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Bernadett Szél du LMP – « Le système Orbán est un néo-féodalisme capitaliste »

Bernadett Szél du LMP – « Le système Orbán est un néo-féodalisme capitaliste »

9 mars 2015 à 11 h 04 min 5 commentaires

Victoire de Zoltán Kész à Veszprém, fin des 2/3 au Parlement pour la Fidesz, visite de Poutine à Budapest, corruption endémique, polémique toujours vive autour de la centrale de Paks et ses futurs réacteurs made in Moscou, traité de libre-échange transatlantique, bisbilles au sein de l’opposition, ONG en difficulté, il y avait de quoi discuter avec la députée et co-présidente du LMP. Entretien.

Le parti LMP doute de l’équité des élections

Le parti LMP doute de l’équité des élections

25 mars 2014 à 8 h 00 min 0 commentaire

Le parti écologiste « Une autre politique est possible » (Lehet más a politika, LMP) s’attend à une élection légitime et démocratique le dimanche 6 avril. En revanche, son co-président András Schiffer a émit des doutes sur son équité, lors d’un rassemblement à Miskolc samedi.

András  Schiffer (Photo : MTI)

Le LMP en guerre contre la corruption

10 février 2014 à 7 h 30 min 3 commentaires

Après des révélations concernant le patrimoine non déclaré d’un élu socialiste, le député LMP András Schiffer se lance dans une croisade contre la corruption et l’accumulation de richesse de la part des hommes politiques, gauche et droite confondues.

Nouvelle manifestation à Budapest contre la mine d’or en Roumanie

25 septembre 2013 à 8 h 54 min 2 commentaires

Plusieurs dizaines de manifestants ont défilé une nouvelle fois à Budapest dimanche après-midi pour protester contre le projet d’exploitation d’une mine d’or à Rosia Montana dans l’ouest de la Roumanie. Le parti d’opposition LMP a rejoint les manifestants qui ont défilé jusque sous les fenêtres de l’ambassade roumaine à Budapest. Les manifestants demandent au gouvernement roumain de révoquer un permis d’environnement qui permettrait l’utilisation de la technologie minière de lixiviation au cyanure et d’inscrire le site de Rosia Montana sur la liste de l’UNESCO.

SONDAGE – l’électorat hongrois se motive un peu en vue des élections de 2014

SONDAGE – l’électorat hongrois se motive un peu en vue des élections de 2014

2 septembre 2013 à 7 h 22 min 2 commentaires

Selon un sondage de l’institut Ipsos publié à la mi-août, 44% des électeurs se sont déclarés certains en août d’exprimer leurs suffrages lors de l’élection législative à venir au printemps 2014, contre 38% pour le mois de juillet. La Fidesz au pouvoir reste grande favorite du scrutin.

Qui a vu ma brouette? photo : www.kisafold.hu

Parlement hongrois : les leçons de savoir-vivre du Fidesz

1 juillet 2013 à 8 h 11 min 1 commentaire

Le Fidesz regroupe deux tiers des députés hongrois, maintenus ensemble par une discipline de vote en acier trempé. Cette situation ultra-majoritaire lui permet de prendre de grandes décisions de manière unilatérale, sans être entravé par l’opposition. Elle lui permet aussi de poser de sérieux verrous aux débats à l’assemblée. Lors de l’adoption de la loi sur les terres agricoles, les manifestations trop voyantes de l’opposition ont été sanctionnées, un peu comme on sanctionnerait des enfants turbulents dans une cour de récréation. Au piquet !

Tilos Rádió : la recomposition de la gauche en Hongrie

2 avril 2013 à 8 h 17 min 2 commentaires

Comment l’opposition de gauche se recompose-t-elle en Hongrie ? Quelle sont les alliances et les coopérations possibles entre les différents partis pour faire barrage à la Fidesz de Viktor Orbán ?

Le groupe parlementaire LMP n’existe plus

18 février 2013 à 7 h 41 min 0 commentaire

Le Président du Parlement Laszlo Köver a annoncé officiellement jeudi la dissolution du groupe parlementaire du parti d’opposition LMP. La taille du groupe dirigé par Andras Schiffer étant tombée en dessous du minimum requis de 12 députés, le groupe parlementaire LMP a cessé d’exister le 11 février. Huit députés ont quitté le groupe à la fin du mois de janvier pour siéger comme députés indépendants et fonder un nouveau parti : « Párbeszéd Magyarországért », le dialogue pour la Hongrie. Avec Magyar Távirati Iroda (MTI)

Benedek Javor, l'un des députés quittant LMP

Ça sent le roussi pour le parti écologiste LMP

5 février 2013 à 7 h 32 min 1 commentaire

8 de ses 15 députés ont décidé de quitter le parti écologiste Lehet Más a Politika (LMP) pour fonder un nouveau parti.

Sondage : la Fidesz toujours devant, les abstentionnistes en majorité absolue

Sondage : la Fidesz toujours devant, les abstentionnistes en majorité absolue

3 septembre 2012 à 8 h 18 min 11 commentaires

Le nombre d’électeurs indécis et ne souhaitant pas participer aux prochaines élections a continué d’augmenter en Hongrie, à 53%, selon un sondage Ipsos à la mi-août publié jeudi. Le Fidesz a très légèrement augmenté son avance sur le parti socialiste MSZP, à 17% contre 14%. Parmi les électeurs décidés, le parti conservateur au pouvoir est soutenu par 37%, contre 31% pour les socialistes. Le parti d’extrême-droite Jobbik recueille le soutien de 8% de l’ensemble des répondants, en baisse de 2 points de pourcentage par rapport au mois précédent, et de 19% des électeurs décidés. Le parti vert LMP a le soutien de 3% des répondants – sous le seuil électoral des 5% – et de 5% des électeurs décidés. La Coalition démocratique DK de l’ancien 1er ministre Ferenc Gyurcsany a le soutien de 2% de l’ensemble des répondants. Un autre son de cloche chez l’institut Nezöpont Les résultats sont différents entre Ipsos et Nezöpont, ce qui peut s’expliquer par le fait que les deux instituts utilisent des méthodologies différentes et par le fait que Ipsos est plutôt proche du parti socialiste tandis que Nezöpont est proche de la Fidesz. Selon un sondage mené par l’institut Nezöpont à la même période, l’alliance Fidesz-KDNP conserve une solide avance sur les autres formations politiques au mois d’août. La droite radicale Jobbik se positionne en principal parti d’opposition, devant le parti socialiste MSZP. Dans l’ensemble de l’échantillon, 30% des répondants soutiennent le Fidesz, 13% le Jobbik, 10% le MSZP et 6% le parti LMP. DK n’atteignant pas le seuil parlementaire de 5%. Source : MTI

Le président plagiaire ne démissionnera pas !

Le président plagiaire ne démissionnera pas !

29 mars 2012 à 11 h 50 min 3 commentaires

La commission universitaire chargée d’examiner la thèse plagiée du président de Hongrie Pál Schmitt a rendu son rapport mardi. « Blanchi » par la commission, il a déclaré mercredi qu’il n’envisageait pas de démissionner.

Photo : groupe Facebook "nepszavazas2012"

Referendum LMP : dernière ligne droite dans la course aux signatures

26 mars 2012 à 7 h 52 min 3 commentaires

Il ne reste plus que quelques jours – jusqu’au 29 mars – au parti écologiste Lehet Más a Politika pour réunir les 200.000 signatures nécessaires à l’organisation d’un référendum cet automne. La tenue de ce referendum serait un coup dur pour le régime de Viktor Orbán, mais le parti d’opposition n’a, à ce jour, pas encore collecté la moitié des signatures.

Tilos Rádió : « Match nul » au 15 mars

Tilos Rádió : « Match nul » au 15 mars

19 mars 2012 à 8 h 28 min 3 commentaires

Comme les années précédentes, la fête nationale qui commémore la révolution de 1848 contre les Habsbourg a été détournée par les différents mouvements politiques pour gonfler les muscles, dans la plus profonde désunion nationale. Le gouvernement et l’opposition ont tous deux rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Budapest, capitale européenne du « tourisme militant » le 15 mars

Budapest, capitale européenne du « tourisme militant » le 15 mars

13 mars 2012 à 7 h 13 min 4 commentaires

Jeudi 15 mars, sous un soleil printanier, la Hongrie célébrera sa première fête nationale de l’année, commémorant la guerre d’indépendance et le soulèvement de 1848. Une révolution populaire qui revendiquait notamment les droits civiques et la liberté d’expression dans la presse. Un siècle et demi plus tard, et pour la deuxième année consécutive, une partie non négligeable de la population manifestera à partir de 15h sur Szabad sajtó út à Budapest, dans le but de défendre ces mêmes droits. Officiellement apolitique à l’origine, cette manifestation sera largement soutenue par les partis « de gauche » hongrois, et même par des délégations d’Europe occidentale.

La Hongrie, laboratoire du pire… mais pourquoi pas du meilleur ?

La Hongrie, laboratoire du pire… mais pourquoi pas du meilleur ?

14 février 2012 à 7 h 47 min 6 commentaires

Tribune libre de Vincze Szabo, doctorant à l’Université d’économie de Budapest
Depuis début janvier, on a assisté à une véritable déferlante médiatique anti-Orbán dans les médias occidentaux, en particulier en France. Avec beaucoup d’approximations, d’erreurs factuelles et d’analyses, tout y est passé : une nouvelle dictature en Europe, un énième « retour aux heures les plus sombres de l’histoire », des insinuations de fascisme, d’antisémitisme et même – à travers une caricature de Plantu dans le Monde – un parallèle entre Hitler et Orbán !

Retour sur la comédie tragique de vendredi

Retour sur la comédie tragique de vendredi

27 décembre 2011 à 9 h 24 min 26 commentaires

« Nous avions l’intention de secouer l’opinion publique du pays avec une résistance « confrontative » mais pacifique contre le régime de M. Orban. Son régime antidémocratique ne durera pas longtemps, la poursuite de la vérité va l’abattre », expliquait Lehét Mas a Politika sur son site internet, vendredi soir, après une journée d’actions anti-gouvernementales. A mesure que la Hongrie s’enfonce dans l’autoritarisme, leurs techniques de résistance non-violente se rôdent un peu plus. Enchaînés pour bloquer l’entrée aux voitures du parking du parlement, les députés LMP ont ensuite été interpellés par la police, de manière illégale à en croire les juristes du Comité Helsinki.

Crédit photo : negyedikkoztarsasag.hu

Avec 4K! et Szolidaritás, ça gigote à gauche

9 décembre 2011 à 8 h 30 min 2 commentaires

Deux nouveaux partis de gauche pourraient voir le jour dans un futur proche. Ils étaient à une table ronde organisée par l’ONG Védegylet vendredi dernier au Gödör. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur ces « petits nouveaux ».

LMP veut un référendum sur la nouvelle Constitution

14 novembre 2011 à 20 h 14 min 3 commentaires

Les référendums populaires devraient être obligatoires dans plusieurs domaines, a affirmé il y a quelques jours Gergely Karácsonyi, député du parti écologiste LMP lors d’une conférence de presse.

Manifestation contre la loi sur les médias le 14 janvier 2011 à Budapest (Corentin Léotard)

Près de la moitié des Hongrois prêts à brader la démocratie

2 novembre 2011 à 11 h 44 min 22 commentaires

Selon une étude réalisée par le Nézöpont Intézet, 45% des Hongrois seraient prêts à remplacer le système démocratique actuel par un système autoritaire – de droite ou de gauche – qui leur assure une prospérité plus rapide.

Új Magyar Szó (http://maszol.ro/)

LMP accuse le Fidesz de faire main-basse sur la presse de Transylvanie

14 juin 2011 à 10 h 03 min 3 commentaires

Les députés du groupe parlementaire LMP (Lehet Más a Politika) Gergely Karácsony et Dávid Dorosz estiment que « Le Fidesz exporte sa politique de division » en achetant les maisons de presse hungarophones de Transylvanie, ont rapporté les quotidiens Népszabadság et 168 Óra.

Vu sur le site internet d'Euronews

Gyöngyöspata : l’heure du debriefing

17 mai 2011 à 10 h 58 min 5 commentaires

Après s’être laissé déborder sur sa gauche par le LMP et sur sa droite par Jobbik, le gouvernement tente de régler ses comptes sur l’affaire des milices à Gyöngyöspata. L’homme d’affaires américain qui a organisé l’« évacuation » spectaculaire des Roms lors du week-end de Pâques à quitté la Hongrie par peur de représailles, selon le Budapest Times.

Marianne2 se penche sur le cas hongrois

Marianne2 se penche sur le cas hongrois

28 mars 2011 à 12 h 08 min 1 commentaire

Qui est le nouveau premier ministre hongrois ?, s’est interrogé le journaliste indépendant Christophe Ventura, pour le site internet Marianne2.

LMP réclame une révision de la centrale nucléaire de Paks

LMP réclame une révision de la centrale nucléaire de Paks

16 mars 2011 à 9 h 13 min 1 commentaire

Sur fond d’accidents nucléaires en série au Japon et de l’éventualité d’une catastrophe de l’ampleur de celle de Tchernobyl à la centrale de Fukushima, le parti d’opposition de gauche Lehét mas a politika (LMP) a appelé, via son site internet, à une plus grande transparence dans la gestion de la centrale nucléaire de Paks.

La rue de la Constitution

Constitution (2/2): pendant ce temps dans l’opposition…

14 février 2011 à 10 h 48 min 0 commentaire

Alors que les deux partis de la coalition gouvernementale, la Fidesz et le KDNP, se font des bisbilles sur le contenu de la Constitution, les trois partis d’opposition n’en sont encore qu’au stade où ils se demandent s’ils vont tomber dans le piège de la main tendue du gouvernement.

37% pour la Fidesz, 10% pour les socialistes

30 novembre 2010 à 23 h 32 min 1 commentaire

La coalition gouvernementale Fidesz-KDNP caracole toujours en tête, loin devant les autres partis de l’opposition, au mois de novembre, selon un récent sondage de l’institut Szonda Ipsos pour le Népszabadsag. Les féroces débats qui agitent les travées du Parlement ces dernières semaines sur les grandes orientations économiques et les réformes des institutions n’ont semble-t-il pas beaucoup ému l’opinion publique hongroise. Le rapport de force entre la droite au pouvoir et le principal parti d’opposition, le MSZP, est resté quasi-inchangée par rapport au mois précédent. La coalition du grand parti de droite et du parti chrétien-démocrate KDNP recueille 37%, contre seulement 10% pour les socialistes du MSZP (contre 39% et 11% un mois plus tôt). La troisième force politique du pays, l’extrême-droite Jobbik, continue sa lente régression dans l’opinion, de 6% à 4%, tandis que la popularité du parti « vert-libéral » LMP est restée stable à 2%. Si des élections législatives avaient eu lieu au moment de ce sondage, ces deux partis n’auraient peut-être pas atteints le seuil nécessaire pour entrer au Parlement. Profils succincts de l’électeur type, selon les résultats de Szonda-Ipsos : Fidesz : vient de la classe moyenne, vit hors de Budapest et est âgé de 30 à 40 ans MSZP : vit à Budapest ou d’autres grandes villes du pays et est âgé de 50 ans ou plus Jobbik : jeune de la classe moyenne LMP : jeune vivant à Budapest et ayant un emploi bien rémunéré

LMP s’en va-t-en guerre

LMP s’en va-t-en guerre

15 septembre 2010 à 18 h 51 min 0 commentaire

Après avoir fait de la lutte contre la corruption l’un de ses chevaux de bataille pour la campagne électorale aux législatives d’avril dernier, Lehét Mas A Politika joint les actes aux paroles en tentant d’exhumer une ancienne affaire de corruption présumée impliquant la FIDESZ et le premier ministre Orban alors au pouvoir. L’affaire remonte à 2001. Pour équiper son armée de l’air, la Hongrie passe commande auprès de la Suède d’avions de combat Gripen, construits par le constructeur aéronautique et automobile SAAB. La transaction incluant 12 monoplaces et 2 biplaces livrés en 2006 et 2007 et loués pour 10 ans avec option d’achat, est signée par le premier gouvernement de Viktor Orban (1998-2002). En juin 2007, une chaîne de TV suédoise révèle des soupçons de corruption liés à cet accord. Selon ces informations, un intermédiaire autrichien aurait touché 8 millions de dollars de rétro-commissions, en récompense de sa médiation entre la Hongrie et la Suède. Une enquête suédoise émet des hypothèses, sans toutefois apporter de preuves, que l’affaire a des ramifications en Hongrie. Un procureur hongrois est nommé pour mener une enquête qui n’aboutit pas à des preuves concluant à une corruption ou à une quelconque atteinte aux intérêts publics. S’appuyant sur une interview du procureur suédois, datée de l’année précédente, dans laquelle il affirme que des suspicions pèsent sur le gouvernement hongrois de l’époque, LMP tente d’obtenir les dossiers de l’enquête suédoise. Mais à quelques jours d’élections générales en Suède, le contexte politique n’est pas favorable et la Suède refuse le transfert d’informations. Qu’importe, le parti bien décidé à ne pas laisser filer le lièvre qu’il a levé entend mettre la main sur les précieuses informations via ses contacts au parlement suédois. C’est son député Javor Benedek qui le fait savoir, lundi. Probablement s’agit-il, mais ce n’est là qu’une suppposition, du « PiratPartiet », le fameux Parti Pirate suédois défendant la culture libre et gratuite, les libertés individuelles et qui a fait campagne en Suède  en dénonçant… la corruption des partis au pouvoir. Etre un novice en politique ne confère donc pas que des désavantages dans la politique hongroise. En tant que parti vierge de pouvoir, LMP – un parti politique encore non-clairement identifié mais volontiers qualifié par la presse de libéral-écolo –  bénéficie encore d’une image propre. Les partis qui ont été „aux affaires” avant eux en Hongrie ne peuvent pas tous en dire autant… Articles liés : En Hongrie, la corruption est à la maison

Gros manque d’inspiration au MSzP

Gros manque d’inspiration au MSzP

22 avril 2010 à 15 h 10 min 2 commentaires

La défaite du MSzP lors du premier tour des élections législatives ne fut une surprise pour personne. Y compris pour le parti lui même, qui semble toutefois n’avoir pris acte de son échec qu’après le premier tour, comme en témoigne leur nouvelle affiche de campagne. Celle-ci plagie purement et simplement le slogan du LMP « Lehet Más a Politika ». Le MSzP a attendu que la déroute pressentie depuis des mois déjà, fut officialisée par les électeurs pour redonner un peu de couleur à sa campagne électorale. Surfant sur la vague verte qui a créé la surprise au premier tour, le MSzP voulant faire peau neuve un peu trop tard, embrouiller les esprits, ou profiter de la popularité du LMP, n’a pas hésité à reprendre son slogan-nom (voir illustration). Il n’aura fallu qu’un jour pour que les réactions fusent en réponse à cette technique assez grossière. L’une d’entre-elles, la plus ludique et sûrement la plus amusante, prend la forme d’un jeu vidéo. Une version modifiée de Pacman, où le joueur incarne le LMP et est poursuivi par l’habituelle horde de fantômes. A la différence prêt que les fantômes sont rouges et représentent le MSzP. Une bien belle métaphore vidéo-ludique, qui se termine, lorsque le joueur perd, par la version russe de l’Internationale. Avis aux amateurs… Articles liés : Un petit pas pour l’humanisme, un grand pas pour LMP « Unité, ordre, sécurité » : « V » comme Viktor Chronique politique : les partis politiques hongrois « pour les nuls » (5/5) LMP Pas facile de faire de la politique « autrement » en Hongrie?

Le chômage toujours à la hausse

Le chômage toujours à la hausse

19 avril 2010 à 8 h 07 min 0 commentaire

La courbe du chômage a continué de grimper de décembre à février, pour atteindre 11,4% de la population active, selon KSH. Viktor Orban, le probable futur premier ministre, a largement fait campagne sur le thème du chômage, et promis la création d’un million d’emplois au cours de son mandat.

Kuruc.info s’en paie une bonne tranche

Kuruc.info s’en paie une bonne tranche

16 avril 2010 à 0 h 58 min 4 commentaires

Qui des Roms, des Juifs ou des homosexuels Kuruc.info déteste le plus ? Question difficile. Cette semaine, c’est le parti politique Lehet Mas A Politika qui est clairement dans le collimateur du site d’extrême-droite, puisqu’il répète à qui veut l’entendre que derrière le LMP se cache en fait le défunt SzDSz, honni de Kuruc qu’il considère comme « le parti des Juifs ». C’est pourquoi Kuruc aime ironiser sur « Lehét Mas a SzDSz ». Son ennemi a changé de visage, mais il a été démasqué et pour Kuruc.info, c’est là l’essentiel. Chez Kuruc.info, on sait aussi avoir de l’humour… la preuve en image.

Qui a voté quoi ?

Qui a voté quoi ?

16 avril 2010 à 0 h 27 min 1 commentaire

L’institut de sondage Forsense a publié les résultats d’une étude conduite le jour même du premier tour des législatives, dimanche 11 avril, auprès d’un échantillon représentatif de 580 personnes. Principal enseignement : Les jeunes électeurs se sont beaucoup plus mobilisés qu’aux législatives de 2006, au profit des nouveaux venus sur la scène politique hongroise : LMP et Jobbik. L’un est progressiste et se classe plutôt à gauche, l’autre est conservateur, traditionnaliste et  franchement à l’extrême-droite. Mais tous les deux se sont imposés comme les deux partis de la jeunesse hongroise. A eux deux, Jobbik et LMP ont totalisé un petit quart de l’ensemble des votes (24%), mais 40% des 18-24 ans ont voté pour l’un ou l’autre ! La moitié de leurs électeurs ont moins de 35 ans et seulement un dixième d’entre eux ont plus de 55 ans. Près du tiers d’entre eux n’étaient pas en âge de voter lors des législatives de 2006. Pour séduire la jeunesse hongroise le 11 avril, il fallait donc ne pas faire partie du paysage politique traditionnel. En revanche, les électorats de Jobbik et LMP se distinguent nettement par leur niveau de qualification. La part des ouvriers est plus grande chez Jobbik que dans l’ensemble de l’électorat hongrois. De leur côté, les électeurs du LMP sont les plus qualifiés de tous les partis. 60% ont achevé leur cycle secondaire et un quart a un diplôme universitaire. Jobbik a un électorat essentiellement masculin, à plus de deux-tiers. Le parti d’extrême-droite a connu une ascension fulgurante. Il a commencé à rassembler après le referendum de 2008 (portant sur les dépenses de santé et les frais d’inscription à l’université), puis a constitué 60% de sa base électorale en seulement dix mois, donc depuis les élections européennes au mois de juin 2009 où il avait flirté avec 15% des votes, mais à la faveur d’une très faible participation. Un dixième de leurs électeurs de dimanche dernier a hésité jusqu’au dernier moment à voter pour un autre parti, la FIDESz pour la plupart. Lehet Mas A Politika, la grande surprise du premier tour, est incontestablement le parti qui a su tirer le plus profit de la campagne électorale. Presque inconnu cet hiver encore, il a rassemblé plus de 7% des électeurs en quelques semaines. Deux-tiers d’entre eux étaient certains de voter pour LMP deux semaines avant l’élection. Le dernier tiers, attiré dans les tout derniers jours de la campagne, a permis à LMP de franchir le seuil des 5% et d’entrer au parlement. Le jour du vote 10% ont hésité à voter « traditionnel », pour la FIDESz ou le MSZP. Du côté des « traditionnels »… Le parti socialiste MSzP a un électorat plus âgé, plus féminin et moins qualifié que la moyenne de l’ensemble des électeurs hongrois. Les deux-tiers ont plus de 55 ans et sont des femmes. L’électorat socialiste est le moins qualifié de tous les partis politique hongrois. La moitié n’a pas suivi d’études secondaires. Enfin, 90% de ceux qui ont voté pour le MSzP dimanche dernier ont affirmé avoir toujours voté pour ce parti, contre deux-tiers « seulement » pour ce qui est de la FIDESz, dont 10% des électeurs ont hésité jusqu’au dernier moment à voter pour Jobbik. Source : http://www.forsense.hu Articles liés : Les résultats des élections en cartes Résultat des législatives : le retour de la Droite « Unité, ordre, sécurité » : « V » comme Viktor Un petit pas pour l’humanisme, un grand pas pour LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik

Les résultats des élections en cartes

Les résultats des élections en cartes

13 avril 2010 à 22 h 25 min 0 commentaire

Le verdict des élections parlementaires hongroises est connu, dans les grandes lignes, depuis dimanche soir. Quelles sont les particularités régionales du vote hongrois ? Quelles sont les régions acquises au FIDESz ? Où LMP et Jobbik ont-ils bâti leur succès ? etc. Hulala vous propose une petite analyse géographique des résultats électoraux des quatre partis politiques hongrois qui ont accédé au parlement. FIDESz : Sans surprise, c’est dans les parties Ouest et Sud-ouest du pays que le grand vainqueur de l’élection a fait le plein de voix. La FIDESz dépasse même les 60% dans deux départements, Vas et Bacs-Kiskun. Elle est en revanche moins implantée dans le Nord-est. Elle réalise ses plus mauvais scores (inférieurs à 50%) dans les départements de Heves et de BAZ (Borsod-Abauj-Zemplén). MSzP : Le parti socialiste est en recul dans tout le pays. Il réalise son meilleur score dans la capitale, le seul endroit où il dépasse le quart des votes (25,3%), sur ses terres traditionnelles du Nord-est du pays et dans le Baranya. Mais c’est aussi dans ces régions qu’il a subi le plus la concurrence de Jobbik. Jobbik : Le vote d’extrême-droite divise la Hongrie, entre un Est et un Ouest. Le vote Jobbik augmente selon un gradient Sud-ouest/Nord-est. Comme nous l’avions déjà observé lors des élections européennes, c’est dans le Nord-est du pays, la région la plus pauvre de la Hongrie qu’il est le plus fort. Il y prospère sur le recul des socialistes. C’est aussi dans ses régions du Nord-est, frontalières de la Slovaquie, que les ennemis désignés de l’extrême-droite sont les plus nombreux : les Roms. LMP : Malgré un programme très axé sur le développement durable des campagnes hongroises par l’agriculture, le nouveau venu sur la scène politique hongroise touche essentiellement un électorat urbain. C’est à Budapest qu’il a recueilli le plus grand nombre d’électeurs, dans le centre-Nord du pays ainsi que dans les départements du Baranya et de Csongrad. La participation : Un peu plus faible que lors des précédentes élections de 2006  (avec 64,3%), c’est dans les régions les plus développées que les électeurs ont été le plus mobilisé : à Budapest, dans le département de Pest et dans le Nord-ouest. Source : Bureau National électoral, Országos Választási Bizottság (OVB) Réalisation graphique : Hulala

Un petit pas pour l’humanisme, un grand pas pour LMP

Un petit pas pour l’humanisme, un grand pas pour LMP

13 avril 2010 à 1 h 17 min 1 commentaire

Andras Schiffer, leader LMP qui, à titre anecdotique, aurait été l’avocat de Viktor Orban dans une vieille affaire, a bien résumé la situation du parti dans ses tous premiers mots, dimanche soir, à l’annonce des résultats : « merci la Hongrie. Ce résultat est une grande victoire pour le LMP, qui entre dans l’Histoire en devenant le quatrième parti du pays ».

« L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor

« L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor

12 avril 2010 à 3 h 22 min 0 commentaire

Viktor Orban semble avoir réussi son pari. Huit ans après, il redevient, sans aucun doute, Premier ministre dès le premier tour des élections législatives. Il est également en passe d’avoir un Parlement acquis à sa cause aux deux tiers, synonyme des pleins pouvoirs. Son parti, la FIDESz, remporterait 206 sièges sur 386 (52.8% des voix). Les socialistes du MSzP, avec 19.3%, se sont vus infliger une défaite humiliante, en n’occupant plus que 28 sièges, tandis que l’extrême droite de Jobbik, fameuse pour sa Magyar Garda, les talonne à moins de trois points (16.7%). Le parti radical nationaliste partageait, dimanche, la vedette de la presse internationale avec la victoire écrasante d’Orban. Après 20 ans de représentation parlementaire au centre, tantôt plus à droite, tantôt plus à gauche, l’entrée à l’Assemblée  de 26 députés Jobbik, parti anti-capitaliste, anti-tziganes, anti-juifs, anti-gays… est très commentée (www.kuruc.info, le portail d’informations de Jobbik, est la preuve la plus criante de toutes ses phobies). Elle ferait presque oublier la performance du jeune parti pro-écolo et pro-intégration des minorités LMP (7.4%), qui lui aussi pourrait y faire entrer 5 députés après le deuxième tour le 25 avril. Ce jour-là, seulement 111 sièges seront disputés dans 57 circonscriptions (sur 176 au total) par des candidats qui n’ont pas reçu au moins la moitié des suffrages. Les réactions à chaud FIDESz La star du soir, Viktor Orban, n’a pas boudé son plaisir mais est apparu serein devant son QG sur Vörösmarty tér hier soir : « Je ressens la joie totale, mais en même temps, je sais au plus profond de mon cœur que je me tiens devant la plus importante tâche de ma vie. Nous savons que les attentes sont énormes et nous sommes prêt à y répondre […] Le peuple a voté pour l’unité, l’ordre et la sécurité« . Cela annonce la couleur, maintenant qu’Orban a presque tous les pouvoirs. Péter Szijjarto, « bras droit » de Viktor Orban de 32 ans (un des jeunes loups du parti connu pour avoir les dents si longues qu’il raye les parquets des salles de conférence de presse), ne manque pas de confiance en lui face aux bailleurs de fonds internationaux de la Hongrie. « Le gouvernement Fidesz fera de son mieux pour maintenir un budget aussi bas que possible … mais 3,8%, c’est ridicule« , a t-il affirmé, reconnaissant dans le même temps que cela serait très important pour l’image de la Hongrie sur les marchés financiers. Bien qu’Orban pensait déja à une formation gouvernementale sans lui aux premières loges en août dernier, Szijjarto est aujourd’hui pressenti à l’Economie. MSzP Le MSzP accuse le coup et la claque qu’il vient de prendre le laisse un peu K.O. Très peu de déclarations autres que celle de son « candidat-martyr », Attila Mesterhazy, qui a peut-être finalement apprécié la fin du calvaire. Jobbik Insatiable, le leader de l’extrême-droite Gabor Vona apprécie la « perf », mais ne s’en contente pas. « Contre vents et marées, Jobbik a réussi a doubler son nombre d’électeurs depuis un an.[…] Je ressens cependant que les deux-tiers des Hongrois supportent Jobbik, mais ils ne le savent pas encore« , a-t-il réagit à l’annonce des résultats. Selon lui, l’avenir de la Hongrie est au Jobbik. Chez Jobbik, on estime que sans les récents scandales qui ont éclaboussé certains de ses cadres, nottament Gabor Vona lui-même, le parti serait en mesure d’être la deuxième force politique du pays. LMP Lors de son dernier discours jeudi dernier, le chef de file du LMP, Andras Schiffer, avait prédit que « dimanche, un miracle allait se produire« . Il est très certainement aux anges à l’heure actuelle, ayant reçu la visite de la nouvelle Ambassadrice des Etats-Unis au siège de son parti. MDF Le candidat Lajos Bokros, n’a pas réussi à réanimer son parti, le MDF (2.6%). A tel point que sa présidente, Iboya David, a donné sa démission à l’annonce des résultats. Bonjour l’ambiance dans le parti… Articles liés : Comment sont élus les parlementaires hongrois? Les vrais enjeux du scrutin Un ancien du MSzP prend huit ans fermes A Paris, Morvai est « sympa » et Gyurcsany est Bill Gates Jobbik craint des fraudes électorales La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Viktor Orban joue « la force tranquille » Législatives : la bataille peut commencer MSzP – FIDESz: créancier mais pas arbitre Conjoncture difficile pour l’économie hongroise La Magyar Garda a sa pornstar L’antisémitisme et Jobbik à Szentendre Jobbik ne marche pas si droit Ce qu’il reste de la Budapest Pride Législatives: la bataille peut commencer « Ensemble, tout devient possible » ? Jobbik enfin au régime de la loi sur le financement des partis Jobbik prêt à entrer au Parlement 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine Orban, déja Premier ministre? L’Europe au Jobbik! Européennes: l’abstention et la droite Emeutes à la manif anti Bajnai

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP

9 avril 2010 à 21 h 21 min 0 commentaire

LMP, l’alternative de « gauche » Le week-end électoral est imminent, et il est temps de conclure cette chronique. L’échiquier politique de la Hongrie n’étant pas encore « verrouillé », certains espaces restent encore à occuper. C’est ce que nous avons tenté de démontrer en commençant ce dossier par la présentation du jeune parti d’extrême droite, Jobbik. Pour finir, penchons nous alors sur l’autre « alternative » de la politique hongroise aujourd’hui, le LMP. Du côté libéral, voire libertarien, l’ancien parti de gouvernement SzDSz a littéralement sombré ces dix derniers mois, depuis sa déroute aux élections européennes. Seulement quelques mois plus tôt, à « gauche toute » du paysage politique magyar, est né Lehet Mas a Politika (LMP), un parti basé sur un fort militantisme et sur une jeunesse hongroise tournée vers l’écologie européenne. Aux Européennes l’an dernier, ces jeunes avaient déja créé la surprise avec 2,6% des suffrages. Après une campagne principalement menée sur le terrain pour les élections législatives générales nationales ce mois-ci, ils ont de très bonnes chances de rentrer dans le carré gagnant au Parlement. Dans une vieille classe politique pétrifiée par ses scandales, le LMP voudrait apparaître comme l’altrernative à une politique poussiéreuse, qui enterre la Hongrie dans un découragement civique global, et continuer à croire aux vertus de la démocratie en recréant un dialogue avec les citoyens. Le seul parti ouvertement écologique propose un programme d’envergure : réconcilier les Hongrois avec la politique. Jeunes et idéalistes, certes, mais inédits et nécessaires dans un pays européen sans identité européenne. Une autre politique est possible ? Fondé le 26 février 2009, Lehet Mas a Politika littéralement « Une autre politique est possible », est un parti de gauche écologiste jeune animé, entre autres, autour de l’avocat Andras Schiffer, la travailleuse humanitaire Timéa Szabo, Lajos Mile, ancien professeur de langues ou encore le biologiste Javor Benedek… Entre autres, car le LMP souhaite sortir de la personnalisation de la politique, et défendre plutôt des idées et un projet de société. Encore une fois, le LMP voudrait prouver que l’union fait la force, que l’idée de solidarité n’est pas obsolète et qu’un parti n’a pas besoin d’une figure de proue pour la conduire. Un objectif clair, donc, et une politique qu’ils veulent mettre au service de cet espoir. Ici, personne n’est purement « politicien », le financement se veut complètement transparent et surveillé par un comité d’éthique. Vers une nouvelle donne écologiste Au cœur de leurs projets : la lutte contre la corruption, le Green New Deal, une solution de développement durable capable d’intégrer les minorités pauvres, dont les Roms font aussi partie, et de lutter contre le racisme dont ils sont trop souvent victimes. Au final, LMP souhaiterait une meilleure intégration hongroise en Europe ainsi que des minorités au sein même du pays. Une ascension fulgurante Les derniers sondages les annoncent régulièrement proches des 5%, synonyme de ticket d’entrée au Parlement. Cela représenterait un exploit après seulement un peu plus d’un an d’existence, et après leur première élection ou ils avaient déjà réussi à obtenir 2,6% aux européennes. Un succès rapide, lié sans nul doute à leurs méthodes alternatives et à leur image policée, un peu « bobo » bien-pensant de Bélvaros à Budapest, tel que leur reproche l’autre parti « alternatif », mais opposé politiquement, Jobbik. Véritable OVNI politique en Hongrie, soutenu par les verts européens, LMP attire surtout des jeunes désireux d’obtenir un changement radical, de voir leur pays sortir du marasme. Leur slogan dénonce les « gros partis » englués dans leurs scandales et dénonce le risque que représente le parti populiste d’extrême droite, Jobbik. Hier, le parti écolo en profitait pour mener le dernier de ses nombreux happenings avant le premier tour, devant le Parlement à Kossuth tér (la video est visible ci-dessous). Jeunes, idéalistes, mais sincères, imaginatifs et enthousiastes, est-ce que le LMP va arriver à redonner confiance à un peuple hongrois dont le fatalisme est légendaire? « Lehet »… « peut-être ». Articles liés: Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik Comment sont élus les parlementaires hongrois? Les vrais enjeux du scrutin Pas facile de faire de la politique « autrement » en Hongrie? Un ancien du MSzP prend huit ans fermes Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Rencontre avec le parti LMP, Lehet Más A Politika Jobbik, enfin au régime de la loi sur le financement des partis En Hongrie, la corruption est à la maison

Les candidats ont le droit de garder le silence

Les candidats ont le droit de garder le silence

9 avril 2010 à 7 h 48 min 0 commentaire

A partir d’aujourd’hui, les candidats doivent cesser toute activité électorale, mais ils  ne sont pas en état d’arrestation pour autant… et pourtant! L’attitude de certains, comme celle du candidat MSzP dans le 7ème arrondissement de Budapest (Dr Zoltan Szabo, en gros sur la photo), pris en flag’ de placardage sauvage dans les rues fin mars, n’est définitivement plus de mise. La campagne pour le 1er tour des élections législatives, qui se tiendra dimanche 11 avril, s’est achevée hier jeudi avec l’ultime appel des partis à leur électorat. Depuis minuit, les candidats n’ont plus le droit de faire qu’une seule chose : se taire. Ce silence imposée par la Constitution sera en vigueur jusqu’à dimanche soir, 19h, heure de clôture des bureaux de votes. La campagne pour le second tour pourra alors reprendre jusqu’au vendredi précédent le second tour de l’élection, programmé le 25 avril. Les derniers meetings des principaux partis. Viktor Orban, le présumé vainqueur par KO s’est enflammé au cours de son meeting de clôture en promettant des changements pour tout le monde. « Lundi, nous nous réveillerons dans une autre Hongrie, avec des changements dans tous les domaines de notre vie« , a-t-il déclaré. Son parti, la FIDESz, peut espérer obtenir la majorité des deux-tiers, un sésame pour contrôler le pays à sa guise. Dans le camp des perdants, le candidat socialiste Attila Mesterhazy et son parti le MSzP ont posé leurs atours de campagne dans la région du Nord-est, traditionnellement acquise à leur électorat, dans la ville de Miskolc. Mesterhazy a plaidé devant 3000 sympathisants que les socialistes hongrois représentaient « la solidarité, l’égalité des chances, et la vérité« . A l’opposé de l’échiquier politique, Gabor Vona a promis à ses partisans réunis à Budapest que Jobbik ne deviendra pas un parti comme les autres, qu’il ne s’ « adoucira » pas une fois au Parlement et que, au contraire, il y sera encore plus « dur ». Son parti ne permettra pas que « la vérité soit balayée sous le tapis« . Après avoir craint que Jobbik ne devienne la seconde force politique du pays, devant les socialistes, les derniers sondages ont indiqué une stagnation à environ 12% des intentions de votes, parmi les électeurs décidés. Porté par les récents sondages indiquant que le parti vert-libéral de Lehet Mas A Politika (LMP) avait de bonnes chances d’atteindre les 5% requis pour entrer au Parlement, sa tête de file Andras Schiffer, a promis qu’ « un miracle va se passer le 11 avril« . Il a plaidé pour la fin des fausses divisions sociales entre prétendus « patriotes et anti-patriotes, fascistes et communistes« . Articles liés : Les vrais enjeux du scrutin Comment sont élus les parlementaires hongrois? Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Législatives : la bataille peut commencer

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP

8 avril 2010 à 23 h 30 min 4 commentaires

MSzP, du communisme au social-libéralisme ! Dans l’avant dernier acte de cet « abécédaire » des partis politiques de la « Droite » vers la « Gauche » hongroise, nous abordons aujourd’hui le parti auquel il ne reste – très vraisemblablement – que quelques jours à gouverner, le parti socialiste. Le Magyar Szocialista Párt (parti socialiste hongrois) est né à l’occasion du 14ème congres du parti socialiste ouvrier hongrois en octobre 1989 au moment où le mur de Berlin était en train de tomber. Il est l’héritier de l’époque d’après 1956 et du système de parti unique. Lors des premieres élections apres le changement de régime, il ne reccueille que 10% des suffrages exprimés. Cela aurait pu annoncer sa mort prématurée mais il a su rebondir, pour prendre le pouvoir 4 ans plus tard et devenir le parti de la « gauche » hongroise. Dans une démocratie nouvelle et donc instable il réussit, en 2006, l’exploit d’être le premier gouvernement réélu, grâce à une mutation vers un « social-libéralisme » (proche du blairisme). Ferenc Gyurcsany, la rançon du succès Cette transformation a été menée d’une main de maître par son Premier ministre de l’époque Ferenc Gyurcsany. Succédant en 2003 à Péter Medgyessy, homme politique incarnant une image passée, il représente cette nouvelle génération d’hommes d’affaires, opportunistes et initiés. Ancien leader des jeunesses communistes, il est rapidement devenu un symbole du self-made man hongrois grâce à son intelligence et à ses facultés d’adaptation. Mais son cynisme va le rattraper, quelques semaines après sa réélection en septembre 2006, lorsqu’un de ses discours off (le discours dit « d’Oszöd »), enregistré à son insu, est diffusé sur la radio nationale hongroise : « Nous avons merdé (…). Personne en Europe n’a fait de pareilles conneries, sauf nous (…). Il est évident que nous avons menti tout au long des derniers dix-huit mois … Nous avons tout fait pour garder secret en fin de campagne électorale ce dont ce p.tain de pays a vraiment besoin, ce que nous comptions faire après la victoire électorale : nous le savions tous, après la victoire, il faut se mettre au travail, car nous n’avons jamais eu de problème de cette envergure. » A propos de ce discours, l’ancien Premier ministre est revenu publiquement sur la question il y a trois semaines, en affirmant qu’il ne regrettait pas ses propos, mais bien plutôt qu’ils aient été manipulés hors de leur contexte. 2006 et les commémorations – émeutes de l’insurrection de 1956 Ce moment de vérité, mettant en avant le cynisme de la politique hongroise, a entraîné une série d’émeutes à Budapest, pour la première fois depuis l’insurrection de 1956. Cela a commencé de manière plus ou moins spontanée avec la tentative, comme en 56, de la prise de l’immeuble de la télévision nationale (MTV) sur Szabadsag tér par des individus plus ou moins extrémistes, et cela s’est poursuivit quelques semaines plus tard à l’occasion du cinquantenaire de 1956. Depuis ces événements, quoi qu’ils fassent, Gyurcsany et le MSzP cristalisent toute la déception et la colère du peuple hongrois envers ses responsables politiques. Gyurcsany a tenu jusqu’en 2009, où, un an avant les élections, il a laissé la place de Premier ministre à son ancien ministre de l’Economie, Gordon Bajnai. Ce dernier qui n’a pas été gardien de but pour rien, tient la barraque hongroise sur le plan financier principalement. Cet  « homme de dossiers », qui n’est pourtant pas officiellement étiqueté, a dirigé le gouvernement socialiste jusqu’à maintenant, avec un bilan qui ne suffira peut-être pas au MSzP pour être justement représenté au Parlement prochainement, malgré les louanges des bailleurs de fonds internationaux. Laisser passer la tempête? Pour les législatives cette année, le MSzP a placé un « candidat martyr » en tête (Attila Mesterhazy), et attend patiemment de pouvoir se reconstruire d’ici les prochaines élections, l’instabilité politique restant de mise en Hongrie. Cependant, laisser passer la tempête sans réagir vite pourrait également être fatal pour ce parti historique, qui va sans doute commencer sa déliquescence dans quelques semaines, s’il ne reste pas deuxième force politique du pays devant l’extrême droite, fortement représentée par Jobbik. On peut alors s’imaginer que le « renouveau à gauche » est peut-être ailleurs, chez les jeunes « loups » écolos du LMP par exemple, qui comptent bien incarner la nouvelle génération de progressistes hongrois. Le dernier volet de notre chronique leur sera d’ailleurs logiquement réservé. Articles liés : Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik Comment sont élus les parlementaires hongrois? A Paris, Morvai est sympa et Gyurcsany est Bill Gates Les vrais enjeux du scrutin Un ancien du MSzP prend huit ans fermes La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Comment sont élus les parlementaires hongrois? Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Un 15 mars en campagne MSzP – FIDESz : le FMI créancier, mais pas arbitre Viktor Orban joue « la force tranquille » L’étau se resserre sur la FIDESz Législatives : la bataille peut commencer Orbán déjà Premier Ministre? « Ensemble, tout devient possible » ? Solyom avec 8 mois de retard Emeutes à la manif anti Bajnai

Pas facile de faire de la politique « autrement » en Hongrie ?

Pas facile de faire de la politique « autrement » en Hongrie ?

7 avril 2010 à 23 h 54 min 2 commentaires

Il est vrai que la politique hongroise brille souvent par ses scandales (rumeurs, corruptions, coups tordus, complots, etc.). Toutes ces affaires ont fini par décourager un grand nombre de Hongrois à continuer à croire en leurs politiques. Hier, mardi 6 avril, c’était au tour du LMP (Lehet Mas a Politika – Une autre politique est possible) de se retrouver au coeur d’une « affaire » : le SzDSz (parti de l’alliance des libéraux démocrates) a annoncé vouloir ouvrir une enquête après le premier tour des élections sur l’un de ses leaders, le très libéral Janos Koka, ancien ministre des finances du gouvernement Gyurcsany de 2006 à 2008. Il l’accuse d’avoir aider le LMP à reccueillir des soutiens pour participer à cette élection. Cette accusation a été réfuté par LMP et par Janos Koka lui même.Mais le mal est fait. Les démocrates-libéraux du SzDSz, parti de gouvernement désormais moribond, auraient réussi a « salir » l’image de LMP, qui plus est quelques jours avant le premier tour, en alimentant une rumeur persistante depuis les débuts de ce parti. Selon certains au SzDSz, on retrouverait derrière le LMP les leaders de leur parti, cherchant à se refaire une image. De sources sûres, toutes ces rumeurs sont fausses et montrent à quel point il n’est pas facile de faire de la politique autrement en Hongrie. Transparence Le LMP a été créé il y a un peu plus d’un an et connait une ascension extrêment rapide.Avec un manque de budget mais avec beaucoup d’imagination et d’enthousiasme, les jeunes membres du LMP ont réussi à mener une belle première campagne pour les élections européennes l’année dernière, en obtenant 2,6%. Leur crédo : repolitiser la société en démontrant qu’une autre politique est possible en Hongrie. Ils militent spécialement pour une transparence totale du financement des partis politiques, et publient régulièrement le détail de leur recettes (toutes validées par un comité d’éthique indépendant). Au début de la campagne, ils avaient invité les autres partis à faire de même… ils n’ont jamais eu de réponse dans un pays où ce sujet est pour le moins sensible… Le programme du LMP s’articule principalement autour de trois thématiques. La lutte contre la corruption est le premier dossier auquel souhaiterait s’attaquer le LMP. Les questions environnementales sont également au premier plan, puisque les « jeunes » du LMP sont officiellement soutenus par les verts européens, depuis que Daniel Cohn-Bendit est venu les « adouber » le 1er mai 2009 à Erszébet tér. Ils proposent donc « naturellement » une nouvelle donne verte en Hongrie et en Europe-Centrale (green new deal). L’intégration de la minorité Rom se trouve également au cœur de leur militantisme. Un parallèle inédit Dans ces trois domaines du programme politique, et au vu du succès soudain d’un parti atypique, le LMP a quelques similarités exclusivement structurelles avec… Jobbik. Deux jeunes formations, dont aucun membre n’a jamais été élu au Parlement hongrois, se retrouvent rapidement, chacun avec ses idées, propulsés sur le devant de la scène politique, grâce à leurs positions critiques. LMP veut faire une politique radicalement différente, il se trouve que Jobbik aussi. Mais certainement pas dans le même style. Il apparaît donc que la Hongrie confirme son statut de territoire au paysage politique en transition, laissant place à la montée d’une nouvelle gauche progressiste et inspirée… et d’une nouvelle droite réactionnaire et provocatrice. La jeunesse, l’adaptation aux nouvelles technologies, l’ouverture de la communication vers l’international (notamment l’Europe), la pratique du happening font que ces deux partis ont pour point commun d’être dans l’ère du temps. Pas étonnant qu’ils puissent tous deux devenir la cible d’attaques en tous genres. Bientôt au Parlement ? Les derniers sondages montrent que ce jeune parti a des chances d’atteindre les 5% nécessaires et ainsi d’entrer au Parlement. Ce serait alors un nouveau défi, dont l’intitulé sonne de façon réaliste chez les jeunes leaders du LMP : essayer de faire de la politique autrement au Parlement hongrois. Articles liés: Législatives : ce qui peut encore arriver… et ce qui ne peut plus Rencontre avec le parti LMP, Lehet Mas a Politika

Comment sont élus les parlementaires hongrois?

Comment sont élus les parlementaires hongrois?

26 mars 2010 à 16 h 06 min 0 commentaire

Six partis politiques ont pu inscrire leurs listes nationales pour les élections d’avril. Pas moins de 58 sièges au parlement (sur un total de 386) seront issus de ces listes. Comment fonctionnent les élections parlementaires hongroises ? Des 386 députés hongrois, élus en deux tours (les 11 et 25 avril), 176 le seront dans leur circonscription, et 210 sur les listes régionales et nationales de leurs partis. De ces 210, les députés élus sous le régime du « surplus » national seront au nombre de 58, au minimum. Les électeurs ne voteront pas directement pour les listes nationales. Les partis qui ont pu s’inscrire sur la liste nationale, obtiendront des sièges au parlement en proportion des votes obtenus qui n’ont pas abouti à un mandat. Chaque électeur vote pour un candidat de sa circonscription et sur une liste régionale. Pour qu’un parti puisse inscrire sa liste nationale et bénificier du système de « surplus », il faut que ce parti ait au moins 7 listes régionales sur les 20 régions hongroises. La date limite pour inscrire sa liste nationale pour les élections d’avril était mardi dernier. Six partis ont pu s’inscrire: le MSzP, la coalition Fidesz-KDNP, le Jobbik, le LMP, le MDF, et de façon très surprenante, le tout petit parti du Mouvement Civil (Civil Mozgalom), alors même que le SzDSz, plus que moribond, ne figure pas sur la liste. Depuis les premières élections libres de 1990, c’est le nombre le plus bas de partis à inscrire leurs listes nationales. Les partis qui n’obtiendront pas 5% des voix lors du premier tour du scrutin régional, ne pourront pas voir leurs candidats des listes régionales accéder au parlement, ni accéder aux sièges réservés aux listes de nationales. Toutefois, cela ne concerne pas les candidats élus directement dans leur circonscription, qui ne sont pas concernés par cette barre des 5%. Articles liés : Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Un 15 mars en campagne Viktor Orban joue « la force tranquille » Législatives : la bataille peut commencer Orbán déjà Premier Ministre? « Ensemble, tout devient possible » ?

Rencontre avec le parti LMP, Lehet Más A Politika

Rencontre avec le parti LMP, Lehet Más A Politika

9 février 2010 à 20 h 40 min 0 commentaire

« Une autre politique est possible », c’est la traduction de Lehet Más A Politika, le nom complet de ce parti et le message qu’il entend faire passer au peuple hongrois pour rallier à lui les mécontents du système actuel. C’est Maria Hajdú, membre de la direction du LMP qui a répondu aux questions de Hulala. Hulala : Pouvez-vous présenter votre parti ? Maria Hajdú : Après le désastre des élections de 2006, certaines personnes se sont dit que la situation était tellement mauvaise qu’il fallait faire quelque chose. Les Hongrois se plaignent en permanence, ils ne sont pas satisfaits du système politique et des différents partis existants. Ils ont donc commencé à réfléchir à l’idée de créer leur propre parti. Quelques mois avant les élections européennes, l’association est devenu un parti politique. (NDLR : LMP a obtenu 2,6% aux européennes en juin 2009). Hulala : Quel est votre objectif pour les élections législatives ? Maria Hajdú : 8% ! Nous pensons vraiment qu’il est possible de dépasser les 5% et d’entrer au parlement, sinon nous ne ferions pas tout cela. Cela va dépendre de beaucoup de choses, mais cela n’est pas impossible du tout. Cela dépend du taux de participation, de la mobilisation des personnes indécises, de l’atmosphère générale de l’élection et bien sûr…de notre campagne. Hulala : Quel est l’électorat que vous visez ? Maria Hajdú : Nous ne nous concentrons pas sur un type précis d’électeurs. Nous dites « Voilà ce que nous sommes et ce que nous proposons, à vous de nous choisir ou non ». Nous visons les mécontents, ceux qui ne sont pas satisfaits des partis politiques qui sont au parlement mais qui ne veulent pas voter pour les radicaux du Jobbik. Hulala : Des électeurs indécis sont susceptibles d’hésiter entre vous et le Jobbik ? Maria Hajdú : Absolument, beaucoup de gens sont encore indécis et j’ai personnellement rencontré des personnes affirmant qu’elles ne savaient pas encore qui choisir, malgré l’énorme différence entre nous et le Jobbik. Le désir de changement est le même pour ces deux partis, mais nos réponses ne sont pas les mêmes, et c’est nous qui avons les bonnes. Hulala : Vous ne fonctionnez pas comme les autres partis traditionnels, sans véritable hiérarchie et sans leader charismatique. Est-ce que cela n’est pas un désavantage ? Le peuple hongrois est-il prêt pour cela ? Maria Hajdú : Je ne sais pas si les électeurs sont prêts pour cela. C’est un problème pour beaucoup de gens qui veulent un leader fort, un visage pour le parti. Mais ce n’est pas ce que nous voulons faire. Hulala : Les médias montrent-ils suffisamment d’intérêt pour votre parti ? Maria Hajdú : Non. Les médias sont financés par des groupes financiers et les partis politiques aussi. Il n’est donc pas important pour eux, ni dans leur intérêt, d’informer leurs public sur l’existence et les activités du LMP. Mais maintenant que les élections approches et que nous sommes très actifs, nous bénéficions quand même d’une certaine couverture médiatique, mais elle est encore trop faible. Peut-être parce qu’il n’y a pas de scandales chez nous. Hulala : Vous semblez être sur un ligne proche du SzDSz [le parti libéral]. Quels sont vos rapports avec ce parti ? Maria Hajdú : Beaucoup de personnes nous assimilent à tord à ce parti et je suis à chaque fois étonnée et je ne comprends pas cette comparaison, car elle est infondée. Nous sommes libéraux, notre politique sociale est socialiste, mais nous avons aussi une dimension conservative en ce sens que nous croyons à l’importance des communautés, ce qui passe pour une idée conservative. Nous proposons donc à la fois des idées libérales, sociales mais aussi conservatives. Nos membres sont issus de la prétendue gauche ET de la prétendue droite. Nous ne sommes donc pas du tout sur la même ligne que le SzDSz. C’est le MDF [Magyar Demokrata Forum, de centre-droit] qui est sur leur ligne, pas le LMP. Hulala : A quelle coalition le LMP est-il prêt à participer si il entre au Parlement ? Maria Hajdú : Avec aucun parti ! Nous pourrons voter au coup par coup avec d’autres partis, sur des sujets précis, mais nous ne participerons pas à d’éventuelle coalition. De toute façon la composition du Parlement ne posera pas ce problème à mon avis. Hulala : Comment jugez-vous la politique économique du gouvernement Bajnai ainsi que les déclarations de Viktor Orban [le leader de la droite FIDESz] selon lesquelles il reviendra sur les réformes accomplies ? Maria Hajdú : Vous savez, ce ne sont que des mots parce que la campagne a commencée. Pour notre part, nous estimons qu’il est vrai que le gouvernement Bajnai a relativement bien géré la crise économique internationale. Mais d’un autre côté, Bajnai est soutenu par les socialistes qui ont été au pouvoir précédemment et qui sont donc responsables des « crises hongroises » car nous ne souffrons pas que de la crise globale mais aussi d’une crise hongroise. Le pays n’aura pas beaucoup de marge de manœuvre et je ne sais pas ce que proposent la FIDESz car elle parle beaucoup mais sans donner de faits concrets. Mais j’estime quand même qu’il est faux de dire que le prochain gouvernement n’aura pas le choix de ses actions. Si il n’avait pas de choix, alors pourquoi aller voter dans ce cas là ?  Il y a toujours le choix. C’est la stratégie de campagne du MSzP [le parti socialiste au pouvoir] de dire qu’il n’y a pas d’autre option que de poursuivre sa politique. Je ne pense pas que cela soit la vérité, nous avons des alternatives. Le LMP a un programme économique alternatif, le Green New Deal. Il met l’accent sur des solutions de développement durables pour les campagnes et l’emploie des personnes pauvres, les Roms par exemple, dans l’agriculture locale. Car l’agriculture hongroise a une longue tradition et est de très bonne qualité. Hulala : Cela signifie des conflits potentiels avec Bruxelles… Maria Hajdú : Si nous devons le faire, alors oui ! Pourquoi pas, si c’est bon pour les gens ici.Lire la suite

Le SzDSz y croit encore

Le SzDSz y croit encore

6 janvier 2010 à 5 h 37 min 0 commentaire

Les libéraux démocrates du SzDSz seraient-ils en passe de conserver leurs sièges au Parlement, malgré leur déroute électorale de juin 2009 aux élections européennes? Hier, Attila Retkes, successeur du malheureux Gabor Fodor à la tête du parti, annonçait à MTI que le SzDSz sera en mesure de présenter des candidats dans chacune des 176 circonscriptions de Hongrie pour les élections législatives de ce printemps. A l’heure où le parti se divise et peine à se remettre de sa correction, son nouveau leader fait preuve d’un optimisme déconcertant et pense pouvoir acquérir entre 20 et 25 mandats parlementaires. Aujourd’hui, le parti qui a formé une coalition gouvernementale avec les socialistes du MSzP de 2002 à 2008 et qui dispose de 19 sièges au Parlement, a officiellement basculé dans l’opposition. Selon Retkes, le SzDSz, qui représente la seule force libérale véritable en Hongrie, aurait déjà choisi son candidat pour incarner la campagne au niveau national. Mais il refuse de révéler son nom avant le 11 Janvier. Peu de chances qu’il ait convaincu le socialiste et très populaire Lajos Bokros à se présenter. Retkes rêvait déja de le voir Premier ministre au moment de la démission de Ferenc Gyurcsany en avril dernier. Interrogé au sujet du conflit entre les dirigeants du parti et le groupe parlementaire, Retkes regrette que la majorité des députés SzDSz aient suivi la mauvaise voie en s’acoquinant avec la politique du Premier ministre Gordon Bajnai. « Nous ne considérons plus ce groupe parlementaire comme le nôtre » , dit-il. Au mépris des chefs du parti, la grande majorité des députés libéraux démocrates ont soutenu les mesures de Bajnai pour gérer la crise et ont approuvé le budget 2010 cet automne. Le SzDSz reste aussi menacé dans son secteur du clivage politique hongrois par les jeunes humanistes du LMP, qui ont réalisé un score supérieur à celui de l’ancien parti de gouvernement, dès leurs premières élections l’an dernier.

Européennes: l'abstention et la droite

Européennes: l'abstention et la droite

8 juin 2009 à 21 h 08 min 0 commentaire

Avec 63,72% des votants s’étant abstenus, le grand vainqueur des élections européennes 2009 en Hongrie est bien l’abstention. Rappelons les autres scores; parmi les votants, ceux-ci ont voté à 56,37% pour le Fidesz (14 mandats), 17,37% pour le MSzP (4 mandats), 14,77% pour le Jobbik (3 mandats), 5,3% pour le MDF (1 mandat), 2,6% pour le LMP-HP (aucun mandat), 2,16% pour le SzDSz, 0,96% pour le MKMP, et 0,47% pour le MCF. Enorme défaite pour le MSzP, sans aucune surprise, qui ne récolte par contre qu’à peine plus de voix que le Jobbik. Même s’il était prévisible que le parti d’extrême droite remporte un ou deux sièges au Parlement Européen, avec 14,77% des suffrages en leur faveur, le Jobbik décroche une victoire surprenante. Le « succès » du Jobbik est à la mesure de son euro-scepticisme. Il est amusant de constater cela suite aux déclarations de son porte-parole qui, interrogé sur l’abstentionisme, explique que ce taux record en Hongrie depuis 15 ans, est dû au désintérêt des gens pour une Europe qui les déçoit. Pourtant c’est précisément l’abstention qui permet à un parti tel que le Jobbik d’atteindre de tels scores : si ce parti, fervent anti-européen, faisait justement campagne contre l’Europe, les « gens » , auraient dû, selon la logique du porte-parole, se ruer aux urnes avec un bulletin Jobbik à la main. Si le Jobbik remporte sa première bataille élective, le Fidesz, lui, triomphe. Le principal parti d’opposition a obtenu hier plus de 3 fois plus de votes que leur adversaire, le MSzP. Nul doute que cela a des allures de plébiscite pour Orbán, qui ne cesse de demander la démission du gouvernement. Même si les campagnes portaient sur des thèmes nationaux plus qu’européens, il s’agit bien d’élections européennes et en ce sens, Bajnai a toujours refusé et répété qu’il n’y aurait pas d’élections anticipées, quelques soient les résultats. Malgré les pressions du Fidesz, le gouvernement actuel restera sûrement en place, car selon de nombreux analystes économiques européens, Bajnai gère comme il le faut la crise. Le Fidesz a fait ses meilleurs scores à l’ouest de la Hongrie, et ses plus faibles, néanmoins importants,  à Budapest et les régions du nord-est. Cette partie nord-est du pays est d’ailleurs celle où le Jobbik a enregistré ses meilleurs scores; ce qui fait penser que l’électorat du Jobbik provient de celui du Fidesz. Le MSzP et le SzDSz ont fait leurs meilleurs scores dans la capitale.

Européennes: début des votes

7 juin 2009 à 10 h 06 min 0 commentaire

Depuis ce matin 6h, et jusqu’à ce soir 19h, les 8 millions de votant en Hongrie pourront choisir leurs bulletins dans les 11 000 bureaux de votes ouverts à travers le pays. Depuis 2004, date des premières élections européennes en Hongrie, 24 députés hongrois siégeaient à Strasbourg. A l’issue des élections d’aujourd’hui, la Hongrie va envoyer 22 fraîchement choisis euro-députés au Parlement, sur le total des 736 députés qui vont constituer le nouveau Parlement Européen. 10 partis se sont présentés, mais seulement 6 sur des listes indépendantes. Le Fidesz et le KDNP (Parti Chrétien-Démocrate) font liste commune, ainsi que le Parti Humaniste et le LMP. Les autres listes présentées sont celles des partis suivants: SzDSz, MKMP (Parti Communiste Hongrois), MDF (Forum Démocratique Hongrois), MSzP, MCF Roma Unity (parti « rom »), et le Jobbik. Les premiers résultats officiels seront annoncés à 22h ce soir. Les instituts de sondages auront le droit de se prononcer à partir de 19h, heure de fermeture des bureaux de votes. Pour qu’une liste soit représentée parmi les 24 députés qui iront au Parlement, celle-ci doit obtenir un score supérieur à 5% du total des votes. Une fois ces 5% acquis, les sièges seront repartis proportionnellement aux votes. Voir aussi: Européennes: les campagnes publicitaires Européennes: la gentille rixe des sondages