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Viktor Orbán : privilégier la main-d’oeuvre européenne plutôt que l’immigration

Viktor Orbán : privilégier la main-d’oeuvre européenne plutôt que l’immigration

25 juin 2014 à 13 h 11 min 11 commentaires

Mardi, lors d’une réunion des quatre pays membres du groupe de Visegrád, en présence du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le Premier ministre hongrois a estimé que l’immigration d’origine extra-européenne doit être fortement ralentie.

Viktor Orbán : lui, président ?

Viktor Orbán : lui, président ?

2 juin 2014 à 11 h 35 min 9 commentaires

D’après le quotidien de centre-gauche Népszabadság, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, souhaiterait devenir le prochain président de la République hongroise.

Fiction : Viktor Orbán engage la Hongrie dans la décroissance

Fiction : Viktor Orbán engage la Hongrie dans la décroissance

16 avril 2014 à 9 h 07 min 4 commentaires

La Hongrie, ce petit pays d’Europe Centrale, contre vents et marées a su faire face à toutes les tentatives de complots venues de l’extérieur : les banques, les multinationales, la Troïka, les occidentaux n’auront pas su détourner le peuple hongrois de son histoire. Trop discréditées ces marionnettes libérales qui ont mis le pays à terre dans le courant des années 2000.

Un journal belge qualifie M.Orbán de « dictateur »

Un journal belge qualifie M.Orbán de « dictateur »

31 mars 2014 à 14 h 00 min 5 commentaires

Dans un article publié le mardi 25 mars sur le site internet de l’hebdomadaire « Le Vif », le Premier ministre hongrois est qualifié de « dictateur ».

Législatives 2014 : il n’y aura pas de confrontation à la télé

Législatives 2014 : il n’y aura pas de confrontation à la télé

17 mars 2014 à 9 h 00 min 0 commentaire

Le Premier ministre sortant Orbán a refusé la proposition de son principal opposant, le candidat du parti socialiste Attila Mesterházy, de débattre à la télévision avant les élections législatives du 6 avril.

De l’Ukraine à la Hongrie, de Victor à Viktor

De l’Ukraine à la Hongrie, de Victor à Viktor

24 février 2014 à 7 h 28 min 10 commentaires

L’hypothèse d’un vaste mouvement de protestation contre Viktor Orbán est relativement improbable à ce jour. Le Premier ministre bénéficie d’un large soutien populaire. Mais peut-on l’exclure pour autant ? Si les tendances autoritaires du pouvoir hongrois continuent de se renforcer, si la masse des perdants du système continue de grossir….

Felcsút, le village de Viktor Orbán, aura bientôt sa piste d’atterrissage

Felcsút, le village de Viktor Orbán, aura bientôt sa piste d’atterrissage

28 janvier 2014 à 7 h 15 min 1 commentaire

Felcsút, le village d’enfance du premier ministre hongrois Viktor Orbán, disposera bientôt de son propre petit aéroport privé.

Les bannis de l’Orbanie dénoncent un Etat mafieux

Les bannis de l’Orbanie dénoncent un Etat mafieux

20 janvier 2014 à 7 h 24 min 7 commentaires

Reléguée au rang de paria par un pouvoir constamment aux abois, l’intelligentsia libérale de Budapest se rebiffe avec la publication d’un ouvrage dans lequel elle dénonce le règne sans partage du 1er ministre conservateur Viktor Orbán. Interview samedi 4 janvier avec Júlia Vásárhelyi, journaliste indépendante et co-éditrice de l’ouvrage.

Capture de la vidéo de Index.hu ci-dessous

Gordon Bajnai compare Viktor Orbán à Joseph Staline

1 octobre 2013 à 7 h 44 min 7 commentaires

Au cours d’une manifestation qui a rassemblé entre 1 500 et 2 000 personnes dimanche après-midi sur Clark Ádám tér, le leader du mouvement d’opposition E14-PM a considéré que le parti Fidesz au pouvoir était en train de devenir une sorte de parti unique en Hongrie.

Non, la Hongrie n’est pas eurosceptique !

Non, la Hongrie n’est pas eurosceptique !

18 septembre 2013 à 8 h 00 min 2 commentaires

« La Hongrie n’est pas eurosceptique, mais euro-réaliste », c’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Viktor Orban lors d’une conférence de consuls honoraires à Budapest ce mardi. En parallèle, une étude de l’institut Tarki montre une cote de popularité stable de l’UE depuis 2008.

Hongrie : Attila Mong dénonce « la dictature de l’indifférence »

Hongrie : Attila Mong dénonce « la dictature de l’indifférence »

10 juin 2013 à 15 h 28 min 9 commentaires

En Hongrie, il ne s’agit pas d’une dictature de Viktor Orban ; il s’agit d’une dictature issue de l’indifférence. Une indifférence pour la politique qui submerge les citoyens. Ce n’est pas avec Viktor Orban que tout cela a commencé et cela ne s’achèvera probablement pas avec lui.

« Boldog szülinapot » Viktor Orbán !

« Boldog szülinapot » Viktor Orbán !

6 juin 2013 à 7 h 13 min 11 commentaires

Vendredi dernier, Viktor Orbán fêtait ses 50 ans. Pour l’occasion, des milliers de fidèles du Premier ministre hongrois se sont rassemblés aux abords d’une église du centre-ville de Budapest, où une messe avait lieu en son honneur. Sur Internet, d’autres citoyens hongrois plus ou moins admiratifs lui ont envoyé leurs vœux via Facebook.

La Hongrie d’Orbán donne des idées à la Pologne

La Hongrie d’Orbán donne des idées à la Pologne

23 mai 2013 à 8 h 38 min 11 commentaires

Le site internet « Nouvelles de France », qui se définit lui-même comme « de droite, libéral et conservateur » a interviewé le Polonais Antoni Macierewicz, député du PiS, ministre de l’Intérieur en 1991-1992, vice-ministre de la Défense en 2006-2007. M. Macierewicz déplore les critiques « injustifiées » de Bruxelles à l’encontre de Budapest et souhaite pour son pays un scénario « à la hongroise ».

Viktor Orbán : faire de l’austérité, sans en avoir l’air…

Viktor Orbán : faire de l’austérité, sans en avoir l’air…

21 mai 2013 à 7 h 27 min 1 commentaire

Le 1er ministre hongrois s’en est une nouvelle fois pris à l’Union européenne et à la politique d’austérité qu’elle veut imposer à la Hongrie. Le même jour, le ministre de l’économie annonçait un gel des dépenses de près de 100 milliards de forint.

Crédit photo : Index.hu

Orbán part en guerre contre les fournisseurs d’énergie en Hongrie

3 avril 2013 à 8 h 53 min 6 commentaires

La tension est vive entre les fournisseurs d’énergie étrangers et le gouvernement hongrois qui souhaite imposer une baisse des prix de l’énergie pour soulager les familles étranglées par les factures. Couplée à une politique de sécurité énergétique qui heurte les intérêts de grandes entreprises étrangères, ces initiatives sont aussi périlleuses qu’elles sont ambitieuses.

www.ambafrance-hu.org/

Une décoration française pour le cinéaste Béla Tarr

11 février 2013 à 7 h 22 min 2 commentaires

Le célèbre cinéaste hongrois Béla Tarr (Sátántangó, Torinói ló, etc.) a reçu les insignes de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre cinématographique, des mains de l’ambassadeur de France en Hongrie, M. Roland Galharague, le 6 février.

György Matolcsy, Viktor Orban et Mihaly Patai en mai 2011 - crédit : MTI

Banque centrale de Hongrie : une nomination sous haute tension

23 janvier 2013 à 18 h 25 min Comments are Disabled

Selon le site économique hongrois Portfolio.hu, le Premier ministre Viktor Orbán devrait nommer non pas une, mais deux personnes à la tête de la Banque centrale hongroise (Magyar Nemzeti Bank – MNB) début février. Malgré les nombreux avertissements des analystes de tous bords, l’actuel ministre de l’Economie György Matolcsy reste le grand favori pour remplacer András Simor au poste de gouverneur, dont le mandat prendra fin le 3 mars prochain.

Bokros clashe Orbán à Bruxelles

Bokros clashe Orbán à Bruxelles

22 janvier 2013 à 11 h 07 min Comments are Disabled

Selon l’eurodéputé Lajos Bokros, ancien ministre des Finances hongrois dans les années 90, la Hongrie ne dit « Good Bye Lénine » qu’en apparences. L’ancien technocrate a récemment publié un billet très critique dans un blog du Financial Times à propos des positions économiques du gouvernement de Viktor Orbán. Pour Bokros, l’idée selon laquelle la Fidesz est aujourd’hui un parti de centre-droit conservateur est fausse. « La vision du monde d’Orbán est obsolète et relève de la pensée marxiste primaire, qui veut que la valeur soit créée uniquement par l’agriculture et la production (…) La notion de droit a été systématiquement baffouée » écrit-il. «La corruption endémique a pénétré tous les niveaux de gouvernement », ajoute-t-il. Lajos Bokros est l’unique membre du MDF (Forum Démocratique Hongrois – parti du centre conservateur aujourd’hui disparu) à avoir été élu eurodéputé en 2009. Articles liés : Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Après Pal Schmitt, c’est Lajos Bokros qui est accusé de plagiat !

György Matolcsy, un banquier dangereux pour la Hongrie

György Matolcsy, un banquier dangereux pour la Hongrie

16 janvier 2013 à 19 h 16 min Comments are Disabled

Selon de nombreux experts, le nouvel affaiblissement du forint cette semaine (298 HUF pour 1€ lundi) ne serait qu’un avant-goût de l’arrivée probable de l’actuel ministre de l’économie, György Matolcsy, à la tête de la Banque Centrale de Hongrie (MNB) en mars prochain. La nomination du futur gouverneur de la MNB semble extrêmement délicate au moment où Viktor Orbán enchaîne les échecs sur toute une série de dossiers.

Gordon Bajnai « l’homme providentiel »… mais pour quels intérêts ?

Gordon Bajnai « l’homme providentiel »… mais pour quels intérêts ?

5 novembre 2012 à 7 h 36 min 137 commentaires

Depuis deux ans et demi, les élites médiatiques et politiques occidentales mainstream nous expliquent que nous sommes en Orbanistan. La Hongrie aurait soudainement sombré dans un système autoritaire qui détruit la démocratie mise en place depuis vingt-deux ans et elle menace ses minorités, notamment tsiganes. Un seul objectif pour ces élites : virer Orban et remettre la Hongrie dans le « droit chemin », c’est-à-dire l’orthodoxie économique prônée par Bruxelles, la Banque Centrale Européenne, le FMI et les marchés financiers.

Le pré-enregistrement électoral sera bel et bien obligatoire

Le pré-enregistrement électoral sera bel et bien obligatoire

29 octobre 2012 à 21 h 29 min 1 commentaire

Le parlement hongrois a amendé lundi soir la Loi fondamentale avec une disposition très contestée relative à la pré-inscription obligatoire des électeurs.

Le parti socialiste bat la Fidesz à Sopron

Le parti socialiste bat la Fidesz à Sopron

9 octobre 2012 à 8 h 02 min 6 commentaires

Après la victoire de son candidat lors des élections locales intermédiaires dans un bastion de la Fidesz dimanche dernier, le parti socialiste se prend à rêver à 2014.

La Danse du paon : une nouvelle danse hongroise est née

La Danse du paon : une nouvelle danse hongroise est née

25 septembre 2012 à 8 h 13 min 70 commentaires

Connaissiez-vous la Danse du Paon ? Pour ma part, je vous avoue que non. Une nouvelle danse hongroise inventée par notre Premier ministre Viktor Orbán, à l’imagination toujours aussi fertile. Si j’ai bien compris, elle se caractérise par un pas tantôt à droite, tantôt à gauche, en avant ou en arrière, le tout agrémenté (en option) d’une roue par ci par là. Mais rien à voir avec la csárdás aux mouvements et rythmes si charmants. Il s’agirait plutôt de gestes saccadés, parfois burlesques, qui me rappelleraient davantage la Danse des Canards. Le but : tromper l’ennemi en alternant flatteries, appels du pied et ruades repoussades. Je n’invente rien : c’est Viktor Orbán lui-même qui a lancé l’expression, apparemment assez fier de sa trouvaille (voir la vidéo ci-dessous).

La Fidesz au soir de sa victoire en 2010 (HU-lala)

Le gouvernement hongrois veut-il restreindre le suffrage universel ?

21 septembre 2012 à 9 h 11 min 46 commentaires

La Fidesz a déposé cette semaine au parlement un nouveau projet de loi électorale. Après avoir redécoupé les circonscriptions électorales à son avantage, certains points du projet font figure de « sur-mesure » pour le gouvernement en vue des élections de 2014 : filtrer les « bons électeurs » par une pré-inscription électorale.

Photo d'illustration : Il barbiere di Siviglia, opéra de Gioacchino Rossini  (Crédit : Patrice Nin)

Orbán et le FMI : la vérité si je mens…

10 septembre 2012 à 7 h 47 min 7 commentaires

Tout amateur d’opéra italien garde en tête ce fameux air de la calomnie du Barbier de Séville où Don Basilio explique à Bartolo comment compromettre le soupirant de sa pupille : en laissant négligemment s’échapper une légère rumeur apparemment inoffensive qui, grossissant, va culminer dans une calomnie assassine. Débutant en douceur, pianissimo, la musique de Rossini prend peu à peu de l’ampleur dans un lent crescendo pour finir par éclater dans un énorme tintamarre fortissimo. Pour Viktor Orbán, apparemment moins raffiné, nul besoin de ce stratagème : ses partitions débutent généralement d’emblée sur un fortissimo.

Viktor Orban et Viktor Ponta, Premier ministre roumain depuis le 7 mai 2012, à Bucarest, 1er juin 2012

Victor Orbanescu ou Ubu, roi de Hongrie ?

18 juin 2012 à 10 h 19 min 13 commentaires

On se souvient que, dans les années 70-80, alors que son peuple crevait littéralement de faim, Nicolae Ceaucescu avait eu la manie de raser des villages entiers ou quartiers historiques de sa capitale pour y bâtir des horreurs et (à Bucarest) édifier un palais gigantesque. Bien sûr, nous n’en sommes pas là, fort heureusement, dans la Hongrie de Viktor Orbán en 2012. Malgré tout, nous n’en sommes peut-être pas non plus si loin…

M. Orban le 15 mars 2012

Orbán et le FMI : vers une nouvelle histoire d’amour ?

1 mai 2012 à 8 h 58 min 22 commentaires

Les derniers irréductibles qui cherchaient encore à voir en Orbán une sorte de Chavez européen, courageux pourfendeur des institutions financières internationales, valeureux résistant face à l’impérialiste Union Européenne, vont devoir déchanter. En effet, le Premier Ministre hongrois a déclaré vendredi matin sur les ondes de la radio nationale Kossuth que le « FMI est notre ami » !

Crédit : MTI

Les jeux sont faits…. Ce sera János Áder

17 avril 2012 à 8 h 20 min 6 commentaires

NDLR : Le chef de fraction du Fidesz, Janos Lazar, a annoncé lundi soir que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán avait nommé Janos Ader, un co-fondateur de son parti le Fidesz, comme candidat au poste de président de la république. Sa mission sera de « consolider la nouvelle Constitution ». Cette nomination sera soumise au vote du parlement le 2 mai.

Photo : HU-lala

Les Juifs ont-ils peur dans la Hongrie de Viktor Orbán ? (3/3)

5 avril 2012 à 9 h 57 min 19 commentaires

« Lorsqu’elle est devenue un pays libre et prétendument démocratique, la Hongrie m’a enfermé dans la case « judéité ». […] Cela m’a rendu incapable de développer le moindre sentiment de solidarité nationale. C’est triste, parce que cela corrobore le vieux préjugé qui veut que le « juif » ne s’intéresse pas au « Hongrois » ».

Photo : HU-lala

Les Juifs ont-ils peur dans la Hongrie de Viktor Orbán ? (1/3)

2 avril 2012 à 6 h 58 min 11 commentaires

Une Constitution qualifiée de liberticide, un dirigeant d’ultranationaliste et autoritaire, un pays décrit comme celui où des milices d’extrême-droite ont droit de cité… De ce vaste amalgame, il est souvent ressorti l’image d’une Hongrie antisémite. Les critiques ont culminé avec le discours de l’eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit au mois de janvier devant le parlement européen :

Photo : groupe Facebook "nepszavazas2012"

Referendum LMP : dernière ligne droite dans la course aux signatures

26 mars 2012 à 7 h 52 min 3 commentaires

Il ne reste plus que quelques jours – jusqu’au 29 mars – au parti écologiste Lehet Más a Politika pour réunir les 200.000 signatures nécessaires à l’organisation d’un référendum cet automne. La tenue de ce referendum serait un coup dur pour le régime de Viktor Orbán, mais le parti d’opposition n’a, à ce jour, pas encore collecté la moitié des signatures.

Des « mercenaires » polonais pour la fête nationale hongroise !

Des « mercenaires » polonais pour la fête nationale hongroise !

13 mars 2012 à 7 h 09 min 13 commentaires

Zsolt Bayer, journaliste conservateur proche de la Fidesz a décidé de remettre le couvert. Après le grand succès de la « Békemenet » qui avait rassemblé plus de 100.000 sympathisants de Viktor Orbán le 21 janvier dernier, la « bande à Bayer » organisera une seconde « Marche de la Paix » ce jeudi 15 mars, jour d’une fête nationale qui risque, une nouvelle fois, de tourner à l’affrontement politique et qui sera, une nouvelle fois, célébrée dans la division la plus totale.

Le nationalisme kitsch de la télé hongroise

Le nationalisme kitsch de la télé hongroise

8 mars 2012 à 7 h 59 min 4 commentaires

Diffusée depuis octobre dernier sur M1, la première chaîne publique hongroise, « Hongrie, je t’aime ! » (Magyarország, szeretlek !) une émission hebdomadaire truffée d’images d’Epinal, pose encore la question de l’instrumentalisation de la culture à des fins politiques dans la Hongrie de Viktor Orbán. Propagande et production d’identité nationale Il s’agit d’un jeu d’origine hollandaise cuisiné à la sauce hongroise. Composé de quizz historiques et culturels soumis à des « pipoles » locaux, dont la plupart sont notoirement acquis à la cause de la Fidesz, ce jeu est en grande partie consacré à ce que les Hongrois ont apporté au monde, notamment par leurs découvertes et leurs inventions. Le contenu intellectuel concentré ressemblerait donc comme deux gouttes d’eau au fameux spot promotionnel concocté l’an dernier par l’équipe de communication de la présidence hongroise de l’Union européenne. Sauf qu’ici, la cible n’est plus l’étranger, mais le Magyar. Sous couvert de méthodes pédagogiques, l’objectif  de « Hongrie, je t’aime ! » est de donner au pays une image naturellement positive de lui-même. « Ce programme est-il un déguisement de la droite au pouvoir, ou est-ce un simple divertissement qui vise à entretenir la mémoire collective et produire de l’identité nationale ? » s’interroge le quotidien de gauche Népszava. Selon Index.hu, pourtant souvent critique et parfois même satirique,  « cette émission n’est pas politisée ». A déguster : les deux premières minutes de l’émission, avec la version hongroise de Why can’t we be friends, du groupe de funk californien des 70′s, « War ». Un « je t’aime ! » ridicule qui coûte cher S’intéresser aux valeurs culturelles, traditionnelles et historiques de sa patrie, c’est bien, mais la fin justifie-t-elle les moyens financiers de ce divertissement ? Produit par le service public, il coûterait 19 millions de forints par diffusion (environ 65 000 euros). Le double aurait été investi à son lancement, une campagne de communication assez conséquente en terme d’investissements. A titre de comparaison (bien que la fréquence, la durée, la composition de l’émission soient différentes), le budget de Questions pour un champion sur France 3 est de 20 000 euros par diffusion. D’autre part, malgré son budget, Magyarország Szeretlek ! (qui dure plus d’une heure) ne laisse pas de place à la publicité. En admettant qu’il ne contienne pas de message politique direct, il sert au moins un intérêt idéologique. Une idéologie totalement décrédibilisée par l’emballage de l’émission, emprunté aux programmes commerciaux. Ce « nationalisme kitsch » ne valorise pas la télévision hongroise, bien au contraire. Et les pages de publicité n’échappent pas non plus au patriotisme magyar, en particulier lorsqu’il s’agit de marques nationales : Quel intérêt général ? Au-delà du fait que MTV n’est pas un média indépendant, la question de l’intérêt général national se pose ; une notion difficile à cerner en Hongrie, en raison d’un rapport déformé à la nation. Avant 1991, la question de la nation a volontairement été écartée au profit de l’idéologie communiste. Depuis, la gauche hongroise et les intellectuels libéraux ont eu du mal à définir clairement leur relation à la patrie, elle était résumée simplement au refus de symboles nationaux, jugés trop « nationalistes ». Pendant ce temps, la FIDESZ et l’extrême droite naissante dans les années 2000 se sont approprié le privilège des symboles de la fierté hongroise, comme le port de la cocarde les jours de fête nationale. Aujourd’hui, la Fidesz au pouvoir a rendu les symboles nationaux inséparables des symboles politiques. L’Art de la politique et la Politique des arts Avec ce jeu télévisé censé (re)dorer l’image du pays, l’instrumentalisation politique de la culture sur le petit écran est à la fois plus insidieuse et plus grossière que ce que l’on peut voir en ce moment à la galerie nationale. Les exemples de confusion entre créations artistiques et politique gouvernementale sont nombreux depuis l’arrivée de Viktor Orbán au pouvoir. Tous les moyens sont bons pour imposer « l’authentique » culture hongroise et pour instaurer la mythologie nationale qui va avec. A l’image du Nouveau Théâtre offert à Gyorgy Dörner et feu István Csurka, il s’agit de revaloriser la culture « agrarienne » (du terroir), la véritable culture magyare selon la droite hongroise, au détriment de la culture « urbaniste » (bourgeoise et « enjuivée » selon les termes employés par l’extrême droite). Parallèlement à l’exposition Des Héros, des Rois et des Saints, à la galerie nationale du château de Buda, l’exposition des illustrations de la nouvelle Constitution hongroise est un autre symbole fort de cette tendance : 15 tableaux commandés fin 2011 par Imre Kerényi, le commissaire personnel du Premier ministre, qui imposent l’interprétation subjective de la Fidesz comme récit officiel de l’Histoire contemporaine et de l’actualité politique hongroise. Certaines de ces croûtes sont d’ailleurs des chefs d’œuvre de réécriture de l’Histoire. Du côté des autorités, on n’hésite pas à instaurer une dialectique malsaine entre culture et politique : selon la nouvelle loi fondamentale hongroise, « l’Académie hongroise des Arts » (qui n’était jusque-là qu’une association privée de créateurs nationalistes et fidèles à Viktor Orbán) est aujourd’hui située au même rang d’importance que l’Académie hongroise des Sciences. En janvier dernier, à propos de l’exposition et de l’émission Magyarország Szeretlek, le quotidien slovaque SME jugeait la culture étatique hongroise « de plus en plus risible » : « On remplace la réalité par une mythologie politiquement motivée (…) Cette façon maniaque d’assurer son auto-promotion évoque l’image d’un paranoïaque complexé, qui a sans cesse besoin d’être convaincu de sa propre importance et ne souffre aucune critique ». Le style est peut-être exagéré, mais les lecteurs slovaques diront que c’est de bonne guerre. Alexis Laki et Hu-lala Articles liés : Médias publics (récents) La manif’ de l’opéra vue par la télévision publique hongroise 2012 sous le signe de la contestation Interview avec Attila Mong (1/2) Culture et politique : « Csak a szél » remet les Roms en selle Des croûtes pour sublimer la Constitution La Fidesz offre un théâtre à l’extrême droite Débat imaginaire entre le philosophe et le politique (chronique de Cécile Vrain) VRP hongrois (chronique de Cécile Vrain) La Hongrie : « Un monde de possibilités »

Ces Hongrois de Slovaquie déchus de leur citoyenneté

Ces Hongrois de Slovaquie déchus de leur citoyenneté

5 mars 2012 à 11 h 29 min 32 commentaires

Les relations slovaquo-hongroises, marquées par les rancœurs du passé, sont entrées dans une nouvelle phase. Tout Hongrois de Slovaquie qui se voit octroyer la citoyenneté hongroise par Budapest est immédiatement déchu de sa citoyenneté slovaque. Dans cette « guéguerre » nationaliste qui se joue de part et d’autre du Danube, l’Europe est impuissante.

Eglises : la « golden liste » allongée

Eglises : la « golden liste » allongée

28 février 2012 à 9 h 25 min 2 commentaires

Le parlement a voté lundi en faveur d’un allongement de la liste des 14 Eglises et communautés religieuses officiellement reconnues en Hongrie.

Orbán pousse le président Schmitt vers la sortie

Orbán pousse le président Schmitt vers la sortie

16 février 2012 à 9 h 54 min 6 commentaires

Dans son édition de mardi, le journal Népszava a révélé que Viktor Orbán envisagerait de pousser Pál Schmitt à démissionner de sa fonction de président de Hongrie. Le chef du gouvernement aurait par ailleurs l’intention de le remplacer par l’actuel ministre des Affaires étrangères, János Martonyi.

La Hongrie, laboratoire du pire… mais pourquoi pas du meilleur ?

La Hongrie, laboratoire du pire… mais pourquoi pas du meilleur ?

14 février 2012 à 7 h 47 min 6 commentaires

Tribune libre de Vincze Szabo, doctorant à l’Université d’économie de Budapest
Depuis début janvier, on a assisté à une véritable déferlante médiatique anti-Orbán dans les médias occidentaux, en particulier en France. Avec beaucoup d’approximations, d’erreurs factuelles et d’analyses, tout y est passé : une nouvelle dictature en Europe, un énième « retour aux heures les plus sombres de l’histoire », des insinuations de fascisme, d’antisémitisme et même – à travers une caricature de Plantu dans le Monde – un parallèle entre Hitler et Orbán !

Csepel fait sa chasse aux sorcières

Csepel fait sa chasse aux sorcières

1 février 2012 à 8 h 40 min 7 commentaires

Après avoir appelé le peuple hongrois à prier pour Viktor Orbán [1], le maire du XXème arrondissement de Budapest, Szilárd Németh, s’est fixé une nouvelle mission : démasquer les vilains communistes.

BKV : Terminus, tout le monde descend !?

BKV : Terminus, tout le monde descend !?

27 janvier 2012 à 13 h 11 min 13 commentaires

Malgré les 15 milliards de forints débloqués in extremis jeudi par la ville de Budapest, la société des transports publics de la capitale hongroise pourrait cesser temporairement ses services dès le mois prochain si l’Etat ne vient pas immédiatement à son secours. Budapest et la BKV sont littéralement prises à la gorge par le recouvrement d’une multitude de prêts qui arrivent à échéance.

Le côté obscur de la « Marche de la Paix »

Le côté obscur de la « Marche de la Paix »

24 janvier 2012 à 9 h 30 min 60 commentaires

Sur la photo, la réussite de la manifestation pro-gouvernementale à Budapest samedi ne fait aucun doute. Plus de 100000 personnes étaient là, et certains passionnés parlent même d’un million. Mais bien au-delà des chiffres, la réalité « ubuesque » de la gouvernance de Viktor Orbán était elle aussi bien présente dans ce rassemblement, notamment à travers sa tonalité anti Union européenne (« UERSS »). En effet, c’est pourtant grâce à des procédés hérités de l’époque communiste que le gouvernement et les organisateurs ont réussi leur coup : des cars entiers ont été affrétés dans tout le pays et même dans certaines provinces de l’ancienne Grande Hongrie pour acheminer les manifestants à Budapest.

Crédit : SzegedMa.hu

Manifestation monstre de soutien à Orbán

23 janvier 2012 à 7 h 29 min 44 commentaires

Samedi après-midi a eu lieu la « Békemenet » (marche de la paix), une manifestation d’une ampleur exceptionnelle pour soutenir le gouvernement organisée par des hommes de presse proche de la Fidesz. La foule est partie de la place des Héros à 16h pour atteindre la place Kossuth deux heures plus tard. Le nombre de participants a dépassé les 100.000, du jamais vu ces 20 dernières années.

La Hongrie sous le signe de Dieu, officiellement…

La Hongrie sous le signe de Dieu, officiellement…

19 janvier 2012 à 11 h 13 min 53 commentaires

Avec la nouvelle constitution qui est entrée en vigueur ce 1er janvier, le gouvernement de Viktor Orbán tente d’imposer une chape de plomb idéologique à un pays qu’il craint de voir lui échapper… Avec, toutefois, de maigres chances de succès.

Viktor Orbán, que Dieu lui vienne en aide

Viktor Orbán, que Dieu lui vienne en aide

13 janvier 2012 à 9 h 18 min 18 commentaires

N’y a-t-il que les prières qui puissent encore sauver le 1er ministre hongrois ? Des personnes se sont rassemblées mardi pour une prière collective à Budapest. Une manifestation de leur soutien à Orbán, « spontanée » selon l’agence MTI, mais pas si sûr…

Au "Ré-enterrement des martyrs de 1956", le 16 juin 1989

Viktor Orbán ou la revanche de la « vraie » Hongrie

9 janvier 2012 à 9 h 10 min 14 commentaires

La carrière d’un grand dirigeant politique débute souvent par un acte fondateur, un symbole fort sur lequel il va pouvoir bâtir sa « légende ». Pour Viktor Orbán, c’est le 16 juin 1989 qu’il a lieu. Ce jour-là, les jeunes cadres de la FIDESz – une association d’étudiants libéraux et anticommunistes dont il est l’un des membres fondateurs – sont invités à participer à la commémoration du « réenterrement des martyrs » de l’insurrection de Budapest de 1956, contre l’avis d’une partie des organisateurs qui entend ménager l’Union soviétique agonisante.

Attila Mong (Crédit photo : Bakró Nagy Ferenc)

Interview avec le journaliste hongrois Attila Mong (1/2)

6 janvier 2012 à 9 h 13 min 23 commentaires

Attila Mong est le journaliste qui animait l’émission politique matinale sur la radio nationale Kossuth (la France Inter hongroise en quelques sorte). Mis à pied il y a un an pour avoir protesté contre la nouvelle loi sur les médias, il travaille aujourd’hui avec le portail d’infos Origo.hu et vient de mettre en place un think tank de surveillance de la liberté de la presse.

Bienvenue en Orbanistan !

Bienvenue en Orbanistan !

5 janvier 2012 à 8 h 41 min 52 commentaires

Selon beaucoup d’observateurs, la Hongrie est considérée comme un laboratoire politique européen. Je propose de revenir brièvement sur l’évolution de ces deux dernières décennies, afin de mieux comprendre la situation actuelle de la Hongrie. Sans tomber dans l’ingérence, l’Europe ne peut ignorer ce qui se passe en Hongrie et devrait en tirer ses propres enseignements afin de sortir de l’impasse économique, sociale et politique dans laquelle elle se précipite.

La manif’ de l’opéra vue par la télévision publique hongroise

La manif’ de l’opéra vue par la télévision publique hongroise

4 janvier 2012 à 14 h 38 min 16 commentaires

« Les médias publics sont de plus en plus un outil de propagande au service du pouvoir », a déclaré le journaliste hongrois Attila Mong, ce mercredi dans le journal de 13h de France Inter. Effectivement, alors que les chaînes de télévision privées – Hir TV, ATV… – diffusaient en direct lundi soir les images de dizaines de milliers de manifestants massés sur l’avenue Andrassy de Budapest, la télévision publique MTV interviewait son journaliste très en marge du rassemblement, laissant à voir à ses téléspectateurs une avenue quasi-déserte.

Balázs Nagy Navarro, samedi 31 décembre (Crédit : HU-lala)

2012 sous le signe de la contestation

2 janvier 2012 à 8 h 38 min 41 commentaires

Samedi 31 au soir, l’ambiance n’était pas gaie aux pieds de la statue de Kossuth, à coté du parlement. Les visages étaient sombres et les regards très tristes en écoutant les discours du philosophe Tamás Gáspár Miklós mais surtout des deux journalistes grévistes de la faim, Balázs Nagy Navarro et Aranka Szávuly. La gauche hongroise enterrait « sa » démocratie, en quelque sorte. Quelques milliers de personnes étaient présentes pour les soutenir, après plus de trois semaines de grève de la faim et quelques jours après avoir appris leur licenciement par la société de médias publics MTVA.

Retour sur la comédie tragique de vendredi

Retour sur la comédie tragique de vendredi

27 décembre 2011 à 9 h 24 min 26 commentaires

« Nous avions l’intention de secouer l’opinion publique du pays avec une résistance « confrontative » mais pacifique contre le régime de M. Orban. Son régime antidémocratique ne durera pas longtemps, la poursuite de la vérité va l’abattre », expliquait Lehét Mas a Politika sur son site internet, vendredi soir, après une journée d’actions anti-gouvernementales. A mesure que la Hongrie s’enfonce dans l’autoritarisme, leurs techniques de résistance non-violente se rôdent un peu plus. Enchaînés pour bloquer l’entrée aux voitures du parking du parlement, les députés LMP ont ensuite été interpellés par la police, de manière illégale à en croire les juristes du Comité Helsinki.

La BKV à l’agonie, Tarlós sur la corde raide

La BKV à l’agonie, Tarlós sur la corde raide

13 décembre 2011 à 12 h 53 min 20 commentaires

L’arrivée de la Fidesz au gouvernement et à Budapest n’a pas fait de miracles pour la situation financière de la BKV, au contraire. Selon les responsables municipaux, tout le système de transports publics de la capitale serait sur le point de s’effondrer si l’Etat ne le sauvait pas immédiatement et il pourrait même entraîner le pays tout entier dans sa banqueroute. Du côté du gouvernement, on critique publiquement la gestion et le style d’István Tarlós, que le parti au pouvoir avait pourtant « placé » à la mairie de Budapest.

Manif syndicale, octobre 2011 à Budapest (HU-lala)

Les marchés peuvent-ils avoir la peau d’Orbán ?

21 novembre 2011 à 9 h 10 min 7 commentaires

Comme la couleuvre doit être difficile à avaler pour Viktor Orbán… Peu après son élection l’an passé, il avait assuré le spectacle en envoyant paître le FMI, avec, rappelons-le, un panache qui en avait fait jubiler plus d’un. Cela paraît bien loin. Depuis, ni la croissance ni les créations d’emplois ne sont au rendez-vous ; les mesures économiques « hétérodoxes » mises en place par le gouvernement ont sérieusement agacé à l’étranger ; les agences de notation se font de plus en plus menaçantes – BBB- de Standard & Poor’s et Fitch et Baa3 de Moody’s – ; le Forint est en chute libre. Si bien qu’Orbán est contraint de s’en remettre à un nouveau prêt du FMI. Un véritable camouflet politique pour lui qui avait promis de rendre au pays son indépendance économique bradée, selon lui, par le socialiste Ferenc Gyurcsany puis Gordon Bajnai.

Des « croûtes » pour sublimer la Constitution

Des « croûtes » pour sublimer la Constitution

13 novembre 2011 à 23 h 58 min 2 commentaires

Parmi les 15 illustrations de la nouvelle loi fondamentale qui entrera en vigueur en janvier prochain en Hongrie, plusieurs sont sujets à polémique depuis leur publication dans la presse. Hormis les aspects esthétique et politique de la démarche qui sont déjà très discutables, beaucoup parlent « d’art de l’absurde » concernant les thèmes abordés par certains tableaux.

Manifestation contre la loi sur les médias le 14 janvier 2011 à Budapest (Corentin Léotard)

Près de la moitié des Hongrois prêts à brader la démocratie

2 novembre 2011 à 11 h 44 min 22 commentaires

Selon une étude réalisée par le Nézöpont Intézet, 45% des Hongrois seraient prêts à remplacer le système démocratique actuel par un système autoritaire – de droite ou de gauche – qui leur assure une prospérité plus rapide.

Gyurcsány quitte enfin le MSzP

Gyurcsány quitte enfin le MSzP

24 octobre 2011 à 23 h 09 min 5 commentaires

C’est la fin du feuilleton qui gâte le parti socialiste (MSzP) depuis de longs mois, et le début du « Gyurcsánisme » assumé. Samedi à Budapest lors d’un meeting de sa coalition démocratique (Demokratikus Koalíció – DK)., Ferenc Gyurcsány a annoncé qu’il quittait définitivement le MSzP et par conséquent, qu’il allait créer un nouveau parti situé au « centre gauche » de l’échiquier politique hongrois.

Szabad Sajto utca, Budapest, 23 octobre 2011 crédit photo : Egymillióan a magyar sajtószabadságért

Manifestation de dizaines de milliers d’opposants à Viktor Orbán

24 octobre 2011 à 12 h 50 min 16 commentaires

A Budapest hier après-midi, ils étaient plus de 20 000 selon l’AFP (beaucoup plus selon la presse hongroise) à avoir profité de la fête nationale pour manifester contre le gouvernement de Viktor Orbán. Parmi les nombreuses commémorations du 55ème anniversaire de la révolution de 1956 dans toute la capitale, on retiendra surtout ce gigantesque rassemblement anti-gouvernemental. Malgré le crachin au pied du pont Erzsébet (photo) l’appel à manifester du collectif  « Un million pour la liberté de la presse » lancé sur Facebook et intitulé « Je n’aime pas ce régime » (Nem Tetszik a Rendszer !) a de nouveau connu un large succès. C’était le second rassemblement du genre après celui du 15 mars dernier à l’occasion de l’autre fête nationale de Hongrie, qui commémore la révolution de 1848. La fête nationale, l’occasion d’une grande manif’ Le choix des fêtes nationales n’est évidemment pas anodin pour s’opposer massivement à Orbán, dans ce pays où l’union pour une cause est si difficile à obtenir. Ici, comme lorsque Ferenc Gyurcsány gouvernait, c’est encore l’union contre un homme et son gouvernement qui fédère le plus. Des orateurs, dont certains membres de partis d’opposition tels que le MSzP et le LMP, se sont succédés à la tribune toute l’après-midi pour dénoncer les innombrables actes « anti-démocratiques » du gouvernement hongrois. Parmi les représentants d’ONG pour les droits et libertés civils, Balázs Denes, directeur de TASZ, a décrit l’éxécutif actuel comme un gouvernement « qui promulgue une idiotie après l’autre ». Au même moment, Viktor Orbán, le Premier ministre qui faisait l’objet de cette manifestation, s’était rendu au Conseil européen à Bruxelles. En son absence, son parti, la Fidesz, a décidé au dernier moment de ne pas tenir son traditionnel meeting au carrefour d’Astoria, situé à quelques centaines de mètres de là. Une bonne chose en quelque sorte, puisque de cette manière, il n’y avait aucun risque d’affrontement entre manifestants. Articles liés : Un 23 octobre sans Viktor Orban Manifestation gigantesque de l’opposition pour dénoncer la loi sur les médias (16 mars 2011) Constitution : les points qui font mal La démocratie hongroise est affaiblie, mais pas en danger (TASZ) (janvier 2011) Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » L’Europe peut-elle faire plier Orbán le «tout-puissant» ? Castration du quatrième pouvoir en Hongrie  

Un 23 octobre sans Viktor Orbán

Un 23 octobre sans Viktor Orbán

21 octobre 2011 à 22 h 00 min 0 commentaire

Ce dimanche, la Hongrie célèbrera sa troisième fête nationale de l’année (après le 15 mars et le 20 août). Le parti au pouvoir, la Fidesz, a annoncé il y a quelques jours que son traditionnel meeting du 23 octobre, au carrefour Astoria à Budapest, n’aurait pas lieu. C’est l’absence de son « héros national », le premier ministre Viktor Orbán, contraint de se rendre au Conseil européen, qui a motivé cette décision. N’en déplaise à la droite, le quartier sera libre pour la grande manifestation anti-gouvernementale prévue dimanche dans la capitale hongroise, sur Szabadsag Sajto utca à partir de 15h.

La Fidesz offre un théâtre à l’extrême droite

La Fidesz offre un théâtre à l’extrême droite

11 octobre 2011 à 19 h 26 min 9 commentaires

Jeudi dernier, on apprenait que le Nouveau Théâtre de Budapest (Új Színház) avait pour nouveau directeur un personnage très controversé des planches et de la scène politique hongroises : l’acteur György Dörner.

Un procès politique qui renforcerait Gyurcsány ?

Un procès politique qui renforcerait Gyurcsány ?

10 octobre 2011 à 18 h 41 min 2 commentaires

Après avoir vu son immunité parlementaire levée fin septembre, l’ancien Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsány a été inculpé pour abus de pouvoir dans “l’affaire du casino de Sukoró”. De nombreux détails de la procédure ont néanmoins pu faire penser qu’il s’agirait d’un faux procès, dont le but ultime serait d’obtenir l’inéligibilité de Ferenc Gyurcsány. A force, cet acharnement judiciaire dans un climat social défavorable pour Viktor Orbán pourrait bien avoir un effet contre productif et renforcer la popularité de son ennemi juré au sein de l’opposition.

Kossuth tér le 1er octobre 2011 (Crédit photo : HU-lala)

Les syndicats font bloc contre Viktor Orbán

3 octobre 2011 à 0 h 02 min 2 commentaires

Budapest a vécu au rythme des manifestations anti-gouvernementales tout le week-end avec comme point d’orgue un grand rassemblement des syndicats devant le parlement samedi après-midi.

La Hongrie se prépare pour la 9ème Homeless World Cup à Paris (1/2)

La Hongrie se prépare pour la 9ème Homeless World Cup à Paris (1/2)

18 août 2011 à 21 h 38 min 0 commentaire

Pour cette 9è édition de la Coupe du Monde de football des sans-abri, des joueurs du monde entier s’affronteront sur le Champ de Mars pendant une semaine, à partir de ce dimanche 21 août. Après des problèmes financiers résolus à la dernière minute, l’équipe hongroise s’entraîne sans relâche pour le grand défi.

Selon Le Monde, la Hongrie est désormais un Etat autoritaire

17 juillet 2011 à 20 h 59 min 47 commentaires

Dans un édito paru samedi sur son site internet, le quotidien Le Monde n’y est pas allé de main morte, estimant que Viktor Orban est en train de bâtir «un modèle totalement étranger aux valeurs de l’Europe». Réduction drastique des pouvoirs de la Cour constitutionnelle, loi sur les médias, Constitution rétrograde, travail obligatoire pour les allocataires sociaux, allongement de la garde à vue, etc. Pour Le Monde, « Ce qui se passe à Budapest est indigne de l’Europe ». Commentant brièvement la venue récente en Hongrie du premier ministre chinois Wen Jiabao, Le Monde dresse un parallèle entre les modèles chinois et hongrois : « une économie encadrée et des libertés restreintes ». Une analogie que de plus en plus d’analystes politiques n’hésitent plus à faire. « Il est étonnant que les autres membres de l’Union n’aient pas compris que ce qui se passe à Budapest est indigne de l’Europe », conclut l’éditorialiste.

Béla Tarr à la Berlinale 2011 (Source : www.berlinale.de)

Nouvelle taxe santé : le « Mac Orbán », n’est pas encore né

12 juillet 2011 à 14 h 56 min 4 commentaires

Le gouvernement envisage d’instaurer un impôt sur les produits alimentaires nuisibles à la santé, également appelé « taxe hamburger ». Cette idée simple, mais encore une fois « un chouia » populiste, a été remise au goût du jour par le premier ministre hongrois lui-même, lors de son allocution au Parlement la semaine dernière. Selon l’Association nationale des transformateurs agroalimentaires, l’instauration de cette taxe peut provoquer une augmentation des prix, tout en affaiblissant la compétitivité des entreprises alimentaires.

Le désamour entre Viktor Orban et le Parlement européen n’en finit pas

Le désamour entre Viktor Orban et le Parlement européen n’en finit pas

11 juillet 2011 à 21 h 04 min 4 commentaires

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecouter la version audio de la chronique Dans les médias occidentaux, Viktor Orban continue à avoir mauvaise presse. La présidence européenne hongroise terminée, on aurait pu croire que les projecteurs allaient se détourner de la Hongrie, mais pour l’instant, il n’en est encore rien. Le début de la présidence avait été mouvementé à cause de la loi sur les médias et la fin de la présidence l’est également avec la Constitution adoptée en avril. Viktor Orban a de nouveau croisé le fer avec les eurodéputés la semaine dernière à Strasbourg. Dans un des rôles que les Hongrois aiment le plus – seuls contre tous – le chef du gouvernement a répété un de ses discours préférés dans un de ses rôles favoris : « Je défendrai toujours la Hongrie contre les remarques et critiques, de Bruxelles ou d’ailleurs. Aucun gouvernement, aucun pays n’a le droit de dire quelle doit être la Constitution hongroise. C’est au peuple hongrois d’en décider. [...] Vous n’avez pas la possibilité de nous dire ce que nous devons dire. La Hongrie n’est pas subordonnée à Bruxelles, Bruxelles n’est pas le centre de commandement de la Hongrie« , etc, etc… Ce décalage calendaire s’explique par le fait que la Commission de Venise, organe du Conseil de l’Europe sollicitée pour donner son avis sur la nouvelle Constitution hongroise, n’a rendu son avis que fin juin. Cette dernière a relevé ce qu’elle estime être des problèmes juridiques à revoir. De son côté, Budapest a rejeté les recommandations de la Commission de Venise, entraînant l’approbation d’une résolution par les députés européens pour obliger Viktor Orban à changer de position, mais tout en ne remettant pas en cause directement la dite Constitution. Ceux-ci s’interrogent seulement sur le caractère démocratique et sa conformité avec les valeurs européennes. Tout cela tient pour le moment de la rhétorique car on ne voit pas très bien comment les eurodéputés auraient les moyens d’entraîner des modifications dans la rédaction d’une Constitution nationale. Les échanges ont été houleux et n’ont évidemment aboutis à rien, chacun campant sur ses positions. A contrario, l’un ne semblant pas empêcher l’autre, la même assemblée a reconnu un bilan de la présidence hongroise positif. Compliqué non ? Les députés européens savent-ils faire la part des choses ou se doivent-ils eux aussi, d’encourager l’action européenne inconditionnellement ? Bon départ pour la Pologne Laissons pour l’heure les polémiques entre la Hongrie et le parlement européen et intéressons-nous à la nouvelle présidence polonaise qui semble bien démarrer et pour laquelle, les médias occidentaux semblent très favorables, contrastant avec ce que l’on a pu lire sur la Hongrie. La Pologne qui ne pourra faire autrement que mieux pendant les six mois qui viennent, affichent de grandes ambitions et veut laisser son empreinte. Contrairement à Viktor Orban, Donald Tusk, son homologue polonais a la réputation d’être un euro-enthousiaste. Une première victoire : pouvoir participer aux discussions de l’eurogroupe présidé par le vétéran Jean-Claude Juncker qui a fait des difficultés à accepter la Pologne en son sein. En effet, celle-ci préside le Conseil de l’Union européenne et un des dossiers prioritaires est la crise de la dette et celle d’Athènes en priorité. Varsovie a donc estimé qu’elle ne pouvait pas aider à la résolution du problème sans participer aux débats, ce qui n’est pas faux. Quant à ses relations avec le parlement européen, elles semblent excellentes pour l’instant. Ne se sont-ils pas retrouvés sur leur refus d’augmenter le taux de réduction des émissions de CO 2 que certains envisageaient de faire passer de 20 à 30% ? Varsovie confirme ainsi que sa présidence ne s’intéressera pas aux questions environnementales. On attend donc du député européen écologiste Cohn-Bendit si virulent contre Viktor Orban, une réaction. Les précédentes chroniques de Cécile Vrain : Otto de Habsbourg, celui qui aurait pu être roi La Hongrie ouvre l’Europe centrale à la Chine Présidence de l’UE : un bilan controversé L’Union européenne ouvre ses portes à la Croatie Le dilemme politico-économique biélorusse et les enjeux électoraux en Lettonie et en Macédoine Conjoncture favorable pour les politiques de voisinage de l’UE Les conséquences de l’affaire DSK en Europe Présidence de l’UE : bientôt le tour de la Pologne

Inauguration de la statue de Ronald Reagan à Budapest

Inauguration de la statue de Ronald Reagan à Budapest

4 juillet 2011 à 12 h 44 min 7 commentaires

La statue de Ronald Reagan a été inaugurée la semaine dernière à Budapest sur la place Szabadság. L’occasion pour les dirigeants hongrois d’exprimer leur gratitude envers « l’homme qui a vaincu le communisme ».

Laurent Wauquiez, le 2 décembre à Budapest (crédit : Hu-lala)

Pour Laurent Wauquiez, « La Hongrie peut être fière du travail accompli »

30 juin 2011 à 17 h 15 min 4 commentaires

Le secrétaire d’état chargé des affaires européennes sortant, récemment nommé ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, a publié une tribune dans les colonnes de l’hebdomadaire HVG. Laurent Wauquiez y dresse un bilan très positif de la présidence hongroise de l’Union européenne qui s’achève aujourd’hui même.

Viktor Orban et Wen Jiabao crédit : miniszterelnok.hu

La Hongrie ouvre l’Europe centrale à la Chine

27 juin 2011 à 17 h 53 min 12 commentaires

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecouter la version audio de la chronique Les hasards de l’actualité sont ainsi faits qu’au moment où la Chine vient de subir un revers en Pologne avec l’affaire de l’autoroute A2 qui relie Berlin à Varsovie, la Hongrie, elle, accueille le Premier ministre chinois, la bouche pleine de belles promesses. Rappelons rapidement les faits. En 2009, un consortium chinois Covec (China Overseas Engineering Group) du BTP obtient deux contrats de constructions d’autoroute à des prix défiant toute concurrence et surtout celles des entrepreneurs polonais. Deux ans plus tard, les espoirs placés dans ce partenariat polono-chinois sont déçus, le géant du BTP chinois est écarté du projet pour non-respect des clauses du contrat. Les responsabilités de cet échec semblent communes aux deux parties : les Chinois ne payent pas assez cher les fournisseurs polonais, qui de toute façon, n’ont mis aucun enthousiasme à les livrer. Profitant de la crise économique mondiale, les Chinois ont commencé à pénétrer le marché européen, après les continents américain et africain principalement. En octobre dernier, lors d’un premier voyage officiel en Europe, le chef du gouvernement chinois s’était alors rendu en Grèce, autre pays soutenu par le FMI et l’Union européenne, pour proposer ses services financiers symbolisés par le rachat du Pirée. La Grèce est devenue la porte d’entrée de la Chine en Europe du Sud-est, la Hongrie deviendra-t-elle celle de l’Europe centrale ? C’est certainement ce qu’aimerait le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui a accueilli vendredi 24 juin, son homologue chinois pour une visite officielle de deux jours qui l’a mené de Budapest à Berlin en passant par Londres. A priori, c’est un nouveau succès de la politique étrangère de Viktor Orban qui s’était lui-même rendu en Chine en novembre 2010. C’est du moins ainsi qu’on l’interprétera dans les chancelleries européennes. Rappelons que les relations entre les deux pays ne datent pas d’hier. Alors que Wen Jiabao a évoqué le fait que la Hongrie a été un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, ce qui ne semble pas une surprise vu le contexte politique de l’époque, il faut préciser que ces mêmes relations ont été réactivées sous le gouvernement de Peter Medgyessy entre 2002 et 2004. Puis en 2007, le Premier ministre Ferenc Gyurcsany s’était rendu à Pékin pour inaugurer l’année hongroise. En résumé, ces relations ne datent pas d’hier et les autorités hongroises savent déjà que celles-ci sont plus à l’avantage pour l’instant de Pékin que de Budapest et cela même si la Hongrie est présentée comme l’un des plus importants partenaires commerciaux de la Chine en Europe centrale et orientale. Mais cette fois-ci, il ne s’agit plus de coopération économique et commerciale, ou pas seulement. Aujourd’hui, il s’agit d’argent sonnant et trébuchant dont la Hongrie a grand besoin, proposé sous forme d’achat d’obligations d’Etat – dont le montant exact n’a pas été précisé mais qui néanmoins a été qualifié «d’aide historique» par Viktor Orban – et d’un crédit d’un milliard d’euros. Ce milliard d’euros est certainement une bouffée d’air pur pour le gouvernement hongrois qui en a bien besoin et de son côté ; la Chine ne prend pas de gros risques même si la Hongrie ne fait pas encore partie de la zone euro. Après l’achat d’obligations d’Etat espagnole, portugaise, grecque ou irlandaise, c’est donc au tour de la Hongrie. L’ambition de Viktor Orban est que son pays devienne une «plate-forme logistique» pour la Chine. Une douzaine de projets industriels sont déjà prévus et ils seront certainement supervisés par un Conseil bilatéral d’affaires qui devrait être mis sur pied parallèlement. La relation entre la Chine et la Hongrie semble sérieuse, il faut juste espérer qu’elle n’achoppe pas sur les mêmes problèmes qu’on rencontrées les amours polono-chinoises, c’est-à-dire une incompréhension culturelle doublée d’un vague sentiment nationaliste et protectionniste. En effet, en Pologne, les ouvriers employés sur les chantiers d’autoroute étaient Chinois, payés comme des Chinois en Chine. En son temps, la «directive Bolkestein» devait protéger le marché occidental de l’invasion du «plombier polonais» mais aujourd’hui, l’Union européenne ne semble guère pressée de réagir face au dumping salarial des ouvriers chinois en Europe. Il y a là pourtant matière à réflexion et le gouvernement hongrois, après avoir résolu pour un temps ses difficultés financières, pourrait être confronté à d’autres, plus sociales celles-ci. Articles liés : Dans quelles mains l’aéroport de Budapest va t-il aterrir ? Les Chinois au secours du vignoble hongrois ? Expo Shangaï : un million de visiteurs au pavillon hongrois La Hongrie, cible des jouets dangereux Descente surprise au marché chinois Les précédentes chroniques de Cécile Vrain : Présidence de l’UE : un bilan controversé L’Union européenne ouvre ses portes à la Croatie Le dilemme politico-économique biélorusse et les enjeux électoraux en Lettonie et en Macédoine Conjoncture favorable pour les politiques de voisinage de l’UE Les conséquences de l’affaire DSK en Europe Présidence de l’UE : bientôt le tour de la Pologne

Football : la mauvaise réputation du « Magyar Foci »

Football : la mauvaise réputation du « Magyar Foci »

27 juin 2011 à 15 h 36 min 0 commentaire

Vendredi 17 juin, le site officiel de l’UEFA a annoncé que les instances du football européen avaient exclu de toute compétition européenne le Györi ETO FC pour les 3 saisons à venir. Le club, 9ème du championnat hongrois, n’a pas rempli tous les critères de licences nécessaires lors de sa participation à l’Europa League la saison dernière (2010 – 2011), compétition dans laquelle il avait notamment éliminé Montpellier. La fédération hongroise de football (MLSZ) est, quant à elle, condamnée à payer 100 000 euros d’amende pour ne pas avoir respecté ses devoirs vis à vis du règlement de l’UEFA.

source : eu2011.hu

Présidence de l’UE : un bilan controversé

22 juin 2011 à 12 h 06 min 24 commentaires

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecouter la version audio de la chronique Il est difficile de croire que Viktor Orban soit si indifférent sur ce que l’on dit de lui et de la Hongrie à l’étranger. Pourtant, à l’heure des bilans, la présidence hongroise de l’Union européenne qui peut se prévaloir d’un bilan assez positif, ne restera dans les mémoires des uns et des autres que comme une présidence controversée. Ne croyez pas que je sois hostile à la controverse, bien au contraire, mais lorsque celle-ci occulte les résultats d’un travail, c’est ennuyeux. Un bilan assez positif, surtout si l’on regarde l’ultime succès de cette présidence avec sur la ligne d’arrivée, à l’arrachée, une date pour accueillir la Croatie au sein de l’Union. L’élargissement de l’Union était l’une des priorités de Viktor Orban. Faire jouer à nouveau à la Hongrie un rôle de premier plan dans la région est l’un des buts du Premier ministre. Désormais, il sera celui qui a travaillé à l’entrée de la Croatie dans l’Union, celui sur qui la Serbie, le Monténégro, la Macédoine et l’Albanie – pays qu’il a visité pendant son mandat européen – pourront compter, pour devenir membre de l’Union… un jour. En politique étrangère, la grande rivale de la Hongrie dans la région  est la Pologne qui va justement lui succéder à la tête de l’Union. Et si la Hongrie a réussi à se positionner comme un partenaire indispensable entre les pays des Balkans et Bruxelles, Varsovie de son côté lui a, quant à elle, ravi l’organisation d’une conférence pour mettre sur pied un partenariat  oriental privilégié avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine. La Biélorussie en a été exclue suite aux événements de décembre et ses conséquences. Jusqu’au XXe siècle, la Hongrie – qui a toujours joué un rôle important au cœur du bassin des Carpates, et dont les Balkans en sont considérés comme les marches, le limes au Sud – se verrait bien à nouveau jouer les premiers rôles. Tout dans l’attitude et les décisions prises par Viktor Orban tend dans cette direction. L’Union européenne lui offre ses possibilités, et le Premier ministre hongrois le sait et n’a pas l’intention de ne pas en profiter. C’est une vieille recette politicienne que de pratiquer une politique rigoureuse dans son pays et libérale à l’extérieur. Le problème c’est qu’aujourd’hui, avec la mondialisation, l’information se propage à une vitesse exponentielle. C’est l’erreur de Viktor Orban de ne pas avoir pris assez en compte les opinions publiques internationales qui ne garderont en mémoire que les différentes affaires qui ont éclatées pendant le mandat européen hongrois. Ainsi, alors que Budapest aura réussi à placer au cœur des débats européens, la question rom, l’opinion publique ne se souviendra que des milices d’extrême droite venues dans les villages des confins orientaux du pays, menacer et provoquer cette communauté. Et c’est sans parler de la loi sur les médias, de la mise en place d’une nouvelle Constitution dont la presse n’aura relevé que les aspects réactionnaires. Quel média a fait sa une sur l’interdiction des OGM, gravée dans cette même Constitution ? C’est une décision courageuse et moderne… mais dont on ne parle pas ou si peu. Et il faudra conclure cette présidence européenne sur une ultime affaire : le financement d’une campagne anti-IVG par des fonds européens détournés de leur vocation première. La Hongrie se dépeuple et ses dirigeants croient inverser la courbe en provoquant et culpabilisant les femmes. Quelle maladresse ! Et en plus, avec de l’argent qui n’était pas destiné à cela. Décidément, cela fait beaucoup d’erreurs de communication. Ces messieurs du gouvernement, où aucune femme n’a rang de ministre rappelons-le, feraient mieux de s’interroger sur les raisons d’une telle dénatalité et financer des aides – crèches et autres moyens de garde, par exemple – plutôt que de choquer les Hongroises. Dans une semaine, cette présidence européenne se clôturera. Il faut espérer qu’avec le recul, le travail effectué sous la mandature hongroise sera mieux reconnu. Les précédentes chroniques de Cécile Vrain : L’Union européenne ouvre ses portes à la Croatie Le dilemme politico-économique biélorusse et les enjeux électoraux en Lettonie et en Macédoine Conjoncture favorable pour les politiques de voisinage de l’UE Les conséquences de l’affaire DSK en Europe Présidence de l’UE : bientôt le tour de la Pologne

Vu à Budapest, mai 2011. Crédit photo : Sakari Huttunen pour HU-lala

La Hongrie a financé sa campagne anti-IVG avec des fonds européens !

10 juin 2011 à 14 h 04 min 15 commentaires

Le gouvernement hongrois aurait financé la campagne incitant les femmes à recourir à l’adoption plutôt qu’à l’avortement avec des fonds européens destinés au « progrès social et à l’égalité entre les femmes et les hommes ». Saisie par l’eurodéputée socialiste française Sylvie Guillaume, la Commission européenne a exigé de la Hongrie qu’elle y mette un terme, sous peine de sanctions.

Ministère hongrois de l'économie

Le sytème d’impôt proportionnel sur le revenu bientôt gravé dans le marbre de la loi ?

6 juin 2011 à 7 h 08 min 4 commentaires

Le gouvernement hongrois envisage d’inscrire dans une loi, nécessitant la majorité des deux-tiers du parlement pour être ratifiée puis modifiée, le principe d’un impôt proportionnel sur le revenu.

Les Hongrois majoritairement mécontents du bilan du gouvernement Orbán

2 juin 2011 à 18 h 51 min 10 commentaires

Selon l’institut de sondage Medián, plus de 60% des hongrois seraient insatisfaits des politiques économiques menées par Viktor Orbán. Un quart des fidèles supporters du parti de droite du premier ministre (FIDESz) estiment que le pays est mené dans la mauvaise direction.

L’ancien président hongrois Ferenc Madl est mort

L’ancien président hongrois Ferenc Madl est mort

30 mai 2011 à 19 h 09 min 0 commentaire

Le chef du bureau présidentiel a annoncé dimanche le décès à l’âge de 80 ans de l’ancien président hongrois Ferenc Madl, en poste de 2000 à 2005. La cause du décès n’a pas été révélée.

Ferenc Gyurcsány, « le cul entre deux chaises »

Ferenc Gyurcsány, « le cul entre deux chaises »

27 mai 2011 à 10 h 43 min 0 commentaire

Malgré sa démission du poste de Premier ministre hongrois en mars 2008 et sa discrétion jusqu’aux élections d’avril 2010, Ferenc Gyurcsány s’impose aujourd’hui comme le grand agitateur du parti socialiste MSzP. Néanmoins, les nouvelles démarches politiques qu’il engage dans l’opposition depuis les grandes réformes du gouvernement de Viktor Orbán sont encore difficiles à saisir, et encore plus difficiles à prévoir.

Interview : « Cela dépendra aussi du courage des journalistes »

Interview : « Cela dépendra aussi du courage des journalistes »

3 mai 2011 à 9 h 00 min 2 commentaires

Péter Magyar, journaliste hongrois, correspondant de l’agence de presse italienne ANSA, nous a accordé un entretien dans lequel il revient sur la vaste réforme des médias entrée en vigueur le 1er janvier. M. Magyar a aussi travaillé comme journaliste à l’agence de presse hongroise MTI, de 1970 à 1993, puis à l’hebdomadaire HVG.

Chantal Delsol, philosophe et historienne des idées politiques

Chronique : Débat imaginaire entre le philosophe et le politicien

1 mai 2011 à 21 h 14 min 2 commentaires

Puisqu’il le faut, revenons sur la nouvelle Constitution signée par le chef de l’Etat hongrois il y a quelques jours. Qualifiée pratiquement unanimement de « rétrograde » et de « liberticide » dans les médias occidentaux, la Constitution fait au minimum polémique. Pour l’heure, l’Union européenne s’est juste inquiétée de savoir si le texte est conforme aux valeurs européennes et le Premier ministre Orban s’est dit prêt à cette évaluation. Mais il ne s’agit pas de cela aujourd’hui. Je voudrais revenir plus particulièrement sur les sujets qui fâchent à savoir les références au catholicisme historique hongrois et aux valeurs de la famille traditionnelle.

L’UE va à contre-courant dans les Balkans d’après Viktor Orban. Et la Hongrie ?

L’UE va à contre-courant dans les Balkans d’après Viktor Orban. Et la Hongrie ?

21 avril 2011 à 21 h 40 min 0 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Les premiers temps de la présidence hongroise avait été entachés par les nombreuses réactions négatives liées à la nouvelle loi sur les médias, jugée par certains, liberticide. Il faut croire que Viktor Orban aime les dates et les symboles. Pour fêter l’anniversaire de la mi-temps de la présidence européenne, c’est aujourd’hui le vote d’une nouvelle Constitution qui fait encore parler de la Hongrie dans les cours européennes, et pas en bien. Comme en janvier, le Premier ministre hongrois semble ignorer les réactions inquiètes. Lui, ce dont il veut parler lorsqu’il est à Bruxelles, c’est de l’Union européenne et pas de politique intérieure. C’est ainsi que le 14 avril, il a présenté les réalisations de sa présidence dans la première partie de son mandat. Critique sur l’Europe, mais enthousiaste sur ses résultats, Viktor Orban est resté dans un registre très classique. Il a qualifié de succès, la rencontre concernant les questions posées par l’immigration suite aux révolutions arabes. Il semble qu’il soit le seul à y voir un succès car la France et l’Italie ne sont toujours pas d’accord sur une répartition équitable des immigrés. Les autres satisfactions du Premier ministre hongrois concernaient l’intégration des Roms et la Stratégie pour la région Danube. Par contre, l’actuel président de l’Union européenne est déçu des résultats sur l’élargissement. Lui qui aurait tant voulu jouer un rôle majeur dans le processus d’adhésion de la Croatie – dont l’euroscepticisme a été ravivé avec la condamnation de Gotovina à 24 ans de prison – a déclaré que l’Union «allait à contre-courant» et qu’il se «heurtait à un mur». Autant l’on peu qualifier la politique intérieure de la Hongrie actuelle de « rétrograde », autant Viktor Orban – tout en jouant sa partition comme tout à chacun – semble dans le vrai en ce qui concerne l’élargissement de l’Union à l’Europe du sud-est. Si l’élargissement n’est pas évident en tant qu’Occidental, cela l’est beaucoup plus en tant que Centre-européen. La sensibilité et la connaissance culturelle et historique de la région par ces derniers manquent aux pays fondateurs de l’Union. Tout en n’ignorant pas que ce ne sont pas des considérations politiques qui bloquent mais plutôt des raisons économiques. L’élargissement de l’Union aux Balkans serait pourtant un élément de stabilité fondamental dont certains des pays de la région ont grand besoin. Ainsi Viktor Orban estime, à juste titre, qu’il est ridicule de continuer d’appeler la Macédoine «Fyrom» afin de ne pas blesser la susceptibilité grecque. Il a qualifié la situation «d’incarnation de l’absurdité», précisant qu’il est obligé de se concentrer une seconde pour se souvenir du nom officiel de la Macédoine – et il n’est pas le seul dans ce cas. Et c’est sans parler du refus franco-allemand de laisser la Roumanie et la Bulgarie rejoindre l’espace Schengen. La situation doit être très frustrante pour Viktor Orban, libre de réorganiser la société dans son pays et les mains liés concernant ses ambitions politiques de voisinage. Lui qui n’est pas connu pour favoriser le dialogue avec l’opposition et la société civile de son pays se voit obliger de reconnaître qu’au sein de l’Union il y a des pays forts, opposés à sa volonté et avec lesquels, au minimum, il «faut garder les discussions ouvertes». On retrouve ainsi toutes les ambiguïtés et contradictions de la politique du chef du gouvernement hongrois. Soutien de la Roumanie dans sa volonté d’adhérer à l’espace Schengen dans le cadre de l’Union européenne, il indispose régulièrement ses voisins avec sa politique intérieure. Dernier exemple en date : la nouvelle constitution qui inquiète les pays voisins. Ces contradictions ne datent pas d’hier et ne semblent pas avoir de solutions en Europe centrale : entre vouloir jouer un rôle sur le plan international en tant que pays leader de la région et parallèlement être le protecteur de sa minorité nationale vivant au-delà des frontières. Articles liés : Elargissement de l’espace Schengen : les velléités hongroises ne suffiront pas Elargissements de l’UE : les divergences franco-hongroises « L’autre » Orban parle d’Europe à Paris UE : l’opération séduction de Viktor Orban Les dernières chroniques de Cécile Vrain : Nouvelle constitution : le passé d’une illusion Comment l’Union européenne fête la journée internationale des Roms La Hongrie reste en dehors du «Pacte pour l’euro» Mme Khadafi, née Farkash, se repose à Vienne pendant que la Libye flambe Chronique du 9 mars 2011 : « Ce n’est pas du féminisme, c’est de l’économie » Chronique du 28 février 2011 : Défense européenne, de Tripoli à Gödöllö en passant par l’OTAN

Viktor Orban "fraîchement" accueilli au parlement européen le 19 janvier

Vers un nouveau clash entre la Hongrie et l’UE ?

21 avril 2011 à 21 h 34 min 3 commentaires

L’adoption de la nouvelle Constitution pourrait-elle déclencher un scandale européen comme ce fut le cas avec la loi sur les médias ? C’est fort possible…mais cela n’aura sans doute pas d’effets.

Hejöszalonta, avril 2011 (HU-lala/Corentin Léotard)

La fin des milices ? Pas si sûr…

18 avril 2011 à 23 h 27 min 1 commentaire

Après de longues semaines d’inaction vis-à-vis des associations d’autodéfense liées à Jobbik , le gouvernement hongrois a finalement tapé du poing sur la table en fin de semaine dernière. Sans résultat probant jusque-là…

La Szent-Korona, symbole dépositaire de l'identité chrétienne de la Hongrie

Nouvelle constitution : le passé d’une illusion

17 avril 2011 à 20 h 14 min 3 commentaires

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie.

Ban Ki Moon en visite en Hongrie ce dimanche

Ban Ki Moon en visite en Hongrie ce dimanche

13 avril 2011 à 12 h 21 min 0 commentaire

Le Secrétaire général de l’ONU fera une étape ce week-end à Budapest au cours d’une tournée centre-est européenne qui le conduira successivement en République tchèque, en Hongrie, en Ukraine et en Fédération de Russie.

Pacte pour l’euro : Orbán persiste et signe

6 avril 2011 à 9 h 48 min 0 commentaire

Dans un bilan des trois premiers mois de la présidence hongroise de l’Union européenne, le premier ministre Viktor Orbán a justifié sa politique économique, au parlement lundi, a rapporté MTI.

Source : Népszava.hu

Quelques trous de plus dans la ceinture hongroise…

31 mars 2011 à 7 h 23 min 0 commentaire

Mercredi, la Banque Centrale Hongroise (MNB) a largement modéré les effets positifs du plan de rigueur économique dévoilé au début du mois de mars par le gouvernement Orbán, et a dressé un tableau économique hongrois bien sombre…

La Hongrie reste en dehors du «Pacte pour l’euro»

La Hongrie reste en dehors du «Pacte pour l’euro»

31 mars 2011 à 6 h 31 min 0 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Alors que certains comme Emmanuel Todd sont persuadés que « l’euro est foutu, [et que] tout le monde le sait« , d’autres à Bruxelles continuent à œuvrer pour garantir la monnaie unique. A Bruxelles justement, la semaine dernière, le Conseil européen a entériné le « Pacte pour l’euro ». Alors que l’Union européenne a encore montré son incapacité à œuvrer de concert sur le plan international et de la défense, le sommet des 24 et 25 mars a marqué un pas en avant sur les questions économico-financières sur fond de «solidarité». Comme quoi, il semblerait malgré tout que le couple franco-allemand fonctionne mieux que le couple franco-anglais ou tout du moins à chacun sa spécialité. Invisible et voulant le rester sur la scène internationale, l’Allemagne se maintient dans son rôle de grand ordonnateur des affaires économiques et financières en Europe. Avec la mise en place du Pacte de l’euro, les pays adhérents devront désormais limiter leur dette, mettre au diapason salaire et  productivité sur fond de recul d’âge de la retraite, harmoniser les politiques fiscales, etc. Avec en bon point un soutien financier garanti dans le cadre du mécanisme européen de stabilité (MES) qui sera mis en place à partir de 2013. Fin de la récréation, le maître d’école allemand ne veut voir qu’une seule tête sur un seul rang, ou presque. Car sans surprise, la Hongrie de Viktor Orban a décidé de ne pas adhérer au Pacte pour l’euro pour préserver son « indépendance fiscale » et aboutir au « système fiscal le plus compétitif » en Europe. Plus surprenant fut de lire dans la presse que celui-ci avait expliqué qu’il devait avant tout consulter l’opposition et « que le pays était uni sur la question« . Ce serait bien la première fois depuis la presque année que le Premier ministre hongrois est au pouvoir qu’il s’inquiète de l’invisible opposition politique dans son pays ! Mais ce n’est pas la question. En fait, la Hongrie semble d’accord avec les objectifs du Pacte puisque les uns comme les autres ont le désir de rationaliser leurs dépenses publiques et de limiter les impôts afin d’améliorer la compétitivité des entreprises. Seulement chacun veut y arriver par son propre chemin, ce qui semble néanmoins difficile en tant que pays membre de l’Union. De son côté, le président tchèque, l’eurosceptique Vaclav Klaus a quant à lui été critiqué par l’opposition – qui craint que Prague ne s’auto-exclue du processus d’intégration européenne – comme si ce n’était déjà pas le cas depuis que Klaus est au pouvoir, pour avoir fait le même choix que son homologue hongrois. Sourcilleux quant à leur souveraineté économique et financière, ces deux là, comme le Royaume-Uni et la Suède, qui il est vrai n’ont pas l’intention de rejoindre la zone euro, ont préféré décliner l’invitation. Au sein des Etats membres d’Europe centrale et orientale, d’autres se sont montrés meilleurs élèves. La Pologne, la Lituanie et la Lettonie qui s’impatientent aux portes de la zone euro ont été suivies dans leur choix par les dirigeants roumain et bulgare – qui ne savent plus quoi faire pour être pris au sérieux – d’adhérer au Pacte et ont justifié leur décision par leur volonté d’adhérer à la zone euro – ce qui n’est pas pour demain. Pourtant ils y travaillent. Ainsi la Bulgarie a annoncé juste avant le sommet des 24 et 25 mars, avoir mis en place un mécanisme d’alerte à la dette dans sa constitution et son charismatique Premier ministre a précisé que l’un impliquait l’autre, c’est-à-dire que l’un impliquant l’autre et qu’adhérer au Pacte euro-plus était lié à l’adhésion du pays à la zone euro. Pas faux. Rappelons en effet si cela est nécessaire que les douze pays de la vague d’élargissement de 2004 et de 2007 ont l’obligation d’adopter l’euro. Le beurre et l’argent du beurre En affichant ses divisions qui sont le propre à toute association, l’Union européenne ne prend pas le risque d’une Europe à deux vitesses, puisque celle-ci existe déjà. Là n’est donc pas la question. Viktor Orban ou Vaclav Klaus agissent sans aucun risque, et ils ne l’ignorent pas. Ils tentent de gagner sur les deux tableaux et de marquer des points tant dans leur pays qu’au sein de l’Union, puisque comme l’a souligné le président français Sarkozy, aucun pays européen ne sera abandonné à l’exemple de la Grèce, de l’Irlande ou encore du Portugal ou de l’Espagne. La Hongrie qui a déjà bénéficié de l’aide européenne veut croire et faire croire à son indépendance économique et financière. Cela fait longtemps que ce n’est plus vrai et elle n’est pas la seule dans ce cas. Toutefois pour encore quelques temps, Viktor Orban aime à croire que le politique peut encore primer sur l’économie. Le seul problème, c’est que le schéma est dépassé depuis la Seconde Guerre mondiale. Chroniques précédentes: Mme Khadafi, née Farkash, se repose à Vienne pendant que la Libye flambe Chronique du 9 mars 2011 : « Ce n’est pas du féminisme, c’est de l’économie » Chronique du 28 février 2011 : Défense européenne, de Tripoli à Gödöllö en passant par l’OTAN Chronique du 23 février 2011 :  « pooling and sharing », ce n’est pas pour demain Chronique du 17 février 2011 : le groupe de Visegrad fête ses 20 ans Chronique du 9 février 2011 : Orbán a sa pub dans Paris Match Chronique du 4 février 2011 : VRP hongrois Chronique du 20 janvier 2011 : L’ethnocentrisme hongrois au Parlement européen Chronique du 14 janvier 2011 : Tel est pris qui croyait prendre Chronique du 6 janvier 2011 : Comedia dell’arte Chronique du 31 décembre 2010 : Le sacre de Viktor Orban

Vote familial : Viktor Orbán « écœuré »

29 mars 2011 à 5 h 43 min 6 commentaires

« Ca fait mal au cœur que les gens aient décidé de rejeter la possibilité d’un vote familial« , s’est épanché le premier ministre hongrois, lundi soir sur Magyar Televízió. En effet, la grande consultation nationale sur le projet de Constitution, lancée avec fracas quelques semaines plus tôt, n’a pas apporté tous les blanc-seings escomptés pour la Fidesz. 85% du million de répondants (sur un total de huit millions), qui a daigné renvoyer le fameux questionnaire de consultation, ont estimé qu’octroyer des droits de votes élargis pour les parents de mineurs était inacceptable. Viktor Orban a donc renoncé à inscrire ce projet dans la Constitution qui devrait être adoptée le 25 avril prochain, mais ne « renoncera jamais à cette lutte« , a-t-il aussi prévenu. Articles liés : Consultation pour la nouvelle Constitution : une « prime citoyenne » aux familles nombreuses ? Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » Des taxes partout, sauf sur les familles nombreuses

Marianne2 se penche sur le cas hongrois

Marianne2 se penche sur le cas hongrois

28 mars 2011 à 12 h 08 min 1 commentaire

Qui est le nouveau premier ministre hongrois ?, s’est interrogé le journaliste indépendant Christophe Ventura, pour le site internet Marianne2.

Le Conseil monétaire de la MNB fait peau neuve

Le Conseil monétaire de la MNB fait peau neuve

21 mars 2011 à 22 h 06 min 0 commentaire

Le parlement hongrois a désigné lundi les deux derniers des quatre membres externes du Conseil monétaire de la banque nationale hongroise (MNB), les mandats de leurs prédécesseurs ayant expiré le 1er mars, a rapporté MTI.

Le 15 mars à Budapest, Erzsébet Hid (Hu-lala)

Manifestation gigantesque de l’opposition pour dénoncer la loi sur les médias

16 mars 2011 à 8 h 00 min 6 commentaires

La fête nationale du 15 mars a été marquée par une manifestation « monstre » qui a rassemblé de vingt à trente mille personnes de l’opposition de gauche au gouvernement de Viktor Orban – selon des chiffres de la police -, pour réclamer le retrait de la loi sur les médias et critiquer la politique gouvernementale.

Une fête nationale officielle trop parfaite

16 mars 2011 à 6 h 47 min 1 commentaire

Comme l’ambiance était bonne en ce 15 mars pour la première fête nationale de l’année devant ce haut-lieu de la révolution de 1848 qu’est le Nemzeti Muzeum de Budapest ! Le temps était superbe – presque 20 degrés –, les chants, les poèmes et les danses folkloriques étaient au rendez-vous et le public venu en famille semblait ravi du spectacle. Tout était parfait… presque trop parfait. En effet, selon le site d’infos Origo.hu, un demi-millier de personnes, toutes jeunes et présentables, ont été rémunérées pour assister à la cérémonie, recevant chacune quelques 1.500-2.000 HUF. Soit un coût total d’environ un million de forint. Mais peut-être était-ce le prix à payer pour faire de belles images à la tv…

Manifestation contre la loi sur les médias, Budapest, le 14 janvier (HU-lala)

Médias : la Hongrie ne s’en tirera pas à si bon compte

11 mars 2011 à 8 h 57 min 2 commentaires

S’il avait cru endormir l’Union européenne avec les quelques modifications d’ordre cosmétique adoptées lundi par le parlement hongrois, le gouvernement de Viktor Orban s’est lourdement trompé. Hier, les eurodéputés ont réclamé une suspension puis une révision plus profonde de la loi hongroise sur les médias.

La Hongrie reste attractive pour les grands groupes français

La Hongrie reste attractive pour les grands groupes français

11 mars 2011 à 8 h 18 min 0 commentaire

Projet de construction d’une centrale nucléaire pour Areva, bons résultats affichés en 2010 par Auchan, les entreprises françaises semblent être en bonne posture en Hongrie, malgré les fameuses « taxes de crise » imposées par le gouvernement.

Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne

« Ce n’est pas du féminisme, c’est de l’économie »

9 mars 2011 à 15 h 36 min 1 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique La montagne vient d’accoucher d’une souris en présence du chat. En effet, mardi 7 mars au soir, les parlementaires hongrois ont adopté les amendements qui leur avaient été proposés par leur gouvernement concernant la fameuse loi controversée sur les médias. Ces amendements ont été présentés par Victor Orban comme de simples «éclaircissements» de la loi adoptée fin décembre, permettant à chacun de s’en tirer à bon compte. Ainsi, de son côté, le chef du gouvernement ne perd pas la face vis-à-vis des Hongrois qui ont l’impression de résister à l’influence européenne et d’être gouverné par un homme fort et d’un autre côté, Neelie Kroes, la commissaire à la Stratégie numérique, présente à Budapest à cette occasion, invitée à admirer la machine démocratique a pu affirmer haut et fort que ses directives avaient été suivies. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes. Il y aura bien sûr des grincheux pour pointer du doigt que le satisfecit adressé par la Commission semble prématuré et que les principaux problèmes de cette loi ne sont pas réglés. Chacun est dans son rôle. Le 100e anniversaire de la journée de la femme Présente à Budapest, Neelie Kroes, en a profité le lendemain pour fêter le100e anniversaire de la journée de la femme sur les bords du Danube. Responsable européenne en charge de la société numérique oblige, elle a présenté un tableau sombre de l’absence des femmes dans le milieu des NTIC. On pourrait croire que le sujet n’est pas fondamental, mais il est particulièrement à la mode en ce moment à Bruxelles. En effet, de son côté Viviane Reding a chanté le même refrain sur la place des femmes dans le management des grandes entreprises. Sans grand résultat d’ailleurs, puisque lundi, contrairement à ce que la commissaire européenne en charge de la Justice, des Droits fondamentaux et de la Citoyenneté avait clamé une semaine plus tôt dans les médias, les ministres européens en charge de l’Emploi et des Affaires sociales ont refusé d’imposer des quotas à l’échelle de l’UE, approuvant seulement un nouveau pacte pour l’égalité des sexes pour accroître la présence des femmes dans les organes de prise de décision. Et de se demander à quoi on s’engage vraiment à travers un nouveau pacte ? Parce que pour l’instant, nous ne sommes pas impressionnées par les avancées sur cette question de l’égalité des hommes et des femmes dans le monde du travail et plus particulièrement en ce qui concerne le salaire. Rappelons que ce principe de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes est inscrit dans les traités de Rome depuis 1957. Pourtant depuis rien ou du moins pas grand chose. Ainsi en 2008, le Parlement européen a adopté une résolution invitant la Commission à proposer des mesures législatives visant à appliquer concrètement ce principe, et ce avant la fin de l’année 2009. Mais depuis, silence complet de la part de la Commission européenne. Si quand même quelque chose, j’allais l’oublier. Le saviez-vous, mais le 5 mars dernier, nous avons fêtez la première journée européenne de l’égalité salariale. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela n’a pas fait la une des journaux ! Rappelons pour informations qu’avec un écart de salaire moyen de 17,5% pour un travail équivalent (allant de 4,9% en Italie, à 30,9% en Estonie, en passant par 17,1% en France), les femmes sont encore trop souvent sous-rémunérées par rapport aux hommes. A titre d’illustration, cet écart de salaire signifie que, pour un travail équivalent, une femme devrait travailler 40 heures pour gagner la même chose qu’un homme travaillant 33 heures… Il est grand temps que la Commission et avec elle, toutes les instances européennes passent du discours à l’action. Car l’impression donnée est qu’une déclaration en chasse une autre et qu’au bout du compte rien n’est fait, ou trop peu au risque de lasser ceux qui y croient encore. Chroniques précédentes: Chronique du 28 février 2011 : Défense européenne, de Tripoli à Gödöllö en passant par l’OTAN Chronique du 23 février 2011 :  « pooling and sharing », ce n’est pas pour demain Chronique du 17 février 2011 : le groupe de Visegrad fête ses 20 ans Chronique du 9 février 2011 : Orbán a sa pub dans Paris Match Chronique du 4 février 2011 : VRP hongrois Chronique du 20 janvier 2011 : L’ethnocentrisme hongrois au Parlement européen Chronique du 14 janvier 2011 : Tel est pris qui croyait prendre Chronique du 6 janvier 2011 : Comedia dell’arte Chronique du 31 décembre 2010 : Le sacre de Viktor Orban

Le 20 août 2009 au Gödör Klub (HU-lala)

Orbán veut une police forte pour sauver la Hongrie « au bord de l’abîme »

6 mars 2011 à 21 h 51 min 14 commentaires

Le premier ministre hongrois a réaffirmé sa volonté de « rétablir l’ordre et la sécurité » dans un pays « au bord de l’abîme », au cours d’un discours devant 1.800 nouveaux agents de police, dimanche sur la place des Héros à Budapest, a rapporté MTI.

Gyögy Matolcsy et Viktor Orban (photo : www.168ora.hu)

Qui a dit « austérité » ?

1 mars 2011 à 23 h 04 min 2 commentaires

Le ministre de l’économie György Matolcsy a enfin dévoilé le plan d’action gouvernemental pour atteindre trois objectifs : réduire la dette souveraine et le déficit budgétaire, tout en relançant l’économie hongroise. Un plan avec des objectifs ambitieux mais dont les détails de la réalisation n’ont pas été dévoilés… si tant est qu’ils existent.

Commémorations pour les victimes du communisme

27 février 2011 à 10 h 00 min 0 commentaire

La Hongrie a rendu hommage vendredi aux victimes du régime communiste. Les médias publics ont diffusé des programmes spécifiques et une cérémonie s’est tenue sur l’avenue Andrássy à Budapest, devant la maison de la terreur (Terror Háza), où le président hongrois Pal Schmitt était parmi ceux qui ont allumé une bougie. Le 25 février a été déclaré journée officielle dédiée à la mémoire des victimes du communisme, en vertu d’une résolution parlementaire adoptée il y a onze ans, sous le premier gouvernement Fidesz de Viktor Orban. A cette date, en 1947, le secrétaire général du parti des petits propriétaires – vainqueur des premières élections d’après-guerre -, Béla Kovacs, a été arrêté sur de fausses accusations d’espionnage contre les Soviétiques et d’intention de former un contre-gouvernement. Il a été condamné à 25 ans de travaux forcés en Union soviétique et fut relâché six ans plus tard.

Gyula Budai

La politique anti-corruption tourne à la chasse aux sorcières

24 février 2011 à 8 h 59 min 7 commentaires

Depuis des mois, il ne se passe pas un jour sans que les médias hongrois ne parlent des casseroles de l’ancienne coalition gouvernementale socialiste libérale. Le gouvernement conservateur a fait une priorité de la politique anti-corruption, et les journaux de droite, la Magyar Nemzet et le Magyar Hirlap en tête, en font leurs choux gras, cela va de soi. Une des dernières « affaires » traitait, la semaine passée, de contraventions au code de la route datant de 2004 – 2005, dont certaines personnalités avaient été exonérées. La belle affaire… Cet épisode anecdotique, qui a tout de même fait le tour des médias nationaux, illustre le fait que la FIDESz compte bien faire payer au MSzP le moindre de ses manquements à l’intégrité, coûte que coûte et dans les plus brefs délais. Le procès pour délit d’abus de pouvoir administratif a d’ailleurs commencé dès lundi. Il y a un an, un premier procès avait pourtant conclu qu’il y avait prescription.

Zsolt Semjén et Viktor Orban le 14 février

Avortement : le KDNP ne lâche pas l’affaire

23 février 2011 à 0 h 14 min 12 commentaires

Le leader du parti chrétien-démocrate, Zsolt Semjén, a affirmé samedi qu’il avait reçu la garantie de la Fidesz que la nouvelle Constitution inclura la protection de la vie foetale…tout en promettant que cela n’aboutira pas à une restriction du droit à l’avortement. « Nous avons obtenu l’assurance de la part de la Fidesz que le principe de la protection de la vie fœtale sera inscrite dans la nouvelle Constitution« , a affirmé Zsolt Semjén, le leader des chrétiens-démocrates du KDNP, samedi dans les colonnes du Magyar Nemzet. Lors de la réunion du groupe parlementaire Fidesz-KDNP qui s’est tenue il y a une dizaine de jours, Viktor Orban avait pourtant douché les espoirs des chrétiens-démocrates en déclarant qu’il ne comptait pas rédiger une Constitution qui irait à l’encontre des réalités sociales actuelles. Qui croire ? Selon les déclarations de Semjén, la Constitution pourrait donc indiquer que « Le fœtus est une vie humaine depuis sa conception et bénéficie du droit à la protection ». Le chef des chrétiens-démocrates se veut pourtant rassurant – sans y parvenir – en promettant qu’il ne s’agit là que d’une déclaration de principe qui n’appellera pas de changement de la législation actuelle sur le droit à l’avortement…à moins que la majorité de la société y soit favorable. La version finale de la Constitution n’a pas encore été rédigée, donc on ne peut que spéculer sur son contenu final. « Si la vie commence dès la conception, alors il n’y a plus d’avortement », titrait le Népszabadsag, dans son édition de mardi. Selon l’auteur de l’article, un changement de Constitution dans ce sens aurait des conséquences graves – par exemple, en cas de danger pour la mère, quelle vie choisir ? – et la législation sur l’avortement devrait être modifiée, en dépit des promesses des politiciens. Articles liés : Le droit à l’IVG menacé par la future Constitution Constitution (1/2): la Fidesz est prête à lâcher du lest Constitution (2/2): pendant ce temps dans l’opposition… Consultation pour la nouvelle Constitution : une « prime citoyenne » aux familles nombreuses ? Le gouvernement veut promouvoir le mariage Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » Religion : Orbán en rajoute une couche au Vatican La Hongrie voudrait concurrencer la dévotion polonaise !

La Banque nationale maintient son taux directeur à 6,0%

La Banque nationale maintient son taux directeur à 6,0%

21 février 2011 à 15 h 25 min 1 commentaire

Le Conseil monétaire de la Magyar Nemzeti Bank (MNB) a pris la décision ce lundi de laisser son taux d’intérêt de référence inchangé à 6%, en accord avec les attentes des marchés.

Image tirée du film Taxidermia, de György Pálfi

Les cinéastes hongrois craignent pour la diversité de leur art

17 février 2011 à 22 h 25 min 0 commentaire

Le 7 février dernier, un collectif de cinéastes hongrois a publié une déclaration contre la décision du gouvernement de restructurer le système de financement de l’industrie du film en Hongrie. Le collectif de cinéastes à l’origine de la déclaration publiée par Cineuropa s’inquiète de voir la diversité et la richesse de la production cinématographique hongroise sacrifiée sur l’autel de la rentabilité et d’un contrôle centralisé dénué d’indépendance. « Le gouvernement hongrois a décidé de substituer à une structure autonome démocratique et indépendante garantissant la pluralité des films hongrois un système où une seule personne prend les décisions. A notre avis, cette décision met en danger la nature diversifiée des films hongrois », peut-on lire dans cette déclaration. Ildiko Ennyedi, membre du collectif, espère « ne pas voir le retour des conditions d’avant 1989, lorsque les productions cinématographiques dépendaient exclusivement du jugement et de l’appréciation personnels de quelques décideurs. » Ce collectif, composé de 9 cinéastes hongrois – Ildko Ennyedi, Benedek Fliegauf, Szabolcs Hadju, Miklos Janucso, Agnes Kocsis, Marta Meszaros, Kornel Mundruczo, Gyorgy Palfi et Béla Tarr – est également soutenu par plusieurs dizaines de cinéastes étrangers, parmi lesquels Gus Van Sant, Michael Hanneke ou encore Luc et Jean-Pierre Dardenne. Un champion du box-office US à la tête du cinéma hongrois Au cours des 20 dernières années, c’est la fondation cinématographique hongroise – organisme indépendant composé de professionnels du cinéma- qui était en charge de l’attribution des fonds aux différents projets. Mais en 2010, la fondation est devenue insolvable et donc incapable d’assurer ses fonctions budgétaires. Le premier ministre Viktor Orban a alors décidé de nommer un commissaire responsable du système de financement de l’industrie du film, en la personne d’Andrew. G. Vajna, le plus hollywoodien de tous les Hongrois. On lui doit notamment des « blockbusters » tels que Total Recall ou encore Rambo. Nommé pour deux ans, Vajna a exposé les grandes lignes de son plan de restructuration lors du Forum du Cinéma Est-Européen qui s’est tenu dimanche 13 février, dans le cadre de la Berlinale, Festival du film international de Berlin.  Sa priorité est d’évaluer les actifs de l’industrie cinématographique hongroise, de créer un cadre légal, en accord avec les lois hongroises et celles de l’UE afin de parvenir à un système exploitable. Vajna a également exprimé le souhait de voir les cinéastes travailler avec lui, ce qui serait dans leur intérêt, selon lui. La nomination de Vajna est vivement critiquée par les cinéastes, qui avancent son passé hollywoodien et son inexpérience de l’industrie européenne du film et de son mode de financement. L’intéressé répond qu’il est ouvert aux discussions et prêt à entendre critiques et inquiétudes concernant le nouveau poste qu’il occupe. « La situation est absurde, il n’y a pas de communication entre la profession et les preneurs de décisions depuis neuf mois (arrivée au pouvoir du gouvernement de Viktor Orban, ndlr), nous ne savons même pas quel ministère gère le cinéma », résume Béla Tarr, le plus célèbre d’entre eux, cité par MTI. Le site du Cinéma européen : Cineuropa Articles liés : Un Ours pour Béla Tarr ? Cinéma : un film français, roumain et hongrois à l’affiche Une étoile du 7ème art hongrois s’est éteinte Des nouveaux studios de cinéma à Budapest

Budapest Pride 2008 (HU-LALA)

La police de Budapest dément avoir interdit la Gay Pride

16 février 2011 à 22 h 56 min 0 commentaire

La préfecture de police de Budapest n’aurait pas interdit la Gay Pride hongroise, mais seulement une extension de son parcours habituel, selon le site d’infos Hungary around the clock. Oh surprise, il apparaît finalement que la Gay Pride pourrait avoir lieu à Budapest le 18 juin ! En effet, peu après que les organisateurs ont annoncé la décision de la préfecture de police de Budapest d’annuler la manifestation, la porte-parole de cette dernière, Katalin Fanni Horváth, a affirmé que seule l’extension du parcours proposé par les organisateurs avait été réfusée. Selon elle, l’évènement pourra avoir lieu à la date prévue, sur son parcours habituel, le long de l’avenue Andrassy, de la place des héros jusqu’à Erzsébet tér. Ce n’est pas la version relatée hier par les organisateurs qui affirmaient que l’ensemble du programme avait été interdit par la police de Budapest. Alors, malentendu entre les deux parties ? Désinformation volontaire de la part de la police ou des organisateurs ? Intervention gouvernementale pour recadrer la préfecture ? En quelques heures hier, l’affaire a provoqué un tollé comme seuls certains sujets sensibles peuvent les créer. Où chacun joue sa partition : la police qui ne communique pas, ou mal, contrairement aux concernés qui se scandalisent, la presse qui se rue sur l’ « affaire »…qui trouve finalement une issue. Mais restons prudents, tant que tout le sac de nœuds n’a pas été démêlé. Malgré les multiples pressions subies en interne par ses alliés chrétiens-démocrates et par l’extrême-droite, jamais la Fidesz n’aurait osé – ou été assez stupide pour – bannir la « grand-messe » du mouvement gay, avec la certitude d’écorcher encore un peu plus son image européenne déjà bien abîmée. Articles liés : La Gay Pride de Budapest n’aura pas lieu Budapest serre la vis à ses noctambules Gays : La Constitution est aussi la leur ! Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » La débandade de l’Hétéro Pride à Budapest Budapest : une « hétéro pride » pour laisser la gay pride en paix ? De Bratislava à Budapest, les extrémistes radicaux s’entendent sur les homos Ce qu’il reste de la Budapest Pride

Orbán présentera ses réformes le 15 mars

15 février 2011 à 9 h 04 min 4 commentaires

Hier, lors de la séance d’ouverture de la session printanière du Parlement hongrois, le premier ministre est resté bien vague quant à son vaste programme de réformes censé œuvrer pour le « renouveau de la Hongrie » qui sera présenté le 15 mars, jour de fête nationale en Hongrie, a rapporté MTI.