Société

Le Európa Mozi, cinéma indépendant de Budapest qui a fermé ses portes l'an dernier, à l'âge de 110 ans

La fin du cinéma d’art et d’essai en Hongrie ?

13 mars 2012 à 11 h 42 min 0 commentaire

Au mois de février, le Fonds pour le Cinéma Hongrois (Magyar Nemzeti Filmalap – MNF) a mis en place un plan d’urgence concernant le financement du cinéma d’art et d’essai afin d’assurer une production permanente de cette tradition cinématographique nationale. Ces mesures auraient été prises à la suite de l’annonce de la fermeture de plus de 10 cinémas indépendants dits « d’art et d’essai » en Hongrie. Parallèlement, le commissaire du gouvernement à l’industrie du film en Hongrie, Andrew Vajna (également producteur hollywoodien et fondateur d’Intercom, distributeur de blockbusters étrangers en Hongrie), adopte une toute autre politique.

La taxe canine fait un flop

La taxe canine fait un flop

12 mars 2012 à 11 h 04 min 7 commentaires

La taxe canine est sans doute la taxe la plus amusante et la plus absurde qu’a promulgué le gouvernement de Viktor Orbán. Introduite début janvier, elle a suscité un grand nombre de moqueries et de critiques. Les journalistes d’Index.hu ont mené une petite enquête afin de déterminer le succès de cet impôt et le résultat est bien décevant : à ce jour, seulement 3 municipalités ont introduit cette taxe !

Nyócker : quand le ghetto rom de Budapest se met en scène

Nyócker : quand le ghetto rom de Budapest se met en scène

7 mars 2012 à 11 h 06 min 9 commentaires

Nyócker! est le nom d’un film d’animation hongrois réalisé en 2005 par Áron Gauder. Avec un rendu graphique proche de la série Southpark, il raconte l’amourette entre un jeune tzigane Richie Lakatos et une jeune roumaine Julie Csorba dans le ghetto rom du 8e arrondissement de Budapest. Si le film est peu connu du grand public français, il a pourtant reçu le prix du meilleur film d’animation du festival d’Annecy en 2005. Cette production originale est dans une certaine mesure symptomatique de l’ethnicisation du ghetto dans les représentations dominantes mais aussi et surtout de l’appropriation et la revendication de codes culturels spécifiques, propres aux jeunes du quartier. Le travail d’Eszter György, doctorante en sociologie travaillant sur cette thématique permet de bien comprendre les enjeux que cette production recouvre.

Nouvelle leçon de morale hongroise : pas de sexe avant le mariage !

Nouvelle leçon de morale hongroise : pas de sexe avant le mariage !

1 mars 2012 à 7 h 49 min 24 commentaires

Une organisation créée le week-end dernier, « l’Association Hongroise des Sciences pour la Famille » (Magyar Családtudományi Társaság), s’est donnée pour mission de combattre les relations prénuptiales, avec la bénédiction du gouvernement et les fonds de l’Union européenne !

L’inceste échappe à la sévérité du nouveau Code Pénal hongrois

L’inceste échappe à la sévérité du nouveau Code Pénal hongrois

1 mars 2012 à 7 h 47 min 1 commentaire

Viktor Orbán avait prévenu dès le soir du premier tour de son élection : (Unité) Ordre et Sécurité ! L’élaboration du nouveau Code Pénal ratisse large et prévoit un durcissement radical des sanctions contre tous les crimes et petits délits, à l’exception de l’inceste, qui fera l’objet d’un allègement des peines d’emprisonnement.

ELTE, Faculté des Arts, Budapest V

La réforme de l’enseignement supérieur en Hongrie (2/2)

29 février 2012 à 8 h 49 min 1 commentaire

Le système hongrois diffère beaucoup de celui d’autres pays européens. Que font les jeunes hongrois avant d’entrer à l’Université ? Comment se passent les inscriptions ?

"L'Université est à nous !", le 15 février à Budapest (HU-lala)

La réforme de l’enseignement supérieur en Hongrie (1/2)

28 février 2012 à 8 h 27 min 1 commentaire

La réforme de l’enseignement supérieur fait beaucoup de remous en Hongrie. Le gouvernement Fidesz-KDNP est fortement critiqué et la contestation estudiantine prend de l’ampleur dans le pays. Adoptée en janvier, cette nouvelle loi pourrait causer de profonds changements dans la société hongroise. Ces réformes sont-elles aussi révoltantes que ce qu’en disent ses détracteurs ? Le nouveau système sera-t-il très différent des autres pays européens ?

Cinéma : quand « Csak a szél » est primé à Berlin, les Roms sont sur la sellette à Budapest

Cinéma : quand « Csak a szél » est primé à Berlin, les Roms sont sur la sellette à Budapest

22 février 2012 à 9 h 47 min 6 commentaires

Csak a szél, le dernier film du jeune réalisateur hongrois Bennedek (Bence) Fliegauf séduit les critiques tout comme le jury de la Berlinale 2012. Il y a remporté l’Ours d’argent pour le Grand Prix du Jury la semaine dernière et succède donc au réalisateur culte hongrois Béla Tarr. Son film engagé, touchant et politique ravive les braises de la vague d’attentats anti-Roms de 2008-2009 et relance le débat de l’intégration des communautés Rom en Hongrie, jusqu’aux portes de la Berlinale.

Une manifestation en faveur des sans-abri organisée par le collectif "A varos mindenkié" (Photo : Leeb Adam)

Sans-abri : l’ONU critique la Hongrie

20 février 2012 à 7 h 46 min 3 commentaires

Deux expertes des Nations Unis sur les Droits de l’Homme ont épinglé la Hongrie sur la question des personnes sans-abri, la semaine dernière, estimant que la législation hongroise dernièrement mise en place criminalise le fait d’être sans domicile fixe.

Accouchement à domicile : Ágnes Geréb condamnée en appel

Accouchement à domicile : Ágnes Geréb condamnée en appel

15 février 2012 à 7 h 45 min 8 commentaires

Vendredi dernier, la Cour d’appel de Budapest a prononcé son verdict dans l’affaire Ágnes Geréb, obstétricienne et sage-femme connue en Hongrie pour être la pionnière de l’accouchement à domicile. Sa condamnation à deux ans de prison ferme a été confirmée.

Une nouvelle législation stupéfiante !

Une nouvelle législation stupéfiante !

13 février 2012 à 9 h 13 min 6 commentaires

Un nouveau projet d’aménagement du code pénal hongrois sur l’usage des drogues vient de faire son apparition, stipulant que les consommateurs (légalement appelés « toxicomanes ») seront mis en prison plutôt que dans des centres de désintoxication.

Un froid meurtrier qui paralyse les services publics

Un froid meurtrier qui paralyse les services publics

10 février 2012 à 12 h 16 min 0 commentaire

Depuis une semaine, 15000 personnes ont été mobilisées par les ONG et les autorités hongroises pour venir en aide à la population alors que la neige a recouvert tout le pays, atteignant 30 à 40 cm dans le Csongrad par exemple. Aucune commune n’a toutefois été totalement isolée à cause de la neige. Mais la situation sociale des populations pauvres, dans le Nord-Est notamment, ne fait que s’aggraver avec des conditions météo hivernales qui révèlent toujours un peu plus la mauvaise gestion des services publics.

Hejöszalonta, avril 2011 crédit : corentin léotard / HUlala

Vers des émeutes de la faim en Hongrie ?

10 février 2012 à 12 h 08 min 3 commentaires

L’augmentation de la pauvreté liée à la crise économique et au plan d’austérité mis en place par le gouvernement conservateur de Viktor Orbán fait dangereusement croître les tensions interethniques en Hongrie.

De Miskolc à Budapest : la marche des «affamés»

De Miskolc à Budapest : la marche des «affamés»

10 février 2012 à 8 h 12 min 5 commentaires

A New York et à Madrid on s’indigne, en Hongrie, on a faim mais on souffre en silence. Enfin, pas toujours…C’est dans un froid glacial que les participants à la « marche de la faim » ont commencé leur périple, lundi matin. Derrière le slogan « Du travail, du pain ! », ce sont quelques douzaines de citoyens et quelques maires du département de Borsod-Abaúj-Zemplén qui participent à cette marche pour dénoncer la misère qui frappe le nord-est de la Hongrie. Un ouvrier fondeur de Diósgyor aujourd’hui au chômage, Imre Miklós Tóth, est à l’origine de cette action. Le suicide de son ami au chômage et surendetté a été la goutte de trop pour lui.

En Hongrie, les pauvres se chauffent aux forints!

En Hongrie, les pauvres se chauffent aux forints!

9 février 2012 à 9 h 38 min 7 commentaires

NDLR : Il n’y a pas que les forints qui sont recyclés, il y a également les sujets d’actualité. Pour couvrir avec originalité la vague de froid qui frappe l’Europe, certains grands sites d’informations n’hésitent pas à utiliser de vieilles images comme si de rien n’était. C’est donc l’occasion de sortir de nos archives cet article sur ce sujet insolite, publié le 8 novembre dernier :

www.met.hu

Froid sibérien : quelle aide pour les sans-abri ?

4 février 2012 à 8 h 00 min 13 commentaires

Alors qu’une terrible vague de froid s’abat sur l’Europe, des centaines de personnes n’ont pas de toit dans la capitale hongroise et des milliers n’ont pas les moyens de chauffer leur habitation dans les campagnes. Quels sont les moyens mis en oeuvre pour leur venir en aide ?

Jane Birkin vient chanter Gainsbourg à Budapest!

Jane Birkin vient chanter Gainsbourg à Budapest!

17 janvier 2012 à 8 h 00 min 4 commentaires

Le public budapestois aura la chance de pouvoir assister à un concert de Jane Birkin le 22 janvier sur le bateau A38. La célèbre chanteuse et actrice anglaise ravira nos oreilles avec des classiques du grand Serge Gainsbourg lors de cette étape de la tournée « Serge Gainsbourg et Jane via Japan ».

Le chômage et la pauvreté au sommet des préoccupations des Hongrois

16 janvier 2012 à 7 h 09 min 4 commentaires

Selon un sondage du groupe Ipsos conduit fin 2011 dans les 27 pays de l’UE, se retrouver au chômage serait la plus grande crainte pour trois-quarts des Hongrois (74%), suivie de la crainte de s’appauvrir pour deux-tiers d’entre eux (68%).

Crédit photo : MTI - Kollányi Péter

Une file interminable pour une distribution de nourriture à Budapest

29 décembre 2011 à 13 h 29 min 6 commentaires

Une bien triste photo publiée par l’agence MTI le 26 décembre : une file de personnes attendant, sur la place Blaha Lujza, une distribution de nourriture chaude et de vivres par la fondation « ételt az életért » (Nourriture pour la vie). En utilisant les photos satellites de Google, les journalistes de Népszabadsag ont estimé la longueur de la file à 300 mètres. Environ 6.000 portions de nourriture ont été distribuées par les membres de la branche hongroise de l’ »Association internationale pour la conscience de Krishna ». Détail intéressant : MTI n’a pas précisé que ce sont les adeptes de Krishna qui ont organisé cette distribution. Un oubli qui n’est pas si anodin car le gouvernement a retiré récemment le statue d’Eglise à cette religion, la privant ainsi d’un important soutien financier. Sources : MTI, NOL.hu

La guerre contre les SDF continue à Budapest

20 décembre 2011 à 11 h 25 min 0 commentaire

Vendredi soir, des citoyens ont mené une nouvelle action de protestation contre la « criminalisation de la pauvreté » et la loi punissant le sans-abrisme.

Crédit photo : ujkatolikus.hu

En Hongrie, les Eglises font main basse sur les écoles publiques

19 décembre 2011 à 7 h 13 min 8 commentaires

Un grand nombre de municipalités lourdement endettées ont abandonné leur école aux Églises ces derniers mois.

La Hongrie, tu l’aimes…ou tu l’aimes

La Hongrie, tu l’aimes…ou tu l’aimes

12 décembre 2011 à 9 h 14 min 16 commentaires

Quelles bonnes raisons ont les jeunes hongrois de ne pas quitter leur pays ? Voici une vidéo étonnante signée du ministère des ressources nationales et du ministère de la justice.

Le SIDA, un sujet encore tabou en Hongrie

Le SIDA, un sujet encore tabou en Hongrie

30 novembre 2011 à 22 h 29 min 3 commentaires

Après plusieurs enquêtes, nous avons pu constater qu’en Hongrie, depuis les années 90, les gouvernants se soucient assez peu du SIDA et la population hétérosexuelle ignore souvent les risques de contamination. En gros, les Hongrois savent que c’est une maladie mortelle et qu’elle est transmise par le sang : pas grand chose en somme. La Journée Mondiale de la lutte contre le SIDA, le 1er décembre, est toutefois l’occasion de prendre à nouveau la température dans un centre de dépistage de Budapest.

Izotop Intezet (Crédit photo : MTI)

Iode 131 : dangereux ou pas dangereux ?

28 novembre 2011 à 7 h 40 min 3 commentaires

Après la CRIIRAD qui a réclamé lundi dernier « une expertise d’urgence du niveau de contamination en iode 131 dans l’environnement du site à Budapest », c’est au tour de Greenpeace de monter au créneau contre les autorités du nucléaire en Hongrie dans l’affaire des fuites d’iode 131.

Les « Táncház » candidates pour le patrimoine culturel de l’Unesco !

24 novembre 2011 à 8 h 22 min 3 commentaires

La 6ème session du Comité Intergouvernemental de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel se tient à Bali jusqu’au 29 novembre. La méthode des Táncház hongroises est candidate aux cotés de 11 autres candidatures présentant une valeur culturelle.

Le gouvernement veut rétablir le modèle familial « à l’ancienne »

Le gouvernement veut rétablir le modèle familial « à l’ancienne »

14 novembre 2011 à 18 h 18 min 8 commentaires

L’esquisse d’un projet du gouvernement hongrois qui sera soumis prochainement au parlement a été publiée par le portail d’actualités Origo la semaine dernière. Il s’agit de la préparation d’une nouvelle législation (concrètement une nouvelle hiérarchie des obligations familiales) sur la moralité au sein de la famille. Officiellement, le projet n’aurait qu’une valeur symbolique. Si ce n’est pour dicter aux familles la marche à suivre en matière de morale et d’éducation, il constitue au moins un nouveau terrain d’expression aux idées traditionnelles du gouvernement.

Autodafé d'"Etre sans destin" d'Imre Kertész

Autodafés en Hongrie : « la liberté d’expression des fachos »

13 novembre 2011 à 12 h 51 min 30 commentaires

Samedi 12 novembre, deux types de festivités radicalement différentes avaient lieu en Hongrie. L’une, le Fridge festival, rassemblait pour la deuxième année consécutive la jeunesse hongroise « occidentalisée » sur la place des Héros à Budapest pour un concours de snowboard urbain et de nombreux dj sets. L’autre, la seconde édition de la « Nuit de la Purification », se tenait également à Budapest et dans une trentaine de villes hongroises, dans des jardins privés de sympathisants d’extrême droite. Cet événement « hungariste » aurait donné lieu à des autodafés d’ouvrages d’Imre Kertész et d’autres écrivains d’origine juive, de journaux de gauche ou encore de magazines à caractère pornographique et pro avortement.

La prison pour les sans-abris ?

La prison pour les sans-abris ?

24 octobre 2011 à 8 h 21 min 4 commentaires

L’association de défense des sans-abris « A Város Mindenkié » (La ville pour tous) a rassemblé plusieurs centaines de personnes lundi dernier pour protester contre les nouvelles propositions du gouvernement d’imposer aux individus « résidant dans les lieux publics » une amende de 500 euros…ou une peine d’emprisonnement.

Plus de 700 000 foyers ont répondu au recensement par Internet

Plus de 700 000 foyers ont répondu au recensement par Internet

20 octobre 2011 à 11 h 51 min 0 commentaire

Dimanche dernier, le bureau central des statistiques hongrois (KSH) comptait quelques 730 000 ménages, soit 16,4 % des logements en Hongrie, qui ont répondu au recensement national par Internet. Les internautes hongrois avaient jusqu’à dimanche minuit pour participer.

En Hongrie, 60 jours de prison pour les petits délits

En Hongrie, 60 jours de prison pour les petits délits

14 octobre 2011 à 10 h 51 min 15 commentaires

Le gouvernement hongrois a annoncé le durcissement de son projet de loi concernant les petites infractions et autres délits, qui devrait entrer en vigueur en avril prochain. Ainsi, les répétitions de petits délits seraient jugées en comparution immédiate et passibles d’une peine de prison.

Manifestation en faveur de la sage-femme Ágnes Geréb

Manifestation en faveur de la sage-femme Ágnes Geréb

9 octobre 2011 à 23 h 39 min 1 commentaire

Deux cent personnes se sont rassemblées à Budapest mercredi 5 octobre pour réclamer la libération d’Ágnes Geréb, la sage-femme célèbre pour assister les accouchements à domicile. Le lendemain, le tribunal de Budapest a décidé son maintien en résidence surveillée.

Petit à petit, le nettoyage social des rues de Budapest se poursuit

Petit à petit, le nettoyage social des rues de Budapest se poursuit

28 septembre 2011 à 11 h 31 min 1 commentaire

Dimanche dernier, le référendum organisé dans le huitième arrondissement de Budapest concernant la lutte contre la présence des clochards dans le quartier n’a pas pu être validé faute de participants assez nombreux. Ainsi, les autorités locales sont légitimement compétentes pour interdire de fouiller dans les poubelles et de squatter l’espace public. Vendredi, on apprenait que fin décembre, faire la manche ou vendre à la sauvette dans le trafic et les bouchons deviendrait aussi illégal.

Le « vélib’ » gratuit de Budapest roulera en 2013

Le « vélib’ » gratuit de Budapest roulera en 2013

27 septembre 2011 à 15 h 18 min 5 commentaires

Hier, la Direction des transports publics de Budapest (BKK) a signé le contrat pour son projet Budapest Bicikli (BuBi), qui donnera dès l’an prochain un accès libre à des vélos municipaux, et gratuit pendant la première demi-heure d’utilisation. Le projet, qui devrait voir le jour en 2013 est financé à 85% par des fonds européens et reçoit 900 millions de forints (3 125 000 euros). Dans un premier temps, 1000 BuBis seront disponibles à 74 points de stationnements (58 à Pest, 15 à Buda et 1 sur l’île Margit). Le système devrait s’étoffer plus tard. Articles liés : Budapest se met à la mode Vélib’… mais pas avant l’automne 2012 Critical Mass de Budapest : s’il fait beau, sortez les vélos Budapest est la seconde grande ville la plus polluée en Europe Critical Mass, entre lobby cycliste et effet de mode

La Journée écolo au Parc Millénaris

La Journée écolo au Parc Millénaris

24 septembre 2011 à 15 h 13 min 2 commentaires

Samedi 10 septembre, la Journée écologique organisée par National Geographic – Hongrie au Parc Millenáris de Budapest a rassemblé professeurs et professionnels pour tenter de répondre à une question centrale pour la protection de l’environnement : comment réduire les déchets de la planète ?

Budapest : les lomtalanitás, bon débarras !

Budapest : les lomtalanitás, bon débarras !

14 septembre 2011 à 14 h 54 min 4 commentaires

La ville de Budapest va mettre en place un nouveau système d’enlèvement des encombrants afin de rendre les rues toujours plus propres. Les habitants des immeubles ou des maisons d’un quartier devront se regrouper et décider d’un moment précis pour se débarrasser des objets dont ils ne veulent plus. Une benne sera alors ponctuellement mise à leur service.

La campagne sexy de l’INSEE hongrois pour recenser (aussi) les jeunes

La campagne sexy de l’INSEE hongrois pour recenser (aussi) les jeunes

12 septembre 2011 à 18 h 48 min 2 commentaires

Comme pour conjurer le sort démographique de la Hongrie, le Bureau central des statistiques (KSH) compte sur un succès du prochain recensement (du 1er au 31 octobre prochains) auprès de toute la population hongroise. Ainsi, KSH a publié mercredi dernier une vidéo osée sur le web et les réseaux sociaux pour convaincre la jeunesse hongroise de répondre au recensement en ligne.

Gyula, membre de l'équipe de football des sans-abris hongrois

Jouer au foot à Paris, un rêve pour Gyula, sans-abri en Hongrie (2/2)

18 août 2011 à 22 h 20 min 0 commentaire

Quelques jours avant le coup d’envoi de la 9ème Homeless World Cup à Paris, Gyula un sans-abri de 35 ans, nous a livré quelques clés d’un parcours chaotique qui le conduira aux pieds de la tour Eiffel ce week-end.

La Hongrie se prépare pour la 9ème Homeless World Cup à Paris (1/2)

La Hongrie se prépare pour la 9ème Homeless World Cup à Paris (1/2)

18 août 2011 à 21 h 38 min 0 commentaire

Pour cette 9è édition de la Coupe du Monde de football des sans-abri, des joueurs du monde entier s’affronteront sur le Champ de Mars pendant une semaine, à partir de ce dimanche 21 août. Après des problèmes financiers résolus à la dernière minute, l’équipe hongroise s’entraîne sans relâche pour le grand défi.

Pour que Józsefváros ne soit plus le QG des clochards

Pour que Józsefváros ne soit plus le QG des clochards

26 juillet 2011 à 16 h 18 min 9 commentaires

Cela fait un an que l’on assiste peu à peu au grand nettoyage social sur les places et dans les rues de Budapest. Par exemple à Józsefváros depuis le 1er janvier, fouiller les poubelles est sujet à contravention (jusqu’à 50000 HUF / 185 euros d’amende !). Mardi 12 juillet, Máté Szabó, médiateur aux droits civiques de la Hongrie, a indiqué dans un communiqué qu’avec ce nouveau décret, la municipalité du 8ème arrondissement de la capitale limite les droits des sans-abris de façon disproportionnée. Après avoir pris connaissance des déclarations de l’ombudsman, le maire du 8ème, Dr. Maté Kocsis, 29 ans, a décidé d’organiser un référendum sur le sujet le 25 septembre prochain. En attendant, il a bien voulu répondre aux questions de notre rédaction.

Agroalimentaire : la « taxe santé » arrive en septembre

Agroalimentaire : la « taxe santé » arrive en septembre

12 juillet 2011 à 15 h 35 min 7 commentaires

Le parlement hongrois a voté lundi la taxe spéciale sur la nourriture et les boissons jugées mauvaises pour la santé. Ce projet de loi du gouvernement, plus connu sous le nom de « taxe hamburger » ou « taxe chips », entrera en vigueur dès septembre pour les produits qui contiennent un taux trop élevé de sucre, de sel, d’hydrocarbone et de caféine.

Béla Tarr à la Berlinale 2011 (Source : www.berlinale.de)

Nouvelle taxe santé : le « Mac Orbán », n’est pas encore né

12 juillet 2011 à 14 h 56 min 4 commentaires

Le gouvernement envisage d’instaurer un impôt sur les produits alimentaires nuisibles à la santé, également appelé « taxe hamburger ». Cette idée simple, mais encore une fois « un chouia » populiste, a été remise au goût du jour par le premier ministre hongrois lui-même, lors de son allocution au Parlement la semaine dernière. Selon l’Association nationale des transformateurs agroalimentaires, l’instauration de cette taxe peut provoquer une augmentation des prix, tout en affaiblissant la compétitivité des entreprises alimentaires.

Crédit photo : Corentin Léotard/Hu-lala

La colère des sinistrés de la boue rouge

19 juin 2011 à 17 h 55 min 1 commentaire

Qui se souvient de Kolontar ? De Devecser ? Plus de huit mois ont passé depuis la catastrophe industrielle de l’usine de production d’aluminium MAL, qui a tué dix personnes et contaminé plusieurs dizaines d’hectares dans l’ouest de la Hongrie. Des sinistrés ont témoigné pour la première fois à l’occasion d’un colloque organisé au mois de mai à Budapest.

Le producteur d'origine hongroise Andrew G. Vajna

Cannes : Vajna, le Terminator du cinéma hongrois (2/2)

18 mai 2011 à 15 h 15 min 1 commentaire

Par Swan Min-Tung En marge des compétitions, Andrew G. Vajna a profité du festival pour préciser à Le Monde.fr comment il compte gérer la production cinématographique hongroise avec les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement. Le plus hollywoodien des hongrois – producteur entre autres de Rambo, Terminator et Total Recall – et placé récemment à la tête du conseil de rénovation du cinéma hongrois a indiqué que   »nous devons nettoyer la maison » en limitant drastiquement les dépenses du cinéma hongrois. Cela revient à réduire le nombre de productions – entre 20 et 30 films par an – le temps que l’industrie du cinéma hongrois se reconstruise des finances solides. Vajna estime qu’à partir de maintenant « Il y aura une douzaine de films à long terme, mais pas plus. Vingt films par an, c’est du luxe ». Ce sont 2 Milliards de forint qui seront libérés pour les productions de 2011. Reste maintenant à savoir qui pourra en bénéficier. Vajna a assuré après sa nomination que les projets de films seront jugés sur des critères certes artistiques, mais aussi commerciaux. Les candidats devront acceptés de se situer dans un budget restreint et adapté en conséquence. Bien qu’il soit seul décideur, il tente de prouver qu’il n’exercera pas d’influence subjective sur la production des œuvres, mais que cela restera des avis purement professionnels. Une problématique posée suite à la disparition du seul organe de contrôle indépendant qu’était la Fondation Cinématographique Hongroise. Les professionnels du cinéma s’inquiètent de l’attractivité déclinante que risque de produire un manque de diversité cinématographique. Articles liés : Les cinéastes hongrois craignent pour la diversité de leur art Un Ours pour Béla Tarr ? Cinéma : un film français, roumain et hongrois à l’affiche Une étoile du 7ème art hongrois s’est éteinte Des nouveaux studios de cinéma à Budapest

Cannes : la Hongrie en petite forme sur la Croisette (1/2)

Cannes : la Hongrie en petite forme sur la Croisette (1/2)

17 mai 2011 à 12 h 33 min 0 commentaire

A l’occasion du 64ième festival de Cannes, permettons-nous un rapide point sur la situation du cinéma hongrois. Tout d’abord, sa présence à Cannes, car oui il est bien présent !… même s’il faut bien chercher pour le trouver.

La Hongrie, pour le pire… et le meilleur

La Hongrie, pour le pire… et le meilleur

16 mai 2011 à 13 h 51 min 4 commentaires

Je ne vais pas m’étendre sur les problèmes des ces dernières semaines en Hongrie. Vous avez entendu parler des dérives démocratiques [erratum : autoritaires] avec la réforme de la Cour constitutionnelle, des médias ou encore le vote de la nouvelle constitution et ses délires mystiques et religieux. De même, vous avez entendu parler du plan de rigueur, qui commence à être de plus en plus critiqué. Enfin, peut-être plus inquiétant, l’extrême misère que rencontre une bonne partie de la population hongroise, les risques de famine et la récupération démagogique, sur fond de conflits inter-ethniques, par l’extrême droite… Tout cela a été pas mal diffusé en Europe et une fois de plus l’image de la Hongrie n’en est pas sortie grandie. Mais, objectivement, il y a vraiment de quoi être inquiet !

Critical Mass de Budapest, avril 2010 (HU-lala)

Budapest se met à la mode « vélib »‘… mais pas avant l’automne 2012

12 mai 2011 à 17 h 33 min 0 commentaire

Ils étaient annoncés pour l’été dernier, puis pour cet été… mais les BuBi (Budapest Bicikli), équivalents budapestois des Vélo’V lyonnais ou des Vélib’ parisiens, ne devraient finalement pas fonctionner avant la fin de l’été 2012. Les amoureux des deux roues devront donc patienter encore un peu.

Critical Mass de Budapest, avril 2010 (HU-lala)

Budapest se met à la mode Vélib’… mais pas avant l’automne 2012

11 mai 2011 à 17 h 33 min 0 commentaire

Ils étaient annoncés pour l’été dernier, puis pour cet été… mais les BuBi (Budapest Bicikli), équivalents budapestois des Vélo’V lyonnais ou des Vélib’ parisiens, ne devraient finalement pas fonctionner avant la fin de l’été 2012. Les amoureux des deux roues devront donc patienter encore un peu.

Crédit photo : Sakari Huttunen

Le gouvernement hongrois lance une campagne contre l’avortement

9 mai 2011 à 8 h 52 min 31 commentaires

« La vie du fœtus sera protégée dès sa conception ». L’article II de la partie Liberté et Responsabilité de la nouvelle Constitution hongroise a provoqué de nombreux débats. Si cet article n’implique pas automatiquement une remise en cause future du droit à l’avortement, une nouvelle campagne publicitaire nous donne un premier aperçu de ses possibles applications.

Devecser, la 12 octobre 2010 (HU-lala)

Le Monde Diplomatique présente un colloque sur les catastrophes industrielles du 6 au 8 Mai à Budapest

5 mai 2011 à 16 h 19 min 0 commentaire

Les éditions hongroise et d’Europe du Centre et de l’Est du Monde diplomatique organisent un incontournable colloque du vendredi 6 au dimanche 8 Mai : « A l’ombre des catastrophes industrielles ». Tchernobyl en Ukraine, AZF en France, Ajka en Hongrie, Fukushima au Japon, etc. Les catastrophes industrielles se succèdent…et sont oubliées. Ce colloque propose de revenir sur ces évènements spectaculaires trop rapidement oubliés sous différents angles : environnementaux, médiatiques, de la sécurité, etc. Il sera bien entendu largement question de la catastrophe industrielle qui a frappé la Hongrie au mois d’octobre de l’année dernière, à Ajka, et de la gestion post-crise des autorités hongroises. Des victimes de la boue rouge viendront notamment témoigner de ses conséquences sur leur vie quotidienne. Consulter le programme complet du colloque

2012, la fin du monde…fumeur

2012, la fin du monde…fumeur

2 mai 2011 à 14 h 45 min 0 commentaire

A compter du 1er Avril 2012, les fumeurs seront passibles d’amendes pour fumer dans un lieu public fermé.

Chantal Delsol, philosophe et historienne des idées politiques

Chronique : Débat imaginaire entre le philosophe et le politicien

1 mai 2011 à 21 h 14 min 2 commentaires

Puisqu’il le faut, revenons sur la nouvelle Constitution signée par le chef de l’Etat hongrois il y a quelques jours. Qualifiée pratiquement unanimement de « rétrograde » et de « liberticide » dans les médias occidentaux, la Constitution fait au minimum polémique. Pour l’heure, l’Union européenne s’est juste inquiétée de savoir si le texte est conforme aux valeurs européennes et le Premier ministre Orban s’est dit prêt à cette évaluation. Mais il ne s’agit pas de cela aujourd’hui. Je voudrais revenir plus particulièrement sur les sujets qui fâchent à savoir les références au catholicisme historique hongrois et aux valeurs de la famille traditionnelle.

Avril 2010 à Budapest (HU-lala)

Critical Mass de Budapest : s’il fait beau, sortez les vélos

30 avril 2011 à 9 h 00 min 0 commentaire

Aujourd’hui, c’est la énième édition du rassemblement de cyclistes Critical Mass à Budapest. Même si les organisateurs pensent que « le cyclisme ne dépend pas des prévisions météo », pour la plupart des participants, le beau temps reste une condition primordiale. Quoi qu’il en soit, il y aura du monde à vélo dans les rues de la capitale à partir de 16h, car bien que la mode Critical Mass s’essoufle un peu au cours des ans, l’événement semestriel reste un must pour les Budapestois.

Vue de France, la Hongrie n’est pas très belle

28 avril 2011 à 11 h 32 min 45 commentaires

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’image de la Hongrie à l’étranger n’est pas reluisante, et même franchement désastreuse : elle est globalement celle d’un « pays de l’est », rétrograde et où sévissent des milices fascistes. Pour preuve, ce petit reportage du journal télévisé signé France 2, diffusé dimanche 24 avril. [Conseil de la rédaction : essayer de faire abstraction de l’insupportable prononciation des noms hongrois]. Depuis un an, la Hongrie n’a fait parler d’elle à l’étranger que par la percée de son extrême-droite aux législatives d’avril 2010, la catastrophe de la boue rouge au début du mois d’octobre, puis la loi sur les médias en ce début d’année. Beaucoup plus récemment, ce sont bien sûr les désormais fameuses « chasses aux Roms » qui ont naturellement mobilisé l’attention médiatique, sur fond de réforme constitutionnelle. « Naturellement », car le thème de l’extrême-droite est d’ordinaire très vendeur. Si en plus de sa réalité, il donne lieu, comme c’est le cas ici, à des documents aussi télégéniques que les images d’archives des années 30 – 40, c’est une aubaine. Beaucoup de Hongrois regrettent cet état de fait, car, contrairement à leurs dirigeants semble-t-il, ils se soucient de leur image internationale. La Hongrie ne fait pourtant pas l’objet d’un traitement médiatique particulier. Un Français en Europe centrale et de l’Est peut, par exemple, encore facilement vérifier, plus de cinq ans après, les effets sur l’image de la France qu’ont eu les émeutes dans les banlieues parisiennes en 2005 et leur traitement médiatique catastrophiste. Mais la vraie différence entre les deux, c’est que les Hongrois ont l’occasion de connaître et d’imaginer la France et les autres pays occidentaux sous d’autres facettes culturelles . Alors que de l’autre côté, on trouve surtout de la méconnaissance et de l’indifférence vis-à-vis de la Hongrie.

Une remise en cause du droit à l’avortement en Hongrie ?

Une remise en cause du droit à l’avortement en Hongrie ?

18 avril 2011 à 18 h 59 min 5 commentaires

La présentation du projet de Constitution au mois de décembre dernier a suscité une vive inquiétude quant à l’éventualité d’un durcissement de la législation sur l’avortement. Les déclarations contradictoires récentes de la majorité parlementaire n’ont pas levé les doutes quant au contenu du texte final qui devrait voir le jour dès ce mois d’avril.

Journée internationale des Roms: entretien avec l’activiste indépendant Béla Radics

Journée internationale des Roms: entretien avec l’activiste indépendant Béla Radics

8 avril 2011 à 5 h 41 min 0 commentaire

Béla Radics se définit lui-même comme un activiste indépendant pour les droits des Roms. Dans le blog qu’il développe, il rend compte de la situation des Roms en Hongrie, avec un œil très critique tant sur les autorités hongroises que sur les représentants Roms.

Crédit photo : Veres Viktor (BLIKK) - Törölhetetlen

« Sajtófotó 2010 » : l’actualité hongroise de 2010 en images

6 avril 2011 à 12 h 31 min 0 commentaire

Depuis le 26 mars et jusqu’au 8 mai prochain, le Musée National accueille dans ses murs la 29ème édition de l’exposition « Sajtófotó 2010 », mettant à l’honneur les travaux des photojournalistes hongrois. De la beauté, de la tristesse, de l’humour et parfois même de l’espoir, voila ce que nous propose cette exposition « Sajtofoto 2010 », avec plus de 350 clichés retraçant l’actualité en Hongrie en 2010 et répartis dans quatre différentes salles. Dès les premières séries, on se replonge dans les évènements qui ont marqué l’année passée, au travers de visages : ceux couverts de la boue rouge de Kolontar, ceux abattus des sinistrés des inondations du printemps dernier. Ces portraits côtoient aussi ceux de Viktor Orban et des membres de son équipe de campagne, radieux après leur victoire aux élections législatives en avril dernier. D’exploits sportifs en réalisations artistiques, les œuvres exposées nous sollicitent et attirent notre attention sur les réussites autant que sur les échecs de 2010. De magnifiques clichés des nageurs lors des championnats européens de natation de Budapest, parfois plus artistiques que journalistiques. Plus encore, au fur et à mesure que l’on avance dans l’exposition, le message devient plus vaste et appelle à réfléchir aux grands enjeux à venir : les sans-abris, la minorité Rom – avec une remarquable série de portraits – et l’environnement, notamment. Pour clôturer l’exposition, un petit rappel des photographies hongroises récompensées lors des différentes éditions du concours organisé par l’ONG World Press Photo, qui promeut le photojournalisme. La photographie de l’homme s’immolant par le feu et se jetant de Szabadsag hid fait bien entendu partie du palmarès 2010. Une exposition qui vaut la peine d’être vue, même si les quelques personnes interrogées au sortir de l’expo ont déploré le manque d’optimisme et d’images positives. La salle consacrée aux photos d’animaux et de curiosités de la nature peut être envisagée comme un appel, un enjeu, un espoir en l’avenir. Ces photos nous conduisent à réfléchir à l’avenir, à la préservation de l’environnement et nous donnent à voir ces jolies choses qui font aussi le monde. Mais cela reste une question de point de vue… Le site de « Sajtófotó 2010 » Articles liés : Carton plein à Paris pour André Kertész Un hongrois récompensé au World Press Photo 2010 Le World Press Photo 2010 à Millenáris Expo : La crème des héritiers de Capa

Le président du groupe parlementaire Fidesz, János Lázár en compagnie de Viktor Orbán

Vers une dépénalisation du port d’armes en Hongrie ?

5 avril 2011 à 15 h 09 min 4 commentaires

Par Antoine Bouffard Vendredi dernier, le président du groupe parlementaire de la Fidesz, János Lázár, s’est prononcé en faveur de la dépénalisation du port d’armes en Hongrie lors d’une réunion du groupe parlementaire. Selon lui, la loi sur la possession et le port d’arme, reconnue pour sa complexité, protège actuellement mieux les agresseurs que les victimes d’agression. La modification de cette loi serait donc un moyen de protéger le citoyen. Tout citoyen disposant d’une autorisation peut aujourd’hui posséder un pistolet à air comprimé en Hongrie. Le débat lancé par le gouvernement porte sur la possibilité ou non d’étendre ce droit aux armes de catégorie supérieure. Dans l’Union européenne, c’est aujourd’hui en République tchèque que la loi sur le port d’arme est la plus libérale : toute personne majeure n’ayant pas de casier judiciaire peut en porter une. C’est d’ailleurs le modèle que recommande le rédacteur en chef du magazine Kaliber, Gábor Vass : « si un individu est honnête, je peux tout à fait imaginer qu’il puisse obtenir un permis de port d’arme, comme en République tchèque. ». L’institut national de criminologie semble sceptique concernant cette proposition, rappelant que les armes à feu ne protègent pas en général d’attaques soudaines, commises de plus par des individus familiarisés avec les armes à feu. Il n’est toutefois pas question de légaliser le port d’armes, que M. Lázár considère en effet comme dangereux, mais d’aboutir à une loi plus équilibrée. C’est également l’avis de Péter Szijártó, le porte-parole de Viktor Orbán et du premier ministre lui-même, qui précise que le gouvernement souhaite parvenir à un modèle moins radical que la législation américaine. Articles liés : Aux armes et caetera… Prévenir les futurs « tueurs nés » hongrois « Bowling for Budapest »? Tensions communautaires en vue Fusillade à l’université de Pécs Premières arrestations dans l’affaire des meutres anti-Roms Munitions de Kalashnikov dérobées à Ferencvaros

La sage-femme Ágnes Geréb lourdement condamnée

La sage-femme Ágnes Geréb lourdement condamnée

4 avril 2011 à 16 h 32 min 4 commentaires

L’obstétricienne et sage-femme Agnes Geréb a été condamnée en première instance à deux années de prison ferme et cinq ans d’interdiction d’exercer sa profession pour « pratiques négligentes » et « mise en danger de la vie de femmes et de leurs enfants ».

Le procès des meurtriers présumés de six Roms hongrois s’est ouvert

Le procès des meurtriers présumés de six Roms hongrois s’est ouvert

27 mars 2011 à 21 h 06 min 0 commentaire

Le procès contre les présumés coupables d’une série d’attaques racistes anti-Roms qui a coûté la vie à six personnes, dont une femme et un enfant de cinq ans, s’est ouvert vendredi matin au tribunal du département de Pest.

Une centaine de Csángós obtiennent la citoyenneté hongroise

Une centaine de Csángós obtiennent la citoyenneté hongroise

16 mars 2011 à 21 h 19 min 0 commentaire

Profitant de la loi dite de la double-citoyenneté, votée il y a à peine un an par le Parlement, une centaine de magyars Csángós, ont obtenus la nationalité hongroise lors d’une cérémonie officielle hier au château de Buda, commémorant de la révolution de 1848.

Budapest, le 10 mars 2011 (HU-lala)

Manifestation à Budapest contre les mesures «anti-pauvres»

14 mars 2011 à 19 h 28 min 1 commentaire

Jeudi soir, environ cent manifestants se sont rassemblés à Budapest pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une politique « anti-pauvres » menée par le gouvernement hongrois. Ils étaient quelques dizaines de personnes dans le centre de la capitale au coin de Baross utca et du Nagy Körut à exprimer leur colère contre les politiques mises en place par le gouvernement et la municipalité à l’encontre des plus démunis, aux cris de « a szegények nem bűnözők » (les pauvres ne sont pas des criminels), »a törvény a gazdagoké » (la loi est pour les riches), et « a város mindenkié » (la ville est à tout le monde). Depuis son arrivée à la mairie, le conservateur Istvan Tarlos, a pris plusieurs mesures « d’urbanisme » qui, dans les faits, permettent à la police de harceler les sans-abris : loi sur « l’usage inapproprié des espaces publics », interdiction de fumer et boire de l’alcool dans les souterrains, et interdiction de « faire les poubelles ». Rapidement, quelques policiers ont été dépêchés sur place pour interpeller les manifestants qui ont symboliquement commencé à « faire les poubelles », un geste illégal depuis peu à Budapest. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés puis conduits et retenus au poste de police local pendant quelques heures. Le recensement des sans-abris effectué le 3 février dernier et publié il y a quelques jours indique que près de 8.000 personnes sont sans-abris à Budapest et environ 30.000 dans l’ensemble de la Hongrie. Articles liés : Le maire de Budapest s’adresse aux sans-abris « hors-la-loi » Le cauchemar des clochards continue La loi d’urbanisme qui rend les sans-abris insomniaques

Attaques anti-Roms : le procès débutera à la fin du mois

Attaques anti-Roms : le procès débutera à la fin du mois

8 mars 2011 à 10 h 47 min 0 commentaire

Le procès à l’encontre des quatre hommes accusés d’avoir mené une série d’attaques meurtrières dirigées contre des membres de la minorité rom se déroulera à huis-clos devant la cour de justice du département de Pest, du 25 mars au 13 juillet, sur 34 jours d’audience.

Portrait de Nikolett Mohácsi : militante rom

Portrait de Nikolett Mohácsi : militante rom

8 mars 2011 à 8 h 22 min 2 commentaires

HU-lala a rencontré Nikolett Mohacsi, une jeune militante pour les droits des Roms de Hongrie, à l’origine d’un projet d’ONG dédiée à la résolution des conflits : « Mediátor Foundation ».

Budapest est la seconde grande ville la plus polluée en Europe

Budapest est la seconde grande ville la plus polluée en Europe

6 mars 2011 à 18 h 09 min 2 commentaires

La pollution de l’air, causée notamment par le trafic routier, réduit l’espérance de vie des habitants des grandes villes européennes, selon une étude publiée mercredi par le programme scientifique Aphekom. Des 25 villes étudiées, Budapest est la seconde ville la plus polluée derrière Bucarest. Avec 33,7 microgrammes de particules fines par mètre cube, la capitale de la Hongrie a un taux de pollution atmosphérique nettement supérieur au seuil de 10 microgrammes préconisé par l’Organisation mondiale pour la santé (OMS). En comparaison, ce taux est de 16.4 microgrammes/m3 à Paris. La forte augmentation du nombre de véhicules en circulation à Budapest couplée à la vétusté de certains véhicules très polluants seraient en cause. Cette nouvelle ne surprendra certainement pas les résidents de Budapest, habitués au smog qui enveloppe régulièrement la ville donnant lieu à des alertes sanitaires. Au début du mois de mars, le maire Istvan Tarlos a appelé ses administrés à réduire leurs déplacements en voiture, leur consommation de charbon, de bois de chauffage et de pétrole. Les résultats de cette équipe composée de 60 scientifiques coordonnés par l’Institut de veille sanitaire (InVS) montrent que si le seuil de pollution fixé par l’OMS était respecté, l’espérance de vie pourrait augmenter de 22 mois pour les personnes âgées de 30 ans et plus. Cette pollution atmosphérique affectant les poumons et causant des maladies respiratoires et cardiovasculaires serait directement responsable de 19.000 morts par an. De toutes les villes étudiées, seule la capitale suédoise Stockholm, bénéficie d’un taux de particules fines inférieur au seuil de 10 microgrammes par mètre cube fixé par l’OMS.

Un « bal des pauvres » organisé à l’occasion du Forum social européen

Un « bal des pauvres » organisé à l’occasion du Forum social européen

2 mars 2011 à 19 h 44 min 0 commentaire

Le Forum social européen (FSE) tient son assemblée générale au Kossuth Club de Budapest du vendredi 4 au dimanche 6 mars. En marge des conférences, un « bal des pauvres » est aussi prévu samedi soir entre 18h et 22h, en face de l’opéra sur l’avenue Andrássy. La pauvreté est nette recrudescence en Hongrie. Mardi, le gouvernement hongrois a annoncé une nouvelle série de mesures  économiques d’austérité. C’est dans ce contexte délicat que se déroulera à partir de ce vendredi le Forum social européen qui traitera, à travers de multiples conférences, des enjeux sociaux liés aux politiques d’austérité mises en place un peu partout en Europe et des solutions anticapitalistes à apporter pour y faire face.  Samedi soir, un bal des pauvres (Szegények Hangversenye-Jardabal), mais non moins festif, sera organisé avec au programme : distribution de nourriture dès 18h, accompagné de discours, de lecture de poèmes et de performances, sur fond de musique live et de spectacles de danse. Site officiel du Forum social européen Site officiel du Magyar Diplo Infos pratiques : Forum Social Européen : Lieu : Kossuth Club, Budapest, VIII Múzeum u. 7. Date : du vendredi 4 au dimanche 6 mars Retrouvez le programme détaillé de l’assemblée du FSE Le bal des pauvres « Szegények Hangversenye-Jardabal » Lieu : Andrássy ut 22. Samedi soir, entre 17h et 22h Retrouvez le programme détaillé du bal des pauvres Articles liés : Un colloque anticapitaliste pour disséquer la pauvreté en Europe centrale et orientale Les inégalités de revenus en Hongrie en 2010 La pauvreté en hausse en Europe et en Hongrie Eurostat: plus d’un tiers des Hongrois sont pauvres La qualité de vie hongroise classée 33ème sur 100 Les Hongrois moins heureux que des « crève-la-faim » Infos pratiques : Forum Social Européen : Lieu : Kossuth Club, Budapest, VIII Múzeum u. 7. Date : du vendredi 4 au dimanche 6 mars Retrouvez le programme détaillé de l’assemblée du FSE Le bal des pauvres « Szegények Hangversenye-Jardabal » Lieu : Andrássy ut 22. Samedi soir, entre 17h et 22h Retrouvez le programme détaillé du bal des pauvres

Dix mois de prison ferme pour des parents d’élèves absentéistes

Dix mois de prison ferme pour des parents d’élèves absentéistes

1 mars 2011 à 8 h 46 min 0 commentaire

Des parents d’écoliers ont été condamnés par le tribunal de Sajókaza à dix mois de prison ferme pour l’absentéisme scolaire de leurs enfants, a rapporté MTI lundi.

Traduction automatique de google sur l'illustration d'Origo : "ce sera la fin de la Hongrie"

Santé : la Hongrie relance le projet de loi anti-tabac

28 février 2011 à 13 h 34 min 1 commentaire

Il y a une semaine, une proposition de loi préparée par 15 députés FIDESz a été déposée au Parlement, concernant l’interdiction de fumer dans les bars (kocsma), les cafés, les discothèques, ainsi que dans les restaurants en Hongrie. Deux jours plus tard, le groupe parlementaire Fidesz soutenait cette proposition, qui a logiquement trouvé l’appui de Miklós Szócska le secrétaire d’État à la Santé. Après plusieurs tentatives depuis 2007, cette législation déjà adoptée dans la plupart des pays d’Europe occidentale pourrait bien voir enfin le jour dès le mois de juillet en Hongrie, notamment grâce à l’unité de la FIDESz, parti omnipotent au Parlement.

Le baptême de la Hongrie au salon de l’agriculture

Le baptême de la Hongrie au salon de l’agriculture

26 février 2011 à 20 h 14 min 4 commentaires

Pour son premier salon de l’agriculture en France, la Hongrie a mis les petits plats dans les grands, comme l’a raconté Attila Fodor, chargé de communication du groupe hongrois de distribution CBA, au micro de RTL.

La fin de l’insouciance des nuits budapestoises ?

La fin de l’insouciance des nuits budapestoises ?

23 février 2011 à 9 h 13 min 3 commentaires

La tribune libre de Vincze Il y a un mois j’étais au Balkan Beat à Gödör, grand rendez-vous mensuel des nuits budapestoises sur fond de musiques tsiganes. Ma soirée a été gâchée par une « razzia » : policiers et experts en sécurité venus en nombre pour inspecter les lieux. Ça a été comme un choc : est-ce le début de la fin du Budapest que j’aime tant depuis une dizaine d’années maintenant ? Cela a enclenché quelques disputes avec mes amis hongrois présents : « Mais tu es parano, Budapest a toujours été comme ça, ça ne peut pas changer…« . Vendredi soir dernier, rebelote à Szoda, sur Wesselényi utca. Budapest la nuit, c’est toute une histoire, avec sa sérénité, son insouciance, son atmosphère toute particulière, ses ambiances si différentes et originales d’un lieu à un autre. Des dizaines d’endroits que j’ai aimés ont aujourd’hui disparu, comme le Kultiplex, l’ancien West Balkan derrière le Corvin Mozi, le premier Tüzrakter. Mais à chaque fois de nouveaux lieux ouvrent, avec une âme, une déco toujours plus créative, des expos, des programmes culturels et politiques. Chaque printemps, c’est la même excitation, les mêmes discussions dans les Kocsma : « Il paraît que le West Balkan n’ouvrira plus. – Si, ils ont trouvé un nouveau bâtiment, il y a une grosse soirée d’ouverture de prévue la semaine prochaine… et tu as entendu parler de ce nouveau kert…« . Sans normes de sécurité, avec très souvent des montages administratifs et financiers plus que bancals, ces kert, kocsma, kavézo, bars de nuits, sörözö, borozo, bisztro mais aussi klub, szinhaz, mozi, salles de concert, etc, donnent un sentiment de liberté et offrent un panel d’expériences conviviales et culturelles sans égal en Europe. Que de formidables soirées, rencontres, discussions politiques et philosophiques et aussi promenades nocturnes d’un lieu à un autre, d’une ambiance à une autre, dans le calme, le respect… l’insouciance. Ce qui m’avait marqué la première fois que je suis venu à Budapest, c’était le calme des personnes, on sentait une certaine sérénité. Mes amis hongrois ont grandi avec cette liberté, qui pour eux est tout à fait normale et naturelle. Pas d’interdit, alors pourquoi dépasser ses limites ? Pourquoi ne pas respecter ces lieux et les personnes qui les fréquentent. Les seules qui dépassent ces règles culturelles sont le plus souvent des étrangers, français et anglais en tête. C’est ce qui explique le fait qu’il n’y a jamais eu de drame malgré l’absence de normes… jusqu’à la tragédie nouveau West Balkan du 16 janvier dernier. Une soirée mal organisée, avec un gros buzz facebook, qui plus est avec un public trop jeune (majorité de mineurs, de plus en plus occidentalisés)… ont été les ingrédients de cette tragédie qui offre un prétexte formidable pour permettre aux autorités de reprendre le contrôle sur la vie nocturne de Budapest. Je voudrais croire mes amis hongrois et leur optimisme, mais j’ai bien peur que l’on assiste à un processus déjà vu dans beaucoup de villes occidentales et que ce soit le début de la fin de cet âge d’or de la vie nocturne de Budapest. Articles liés : Emission du 5 février sur Tilos Radio : les clubs s’organisent Budapest serre la vis à ses noctambules Un « deuil » un peu spécial EKBSZ, l’association des clubs de Budapest West Balkan : la mort du « phoenix » des clubs Budapest : soirée mortelle à West Balkán

Zsolt Semjén et Viktor Orban le 14 février

Avortement : le KDNP ne lâche pas l’affaire

23 février 2011 à 0 h 14 min 12 commentaires

Le leader du parti chrétien-démocrate, Zsolt Semjén, a affirmé samedi qu’il avait reçu la garantie de la Fidesz que la nouvelle Constitution inclura la protection de la vie foetale…tout en promettant que cela n’aboutira pas à une restriction du droit à l’avortement. « Nous avons obtenu l’assurance de la part de la Fidesz que le principe de la protection de la vie fœtale sera inscrite dans la nouvelle Constitution« , a affirmé Zsolt Semjén, le leader des chrétiens-démocrates du KDNP, samedi dans les colonnes du Magyar Nemzet. Lors de la réunion du groupe parlementaire Fidesz-KDNP qui s’est tenue il y a une dizaine de jours, Viktor Orban avait pourtant douché les espoirs des chrétiens-démocrates en déclarant qu’il ne comptait pas rédiger une Constitution qui irait à l’encontre des réalités sociales actuelles. Qui croire ? Selon les déclarations de Semjén, la Constitution pourrait donc indiquer que « Le fœtus est une vie humaine depuis sa conception et bénéficie du droit à la protection ». Le chef des chrétiens-démocrates se veut pourtant rassurant – sans y parvenir – en promettant qu’il ne s’agit là que d’une déclaration de principe qui n’appellera pas de changement de la législation actuelle sur le droit à l’avortement…à moins que la majorité de la société y soit favorable. La version finale de la Constitution n’a pas encore été rédigée, donc on ne peut que spéculer sur son contenu final. « Si la vie commence dès la conception, alors il n’y a plus d’avortement », titrait le Népszabadsag, dans son édition de mardi. Selon l’auteur de l’article, un changement de Constitution dans ce sens aurait des conséquences graves – par exemple, en cas de danger pour la mère, quelle vie choisir ? – et la législation sur l’avortement devrait être modifiée, en dépit des promesses des politiciens. Articles liés : Le droit à l’IVG menacé par la future Constitution Constitution (1/2): la Fidesz est prête à lâcher du lest Constitution (2/2): pendant ce temps dans l’opposition… Consultation pour la nouvelle Constitution : une « prime citoyenne » aux familles nombreuses ? Le gouvernement veut promouvoir le mariage Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » Religion : Orbán en rajoute une couche au Vatican La Hongrie voudrait concurrencer la dévotion polonaise !

Budapest Gay Pride 2008 (HU-lala)

Gay Pride : Les organisateurs obtiennent gain de cause

20 février 2011 à 23 h 01 min 0 commentaire

Le tribunal de Budapest a annulé la décision de la préfecture de police d’interdire la Gay Pride – ou seulement une extension de son parcours ? – prévue le 18 juin dans la capitale hongroise, ont annoncé les organisateurs. La plainte déposée quelques jours auparavant par l’association organisatrice de l’évènement, « Szivárvány Misszió » (Mission arc-en-ciel), représentée par l’ONG TASZ et le comité Helsinki, a donc obtenue gain de cause et les manifestants pourront marcher jusqu’aux abords du parlement pour y dénoncer la loi sur les médias et la Constitution en préparation, comme souhaité. En début de semaine précédente, les organisateurs de la Gay Pride avaient annoncé l’interdiction totale de l’évènement par la police de Budapest, qui avait démentie peu après et précisé n’avoir interdit qu’une partie du parcours. Amnesty International avait dénoncé « une violation des droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et à la non-discrimination, énoncés dans plusieurs conventions internationales des droits de l’homme signées par la Hongrie. » Articles liés : La police de Budapest dément avoir interdit la Gay Pride La Gay Pride de Budapest n’aura pas lieu Budapest serre la vis à ses noctambules Gays : La Constitution est aussi la leur ! Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » La débandade de l’Hétéro Pride à Budapest Budapest : une « hétéro pride » pour laisser la gay pride en paix ? De Bratislava à Budapest, les extrémistes radicaux s’entendent sur les homos Ce qu’il reste de la Budapest Pride Jobbik ne marche pas si droit

Bataille autour du marché extérieur de la place Hunyadi

Bataille autour du marché extérieur de la place Hunyadi

19 février 2011 à 9 h 10 min 9 commentaires

Par Violaine Jaussent NDLR : Dans son émission bi-mensuelle sur Tilos Radio, la rédaction de Hu-lala recevra Kiss Csilla,  membre de l’ONG Védegylet, et abordera les thèmes de la défense des marchés de proximité à Budapest et du 6e forum européen sur la biodiversité agricole, ce samedi de 16h30 à 17h30. (Fréquence à Budapest : 90.3 ou sur son site internet) Au cœur du 6e arrondissement de Budapest, le marché en plein air de la place Hunyadi est en péril depuis 2007. Le gouvernement local veut le supprimer pour installer un parking. Les fermiers qui vendent leur production et les habitants qui l’achètent s’y opposent. Istvan tend une main ridée au creux de laquelle une centaine de cerneaux de noix est posée. Le client acquiesce, et Istvan met les noix dans un sac plastique. Petit producteur de fruits secs, il vend ses produits depuis 40 ans sur le marché extérieur de la place Hunyadi. « Il n’est pas en très bon état, mais j’y suis plus que jamais attaché », résume-t-il. Installés sur le bord de la place, à proximité de châtaigniers, la plupart des autres marchands refusent la disparition de leur marché au profit d’un parking souterrain. Un avis que partagent les habitants. « Je viens ici depuis 40 ans ! s’exclame une petite femme courbée. Ce serait tellement dommage de supprimer ce marché. Le gouvernement local dit que les arbres sur la place sont dangereux. Mais pour qui ? C’est une manipulation politicienne » Tandis qu’une dame blonde enveloppée dans un manteau rose argue que le gouvernement local a reçu des fonds pour restaurer la rue et l’autre marché de la place, couvert et plus industriel – des grossistes y vendent de la nourriture – sans jamais rien rénover. Meszaros Laszlo, responsable du marché couvert, donne une autre explication. « Il y a eu des complications administratives. La mairie n’a jamais obtenu les subventions de l’Union européenne. » Il est convaincu que celle-ci ne supprimera rien. « Les deux marchés seront rénovés car ce sont des sites classés », justifie-t-il. Effectivement, ils sont situés près de l’avenue Andrassy, la plus grande de Budapest, dans une zone décrétée patrimoine mondial par l’UNESCO. La nécessité de rénover le lieu et de ne pas le détruire fait donc l’unanimité, ou presque. La question est plutôt de savoir comment. C’est pour décider de cet aspect que Gabo Bartha, qui considère le marché comme sa « principale source d’alimentation » depuis 15 ans, a lancé à l’été 2007 une association informelle, Notre marché est un trésor (Kincsünk a piac). L’objectif était de répondre au plan de rénovation du (MSZP à ce moment-là) qui transformerait le marché couvert en centre commercial doté d’un parking souterrain, supprimant le marché extérieur. Pétitions, tracts, exposition de photos du marché et même visites à la ferme : accompagnée de 5 membres actifs, Gabo Bartha a mobilisé la population avec un certain succès. L’association compte aujourd’hui 250 sympathisants et 10 bénévoles. Des méthodes que conteste Meszaros Laszlos. « Ils dépassent les limites. Par exemple, un jour, ils sont venus vérifier la qualité des légumes sur les étals, sans aucun certificat légal », raconte-t-il. Gabo Bartha admet que l’association s’inscrit dans une tendance plus large : préserver une alimentation naturelle. « La mairie veut rénover les vieux marchés en encourageant la production excessive », explique cette ex-directrice du programme éducatif d’une ONG. Ainsi, chaque dernier jeudi du mois, Gabo Bartha se rend à la réunion publique organisée par le gouvernement local. Et le résultat des élections municipales ne change rien pour elle.  « Je n’ai pas d’illusions, je pense que nous avons encore besoin d’être vigilant. » Pourtant, « installer un grand marché sur la place Hunyadi et rénover l’immeuble très ancien qui s’y trouve » font partie des premières mesures qu’Óvari Gyula, candidat FIDESZ élu, dimanche dernier, conseiller municipal à la mairie du VIe arrondissement, a promis de prendre – tout comme le MSZP. Sans plus de détails : les politiques locaux se sont emparés du sujet pendant la campagne mais n’ont pas pris de position claire. Cela peut-il suffire à rassurer les fermiers ? Du haut de ses 76 ans, Istvan a, lui, confiance en l’avenir. « Grâce à l’initiative de Gabo et le soutien des habitants, le marché sera rénové dans le bon sens. Je suis optimiste. » Retrouvez ici le blog de l’auteur

Image tirée du film Taxidermia, de György Pálfi

Les cinéastes hongrois craignent pour la diversité de leur art

17 février 2011 à 22 h 25 min 0 commentaire

Le 7 février dernier, un collectif de cinéastes hongrois a publié une déclaration contre la décision du gouvernement de restructurer le système de financement de l’industrie du film en Hongrie. Le collectif de cinéastes à l’origine de la déclaration publiée par Cineuropa s’inquiète de voir la diversité et la richesse de la production cinématographique hongroise sacrifiée sur l’autel de la rentabilité et d’un contrôle centralisé dénué d’indépendance. « Le gouvernement hongrois a décidé de substituer à une structure autonome démocratique et indépendante garantissant la pluralité des films hongrois un système où une seule personne prend les décisions. A notre avis, cette décision met en danger la nature diversifiée des films hongrois », peut-on lire dans cette déclaration. Ildiko Ennyedi, membre du collectif, espère « ne pas voir le retour des conditions d’avant 1989, lorsque les productions cinématographiques dépendaient exclusivement du jugement et de l’appréciation personnels de quelques décideurs. » Ce collectif, composé de 9 cinéastes hongrois – Ildko Ennyedi, Benedek Fliegauf, Szabolcs Hadju, Miklos Janucso, Agnes Kocsis, Marta Meszaros, Kornel Mundruczo, Gyorgy Palfi et Béla Tarr – est également soutenu par plusieurs dizaines de cinéastes étrangers, parmi lesquels Gus Van Sant, Michael Hanneke ou encore Luc et Jean-Pierre Dardenne. Un champion du box-office US à la tête du cinéma hongrois Au cours des 20 dernières années, c’est la fondation cinématographique hongroise – organisme indépendant composé de professionnels du cinéma- qui était en charge de l’attribution des fonds aux différents projets. Mais en 2010, la fondation est devenue insolvable et donc incapable d’assurer ses fonctions budgétaires. Le premier ministre Viktor Orban a alors décidé de nommer un commissaire responsable du système de financement de l’industrie du film, en la personne d’Andrew. G. Vajna, le plus hollywoodien de tous les Hongrois. On lui doit notamment des « blockbusters » tels que Total Recall ou encore Rambo. Nommé pour deux ans, Vajna a exposé les grandes lignes de son plan de restructuration lors du Forum du Cinéma Est-Européen qui s’est tenu dimanche 13 février, dans le cadre de la Berlinale, Festival du film international de Berlin.  Sa priorité est d’évaluer les actifs de l’industrie cinématographique hongroise, de créer un cadre légal, en accord avec les lois hongroises et celles de l’UE afin de parvenir à un système exploitable. Vajna a également exprimé le souhait de voir les cinéastes travailler avec lui, ce qui serait dans leur intérêt, selon lui. La nomination de Vajna est vivement critiquée par les cinéastes, qui avancent son passé hollywoodien et son inexpérience de l’industrie européenne du film et de son mode de financement. L’intéressé répond qu’il est ouvert aux discussions et prêt à entendre critiques et inquiétudes concernant le nouveau poste qu’il occupe. « La situation est absurde, il n’y a pas de communication entre la profession et les preneurs de décisions depuis neuf mois (arrivée au pouvoir du gouvernement de Viktor Orban, ndlr), nous ne savons même pas quel ministère gère le cinéma », résume Béla Tarr, le plus célèbre d’entre eux, cité par MTI. Le site du Cinéma européen : Cineuropa Articles liés : Un Ours pour Béla Tarr ? Cinéma : un film français, roumain et hongrois à l’affiche Une étoile du 7ème art hongrois s’est éteinte Des nouveaux studios de cinéma à Budapest

Budapest Pride 2008 (HU-LALA)

La police de Budapest dément avoir interdit la Gay Pride

16 février 2011 à 22 h 56 min 0 commentaire

La préfecture de police de Budapest n’aurait pas interdit la Gay Pride hongroise, mais seulement une extension de son parcours habituel, selon le site d’infos Hungary around the clock. Oh surprise, il apparaît finalement que la Gay Pride pourrait avoir lieu à Budapest le 18 juin ! En effet, peu après que les organisateurs ont annoncé la décision de la préfecture de police de Budapest d’annuler la manifestation, la porte-parole de cette dernière, Katalin Fanni Horváth, a affirmé que seule l’extension du parcours proposé par les organisateurs avait été réfusée. Selon elle, l’évènement pourra avoir lieu à la date prévue, sur son parcours habituel, le long de l’avenue Andrassy, de la place des héros jusqu’à Erzsébet tér. Ce n’est pas la version relatée hier par les organisateurs qui affirmaient que l’ensemble du programme avait été interdit par la police de Budapest. Alors, malentendu entre les deux parties ? Désinformation volontaire de la part de la police ou des organisateurs ? Intervention gouvernementale pour recadrer la préfecture ? En quelques heures hier, l’affaire a provoqué un tollé comme seuls certains sujets sensibles peuvent les créer. Où chacun joue sa partition : la police qui ne communique pas, ou mal, contrairement aux concernés qui se scandalisent, la presse qui se rue sur l’ « affaire »…qui trouve finalement une issue. Mais restons prudents, tant que tout le sac de nœuds n’a pas été démêlé. Malgré les multiples pressions subies en interne par ses alliés chrétiens-démocrates et par l’extrême-droite, jamais la Fidesz n’aurait osé – ou été assez stupide pour – bannir la « grand-messe » du mouvement gay, avec la certitude d’écorcher encore un peu plus son image européenne déjà bien abîmée. Articles liés : La Gay Pride de Budapest n’aura pas lieu Budapest serre la vis à ses noctambules Gays : La Constitution est aussi la leur ! Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » La débandade de l’Hétéro Pride à Budapest Budapest : une « hétéro pride » pour laisser la gay pride en paix ? De Bratislava à Budapest, les extrémistes radicaux s’entendent sur les homos Ce qu’il reste de la Budapest Pride

Le gouvernement veut promouvoir le mariage

Le gouvernement veut promouvoir le mariage

16 février 2011 à 8 h 53 min 4 commentaires

De moins en moins de mariages, de plus en plus de divorces, une société en pleine déstructuration ! Voici l’équation du gouvernement conservateur hongrois, bien décidé à redonner ses lettres de noblesse à une institution qu’il croit en pleine déliquescence : le mariage. Alors que les tractations sont allées bon train tout le weekend pour savoir si, oui ou non, la  Constitution en cours de préparation doit mettre l’accent sur les valeurs chrétiennes de la Hongrie, le gouvernement vient de mettre en application une nouvelle mesure destinée à promouvoir l’importance du mariage. Ainsi, les jeunes couples se verront remettre de manière symbolique, le jour de leur mariage civil, un certificat destiné à donner du corps et de l’âme à leur union, contenant des citations de Szent Istvan, du comte István Szechényi et de l’écrivain Sandor Marai. L’objectif affiché de cette mesure ? Réaffirmer que « les valeurs du mariage sont importantes pour la communauté nationale« , a indiqué le secrétaire d’Etat aux affaires sociales, à la famille et à la jeunesse Miklos Soltész. « La population est passée sous le seuil de 10 millions d’habitants, les gens se marient de moins en moins et les familles se désintègrent« . Bref, selon Miklos Soltész, en Hongrie tout fout le camp ! « Je voudrais que les gens ne croient pas que le mariage est un contrat de courte durée« , a-t-il ajouté. Un premier couple a déjà fait l’objet de cette mesure. Vendredi,  Demeter Mónika et Zoltán Skita ont eu l’honneur de recevoir le précieux certificat des mains du secrétaire d’Etat, au cours de leur mariage dans les bureaux de l’état civil de la commune d’Óbuda, au nord de la capitale. Derrière cette mesure apparemment anecdotique, se trouve le projet partagé par la coalition Fidesz-KDNP de replacer la cellule famille traditionnelle au cœur de la structure sociale. On le sait déjà, la Constitution en cours de préparation pourrait définir le mariage comme « L’union naturelle entre un homme et une femme », en discriminant au passage les couples vivant en union libre et les couples homosexuels. Une institution tombée en disgrâce ? Effectivement, le nombre de mariages est en chute libre, diminuant de presque la moitié depuis 1990. Sur la même durée, le taux de divorces a régulièrement augmenté, tant et si bien qu’un couple qui se marie aujourd’hui a 1 risque sur 2 de divorcer. En cela, les pratiques hongroises sont très similaires à celles observées en France. Pourtant, malgré ce que laissent supposer ces chiffres, l’image du mariage en Hongrie reste encore très positive. Selon les études de l’Institut hongrois de recherche démographique, seulement une personne sur cinq estime actuellement qu’il s’agit d’une « institution dépassée ». L’explication est donc ailleurs. Le faible nombre de mariages ces dernières années – comme celui des naissances – cache en réalité, plutôt qu’un rejet de l’institution, une incapacité sociale et matérielle à la mettre en œuvre. D’où un ajournement de ses projets personnels à des temps meilleurs…si ce n’est un renoncement. Il est peu vraisemblable qu’un bout de papier y change quoi que ce soit… Articles liés : Consultation pour la nouvelle Constitution : une « prime citoyenne » aux familles nombreuses Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » La Hongrie voudrait concurrencer la dévotion polonaise ! La laïcité remise en question dans les écoles hongroises La Gay Pride de Budapest n’aura pas lieu

Gay Pride 2008 (HU-lala)

La Gay Pride de Budapest n’aura pas lieu

15 février 2011 à 0 h 14 min 1 commentaire

La préfecture de police de Budapest a retiré son autorisation pour la marche annuelle de la Gay Pride hongroise, invoquant des « perturbations excessives pour la circulation » dans la capitale hongroise. Les organisateurs, qui dénoncent une décision politique,  vont déposer une plainte. Lundi, le directeur de l’Association organisatrice de l’évènement, « Szivárvány Misszió » (Mission arc-en-ciel), Sándor Steigler, a annoncé que la manifestation prévue pour le 18 juin avait été interdite, sous prétexte qu’une exposition est déjà programmée le jour-même sur la Place des héros – point de départ programmé du défilé -, tandis que la Préfecture de police de Budapest, dans sa décision exécutoire, invoquait des « perturbations excessives pour la circulation ». Pour les organisateurs – qui ont d’ores et déjà indiqué qu’ils allaient déposer une plainte -, cette décision est tout à fait inattendue car la police avait déjà donné son accord. Elle intervient après que l’association « Szivárvány Misszió » ait demandé une extension du parcours, la menant traditionnellement sur la prestigieuse avenue Andrássy, depuis Hösök tere (la Place des héros) jusqu’à la place Erzsébet. Ils entendaient cette année manifester jusque devant le Parlement pour dénoncer la loi sur les médias et la nouvelle Constitution, toutes deux préjudiciables pour les droits des homosexuels, selon eux. Plusieurs associations militant pour les droits des homosexuels ont rapidement protesté ensemble dans un communiqué diffusé sur le site Pride.hu : « Nous sommes choqués de cette décision qui intervient après des négociations constructives [avec la police]. […] Nous appelons la préfecture de police à s’abstenir de toute interprétation arbitraire de la loi relative à la liberté de rassemblement« . L’Institut pour une alternative démocratique (Intézet a Demokratikus Alternatíváért) a adressé un communiqué au site d’informations Híradó-MTV, dans lequel il affirme que la Préfecture de police a négligé la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme, et pointe du doigt que l’argument de la sécurité de circulation n’a pas été invoqué en ce qui concerne les autres manifestations empruntant le même parcours. « Une décision politique » « Il est difficile de ne pas qualifier cette décision de politique« , a commenté Sándor Steigler. Effectivement, le bouleversement politique  - une vague conservatrice ayant chassé les socialistes-libéraux, après huit années de pouvoir – qui s’est produit en Hongrie l’année passée va dans son sens. Il est difficile aussi de ne pas y voir la patte du nouveau maire de droite de Budapest, Istvan Tarlós, qui a succédé en octobre au très libéral Gabor Demsky. Il avait déjà tenté de faire interdire les programmes homosexuels du Festival Sziget Alors qu’il était maire du IIIè arrondissement de la capitale.  La Fidesz elle-même, au pouvoir depuis mai dernier, avait tenté de faire interdire la Gay Pride en 2009, la qualifiant de « provocante et menaçant la loi, l’ordre et la morale publique« . La marche gay annuelle ne s’est, par ailleurs, jamais véritablement relevée des violences subies lors de l’édition 2008, occasionnées par des groupes d’extrêmes-droite. Aussi, cette interdiction intervient dans le contexte de préparation d’une nouvelle Constitution. Si son brouillon, tel qu’il a été présenté en décembre, est adopté en l’état au Printemps, les homosexuels peuvent tirer un trait sur un éventuel mariage gay, et ce pour de longues années. L’Europe, encore elle ? Si aucun compromis n’est trouvé, il restera encore un espoir pour les associations LGBT, celui que l’Union européenne vienne une nouvelle fois mettre son nez dans les affaires hongroises. En effet, le Parlement européen a récemment voté une résolution condamnant un projet de loi de la Lituanie visant à interdire la tenue de la gay pride locale et demandant à la Commission européenne de présenter un plan de lutte contre l’homophobie commun à tous les Etats membres. C’était le jour même où un certain Viktor Orban présentait la présidence hongroise au Parlement européen… Pour ce qui est de la Gay Pride de Budapest, il pourrait donc choisir cette fois la conciliation, malgré la pression constante de l’extrême-droite et maintenant même de ses chrétiens-démocrates d’alliés. Articles liés : Budapest serre la vis à ses noctambules Gays : La Constitution est aussi la leur ! Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » La débandade de l’Hétéro Pride à Budapest Budapest : une « hétéro pride » pour laisser la gay pride en paix ? De Bratislava à Budapest, les extrémistes radicaux s’entendent sur les homos Ce qu’il reste de la Budapest Pride Jobbik ne marche pas si droit

Photo : HU-lala

Selon Greenpeace, MAL continue de polluer

13 février 2011 à 19 h 57 min 2 commentaires

Selon les résultats de tests commandés par Greenpeace et effectués par deux laboratoires indépendants, l’usine Magyar Aluminium, responsable de la tragédie du 4 octobre, continue de polluer son environnement. « MAL continue de déverser dans les eaux naturelles des matériaux hautement polluants issus de ses réservoirs de boue rouge ». Selon l’ONG, l’entreprise pallie le manque de sites de stockage par un « système de drainage illégal », via les cours d’eau locaux. « La teneur en arsenic, aluminium et carbone organique de l’eau dans le ruisseau Torna dépasse largement les limites [...], malgré l’utilisation de plâtre et d’acide ». Le laboratoire indépendant hongrois ayant réalisé les tests – Balint Analitika- a demandé à la Commission de l’Union européenne « d’agir sans délai pour que le gouvernement hongrois arrête de menacer la nature, la faune et les hommes ». Les accusations sont lourdes et mettent  en cause la gestion du gouvernement hongrois à un moment où il est particulièrement vulnérable, puisqu’exposé aux critiques de Bruxelles. Ayant perdu sa dimension spectaculaire, l’histoire n’intéresse plus grand monde, et pourtant elle est loin d’être terminée. Les travaux de nettoyage et de réparation sont encore en cours et de forts soupçons de détournement et de corruption pèsent sur l’utilisation des fonds  collectés pour venir en aide aux sinistrés. Articles liés : Boue rouge : les travaux de nettoyage suivent leur cours Sous la boue rouge… la corruption? Boue toxique : Bruxelles critique mais ne poursuivra pas la Hongrie Catastrophe d’Ajka : L’état d’urgence prolongé de trois mois Les victimes de la boue rouge obtiennent des promesses Les victimes de la catastrophe industrielle se mobilisent Boue toxique : l’autre vérité

Le crime organisé en recrudescence en Hongrie

Le crime organisé en recrudescence en Hongrie

8 février 2011 à 22 h 25 min 1 commentaire

Mardi matin, la police européenne Europol a arrêté 35 personnes suspectées d’appartenir à un réseau de trafiquants d’immigrants clandestins, dont 19 en France et 5 en Hongrie. Cela intervient quelques jours seulement après une rencontre, dédiée à la criminalité organisée, des ministres européens de l’intérieur, à Gödöllö dans le cadre de la présidence hongroise de l’UE (Cf.vidéo en bas de page).

BKV : à Pest, la chasse aux fraudeurs s’intensifie «en loosdé»

BKV : à Pest, la chasse aux fraudeurs s’intensifie «en loosdé»

2 février 2011 à 10 h 34 min 3 commentaires

Depuis le 11 janvier et pendant une période d’essai d’encore deux mois, BKV nous propose un mélange des genres déconcertant dans ses nouvelles méthodes de contrôle et de verbalisation des passagers voyageant sans titre de transport. Dorénavant, on peut non seulement se faire contrôler par les agents en blousons « bombers » connus pour ne pas être très futés, mais aussi par des agents de surveillance hors des transports, dont la mission première est de faire décamper les clochards.

photo : HULALA

Sous la boue rouge… la corruption?

31 janvier 2011 à 22 h 31 min 3 commentaires

Les belles images de solidarité témoignées par le peuple hongrois envers les victimes de la boue rouge issue de la Magyar Aluminium pourraient laisser la place à une réalité locale beaucoup moins flatteuse…celle de la corruption. Selon des sources locales, des organisations destinées à gérer l’après-crise liée de l’accident industriel d’Ajka utiliseraient les budgets publics de façon scandaleusement gaspilleuse. Par exemple : chaque  collaborateur de la commission juridique toucherait pas moins de 25.000 HUF par heure. Leur tâche éreintante revenant par ailleurs à tenter de convaincre les victimes de revoir à la baisse les indemnités réclamées… Cette même commission aurait facturé ses services pour un montant total de 69 millions de HUF pour une période d’un mois. Une somme évidemment payée par les contribuables, dont beaucoup ont déjà généreusement fait des dons aux victimes de l’usine MAL. Son secrétariat aurait aussi profité de l’aubaine pour rééquiper son parc informatique pour la modique somme de 34 millions de HUF. Beaucoup plus grave encore, les terrains qui accueilleront les nouvelles habitations – des  terres cultivables – auraient été achetés avec de l’argent public, à un prix deux fois supérieur aux prix du marché. Ce qui éveille d’ores et déjà de forts soupçons quant à une éventuelle affaire de corruption… Affaire à suivre. Articles liés : Boue toxique : Bruxelles critique mais ne poursuivra pas la Hongrie Catastrophe d’Ajka : L’état d’urgence prolongé de trois mois Les victimes de la boue rouge obtiennent des promesses Les victimes de la catastrophe industrielle se mobilisent Boue toxique : l’autre vérité MAL : le directeur commercial allemand fait ses valises Inondations toxiques : photoreportage à Devecser Pollution : la chasse aux coupables est ouverte A Kolontar, le cauchemar continue Une seconde vague de boue est « probable » Le Danube touché…de manière encore limitée Le Danube menacé par la «marée rouge» Le plus grand accident industriel de l’histoire hongroise

Le malaise social des campagnes « dérange » la tournée du président

Le malaise social des campagnes « dérange » la tournée du président

31 janvier 2011 à 20 h 54 min 2 commentaires

Le président de la République de Hongrie, Pál Schmitt, a commencé sa tournée dans le pays par une visite à Miskolc, jeudi dernier. « Les Hongrois de toute la Hongrie, même à Budapest, ne sont pas égaux dans le panorama que l’on peut admirer depuis Sándor Palota (la résidence du Président au château de Buda) » – a-t-il déclaré. Il ne croyait pas si bien dire. Les inondations qui perdurent cet hiver dans l’Est de la Hongrie y ont précipité un niveau de vie global qui se dégradait déjà énormément, jusqu’à témoigner, parfois, d’un climat de pauvreté extrême chez les villageois. Quant aux services publics, ils sont en totale déliquescence car la plupart des communes croulent sous les dettes.

Budapest serre la vis à ses noctambules

Budapest serre la vis à ses noctambules

31 janvier 2011 à 0 h 50 min 1 commentaire

Ce n’est pas une surprise depuis « l’affaire West Balkán ». Dans un communiqué paru sur MTI et sur le site officiel de la Fidesz, les autorités de Budapest annoncent qu’il va y avoir du changement très prochainement dans la vie nocturne de la capitale hongroise. Une réglementation plus cloisonnée concernant les événements considérés « grand public » et des contrôles plus stricts et plus fréquents dans les clubs. Les bars ne seront également pas épargnés par cette nouvelle politique. Quant aux organisateurs d’évènements, responsables qui ont justement étés montrés du doigt après le drame du 15 janvier dernier, ils devront eux aussi, bien sûr, respecter un code éthique tout nouveau pour eux.

Le Travail bénévole, nouvelle matière obligatoire au Bac hongrois

Le Travail bénévole, nouvelle matière obligatoire au Bac hongrois

24 janvier 2011 à 21 h 30 min 4 commentaires

La « Christine Boutin » du gouvernement hongrois a encore frappé ! Au lieu de demander à rétablir le service militaire ou civil obligatoire après le Bac, Rózsa Hoffman, ministre démocrate – chrétienne (KDNP) déléguée à l’Enseignement, propose d’instaurer sa notion toute personnelle de « travail bénévole » comme condition préalable d’admission à l’examen du Bac.

Enquête: un « deuil » un peu spécial

Enquête: un « deuil » un peu spécial

24 janvier 2011 à 0 h 50 min 0 commentaire

Il y a quelques jours, Corvin tető et Instant, deux des lieux les plus fréquentés des soirées budapestoises, ont annoncé qu’ils allaient fermer leurs portes pour une semaine, afin de rendre hommage aux victimes de la tragédie du West Balkan. Samedi 15 janvier, le club proche de Nyugati fut le théâtre d’une énorme bousculade qui coûta la vie à 3 jeunes filles. En réalité, cet « hommage » n’est qu’un prétexte servant à couvrir d’autres motifs moins louables. Après l’accident de la semaine dernière, on se doutait que de nombreux clubs de la capitale hongroise allaient pâtir de contrôles plus fréquents et plus sévères quant à leur respect ou non des normes de sécurité (incendie, sorties de secours, etc.). Il parait très probable que certains d’entre eux ne respectent pas certaines de ces normes. Par exemple, le seul et unique escalier du Corvin tető est bien plus étroit que celui du West Balkan. Les élus n’ayant maintenant plus le choix, ils ne pourront pas ou plus se permettre de fermer les yeux sur de telles irrégularités. C’est pourtant de leur propre initiative et prétextant vouloir rendre hommage aux victimes du West Balkan que deux des plus importants lieux nocturnes de la capitale hongroise, Corvin tető et Instant, ont décidé de ne pas ouvrir cette semaine. Une autre irrégularité en est la cause. Ces deux lieux ainsi que les différentes moutures du West Balkan (dont la plus célèbre incarnation fut du côté de Ulloi ut), et d’autres clubs à Budapest et en Hongrie, opèrent tous avec une licence de kávézó. Inutile de préciser que ces endroits sont très loin de ressembler à de traditionnels cafés. De plus, une licence de kávézó permet d’accueillir au maximum 300 personnes, ce qui est bien moins que le nombre de personnes se trouvant dans ces lieux en soirée. Pourtant, l’encadrement juridique de cette licence comporte certains points qui ont permis jusqu’à présent à ces clubs de fonctionner en tant que kávézó. La raison pour laquelle les gérants des lieux concernés s’en inquiètent maintenant est simple. La personne se trouvant derrière le West Balkan était celui qui avait relevé il y a plusieurs années que juridiquement, il était possible de faire fonctionner un club avec une licence de kávézó, à cause d’une inexactitude dans la loi. Le gérant de WB, bien connu du monde des soirées, a ensuite enseigné la technique à d’autres gérants. L’avantage principal était que cette licence leur coûtait beaucoup moins cher qu’une autre plus appropriée. Si le Corvin tető et Instant ont prétendu rendre hommage aux victimes, c’était en réalité pour se protéger et ne pas prendre le risque de continuer à fonctionner avec cette licence inadéquate, alors même que celui qui avait découvert l’entourloupe était entre les mains de la police, suite à la tragédie qui eut lieu dans son club. On ne sait toujours pas aujourd’hui si les deux clubs ouvriront de nouveau cette semaine comme prévu, comprendre: s’ils ont obtenu une licence leur étant plus adaptée. Autres articles : Budapest : soirée mortelle à West Balkán

Jour de mobilisation pour « la liberté de la presse hongroise »

Jour de mobilisation pour « la liberté de la presse hongroise »

14 janvier 2011 à 0 h 19 min 2 commentaires

La mobilisation populaire en faveur du retrait des lois relatives à la réforme du système médiatique en Hongrie n’a pas été bien virulente jusqu’à ce jour. C’est un euphémisme. Ce vendredi soir, une manifestation est prévue à Budapest sur Kossuth tér, et dans d’autres villes, comme Pécs. A ce jour, près de 7.000 internautes ont rejoint le groupe Facebook « Tüntetés a magyar sajtószabadságért » (manifestation pour la liberté de la presse hongroise) et ont prévu de descendre dans la rue. Et même s’il est probable, comme il se passe souvent avec ce type d’évènements Facebook, que moins de la moitié de ces « e-contestataires » ne passe effectivement à l’action, l’on pourrait quand même assister ce soir à la plus importante manifestation contre la réforme des médias. Et peut-être même au plus large mouvement d’opposition depuis le retour au pouvoir de la Fidesz de Viktor Orban, en mai dernier. Un autre groupe Facebook créé par Fölkel Robert, « Egymillióan a magyar sajtószabadságért », rassemble lui plus de 70.000 fans. Ce qui ne représente encore que 7% de l’objectif final, peu réaliste, d’un million de soutiens -c’est d’ailleurs la signification du nom du groupe « Un million pour la liberté de la presse »- mais qui constitue tout de même un score non-négligeable. 25.000 personnes ont rejoints le groupe sur les seuls deux premiers jours. Dans l’hebdomadaire Magyar Narancs, Babarczy Eszter, bénévole participant au projet, précise que ce mouvement n’a pas de rapport avec celui des étudiants organisateurs de la manifestation du 20 décembre, le jour même du vote du dernier volet de la loi sur les médias. Elle estime que « Nous ne sommes pas une communauté politique. Nous sommes réunis ponctuellement avec un but : détruire cette loi sur les médias. Il n’est pas réaliste d’espérer réunir un million de membres sur un total de 2,8 millions d’utilisateurs de Facebook en Hongrie. Mais avec 200.000 membres, nous pourrions alors être considéré comme une masse politique définie et que les politiciens ne pourraient pas ignorer. » Souhaitons leur bonne chance. Page Facebook « Tüntetés a magyar sajtószabadságért » Page Facebook “Egymillióan a magyar sajtószabadságért” Site officiel : Egymillióan a magyar sajtószabadságért Articles liés : Manifestation de soutien aux journalistes de la radio nationale hongroise Adoption de la loi sur les médias : « cause toujours… » La gauche se rebiffe en «Orbanie» ! L’Europe peut-elle faire plier Orbán le «tout-puissant» ? Edito : Comedia dell’arte

Devecser, le 12 octobre (Crédit photo : Hulala)

Boue toxique : Bruxelles critique mais ne poursuivra pas la Hongrie

13 janvier 2011 à 8 h 48 min 1 commentaire

L’accident industriel du 4 octobre aurait pu être évité si la Hongrie s’était conformée à la réglementation européenne sur la gestion des déchets dangereux, selon un rapport officiel d’expertise de la Commission européenne, a rapporté mercredi le site Bruxinfo.hu. « La Hongrie aurait dû classer ses boues rouges comme déchets dangereux », estime le rapport qui devait déterminer si la Hongrie avait violé une législation européenne en relation avec le stockage de ce type de déchets. Selon ce rapport, une erreur a été commise au cours du processus de délivrance de permis environnementaux, celle de ne pas classer ces matières fortement alcalines comme « déchets dangereux ». La Commission européenne estime dans ce rapport d’expertise que plusieurs des réglementations communautaires n’ont pas été transposées en droit national hongrois ou n’ont pas été appliquées correctement, notamment la directive 2006/21/CE relative à la gestion des déchets de l’industrie extractive. Malgré ces erreurs et ces négligences pointées par l’exécutif européen, Bruxelles ne lancera pas de procédure d’infraction à l’encontre la Hongrie. Le 4 octobre, la fuite d’un réservoir de déchets issus de la production d’aluminium par l’entreprise MAL (Magyar Aluminium) avait coûté la vie à dix personnes et dévasté plusieurs dizaines d’hectares dans la région d’Ajka, dans l’ouest de la Hongrie. Source : Bruxinfo.hu Articles liés : Catastrophe d’Ajka : L’état d’urgence prolongé de trois mois Les victimes de la boue rouge obtiennent des promesses Les victimes de la catastrophe industrielle se mobilisent Boue toxique : l’autre vérité MAL : le directeur commercial allemand fait ses valises Inondations toxiques : photoreportage à Devecser Pollution : la chasse aux coupables est ouverte A Kolontar, le cauchemar continue Une seconde vague de boue est « probable » Le Danube touché…de manière encore limitée Le Danube menacé par la «marée rouge» Le plus grand accident industriel de l’histoire hongroise

Le Nord-est de la Hongrie craint une épidémie d’hépatites

Le Nord-est de la Hongrie craint une épidémie d’hépatites

11 janvier 2011 à 20 h 06 min 0 commentaire

Dans le département du Nord-est de Szabolcs-Szatmár-Bereg, une campagne de vaccination contre l’hépatite sera lancée dès ce mardi afin d’empêcher la propagation d’une épidémie liée aux eaux stagnantes issues des fortes précipitations qui s’abattent sur la région depuis la fin de l’automne, a rapporté Magyar Televizio. Dans onze départements du pays, près de deux cents villages doivent faire face aux inondations. A ce jour, 149 personnes ont été contraintes d’abandonner leur domicile. Un état d’alerte du deuxième degré a été décrété dans la région – affirme Csaba Csont, le chef régional du Service des eaux. En plus des nombreux foyers devenus inhabitables en raison du refoulement des eaux usées, la menace imminente d’une épidémie pèse de plus en plus dans les villages inondés.  Les vaccins préventifs sont déjà disponibles chez les médecins de famille. Articles liés : Cet hiver, les inondations et le froid tuent par dizaines Intempéries : la Hongrie a encore les pieds dans l’eau Insolite : d’une flaque est né le 3e plus grand lac de Hongrie Inondations : les larmes de crocodile des assurances Un bilan financier très lourd pour la Hongrie Les inondations menacent encore

Cet hiver, les inondations et le froid tuent par dizaines

Cet hiver, les inondations et le froid tuent par dizaines

10 janvier 2011 à 12 h 48 min 0 commentaire

A postériori, les inondations continuent de sévir durement dans l’est de la Hongrie, où presque 200 maisons menacent de devenir inhabitables dans le département Szabolcs-Szatmár-Bereg, à Újfehértó. Un pompage d’eau est effectué 24h sur 24, mais en raison de la fonte de la neige, l’étendue des terrains inondés ne cesse de croître. Associées au froid et à la pauvreté dans cette zone, les inondations mettent en péril la vie de centaines d’habitants. Avec l’arrivée de l’hiver et du froid, les fortes pluies survenues au début du mois de décembre, qui ont à nouveau inondé une bonne partie de l’est du pays, ont fini par tuer plus d’une centaine de personnes à ce jour. Ce week-end encore, sept personnes ont dû être évacuées d’urgence, cette fois à Mikepércs, dans le département Hajdú-Bihar. Leur maison était devenue trop dangereuse et risquait de s’écrouler. A Báránd, une maison complètement inondée s’est elle aussi écroulée. Selon le maire, l’état de trente autres maisons est proche d’un effondrement soudain. Articles liés : La gauche de la gauche dénonce une politique anti-pauvres Intempéries : la Hongrie a encore les pieds dans l’eau Insolite : d’une flaque est né le 3e plus grand lac de Hongrie Inondations : les larmes de crocodile des assurances Un bilan financier très lourd pour la Hongrie Les inondations menacent encore Météo : la paralysie partielle continue La Hongrie sous les eaux Coup de vent sur la Hongrie

La fin de l’école buissonnière pour les Roms ?

La fin de l’école buissonnière pour les Roms ?

7 janvier 2011 à 13 h 31 min 8 commentaires

Les dispositions prises par les autorités hongroises contre l’absentéisme à l’école depuis la rentrée scolaire semblent commencer à porter leurs fruits, du moins dans les chiffres. C’est en tous cas ce que rapportent les journaux télévisés et radiophoniques hongrois cette semaine, en notant qu’au cours des derniers mois, plus de 270 parents d’élèves ont été privés de leur allocation (15 000 HUF par mois) par enfant de moins de 18 ans ayant été absent des bancs de l’école sans motif. C’est bien sûr toute la problématique de l’éducation des enfants d’origine Rom qui est soulevée par ces mesures économiques et sociales « anti-absentéistes ». Certes, l’école buissonnière (si seulement l’absentéisme se limitait à cela), a diminué de 20% depuis que cette loi privant les parents de leur allocation est entrée en vigueur, mais à contrario, beaucoup d’enseignants déclarent qu’ils auraient préféré que certains garnements continuent à traîner les rues, tant ceux-ci perturbent leurs cours aujourd’hui. Il convient de rappeler que beaucoup d’enfants roms, absentéistes ou non, sont victimes de discrimination dans leur scolarité, et ce, de facto depuis plusieurs années. Beaucoup d’écoles hongroises ont pris l’initiative de séparer systématiquement les Roms des autres élèves, en les plaçant dans des classes spéciales, où l’enseignement dispensé est ostensiblement « au rabais ». Au regard des chiffres mentionnés plus haut, il semble qu’en général, les parents Roms soient bien plus motivés par l’argent pour envoyer leurs enfants à l’école que par une quelconque menace de coercition. Bien avant cette nouvelle loi, en septembre 2009, sous le gouvernement intérimaire de Gordon Bajnai (pourtant réputé plutôt progressiste), deux parents tsiganes avaient été condamnés à une peine d’emprisonnement ferme (16 mois) pour n’avoir pas obligé leurs enfants à aller à l’école. Des associations s’étaient chargées de leur défense auprès des tribunaux à Budapest, et les accusés en avaient directement référé à la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg. Articles liés : Emprisonnés pour l’absentéisme scolaire de leurs enfants! Discrimination scolaire: l’Etat hongrois mis en cause La « question Rom » selon Bajnai En France, tous les Hongrois ne sont pas les bienvenus Tensions communautaires en vue L’OPAC slovaque paie des Roms pour s’expatrier

La gauche de la gauche dénonce une politique « anti-pauvres »

La gauche de la gauche dénonce une politique « anti-pauvres »

31 décembre 2010 à 0 h 14 min 6 commentaires

Le parti de la gauche marxiste hongroise Zöld Baloldal (ZB) a organisé une petite manifestation, mercredi soir à proximité du parlement, pour dénoncer une politique gouvernementale « anti-pauvres » et collecter  des fonds pour leur venir en aide. « Nous condamnons le fait que les matraques soient la seule réponse du gouvernement pour combattre la pauvreté », a communiqué ZB pour appeler à manifester. En effet, les mesures coercitives à l’encontre des plus démunis se sont multipliées depuis l’arrivée de la droite au gouvernement et à la mairie de Budapest. Istvan Tarlos, le nouveau maire de Budapest, a notamment a affiché son ambition de nettoyer la capitale de ses clochards. Mais les températures glaciales de l’hiver, régulièrement inférieures à -10 degrés, n’affectent pas seulement les sans-abris, souligne le parti. Dans les foyers pauvres qui ne disposent pas de chauffage au gaz, la température glaciale empêche souvent les gens de sortir de leur lit pendant des journées entières. Le gouvernement « fait la chasse aux ramasseurs de bois mort en les menaçant de prison », dénonce ZB. Les militants n’ont pas choisi le lieu de rassemblement au hasard : aux pieds de la statue du poète Jozsef Attila, l’un des plus grands poètes hongrois, mort dans la pauvreté dans laquelle il a passé toute son existence, et proche du parlement symbole d’un pouvoir « oppresseur et injuste ». Très peu de personnes ont répondu à l’appel lancé par ce parti qui ne compte que quelques centaines d’adhérents, et ce ne sont pas les quelques 42.500 HUF (150 EUR) recueillis – reversés à une association de la commune de Cserehát, située dans le nord-est de la Hongrie – qui vont pouvoir venir à bout de la pauvreté croissante en Hongrie. Mais pour ZB, l’objectif se voulait avant tout symbolique : exprimer sa solidarité envers ceux qui ne peuvent même pas se chauffer pendant l’hiver. « Il y a des centaines de milliers des gens qui se trouvent dans une situation sans espoir. Cet hiver, il ne passera pas une journée sans que de nombreux pauvres meurent de froid. La plupart de nos amis luttent jour après jour pour leur survie », constate ZB. Articles liés : Le maire de Budapest s’adresse aux sans-abris « hors-la-loi » Le cauchemar des clochards continue La loi d’urbanisme qui rend les sans-abris insomniaques Un colloque anticapitaliste pour disséquer la pauvreté en Europe centrale et orientale

La sage-femme Agnes Geréb a été libérée

La sage-femme Agnes Geréb a été libérée

23 décembre 2010 à 8 h 57 min 2 commentaires

Après 10 semaines de détention préventive, l’obstétricienne et sage-femme Agnes Geréb a été libérée mardi et placée en résidence surveillée, après une décision de la Cour de Budapest.

Crédit photo : Hu-lala

Catastrophe d’Ajka : L’état d’urgence prolongé de trois mois

23 décembre 2010 à 7 h 34 min 0 commentaire

Le Parlement hongrois a décidé mardi matin la prolongation de trois mois de l’état d’urgence décrété dans les trois départements de l’ouest de la Hongrie, touchés par la pollution industrielle survenue le 4 octobre, a rapporté l’AFP. A l’origine, l’état d’urgence devait prendre fin le 31 décembre.  La décision a été très largement approuvée avec 301 votes, pour seulement 2 contres et 37 abstentions. Le ministre de l’intérieur Sandor Pintér, à l’origine de cette motion, a justifié son initiative par le retard pris par les travaux de nettoyage, de reconstruction et de renforcement des sites de stockage des déchets chimiques toxiques. Elle était surtout nécessaire car l’armée hongroise, dont les travaux de nettoyage et de reconstruction ne sont pas achevés, ne peut intervenir que dans le cadre de l‘état d’urgence. Le 4 octobre, la rupture d’un réservoir de déchets toxiques issus de la fabrication de l’aluminium de l’usine MAL, à Ajka, avait tué 10 personnes, blessé plus d’une centaine, et causé une catastrophe écologique majeure sur plusieurs dizaines d’hectares. Articles liés : Les victimes de la boue rouge obtiennent des promesses Les victimes de la catastrophe industrielle se mobilisent Boue toxique : l’autre vérité MAL : le directeur commercial allemand fait ses valises Inondations toxiques : photoreportage à Devecser Pollution : la chasse aux coupables est ouverte A Kolontar, le cauchemar continue Une seconde vague de boue est « probable » Le Danube touché…de manière encore limitée Le Danube menacé par la «marée rouge» Le plus grand accident industriel de l’histoire hongroise

Le maire de Budapest s’adresse aux sans-abris « hors-la-loi »

Le maire de Budapest s’adresse aux sans-abris « hors-la-loi »

15 décembre 2010 à 13 h 10 min 0 commentaire

Les mesures coercitives affectant directement les clochards qui squattent l’espace public au centre ville ont, pour la plupart, déja été prises. Mardi, par voie de presse, le maire de la capitale hongroise István Tarlós a officiellement déclaré qu’il souhaitait réintégrer les exclus du système social, mais qu’il ne les laisserait pas continuer à mener leur vie dans les gares et dans les passages souterrains. La veille, Kossuth Rádió annonçait que la plupart de ces personnes avaient accepté l’assistance publique et « déménageraient » très prochainement dans des centres qui leur étaient réservés. Début novembre, Tarlós avait promis qu’il « nettoierait » l’espace public de Budapest avant la mi-décembre, et que les clochards qui lui résisteraient seraient punis d’une façon ou d’une autre. Il a ajouté mardi que Budapest avait reçu 80 millions de forints du gouvernement pour les loger, et qu’il était maintenant grand temps de satisfaire « l’intérêt général des 1,8 millions d’habitants de la ville ». Depuis plusieurs mois, les travailleurs sociaux ont recensé les noms de 116 personnes dormant dans les passages souterrains, et auraient commencé à leur trouver des places en centres d’accueil depuis quelques semaines. Selon les rapports officiels, seulement 30 d’entre eux ont refusé l’aide et ont quitté les lieux pour des destinations inconnues. 51 sont déja installés ailleurs et 26 sont en attente de logement. De la bonne volonté affichée Aussi, tous les centres d’accueil ne sont pas situés en périphérie de la ville. Un centre serait d’ores et déja opérationnel dans une salle d’attente désaffectée de la gare de Nyugati à Pest, et un autre du même genre dans les souterrains de la gare de Déli, à Buda. Malgré toute cette bonne volonté affichée par la mairie, les clochards de Pest organisent une manifestation ce soir à 18h dans ce qu’on pourrait appeler un de leur « fief », la station de métro de Blaha Lujza tér. Ils protesteront contre le fait que Tarlós les juge systématiquement comme hors-la-loi. Articles liés : La chasse aux tagueurs est ouverte Le cauchemar des clochards continue La loi d’urbanisme qui rend les sans-abris insomniaques Santé : la lutte anti-tabac pour des clopinettes

Photo du reportage d'Arte, "Insolents : rage de grafiti à Budapest" videos.arte.tv

La chasse aux tagueurs est ouverte

14 décembre 2010 à 6 h 25 min 1 commentaire

En marge de la réforme des retraites hier, une loi anti graffitis a été votée par le Parlement. Anecdotiques d’un point de vue expatrié peut-être, mais apparemment exaspérants pour certains habitants de Budapest, les tagueurs sont maintenant bel et bien dans la ligne de mire des autorités.  En tous cas, cette loi, qui prévoit jusqu’à un an de prison ferme pour les graffeurs sauvages est dans la veine « vieille école » des moeurs prônées par le gouvernement, qui a décidé de faire marcher droit les plus marginaux de ses administrés. Quoi qu’en dise le reportage de mai dernier sur Arte, intitulé Insolents : rage de graffiti à Budapest, il suffit de venir de Paris de Berlin ou encore de Montpellier, et d’habiter Budapest pour s’apercevoir que  la capitale hongroise n’a jamais été véritablement « sous les bombes » comme le chantait NTM dans les années 90… Et pour cause : les graffeurs des villes hongroises sont loin d’être les plus inspirés au monde. Mais ils sont aussi très loin d’être les plus nombreux. Néanmoins, la répression prévue par cette nouvelle loi les concernant est extrêmement sévère : jusqu’à un an ferme pour les graffeurs qui seront pris en flagrant délit ! On savait que les médias hongrois devaient bien réfléchir avant de s’exprimer librement, il y a donc maintenant de quoi réfléchir avant de s’exprimer sur un mur en Hongrie… surtout si on est sans-abri ! Car depuis que la municipalité de Budapest a fermement décidé de s’attaquer aux squatteurs dans les passages souterrains, les parias risquent de cumuler les peines cet hiver. C’est Gabor Tamas Nagy, député-maire Fidesz du très aisé et très historique 1er arrondissement de Budapest, qui a proposé cette loi anti graffitis. Avant qu’elles ne deviennent un fléau esthétique sur les murs de la colline du château de Buda, l’élu Fidesz a donc décidé de s’attaquer par la racine aux dérives urbaines de la culture occidentale contemporaine, et il a eu gain de cause au parlement, haut la main ! A la décharge des nantis de Buda, qui ne supportent pas les dégradations que provoque cette pseudo culture underground à Budapest, il faut mentionner que selon le reportage d’Arte, l’acharnement de la municipalité à vouloir nettoyer les graffitis a tout de même coûté 13 millions d’euros en 2009… Reportage d’Arte : videos.arte.tv Articles liés : Radios : Des quotas en 2011 ! Fini de rire pour les médias privés Le cauchemard des clochards continue Justice : sale temps pour les délinquants Le droit à l’IVG menacé par la Constitution Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » La Hongrie voudrait concurrencer la dévotion polonaise ! Education : c’est reparti comme en 40? « L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor Orban

crédit photo : Hulala, corentin leotard

Le cauchemar des clochards continue

13 décembre 2010 à 18 h 45 min 1 commentaire

Après la cigarette en juin, et le sommeil en septembre, la municipalité de Budapest s’attaque désormais à la consommation d’alcool dans les passages souterrains de la capitale hongroise, par une loi qui rentrera en vigueur dès le 1er janvier 2011. Ceux qui se risqueront à continuer de siroter leur bière ou leur gnaule d’un bout à l’autre des grandes artères de la ville s’exposeront – en théorie – à une amende de 30 000 HUF (108 euros). En pratique, ce sont bien sûr les clochards qui seront visés. Officiellement, la mesure semble être destinée à rendre ces endroits plus propres, plus sains et surtout plus sûrs pour les piétons et les usagers des transports en commun. Mais en réalité, peu de monde parmi la population active ne s’adonne à la consommation de quoi que ce soit dans un passage souterrain à Budapest. Ces lieux souvent glauques mais pas forcément mal famés sont surtout des lieux de passage, ou de vente d’encas, de téléphones volés, d’écharpes, de bonnets, de journaux, de cigarettes, ou de prostitution dans le pire des cas, rien d’autre. Cela s’apparente donc bien plus à une loi contre le squat des sans-abris dans les espaces publics, à l’abri de la pluie et dans une certaine mesure, du froid. Les clochards n’avaient déja plus le droit d’y dormir depuis qu’une loi sur l’urbanisme était devenue leur cauchemar. Au-delà du droit, ils avaient encore moins les moyens d’y fumer. Ainsi, désormais, ces personnes, qui sont rarement contre « un petit canon » pour se tenir chaud, auront une raison de plus d’être expulsés en dehors du centre ville. Le nouveau maire de Budapest, Istvan Tarlos, ne s’en cache d’ailleurs pas du tout : « L’idéal serait que cette loi ait un effet  auprès de la grande population de sans-abri à Budapest, en les encourageant à trouver refuge dans les centres qui sont prévus pour eux, en périphérie » a t-il exprimé jeudi dernier au micro de Duna TV. A quand la fermeture des vrais coupe-gorge des passages souterrains ? La question essentielle qu’il faudrait poser au maire, cependant, est la suivante : compte t-il étendre sa nouvelle loi aux établissements installés dans ces mêmes passages souterrains ? Ces bars à machines à sous dans les couloirs des stations de métro, souvent tenus par de petits mafieux, sont pour le coup les véritables coupe-gorge du centre ville et ne sont certainement pas prêts de disparaître par la décision d’un maire ou d’un gouvernement. Ironie du sort, c’est souvent dans ces lieux-là que l’alcool coûte le moins cher (parfois moins qu’en supermarché), et leurs clients sont également souvent des travailleurs ou des retraités pauvres, attirés et appauvris par les lumières des machines à sous. La distance est alors très courte, entre les clients de ces Sörözö et les clochards qui jonchent le sol face à leurs vitrines. Cette distance peut parfois n’être parcourue qu’en quelques heures… Articles liés : La loi d’urbanisme qui rend les sans-abris insomniaques Santé : la lutte anti-tabac pour des clopinettes La Hongrie mauvaise élève en matière de santé selon l’OMS Les frères clochards devenus millionaires

L’extradition du nazi Charles Zentai compromise

L’extradition du nazi Charles Zentai compromise

13 décembre 2010 à 17 h 06 min 0 commentaire

La justice australienne s’apprête à rendre sa pleine liberté au Nazi hongrois Charles Zentai, dont la Hongrie réclame l’extradition depuis cinq ans. Le directeur du centre Simon Wiesenthal, Efraim Zuroff, se rendra à Budapest dans la semaine.

Source : Tarki

Léger recul de la xénophobie en Hongrie en 2010

12 décembre 2010 à 19 h 42 min 0 commentaire

Près de 3 adultes hongrois sur 10 sont xénophobes en se déclarant fortement hostiles à l’entrée de demandeurs d’asile en Hongrie, selon une étude de l’institut Tarki. Un chiffre en légère diminution par rapport à l’année précédente (33%). 29% des adultes sont fortement hostiles à l’entrée de demandeurs d’asile en Hongrie. A l’opposé, 12% se montrent xénophiles en se déclarant favorables à l’accueil de ces étrangers, tandis que la majorité de la population, 59%, reste indécise sur cette question. Sans changement par rapport aux années précédentes, ce sont les Arabes qui sont les plus malvenus, devant les Chinois, les Russes, puis les Roumains. Selon les études annuelles de l’institut Tarki, la xénophobie, à un faible niveau il y a vingt ans, a fortement augmenté au cours de la première moitié de la décennie 90, sur fond de fortes tensions avec les pays voisins, passant de 15% de la population en 1992 à 40% en 1995. La xénophobie a atteint son niveau le plus élevé en 2001, où 43% de la population adulte hongroise était opposée à l’accueil de demandeurs d’asile, contre seulement 4% se déclarait xénophile. Depuis cette date, le niveau de xénophobie a oscillé annuellement entre un quart et un tiers de la population. Sans surprises, c’est parmi les électeurs de Jobbik que la xénophobie est la plus répandue,  tandis que un cinquième environ des électeurs des partis de gauche MSZP et LMP sont xénophobes (22% et 21%). C’est dans le Sud et l’Ouest de la Transdanubie que la xénophobie est la plus présente (38% et 33%) et parmi les personnes sans instruction (37%) et les chômeurs (43%). 

La Hongrie toujours en pointe sur la voie de Thanatos

La Hongrie toujours en pointe sur la voie de Thanatos

9 décembre 2010 à 15 h 50 min 2 commentaires

La triste réputation selon laquelle la population hongroise est particulièrement dépressive et suicidaire a de quoi être persistante. Bien que le pays ait été dépassé par d’autres nations dans le monde, depuis le temps où elle était la première dans le domaine du « thanatos » (pulsion de mort chez Freud), ses habitants restent parmi les plus enclins au suicide. Un récent rapport, basé sur l’année 2009, vient d’établir que 6 à 7 suicides en moyenne par jour ont lieu en Hongrie. Selon cette étude, 1902 Hongrois et 559 Hongroises se sont suicidés l’an dernier (parmi une population d’environ 10 millions d’habitants), ce qui classe la Hongrie deuxième en Europe, derrière la Lituanie… Gardez le moral ! Articles liés : La Hongrie mauvais élève en matière de santé selon l’OMS Prévenir les futurs « tueurs nés » hongrois Suicide de Krisztina Rady-Cantat, âme franco-hongroise L’argument électoral du droit à la házi palinka

Pompage de l'eau Crédit photo : MTI - Rosta Tibor

Intempéries : la Hongrie a encore les pieds dans l’eau

8 décembre 2010 à 18 h 37 min 2 commentaires

La Hongrie n’aura décidément pas eu de chance avec la météo en 2010. Après des inondations dévastatrices en juin, elle est à nouveau sous les eaux. D’un bout à l’autre du pays, près de 280 000 hectares sont inondés, dont plus de 150 000 hectares de terres agricoles. Les pompiers, à l’oeuvre dans les régions de Bács-Kiskun, Békés, Jász-Nagykun-Szolnok et Veszprém doivent évacuer chaque jour quelque 28 millions de mètres cubes d’eau, soit presque l’équivalent du lac Velence ! Les températures sont beaucoup trop clémentes pour un mois de décembre : un record de chaleur a été enregistré hier après-midi à Sellye, dans le département de Baranya (18,5°C). Combinées à des précipitations abondantes, elles créent des conditions particulièrement propices aux phénomènes d’inondations. Un grand nombre de communes sont sur le point d’être évacuées aux abords de la rivière Körös, affluent de la Tisza, dans le Békés à l’est de la Hongrie (photo). Les habitants des zones inondées s’inquiètent de la pluie attendue dans les prochains jours qui pourrait encore aggraver une situation déja catastrophique. Les pluies diluviennes et les inondations, qui avaient déjà causé plus de 100 milliards de forints de dégâts cet été, avaient aussi été invoquées par MAL comme une des causes de l’effondrement de la digue du réservoir de boues rouges de l’usine d’aluminium d’Ajka en octobre (voir notre photoreportage). Elles ont même eu pour résultat insolite l’apparition d’un nouveau lac, le troisième de Hongrie par sa superficie ! Source : hvg.hu Articles liés : Insolite : d’une flaque est né le 3e plus grand lac de Hongrie Inondations : les larmes de crocodile des assurances Un bilan financier très lourd pour la Hongrie Les inondations menacent encore Météo : la paralysie partielle continue La Hongrie sous les eaux Coup de vent sur la Hongrie

"Health at a glance -Europe 2010" (OCDE)

Santé : Les Hongrois, champions d’Europe du cancer du poumon

8 décembre 2010 à 13 h 46 min 1 commentaire

La Hongrie est le pays de l’Union Européenne le plus touché par le cancer du poumon, selon l’étude « Panorama de la santé 2010 », publiée mardi conjointement par l’OCDE et la Commission européenne. Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer chez les hommes dans tous les pays de l’UE (hormis la Suède) et c’est en Hongrie qu’on meurt le plus de ce cancer. Le taux de mortalité dû aux cancers du poumon chez les hommes y est presque deux fois plus élevé que dans l’ensemble des pays de l’UE (115 contre 66 pour 100.000). La faute à quoi ? Au tabagisme bien sûr ! En Hongrie, comme dans les autres pays d’Europe centrale et orientale, le tabagisme, principal facteur de risque, est très élevé. Plus d’un quart des personnes hongroises de plus de 15 ans fument quotidiennement une ou plusieurs cigarettes (26%). Sans surprise, les hommes fument plus que les femmes, 31% contre 21%. Une lueur d’espoir tout de même dans ce tableau bien sombre : Le nombre de fumeurs a beaucoup diminué en Hongrie depuis une quinzaine d’années. Depuis 1995, les proportions de fumeurs adultes ont diminué de 29% pour les hommes et de 21% pour les femmes. De quoi faire réfléchir avant de mettre les pieds dans un « Kocsma » saturé de fumée… Article lié : La Hongrie mauvaise élève en matière de santé selon l’OMS Santé : la lutte anti-tabac pour des clopinettes