Le Premier ministre sortant Orbán a refusé la proposition de son principal opposant, le candidat du parti socialiste Attila Mesterházy, de débattre à la télévision avant les élections législatives du 6 avril.
Sans surprise, le Fidesz – archi-favori à en croire tous les sondages – a refusé de débattre avec l’opposition, comme il y a quatre ans. Le parti a sans doute estimé qu’il n’avait strictement rien à gagner à une confrontation de ce type, et potentiellement quelque chose à perdre. M. Orbán aurait ainsi à défendre devant les téléspectateurs l’affirmation selon laquelle « la Hongrie s’en sort mieux ».
Souvenons-nous que lors de la campagne pour les législatives de 2006 qui avait abouti à la réélection du parti socialiste, le premier ministre sortant Ferenc Gyurcsány avait – de l’avis majoritaire des observateurs et des analystes politiques – infligé une sévère correction à Viktor Orbán [un succès "tempéré" quelques semaines plus tard par l'aveu de mensonges sur la situation réelle du pays...].
Le Fidesz a justifié sa décision dans un communiqué comme ceci : il n’y a pas de candidat à gauche capable de proposer une alternative réaliste et de gouverner et Fidesz ne sait d’ailleurs pas qui est le véritable chef de l’opposition parmi Gordon Bajnai, Ferenc Gyurcsány et Attila Mesterházy.
Pourquoi Fidesz offrirait-il une tribune à ses adversaires alors qu’il a réussi à les rendre quasi invisible, à tel point que dans certains espaces publics (quartiers et avenues de la capitale, mais aussi dans les médias publics), on pourrait croire que l’élection consiste en un referendum accordé par un parti unique au pouvoir ?
De son côté, le leader du parti écologiste (LMP) en campagne contre la corruption, András Schiffer, a défié ses trois adversaires – Viktor Orbán, Attila Mesterházy et Gábor Vona – dans un débat commun… qui n’aura sans doute jamais lieu.
Source : MTI
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