Tilos Rádió : la Hongrie, entre Orient et Occident
Identité hongroise, rôle du christianisme, relations entre les Églises et l’État, retour sur la manifestation anti-Jobbik du 2 décembre, etc.
Identité hongroise, rôle du christianisme, relations entre les Églises et l’État, retour sur la manifestation anti-Jobbik du 2 décembre, etc.
Environ 10.000 personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à l’appel de plusieurs organisations religieuses pour dénoncer les propos antisémites tenus par un député du parti Jobbik lundi dernier au parlement.
Les terre agricoles hongroises, « trésor national et base de l’existence de la nation », comme le proclame la Loi fondamentale hongroise, suscitent bien des convoitises. Des agriculteurs occupent une parcelle de terre arable pour protester contre l’attribution injuste de contrats de location de terres agricoles appartenant à l’état, à Kajaszo, dans l’ouest de la Hongrie.
Depuis deux ans et demi, les élites médiatiques et politiques occidentales mainstream nous expliquent que nous sommes en Orbanistan. La Hongrie aurait soudainement sombré dans un système autoritaire qui détruit la démocratie mise en place depuis vingt-deux ans et elle menace ses minorités, notamment tsiganes. Un seul objectif pour ces élites : virer Orban et remettre la Hongrie dans le « droit chemin », c’est-à-dire l’orthodoxie économique prônée par Bruxelles, la Banque Centrale Européenne, le FMI et les marchés financiers.
Le maire sortant Erik Fülöp, du parti radical nationaliste Jobbik, a été réélu dimanche dans la ville de Tiszavasvari, en Hongrie orientale.
Le parlement hongrois a amendé lundi soir la Loi fondamentale avec une disposition très contestée relative à la pré-inscription obligatoire des électeurs.
L’Institut français en Hongrie, en partenariat avec le Ministère du Développement Rural hongrois, en particulier le réseau rural national hongrois (MNVH) et l’Association Initiatives France-Hongrie (INFH) a organisé le 4 octobre 2012, à l’Institut français à Budapest un colloque sur les circuits-courts. Avec plus de 250 participants, cette rencontre a remporté un vif succès public.
23 octobre, jour de fête nationale en Hongrie. En théorie cette journée devrait servir à commémorer la révolution de 1956 dans l’unité, mais cela fait longtemps que les partis politiques hongrois sautent sur cette occasion pour servir leur petite propagande et cracher sur leurs adversaires.
Des dizaines de milliers de personnes ont assisté aux « festivités », officiellement pour commémorer le soulèvement hongrois contre le joug de l’URSS en 1956. De la marche de la paix « Békemenet » de soutien à Viktor Orbán au rassemblement MILLA avec en guest star l’ancien Premier ministre-technocrate Gordon Bajnai en passant par l’extrême-droite Jobbik, voici un petit compte-rendu NON EXHAUSTIF de ce qui s’est passé en cette fête nationale du 23 octobre 2012.
« Oligarchie », « oligarques », ce sont les mots qui agitent depuis plusieurs semaines toute la classe politique, la presse et la société en Hongrie. Des proches du 1er ministre Viktor Orbán sont accusés de faire main-basse sur les précieuses terres agricoles hongroises.
Né avec le baby boom d’après guerre, j’avais 10 ans en 1956. Un âge où les événements s’ancrent très profondément dans notre petit crâne pour ne plus en ressortir. Tel est le cas de ces journées d’octobre 1956 (23 octobre-4 novembre) dont je garde encore un souvenir très vivant.
Après la victoire de son candidat lors des élections locales intermédiaires dans un bastion de la Fidesz dimanche dernier, le parti socialiste se prend à rêver à 2014.
Par Vincze Szabo, objecteur de croissance, doctorant sur la Décroissance à l’université d’économie de Budapest, et Zsolt K. HORVÁTH, maitre de conférence à l’université ELTE de Budapest.
Connaissiez-vous la Danse du Paon ? Pour ma part, je vous avoue que non. Une nouvelle danse hongroise inventée par notre Premier ministre Viktor Orbán, à l’imagination toujours aussi fertile. Si j’ai bien compris, elle se caractérise par un pas tantôt à droite, tantôt à gauche, en avant ou en arrière, le tout agrémenté (en option) d’une roue par ci par là. Mais rien à voir avec la csárdás aux mouvements et rythmes si charmants. Il s’agirait plutôt de gestes saccadés, parfois burlesques, qui me rappelleraient davantage la Danse des Canards. Le but : tromper l’ennemi en alternant flatteries, appels du pied et ruades repoussades. Je n’invente rien : c’est Viktor Orbán lui-même qui a lancé l’expression, apparemment assez fier de sa trouvaille (voir la vidéo ci-dessous).
La Fidesz a déposé cette semaine au parlement un nouveau projet de loi électorale. Après avoir redécoupé les circonscriptions électorales à son avantage, certains points du projet font figure de « sur-mesure » pour le gouvernement en vue des élections de 2014 : filtrer les « bons électeurs » par une pré-inscription électorale.
Personne ne l’a encore vue en action, mais toute la presse en parle déjà. Une association d’auto-défense a été créée, pour « protéger les Juifs et les Tsiganes » des milices d’extrême-droite, à Pécs, 5ème ville du pays. Après la Magyar Garda, la Roma Garda.
Tard dans la nuit de dimanche à lundi, l’ancien Premier ministre de Hongrie, Ferenc Gyurcsány, a annoncé qu’il commençait une grève de la faim d’une semaine, pour protester contre la réforme du système électoral engagée par le gouvernement de coalition Fidesz – KDNP. Accompagné de quelques membres de son parti – « la Coalition Démocratique » (DK) – il est actuellement sous sa tente, plantée sur Kossuth tér à proximité du Parlement hongrois.
Tout amateur d’opéra italien garde en tête ce fameux air de la calomnie du Barbier de Séville où Don Basilio explique à Bartolo comment compromettre le soupirant de sa pupille : en laissant négligemment s’échapper une légère rumeur apparemment inoffensive qui, grossissant, va culminer dans une calomnie assassine. Débutant en douceur, pianissimo, la musique de Rossini prend peu à peu de l’ampleur dans un lent crescendo pour finir par éclater dans un énorme tintamarre fortissimo. Pour Viktor Orbán, apparemment moins raffiné, nul besoin de ce stratagème : ses partitions débutent généralement d’emblée sur un fortissimo.
Le parti ultra-nationaliste se concentrera sur les questions liées au coût de la vie, à la sécurité publique et aux soins de santé pendant la session d’automne du Parlement, a déclaré samedi le leader de Jobbik, Gabor Vona, à la suite d’une réunion de deux jours des députés du groupe. « Les gens devraient vraiment sentir que l’État garantit ces trois choses pour eux« , a-t-il déclaré. Vona a aussi expliqué que la majorité des deux-tiers détenus par la coalition Fidesz-KDNP empêchait Jobbik d’atteindre ses objectifs politiques au parlement et que cela nécessitait donc de « faire descendre la politique dans la rue« . « Nous avons toujours amené la politique dans la rue, nous le ferons encore plus à partir de maintenant. Nous voulons rencontrer les gens directement, et nous tiendrons également nos forums citoyens en extérieur à l’avenir« , a déclaré Vona. Il faut donc s’attendre à de nouvelles manifestations de l’extrême-droite dans les rues de Budapest et ailleurs dans le pays cet automne.
Entretien avec Ludovic Lepeltier, diplômé en géographie de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris), auteur d’un mémoire de recherche sur les processus de marginalisation de la grande précarité à Budapest et membre du réseau Urba-rom. Ludovic Lepeltier est aussi un contributeur occasionnel de HU-lala.
Budapest, 2004 : dans la nuit du 19 au 20 février, un jeune lieutenant azéri, après avoir forcé sa porte, abat sauvagement à coups de hache un homologue arménien durant son sommeil. Les deux lieutenants participaient à un cycle de formation linguistique monté sous l’égide de l’Otan sous le nom de „Partenariat pour la paix” (!).
Si un scrutin se tenait ce week-end, seulement un tiers des électeurs se rendrait aux urnes (34%), selon un sondage mené par Ipsos et publié vendredi.
L’écrivain américain et lauréat du prix Nobel de la paix d’origine hongroise Elie Wiesel a informé le président du Parlement hongrois qu’il répudiait une récompense attribuée par la République de Hongrie en 2004, en signe de protestation contre la réhabilitation de « figures qui ont collaboré fortement avec le régime fasciste pendant la guerre ».
On se souvient que, dans les années 70-80, alors que son peuple crevait littéralement de faim, Nicolae Ceaucescu avait eu la manie de raser des villages entiers ou quartiers historiques de sa capitale pour y bâtir des horreurs et (à Bucarest) édifier un palais gigantesque. Bien sûr, nous n’en sommes pas là, fort heureusement, dans la Hongrie de Viktor Orbán en 2012. Malgré tout, nous n’en sommes peut-être pas non plus si loin…
Plusieurs centaines de personnes se sont regroupée dimanche après-midi sur Hösök tere (la place des Héros) dans la capitale hongroise pour protester contre ce qu’ils considèrent être une réhabilitation de Miklós Horthy, régent de la Hongrie pendant l’entre-deux guerres.
Beaucoup croyaient le parti socialiste hongrois (MSZP) hors-course, pourtant les chiffres publiés il y a quelques jours par l’institut Ipsos montrent le contraire. Entre début mai et début juin, la Fidesz n’a montré qu’une très légère progression en passant de 16% à 17% des intentions de vote, le MSZP a quant à lui réussi la performance de passer de 12% à 15% des intentions de vote. Le Jobbik, le LMP et la DK récoltent quant à eux à respectivement 9, 6 et 2% des intentions.
Le premier trimestre de cette année 2012 n’a pas fait évoluer les rapports de force entre les différents partis de manière significative, selon un sondage réalisé par l’institut Ipsos et diffusé par l’agence de presse MTI mercredi. La popularité des principaux partis a légèrement diminué, au profit du camp des indécis. La popularité de la Fidesz au pouvoir a baissé de 3 points par rapport au mois de mars, ne recueillant que 16% d’opinions favorables au sein de l’échantillon total, devant le parti socialiste (MSZP) à 13% et l’extrême-droite Jobbik à 9%.
Ce sont deux personnages importants de l’histoire européenne du 20ème siècle à qui l’on redonne une seconde jeunesse ces derniers jours. En France, on accuse le président-candidat Sarkozy qui court après les voies du Front National de « pétainisme ». En Hongrie, le régent Horthy qui dirigea le pays de 1920 à 1944 aura une place à son nom.
Le mouvement d’opposition civile « Negyedik Köztársaság », plus connu sous le sigle « 4K! », s’est enregistré comme parti politique ce 1er mai.
HU-lala a rencontré au mois de janvier 2012 András et Omár, deux membres fondateurs du « Mouvement pour la Quatrième République », 4K!, qui s’est constitué en parti politique ce 1er mai.
Jeudi dernier, la chaîne de télévision privée ATV a rendu public un enregistrement sonore dans lequel on peut entendre un homme identifié comme étant Oszkár Juhász, l’actuel maire Jobbik de Gyöngyöspata évoquer une « guerre civile inévitable » en Hongrie.
Pour la Chine, 2012 est l’année du dragon, pour la Hongrie, c’est celle des crèches hongroises à l’étranger. C’est ce qu’a annoncé samedi Zsuzsanna Répás lors d’une conférence à Sovata (Szováta en hongrois), en pays sicule, donc en Roumanie.
Le rôle du patriotisme est particulièrement important dans une Europe frappée par la crise, a déclaré le ministre hongrois de la Défense, Csaba Hende, samedi au cours d’une réunion organisée par des universitaires allemands.
NDLR : Le chef de fraction du Fidesz, Janos Lazar, a annoncé lundi soir que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán avait nommé Janos Ader, un co-fondateur de son parti le Fidesz, comme candidat au poste de président de la république. Sa mission sera de « consolider la nouvelle Constitution ». Cette nomination sera soumise au vote du parlement le 2 mai.
« Lorsqu’elle est devenue un pays libre et prétendument démocratique, la Hongrie m’a enfermé dans la case « judéité ». […] Cela m’a rendu incapable de développer le moindre sentiment de solidarité nationale. C’est triste, parce que cela corrobore le vieux préjugé qui veut que le « juif » ne s’intéresse pas au « Hongrois » ».
Une amnésie qu’avait très brutalement dénoncé l’écrivain Akos Kertész dans le Népszava américain et qui lui vaut aujourd’hui d’être un renégat [lire la première partie]. Comme la Hongrie « n’a pas demandé pardon, elle ne recevra pas l’absolution », avait-il écrit.
Après une semaine de suspense, le président hongrois, Pál Schmitt, a enfin annoncé qu’il démissionnait. Ce lundi, au bout d’un discours d’une dizaine de minutes devant le parlement hongrois, au cours duquel il s’est défendu d’avoir plagié et a réitéré ses attaques à l’encontre de l’université Semmelweis, il s’est finalement résigné à quitter son poste.
Une Constitution qualifiée de liberticide, un dirigeant d’ultranationaliste et autoritaire, un pays décrit comme celui où des milices d’extrême-droite ont droit de cité… De ce vaste amalgame, il est souvent ressorti l’image d’une Hongrie antisémite. Les critiques ont culminé avec le discours de l’eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit au mois de janvier devant le parlement européen :
C’était le désaveu que tout le monde attendait : les doyens de l’Université de Semmelweis ont décidé, jeudi, de retirer au président hongrois son titre de doctorat décerné en 1992. La pression sur Pál Schmitt vient désormais de tous les bords, y compris de son propre camp, puisque Magyar Nemzet a publié ce jeudi un éditorial appelant à sa démission.
La commission universitaire chargée d’examiner la thèse plagiée du président de Hongrie Pál Schmitt a rendu son rapport mardi. « Blanchi » par la commission, il a déclaré mercredi qu’il n’envisageait pas de démissionner.
Curieuse scène ce 23 mars sous la coupole du Parlement hongrois. Un individu en guenilles se livre à une étonnante danse mystique autour de la sainte couronne hongroise, sous le regard d’un petit public venu assister à la scène et de quelques cameramen filmant l’évènement.
Il ne reste plus que quelques jours – jusqu’au 29 mars – au parti écologiste Lehet Más a Politika pour réunir les 200.000 signatures nécessaires à l’organisation d’un référendum cet automne. La tenue de ce referendum serait un coup dur pour le régime de Viktor Orbán, mais le parti d’opposition n’a, à ce jour, pas encore collecté la moitié des signatures.
Aucun pays européen, à la suite de l’Autriche en 1999, n’a été soumis à un rouleau compresseur de critiques aussi systématiques que la Hongrie. Peut-être la Pologne seulement pendant quelques mois sur la loi sur la lustration. Dans le contexte d’un débat politisé à l’extrême, biaisé de toutes parts, il est urgent de se baser sur des faits et non sur des opinions. Des analyses rationnelles respectant les traditions et le contexte hongrois sont certainement les meilleurs garants d’une attitude juste envers la Hongrie.
Jeudi 15 mars, jour de fête nationale en Hongrie, un petit groupe de militants d’extrême-droite proche du Mouvement des 64 Comtés (HVIM) a joué les troubles fêtes lors de la manifestation antigouvernementale organisée par le collectif « Un million pour la liberté de la presse ». Plus tard, le groupe renforcé par des manifestants du Jobbik a pu marcher tranquillement jusqu’à la Szabadság Tér ou le chef du HVIM, László Toroczkai est entré dans le Bank Center pour remettre une pétition au responsable du FMI en Hongrie. En l’absence de ce dernier, les militants ont lancé des pétards et des fumigènes dans le bâtiment.
Comme les années précédentes, la fête nationale qui commémore la révolution de 1848 contre les Habsbourg a été détournée par les différents mouvements politiques pour gonfler les muscles, dans la plus profonde désunion nationale. Le gouvernement et l’opposition ont tous deux rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Jeudi 15 mars, sous un soleil printanier, la Hongrie célébrera sa première fête nationale de l’année, commémorant la guerre d’indépendance et le soulèvement de 1848. Une révolution populaire qui revendiquait notamment les droits civiques et la liberté d’expression dans la presse. Un siècle et demi plus tard, et pour la deuxième année consécutive, une partie non négligeable de la population manifestera à partir de 15h sur Szabad sajtó út à Budapest, dans le but de défendre ces mêmes droits. Officiellement apolitique à l’origine, cette manifestation sera largement soutenue par les partis « de gauche » hongrois, et même par des délégations d’Europe occidentale.
Zsolt Bayer, journaliste conservateur proche de la Fidesz a décidé de remettre le couvert. Après le grand succès de la « Békemenet » qui avait rassemblé plus de 100.000 sympathisants de Viktor Orbán le 21 janvier dernier, la « bande à Bayer » organisera une seconde « Marche de la Paix » ce jeudi 15 mars, jour d’une fête nationale qui risque, une nouvelle fois, de tourner à l’affrontement politique et qui sera, une nouvelle fois, célébrée dans la division la plus totale.
Décidément le plagiat semble être une habitude chez les politiciens hongrois. Après le président Pál Schmitt, sur qui pèsent de lourds soupçons, c’est Lajos Bokros, membre du défunt parti conservateur MDF, eurodéputé et ancien ministre des Finances, qui est accusé d’avoir triché pour sa thèse de doctorat. Étonnamment, ce n’est pas l’opposition mais son propre camp qui l’accuse, en effet les attaques proviennent du JeSz, avorton du MDF.
Les relations slovaquo-hongroises, marquées par les rancœurs du passé, sont entrées dans une nouvelle phase. Tout Hongrois de Slovaquie qui se voit octroyer la citoyenneté hongroise par Budapest est immédiatement déchu de sa citoyenneté slovaque. Dans cette « guéguerre » nationaliste qui se joue de part et d’autre du Danube, l’Europe est impuissante.
Le système hongrois diffère beaucoup de celui d’autres pays européens. Que font les jeunes hongrois avant d’entrer à l’Université ? Comment se passent les inscriptions ?
Le parlement a voté lundi en faveur d’un allongement de la liste des 14 Eglises et communautés religieuses officiellement reconnues en Hongrie.
Excedés par la réforme de l’éducation supérieure et par les nouveaux critères d’admission dans les universités, des étudiants sont descendus dans la rue mercredi après-midi à l’appel de « Hallgatói Hálózat » (le réseau étudiant).
Dans son édition de mardi, le journal Népszava a révélé que Viktor Orbán envisagerait de pousser Pál Schmitt à démissionner de sa fonction de président de Hongrie. Le chef du gouvernement aurait par ailleurs l’intention de le remplacer par l’actuel ministre des Affaires étrangères, János Martonyi.
Un rassemblement néo-nazi s’est tenu samedi 11 février dernier sur les hauteurs de Budapest. Réunis à l’initiative de plusieurs organisations « hungaristes » et nationales-socialistes, 300 sympathisants et militants d’extrême-droite ont rendu hommage aux soldats allemands et hongrois tombés devant les Russes lors de la bataille de Budapest en 1945.
Le dramaturge István Csurka est décédé samedi dernier, trois jours seulement après son arrivée officielle à la tête du Nouveau Théâtre de Budapest. D’abord respecté lorsque le régime de Kádár s’est lentement désintégré, puis souvent décrié sur les planches depuis le changement de régime, il s’était surtout fait remarqué – ces 20 dernières années – sur la scène politique pour ses prises de positions à l’extrême-droite hongroise.
Après avoir appelé le peuple hongrois à prier pour Viktor Orbán [1], le maire du XXème arrondissement de Budapest, Szilárd Németh, s’est fixé une nouvelle mission : démasquer les vilains communistes.
Pas évident de se poser en protecteur des démunis quand on est l’une des plus grandes fortunes du pays…Pour donner un coup de punch à son nouveau parti – la Coalition Démocratique (DK) – l’ancien premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány est parti à la rencontre d’un monde qu’il ne connait guère, celui des travailleurs. L’ancien Premier Ministre a été accueilli en fin de semaine dernière pendant 3 jours par une famille dans le quartier d’Avas à Miskolc, dans le Nord-Est du pays.
Malgré les 15 milliards de forints débloqués in extremis jeudi par la ville de Budapest, la société des transports publics de la capitale hongroise pourrait cesser temporairement ses services dès le mois prochain si l’Etat ne vient pas immédiatement à son secours. Budapest et la BKV sont littéralement prises à la gorge par le recouvrement d’une multitude de prêts qui arrivent à échéance.
Celui qui a remplacé le socialiste Ferenc Gyurcsány au pied levé du 14 avril 2009 au 29 mai 2010 se prépare-t-il à revenir sur le devant de la scène ? Dans un long texte publié le 9 janvier sur le blog de sa fondation « Haza és Haladás » (Patrie et Progrès), l’ancien premier ministre « par intérim » critique fortement le gouvernement actuel et estime qu’un changement ne serait possible qu’avec la création d’un vrai parti d’opposition.
Sur la photo, la réussite de la manifestation pro-gouvernementale à Budapest samedi ne fait aucun doute. Plus de 100000 personnes étaient là, et certains passionnés parlent même d’un million. Mais bien au-delà des chiffres, la réalité « ubuesque » de la gouvernance de Viktor Orbán était elle aussi bien présente dans ce rassemblement, notamment à travers sa tonalité anti Union européenne (« UERSS »). En effet, c’est pourtant grâce à des procédés hérités de l’époque communiste que le gouvernement et les organisateurs ont réussi leur coup : des cars entiers ont été affrétés dans tout le pays et même dans certaines provinces de l’ancienne Grande Hongrie pour acheminer les manifestants à Budapest.
Samedi après-midi a eu lieu la « Békemenet » (marche de la paix), une manifestation d’une ampleur exceptionnelle pour soutenir le gouvernement organisée par des hommes de presse proche de la Fidesz. La foule est partie de la place des Héros à 16h pour atteindre la place Kossuth deux heures plus tard. Le nombre de participants a dépassé les 100.000, du jamais vu ces 20 dernières années.
Avec la nouvelle constitution qui est entrée en vigueur ce 1er janvier, le gouvernement de Viktor Orbán tente d’imposer une chape de plomb idéologique à un pays qu’il craint de voir lui échapper… Avec, toutefois, de maigres chances de succès.
Le parti d’extrême-droite a rassemblé plusieurs centaines de sympathisants samedi après-midi devant le siège de la Commission européenne à Budapest, pour réclamer la sortie de la Hongrie de l’UE.
Le groupe de hackers « Anonymous » a diffusé vendredi 13 janvier une vidéo d’un style pour le moins théâtral appelant le peuple hongrois à résister contre le régime de Viktor Orbán. La communauté virtuelle qui s’est rendue célèbre en lançant différentes attaques virtuelles pour défendre la liberté d’expression a donc décidé de s’attaquer au gouvernement hongrois.
N’y a-t-il que les prières qui puissent encore sauver le 1er ministre hongrois ? Des personnes se sont rassemblées mardi pour une prière collective à Budapest. Une manifestation de leur soutien à Orbán, « spontanée » selon l’agence MTI, mais pas si sûr…
L’année 2012 a commencé par un déferlement de réactions dans les médias internationaux face au changement constitutionnel du pays et à sa situation économique. La plupart des informations publiées sont, à tort ou à raison, extrêmement critiques envers le gouvernement et se basent souvent sur la presse locale de gauche et libérale. Mais que dit la presse pro-gouvernementale ? Petit tour d’horizon dans le quotidien Magyar Nemzet et l’hebdomadaire Heti Válasz, les deux principaux journaux hongrois de droite.
La carrière d’un grand dirigeant politique débute souvent par un acte fondateur, un symbole fort sur lequel il va pouvoir bâtir sa « légende ». Pour Viktor Orbán, c’est le 16 juin 1989 qu’il a lieu. Ce jour-là, les jeunes cadres de la FIDESz – une association d’étudiants libéraux et anticommunistes dont il est l’un des membres fondateurs – sont invités à participer à la commémoration du « réenterrement des martyrs » de l’insurrection de Budapest de 1956, contre l’avis d’une partie des organisateurs qui entend ménager l’Union soviétique agonisante.
Attila Mong est le journaliste qui animait l’émission politique matinale sur la radio nationale Kossuth (la France Inter hongroise en quelques sorte). Mis à pied il y a un an pour avoir protesté contre la nouvelle loi sur les médias, il travaille aujourd’hui avec le portail d’infos Origo.hu et vient de mettre en place un think tank de surveillance de la liberté de la presse.
Selon beaucoup d’observateurs, la Hongrie est considérée comme un laboratoire politique européen. Je propose de revenir brièvement sur l’évolution de ces deux dernières décennies, afin de mieux comprendre la situation actuelle de la Hongrie. Sans tomber dans l’ingérence, l’Europe ne peut ignorer ce qui se passe en Hongrie et devrait en tirer ses propres enseignements afin de sortir de l’impasse économique, sociale et politique dans laquelle elle se précipite.
La constitution hongroise a été signée lundi dernier par le Président de la République Pal Schmitt qui la considère comme le premier pas décisif vers l’avenir. Voici un petit aperçu des différentes analyses des journaux hongrois face à cet événement.
« Les médias publics sont de plus en plus un outil de propagande au service du pouvoir », a déclaré le journaliste hongrois Attila Mong, ce mercredi dans le journal de 13h de France Inter. Effectivement, alors que les chaînes de télévision privées – Hir TV, ATV… – diffusaient en direct lundi soir les images de dizaines de milliers de manifestants massés sur l’avenue Andrassy de Budapest, la télévision publique MTV interviewait son journaliste très en marge du rassemblement, laissant à voir à ses téléspectateurs une avenue quasi-déserte.
Samedi 31 au soir, l’ambiance n’était pas gaie aux pieds de la statue de Kossuth, à coté du parlement. Les visages étaient sombres et les regards très tristes en écoutant les discours du philosophe Tamás Gáspár Miklós mais surtout des deux journalistes grévistes de la faim, Balázs Nagy Navarro et Aranka Szávuly. La gauche hongroise enterrait « sa » démocratie, en quelque sorte. Quelques milliers de personnes étaient présentes pour les soutenir, après plus de trois semaines de grève de la faim et quelques jours après avoir appris leur licenciement par la société de médias publics MTVA.
« Nous avions l’intention de secouer l’opinion publique du pays avec une résistance « confrontative » mais pacifique contre le régime de M. Orban. Son régime antidémocratique ne durera pas longtemps, la poursuite de la vérité va l’abattre », expliquait Lehét Mas a Politika sur son site internet, vendredi soir, après une journée d’actions anti-gouvernementales. A mesure que la Hongrie s’enfonce dans l’autoritarisme, leurs techniques de résistance non-violente se rôdent un peu plus. Enchaînés pour bloquer l’entrée aux voitures du parking du parlement, les députés LMP ont ensuite été interpellés par la police, de manière illégale à en croire les juristes du Comité Helsinki.
L’arrivée de la Fidesz au gouvernement et à Budapest n’a pas fait de miracles pour la situation financière de la BKV, au contraire. Selon les responsables municipaux, tout le système de transports publics de la capitale serait sur le point de s’effondrer si l’Etat ne le sauvait pas immédiatement et il pourrait même entraîner le pays tout entier dans sa banqueroute. Du côté du gouvernement, on critique publiquement la gestion et le style d’István Tarlós, que le parti au pouvoir avait pourtant « placé » à la mairie de Budapest.
Au 1er janvier 2012, lorsque la nouvelle Constitution hongroise prendra effet, la République de Hongrie changera de nom. Le terme « République » sera en effet retiré de son appellation officielle.
Les groupes de défense des homosexuels hongrois ont fait appel au Parlement européen et au Conseil de l’Europe afin de protester contre le nouveau projet de loi du gouvernement de défense de la famille qui rendrait, entre autre, le mariage gay impossible.
Deux nouveaux partis de gauche pourraient voir le jour dans un futur proche. Ils étaient à une table ronde organisée par l’ONG Védegylet vendredi dernier au Gödör. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur ces « petits nouveaux ».
Une fois de plus, le gouvernement hongrois fait preuve d’une imagination sans limites dès lors qu’il est question… d’impôts. Après s’être attaqué aux aliments nocifs avec le fameux ”impôt hamburger”, ce sont nos amis à quatre pattes qui sont dans la ligne de mire.
Mercredi après-midi, une altercation a éclaté entre deux groupes d’individus à Gyöngyöspata. La dispute s’est rapidement changée en mêlée générale entre les hommes qui se sont armés d’outils. Trois personnes ont été légèrement blessées selon Levente Lázár, le porte-parole de la police du comitat de Heves.
Oszkár Juhász a été pris pour cible par des tireurs lundi soir dans la cour de la mairie de Gyöngyöspata alors qu’il sortait d’un conseil municipal.
Dans un article paru mercredi dernier, le Népszabadság nous informe que plus de 4000 personnes sont entrées dans la « Démokratikus Koalició » (la Coalition Démocratique), le nouveau parti de l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsány. Parmi elles, 1500 personnes ont quitté le parti socialiste MSZP pour rejoindre la nouvelle formation politique.
Les référendums populaires devraient être obligatoires dans plusieurs domaines, a affirmé il y a quelques jours Gergely Karácsonyi, député du parti écologiste LMP lors d’une conférence de presse.
Parmi les 15 illustrations de la nouvelle loi fondamentale qui entrera en vigueur en janvier prochain en Hongrie, plusieurs sont sujets à polémique depuis leur publication dans la presse. Hormis les aspects esthétique et politique de la démarche qui sont déjà très discutables, beaucoup parlent « d’art de l’absurde » concernant les thèmes abordés par certains tableaux.
Mercredi soir au journal télévisé de France 2, David Pujadas et sa rédaction ont une nouvelle fois fait preuve d’une certaine méconnaissance de l’Europe centrale. En quelques secondes, les téléspectateurs ont appris qu’en Hongrie, Gordon Bajnai avait perdu les élections l’an dernier sur le thème de la crise financière. En réalité, l’ancien Premier ministre hongrois qui avait exclusivement été choisi pour assurer l’intérim après la démission de Ferenc Gyurcsány en mars 2009 et jusqu’aux élections législatives d’avril 2010, ne s’était même pas porté candidat.
Selon une étude réalisée par le Nézöpont Intézet, 45% des Hongrois seraient prêts à remplacer le système démocratique actuel par un système autoritaire – de droite ou de gauche – qui leur assure une prospérité plus rapide.
Une manifestation organisée par le syndicat étudiant Höok s’est déroulée jeudi soir devant le bâtiment du ministère de l’éducation, contre le nouveau projet de loi du gouvernement sur l’éducation supérieure.
Les opérations de comptage du 15ème recensement qui a débuté le 1er octobre touchent à leur fin. Combien sont les Roms à avoir revendiqué leur appartenance ethnique ? La question obsède tout le monde, à commencer par les Roms eux-mêmes. Il faudra attendre sans doute plusieurs mois avant la publication des premiers résultats.
C’est la fin du feuilleton qui gâte le parti socialiste (MSzP) depuis de longs mois, et le début du « Gyurcsánisme » assumé. Samedi à Budapest lors d’un meeting de sa coalition démocratique (Demokratikus Koalíció – DK)., Ferenc Gyurcsány a annoncé qu’il quittait définitivement le MSzP et par conséquent, qu’il allait créer un nouveau parti situé au « centre gauche » de l’échiquier politique hongrois.
Ce dimanche, la Hongrie célèbrera sa troisième fête nationale de l’année (après le 15 mars et le 20 août). Le parti au pouvoir, la Fidesz, a annoncé il y a quelques jours que son traditionnel meeting du 23 octobre, au carrefour Astoria à Budapest, n’aurait pas lieu. C’est l’absence de son « héros national », le premier ministre Viktor Orbán, contraint de se rendre au Conseil européen, qui a motivé cette décision. N’en déplaise à la droite, le quartier sera libre pour la grande manifestation anti-gouvernementale prévue dimanche dans la capitale hongroise, sur Szabadsag Sajto utca à partir de 15h.
Mardi au parlement, Antal Rogan (député Fidesz), a proposé que la loi sur la citoyenneté hongroise soit amendée, de façon à ce que la nationalité hongroise soit accordée aux enfants étrangers nés en Hongrie et dépourvus d’autre nationalité.
Mardi 14 octobre, la député Fidesz Maria Wittner a proposé un projet de loi au Parlement, instaurant un impôt “historique” sur les retraites versées aux anciens responsables communistes et aux fonctionnaires qui se sont rendus coupables d’exactions et de représailles envers les insurgés de 1956 en Hongrie.
Plusieurs manifestations ont été organisées la semaine dernière par des syndicats étudiants pour protester contre la réforme des universités, à Debrecen, à Pécs et à Sopron.
Jeudi dernier, on apprenait que le Nouveau Théâtre de Budapest (Új Színház) avait pour nouveau directeur un personnage très controversé des planches et de la scène politique hongroises : l’acteur György Dörner.
Le parti d’extrême droite Jobbik a déposé mardi au Parlement un projet de loi électorale inédit. Il s’agirait de restreindre le droit de vote à ceux qui ont un niveau minimum d’éducation, comme l’a annoncé son leader Gabor Vona, lors d’une conférence de presse.
Après avoir vu son immunité parlementaire levée fin septembre, l’ancien Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsány a été inculpé pour abus de pouvoir dans “l’affaire du casino de Sukoró”. De nombreux détails de la procédure ont néanmoins pu faire penser qu’il s’agirait d’un faux procès, dont le but ultime serait d’obtenir l’inéligibilité de Ferenc Gyurcsány. A force, cet acharnement judiciaire dans un climat social défavorable pour Viktor Orbán pourrait bien avoir un effet contre productif et renforcer la popularité de son ennemi juré au sein de l’opposition.
La nouvelle est tombée vendredi sur MTI et a de quoi réjouir le camp nationaliste en Hongrie : György Budahazy a été libéré par le tribunal de Budapest après plus de deux années de détention préventive.
Budapest a vécu au rythme des manifestations anti-gouvernementales tout le week-end avec comme point d’orgue un grand rassemblement des syndicats devant le parlement samedi après-midi.
Le gouvernement hongrois vient de reprendre à son compte l’idée devenue fameuse du maire Jobbik de Gyöngyöspata : occuper les Roms – et autres chômeurs – dans un dispositif de travail obligatoire pour qu’ils méritent leurs allocations. Certaines émissions de télévision françaises ont diffusé des reportages à ce sujet, mais elles ont raté une bonne occasion de faire le lien avec l’actualité de l’emploi et de la solidarité dans l’Hexagone.
L’info est apparue sur tous les grands sites d’actualités au début du mois : le nazi présumé Sandor Képiro est décédé « de sa belle mort » samedi 3 septembre à l’âge de 97 ans, quelques semaines après son acquittement dans le procès de la razzia de Novi Sad. Entre temps, le 19 août, c’est aussi en Hongrie que l’hymne de l’Allemagne nazie a rententi lors d’une cérémonie officielle, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’autres restes de cette sombre époque avaient d’ailleurs été retrouvés dans le Danube à Budapest au début de l’été.
C’est une incitation à la maternité pour le moins désespérée que vient de mettre en place le gouvernement hongrois. A compter de ce jour, les mamans recevront après la naissance de leur enfant une décoration de porte, avec laquelle elles sont priées d’indiquer l’heureux évènement au voisinage. Les premières ont été données la semaine dernière par le secrétaire d’État à la famille Miklós Soltész, à l’hôpital Szent István.
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