Mots-clés associés : "mszp"

Ferenc Gyurcsány remporte son procès contre le « Magyar Nemzet »

Ferenc Gyurcsány remporte son procès contre le « Magyar Nemzet »

12 mai 2014 à 13 h 49 min 0 commentaire

L’ancien Premier ministre Ferenc Gyurcsány peut se targuer d’avoir remporté une victoire symbolique contre le quotidien conservateur et très proche du gouvernement Magyar Nemzet.

Ildikó Lendvai lance des pistes pour refonder la gauche hongroise

Ildikó Lendvai lance des pistes pour refonder la gauche hongroise

24 avril 2014 à 7 h 30 min 6 commentaires

Dans cette tribune originellement publiée sur le site NOL.hu, la député et ex-présidente du MSZP Ildikó Lendvai, s’intéresse aux choix qui s’offrent à la gauche suite à sa défaite aux élections législatives du 6 avril. Mme Lendvai propose de s’attaquer aux sources et de repenser, par conséquent, l’ensemble du modèle politique hongrois.

Portrait d’électeur : « Bajnai est le seul qui soit réellement à la hauteur »

Portrait d’électeur : « Bajnai est le seul qui soit réellement à la hauteur »

3 avril 2014 à 8 h 39 min 1 commentaire

A quelques jours des élections, Hu-lala est allé à la rencontre de ceux qui vont voter pour comprendre les raisons de leurs choix politiques. Zoltán Makay, ingénieur budapestois et sympathisant de gauche, partage avec nous son regard sur la consultation électorale du 6 avril.

Le socialiste Gábor Simon placé en détention

Le socialiste Gábor Simon placé en détention

13 mars 2014 à 14 h 00 min 1 commentaire

Mercredi, le tribunal de Pest a placé en détention l’ancien vice-président du parti socialiste (MSZP), Gábor Simon, sur des soupçons de fraude fiscale.

Mesterházy : les électeurs doivent choisir entre l’Est et l’Ouest

Mesterházy : les électeurs doivent choisir entre l’Est et l’Ouest

5 mars 2014 à 8 h 00 min 0 commentaire

Attila Mesterházy, président du parti socialiste MSZP et numéro 1 de la coalition de gauche « anti-Orban », a déclaré que les élections du 6 avril seront un choix de valeurs entre l’Est et l’Ouest, mardi à Dombóvár, dans le Sud-Ouest du pays.

Bajnai se couche, Mesterhazy prend la main, Gyurcsany revient dans le grand jeu

Bajnai se couche, Mesterhazy prend la main, Gyurcsany revient dans le grand jeu

9 janvier 2014 à 8 h 15 min 1 commentaire

Les négociations entre les partis d’opposition de gauche, en vue des élections législatives du mois d’avril, ont pris une nouvelle tournure : le parti socialiste MSZP et la plate-forme PM-Egyutt2014 ont trouvé un accord mercredi et feront front commun contre la Fidesz du 1er ministre Orban.

Crédit photo : Hetek.hu

Bajnai-Mesterhazy : l’ego au-dessus de l’intérêt national ?

2 septembre 2013 à 7 h 25 min 1 commentaire

Après maintes tractations et un psychodrame qui a duré plusieurs jours, les deux leaders de l’opposition de gauche, Gordon Bajnai et Attila Mesterhazy se sont accordés sur ceci : leurs formations respectives se présenteront sur des listes séparées et c’est la tête de liste du parti qui a recueilli le plus de suffrages qui deviendra Premier ministre en cas de victoire de l’opposition aux élections de 2014.

SONDAGE – l’électorat hongrois se motive un peu en vue des élections de 2014

SONDAGE – l’électorat hongrois se motive un peu en vue des élections de 2014

2 septembre 2013 à 7 h 22 min 2 commentaires

Selon un sondage de l’institut Ipsos publié à la mi-août, 44% des électeurs se sont déclarés certains en août d’exprimer leurs suffrages lors de l’élection législative à venir au printemps 2014, contre 38% pour le mois de juillet. La Fidesz au pouvoir reste grande favorite du scrutin.

Sondages : la Fidesz loin devant

Sondages : la Fidesz loin devant

2 juillet 2013 à 8 h 15 min 4 commentaires

Selon les deux instituts de sondage Tarki et Ipsos, le parti Fidesz du 1er ministre Viktor Orban était soutenu au mois de juin par un quart de l’électorat total et par près de la moitié des électeurs décidés à aller voter.

MTI Fotó : Illyés Tibor

MSZP et Együtt 2014 : frères ennemis ?

21 juin 2013 à 8 h 51 min 2 commentaires

La semaine prochaine, le parti socialiste MSZP et le mouvement Együtt 2014-PM [1] entreront en pourparlers pour décider du programme et des candidats susceptibles de vaincre le Fidesz [aux élections législatives de 2014, ndlr]. Lesdits pourparlers n’ont pas encore débuté mais ont déjà achoppé : Attila Mesterházy et Gordon Bajnai voudraient tous les deux devenir candidat commun. Seulement, aucun de ces deux n’accepte que l’autre soit en tête de la liste des candidats. En l’absence de consensus, le mouvement Együtt 2014 se présentera séparément aux élections.

Gyula Horn : la disparition d’une figure de la gauche hongroise

Gyula Horn : la disparition d’une figure de la gauche hongroise

20 juin 2013 à 15 h 04 min 1 commentaire

Le gouvernement hongrois vient d’apprendre la mort de l’ancien premier ministre de la Hongrie, Gyula Horn. Venus surtout de la gauche de l’échiquier politique, les hommages se succèdent pour cet homme à cheval sur deux époques, emblématique de la transition du communisme au néo-libéralisme.

Le rapport sur l’affaire d’Őszöd reste top secret 

Le rapport sur l’affaire d’Őszöd reste top secret 

17 juin 2013 à 6 h 48 min 4 commentaires

En 2006, le Premier Ministre et leader du MSZP, Ferenc Gyurcsány, prononce un discours devant les membres de son parti. La réunion était supposée confidentielle et le Miniszterelnök s’exprime sans savoir que ses paroles sont enregistrées. Lorsque le discours est divulgué par la Magyar Rádiò, il scandalise l’opinion. Outre le fait qu’il s’exprime dans un langage d’une grande grossièreté, le Premier ministre avoue que son parti a menti, que ses promesses de campagne sont intenables et que les réformes menées au cours de son précédent mandat sont purement illusoires. Cet épisode, qui a donné à l’opinion l’impression de découvrir le vrai visage de Ferenc Gyurcsány, du parti, et de la politique hongroise, a contribué très largement à la chute du gouvernement socialiste en 2010.

Hongrie : Attila Mong dénonce « la dictature de l’indifférence »

Hongrie : Attila Mong dénonce « la dictature de l’indifférence »

10 juin 2013 à 15 h 28 min 9 commentaires

En Hongrie, il ne s’agit pas d’une dictature de Viktor Orban ; il s’agit d’une dictature issue de l’indifférence. Une indifférence pour la politique qui submerge les citoyens. Ce n’est pas avec Viktor Orban que tout cela a commencé et cela ne s’achèvera probablement pas avec lui.

Budapest : La municipalité s’octroie la gestion de l’île Margit

Budapest : La municipalité s’octroie la gestion de l’île Margit

29 mai 2013 à 11 h 02 min 0 commentaire

Un projet de loi soumis au parlement hongrois vendredi dernier par le ministre de l’Administration et de la Justice, Tibor Navracsics, devrait mettre prochainement Margit Sziget sous le contrôle de la mairie Fidesz de Budapest, et non plus sous celui de la mairie MSzP du XIIIème arrondissement.

Sondages : la popularité des partis politiques au mois de mars

Sondages : la popularité des partis politiques au mois de mars

2 avril 2013 à 7 h 59 min 0 commentaire

La cote de popularité des partis politiques hongrois au mois de mars, selon trois instituts de sondage : Ipsos, Tarki et Nézöpont. Les élections législatives auront lieu au printemps 2014. Fidesz-KDNP = parti conservateur du 1er ministre conservateur Viktor Orban MSZP = parti socialiste Jobbik = parti d’extrême-droite Együtt 2014 = mouvement de l’ancien 1er ministre libéral Gordon Bajnai LMP = parti écologiste DK = Coalition démocratique de l’ancien 1er ministre Ferenc Gyurcsany Source : MTI Réalisation graphique : HU-lala.org

Source : MTI / Réalisation graphique  HU-lala.org

Moins d’1 électeur sur 4 soutient la Fidesz au pouvoir

20 février 2013 à 8 h 22 min 3 commentaires

Le parti conservateur du 1er ministre Viktor Orban se positionne largement en tête des intentions de vote, selon l’ensemble des instituts de sondage. Mais avec une abstention représentant plus de la moitié de l’électorat, moins d’un quart des électeurs iraient voter pour la Fidesz si des élections devaient se tenir le week-end prochain en Hongrie.

Le parti socialiste bat la Fidesz à Sopron

Le parti socialiste bat la Fidesz à Sopron

9 octobre 2012 à 8 h 02 min 6 commentaires

Après la victoire de son candidat lors des élections locales intermédiaires dans un bastion de la Fidesz dimanche dernier, le parti socialiste se prend à rêver à 2014.

Sondage : la Fidesz toujours devant, les abstentionnistes en majorité absolue

Sondage : la Fidesz toujours devant, les abstentionnistes en majorité absolue

3 septembre 2012 à 8 h 18 min 11 commentaires

Le nombre d’électeurs indécis et ne souhaitant pas participer aux prochaines élections a continué d’augmenter en Hongrie, à 53%, selon un sondage Ipsos à la mi-août publié jeudi. Le Fidesz a très légèrement augmenté son avance sur le parti socialiste MSZP, à 17% contre 14%. Parmi les électeurs décidés, le parti conservateur au pouvoir est soutenu par 37%, contre 31% pour les socialistes. Le parti d’extrême-droite Jobbik recueille le soutien de 8% de l’ensemble des répondants, en baisse de 2 points de pourcentage par rapport au mois précédent, et de 19% des électeurs décidés. Le parti vert LMP a le soutien de 3% des répondants – sous le seuil électoral des 5% – et de 5% des électeurs décidés. La Coalition démocratique DK de l’ancien 1er ministre Ferenc Gyurcsany a le soutien de 2% de l’ensemble des répondants. Un autre son de cloche chez l’institut Nezöpont Les résultats sont différents entre Ipsos et Nezöpont, ce qui peut s’expliquer par le fait que les deux instituts utilisent des méthodologies différentes et par le fait que Ipsos est plutôt proche du parti socialiste tandis que Nezöpont est proche de la Fidesz. Selon un sondage mené par l’institut Nezöpont à la même période, l’alliance Fidesz-KDNP conserve une solide avance sur les autres formations politiques au mois d’août. La droite radicale Jobbik se positionne en principal parti d’opposition, devant le parti socialiste MSZP. Dans l’ensemble de l’échantillon, 30% des répondants soutiennent le Fidesz, 13% le Jobbik, 10% le MSZP et 6% le parti LMP. DK n’atteignant pas le seuil parlementaire de 5%. Source : MTI

Crédit photo : HU-LALA

Manifestation « antifasciste » dimanche à Budapest

18 juin 2012 à 7 h 34 min 10 commentaires

Plusieurs centaines de personnes se sont regroupée dimanche après-midi sur Hösök tere (la place des Héros) dans la capitale hongroise pour protester contre ce qu’ils considèrent être une réhabilitation de Miklós Horthy, régent de la Hongrie pendant l’entre-deux guerres.

Sondage : la Fidesz déçoit, le MSZP se renforce

Sondage : la Fidesz déçoit, le MSZP se renforce

13 juin 2012 à 7 h 38 min 13 commentaires

Beaucoup croyaient le parti socialiste hongrois (MSZP) hors-course, pourtant les chiffres publiés il y a quelques jours par l’institut Ipsos montrent le contraire. Entre début mai et début juin, la Fidesz n’a montré qu’une très légère progression en passant de 16% à 17% des intentions de vote, le MSZP a quant à lui réussi la performance de passer de 12% à 15% des intentions de vote. Le Jobbik, le LMP et la DK récoltent quant à eux à respectivement 9, 6 et 2% des intentions.

54% de l’électorat hongrois se détournent des partis politiques

54% de l’électorat hongrois se détournent des partis politiques

17 mai 2012 à 7 h 41 min 11 commentaires

Le premier trimestre de cette année 2012 n’a pas fait évoluer les rapports de force entre les différents partis de manière significative, selon un sondage réalisé par l’institut Ipsos et diffusé par l’agence de presse MTI mercredi. La popularité des principaux partis a légèrement diminué, au profit du camp des indécis. La popularité de la Fidesz au pouvoir a baissé de 3 points par rapport au mois de mars, ne recueillant que 16% d’opinions favorables au sein de l’échantillon total, devant le parti socialiste (MSZP) à 13% et l’extrême-droite Jobbik à 9%.

Budapest, capitale européenne du « tourisme militant » le 15 mars

Budapest, capitale européenne du « tourisme militant » le 15 mars

13 mars 2012 à 7 h 13 min 4 commentaires

Jeudi 15 mars, sous un soleil printanier, la Hongrie célébrera sa première fête nationale de l’année, commémorant la guerre d’indépendance et le soulèvement de 1848. Une révolution populaire qui revendiquait notamment les droits civiques et la liberté d’expression dans la presse. Un siècle et demi plus tard, et pour la deuxième année consécutive, une partie non négligeable de la population manifestera à partir de 15h sur Szabad sajtó út à Budapest, dans le but de défendre ces mêmes droits. Officiellement apolitique à l’origine, cette manifestation sera largement soutenue par les partis « de gauche » hongrois, et même par des délégations d’Europe occidentale.

De Miskolc à Budapest : la marche des «affamés»

De Miskolc à Budapest : la marche des «affamés»

10 février 2012 à 8 h 12 min 5 commentaires

A New York et à Madrid on s’indigne, en Hongrie, on a faim mais on souffre en silence. Enfin, pas toujours…C’est dans un froid glacial que les participants à la « marche de la faim » ont commencé leur périple, lundi matin. Derrière le slogan « Du travail, du pain ! », ce sont quelques douzaines de citoyens et quelques maires du département de Borsod-Abaúj-Zemplén qui participent à cette marche pour dénoncer la misère qui frappe le nord-est de la Hongrie. Un ouvrier fondeur de Diósgyor aujourd’hui au chômage, Imre Miklós Tóth, est à l’origine de cette action. Le suicide de son ami au chômage et surendetté a été la goutte de trop pour lui.

Csepel fait sa chasse aux sorcières

Csepel fait sa chasse aux sorcières

1 février 2012 à 8 h 40 min 7 commentaires

Après avoir appelé le peuple hongrois à prier pour Viktor Orbán [1], le maire du XXème arrondissement de Budapest, Szilárd Németh, s’est fixé une nouvelle mission : démasquer les vilains communistes.

1500 adhérents quittent le MSZP pour rallier le nouveau parti de Gyurcsány

27 novembre 2011 à 23 h 37 min 2 commentaires

Dans un article paru mercredi dernier, le Népszabadság nous informe que plus de 4000 personnes sont entrées dans la « Démokratikus Koalició » (la Coalition Démocratique), le nouveau parti de l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsány. Parmi elles, 1500 personnes ont quitté le parti socialiste MSZP pour rejoindre la nouvelle formation politique.

France 2 hors-sujet sur l’Europe centrale

France 2 hors-sujet sur l’Europe centrale

11 novembre 2011 à 17 h 07 min 2 commentaires

Mercredi soir au journal télévisé de France 2, David Pujadas et sa rédaction ont une nouvelle fois fait preuve d’une certaine méconnaissance de l’Europe centrale. En quelques secondes, les téléspectateurs ont appris qu’en Hongrie, Gordon Bajnai avait perdu les élections l’an dernier sur le thème de la crise financière. En réalité, l’ancien Premier ministre hongrois qui avait exclusivement été choisi pour assurer l’intérim après la démission de Ferenc Gyurcsány en mars 2009 et jusqu’aux élections législatives d’avril 2010, ne s’était même pas porté candidat.

Manifestation contre la loi sur les médias le 14 janvier 2011 à Budapest (Corentin Léotard)

Près de la moitié des Hongrois prêts à brader la démocratie

2 novembre 2011 à 11 h 44 min 22 commentaires

Selon une étude réalisée par le Nézöpont Intézet, 45% des Hongrois seraient prêts à remplacer le système démocratique actuel par un système autoritaire – de droite ou de gauche – qui leur assure une prospérité plus rapide.

Gyurcsány quitte enfin le MSzP

Gyurcsány quitte enfin le MSzP

24 octobre 2011 à 23 h 09 min 5 commentaires

C’est la fin du feuilleton qui gâte le parti socialiste (MSzP) depuis de longs mois, et le début du « Gyurcsánisme » assumé. Samedi à Budapest lors d’un meeting de sa coalition démocratique (Demokratikus Koalíció – DK)., Ferenc Gyurcsány a annoncé qu’il quittait définitivement le MSzP et par conséquent, qu’il allait créer un nouveau parti situé au « centre gauche » de l’échiquier politique hongrois.

Un procès politique qui renforcerait Gyurcsány ?

Un procès politique qui renforcerait Gyurcsány ?

10 octobre 2011 à 18 h 41 min 2 commentaires

Après avoir vu son immunité parlementaire levée fin septembre, l’ancien Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsány a été inculpé pour abus de pouvoir dans “l’affaire du casino de Sukoró”. De nombreux détails de la procédure ont néanmoins pu faire penser qu’il s’agirait d’un faux procès, dont le but ultime serait d’obtenir l’inéligibilité de Ferenc Gyurcsány. A force, cet acharnement judiciaire dans un climat social défavorable pour Viktor Orbán pourrait bien avoir un effet contre productif et renforcer la popularité de son ennemi juré au sein de l’opposition.

Gyurcsány marque des points au sein du parti socialiste

Gyurcsány marque des points au sein du parti socialiste

31 mai 2011 à 8 h 15 min 0 commentaire

L’ex-premier ministre Ferenc Gyurcsány continue de tailler des croupières à l’actuel président du parti socialiste MSzP, Attila Mesterhazy. Les différentes propositions de Gyurcsány pour rénover le parti divisent mais seront soumises à un vote des militants le 18 juin, les résultats seront donnés en juillet.

Ferenc Gyurcsány, « le cul entre deux chaises »

Ferenc Gyurcsány, « le cul entre deux chaises »

27 mai 2011 à 10 h 43 min 0 commentaire

Malgré sa démission du poste de Premier ministre hongrois en mars 2008 et sa discrétion jusqu’aux élections d’avril 2010, Ferenc Gyurcsány s’impose aujourd’hui comme le grand agitateur du parti socialiste MSzP. Néanmoins, les nouvelles démarches politiques qu’il engage dans l’opposition depuis les grandes réformes du gouvernement de Viktor Orbán sont encore difficiles à saisir, et encore plus difficiles à prévoir.

Moszkva tér : le nouveau combat de l’opposition

Moszkva tér : le nouveau combat de l’opposition

20 avril 2011 à 19 h 41 min 9 commentaires

Après les luttes contre la mise en place de plans d’austérité et l’adoption de la nouvelle constitution, le MSZP mène une nouvelle bataille, qu’il espère cette fois remporter. Le parti socialiste tente effectivement de réunir des signatures contre la future transformation de la place « Moszkva tér » en « Széll Kálmán tér ».

Le maître Gyurcsány et son élève Mesterházy sur les bancs du Parlement (www.pesterlloyd.net)

Chez les socialistes, le patron c’est Gyurcsány !

11 avril 2011 à 21 h 50 min 2 commentaires

À la suite d’un vote au sein du groupe parlementaire socialiste (MSZP), Ferenc Gyurcsány a recueilli 27 soutiens sur 58, contre seulement 16 pour son président, Attila Mesterházy, ce qui prouve une nouvelle fois sa popularité au sein du premier parti d’opposition.

Marianne2 se penche sur le cas hongrois

Marianne2 se penche sur le cas hongrois

28 mars 2011 à 12 h 08 min 1 commentaire

Qui est le nouveau premier ministre hongrois ?, s’est interrogé le journaliste indépendant Christophe Ventura, pour le site internet Marianne2.

Gyula Budai

La politique anti-corruption tourne à la chasse aux sorcières

24 février 2011 à 8 h 59 min 7 commentaires

Depuis des mois, il ne se passe pas un jour sans que les médias hongrois ne parlent des casseroles de l’ancienne coalition gouvernementale socialiste libérale. Le gouvernement conservateur a fait une priorité de la politique anti-corruption, et les journaux de droite, la Magyar Nemzet et le Magyar Hirlap en tête, en font leurs choux gras, cela va de soi. Une des dernières « affaires » traitait, la semaine passée, de contraventions au code de la route datant de 2004 – 2005, dont certaines personnalités avaient été exonérées. La belle affaire… Cet épisode anecdotique, qui a tout de même fait le tour des médias nationaux, illustre le fait que la FIDESz compte bien faire payer au MSzP le moindre de ses manquements à l’intégrité, coûte que coûte et dans les plus brefs délais. Le procès pour délit d’abus de pouvoir administratif a d’ailleurs commencé dès lundi. Il y a un an, un premier procès avait pourtant conclu qu’il y avait prescription.

La rue de la Constitution

Constitution (2/2): pendant ce temps dans l’opposition…

14 février 2011 à 10 h 48 min 0 commentaire

Alors que les deux partis de la coalition gouvernementale, la Fidesz et le KDNP, se font des bisbilles sur le contenu de la Constitution, les trois partis d’opposition n’en sont encore qu’au stade où ils se demandent s’ils vont tomber dans le piège de la main tendue du gouvernement.

Janos Zuschlag à son procès. crédit : szegedma.hu

Corruption : l’affaire Zuschlag, chronique d’ONG qui ont mal tourné

14 février 2011 à 10 h 07 min 1 commentaire

Le jugement exécutoire du procès de János Zuschlag, long de près de quatre ans, a été prononcé le 31 janvier dernier à Szeged, dans le sud de la Hongrie. L’ancien député MSzP (de 1998 à 2004) écope finalement de 6 ans de prison ferme pour détournement de fonds publics en tant que coordinateur de fondations pour la jeunesse fantoches dans les années 2000. Retour sur une « étoile filante » de la politique hongroise, qui s’est très vite brûlé les ailes dans le climat de corruption ambiant. Il n’est aujourd’hui âgé que de 34 ans.

Viktor Orbán au Conseil euopéen à Bruxelles, le 4 février 2011

La gauche libérale attaque Orbán à Bruxelles

10 février 2011 à 6 h 00 min 2 commentaires

Après presque un an dans l’ombre de la Fidesz de Viktor Orbán, l’opposition de gauche libérale hongroise ne se remet pas de sa défaite par K.O aux élections l’an dernier. Depuis quelques mois, elle a timidement tiré la sonnette d’alarme sur les réformes constitutionnelles importantes que la « supermajorité » au Parlement allait offrir à Orbán. Depuis le début de la présidence hongroise, elle en profite pour « débattre » sur le terrain européen, mais pas toujours de façon très glorieuse. Quant à l’ancien premier ministre démissionnaire Ferenc Gyurcsány, il refait surface en partie grâce à l’Europe, avec un premier jet d’attaques personnelles sur Orbán et sa présidence de l’UE cette semaine.

Gyurcsany s’entête à vouloir réincarner l’opposition

Gyurcsany s’entête à vouloir réincarner l’opposition

9 février 2011 à 12 h 22 min 1 commentaire

Le traditionnel discours à la nation de début d’année du premier ministre, lundi, était bien fade. Un paquet d’annonces vagues, sans réelles propositions concrètes : « 2011 sera l’année du renouvellement, 2012 celle du décollage, 2013 celle de la reprise économique, et 2014, celle de l’enrichissement » a déclaré Viktor Orban en direct sur HirTV, à 15h. Le 18 février prochain, il recommencera à l’occasion du premier anniversaire de son gouvernement (même si ce dernier n’a pris ses fonctions qu’en avril 2010). Du côté de l’opposition aussi, on compte faire un discours ce jour-là. Et c’est la figure historique du MSzP, l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsany, qui s’est imposé le premier, en grillant la politesse à l’actuel président du parti, Attila Mesterhazy.

Le 1er février en Hongrie, c’est le « No Orbán Day »

Le 1er février en Hongrie, c’est le « No Orbán Day »

1 février 2011 à 11 h 10 min 0 commentaire

Dans un pays où le communisme inspire souvent la répulsion, les communistes hongrois (ou ce qu’il en reste) n’ont pas peur des mots et des effets d’annonce. Ainsi, le parti marxiste Zöld Baloldal (ZB) organise aujourd’hui à 17h, le « NO ORBAN DAY » devant le siège du parti Fidesz (au 18, Szentkirályi utca à Budapest). L’évènement trouve son origine dans un groupe Facebook autour de l’intellectuel Gáspár Miklós Tamás. Il est bien sûr largement inspiré du « No Berlusconi day » qui a eu lieu en Italie en décembre 2010 et en décembre 2009.

La « dérive » autoritaire de la Hongrie traitée en direct sur RFI

La « dérive » autoritaire de la Hongrie traitée en direct sur RFI

15 janvier 2011 à 16 h 00 min 10 commentaires

Dimanche 16 janvier 2011, en direct de 11h33 à 11h59, puis rediffusée de 20h33 à 20h59, la seconde partie de l’émission Carrefour de l’Europe sur Radio France Internationale sera dédiée à la Hongrie et à sa « dérive autoritaire » actuelle. Animé par Daniel Desesquelle, le débat réunira Zita Gurmai, eurodéputée socialiste hongroise (du principal parti d’opposition, MSzP), en ligne depuis le Parlement européen à Bruxelles, Pocs Balazs, journaliste, responsable de la rubrique européenne du quotidien « Népszabadsag » , en ligne depuis Budapest, et Palko Karasz, étudiant en journalisme à Sciences Po Paris. L’accroche de Daniel Desesquelle, journaliste à RFI : « La Hongrie entame la présidence tournante de l’Union européenne, depuis le 1er janvier 2011 et pour six mois, dans un climat délétère. En cause, une nouvelle loi sur les médias qui prévoit des sanctions notamment en cas «d’informations non équilibrées». La liberté de la presse est un des fondements de l’Union européenne et, de toutes parts, des voix se sont élevées pour critiquer cette dérive. Au-delà, cette affaire met en lumière le mode de gouvernement autoritaire de Viktor Orban, accusé par ses opposants de populisme. La présidence hongroise de l’Union européenne est bien mal partie. » Flashback sur 2010, l’année du retour à l’Autorité A défaut de s’être précisément prononcé sur sa réforme des médias pendant sa campagne, le premier ministre conservateur Viktor Orbán a prévenu tout le monde dès son retour au pouvoir : n’en déplaise aux socialistes – libéraux et à l’extrême droite incarnée par Jobbik, il allait être l’homme fort du retour à la souveraineté de l’Etat et à l’autorité en Hongrie. Plébiscité avec la FIDESz en avril dernier, lui et son gouvernement ont très vite annoncé leur réforme des médias, dès le mois de juin. Articles liés : Janos Martonyi fait la leçon aux journalistes à Paris « La démocratie hongroise est affaiblie, mais pas en danger » (TASZ) L’Europe peut-elle faire plier Orban « le tout-puissant » ? Edito : Comedia dell’arte Médias : Orbán souffle le chaud et le froid Manifestation de soutien aux journalistes de la radio nationale hongroise La presse hongroise de gauche se rebelle La Castration du quatrième pouvoir en Hongrie Les débuts de la tsarine des médias hongrois dans la pornographie ! Adoption de la loi sur les médias : « cause toujours… » Fini de rire pour les médias privés

37% pour la Fidesz, 10% pour les socialistes

30 novembre 2010 à 23 h 32 min 1 commentaire

La coalition gouvernementale Fidesz-KDNP caracole toujours en tête, loin devant les autres partis de l’opposition, au mois de novembre, selon un récent sondage de l’institut Szonda Ipsos pour le Népszabadsag. Les féroces débats qui agitent les travées du Parlement ces dernières semaines sur les grandes orientations économiques et les réformes des institutions n’ont semble-t-il pas beaucoup ému l’opinion publique hongroise. Le rapport de force entre la droite au pouvoir et le principal parti d’opposition, le MSZP, est resté quasi-inchangée par rapport au mois précédent. La coalition du grand parti de droite et du parti chrétien-démocrate KDNP recueille 37%, contre seulement 10% pour les socialistes du MSZP (contre 39% et 11% un mois plus tôt). La troisième force politique du pays, l’extrême-droite Jobbik, continue sa lente régression dans l’opinion, de 6% à 4%, tandis que la popularité du parti « vert-libéral » LMP est restée stable à 2%. Si des élections législatives avaient eu lieu au moment de ce sondage, ces deux partis n’auraient peut-être pas atteints le seuil nécessaire pour entrer au Parlement. Profils succincts de l’électeur type, selon les résultats de Szonda-Ipsos : Fidesz : vient de la classe moyenne, vit hors de Budapest et est âgé de 30 à 40 ans MSZP : vit à Budapest ou d’autres grandes villes du pays et est âgé de 50 ans ou plus Jobbik : jeune de la classe moyenne LMP : jeune vivant à Budapest et ayant un emploi bien rémunéré

Korozs Lajos, député MSZP

La commission électorale rejette le referendum proposé par les socialistes

17 novembre 2010 à 8 h 47 min 0 commentaire

La Commission électorale nationale (OVB) a refusé lundi de donner son feu vert à une initiative de référendum lancé par le Parti socialiste (MSZP) concernant les fonds de pension privés et la nouvelle Constitution. L’OVB a justifié sa décision au motif que les questions contenues dans ce referendum ne sont pas univoques. Cette décision est cependant susceptible de recours et le député socialiste Lajos Korózs a déclaré qu’ »il n’y a pas d’arrêt, nous allons poursuivre, jusqu’à Strasbourg s’il le faut« . Sur ce long chemin qui pourrait donc emmener le MSZP jusqu’à Strasbourg, la première escale sera vraisemblablement la Cour constitutionnelle hongroise, devant laquelle le ssocialistes peuvent potentiellement porter l’affaire. Les questions posées par le Parti socialiste : « Êtes-vous d’accord avec le fait que l’Etat (le cabinet) ne doit en aucun cas être en mesure de rediriger les contributions aux fonds de pension privés, même provisoirement ? » « Acceptez-vous que les contributions aux fonds de pension privés ne puissent-être modifiées par la loi – même à titre provisoire – ? « Acceptez-vous que les cotisations des caisses de retraite privées des citoyens puisse être seulement gérées par des fonds de pension privés choisis uniquement par les citoyens ? » Articles liés : M. Gyurcsany appelle à un référendum contre la future Constitution Une manif anti-gouvernementale à la Budapest Sportaréna La gauche se rebiffe en «Orbanie» !

Mesterhazy Attila, le 15 mars 2010 (Hulala)

Une manif anti-gouvernementale à la Budapest Sportaréna

15 novembre 2010 à 18 h 26 min 0 commentaire

Après une première grande manifestation le 2 novembre dernier pour dénoncer la politique du gouvernement de Viktor Orban, le parti socialiste prévoit un nouveau rassemblement à la Papp Laszlo Aréna de Budapest, le 27 novembre. Le parti socialiste MSZP, principal opposant, mais dénué de véritable pouvoir face à l’omnipotence de la Fidesz et de son chef Viktor Orban,commencerait presque à ressembler à un véritable parti d’opposition. Après un 1er test réussi au début du mois sur Kossuth tér, il veut frapper fort en rassemblant le plus grand nombre possible de ses sympathisants. Ce sera le samedi 27 novembre dans la Papp László Budapest Sportaréna, a annoncé à MTI le porte-parole du parti Török Zsolt. Son dirigeant Attila Mesterhazy, qui avait souhaité un tel rassemblement le 28 octobre, au moment ou le gouvernement venait d’annoncer sa volonté de restreindre les pouvoirs de la cour constitutionnelle, dressera un état des lieux de la politique en Hongrie et un bilan de la politique menée par le gouvernement conservateur depuis son arrive au pouvoir, au mois d’avril. Les organisations civiles opposées à la politique gouvernementale seront aussi de la partie, pour dénoncer notamment la dérive autoritaire de Viktor Orban, par la réécriture de la Constitution notamment. Si l’opération se révèle fructueuse, le MSZP souhaite renouveler l’opération chaque année. Articles liés : La gauche se rebiffe en «Orbanie» ! Nouvelle Constitution : un site web pour un simulacre de démocratie M. Gyurcsany appelle à un référendum contre la future Constitution

Education : la FIDESz snobe les profs

Education : la FIDESz snobe les profs

6 septembre 2010 à 0 h 14 min 10 commentaires

Le MSzP s’efforce tant bien que mal de jouer un vrai rôle de parti d’opposition. Suite à la réponse de la secrétaire d’Etat à l’éducation aux revendications salariales des enseignants la semaine dernière, les socialistes s’approprient la cause éducative pour exister. Lors d’une conférence de presse dimanche, le porte-parole du parti socialiste, Zsolt Török, n’a rien demandé de moins que la démission de la secrétaire d’Etat à l’éducation, Rozsa Hoffmann (photo). Jeudi dernier, à la radio hongroise, cette dernière avait en effet traité de « fous » ou de « clowns » les syndicats d’enseignants qui cherchaient à obtenir une augmentation de salaire tandis que – selon l’expression à la mode – « les caisses de l’Etat sont vides ». Zsolt Török a estimé que les 164 000 enseignants hongrois ne pouvaient pas se laisser insulter, d’autant plus que les augmentations de salaire des personnels de l’éducation, de la santé et de la police étaient une promesse électorale de la Fidesz. Selon le MSzP, il ne s’agit que d’une partie du programme « 100 jours, 100 promesses non tenues » mis en oeuvre par le gouvernement FIDESz. Des enseignants moins bien payés que des hot-liners Il faut pourtant reconnaître que les salaires des enseignants en Hongrie ne sont guère attractifs : un enseignant à l’école primaire gagne en moyenne 162 000 HUF brut par mois et un autre dans le secondaire en gagne 175 000, alors que le salaire brut moyen en Hongrie est aujourd’hui estimé à 209 000 HUF. On observe alors que le salaire moyen de ces enseignants est de 170 000 HUF brut, soit environ 120 000 HUF net. Si on le compare à celui d’un étudiant (étranger ou non), maîtrisant simplement l’anglais et sa langue maternelle, et débutant pour un travail administratif dans une multinationale installée en Hongrie (chez IBM, Unisys…  par exemple), on se rend compte que les chiffres parlent d’eux-mêmes : le salaire mensuel du jeune travailleur serait de 280 000 à 300 000 HUF brut, soit au minimum 160 000 HUF net. Après 15 ans de carrière, même topo : les enseignants hongrois sont parmi les plus mal lotis des pays de l’OCDE (voir graphique ci-dessus, datant de septembre 2009). Si l’on ajoute à cela les 6500 postes d’enseignants supprimés en septembre 2009 (à l’époque du gouvernement de Gordon Bajnai), il semble que la reconnaissance de l’importance du travail des profs en Hongrie est très loin de s’améliorer. Sources : Salaire des enseignants hongrois : privatbankar.hu Articles liés : La laïcité dans les écoles hongroises remise en question Education : c’est reparti comme en 40 ? Le billet de Patochka : « Allons enfants ! » Des étudiants étrangers pour sauver les facs hongroises

Gyurcsány prêt à riposter

Gyurcsány prêt à riposter

21 juin 2010 à 16 h 30 min 0 commentaire

La vengeance est un plat qui se mange froid. Fidèles à ce proverbe, les lieutenants de Viktor Orbán montent de plus en plus souvent au créneau pour régler leurs comptes avec l’ancien premier ministre socialiste hongrois, Ferenc Gyurcsány. Ce dernier l’a affirmé lundi, il va se défendre contre ces accusations « empoisonnées », en abandonnant son immunité parlementaire s’il le faut. La FIDESZ accuse Gyurcsány d’avoir délibérément menti sur l’état réel des finances de l’Etat afin de réassurer sa réélection en 2006. Il faut croire que la droite n’a toujours pas digéré cette élection perdue et qu’elle a bien l’intention de se venger froidement, quatre ans plus tard. Lászlo Köver, chef de campagne de la FIDESZ a récemment déclaré au quotidien Magyar Hirlap que « Ferenc Gyurcsány devrait être poursuivi en justice depuis longtemps ». C’est via son blog que l’homme le plus détesté de la politique hongroise a fait face à ces accusateurs de la FIDESZ : « Je ne me cacherai pas derrière mon immunité parlementaire », a écrit Gyurcsány qui promet que, si le gouvernement va jusqu’au bout de sa logique et met ses menaces à exécution en le poursuivant en justice, il ne se laissera pas faire et se dressera contre « le monde déformé et les intimidations violentes de la Fidesz ». »S’il doit y avoir une bataille, alors qu’il y ait une bataille. », a-t-il prévenu. Si Ferenc Gyurcsány a quitté le devant de la scène politique hongroise en laissant sa place à Gordon Bajnai au printemps 2009, il n’en a pas pour autant quitté les coulisses. Dans les couloirs du parlement, où il est aperçu de plus en plus souvent, il se murmure depuis plusieurs semaines que Gyurcsány travaillerait à son grand retour, peut être même en créant un nouveau parti politique. En cela, les accusations répétées de ses adversaires de la FIDESZ pourraient lui offrir une bonne tribune pour faire réentendre sa voix. En 2006, le parti socialiste MSZP avait été le premier à réussir l’exploit de se faire reconduire au pouvoir sous l’ère démocratique. Quelques semaines après sa victoire, le nouveau gouvernement dirigé par Ferenc Gyurcsány annonçait un train de mesures d’austérité, à l’opposé de ses promesses de campagne, encore plus généreuses et irréalistes que celles de la FIDESZ. Quelques mois plus tard, le 6 septembre, ce qui reste connu comme le « discours d’Öszöd [dans lequel Gyurcsány avouait "Nous avons menti jour et nuit", Ndlr]» fuitait et faisait de lui l’« homme à abattre ». Article lié : Gyurcsany contre-attaque Biographie : La revanche de Viktor les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Législatives : la bataille peut commencer

Gyurcsany contre-attaque

Gyurcsany contre-attaque

29 avril 2010 à 21 h 27 min 0 commentaire

Suite à la défaite du MSzP aux législatives, Ferenc Gyurcsany a annoncé lundi la réorganisation de son parti. Depuis sa démission l’année dernière, l’ancien Premier Ministre s’était éclipsé de la vie politique. Celui qui fut à la tête du pays pendant presque 5 ans a expliqué à MTI qu’il ferait un bilan du rôle du MSzP et du sien ces dernières années, en précisant qu’il « ne donnerait pas de réponses simplistes ». Son rapport comprendra des propositions pour l’orientation du MSzP dans les mois et les années à venir, a-t-il ajouté. Gyurcsany a expliqué à propos de la démission de la leader du parti, Ildiko Lendvai, que cela « ouvrait la voie à une complète réévaluation politique et à un long et douloureux processus de renouvellement ». A propos du leadership du MSzP, Gyurcsany a ajouté que construire une base solide pour le parti dépendait de la séparation des postes de leader du parti, de président de groupe parlementaire, et de vice-président de l’Assemblée, afin de fonctionner plus démocratiquement, en divisant les responsabilités au sein du parti, plutôt que de les concentrer. Une nouvelle gauche, « façon Gyurcsany » Gyurcsany semble avoir préparé son projet d’une nouvelle gauche hongroise depuis un certain temps. Rien de surprenant puisque la gauche elle-même s’attendait à cette défaite aux législatives depuis longtemps déjà. Beaucoup croyaient que Gyurcsany avait démissioné l’année dernière pour pouvoir se présenter plus « propre » aux élections. Apparemment plus conscient que certains analystes politiques, Gyurcsany n’avait pas démissionné pour mieux se représenter, mais attendait la défaite du MSzP, pour pouvoir radicalement réorganiser le parti. Il l’a confirmé à MTI en expliquant qu’il était difficile de moderniser un parti tant que celui-ci était au gouvernement, en ajoutant que « être dans l’opposition est le moment idéal pour rénover le parti ». Celui qui n’a plus de fonctions gouvernementales ou officielles à la tête du MSzP depuis mars 2009, n’aura attendu qu’un jour après le second tour pour faire ces annonces et se repositionner (même officieusement, pour le moment) sur l’échiquier politique hongrois; tout en affirmant se satisfaire de ne pas avoir à se soucier des problèmes quotidiens de la Hongrie, et souhaitant se concentrer sur le futur du pays. Sans l’affirmer directement encore, Gyurcsany semble vouloir être le penseur d’une nouvelle gauche hongroise, au spectre politique plus large que celui du MSzP actuel. Cela se fera-t-il sous la conduite du MSzP ou d’un nouveau parti ? Il est encore trop tôt pour affirmer quoi que ce soit, mais la question reste ouverte. Le fait est que l’ancien Premier Ministre n’a pas hésité à dire qu’il voulait à la fois repositionner le parti au « centre-gauche », basé sur des valeurs sociales démocrates, mais aussi du côté libéral. En précisant que le parti serait ouvert au libéralisme de type « occidental » mais également au « libéralisme national » (reprenant ainsi une expression utilisée par le LMP lors de leur campagne). Gyurcsany envisage donc l’existence d’un parti (sous le nom MSzP ou non) de gauche, plus large et fédérateur. La presque-mort du SzDSz, la défaite du MSzP, le récent engouement pour la gauche libérale-écolo du LMP, et l’écrasante majorité du Fidesz au parlement, entrouvre la possibilité de cette nouvelle gauche, telle qu’elle est envisagée par Gyurcsany. A propos de son projet, il a expliqué à MTI qu’il « allait consulter les responsables territoriaux du MSzP ainsi que des représentants de la gauche libérale progressiste » (sans parler directement du LMP bien que la référence soit évidente). Il a également souligné la nécessité d’un « grand et démocratique parti de centre gauche qui puisse renverser le gouvernement de droite ». Pour le moment, suite à la démission de Ildiko Lendvai, la direction du MSzP s’est accordée à choisir Mesterhazy comme leader du parti. Mercredi, selon Nepszabadsag, certains leaders locaux et maires de grandes villes MSzP, ont demandé à Gyurcsany de revenir sur la scène politique et de « retourner à un poste clef du parti » sous peu. S’il ne le fait pas, ces leaders locaux ont déclarés qu’ils quitteraient le MSzP et dissoudraient les organisations locales du parti. De quoi laisser place à une nouvelle gauche « sociale-démocrate »…

Le MSzP reconnait sa défaite

Le MSzP reconnait sa défaite

25 avril 2010 à 22 h 32 min 1 commentaire

La leader du MSzP Ildiko Lendvai vient d’annoncer sa démission ce soir, après que les résultats de ce second tour des élections législatives ait été communiqués. Le MSzP est le grand perdant des élections, n’ayant récolté assez de voix que pour avoir 59 députés au Parlement (15,28% des sièges), alors qu’ils gouvernaient le pays depuis 8 ans.

Orbán attendu comme le messie

Orbán attendu comme le messie

23 avril 2010 à 8 h 37 min 0 commentaire

Selon un récent sondage réalisé par l’Institut Nezöpont, presque ¾ des Hongrois (72%) sont satisfaits des résultats du 1er tour des élections parlementaires. Il ressort aussi et surtout de cette étude que la majorité des Hongrois ne sont pas inquiets quant à offrir une écrasante majorité à la FIDESz au parlement. Bien au contraire, ils y sont favorables. 57% d’entre eux estiment que donner la majorité parlementaire des deux-tiers à ce parti présente plus de bénéfices que de risques. Seulement un quart (27%) considère que cela serait « plus néfaste que positif » pour le pays. Pour 16%, cette question n’évoque rien et ne suscite aucune réponse. Ces résultats traduisent l’échec de la stratégie du parti socialiste MSzP qui dénonce depuis le 1er tour des  élections la menace que constitue le fait de donner un « pouvoir excessif » au chef de la droite, Viktor Orbán. Ils révèlent aussi la lassitude d’une majorité d’entre eux face aux querelles politiques et politiciennes qui ont agité le pays et divisé sa population depuis les dernières législatives de 2006. Articles liés: Les pleins pouvoirs pour Orbán? Les vrais enjeux du scrutin Comment sont élus les parlementaires hongrois? « L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor Résultat des législatives : le retour de la Droite Les résultats des élections en cartes La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus

Gros manque d’inspiration au MSzP

Gros manque d’inspiration au MSzP

22 avril 2010 à 15 h 10 min 2 commentaires

La défaite du MSzP lors du premier tour des élections législatives ne fut une surprise pour personne. Y compris pour le parti lui même, qui semble toutefois n’avoir pris acte de son échec qu’après le premier tour, comme en témoigne leur nouvelle affiche de campagne. Celle-ci plagie purement et simplement le slogan du LMP « Lehet Más a Politika ». Le MSzP a attendu que la déroute pressentie depuis des mois déjà, fut officialisée par les électeurs pour redonner un peu de couleur à sa campagne électorale. Surfant sur la vague verte qui a créé la surprise au premier tour, le MSzP voulant faire peau neuve un peu trop tard, embrouiller les esprits, ou profiter de la popularité du LMP, n’a pas hésité à reprendre son slogan-nom (voir illustration). Il n’aura fallu qu’un jour pour que les réactions fusent en réponse à cette technique assez grossière. L’une d’entre-elles, la plus ludique et sûrement la plus amusante, prend la forme d’un jeu vidéo. Une version modifiée de Pacman, où le joueur incarne le LMP et est poursuivi par l’habituelle horde de fantômes. A la différence prêt que les fantômes sont rouges et représentent le MSzP. Une bien belle métaphore vidéo-ludique, qui se termine, lorsque le joueur perd, par la version russe de l’Internationale. Avis aux amateurs… Articles liés : Un petit pas pour l’humanisme, un grand pas pour LMP « Unité, ordre, sécurité » : « V » comme Viktor Chronique politique : les partis politiques hongrois « pour les nuls » (5/5) LMP Pas facile de faire de la politique « autrement » en Hongrie?

Les pleins pouvoirs pour Orbán?

Les pleins pouvoirs pour Orbán?

22 avril 2010 à 8 h 32 min 4 commentaires

En obtenant 52,8% des votes, la FIDESz a acquis la majorité absolue au Parlement dès le premier tour des élections législatives. Celle que vise désormais le parti de droite au second tour, dimanche prochain 25 avril, c’est la majorité des deux-tiers. Celle qui lui offrirait… les pleins pouvoirs. Le parti d’Orbán a déjà assuré 206 des 386 sièges que compte le Parlement hongrois. Il reste 121 sièges à attribuer. Un deuxième tour n’est nécessaire que dans 57 circonscriptions. La FIDESz doit en remporter au moins 48, ce qui est loin d’être « mission impossible », car le parti est largement en tête dans la majorité d’entre elles. La majorité des deux-tiers lui permettrait de faire passer toutes ses propositions de lois sans faire alliance avec aucun autre groupe parlementaire, que ce soit les socialistes du MSzP, l’extrême droite Jobbik, ou LMP. Elle lui permettrait aussi et surtout de modifier la Constitution et ainsi d’entreprendre unilatéralement de modifier la loi dans des domaines aussi sensibles pour une démocratie que la liberté de la presse et le droit de grève. La Fidesz serait en mesure de « réécrire les règles de base du fonctionnement de la République », comme l’a prévenu Tamas Lörincz, éditorialiste du quotidien de gauche Nepszava. Laszlo Köver – pressenti aux côtés de Zoltan Pokorni pour remplacer Orbán à la direction du parti, si toutefois ce dernier laisse sa place – a annoncé lundi que la FIDESz ferait amender, de manière certaine, quatre lois qui requièrent la majorité des deux-tiers, si elle l’obtenait : la loi sur les élections, sur les collectivités locales, sur les médias et sur la double nationalité des Hongrois d’outre-frontière. En plus de ces quatre lois, son parti envisage aussi de s’attaquer à des lois régissant la police et les services de sécurité. Les socialistes mettent en garde Modifier la loi sur les élections et sur les médias !? Des lois « sur-mesure » faciliteraient grandement le travail de la FIDESz lorsqu’il s’agira de se faire réélire, dans quatre ans… Les socialistes ne disent pas autre chose. Attila Mesterhazy, leur candidat défait, a averti hier que la majorité des deux-tiers pour la FIDESz mettrait la démocratie hongroise en danger. Selon lui, les projets de modifications de la législation ne sont pas destinés à servir les intérêts du pays mais à servir ceux du parti lors des prochaines campagnes électorales. Les plans de la droite, « préfigurent l’avènement d’un parti unique« , craint-il. Le jeune Mesterhazy, lui qui n’avait 15 ans lorsque le système communiste s’est effondré en Hongrie, ne saisit peut être pas toute l’ironie de la situation : il est le candidat d’un parti fondé sur les braises encore chaudes du Parti socialiste ouvrier hongrois MSzMP (Magyar Szocialista Munkáspárt)… le parti unique de la République populaire de Hongrie. Orbán en a rêvé, le peuple hongrois l’a (PRESQUE) fait Pour Viktor Orbán, c’est le but de toute une vie qui est en passe de se réaliser. Au mois de février dernier, il avait partagé son rêve d’un système au parti unique, et dont il serait le chef bien entendu, avec les lecteurs de l’hebdomadaire conservateur Nagyítás.   »La dualité du système politique semble tendre vers sa fin et être remplacée par un champ de forces politique central. A la place s’inscrira dans la durée un grand parti gouvernemental, en mesure d’articuler les intérêts nationaux. … Je m’engage personnellement pour que, au lieu d’avoir une politique marquée par des luttes permanentes, on privilégie une politique dont l’objectif est la gouvernance permanente. », estimait-il alors. Articles liés : Les vrais enjeux du scrutin Comment sont élus les parlementaires hongrois? « L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor Résultat des législatives : le retour de la Droite Les résultats des élections en cartes La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus

Qui a voté quoi ?

Qui a voté quoi ?

16 avril 2010 à 0 h 27 min 1 commentaire

L’institut de sondage Forsense a publié les résultats d’une étude conduite le jour même du premier tour des législatives, dimanche 11 avril, auprès d’un échantillon représentatif de 580 personnes. Principal enseignement : Les jeunes électeurs se sont beaucoup plus mobilisés qu’aux législatives de 2006, au profit des nouveaux venus sur la scène politique hongroise : LMP et Jobbik. L’un est progressiste et se classe plutôt à gauche, l’autre est conservateur, traditionnaliste et  franchement à l’extrême-droite. Mais tous les deux se sont imposés comme les deux partis de la jeunesse hongroise. A eux deux, Jobbik et LMP ont totalisé un petit quart de l’ensemble des votes (24%), mais 40% des 18-24 ans ont voté pour l’un ou l’autre ! La moitié de leurs électeurs ont moins de 35 ans et seulement un dixième d’entre eux ont plus de 55 ans. Près du tiers d’entre eux n’étaient pas en âge de voter lors des législatives de 2006. Pour séduire la jeunesse hongroise le 11 avril, il fallait donc ne pas faire partie du paysage politique traditionnel. En revanche, les électorats de Jobbik et LMP se distinguent nettement par leur niveau de qualification. La part des ouvriers est plus grande chez Jobbik que dans l’ensemble de l’électorat hongrois. De leur côté, les électeurs du LMP sont les plus qualifiés de tous les partis. 60% ont achevé leur cycle secondaire et un quart a un diplôme universitaire. Jobbik a un électorat essentiellement masculin, à plus de deux-tiers. Le parti d’extrême-droite a connu une ascension fulgurante. Il a commencé à rassembler après le referendum de 2008 (portant sur les dépenses de santé et les frais d’inscription à l’université), puis a constitué 60% de sa base électorale en seulement dix mois, donc depuis les élections européennes au mois de juin 2009 où il avait flirté avec 15% des votes, mais à la faveur d’une très faible participation. Un dixième de leurs électeurs de dimanche dernier a hésité jusqu’au dernier moment à voter pour un autre parti, la FIDESz pour la plupart. Lehet Mas A Politika, la grande surprise du premier tour, est incontestablement le parti qui a su tirer le plus profit de la campagne électorale. Presque inconnu cet hiver encore, il a rassemblé plus de 7% des électeurs en quelques semaines. Deux-tiers d’entre eux étaient certains de voter pour LMP deux semaines avant l’élection. Le dernier tiers, attiré dans les tout derniers jours de la campagne, a permis à LMP de franchir le seuil des 5% et d’entrer au parlement. Le jour du vote 10% ont hésité à voter « traditionnel », pour la FIDESz ou le MSZP. Du côté des « traditionnels »… Le parti socialiste MSzP a un électorat plus âgé, plus féminin et moins qualifié que la moyenne de l’ensemble des électeurs hongrois. Les deux-tiers ont plus de 55 ans et sont des femmes. L’électorat socialiste est le moins qualifié de tous les partis politique hongrois. La moitié n’a pas suivi d’études secondaires. Enfin, 90% de ceux qui ont voté pour le MSzP dimanche dernier ont affirmé avoir toujours voté pour ce parti, contre deux-tiers « seulement » pour ce qui est de la FIDESz, dont 10% des électeurs ont hésité jusqu’au dernier moment à voter pour Jobbik. Source : http://www.forsense.hu Articles liés : Les résultats des élections en cartes Résultat des législatives : le retour de la Droite « Unité, ordre, sécurité » : « V » comme Viktor Un petit pas pour l’humanisme, un grand pas pour LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik

« Gordon Flash back »

« Gordon Flash back »

13 avril 2010 à 23 h 04 min 0 commentaire

Décrié dans son propre pays, mais salué, si ce n’est encensé à l’international, Gordon Bajnai (voir photo, à Columbia, NYC) s’apprête à quitter le poste de premier ministre qu’il a occupé depuis le mois d’avril 2009. Le moment est venu de tirer le bilan de ses 12 mois aux rênes du pays et d’évoquer l’ « héritage » qu’il laisse à ses successeurs de la FIDESz.

Les résultats des élections en cartes

Les résultats des élections en cartes

13 avril 2010 à 22 h 25 min 0 commentaire

Le verdict des élections parlementaires hongroises est connu, dans les grandes lignes, depuis dimanche soir. Quelles sont les particularités régionales du vote hongrois ? Quelles sont les régions acquises au FIDESz ? Où LMP et Jobbik ont-ils bâti leur succès ? etc. Hulala vous propose une petite analyse géographique des résultats électoraux des quatre partis politiques hongrois qui ont accédé au parlement. FIDESz : Sans surprise, c’est dans les parties Ouest et Sud-ouest du pays que le grand vainqueur de l’élection a fait le plein de voix. La FIDESz dépasse même les 60% dans deux départements, Vas et Bacs-Kiskun. Elle est en revanche moins implantée dans le Nord-est. Elle réalise ses plus mauvais scores (inférieurs à 50%) dans les départements de Heves et de BAZ (Borsod-Abauj-Zemplén). MSzP : Le parti socialiste est en recul dans tout le pays. Il réalise son meilleur score dans la capitale, le seul endroit où il dépasse le quart des votes (25,3%), sur ses terres traditionnelles du Nord-est du pays et dans le Baranya. Mais c’est aussi dans ces régions qu’il a subi le plus la concurrence de Jobbik. Jobbik : Le vote d’extrême-droite divise la Hongrie, entre un Est et un Ouest. Le vote Jobbik augmente selon un gradient Sud-ouest/Nord-est. Comme nous l’avions déjà observé lors des élections européennes, c’est dans le Nord-est du pays, la région la plus pauvre de la Hongrie qu’il est le plus fort. Il y prospère sur le recul des socialistes. C’est aussi dans ses régions du Nord-est, frontalières de la Slovaquie, que les ennemis désignés de l’extrême-droite sont les plus nombreux : les Roms. LMP : Malgré un programme très axé sur le développement durable des campagnes hongroises par l’agriculture, le nouveau venu sur la scène politique hongroise touche essentiellement un électorat urbain. C’est à Budapest qu’il a recueilli le plus grand nombre d’électeurs, dans le centre-Nord du pays ainsi que dans les départements du Baranya et de Csongrad. La participation : Un peu plus faible que lors des précédentes élections de 2006  (avec 64,3%), c’est dans les régions les plus développées que les électeurs ont été le plus mobilisé : à Budapest, dans le département de Pest et dans le Nord-ouest. Source : Bureau National électoral, Országos Választási Bizottság (OVB) Réalisation graphique : Hulala

« L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor

« L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor

12 avril 2010 à 3 h 22 min 0 commentaire

Viktor Orban semble avoir réussi son pari. Huit ans après, il redevient, sans aucun doute, Premier ministre dès le premier tour des élections législatives. Il est également en passe d’avoir un Parlement acquis à sa cause aux deux tiers, synonyme des pleins pouvoirs. Son parti, la FIDESz, remporterait 206 sièges sur 386 (52.8% des voix). Les socialistes du MSzP, avec 19.3%, se sont vus infliger une défaite humiliante, en n’occupant plus que 28 sièges, tandis que l’extrême droite de Jobbik, fameuse pour sa Magyar Garda, les talonne à moins de trois points (16.7%). Le parti radical nationaliste partageait, dimanche, la vedette de la presse internationale avec la victoire écrasante d’Orban. Après 20 ans de représentation parlementaire au centre, tantôt plus à droite, tantôt plus à gauche, l’entrée à l’Assemblée  de 26 députés Jobbik, parti anti-capitaliste, anti-tziganes, anti-juifs, anti-gays… est très commentée (www.kuruc.info, le portail d’informations de Jobbik, est la preuve la plus criante de toutes ses phobies). Elle ferait presque oublier la performance du jeune parti pro-écolo et pro-intégration des minorités LMP (7.4%), qui lui aussi pourrait y faire entrer 5 députés après le deuxième tour le 25 avril. Ce jour-là, seulement 111 sièges seront disputés dans 57 circonscriptions (sur 176 au total) par des candidats qui n’ont pas reçu au moins la moitié des suffrages. Les réactions à chaud FIDESz La star du soir, Viktor Orban, n’a pas boudé son plaisir mais est apparu serein devant son QG sur Vörösmarty tér hier soir : « Je ressens la joie totale, mais en même temps, je sais au plus profond de mon cœur que je me tiens devant la plus importante tâche de ma vie. Nous savons que les attentes sont énormes et nous sommes prêt à y répondre […] Le peuple a voté pour l’unité, l’ordre et la sécurité« . Cela annonce la couleur, maintenant qu’Orban a presque tous les pouvoirs. Péter Szijjarto, « bras droit » de Viktor Orban de 32 ans (un des jeunes loups du parti connu pour avoir les dents si longues qu’il raye les parquets des salles de conférence de presse), ne manque pas de confiance en lui face aux bailleurs de fonds internationaux de la Hongrie. « Le gouvernement Fidesz fera de son mieux pour maintenir un budget aussi bas que possible … mais 3,8%, c’est ridicule« , a t-il affirmé, reconnaissant dans le même temps que cela serait très important pour l’image de la Hongrie sur les marchés financiers. Bien qu’Orban pensait déja à une formation gouvernementale sans lui aux premières loges en août dernier, Szijjarto est aujourd’hui pressenti à l’Economie. MSzP Le MSzP accuse le coup et la claque qu’il vient de prendre le laisse un peu K.O. Très peu de déclarations autres que celle de son « candidat-martyr », Attila Mesterhazy, qui a peut-être finalement apprécié la fin du calvaire. Jobbik Insatiable, le leader de l’extrême-droite Gabor Vona apprécie la « perf », mais ne s’en contente pas. « Contre vents et marées, Jobbik a réussi a doubler son nombre d’électeurs depuis un an.[…] Je ressens cependant que les deux-tiers des Hongrois supportent Jobbik, mais ils ne le savent pas encore« , a-t-il réagit à l’annonce des résultats. Selon lui, l’avenir de la Hongrie est au Jobbik. Chez Jobbik, on estime que sans les récents scandales qui ont éclaboussé certains de ses cadres, nottament Gabor Vona lui-même, le parti serait en mesure d’être la deuxième force politique du pays. LMP Lors de son dernier discours jeudi dernier, le chef de file du LMP, Andras Schiffer, avait prédit que « dimanche, un miracle allait se produire« . Il est très certainement aux anges à l’heure actuelle, ayant reçu la visite de la nouvelle Ambassadrice des Etats-Unis au siège de son parti. MDF Le candidat Lajos Bokros, n’a pas réussi à réanimer son parti, le MDF (2.6%). A tel point que sa présidente, Iboya David, a donné sa démission à l’annonce des résultats. Bonjour l’ambiance dans le parti… Articles liés : Comment sont élus les parlementaires hongrois? Les vrais enjeux du scrutin Un ancien du MSzP prend huit ans fermes A Paris, Morvai est « sympa » et Gyurcsany est Bill Gates Jobbik craint des fraudes électorales La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Viktor Orban joue « la force tranquille » Législatives : la bataille peut commencer MSzP – FIDESz: créancier mais pas arbitre Conjoncture difficile pour l’économie hongroise La Magyar Garda a sa pornstar L’antisémitisme et Jobbik à Szentendre Jobbik ne marche pas si droit Ce qu’il reste de la Budapest Pride Législatives: la bataille peut commencer « Ensemble, tout devient possible » ? Jobbik enfin au régime de la loi sur le financement des partis Jobbik prêt à entrer au Parlement 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine Orban, déja Premier ministre? L’Europe au Jobbik! Européennes: l’abstention et la droite Emeutes à la manif anti Bajnai

Résultat des législatives : le retour de la Droite

Résultat des législatives : le retour de la Droite

11 avril 2010 à 23 h 29 min 0 commentaire

Le premier tour a été décisif. La FIDESz de Viktor Orban, est, comme prévu, le grand parti vainqueur des élections législatives en Hongrie, avec 52.77% des suffrages exprimés. Les socialistes sortants sauvent tout juste les meubles en récoltant 19.29% des voix, devant la « menace » de l’extrême droite représentée par Jobbik (16.71%). Ce dernier confirme son bon résultat aux européennes de l’an dernier, et augmente, même, son nombre d’électeurs. Le MSzP reste donc le deuxième parti de Hongrie, alors que du côté de la « nouvelle gauche » du LMP, on signe un très bel exploit, celui d’entrer dans le carré des partis au Parlement grâce à 7.42% des électeurs qui se sont rendus aux urnes. La participation est officiellement communiquée (64.3% soit 5 104 174 ), mais le dépouillement des tous derniers bulletins de vote ayant encore lieu. Ces dernières heures ont d’ailleurs été le théâtre d’un petit imbroglio tragi-comique, dû à l’organisation du scrutin. Le orange n’est pas toujours une couleur de looser. La Hongrie le prouve aux élections législatives ce soir… Graphiques : www.hu-lala.org Articles liés : Comment sont élus les parlementaires hongrois? Les vrais enjeux du scrutin Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik Pas facile de faire de la politique « autrement » en Hongrie? Un ancien du MSzP prend huit ans fermes Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Rencontre avec le parti LMP, Lehet Más A Politika Jobbik, enfin au régime de la loi sur le financement des partis En Hongrie, la corruption est à la maison La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Comment sont élus les parlementaires hongrois? Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Rencontre avec le parti LMP, Lehet Más A Politika

J-1 : Les enjeux du scrutin

J-1 : Les enjeux du scrutin

10 avril 2010 à 12 h 43 min 1 commentaire

Le vainqueur des élections législatives est déjà connu. Ce sera la Fédération des jeunes démocrates, la FIDESz de Viktor Orban. Deux autre partis sont quasi-certains d’obtenir des sièges au Parlement : le parti socialiste MSzP au pouvoir et, pour la première fois, l’extrême-droite Jobbik. Les vraies inconnues sont ailleurs : la FIDESz va-t-elle atteindre la majorité des deux-tiers ? Combien de partis vont entrer au Parlement ?Quel score va réaliser l’extrême-droite ?

Les candidats ont le droit de garder le silence

Les candidats ont le droit de garder le silence

9 avril 2010 à 7 h 48 min 0 commentaire

A partir d’aujourd’hui, les candidats doivent cesser toute activité électorale, mais ils  ne sont pas en état d’arrestation pour autant… et pourtant! L’attitude de certains, comme celle du candidat MSzP dans le 7ème arrondissement de Budapest (Dr Zoltan Szabo, en gros sur la photo), pris en flag’ de placardage sauvage dans les rues fin mars, n’est définitivement plus de mise. La campagne pour le 1er tour des élections législatives, qui se tiendra dimanche 11 avril, s’est achevée hier jeudi avec l’ultime appel des partis à leur électorat. Depuis minuit, les candidats n’ont plus le droit de faire qu’une seule chose : se taire. Ce silence imposée par la Constitution sera en vigueur jusqu’à dimanche soir, 19h, heure de clôture des bureaux de votes. La campagne pour le second tour pourra alors reprendre jusqu’au vendredi précédent le second tour de l’élection, programmé le 25 avril. Les derniers meetings des principaux partis. Viktor Orban, le présumé vainqueur par KO s’est enflammé au cours de son meeting de clôture en promettant des changements pour tout le monde. « Lundi, nous nous réveillerons dans une autre Hongrie, avec des changements dans tous les domaines de notre vie« , a-t-il déclaré. Son parti, la FIDESz, peut espérer obtenir la majorité des deux-tiers, un sésame pour contrôler le pays à sa guise. Dans le camp des perdants, le candidat socialiste Attila Mesterhazy et son parti le MSzP ont posé leurs atours de campagne dans la région du Nord-est, traditionnellement acquise à leur électorat, dans la ville de Miskolc. Mesterhazy a plaidé devant 3000 sympathisants que les socialistes hongrois représentaient « la solidarité, l’égalité des chances, et la vérité« . A l’opposé de l’échiquier politique, Gabor Vona a promis à ses partisans réunis à Budapest que Jobbik ne deviendra pas un parti comme les autres, qu’il ne s’ « adoucira » pas une fois au Parlement et que, au contraire, il y sera encore plus « dur ». Son parti ne permettra pas que « la vérité soit balayée sous le tapis« . Après avoir craint que Jobbik ne devienne la seconde force politique du pays, devant les socialistes, les derniers sondages ont indiqué une stagnation à environ 12% des intentions de votes, parmi les électeurs décidés. Porté par les récents sondages indiquant que le parti vert-libéral de Lehet Mas A Politika (LMP) avait de bonnes chances d’atteindre les 5% requis pour entrer au Parlement, sa tête de file Andras Schiffer, a promis qu’ « un miracle va se passer le 11 avril« . Il a plaidé pour la fin des fausses divisions sociales entre prétendus « patriotes et anti-patriotes, fascistes et communistes« . Articles liés : Les vrais enjeux du scrutin Comment sont élus les parlementaires hongrois? Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Législatives : la bataille peut commencer

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP

8 avril 2010 à 23 h 30 min 4 commentaires

MSzP, du communisme au social-libéralisme ! Dans l’avant dernier acte de cet « abécédaire » des partis politiques de la « Droite » vers la « Gauche » hongroise, nous abordons aujourd’hui le parti auquel il ne reste – très vraisemblablement – que quelques jours à gouverner, le parti socialiste. Le Magyar Szocialista Párt (parti socialiste hongrois) est né à l’occasion du 14ème congres du parti socialiste ouvrier hongrois en octobre 1989 au moment où le mur de Berlin était en train de tomber. Il est l’héritier de l’époque d’après 1956 et du système de parti unique. Lors des premieres élections apres le changement de régime, il ne reccueille que 10% des suffrages exprimés. Cela aurait pu annoncer sa mort prématurée mais il a su rebondir, pour prendre le pouvoir 4 ans plus tard et devenir le parti de la « gauche » hongroise. Dans une démocratie nouvelle et donc instable il réussit, en 2006, l’exploit d’être le premier gouvernement réélu, grâce à une mutation vers un « social-libéralisme » (proche du blairisme). Ferenc Gyurcsany, la rançon du succès Cette transformation a été menée d’une main de maître par son Premier ministre de l’époque Ferenc Gyurcsany. Succédant en 2003 à Péter Medgyessy, homme politique incarnant une image passée, il représente cette nouvelle génération d’hommes d’affaires, opportunistes et initiés. Ancien leader des jeunesses communistes, il est rapidement devenu un symbole du self-made man hongrois grâce à son intelligence et à ses facultés d’adaptation. Mais son cynisme va le rattraper, quelques semaines après sa réélection en septembre 2006, lorsqu’un de ses discours off (le discours dit « d’Oszöd »), enregistré à son insu, est diffusé sur la radio nationale hongroise : « Nous avons merdé (…). Personne en Europe n’a fait de pareilles conneries, sauf nous (…). Il est évident que nous avons menti tout au long des derniers dix-huit mois … Nous avons tout fait pour garder secret en fin de campagne électorale ce dont ce p.tain de pays a vraiment besoin, ce que nous comptions faire après la victoire électorale : nous le savions tous, après la victoire, il faut se mettre au travail, car nous n’avons jamais eu de problème de cette envergure. » A propos de ce discours, l’ancien Premier ministre est revenu publiquement sur la question il y a trois semaines, en affirmant qu’il ne regrettait pas ses propos, mais bien plutôt qu’ils aient été manipulés hors de leur contexte. 2006 et les commémorations – émeutes de l’insurrection de 1956 Ce moment de vérité, mettant en avant le cynisme de la politique hongroise, a entraîné une série d’émeutes à Budapest, pour la première fois depuis l’insurrection de 1956. Cela a commencé de manière plus ou moins spontanée avec la tentative, comme en 56, de la prise de l’immeuble de la télévision nationale (MTV) sur Szabadsag tér par des individus plus ou moins extrémistes, et cela s’est poursuivit quelques semaines plus tard à l’occasion du cinquantenaire de 1956. Depuis ces événements, quoi qu’ils fassent, Gyurcsany et le MSzP cristalisent toute la déception et la colère du peuple hongrois envers ses responsables politiques. Gyurcsany a tenu jusqu’en 2009, où, un an avant les élections, il a laissé la place de Premier ministre à son ancien ministre de l’Economie, Gordon Bajnai. Ce dernier qui n’a pas été gardien de but pour rien, tient la barraque hongroise sur le plan financier principalement. Cet  « homme de dossiers », qui n’est pourtant pas officiellement étiqueté, a dirigé le gouvernement socialiste jusqu’à maintenant, avec un bilan qui ne suffira peut-être pas au MSzP pour être justement représenté au Parlement prochainement, malgré les louanges des bailleurs de fonds internationaux. Laisser passer la tempête? Pour les législatives cette année, le MSzP a placé un « candidat martyr » en tête (Attila Mesterhazy), et attend patiemment de pouvoir se reconstruire d’ici les prochaines élections, l’instabilité politique restant de mise en Hongrie. Cependant, laisser passer la tempête sans réagir vite pourrait également être fatal pour ce parti historique, qui va sans doute commencer sa déliquescence dans quelques semaines, s’il ne reste pas deuxième force politique du pays devant l’extrême droite, fortement représentée par Jobbik. On peut alors s’imaginer que le « renouveau à gauche » est peut-être ailleurs, chez les jeunes « loups » écolos du LMP par exemple, qui comptent bien incarner la nouvelle génération de progressistes hongrois. Le dernier volet de notre chronique leur sera d’ailleurs logiquement réservé. Articles liés : Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik Comment sont élus les parlementaires hongrois? A Paris, Morvai est sympa et Gyurcsany est Bill Gates Les vrais enjeux du scrutin Un ancien du MSzP prend huit ans fermes La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Comment sont élus les parlementaires hongrois? Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Un 15 mars en campagne MSzP – FIDESz : le FMI créancier, mais pas arbitre Viktor Orban joue « la force tranquille » L’étau se resserre sur la FIDESz Législatives : la bataille peut commencer Orbán déjà Premier Ministre? « Ensemble, tout devient possible » ? Solyom avec 8 mois de retard Emeutes à la manif anti Bajnai

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF

8 avril 2010 à 12 h 55 min 0 commentaire

Le MDF tente de faire peau neuve Après avoir traité de la « Droite », le curseur de notre chronique se déplace aujourd’hui vers le « Centre » de l’échiquier politique hongrois, historiquement incarné par le MDF. Il convient de rappeler que « l’échiquier » en question est un espace où la notion de clivage française est, pour prendre un raccourci, politiquement respectée, et économiquement inversée. Sur le site Internet du MDF- Magyar Demokrata Fórum (Forum Démocrate Hongrois), l’internaute est accueilli par quelques accords de guitare, bande son d’un court métrage d’une minute. Le message ? MDF : un parti d’avenir. Et pour le démontrer, une petite minute pour voyager dans le temps. La Hongrie du MDF dans dix ans ?  Une cantine qui tourne grâce aux éoliennes, des cafés payés en euros et des octogénaires sur des Segways (déambulateurs citadins pour bipèdes aliénés par l’excès de technologie). Toujours sur son site Internet, le MDF prétend être « le seul parti capable de sauver la Hongrie de la crise ».  Réduire la TVA,  créer des fonds privés pour financer la sécurité sociale,  augmenter le nombre de contribuables pour alléger  les impôts… Un programme plein de promesses presque essentiellement tournées vers le « néolibéralisme magyar » de Lajos Bokros (au premier plan sur la photo ci-dessus). Petites inimitiés Dans un certain sens, le MDF est « fondateur » de la Fidesz. Créée un an plus tard, certains de ses cadres majeurs proviennent du MDF, qui, depuis, est tout aussi conservateur, tout en se voulant moins populiste et plus technocrate. Une position nuancée qui ne plaît guère aux Hongrois, puisque le MDF n’est pour l’instant crédité que d’un infime pourcentage d’intentions de vote. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que le MDF cherche surtout la sympathie du public en se forgeant une image plus jeune et plus humaniste. Il suffit de voir certaines affiches de campagne pour comprendre. Celles-ci rappellent des publicités pour chaîne de magasin de vêtements sorties tout droit des années 80, avec « United Colors » comme slogan, mais sans la diversité raciale. L’autre point important pour le MDF de Bokros est de s’écarter le plus possible de son concurrent direct. Aucun discours sans que le MDF ne fustige la politique et les propos d’Orban en rappelant à qui veut l’entendre ses accointances avec le parti d’extrême droite; alors même qu’au début des années 90 l’un des cadres du MDF n’était autre qu’Istvan Csurka, par la suite fondateur du parti xénophobe hungarista MIEP. Un parti historique Le MDF, qui ne récoltera vraisemblablement que peu de voix aux élections, fut pourtant un grand parti. C’est le Forum Démocratique qui fut à la tête du premier gouvernement de la nouvelle république hongroise en 1990. Son rôle était donc celui d’assurer la difficile transition d’un système communiste au régime d’économie de marché. A l’époque, le MDF se voulait fédérateur de toutes les tendances politiques à l’opposé de ce qu’avait pu représenter le communisme en Hongrie. Par conséquent, le MDF, de mouvance libérale conservatrice (se présentant lui même comme « national libéral ») se voulait à la fois anticommuniste, chrétien, démocrate, et libéral économiquement. Le « personnage »Lajos Bokros Contre toute attente, ce n’est pas sa présidente Ibolya Dávid qui se présente aux élections, mais l’économiste et eurodéputé Lajos Bokros. Une nomination mal vécue par certains membres du MDF qui sont allés jusqu’à dissoudre le groupe parlementaire alors composé de 11 politiciens, jugeant Bokros « trop à gauche ». Ancien du FMI, soupçonné d’avoir menti sur ses diplômes, Lajos Bokros est surtout connu pour son « paquet» de réformes particulièrement impopulaires. C’est paradoxalement sous le premier gouvernement socialiste depuis 1990 que Lajos Bokros, néolibéral reconnu et ancien président de la Budapest Bank, fut nommé Ministre des Finances de 95 à 96. Le « paquet Bokros », fait du Ministre un des hommes les plus détesté du pays. Il conduisit toute une série de réformes néolibérales et technocratiques, telles que la réduction des prestations sociales et de l’Etat-providence, ainsi que la privatisation des banques. Malgré de nombreuses protestations, le paquet fut accepté en mars 95 par un Parlement majoritairement socialiste. Une mauvaise réputation qui pourrait coûter au parti une bonne partie de ses électeurs. Aujourd’hui, le MDF se présentant aux législatives représente une branche du parti qui insiste plus sur son côté libéral (économiquement) que conservateur, et tente de se refaire une jeunesse, tout en jouant sur l’image « d’expert » de son candidat. Un « expert » qui sait s’amuser ( à en croire cette vidéo ci-dessous), bien que sa « sympathique » communication soit bien souvent menée a contrario. Article lié : Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik SzDSz – MDF : l’alliance de circonstance à Budapest

Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – La FIDESz

Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – La FIDESz

6 avril 2010 à 19 h 14 min 1 commentaire

Toujours à droite, mais plus modéré que Jobbik, la FIDESz  (Fiatal Demokraták Szövetsége, soit Alliance des jeunes démocrates), fondée en 1988 comme une association de jeunesse anti-communiste alors que le régime agonisait, est donnée largement en tête des suffrages pour le 11 avril prochain. Et si aujourd’hui son président Viktor Orban fustige les extrémistes de droite pour en récolter les votes, il n’en a pas toujours été de même. Petit-fils de paysans, ce libéral qui fut le plus jeune 1er ministre d’Europe, de 1998 à 2002, s’est peu à peu « droitisé » au cours de la décennie 90. Il est maintenant acquis au conservatisme et au nationalisme. Richesses nationales et investisseurs étrangers Au cœur des préoccupations du parti : la privatisation. La FIDESz entend « remettre la main » sur toutes les ressources stratégiques du pays, l’eau en premier lieu. De ce point de vue, l’affaire Suez à Pécs n’était pas anecdotique mais plutôt un aperçu de ce que pourrait être la politique du parti. Bien que le parti soit pro-européen – Il adhère au Parti Populaire Européen (PPE) -, il cultive la méfiance à l’égard de l’Union Européenne et de la mondialisation en général. Il prône au contraire un Etat fort et interventionniste, ainsi qu’un accès facilité aux services publics. Il est en cela assez proche de la gauche française (bien que sa composante nationaliste l’en démarque nettement). Les marchés d’hier ne semblant plus aussi fructueux aujourd’hui, il semblerait évident que la Fidesz veuille surveiller de plus près certains contrats de privatisation dans des secteurs stratégiques, aujourd’hui presqu’entièrement aux mains de capitaux étrangers. Un parti unique ? Orban confiait récemment à l’hebdomadaire conservateur « Nagyítás », son idée d’un parti unique gouvernemental qui mettrait fin au duel incessant entre socialistes et conservateurs et protègerait ainsi les intérêts nationaux. Le président de la Fidesz accuse fermement la pluralité politique de semer la confusion. Fier de ses propos anti-démocratiques, Orban rêve surtout d’omnipotence: « Je m’engage personnellement à ce que, au lieu d’avoir une politique marquée par des luttes incessantes, on privilégie une politique dont l’objectif est la gouvernance permanente. » Pour atteindre ce but, la Fidesz devrait changer la constitution, ce qu’elle serait en mesure de faire, si elle remportait une majorité de 2/3 au Parlement… Articles liés : Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Comment sont élus les parlementaires hongrois? Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Viktor Orban joue « la force tranquille » Législatives : la bataille peut commencer MSzP – FIDESz: créancier mais pas arbitre Conjoncture difficile pour l’économie hongroise

A Paris, Morvai est « sympa » et Gyurcsány est Bill Gates

A Paris, Morvai est « sympa » et Gyurcsány est Bill Gates

2 avril 2010 à 18 h 58 min 0 commentaire

Les journalistes du plus grand site d’info-tainment hongrois, Index.hu, montrent toujours qu’ils aiment jouer sur tous les terrains. On se souvient de leur reportage mythique sur la réaction des gens d’Alattyán, village d’origine de la famille Sarkozy de Nagy-Bocsa, au moment de l’élection de Nicolas à la présidence de la République en 2007. Une bonne semaine avant le premier tour des législatives en Hongrie, ils ont dépêché une petite équipe dans les rues de Paris, des portraits de Viktor Orban, de Ferenc Gyurcsány (tous deux ici à gauche) et de Kristina Morvai à la main. La vidéo a été postée aujourd’hui sur index.hu Le journaliste a commencé par demander aux passants quel visage leur parle le plus en tant que représentant politique. Souvent, le sourire de Krisztina Morvai (ici à droite), euro-députée du parti d’extrême droite Jobbik, est jugé sympathique par les parisiens interrogés. L’air besogneux de l’ancien Premier ministre socialiste Gyurcsány respire, lui, le sérieux et les affaires (un des passants l’a même pris pour Bill Gates). Quant au regard fuyant d’Orban, leader du parti conservateur Fidesz et d’ores et déja assuré d’être le futur Premier ministre hongrois, il n’inspire « étrangement » personne. Peut-être plus intéressantes que le micro-trottoir lui-même, certaines réactions digressives des passants sur la politique hongroise et française en général sont à découvrir. Un indicateur non négligeable en marketing politique La leçon de morale faite aux jeunes « reporters » hongrois par une journaliste française qui passait par-là, selon laquelle « on ne juge pas un homme politique sur une photo » relève d’une naïveté très croustillante. Cette dame, manifestement très « vieille école » dans l’approche de son métier, semble également ignorer l’impact immense du visuel dans le marketing politique… Il serait judicieux qu’elle se souvienne de l’affiche de campagne de Jean-Marie Le Pen en 2002 (ici à gauche)… L’intérêt de ce type de reportage est certes assez limité politiquement, sinon pour se rendre compte à quel point la politique hongroise est ignorée à l’ouest de l’Europe, mais la rédaction ne pouvait s’empêcher de faire partager ce florilège de réactions étrangères et francophones sur les principaux visages politiques hongrois. On se demande alors comment auraient réagi les passants à la vue de celui de Lajos Bokros, qui ne peut laisser indifférent! Voir la vidéo d’index.hu à Paris

MSzP : la maison brûle !

2 avril 2010 à 18 h 37 min 0 commentaire

Le portail d’information Bors rapporte que le sauna personnel de l’ancien 1er ministre socialiste Ferenc Gyurcsány a été détruit par un incendie, il y a de celà quelques jours. Gyurcsány et son épouse, Klára Dobrev, étaient absents quand le feu s’est déclenché, contrairement à leur fils Bálint, qui souffre de légères inhalations de fumée. Malgré l’intervention des pompiers, une partie de la spacieuse villa a été endommagée. A une semaine du scrutin législatif qui devrait voir le parti socialiste « recevoir une déculottée »… c’est tout un symbole. Source : http://borsonline.hu/news.php?op&h

La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! »

La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! »

1 avril 2010 à 13 h 59 min 0 commentaire

La Fidesz ne souhaite aucune forme de coalition pour atteindre la majorité des deux-tiers, une fois sa victoire acquise, a déclaré Péter Szijjarto, chef de cabinet de Viktor Orban, devant un parterre de journalistes internationaux. C’est une annonce qui ne surprendra personne, car le parti martèle depuis déjà une quinzaine de jours sur les bus et les espaces publicitaires de la ville : Csak a Fidesz ! (Seulement la Fidesz). La Fidesz – qui, doit-on le rappeler, est le parti de droite promis à une large victoire aux élections législatives les 11 et 25 avril prochains – balaie ainsi toute idée de coalition avec le parti de la droite extrême Jobbik, une éventualité qui inquiétait au plus haut point la presse et les institutions européennes. « Nous ne formerons pas de coalition pour atteindre les deux-tiers [ndlr : la majorité au Parlement] avec qui que ce soit. Les autres partis voteront comme ils l’entendent et puis c’est tout« , a clarifié Szijjarto. « Nous ne voyons pas d’autre parti avec lequel nous pourrions coopérer de manière organisée. Nous n’aurons pas de coopération avec le Jobbik car c’est un parti extrémiste. Il n’est pas question de coopérer avec eux et je ne vois pas non plus comment coopérer avec les socialistes [ndlr : le MSzP actuellement au pouvoir] non plus », a-t-il ajouté. Après avoir tergiversé et laissé planer le doute un temps quant à son attitude vis-à-vis de l’extrême-droite, il semble donc que la Fidesz ait opté pour la stratégie du « cordon sanitaire ». Mais, devant rendre des comptes à Bruxelles et aux investisseurs étrangers si impliqués dans la vie économique du pays, a-t-elle vraiment le choix ? Articles liés : Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Viktor Orban joue « la force tranquille » Législatives : la bataille peut commencer

Un ancien du MSzP prend 8 ans et demi fermes

31 mars 2010 à 11 h 01 min 1 commentaire

Janos Zuschlag, un ancien membre du MSzP, a été condamné à 8 ans et demi de prison ferme dans une affaire de corruption qui s’avère être l’une des plus importantes jamais mise à jour en Hongrie. Le tribunal départemental de Bács-Kiskun a rendu son verdict ce matin. L’enquête qui a duré 18 mois a révélé que Zuschlag détournait des fonds publics au travers d’organisations des jeunesses socialistes. Lui et ses 15 associés, ont créé au milieu des années 90 des associations locales, et y ont placé des collègues de confiance pour les diriger, afin de pouvoir s’en servir pour détourner des fonds publics. Au total, 75 millions de forints ont été détournés, au profit, semble-t-il desdites associations et pour financer des campagnes électorales. Le procureur avait requis une peine de 20 ans pour Zuschlag. Articles liés Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV En Hongrie, la corruption est à la maison

Un candidat MSzP pris en flagrant délit

Un candidat MSzP pris en flagrant délit

29 mars 2010 à 17 h 31 min 2 commentaires

Les badauds d’Erzsébetváros connaissent sans doute le visage et le nom du Dr. Zoltan Szabo, candidat MSzP aux législatives, dont on retrouve les affiches placardées dans le quartier. Ce que les passants ignorent peut-être, c’est que le candidat lui-même colle certaines de ses affiches, notamment celles disposées sur les supports les plus curieux (voir photo). Le candidat ne semble toutefois pas s’inquiéter de la voiture de police juste derrière lui (ni du photographe qui le surprend), alors qu’il colle son affiche illégalement sur un espace non-autorisé, sur la très fréquentée Wesselényi utca. Il est assez amusant de voir ces affiches électorales placées non seulement de façon incongrue, mais par le candidat qu’elles représentent. Peut être aurions-nous pu penser que le parti socialiste tente un retour « aux sources », avec une politique plus terre à terre, locale, et avec des politiciens proches du peuple. Le fait est que le MSzP a déjà dépensé plus que ce qui est autorisé pour sa campagne (584 millions de HUF, alors que seulement 386 sont autorisés). Le docteur Szabo a alors peut être décidé de faire des économies et de sauver son parti, en faisant des heures sup. Qu’il ne s’inquiète pas : étant parlementaire au moins pendant quelques semaines encore, il peut jouir de son immunité, et continuer à coller des affiches sur des poteaux, sans craindre la police… et peut-être même gagner les élections, qui sait? Source et photos supplémentaires : Képviselő Funky blog

Comment sont élus les parlementaires hongrois?

Comment sont élus les parlementaires hongrois?

26 mars 2010 à 16 h 06 min 0 commentaire

Six partis politiques ont pu inscrire leurs listes nationales pour les élections d’avril. Pas moins de 58 sièges au parlement (sur un total de 386) seront issus de ces listes. Comment fonctionnent les élections parlementaires hongroises ? Des 386 députés hongrois, élus en deux tours (les 11 et 25 avril), 176 le seront dans leur circonscription, et 210 sur les listes régionales et nationales de leurs partis. De ces 210, les députés élus sous le régime du « surplus » national seront au nombre de 58, au minimum. Les électeurs ne voteront pas directement pour les listes nationales. Les partis qui ont pu s’inscrire sur la liste nationale, obtiendront des sièges au parlement en proportion des votes obtenus qui n’ont pas abouti à un mandat. Chaque électeur vote pour un candidat de sa circonscription et sur une liste régionale. Pour qu’un parti puisse inscrire sa liste nationale et bénificier du système de « surplus », il faut que ce parti ait au moins 7 listes régionales sur les 20 régions hongroises. La date limite pour inscrire sa liste nationale pour les élections d’avril était mardi dernier. Six partis ont pu s’inscrire: le MSzP, la coalition Fidesz-KDNP, le Jobbik, le LMP, le MDF, et de façon très surprenante, le tout petit parti du Mouvement Civil (Civil Mozgalom), alors même que le SzDSz, plus que moribond, ne figure pas sur la liste. Depuis les premières élections libres de 1990, c’est le nombre le plus bas de partis à inscrire leurs listes nationales. Les partis qui n’obtiendront pas 5% des voix lors du premier tour du scrutin régional, ne pourront pas voir leurs candidats des listes régionales accéder au parlement, ni accéder aux sièges réservés aux listes de nationales. Toutefois, cela ne concerne pas les candidats élus directement dans leur circonscription, qui ne sont pas concernés par cette barre des 5%. Articles liés : Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Un 15 mars en campagne Viktor Orban joue « la force tranquille » Législatives : la bataille peut commencer Orbán déjà Premier Ministre? « Ensemble, tout devient possible » ?

Jobbik ne marche pas si droit

Jobbik ne marche pas si droit

20 mars 2010 à 17 h 04 min 0 commentaire

Cette semaine, l’info hongroise était encore une fois en pleine effervescence « grâce » au parti politique d’extrême droite Jobbik. En pleine campagne électorale, Jobbik communique beaucoup plus que son rival direct dans les sondages pour la place de dauphin au Parlement (le parti socialiste MSzP), mais ses cadres s’exposent du même coup à un effet boomerang, et les casseroles commencent à apparaître. Après la rumeur selon laquelle son leader, Gábor Vona, entretiendrait une relation extra conjugale, ce sont maintenant les moeurs festives de son porte-parole, András Király, qui font la Une des journaux. Photos et vidéos à l’appui, la blogosphère hongroise a eu sa tête en une journée, puisqu’il a immédiatement démissionné, et qu’il ne reste aucune trace de lui sur les pages officielles de Jobbik.hu. András Király était pourtant connu pour être un bon garçon, élévé au bon grain de la campagne de Széged, dans une famille de 8 enfants. Des parents sympathisants du MIÉP, parti de droite dite « hungarista », une éducation dans un lycée catholique de Széged, puis des études en communication à l’université de Pázmány à Pilicsaba, non loin de Budapest. Tout, chez le jeune András, pouvait faire croire à Jobbik qu’il disait vrai lorsqu’il évoquait la droiture de ses moeurs et la profondeur de sa foi chrétienne, à sa prise de fonction au poste de responsable de la filière du parti à Pilicsaba en 2006. Seulement voilà : il semblerait qu’à Pázmány, établissement catholique mais néanmoins assez libéral, András Király ait développé un certain goût pour quelques dérives de comportement occasionnelles, en particulier lorsqu’il se trouve à l’étranger : la consommation d’alcool sans modération (mais cela est loin d’être répréhensible en Hongrie, sauf au volant), l’attrait pour les joyeux rassemblements de la communauté gay, et, encore plus surprenant, l’usage de stupéfiants tels que le cannabis. Un porte-parole qui pète les plombs à l’étranger Devenu porte-parole de Jobbik l’été dernier, András Király, assez naïf, ne se doutait peut-être pas que ses souvenirs de vacances au Canada (apprécier les photos) allaient être publiés à un moment crucial de la campagne. Lorsque plusieurs blogs ont commencé à le contacter cette semaine, Kiraly a admis s’être rendu à la gay pride de Toronto et y avoir fumé de l’herbe, mais il a prétexté que ce déplacement était destiné à des « recherches ». Après avoir promis de s’exprimer sur ses trouvailles, l’expert en communication des nationalistes n’a plus dit un mot et s’est retiré des affaires du parti aussitôt, pour enfin disparaître du paysage médiatique. Comme si les photos de ce Hongrois au Canada ne suffisaient pas, certains internautes sont allés voir plus loin, sur youtube, les exploits filmés de ce personnage manifestement très expressif lorsqu’il est dans un état second. Par exemple, on peut l’admirer, outre-atlantique, faisant le malin, importunant et insultant en anglais (avec son fort accent) un vieil homme qui aurait laissé tomber un papier dans la rue, ou encore le voir hurler dans sa langue maternelle sur des ouvriers lors d’un voyage en Grèce, travailleurs qu’il traite allégrement d’ »enc.lés ». Si on cherche à traduire poliment et rapidement : « hey! travaille plus vite ouvrier! Travaille plus vite sinon les Spartiates vont te massacrer!  » ( » Na te Helóta! Te munkás helóta geci. Dolgozzál serényebben mert jönneka  spártaiak és lemészárolnak a gecibe baszd meg! ») leur at-il lancé. Pour Vona, Jobbik étouffe l’affaire Après avoir vu et surtout entendu ça, on pourrait se dire ironiquement qu’on a beaucoup d’humour chez Jobbik, mais ce n’est pas le cas. La démission d’András Király n’est que la version officielle du parti, qui a certainement dû faire preuve d’intolérance à l’égard de son comportement jugé extrême. A l’heure où le parti radical nationaliste doit faire preuve de professionalisme pour répondre de sa popularité au Parlement, la tolérance du jeune Kiraly envers les drogues et l’homosexualité n’est pas de bon goût pour les têtes du Parti. Pourtant, Jobbik, parti aux valeurs traditionnelles, sait oeuvrer dans le sens de la censure lorsqu’un scandale touche un de ses leaders. Au début du mois, son candidat au poste de Premier ministre, Gabor Vona, a été éclaboussé par une rumeur selon laquelle il aurait plusieurs maîtresses. L’information provient d’une source qui prétend avoir piraté son profil IWIW, le facebook hongrois, à partir duquel des photos et des correspondances privées prouveraient la véracité de la rumeur. Le journal Magyar Hírlap, qui pendant un temps flirtait avec Jobbik, mais qui s’est rallié à la cause de la FIDESz depuis, s’est alors emparé de l’affaire. Jobbik a aussitôt nié en bloc ces allégations, sur le site de leur nouvelle revue officielle, barikad.hu, évoquant une manipulation de la « coalition MSzP-FIDESz » pour discréditer Jobbik. Depuis, l’affaire ne trouve plus un grand écho dans les médias hongrois. Si Vona ne risque rien espérons pour Kiraly que l’affaire se limitera à son éviction du parti et que les supporters les plus extrèmes du Jobbik oublieront son cas rapidement. Articles liés: La Magyar Garda a sa pornstar! Ce qu’il reste de la Budapest Pride Législatives: la bataille peut commencer « Ensemble, tout devient possible » ? Jobbik enfin au régime de la loi sur le financement des partis Jobbik prêt à entrer au Parlement 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine Orban, déja Premier ministre? L’Europe au Jobbik! Européennes: l’abstention et la droite Emeutes à la manif anti Bajnai    

Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus

Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus

19 mars 2010 à 13 h 26 min 0 commentaire

Anticiper le résultat d’une élection est toujours un exercice périlleux, même en s’appuyant sur des sondages. A trois semaines du 1er tour des élections législatives hongroises, il se dégage des certitudes, qui ne doivent pas faire oublier que tout n’est pas joué pour autant et que des surprises peuvent encore arriver. Il ne se trouve plus personne de sérieux en Hongrie pour douter encore du vainqueur de cette élection et Nostradamus lui-même ne se risquerait plus à annoncer la défaite du grand parti de droite FIDESz les 11 et 25 avril. Sa victoire sera large, très large. Deux autres partis vont dépasser le seuil fatidique des 5% et entrer au Parlement : le parti socialiste MSzP au pouvoir depuis 2002 et le parti d’extrême-droite Jobbik. Pour faire déjouer ces prédictions, reste une possibilité : celle d’un scandale mettant en cause un ténor de la politique hongroise. Une affaire de corruption, de mœurs, un passé plus trouble qu’il n’y paraît, etc. Mais même dans un ancien pays du bloc de l’Est où une partie récente de l’histoire n’est toujours que partiellement exhumée et où tout le monde possède des dossiers sur tout le monde, cela paraît bien improbable. Pour la 2è place : MSzP Vs Jobbik Entre ces autoproclamés « socialistes » et ces autoproclamés « radicaux », la bataille pour la seconde place est rude. Tous les sondages de tous les instituts les placent au coude à coude. Si le Jobbik réussit à s’imposer comme la seconde force politique du pays (en se positionnant juste derrière une droite nationaliste, qui plus est), ce sera un coup de tonnerre, qui résonnera bien au-delà des frontières du pays et même des ses frontières historiques. Un choc comparable à celui qu’à connu la France le 21 avril 2002 lorsque Jean-Marie Le Pen avait devancé la gauche pour se qualifier au second tour de l’élection présidentielle. Pourquoi le LMP peut créer la surprise… Il se joue un autre match dans cette élection, auquel on ne prête pas attention car c’est un peu le match des loosers : Le Forum Démocratique Hongrois (MDF) contre Lehet Mas A Politika (LMP). Eux aussi sont au coude à coude et ils peuvent encore atteindre le seuil des 5% et entrer au Parlement. Même si ils ne décollent pas dans les sondages qui leur attribuent moins de 3% chacun, le MDF et le LMP bénéficient d’un potentiel électoral plus fort, autour de 5% chacun. De son côté, il semble bien que le SzDSz a finalement réussi à toucher le fond –Certains sondages ne le mentionnent même plus – et rien ne laisse entrevoir qu’il puisse remonter à la surface à temps pour l’échéance électorale. Pour les libéraux qui étaient au pouvoir avec les socialistes avant de claquer la porte il n’y a de cela que quelques mois, « les carottes sont cuites ». Autre argument : Un cinquième de l’électorat environ ne sait pas pour qui il va voter ou même si il va véritablement aller voter. Ce sont ces électeurs qui vont faire la différence, dans la dernière ligne droite, entre les socialistes et l’extrême-droite. On le sait, le vote de défiance à l’égard de la classe politique « traditionnelle » profite aux extrêmes et à l’abstention. Le Jobbik en sait quelque chose, lui qui a capté, en pleine tempête économique mais contre toute attente, presque 15% des votes aux élections européennes en juin 2009. Malgré une campagne active et une couverture médiatique très dense, pas sûr pourtant qu’il n’arrive à rallier à lui cette partie indécise de l’électorat qui lui permettrait de rééditer cet exploit au niveau national. Car bien qu’il n’ait jamais été au Parlement par le passé et bien qu’il entretienne une rhétorique radicale, le Jobbik est déjà presque devenu une machine politique comme les autres avec sa realpolitik et ses petits scandales internes. Il fait « partie des murs ». Surtout au regard du LMP qui lui fait figure de nouveau venu et est vierge de tout scandale. Trois semaines, c’est tout ce qu’il reste au LMP pour mobiliser ces indécis, au détriment du Jobbik. Articles liés : Un 15 mars tout en douceur Un 15 mars en campagne Viktor Orban joue « la force tranquille » Législatives : la bataille peut commencer Orbán déjà Premier Ministre? « Ensemble, tout devient possible » ?

Un 15 mars tout en douceur

Un 15 mars tout en douceur

16 mars 2010 à 3 h 44 min 0 commentaire

Hier, lundi 15 mars, la journée ensoleillée de fête nationale hongroise s’est déroulée sans surprises, sans heurts, à un moment clé d’une campagne électorale particulièrement faible à tous les niveaux. Avant le premier tour des législatives, dans un peu moins d’un mois, le 11 avril prochain, la sagesse et la séduction étaient donc de mise pour les trois principaux partis politiques hongrois. Espérons pour le MSzP que les sondages actuels sont plus représentatifs du destin parlementaire de la Hongrie, que l’applaudimètre du jour… MSzP : service minimum Le MSzP, encore aux affaires, et son leader de campagne, Attila Mesterhazy, ont dû marquer le coup malgré celui qu’ils prennent en ce moment au moral. Ils se sont réunis à un petit carrefour aux abords du Pilvax café, haut lieu de la révolution de 1848 et de l’indépendance de la Hongrie qui était célébrée hier. Les socialistes, à 20% d’intentions de vote actuellement et talonnés par Jobbik (selon Szonda Ipsos le 11 mars), sont donc restés très discrets mais dignes, à l’heure du repas de midi, en comité restreint dans les petites rues du 5ème arrondissement. Quelques centaines de personnes étaient présentes au moment du discours de celui qui a accepté de donner son visage à la déroute annoncée du parti au pouvoir. Mesterhazy a prévenu des dangers du romantisme des promesses électorales de l’extrême droite, en passe de devenir la seconde force politique du pays, et s’est inquiété des possibles alliances que la FIDESz pourrait envisager avec Jobbik lorsque le gouvernement aura besoin des deux tiers du Parlement pour faire voter une loi. Pour l’anecdote, on a pu s’apercevoir qu’à l’image du pays aux yeux de certains Hongrois sortis dans les rues de Budapest hier, le « Pilvax » lui-même n’a pas gardé son symbolisme magyar historique, pusqu’il est devenu un Irish pub depuis, arborant fièrement les couleurs de la Guiness. FIDESz : attention à ne pas prendre la grosse tête Un peu plus tard dans l’après-midi, entre 8000 et 10000 Hongrois se sont déplacés derrière le château de Buda, à Dozsa Gyorgy tér, où la FIDESz et son leader charismatique, Viktor Orban, ont allié sobriété et grandeur, histoire d’avoir, par avance, le triomphe modeste. Orban a pu apparaître dans un bain de soleil devant une foule placée sur le flan de colline, et profiter ainsi d’un espace grandiose à moindres frais. Pas d’écrans géants, pas de grands concerts, juste la foule au rendez-vous et Orban savourant sa popularité devant le château. Nul doute donc que cette campagne ne soit que du plaisir pour l’ancien Premier ministre, qui n’a ni besoin de défendre un programme, ni besoin de confrontation médiatique pour gagner haut la main. L’invitation de Mesterhazy faite à Orban à la télévision a d’ailleurs été écartée d’un revers de main par le directeur de campagne de la FIDESz, Péter Szijjarto : « la date de péremption d’un débat stérile avec vous est déja largement dépassée », a t-il répondu. Même chose pour les débats à l’assemblée sur les politiques publiques sociales, agricoles et économiques : les représentants FIDESz ne sont jamais venus aux débats organisés par le gouvernement actuel toute la semaine dernière. Cet excès de confiance pourrait cependant empêcher la FIDESz d’atteindre à elle seule les pleins pouvoirs, c’est-à-dire plus de 65% des sièges. Entre janvier et mars, le principal parti conservateur d’opposition est passé de 63 à 57% d’intentions de vote parmi les électeurs déja décidés. Jobbik : de bonnes raisons d’y croire En organisant son meeting au même moment que la FIDESz hier, Jobbik aurait pu également lui piquer son slogan de campagne (« itt az idő »). La bande à Gabor Vona a mis le paquet, tout en rationalisant « radicalement » son rassemblement derrière la basilique Saint Etienne, en plein centre ville : des milliers de sympathisants (environ 8000) adeptes de la mode à couleur sombre, des écrans géants, une mise en scène et des spectacles sophistiqués. La loi sur le financement des partis politiques n’a donc manifestement pas encore affecté ce jeune parti à l’ascension fulgurante, puisque ses affiches sont parmi les plus présentes au centre de Budapest et son « show » d’hier était de loin le plus coûteux. A noter, les membres de la Magyar garda se sont distingués avec le port de la collection « printemps-été » de leur uniforme: pantalon camouflage et bombers noirs. Juste avant le moment historique de son entrée au Parlement, le parti nationaliste se devait de tenir un discours toujours aussi radical, mais avec beaucoup plus de tenue politicienne et surtout un comportement résolument moins belliqueux de ses supporters. La reconnaissance démocratique qui leur est promise prochainement à de quoi les apaiser. Jobbik est d’ailleurs le parti qui risque de tirer le mieux son épingle du jeu des électeurs indécis, qui sont estimés à 38% encore aujourd’hui. Entre janvier et mars, les nationalistes sont passés de 12 à 17% dans les sondages, pour le moment apparemment au détriment de la FIDESz, car le MSzP semble stabiliser ses mauvais résultats. Ce score de Jobbik correspondrait à plus de trois fois le nombre de voix nécessaires pour entrer au Parlement (5%). crédits photos : coriander Articles liés : 15 mars: Orban prend du recul Un 15 mars en campagne Orban joue « la force tranquille » La FIDESz est dans la rue L’étau se resserre sur la FIDESz Législatives: la bataille peut commencer « Ensemble, tout devient possible » ? Jobbik enfin au régime de la loi sur le financement des partis Jobbik prêt à entrer au Parlement 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine Orban, déja Premier ministre? L’Europe au Jobbik! Européennes: l’abstention et la droite Emeutes à la manif anti Bajnai

La « grande gueule » de Frêche s’entend jusqu’à Budapest

La « grande gueule » de Frêche s’entend jusqu’à Budapest

12 mars 2010 à 14 h 41 min 3 commentaires

Le week-end dernier, la présidente de l’assemblée de femmes en Languedoc-Roussillon, Geneviève Tapié, était à Budapest pour la remise du prix de la socialiste européenne ayant le plus oeuvré pour renforcer la place des femmes dans la vie publique et promouvoir les valeurs de la démocratie en 2009. Elle s’est rendue en Hongrie pour ne pas recevoir ce prix, dont elle était encore la lauréate désignée il y a peu. C’était sans compter le « buzz » de son fameux président de Région, pour le meilleur électoral et la pire réputation hors des frontières de la « Septimanie » (voir photo). Ancienne membre du Parti Socialiste français, elle en a été exclue il y a quelques semaines pour son engagement auprès du plus médiatique des élus de province, Georges Frêche. En pleine campagne d’élections régionales qui ne passionnent pas grand monde dans l’hexagone, « l’affaire Tapié » vient s’ajouter au scandaleux dossier Frêche. Celui-ci a beaucoup concentré les regards vers Montpellier ces dernières semaines, avec des déclarations dont il savait certainement que la teneur allait être réinterprétée de façon scabreuse à Paris. En déclarant récemment que la tête de Laurent Fabius n’était « pas très catholique », la confession juive de l’intéressé allait forcément donner une occasion, des semaines plus tard quand même, à la presse et aux politiques parisiens d’y soupçonner un propos antisémite. Démise du prix de la socialiste européenne de l’année depuis que ces propos ont été largement relevés, Geneviève Tapié fait donc les frais de la réputation de « l’affreux Jojo » ici en Hongrie. A Budapest, on a manifestement pas trop cherché à comprendre ni l’animal politique Frêche, ni le phénomène de distorsion médiatique qui le caractérise. Celui-ci se plaît à répéter sur les plateaux de télé parisiens qu’il est le meilleur ami des Juifs et soutenu par eux, qu’il a d’ailleurs gagné tous ses procès et que les gens du Languedoc-Roussillon le soutiennent face au mépris de Paris à leur égard. Populiste à souhait, mais politiquement correct cette fois. Dommage donc pour Geneviève, qu’en Hongrie le sujet soit délicat à éviter, surtout au moment où l’extrême droite monte en force. La député européenne Zita Gourmaï, hongroise et présidente de la Commission des femmes du PS français a d’ailleurs fait savoir qu’à Budapest,les propos de Frêche (notamment sur quelques individus harkis venus troubler son discours lors d’une commémoration en 2006, mais aussi sur la grande proportion de joueurs de couleur dans l’équipe de France de football en 2007, et dernièrement cette expression mal placée sur la trogne de son ex-camarade Laurent Fabius)  « ne font pas rire du tout (… et sont) trop dangereux ». Le quotidien régional Midi-Libre rapportait cependant, après ce week-end, qu’ « en campagne électorale pour renouveler le parlement, l’élue de Budapest a néanmoins résisté aux pressions et accueilli Geneviève Tapié officiellement et comme « une vraie amie ». Samedi à midi, elle la présentait à l’assemblée des femmes hongroises et le soir, elle invitait la viticultrice héraultaise à déguster des vins à Budafok avant un meeting à Ercsi, ville voisine de Budapest ».

Un 15 mars en campagne

Un 15 mars en campagne

3 mars 2010 à 12 h 17 min 0 commentaire

La première fête nationale hongroise de l’année, le 15 mars, aura lieu en pleine campagne électorale, moins d’un mois avant les élections générales. Une occasion de marquer le coup et se mettre en évidence pour Jobbik en embuscade dans les sondages, et de se faire discret ou de faire preuve de sérénité pour les autres. Au centre de Budapest ce jour-là, tout comme le 23 octobre dernier, les commémorations de la révolution de 1848 contre l’Autriche ne prendront certainement pas les allures de guérillas urbaines qu’elles ont pu avoir en 2008, 2007 ou 2006, puisque la position anti-gouvernementale des manifestations de la FIDESz et du Jobbik n’a déja plus lieu d’être.

MSzP-FIDESz: le FMI, créancier mais pas arbitre

MSzP-FIDESz: le FMI, créancier mais pas arbitre

16 février 2010 à 20 h 22 min 0 commentaire

Les socialistes du MSzP, encore aux affaires en Hongrie pour 7 semaines, se félicitent des remarques élogieuses du FMI et des instances européennes formulées lundi, à propos des finances du pays. En bon opposant, la FIDESz reste de mauvaise foi sur le bilan économique du gouvernement Bajnai, et l’accuse d’avoir approfondi la crise. Au centre, le FMI constate, mais ne s’imisce pas dans les affaires internes du pays, surtout pas en période de campagne électorale. Il ignore de ce fait les sondages qui promettent à Orban une large majorité au Parlement en avril. Lajos Szabo, membre MSzP de la commission budgétaire au Parlement, a rapporté qu’à l’issue d’une réunion lundi, le FMI « apprécie les efforts de la Hongrie ». Nous nous en serions doutés… Mihaly Varga, bras droit de Viktor Orban à la FIDESz, a, lui, signalé qu’ « un changement est maintenant non seulement attendu en Hongrie, mais également  ailleurs. »  Varga est d’ailleurs prévu, en cas de victoire, aux ministère des Finances déja depuis l’été dernier. Prendre en compte le changement d’approche économique qu’occasionerait un retour d’Orban au pouvoir serait judicieux. Mais bien qu’on puisse anticiper son protectionnisme, la façon détaillée avec laquelle il compte opérer une fois au pouvoir dans la période critique actuelle, reste encore très vague. Un créancier ferme, impartial et confiant Fidèle à sa fonction, James Morsink, chef de la délégation du FMI lors de cette visite, est resté impartial dans son jugement sur le futur proche des affaires hongroises, mais il a vivement conseillé à la Hongrie d’augmenter ses efforts à moyen terme. C’est à dire: quelque soit le futur gouvernement, il devra redoubler d’efforts pour réduire sa dette publique. Selon Morsink, la FIDESz s’était engagée à poursuivre un plan budgétaire de rigueur. Il a également rappelé que le parti avait toujours dit que la coopération de la Hongrie avec le FMI était essentielle. Reste à savoir qu’elle sera la rhétorique d’Orban avant et après les élections lorsqu’il devra expliquer les choses. L’attitude du représentant du FMI peut laisser penser qu’il reviendra forcément, un jour ou l’autre, sur l’annonce qu’avait faite son parti, d’un déficit à hauteur de 7% du PIB. Orban sort les muselières Pour l’heure, sa cote lui permet de gérer un certain silence et, lorsqu’il s’exprime publiquement, une certaine langue de bois. En bon chef de meute, il distribue au passage des muselières aux autres « loups » de son parti. Car si la victoire avec une majorité simple est quasi gagnée d’avance, c’est maintenant une super majorité qui se joue pour Viktor Orban. Une récente déclaration de Mihály Varga sur d’éventuelles modifications du système des retraites a provoqué une avalanche d’enquêtes Szonda Ipsos, indiquant aujourd’hui la perte de près de 250.000 sympathisants FIDESz en un mois. De son côté, le ministre des Finances, Péter Oszko, joue une autre partition. Il a annoncé que le gouvernement gèlerait tous les fonds nécessaires à la stabilité du budget 2010, toujours afin d’assurer l’objectif, convenu avec le FMI, d’un déficit de 3,8% du PIB à la fin de l’année. A Washington par contre, le FMI ne tient pas à avoir la même réputation qu’a obtenu son Directeur général « DSK  » avec la stagiaire hongroise Piroska Nagy. Malheureusement pour le MSzP, qui aurait pu s’en faire un allié pour plaider un vote rationel, le fonds ne fourrera pas son nez plus loin en Hongrie. Peu importe comment, pourvu que la dette se comble. Ironie de la démocratie Le MSzP ne récoltera donc peut-être jamais le fruit de ses efforts. Aux dernières législatives de mai 2006, il avait réussi à se faire réélire dans des conditions déplorables, décrites comme telles juste avant les élections par le Premier ministre sortant de l’époque, Ferenc Gyurcsány lui-même. Son fameux discours à Balatonoszöd, enregistré à son insu et diffusé  en septembre 2006 sur la radio nationale, comportait certes des propos malheureux, mais honnêtes »: « Nous n’avons rien foutu (…) Nous sommes les seuls a avoir déconné comme çà (…) On a menti le matin, le midi et le soir…». Il avait présenté ses excuses publiques, mais n’avait pas démissionné. Plus de 2 ans et demi plus tard, en mars 2008, il a effectivement  quitté son poste, un peu à contre-temps, pour laisser sa place à son ministre des Finances, l’intérimaire Gordon Bajnai. Début janvier, les services secrets ont identifié le délateur du « discours d’Oszöd », un député socialiste qui avait manifestement choisi de trahir son Premier Ministre. Aujourd’hui, avec son bilan et sans échéance électorale personelle, Gordon Bajnai, Premier ministre jusqu’au 25 avril, fait figure de bon samaritain. Articles liés: Viktor Orban joue « la force tranquille » Rencontre avec le LMP SzDSz-MDF, l’alliance de circonstance Législatives: la bataille peut commencer Conjoncture difficile pour l’économie hongroise Jobbik, enfin au régime de la loi sur le financement des partis La Hongrie en a t-elle fini avec le FMI? « Ensemble, tout devient possible » Jobbik prêt à entrer au Parlement Solyom, avec 8 mois de retard Orban dénonce des trucages dans le budget 2010 Le Parlement valide le budget de crise Orban, déja Premier ministre? 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Européennes: l’abstention et la droite La boulette du père Orban

Demszky tient le coup face au scandale BKV

Demszky tient le coup face au scandale BKV

15 février 2010 à 20 h 20 min 0 commentaire

Le maire de Budapest, Gabor Demszky, a déclaré dimanche sur TV2 qu’il ne démissionnerait pas de son poste, et ce malgré les affaires qui l’entourent dans le cadre de la gestion de l’entreprise de transports publics de Budapest (BKV). Demszky, démocrate libéral (SzDSz), est élu seul maire de Budapest depuis les premières élections en 1990. «J’endosse la responsabilité politique, mais ce ne seront pas mes adversaires qui vont décider de ma démission« , a t-il dit lors d’une interview sur la chaîne privée, en réponse aux demandes incessantes de la FIDESz depuis le début de l’affaire BKV. A propos de celle-ci, Demszky souhaite qu’on laisse la police et la justice faire leur travail. Interrogé sur les contrats généreusement cédés par la BKV à des consultants, il a considéré qu’ils étaient si vagues qu’il était impossible d’en incriminer une clause précise. Selon lui, les responsables ont fait signer «des contrats formulés de façon confuse, afin que tout abus pouvant en émaner soit possible». Demszky a invoqué antérieurement qu’il avait eu connaissance du scandale BKV par la presse et qu’il n’avait jamais été mis au courant des nombreux (une cinquantaine) contrats frauduleux présumés au sujet desquels trois anciens dirigeants de la BKV sont actuellement mis en examen. La semaine dernière, Gabor Demszky (SzDSz), a défendu son ancien conseiller, Ernő Mesterházy, lui aussi arrêté dans le cadre de l’affaire BKV. Il a déclaré que Mesterházy n’avait eu aucune responsabilité exécutive depuis sa prise de fonction et qu’il servait de bouc-émissaire aux deux principaux partis politiques, le MSZP et la Fidesz. Il a cependant fait preuve de lucidité en reconnaissant avoir « commis des erreurs » dans son rôle d’éminent superviseur de la compagnie de transport municipale, notamment en nommant Attila Antal à sa tête, plutôt que de favoriser un appel d’offres international. Seul contre tous au Conseil de Budapest? Au Conseil municipal, les représentants FIDESz, laissent bien sûr entendre que la responsabilité des fraudes contractuelles et des indemnités de départ excessives incombait au sommet de la pyramide décisionnelle, affirmant que de telles décisions ne pouvaient être prises par des dirigeants isolés. Le chef du groupe parlementaire socialiste du conseil municipal, Pál Steiner, a, lui, déclaré que Demszky ne pouvait pas ignorer les actes de ses adjoints. Son conseiller spécial, Ernő Mesterházy a été placé en détention le 5 février, avec l’ancien directeur des relations publiques de la BKV, Tibor Zelenak. C’était le dernier coup de filet d’une série d’arrestations dans cette affaire de corruption de hauts-fonctionnaires, dirigeants d’une société publique pourtant déja au bord du gouffre financier. Articles liés: Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV Comparée à Malév, Easy Jet fait de l’hyponcondrie En Hongrie, la corruption est à la maison

Le MSzP promet le haut débit pour tous les Hongrois

Le MSzP promet le haut débit pour tous les Hongrois

15 février 2010 à 17 h 50 min 0 commentaire

Formé par le parti socialiste, le comité sur l’innovation et l’informatique a proposé, lors d’une conférence de presse samedi, que l’Internet haut-débit soit disponible à un prix abordable partout en Hongrie. Pendant ce temps, le 5ème arrondissement de Budapest, coeur économique et politique du pays, est déja pourvu d’une zone Internet à très haut-débit, et celà ne fait que commencer.

Viktor Orban joue « la force tranquille »

Viktor Orban joue « la force tranquille »

11 février 2010 à 18 h 32 min 0 commentaire

Vendredi dernier lors d’un de ses habituels discours sur « l’état de la Nation », Viktor Orbán, leader conservateur de la FIDESz, a donné l’impression que son retour au pouvoir n’était plus qu’une simple formalité. Grâce à la situation dans laquelle se trouve son principal adversaire, le MSzP, c’est en en faisant le minimum qu’il gagne un maximum.  Face aux attaques timides d’Attila Mesterhazy, il lui restait le choix, à sa droite, de domestiquer ou de mépriser Jobbik. Il a finalement choisi de répondre sereinement aux critiques à la télévision lundi. Désormais, avec les sondages actuels à l’appui, il prétend jouer seul pour une victoire écrasante au Parlement, qui lui donnera peut-être les pleins pouvoirs. Comme le montre la photo redimensionnée de la version en ligne de Népszabadsag, le journal démocrate libéral n’a pas manqué de faire apparaître le tribun tant attendu au gouvernement en petit tyran capricieux. Cela rappellerait presque quelqu’un… quoique. Ce que les autres candidats reprochent à Orban, c’est justement qu’il n’a pas besoin « d’en raconter » pour être élu. Personnellement, il n’avait rien proposé de concret depuis des semaines, mais il n’a encore fait aucune grande promesse illusoire, telle qu’incarner le retour du pouvoir d’achat, du plein emploi, de la propriété pour tous… entre autres. « Parler pour ne rien dire »… mais au bon moment Orban a été cruellement prévisible lors de son discours d’une heure à Millenaris vendredi dernier. Il a déclaré qu’il était « prêt à assumer personnellement la responsabilité de gouverner la Hongrie« , et que son parti est « prêt pour former un gouvernement fort, responsable et laborieux« . Les poncifs d’actualité tels que le « changement » et « une honnêteté nouvelle dans la vie publique et privée » ont bien sûr été martelés. Toujours aucune trace du moindre programme donc, ni du moindre détail concret de ce que « sera » sa politique gouvernementale. « Cela fait 20 ans qu’un tel besoin profond de changement a été ressenti pour la dernière fois » a déclaré Viktor Orban, faisant référence à la fin du régime communiste, période à laquelle il s’était fait connaître par un discours exigeant le retrait total de l’armée soviétique du sol hongrois. « A l’époque, nous étions fiers. Aujourd’hui, nous sommes considérés comme faibles, et c’est la faiblesse du gouvernement actuel qui en est responsable » a t-il ajouté. Les « doléances » du candidat Mesterházy En face, le candidat du Parti socialiste (MSzP) au poste de Premier ministre, fait figure de sacrifice humain. Attila Mesterházy n’a pour seule stratégie de campagne que le bilan – pas si mauvais – de Bajnai, malgré les scandales qui s’accumulent dans le secteur public. Sur le plan de la communication, il souffre d’un gros manque de notoriété, de charisme et d’assurance. Ainsi, il a passé toute la semaine dernière à demander à Viktor Orban de s’exprimer sur son programme et sur ses intentions politiques concrètes. Dernier « fait d’arme » en date, une vidéo d’une minute postée sur YouTube, mercredi dernier, dans laquelle il invite Orbán à confirmer si la Fidesz laissera le déficit budgétaire s’agrandir jusqu’à 7 % du PIB, tel qu’elle l’a déja laissé entendre. Il questionne aussi Orbán sur la centralisation des médias d’Etat que la FIDESz a également envisagée. Aussi, et la réponse d’Orban devrait être dans le résultat final de l’élection, Mesterhazy veut savoir si la FIDESz réécrira la Constitution, dans le cas où elle l’emporte avec plus des deux tiers des voix. Il a enfin souhaité connaître la position d’Orban sur les extrémistes en Hongrie et sur le parti nationaliste Jobbik, sachant qu’il est fort probable que ce dernier fasse sa première entrée au Parlement avec un résultat de 10 à 15%. Les adversaires se débattent, Orban réserve ses surprises… A la suite de l’intervention d’Orban à Millenaris, Jobbik a déclaré qu’il avait entendu « un enlisement, un discours de campagne idéologique qui n’avait rien de concret. Cela pose la question, deux mois avant l’élection, de ce que sera la politique de la FIDESz ». Question concret, « l’autre parti de droite » dont l’extrémisme n’a d’égal que le populisme, a défini des points clés dans son programme électoral: «Oserait-il (Orban) dire la vérité sur le grand capital multinational, l’Union européenne, le Fonds monétaire international, l’expansionnisme israélien, ou la criminalité tzigane? » Mesterházy, a, quant à lui, fustigé le discours d’Orban, dépourvu de substance ou de tout autre élément politique réel à son goût. «C’était comme si Viktor Orbán avait peur d’être retiré de la liste électorale de son parti s’il rentrait un tant soit peu dans les détails de son programme » a déclaré Mesterházy. Une réaction candide de la part de l’agneau du MSzP. En ayant pour seule tactique de faire parler Orban sur ce qu’il ferait une fois au pouvoir, Mesterhazy hésiterait presque à employer le futur au lieu du conditionnel. Une chose est très probable: un Orban silencieux et sûr de gagner dans cette conjoncture-là réserve plus de mauvaises surprises que de miracles une fois élu. …et méprise Jobbik à la télé Lors d’un entretien télévisé lundi, Viktor Orban a finalement répondu à sa manière à Attila Mesterhazy. Il s’est tout d’abord prononcé sur le cas du Jobbik dans le cadre gouvernemental et parlementaire. Il a exprimé un mépris de façade à l’égard du parti d’extrême droite et a déclaré qu’un vote Jobbik était « une voix gaspillée ». Il a aussi été négatif sur la question d’une possible alliance de la FIDESz avec le Jobbik après les élections en cas de victoire, même dans le cas où une telle association l’aiderait à faire adopter une loi exigeant une majorité des deux tiers au Parlement. Aux critiques selon lesquelles le parti ne dispose pas d’un programme, il a répondu que la Fidesz avait déjà publié un manifeste… en 2007!  Il a aussi rappelé que son discours du Millenaris comportait des propositions de politiques spécifiques telles que la création d’un million d’emplois… sur dix ans! En effet, Viktor Orban voit très loin… en direction du passé ou vers le futur. Sans forcément proposer quoi que ce soit d’autre, il a réaffirmé la position de son parti sur le fait que leLire la suite

Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV

Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV

11 février 2010 à 7 h 03 min 0 commentaire

L’affaire BKV continue, c’est le moins que l’on puisse dire. A travers certains hauts fonctionnaires municipaux de Budapest, elle prend même une tournure exclusivement politique. Mises en examen, gardes à vue, assignations à résidence, démissions… avant les législatives, ce scandale de corruption au sein d’un service public est devenu le cheval de bataille populiste des politiques et des médias de l’opposition, qui profitent de cette aubaine pour s’assurer une victoire d’une facilité historique. Cette affaire symbolise aujourd’hui le décalage entre les salaires mirobolants des dirigeants et la gestion calamiteuse dans beaucoup d’entreprises du secteur public depuis déja un bon moment en Hongrie.

Législatives : la bataille peut commencer

Législatives : la bataille peut commencer

25 janvier 2010 à 0 h 01 min 2 commentaires

Le Président hongrois László Sólyom a annoncé vendredi les dates des élections législatives : les deux tours se dérouleront le 11 puis le 25 avril.  Cette annonce donne aussi le départ d’une campagne électorale volontairement écourtée. A trois mois exactement du « verdict », plus rien ne semble pouvoir empêcher la FIDESz de s’emparer du pouvoir. Cela ne laisse que peu de temps, 79 jours exactement, aux partis pour faire campagne, et c’est exactement ce que souhaitait le Président Sólyom. Si le premier weekend d’avril n’était pas tombé sur Pâques, nul doute que c’est une semaine plus tôt que les Hongrois auraient eu à voter, soit 72 jours après le lancement officiel de la campagne électorale, le minimum autorisé par la Constitution hongroise. Le Président qui avait déclaré en décembre dernier, donc un peu tard, que des élections anticipées auraient été dans l’intérêt du pays, espère ainsi trouver une porte de sortie à l’instabilité politique, aux querelles politiciennes et à la division nationale qui ont particulièrement marqué la vie politique hongroise de ces dernières années. Vers un Parlement tripartite L’issue de ce scrutin législatif laisse peu de place au doute. Tous les sondages sans exception effectués ces derniers mois prévoient une large victoire de la FIDESz, le parti de droite dans l’opposition, devant le parti socialiste MSzP actuellement au pouvoir et le Jobbik de la droite radicale. Si les sondages disent vrai et que l’état de l’opinion publique n’évolue que peu, seuls ces trois partis entreront au Parlement. Parmi les petits partis, seuls les centristes du Forum Démocratique Hongrois (MDF) peuvent espérer envoyer des députés au Parlement. Les libéraux du SzDSz, eux, n’atteindront vraisemblablement pas le seuil fixé à 5% des suffrages, quoi qu’en disent leurs dirigeants. Les derniers sondages en date, réalisés par l’institut Median ne viennent que confirmer des chiffres annoncés depuis plusieurs mois : deux-tiers des votes au second tour en faveur de la FIDESz, contre seulement 20% en faveur du MSzP. Sauf coup de théâtre, un scénario qu’aucun commentateur sérieux en Hongrie n’ose même envisager, les socialistes seront donc chassés du pouvoir après deux mandats successifs. Il faut dire que le second a été complètement plombé d’entrée de jeu par une « gaffe » de l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsany qui avait avoué, malgré lui, avoir menti délibérément sur la situation économique du pays pour assurer sa réélection. Les relativement bons résultats obtenus sur le plan de la macro-économie par le gouvernement de l’indépendant Gordon Bajnai, successeur de Gyurcsany contraint de démissionner en avril 2009, ne sont pas de nature à faire oublier ce dérapage, même deux ans après. Le mieux que pourra faire Attila Mesterhazy, le jeune économiste de 35 ans qui sert de candidat aux socialistes, c’est de « limiter la casse ». Le baptème parlementaire du Jobbik Finalement, la seule véritable inconnue, c’est l’ampleur de la percée de l’extrême-droite emmenée par le Jobbik. Il est crédité de 5% à 10% des intentions de vote, ce qui devrait lui assurer plusieurs sièges parlementaires, pour la première fois de sa jeune histoire des députés au Parlement hongrois. Il ne semble cependant pas qu’il puisse rééditer son exploit des élections européennes tenues en juin 2009, où il avait fait une percée triomphale obtenant près de 15% des voix. L’autre gagnante, aux côtés de la FIDESz, pourrait bien être l’abstention dont les analystes craignent qu’elle soit très élevée, autour de 50% si l’on en croit les différents instituts de sondage. L’impression que tout est déjà joué et les ressentiments d’une grande partie de la population hongroise vis-à-vis non pas du seul MSzP mais de l’ensemble de la classe politique. Rappelons-nous cependant que les sondeurs hongrois avaient beaucoup surévalué le taux d’abstention lors des législatives de 2006, de presque 15%. Articles liés : Solyom rencontre Imre Forgacs, l’intérimaire à la Justice Solyom avec 8 mois de retard Ensemble, tout devient possible ? Le SzDSz y croit encore Le MSzP a trouvé son martyr Orban déjà Premier Ministre ?

Le SzDSz y croit encore

Le SzDSz y croit encore

6 janvier 2010 à 5 h 37 min 0 commentaire

Les libéraux démocrates du SzDSz seraient-ils en passe de conserver leurs sièges au Parlement, malgré leur déroute électorale de juin 2009 aux élections européennes? Hier, Attila Retkes, successeur du malheureux Gabor Fodor à la tête du parti, annonçait à MTI que le SzDSz sera en mesure de présenter des candidats dans chacune des 176 circonscriptions de Hongrie pour les élections législatives de ce printemps. A l’heure où le parti se divise et peine à se remettre de sa correction, son nouveau leader fait preuve d’un optimisme déconcertant et pense pouvoir acquérir entre 20 et 25 mandats parlementaires. Aujourd’hui, le parti qui a formé une coalition gouvernementale avec les socialistes du MSzP de 2002 à 2008 et qui dispose de 19 sièges au Parlement, a officiellement basculé dans l’opposition. Selon Retkes, le SzDSz, qui représente la seule force libérale véritable en Hongrie, aurait déjà choisi son candidat pour incarner la campagne au niveau national. Mais il refuse de révéler son nom avant le 11 Janvier. Peu de chances qu’il ait convaincu le socialiste et très populaire Lajos Bokros à se présenter. Retkes rêvait déja de le voir Premier ministre au moment de la démission de Ferenc Gyurcsany en avril dernier. Interrogé au sujet du conflit entre les dirigeants du parti et le groupe parlementaire, Retkes regrette que la majorité des députés SzDSz aient suivi la mauvaise voie en s’acoquinant avec la politique du Premier ministre Gordon Bajnai. « Nous ne considérons plus ce groupe parlementaire comme le nôtre » , dit-il. Au mépris des chefs du parti, la grande majorité des députés libéraux démocrates ont soutenu les mesures de Bajnai pour gérer la crise et ont approuvé le budget 2010 cet automne. Le SzDSz reste aussi menacé dans son secteur du clivage politique hongrois par les jeunes humanistes du LMP, qui ont réalisé un score supérieur à celui de l’ancien parti de gouvernement, dès leurs premières élections l’an dernier.

Le Ministre de la Justice jette l’éponge

Le Ministre de la Justice jette l’éponge

8 décembre 2009 à 8 h 56 min 0 commentaire

Tibor Draskovics a donné sa démission à Gordon Bajnai mardi dernier, estimant que sa mission législative était accomplie, et que l’agenda allait être désormais bien plus dominé par la politique des partis que par des questions d’ordre technique. Cet été, Draskovics avait subi une énorme déconvenue, dont l’opposition s’était allègrement emparée pour réclamer sa démission. C’est maintenant chose faite.

Le MSzP a trouvé son "martyr"

Le MSzP a trouvé son "martyr"

2 décembre 2009 à 18 h 03 min 0 commentaire

Le parti socialiste hongrois a enfin trouvé son candidat pour les élections législatives du printemps 2010. Il s’agit du député socialiste Attila Mesterházy, que le comité exécutif du MSzP a choisi à l’unanimité, la semaine dernière. Le congrès du parti socialiste, qui se réunira le 12 décembre prochain, doit donner son assentiment à cette nomination. Cela devrait être une formalité tant cette candidature se présente, officieusement, comme un sacrifice. Un cataclysme politique annoncé? Les socialistes hongrois se devaient de trouver, au plus vite, un candidat pour les élections législatives de 2010. Ils ont lutté, pendant des mois, pour trouver la personne idoine pour les représenter, et dire que les candidats ne se sont pas bousculés au portillon relève de l’euphémisme. Aucune figure politique du MSzP n’était réellement motivée à porter comme un lourd fardeau, la défaite annoncée des socialistes au printemps prochain. Selon tous les sondages, le MSzP, qui a pourtant gagné 4 des 5 élections législatives depuis 1989, n’a quasiment aucune chance de l’emporter face à la Fidesz en avril prochain. Certains sondages prédisent même que les socialistes pourraient recueillir moins de voix que le Jobbik, le parti d’extrême droite. Ce serait une première, sans compter la charge symbolique que ce résultat porterait pour la Hongrie dans la conjoncture politico-économique actuelle. Après de nombreux refus, dont celui de l’actuel Premier Ministre d’intérim Gordon Bajnai, le MSZP n’a eu le « choix » qu’entre 2 candidats. L’expérimenté László Kovács, membre de la commission européenne depuis 5 ans, et le « jeune loup » Attila Mesterházy, 35 ans et vice-président du MSZP depuis avril dernier. Conscients de l’impopularité de l’UE en Hongrie ces temps-ci, les socialistes déclarent officiellement faire le pari du long terme, en misant sur la jeunesse de Mesterházy pour incarner un renouveau de façade dont ils ont réellement besoin. Ce dernier, mis au fait de la difficulté de sa tâche, semble déterminé comme jamais. Un vrai kamikaze… Il se décrit comme un « battant » et s’estime prêt à « 110% » pour relever ce défi « herculéen ». Orban joue « la force tranquille » De son côté, la Fidesz connaît son candidat depuis toujours. L’ancien premier ministre Viktor Orbán, qui prépare son grand retour, a immédiatement commenté le choix de son rival socialiste. Par l’intermédiaire de son porte-parole, Péter Szijjártó, le parti de centre-droit a déclaré que Mesterházy, malgré son jeune âge, représentait la politique d’une ère révolue, celle menée par l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsány et par Gordon Bajnai aujourd’hui, une politique que des millions de Hongrois ne veulent plus voir au goût du jour. L’inexpérimenté Attila Mesterházy aura du pain sur la planche ces prochains mois. Il devra, par sa jeunesse et sa prestance, prouver aux électeurs qu’il incarne le « nouveau » MSzP. Un parti moderne et intègre en qui les Hongrois peuvent avoir confiance. Il devra surtout essayer d’éviter, une déculotée électorale pour le MSzP, parti de gouvernement historique. On se souvient qu’il n’en fallu pas plus que des élections européennes pour envoyer un autre parti historique de gouvernement, le SzDSz, aux oubliettes en juin dernier. Articles liés : Bajnai garde le cap Bajnai partirait au casse-pipe? 1956 : des commémorations à l’avant-goût électoral

Tensions communautaires en vue

Tensions communautaires en vue

29 novembre 2009 à 20 h 44 min 0 commentaire

Un sondage de l’institut Szonda Ipsos, publié vendredi dernier sur le site fn.hu, révèle que la moitié de la population hongroise s’attend à une détérioration des relations entre Roms et non-Roms. Cette étude intervient quelques jours après une sérieuse altercation entre membres du groupe paramilitaire « Magyar Garda » et de la communauté Rom. 51% des 800 personnes sondées estiment que les relations communautaires entre la majorité hongroise et la minorité Rom vont empirer dans un futur proche. 30% d’entre elles ne  s’attendent pas à une évolution significative, tandis que 7% font preuve d’optimisme, estimant que les liens entre les deux communautés vont se resserrer. Un peu plus de la moitié des sympathisants du parti de droite FIDESz (52%) et 43% de ceux du parti socialiste MSzP s’attendent à une détérioration des relations communautaires. Sans surprise, ce sont les sympathisants du parti d’extrême-droite Jobbik qui sont les plus enclins à prévoir une escalade dans le conflit (76%) entre Roms et non-Roms. La stratégie de provocation du Jobbik, un parti anti-Roms qui alimente la peur et les ressentiments vis-à vis de cette communauté, fonctionne, semble-t-il, parfaitement. Ce sont les moins de trente ans, les étudiants et les chômeurs qui apparaissent les plus pessimistes. La moitié des répondants a déclaré ne pas savoir quel parti politique serait le plus à même de gérer les tensions actuelles. Parmi les partis cités, la FIDESz recueille la confiance de 20% des personnes interrogées, contre 8% pour le parti socialiste et le Jobbik. Un incident qui aurait pu « tourner à la tragédie » Quelques jours avant ce sondage, le 15 novembre, la tension est dangereusement montée entre Roms et sympathisants de l’extrême-droite, à Sajóbábony, un bourg de 3000 habitants situé dans le Nord-est de la Hongrie, près de Miskolc. Des membres de la communauté Rom locale ont tenté de perturber -sans succès en raison de l’intervention de la police locale- la tenue d’un meeting du  Jobbik, un parti qui prospère en attisant les sentiments anti-Roms qu’ils désignent comme des ennemis du peuple hongrois. Le lendemain, apprenant que des membres de la Magyar Garda -sorte de milice créé par le Jobbik dans le but de « protéger le peuple hongrois et ses valeurs » et par ailleurs jugée illégale par la justice hongroise- se dirigeait vers le village, des Roms se sont armés pour leur faire face. Seule une réaction rapide de la police a permis d’éviter un affrontement direct entre les deux groupes. Mais, comme l’a constaté le porte-parole de la police locale, Bertalan Gaskó, « L’incident aurait pu facilement tourner à la tragédie si nous étions arrivé un peu plus tard« . Le porte-parole du gouvernement hongrois, Domokos Szollár, a estimé que l’action de la Magyar Garda était « inacceptable » et constituait une provocation à l’encontre de la population Rom locale. Le leader de l’opposition de droite, Viktor Orban, s’est habilement démarqué des positions du gouvernement qui a, selon lui, échoué à protéger tous ses citoyens et de l’extrême-droite qui tente de se substituer à l’Etat. « Chacun devrait se sentir en sécurité, indépendemment de son origine et de sa condition, et c’est le devoir de l’Etat d’assurer cette sécurité.« , a-t-il réagit aux évènements de Sajóbábony. Le « péril démographique » en cause C’est par le facteur démographique que beaucoup de Hongrois justifient leurs craintes d’une évolution négative des relations avec la minorité Rom. Les cris d’alarme qui dénoncent régulièrement la vitalité de la natalité de la population Rom, en comparaison de la démographie déclinante du reste de la population, entretiennent le pessimisme quant à l’amélioration de la situation économique et sociale du pays, ainsi que la peur d’une dilution de l’identité hongroise dans une société multi-ethnique. Il est de ce point de vue surprenant de constater que, dans sa dépêche rapportant les résultats de ce sondage, l’agence de presse hongroise MTI avance le chiffre de « presque un million », concernant le nombre de Hongrois d’origine Rom. Ce chiffre marque une rupture avec les « usages » précédents qui faisaient généralement état soit de « 400.000 à 600.000″ soit d’ »un demi-million » d’individus. Au dernier recensement général de la population, en 2001, un peu plus de 200.000 personnes ont déclaré leur appartenance à cette minorité.

Le capital étranger pris en grippe?

Le capital étranger pris en grippe?

16 novembre 2009 à 11 h 57 min 2 commentaires

Les investissements étrangers ont beaucoup contribué à redynamiser la prospérité des pays d’Europe centrale au cours des 20 dernières années. Pour échapper à la récession actuelle, ils ont, en toute logique libérale, d’autant plus besoin de capitaux venus d’ailleurs. Mais les réponses politiques à la crise économique s’avèrent souvent protectionnistes, populistes, et tendent à inverser cette logique, comme l’illustrent plusieurs épisodes récents de la vie économique en Hongrie.

En Hongrie, la corruption est à la maison

En Hongrie, la corruption est à la maison

4 novembre 2009 à 19 h 21 min 1 commentaire

Le gouvernement Bajnai a déclaré, la semaine dernière, vouloir s’attaquer plus fermement à la corruption au niveau parlementaire. L’intention a été annoncée à la suite d’un rapport interne, qui a révélé que 70 à 90% des appels d’offres sur les marchés publics en Hongrie sont truqués. La corruption est bien chez elle en Hongrie, et ce, à tous les niveaux de la société.

Le budget 2010 en cours d’adoption

Le budget 2010 en cours d’adoption

3 novembre 2009 à 19 h 09 min 0 commentaire

Ce mardi, les grandes lignes du budget 2010 hongrois ont été adoptées au Parlement. L’ensemble des députés qui formaient la coalition MSzP-SzDSz à l’assemblée a tout de même permis d’approuver le plan économique du gouvernement Bajnai, très en difficulté en vue des législatives du printemps prochain.

La double nationalité pour les Hongrois de l’étranger?

La double nationalité pour les Hongrois de l’étranger?

28 octobre 2009 à 23 h 39 min 0 commentaire

L’agence de presse hongroise MTI a rapporté que, selon des sources anonymes, le parti socialiste au pouvoir (MSzP) serait prêt à soutenir, sous conditions, un projet de loi visant à faciliter l’octroi de la citoyenneté hongroise aux Hongrois de Serbie. Selon ce projet de loi, déposé le 12 Octobre dernier par le parti dopposition de droite, la FIDESz, les membres des minorités hongroises du bassin des Carpates n’auraient plus besoin de justifier d’une résidence permanente en Hongrie pour entamer une procédure d’acquisition de la citoyenneté hongroise. Des personnes impliquées dans les pourparlers au sein du parti socialiste sur cette question ont affirmé que leur parti était prêt à soutenir ce projet de loi, mais pas dans sa forme actuelle. Le parti émettrait deux conditions: Que seuls les citoyens hongrois résidants dans le pays aient le droit de vote et que seuls les Hongrois contribuables aient accès aux services sociaux. En 2005, un référendum national, sur l’octroi de passeports hongrois aux candidats parmi les 2.5 millions de Hongrois vivant dans les pays voisins de la Hongrie, avait été organisé par la « Fédération Internationale des Hongrois » (Magyarok Világszövetsége – MVSZ). Il avait échoué faute d’une participation suffisante. Quelques 300.000 Hongrois sont implantés dans la région du Nord de la Serbie, la Voïvodine. Vivant hors de l’Union Européenne, contrairement aux Magyars de Roumanie et de Slovaquie, ils sont séparés de la Hongrie par une frontière de Schengen peu perméable et sont soumis à un strict régime de visa  pour les pays européens.

Quelle orientation économique pour 2010 ?

28 septembre 2009 à 18 h 27 min 0 commentaire

Gordon Bajnai a annoncé il y a quelques jours qu’il démissionnerait si le budget 2010 n’était pas adopté par le Parlement. Le budget sera certainement voté par l’Assemblée hongroise, majoritairement MSzP, et favorable à Bajnai. Toutefois, Viktor Orbán a déclaré que si son parti remportait les élections l’année prochaine, le budget Bajnai serait annulé en faveur du budget Fidesz.

Le sondage déconcertant de la semaine

Le sondage déconcertant de la semaine

27 septembre 2009 à 12 h 51 min 0 commentaire

Commandé par le quotidien de centre-gauche libéral Népszabadsag et publié lundi dernier, le sondage Progressive Intézet effectué parmi 3500 participants révèle une manière toute singulière et très magyare d’appréhender l’extrême droite locale. Dans cette étude, 7 personnes sur 10 pensent que l’extrémisme politique est dangereux. Un quart des interrogés, tout de même, pensent l’inverse. Plus déconcertant encore, la moitié des personnes qui trouvent l’extrémisme dangereux estime qu’aucun parti actuellement actif en Hongrie ne peut être jugé extrémiste… Cela explique indirectement le fait que le parti radical nationaliste Jobbik (dont les campagnes sont principalement pro-populaires, anti-roms, anti-gros sous et eurosceptiques) occupe depuis juin dernier 3 sièges parmi les 22 réservés à la Hongrie au Parlement Européen. Outre sa position « tape-à-l’oeil » sur l’échiquier politique européen, le Jobbik sait aussi manier l’art du buzz pour exister. Ainsi, Csanad Szégedi, eurodéputé Jobbik, a déja porté l’uniforme noir et blanc de la Magyar Garda dans l’hémicycle à Bruxelles, en signe de soutien à l’organisation paramilitaire du parti, aujourd’hui interdite en Hongrie. En 2010, Jobbik attendra la Fidesz au tournant 44% des participants au sondage ne souhaitent pas voir Jobbik siéger au Parlement hongrois à l’issu des législatives au printemps prochain. Cependant, un tiers des sondés saluerait la présence de députés Jobbik, ce tiers incluant certains qui ne voteront pas dans ce sens. Si Jobbik réussit la même performance qu’aux européennes cette année, on peut s’attendre à un nombre disproportionné de sièges accueillant les députés du parti nationaliste, en lui en assurant au moins 50 sur 386 au total. Sur la question, les sondés sympathisants de la Fidesz se prononcent à 50% contre une représentation légitime de Jobbik à l’Assemblée. On anticipe alors vite que le succès de la campagne Fidesz sera déterminant pour le type d’orientation à droite que la Hongrie prendra l’an prochain. Viktor Orban, qui devra râtisser large s’il veut être seul à droite, a déja officiellement rejeté la possibilité de gouverner avec Jobbik. Articles liés : Orban, déja Premier Ministre? l’Europe au Jobbik! Européennes : l’abstention remporte les élections La rébellion de la Garda La Garda est morte, vive la Garda! La popularité grandissante de la Magyar Garda

Bajnai garde le cap

Bajnai garde le cap

4 septembre 2009 à 11 h 27 min 0 commentaire

Hier, des députés du MSzP ont demandé publiquement à ce que Gordon Bajnai revienne sur ses promesses et accepte d’être nommé à la tête du parti aux prochaines élections. Il briguerait ainsi un second mandat de Premier Ministre, mais pour la première fois élu par le peuple. Le parti socialiste choisira officiellement son leader pour le poste de Premier Ministre lors de son prochain congrès, le 12 décembre. Bajnai, qui a été désigné par l’Assemblée après la démission de Gyurcsany en avril dernier, avait accepté le poste en promettant de ne pas se présenter aux élections du printemps 2010. Dans une interview donnée à MTI, il affirme qu’il ne changera pas de cap et qu’il s’en tiendra à sa parole : « Nous sommes au milieu de notre travail et j’ai besoin de m’y consacrer entièrement. Ce n’est pas pour les prochaines élections qu’il faut redresser la Hongrie, mais en vue des 10 ou 15 prochaines années » a-t-il dit, en faisant référence au fait que son gouvernement est, comme il l’a lui même dit, un gouvernement de crise dont le but n’est pas d’appliquer des mesures en vue de séduire les électeurs, mais de faire au mieux pour sortir le pays d’une situation économique assez désastreuse, peu importe les coûts électoraux. Le Premier Ministre a ajouté que le gouvernement et ses membres allaient maintenant devoir faire des choix politiques qui vont sérieusement ternir leurs chances de se présenter aux prochaines élections; des choix toutefois qu’ils s’avèrent absolument nécessaires de faire dans l’intérêt du pays, selon lui. Gordon Bajnai, qui est indépendant de tout parti politique, même si proche du MSzP, a été nommé en qualité d’expert, prêt à prendre certaines décisions nécessaires ne plaisant pas forcément aux électeurs. Ce qui le rend éjectable au moment des dites élections puisqu’a priori, ne fait pas parti du MSzP. Une façon pour le MSzP de pouvoir profiter d’une année de répit et de se présenter plus propres aux élections, en pouvant toutefois, si jamais Bajnai s’avère être un atout électoral, tirer profit de son succès (économique, politique ou populaire…). Ce qui semble avoir été le cas puisque certains députés MSzP et même l’un des ministres du gouvernement, Imre Szabo, impressionnés par ses résultats, tentent de faire revenir Bajnai sur ses promesses. Considérant qu’il serait le meilleur candidat MSzP face aux autres partis et notamment face au Fidesz, ces députés voudraient qu’il se mette en lice pour les élections de l’année prochaine. Nous pouvons saluer l’exploit de ces quelques députés qui veulent faire rentrer Bajnai dans la course électorale en le faisant briser sa promesse d’actuel Premier Ministre: ne pas se présenter aux élections de 2010. En voulant doter leur parti d’une certaine crédibilité par la nomination de Bajnai ils obtiendraient un résutat contradictoire: un candidat crédible, qui revient sur ses promesses. Ou peut-être est-ce l’apanage de tout bon Premier Ministre? En tout cas, bravo!

Bajnai partirait au casse-pipe?

Bajnai partirait au casse-pipe?

18 août 2009 à 22 h 54 min 0 commentaire

Les préliminaires de la campagne des socialistes hongrois (MSzP) pour les élections parlementaires de 2010 ont commencés. A la recherche d’un nouveau leader après la cuisante défaite aux dernières européennes du 7 juin, plusieurs cadres du parti auraient finalement jeté leur dévolu sur…Gordon Bajnai. Alors que tout porte à croire que la Fidesz n’est qu’au début de sa série de victoires électorales, mettre Bajnai en première ligne en 2010 peut se voir comme la déresponsabilisation du parti pour une défaite qui s’annonce historique. Cet appel du pied des pontes du MSzP à l’actuel premier ministre semble, de prime abord, surprenant et inattendu. Pour mémoire, lors de sa prise de fonction, Bajnai avait annoncé qu’il se retirerait de la vie politique en 2010, juste avant les futures législatives. De plus, par rapport aux « dinosaures » du MSzP, Ildikó Lendvai ou Péter Kiss, Bajnai semble manquer d’expérience pour mener à bien cette campagne. L’actuel premier ministre apparaît également moins populaire que certains « jeunes loups »,  tels que le maire de Széged László Botka. Une impopularité dûe à des promesses tenues Gordon Bajnai est devenu premier ministre hongrois le 5 avril dernier. En pleine crise économique, il a succédé à l’impopulaire Ferenc Gyurcsany qui avait remis sa démission le 21 avril 2009. Homme de dossiers et ministre de l’économie de l’ancien gouvernement, il n’avait alors pas encore d’étiquette politique particulière. Dès le premier jour de son investiture, Bajnai annonçait la mise en place d’un plan d’austérité visant à réduire les dépenses publiques et la dette de l’Etat hongrois. Désireux d’agir plutôt que de séduire, il a affirmé que sa politique exigerait de nombreux sacrifices de la part de l’ensemble de la population hongroise. Il ajouta néanmoins que ses réformes s’avéreraient nécessaire pour contrer la crise économique et redresser les finances du pays. Des mesures qu’il jugeait lui-même sévères, mais essentielles pour faciliter et accélérer l’introduction de l’Euro en Hongrie. Depuis avril, le vaste chantier rigoriste entrepris par Bajnai a plus que commencé à se faire sentir. Les fonctionnaires ont vu leurs salaires réduits, la TVA est passée de 20 à 25%, de nouveaux impôts immobiliers ont été introduits… Une politique de « gauche » qui n’a pour l’instant pas séduit les électeurs au vu des dernières élections européennes largement remportées par la Fidesz. Comme l’a si bien dit Charles Pasqua un jour, « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… » Un agenda suicidaire Les prochains mois s’avèrent donc décisifs pour la suite de la carrière politique de Gordon Bajnai. La grande question est de savoir si Bajnai reviendra sur ses paroles et relèvera le défi qui vient de lui être proposé par le MSzP. Si tel est le cas, le premier ministre disposera de peu de temps pour convaincre les Hongrois qu’il est réellement l’homme de la situation. Car le climat économique en Hongrie n’est pour l’instant guère réjouissant. Certes, Bajnai a réussi à stabiliser le cours du forint, comme l’ont rappelé récemment les socialistes, mais les prévisions du KSH, Bureau Central des Statistiques, demeurent très inquiétantes. Ces chiffres prévisionnels annonçant l’introduction de l’Euro en Hongrie bien au-delà de 2010, ne feraient pas, s’ils s’avéraient exacts, les affaires électorales de Gordon Bajnai au printemps prochain, à l’heure de son bilan. Articles liés : La Hongrie en pleine récession Européennes: l’abstention remporte les élections Le point Bajnai

Le MSzP en appelle aux donations

12 juin 2009 à 20 h 19 min 0 commentaire

Le gouvernement demande aux personnes et entreprises hongroises les plus riches à faire un don pour aider le pays à se redresser de sa situation économique actuelle. Le directeur du groupe parlement du MSzP a déclaré que « les 100 entrepreneurs les plus riches en Hongrie devraient personnellement contribuer à renflouer les caisses, et tous les politiciens, représentants nationaux ou locaux devraient aussi y contribuer ». Jozsef Tobias a ajouté que la même chose était attendue des entreprises, institutions financières et des banques qui ont reçues des aides de l’Etat ces dernières années. Le groupe parlementaire du MSzP va demander au gouvernement de recommander aux banques de ne pas expulser leurs clients qui ne peuvent payer leurs versements destinés à rembourser leurs prêts immobiliers. Le groupe majoritaire au Parlement prépare une loi à cet effet.

Européennes: l'abstention et la droite

Européennes: l'abstention et la droite

8 juin 2009 à 21 h 08 min 0 commentaire

Avec 63,72% des votants s’étant abstenus, le grand vainqueur des élections européennes 2009 en Hongrie est bien l’abstention. Rappelons les autres scores; parmi les votants, ceux-ci ont voté à 56,37% pour le Fidesz (14 mandats), 17,37% pour le MSzP (4 mandats), 14,77% pour le Jobbik (3 mandats), 5,3% pour le MDF (1 mandat), 2,6% pour le LMP-HP (aucun mandat), 2,16% pour le SzDSz, 0,96% pour le MKMP, et 0,47% pour le MCF. Enorme défaite pour le MSzP, sans aucune surprise, qui ne récolte par contre qu’à peine plus de voix que le Jobbik. Même s’il était prévisible que le parti d’extrême droite remporte un ou deux sièges au Parlement Européen, avec 14,77% des suffrages en leur faveur, le Jobbik décroche une victoire surprenante. Le « succès » du Jobbik est à la mesure de son euro-scepticisme. Il est amusant de constater cela suite aux déclarations de son porte-parole qui, interrogé sur l’abstentionisme, explique que ce taux record en Hongrie depuis 15 ans, est dû au désintérêt des gens pour une Europe qui les déçoit. Pourtant c’est précisément l’abstention qui permet à un parti tel que le Jobbik d’atteindre de tels scores : si ce parti, fervent anti-européen, faisait justement campagne contre l’Europe, les « gens » , auraient dû, selon la logique du porte-parole, se ruer aux urnes avec un bulletin Jobbik à la main. Si le Jobbik remporte sa première bataille élective, le Fidesz, lui, triomphe. Le principal parti d’opposition a obtenu hier plus de 3 fois plus de votes que leur adversaire, le MSzP. Nul doute que cela a des allures de plébiscite pour Orbán, qui ne cesse de demander la démission du gouvernement. Même si les campagnes portaient sur des thèmes nationaux plus qu’européens, il s’agit bien d’élections européennes et en ce sens, Bajnai a toujours refusé et répété qu’il n’y aurait pas d’élections anticipées, quelques soient les résultats. Malgré les pressions du Fidesz, le gouvernement actuel restera sûrement en place, car selon de nombreux analystes économiques européens, Bajnai gère comme il le faut la crise. Le Fidesz a fait ses meilleurs scores à l’ouest de la Hongrie, et ses plus faibles, néanmoins importants,  à Budapest et les régions du nord-est. Cette partie nord-est du pays est d’ailleurs celle où le Jobbik a enregistré ses meilleurs scores; ce qui fait penser que l’électorat du Jobbik provient de celui du Fidesz. Le MSzP et le SzDSz ont fait leurs meilleurs scores dans la capitale.

Européennes: début des votes

7 juin 2009 à 10 h 06 min 0 commentaire

Depuis ce matin 6h, et jusqu’à ce soir 19h, les 8 millions de votant en Hongrie pourront choisir leurs bulletins dans les 11 000 bureaux de votes ouverts à travers le pays. Depuis 2004, date des premières élections européennes en Hongrie, 24 députés hongrois siégeaient à Strasbourg. A l’issue des élections d’aujourd’hui, la Hongrie va envoyer 22 fraîchement choisis euro-députés au Parlement, sur le total des 736 députés qui vont constituer le nouveau Parlement Européen. 10 partis se sont présentés, mais seulement 6 sur des listes indépendantes. Le Fidesz et le KDNP (Parti Chrétien-Démocrate) font liste commune, ainsi que le Parti Humaniste et le LMP. Les autres listes présentées sont celles des partis suivants: SzDSz, MKMP (Parti Communiste Hongrois), MDF (Forum Démocratique Hongrois), MSzP, MCF Roma Unity (parti « rom »), et le Jobbik. Les premiers résultats officiels seront annoncés à 22h ce soir. Les instituts de sondages auront le droit de se prononcer à partir de 19h, heure de fermeture des bureaux de votes. Pour qu’une liste soit représentée parmi les 24 députés qui iront au Parlement, celle-ci doit obtenir un score supérieur à 5% du total des votes. Une fois ces 5% acquis, les sièges seront repartis proportionnellement aux votes. Voir aussi: Européennes: les campagnes publicitaires Européennes: la gentille rixe des sondages

Européennes: les campagnes publicitaires

Européennes: les campagnes publicitaires

3 juin 2009 à 19 h 59 min 0 commentaire

Ce sont de véritables campagnes publicitaires qui décorent la Hongrie en cette période électorale. Faisons un tour de celles-ci, dont certaines, assez classiques, se limitent à quelques affiches, alors que d’autres, dotés d’une comm’ d’agence de pub prennent une autre envergure.

Européennes: ce que disent les sondages

31 mai 2009 à 16 h 22 min 0 commentaire

A l’approche des élections européennes, différents sondages prévoient certaines tendances d’intentions de votes assez nettes avec toutefois quelques différences.

Gordon Bajnai élu Premier Ministre

Gordon Bajnai élu Premier Ministre

14 avril 2009 à 22 h 51 min 0 commentaire

Sans aucune surprise, le Parlement a élu aujourd’hui Gordon Bajnai Premier Ministre: « Un an, un gouvernement, un forint » Avec la majorité du Parlement (MSzP et SzDSz) en faveur de Bajnai, l’opposition n’avait aucune chance et n’ont même pas pris la peine de participer au vote. Il a été élu avec 204 voix pour, 0 contre et 8 abstentionnistes. Des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement pour contester cette élection et demander des élections anticipées. Une dizaine de policiers et manifestants ont été blessés lors d’affrontements. Le nouveau Premier Ministre, qui a prêté serment devant le Parlement aujourd’hui, a déclaré que si son programme n’était pas soutenu, il était prêt à convoquer des élections anticipées. Les prochaines élections doivent se dérouler en 2010. Dès lors, le nouveau gouvernement, qui est un « gouvernement de crise » selon les mots de Bajnai a pour but, en un an, de remettre la Hongrie dans une position économique plus confortable et de réconforter les investisseurs. Parmi les mesures annoncées: réduction des salaires des fonctionnaires et des retraites (supression du 13e mois), gel des salaires, et réductions d’aides publiques aux familles. Lui même ne touchera qu’un salaire symbolique d’un forint: « Un an, un gouvernement, un forint » a-t-il dit lors de son allocution au Parlement. Il a également présenté certains membres de son cabinet, qui devraient prêter serment le 20 avril. Il a confirmé la nomination de Péter Oszko aux Finances. Les Affaires Etrangères reviennent à Péter Balazs, ancien Premier Commissaire Européen de la Hongrie, et l’Economie à Tamas Vahl. Gordon Bajnai doit affronter la plus grave crise économique que la Hongrie ait vécue depuis la chute du régime communiste, avec un taux de chômage record de 9,1%.

Le point Bajnai

Le point Bajnai

13 avril 2009 à 16 h 29 min 0 commentaire

Selon toutes vraisemblances l’actuel Ministre de l’Economie, Gordon Bajnai, devrait être élu Premier Ministre demain lors d’un vote à l’assemblée et nommer ses ministres. Le nom de Peter Oszko circule à propos du poste clef de Ministre des Finances. Avocat et à la tête de la branche hongroise d’une compagnie de comptabilité, Deloitte (dont le précédent président, Andras Simor, est devenu gouverneur général de la banque centrale hongroise); il a déjà participé à des groupes de reflexions qui ont proposés au gouvernement des mesures pour accompagner la Hongrie au mieux pendant la crise. L’actuel Ministre de Finances, Janos Veres, est préssenti comme pouvant obtenir un nouveau ministère. Rappelons que Bajnai devrait remplacer Gyurcsany qui a démissionné il y a environ un mois. Cette démission, selon Gyurcsany, était nécessaire pour établir un nouveau gouvernement plus apte à redresser la Hongrie en cette période de crise. Mais peut-on conçevoir que Gyurcsany, actuellement à la fin de son second mandat, préfère laisser son poste à un autre que lui, pour, le temps de quelques mois, retrouver une image plus fraiche pour les élections prévues l’année prochaine?