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Le théâtre Katona de Budapest s’empare du thème de l’émigration des Hongrois

Le théâtre Katona de Budapest s’empare du thème de l’émigration des Hongrois

8 janvier 2014 à 11 h 00 min 1 commentaire

La chaîne de télévision franco-allemande Arte a consacré mardi un court reportage au Katona József Színház de Budapest. Ce théâtre programme en ce moment la pièce « Illaberek » qui traite de l’émigration des jeunes – et des moins jeunes – Hongrois vers l’Europe de l’Ouest.

En Hongrie, la presse en ligne, ça marche !

En Hongrie, la presse en ligne, ça marche !

6 janvier 2014 à 8 h 00 min 1 commentaire

Déprimé, le secteur des médias en ligne ? En Hongrie, plusieurs succès récents prouvent le contraire. Explications des concepteurs de 444 et VS, nouveaux pure players créatifs.

Coming out : la Hongrie aussi a sa « cage aux folles »

Coming out : la Hongrie aussi a sa « cage aux folles »

12 décembre 2013 à 10 h 19 min 7 commentaires

Deux mois après la sortie dans les salles hongroises de « La vie d’Adèle », c’est au tour de Dénes Orosz de porter à l’écran sa vision de l’homosexualité. Une comédie bouffonne au sujet d’un homosexuel qui devient hétéro après avoir pris un coup sur la tête. Tour d’horizon des bonnes raisons d’aller le voir quand même (ou pas).

La Hongrie veut des nouveaux passages frontaliers avec la Croatie

La Hongrie veut des nouveaux passages frontaliers avec la Croatie

12 décembre 2013 à 7 h 29 min 0 commentaire

La Hongrie planifie de construire 10 nouveaux passages frontaliers le long de ses 350 km de frontière avec la Croatie.

Tolérance zéro en Hongrie face aux OGM

Tolérance zéro en Hongrie face aux OGM

12 décembre 2013 à 7 h 19 min 4 commentaires

La Hongrie restera un pays sans organismes génétiquement modifiés (OGM) et son gouvernement continuera à mener une politique de tolérance zéro sur ces produits, a assuré le secrétaire d’Etat au développement rural Ministère, Gyula Budai, après la fin d’une tournée pour l’agriculture sans OGM dimanche.

Institut Français de Budapest : Colloque Nouveaux Médias, Nouveaux Publics

Institut Français de Budapest : Colloque Nouveaux Médias, Nouveaux Publics

5 décembre 2013 à 7 h 48 min 0 commentaire

L’Institut Français de Budapest vous invite à un colloque sur les nouveaux médias et leurs enjeux, les vendredi 6 et Samedi 7 décembre 2013, organisé en partenariat avec hu-lala.org.

Interview avec E. Rull, auteure du projet transmédia franco-hongrois « Les Mémoires Courtes »

Interview avec E. Rull, auteure du projet transmédia franco-hongrois « Les Mémoires Courtes »

5 décembre 2013 à 7 h 38 min 0 commentaire

A la veille du colloque « Nouveaux médias, Nouveaux publics » à l’Institut français de Budapest, les 6 et 7 décembre 2013, nous nous sommes pris au jeu des questions réponses avec l’une des intervenantes de la table ronde « Nouveaux supports, narration transmédia », (samedi 7, 14h). Elisabeth Rull, photojournaliste française, s’est lancée dans la mise en ouvre d’un projet transmédia « Les Mémoires Courtes » /« Hiányos emlékirat », plongeant dans l’histoire de son père hongrois, dont elle ignorait le parcours épineux dans la Hongrie communiste. Une quête personnelle, devenue découverte d’un pays et d’une famille, qui se transforme vite en véritable jeu de piste journalistico-historique…

Photographie : le centre Robert Capa a ouvert à Budapest

Photographie : le centre Robert Capa a ouvert à Budapest

3 décembre 2013 à 7 h 30 min 3 commentaires

Le centre de photographie contemporaine Robert Capa a ouvert lundi soir dans le centre de la capitale hongroise avec l’exposition « Capa Project – Projected contemporary images ».

« Latitudes » : la librairie française et espagnole de Budapest

« Latitudes » : la librairie française et espagnole de Budapest

15 novembre 2013 à 7 h 00 min 3 commentaires

Latitudes, c’est la seule librairie francophone de toute la capitale hongroise. Sur Wesselényi utca, dans le 7e arrondissement de Budapest, une équipe reçoit les clients en français et leur propose une collection d’ouvrages très complète : les nouveautés littéraires en France, les grands classiques, les auteurs hongrois traduits en français, la presse francophone, etc.

Un enregistrement radiophonique de Robert Capa retrouvé

13 novembre 2013 à 7 h 00 min 0 commentaire

Pour célébrer le 100e anniversaire de la naissance de Robert Capa, l’International Center of Photography (ICP) a mis la main, via le site Ebay, sur un précieux document : un enregistrement radiophonique de 23 minutes d’une interview du célèbre photojournaliste, diffusée le 20 Octobre 1947 à 8h30, dans l’émission « Salut Jinx! » de la radio new-yorkaise WNBC. Cette interview à la radio est le seul enregistrement existant de sa voix.

La baleine a enfin ouvert !

La baleine a enfin ouvert !

9 novembre 2013 à 8 h 05 min 3 commentaires

Avec 3 ans de retard et après nombre de batailles juridiques et techniques, le centre culturel et commercial en forme de baleine connu comme « Balna » a ouvert ses portes vendredi sur le bord du Danube a Budapest.

Les Hurlements d’Léo et Psycho Mutants samedi à A38 !

Les Hurlements d’Léo et Psycho Mutants samedi à A38 !

7 novembre 2013 à 8 h 30 min 0 commentaire

Un petit air de punk se répandra samedi soir aux abords de l’A38 qui, comme à son habitude, nous propose une programmation riche en rythme et en talents. Intitulé Tours de France, deux gros groupes de la scène alternative nous seront proposés, avec en tête d’affiche le groupe bordelais Les hurlements de Léo, qui emprunte à une chanson de la mythique formation des VRP, dont ils s’inspirent par la richesse de leurs textes et les nombreux instruments qui accompagnent ces histoires chantées.

L’Académie Franz Liszt de Budapest a rouvert ses portes

28 octobre 2013 à 6 h 26 min 0 commentaire

Conférence de presse internationale et grande soirée de gala mardi dernier à Budapest pour fêter dignement la réouverture de la prestigieuse Zeneakademia Franz Liszt. Le bâtiment avait été fermé pour une restauration complète et une modernisation de la salle de concert de style Art-nouveau, grâce à des fonds de l’Union européenne et du gouvernement hongrois. L’Académie a formé depuis 1907 les figures majeures de la vie musicale hongroise du XXe siècle, parmi lesquelles les immenses Béla Bartók et Zoltán Kodály. Source : resmusica.com

L’écrivain hongrois Péter Nádas en course pour le Nobel de littérature

L’écrivain hongrois Péter Nádas en course pour le Nobel de littérature

9 octobre 2013 à 17 h 00 min 0 commentaire

C’est demain jeudi que le nom du lauréat du prix Nobel 2013 de littérature sera révélé par le secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise. L’écrivain japonais Haruki Murakami, auteur du best seller « 1Q84″, est grand favori. Péter Nádas, auteur de « Histoires parallèles » (Plon, 2012), peut-il être le lauréat ? Oui, à en croire les pronostics des sites de paris en ligne, comme Unibet ou Ladbrokes.com, rapporte le site francetvinfo.fr.

Mélanie Pain repeint l’A38 mercredi soir

Mélanie Pain repeint l’A38 mercredi soir

7 octobre 2013 à 14 h 00 min 0 commentaire

Mercredi 9 octobre, la chanteuse française Mélanie Pain viendra faire vibrer le pavillon de l’A38, en nous proposant un live de son deuxième opus solo Bye-Bye Manchester. Membre actif du groupe Nouvelle vague, pour qui elle chante presque intégralement dans le dernier album et avec lequel elle continue de collaborer, après le succès critique et artistique de son premier album My name, aux sonorités hétéroclites, elle propose avec Bye-Bye Manchester, ville où elle a fabriqué son album, un style pop mélodieux plus affirmé, dessinant par son esthétique une véritable personnalité.

Capitale européenne de la culture : une journée consacrée à la culture rom hongroise

7 octobre 2013 à 11 h 00 min 1 commentaire

Dans le cadre de la capitale européenne de la culture, l’ambassade de Hongrie en France a organisé une journée consacrée à la culture rom hongroise, vendredi 4 octobre à Aix-en-Provence, en partenariat avec l’Université Aix-Marseille, la municipalité d’Aix et la Fondation Vasarely.

Selah Sue, c’est d’la Soul à l’A38

Selah Sue, c’est d’la Soul à l’A38

23 septembre 2013 à 7 h 30 min 2 commentaires

La scène de l’A38 accueillera ce mercredi 25 septembre la chanteuse belge Selah Sue, jeune artiste révélée au grand public par son premier single Raggamuffin, titre-phare de son premier album éponymes Selah Sue, numéro 1 des ventes en Belgique. Le succès critique qui entoure ce premier opus participe à faire connaître cette voix si particulière, au timbre propice au reggae ou à la soul, talent qui se confirme à l’occasion de son second opus Rarities, mélange de nouveau titres et d’anciens remixés.

Imre Kertész : « J’ai été un clown de l’Holocauste »

16 septembre 2013 à 11 h 11 min 1 commentaire

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand « Die Zeit », Imre Kertész, écrivain lauréat du Prix Nobel en 2002 et survivant d’Auschwitz, dénonce l’industrie de l’Holocauste dont il dit avoir été la victime, soit l’exploitation de la mémoire de l’Holocauste à des fins personnelles, politiques et/ou financières.

Soirée discussion autour du thème de la « décroissance » vendredi soir à Pécs

12 septembre 2013 à 10 h 33 min 1 commentaire

Vincent Liegey, l’un des co-auteurs de l’ouvrage « Un projet de Décroissance » sera présent vendredi soir à l’Alliance Française de Pécs pour présenter son ouvrage et animer une discussion autour de l’idée de décroissance.

Coup de projecteur sur Béla Tarr ce soir à Marseille

Coup de projecteur sur Béla Tarr ce soir à Marseille

4 juillet 2013 à 15 h 55 min 0 commentaire

Le premier film de Jean-Marc Lamoure, Tarr Béla, I used to be a filmmaker, est en compétition au Festival International de Cinéma de Marseille. Ce documentaire a été tourné pendant la réalisation du Cheval de Turin, et prend involontairement l’aspect d’une rétrospective posthume sur Béla Tarr en tant que réalisateur, après que celui-ci a décidé qu’il s’agirait de son dernier opus.

Crédit photo : sziget.hu

Devenez l’ambassadeur Sziget de « Budapest Voyage »

24 juin 2013 à 6 h 55 min 0 commentaire

Envie de passer une semaine au festival Sziget à Budapest ? Participez à notre jeu concours et devenez l’ambassadeur de Budapestvoyage durant le festival Sziget en Hongrie!. La personne dont la canditature sera retenue par le jury se verra remettre un pass VIP d’une semaine et aura droit à un accès gratuit au WIFI durant le festival. L’ambassadeur tiendra un blog tout au long du Szigetl et partagera avec nous ses expériences et ses photos, vidéos.

Nekem Budapest : le cinéma hongrois n’est pas mort !

Nekem Budapest : le cinéma hongrois n’est pas mort !

27 mars 2013 à 9 h 08 min 1 commentaire

Par Génoveva Petrovits Nekem Budapest (Meanwhile in Budapest) est le premier film hongrois de l’année 2013 sorti sur les écrans :  un recueil de 8 courts métrages avec un sujet en commun, Budapest. En 2013, le financement du cinéma hongrois est un problème fondamental qui préoccupe constamment les cinéastes. Après la fin du système de soutien du Magyar Mozgókép Közalapítvány (Fondation Magyare de l’Image Animé), l’unique institution majeure qui finance les films est le Magyar Nemzeti Filmalap (Fond de soutien Magyar National) dont le budget est fondé sur les taxes liées à la loterie. Ce changement a bouleversé le système et pendant deux ans il n’y a pas eu de soutien institutionnel à la production cinématographique. Sans aucun financement, les réalisateurs diplômés de la promotion de 2011 de l’Université de cinéma de Budapest (SZFE) ont décidé de réagir. Ils ont réalisé un projet avec un budget très modeste, mais qui vaut cher aujourd’hui dans le paysage déserté du cinéma hongrois. Le premier film hongrois sorti en salle en cette année 2013 est donc ce film : Nekem Budapest/Meanwhile in Budapest. Les créateurs appellent ce recueil de 8 court métrages un sketchfilm qui donne un aperçu de Budapest. Réalisés par Dániel Bálint, László Csuja, Áron Ferenczik, Erika Kapronczai, György Mór Kárpáti, András Pires Muhi, Attila Pluhár, Gábor Reisz, Péter Szeiler et Bálint Szimler, le film est sur quelques écrans des cinémas d’arts et d’essais de Budapest depuis le 7 mars. L’initiative est venue de Gábor Reisz, la productrice est Júlia Berkes. Elle a travaillé sur le financement du projet qui a commencé à l’intéresser après avoir participé à un atelier danois consacré aux films à petit budget. Le film Meanwhile Budapest peut être une alternative aux nouvelles formes de production. La distribution et le marketing du film se sont également faits sur Internet. Malheureusement peu de gens ont pu découvrir le film à l’heure actuelle étant donné que la 44ème Semaine du Film Hongrois n’a pas pu avoir lieu cette année. Les créateurs ont rendu accessible le film aux étrangers à Budapest avec des projections sous-titrées. La page facebook du film Articles liés : La fin du cinéma d’art et d’essai en Hongrie ? Le cinéma à l’honneur à Budapest avec les festivals EuShorts et Anilogue Une décoration française pour le cinéaste Béla Tarr

Le nouveau siède de BMC ouvrira le 23 mars sur Mátyás utca 8.

Nouveaux lieux culturels de Budapest (2) : BMC, joyau de la culture hongroise

21 février 2013 à 12 h 43 min 0 commentaire

Le nouveau siège du Budapest Music Center (BMC) ouvrira ses portes le 23 mars 2013, à deux pas de la grande halle « Vásárcsarnok ». Sur 4500 m² et 5 niveaux, il possède une salle de concert de 350 personnes, un club de jazz et son café, etc.

Culture : Un week-end de musique classique à l’Institut Culturel Italien de Budapest

Culture : Un week-end de musique classique à l’Institut Culturel Italien de Budapest

31 janvier 2013 à 12 h 43 min Comments are Disabled

Gábor Takács-Nagy, qui dirige le Budapest Festival Orchestra (BFZ) a choisi de rendre hommage à deux „vieux” et deux „jeunes” compositeurs ce week-end (le 31 janvier, le 1er et le 2 février à 19h45) à l’Institut Culturel Italien de Budapest (Budapest, VIII. Bródy Sándor u. 8.). Les solistes seront Dávid Báll, Ákos Ács et Ákos Pápai. Au programme : Joseph Haydn (Symphonie nº 94 en sol majeur), César Franck (Variations symphoniques), Félix Mendelssohn-Bartholdy (Pièce de Concert no. 1 pour clarinette, cor de basset et orchestre en fa mineur) et Robert Schumann (Symphonie no 1 en si bémol majeur). La Symphonie nº 94 en sol majeur, « La Surprise » de Joseph Haydn (mort à 77 ans) a été composée en mars 1792. Elle est la deuxième des douze symphonies dites « londoniennes ». L’auditoire avait été particulièrement frappé par un soudain coup de timbale, dans le deuxième mouvement. C’est de là que lui vient son surnom. Au lendemain de la création, un critique a dit : «  La surprise qu’il contient peut être comparée à celle ressentie par une belle bergère que le murmure éloigné d’une cascade aurait endormie et qu’un coup de fusil tiré par un chasseur réveille en sursaut ». Lors de la création, Joseph Haydn dirige l’orchestre au pianoforte. Haydn, un ringard ? Au contraire ! L’auditeur novice en musique classique risque de se faire une fausse image des œuvres de Joseph Haydn, compositeur novateur et facétieux en réalité. L’illustration très connue de ce compositeur, portant une perruque à boucles, donne l’image d’un intellectuel très sage. Cette réputation provient également du fait qu’il ait inventé les règles de composition de la symphonie (il en a écrit 108, bien sûr plus courtes que celles de Mozart ou que celles de Beethoven) et du quatuor (il en a écrit 83), règles encore en vigueur longtemps après lui. Il a reçu d’ailleurs le surnom de père de la symphonie et du quatuor à cordes. Et pour le situer parmi d’autres musiciens, il est né en 1732, 24 ans avant Mozart, et mort en 1809, soit 18 ans après lui. Le compositeur francais d’origine belge César Franck (mort à 68 ans) a écrit les Variations symphoniques pour piano et orchestre en 1886. Robert Schumann (mort à 46 ans) a composé la Symphonie n° 1 en si bémol majeur op. 38 (surnommée « Le Printemps ») en 1841, un an après son mariage avec Clara Wieck et la naissance de sa première fille. Elle est contemporaine de son concerto pour piano en la mineur. Il n’avait jusque là écrit des œuvres que pour le piano (23 premiers numéros d’opus) et pour voix. Elle a été composée en moins de trois semaines, fin janvier 1841. C’est le témoin d’un certain degré d’euphorie, sous la pression de sa femme qui le souhaitait voir aborder le genre symphonique. Le titre aurait été inspiré par un poème de Boettger. La partition initiale comprenait des sous titres pour chaque mouvement (respectivement « éveil du printemps », « soir », « joyeux compagnons » et « adieux au printemps ») mais qui ont été retirés par le compositeur dans l’édition finale, probablement pour ne pas trop influencer l’auditeur. La création a été faite sous la direction de Felix Mendelssohn Bartholdy à Leipzig le 31 mars 1841. Cette œuvre a inspiré la naissance du film „La Symphonie du Printemps” de Peter Schamoni avec Nastassja Kinski en 1982. Félix Mendelssohn-Bartholdy (mort à 38 ans) crée la Pièce de Concert no. 1 pour clarinette, cor de basset et orchestre en fa mineur en 1833. Cette année il n’obtient pas la direction de la Singakademie de Berlin et refuse le poste d’assistant. Il est engagé comme directeur de la musique à Düsseldorf. Il fait encore un voyage à Londres en compagnie de son père, avant de prendre son poste le 1er octobre 1833. Insatisfait, on lui offre la possibilité de prendre la direction de l’Opéra de Munich ou à Leipzig, celles de la Gewandhaus et de la Thomasschule. Il saisit l’opportunité à Leipzig. Il organise chaque année 20 concerts, dans lesquels il programme ses propres oeuvres, celles des contemporains et des classiques viennois. Repères sur le Chef d’Orchestre Gábor Takács-Nagy Gábor Takács-Nagy est quant à lui né à Budapest, où il commence à jouer du violon dès l’âge de huit ans. Encore étudiant à l’Académie Franz Liszt, il gagne en 1979 le premier prix du Concours de violon Jeno Hubay. Par la suite, il suit des cours de violon avec Nathan Milstein.  De 1975 à 1992, il est membre fondateur et premier violon du célèbre Quatuor Takács, lequel remporte très rapidement les premiers prix des concours principaux de quatuor-à-cordes : Evian en 1977 et Portsmouth en 1979. Au sein du Quatuor Takács, il collabore avec Sir Georg Solti, Lord Menuhin, Isaac Stern, Mstislav Rostropovitch, András Schiff, James Galway, Paul Tortelier, Mikhail Pletnev, Joshua Bell, Gidon Kremer et Miklós Perényi. Le Quatuor Takács a réalisé de très nombreux enregistrements pour Decca et Hungaroton. Depuis 1997, Gábor Takács-Nagy est professeur de quatuor-à-cordes à la Haute Ecole de Musique de Genève. Il donne aussi des “master classes” dans de nombreuses académies internationales. En août 2007, il est nommé Directeur Musical du Verbier Festival Chamber Orchestra et collabore avec Martha Argerich, Joshua Bell, Jean-Yves Thibaudet, Emmanuel Ax, Frederica von Stade, et Angelika Kirschschlager pour ne citer qu’eux. A partir de septembre 2010 il prend le poste de Directeur Artistique de l’Orchestre Symphonique MAV Budapest, dès septembre 2011 il est également Directeur Artistique de la Manchester Camerata. Gábor Takács-Nagy est nommé en 2012 Chef d’Orchestre Invité Permanent de Budapest Festival Orchestra. Rózsa Mihály

Nouveaux lieux culturels de Budapest (1) : Jurányi

Nouveaux lieux culturels de Budapest (1) : Jurányi

22 janvier 2013 à 7 h 57 min Comments are Disabled

Un immense bâtiment de 6500 m2 sur 4 niveaux en plein cœur de Buda, tout près de Széll Kálmán (anciennement Moszkva) tér. Cette ancienne école de la rue Jurányi est destinée à sauver la scène théâtrale indépendante et alternative de la capitale hongroise. Déjà plus de 50 compagnies de théâtre, de danse et d’animation ainsi qu’un grand nombre d’ateliers de designers, peintres, graphistes ont trouvé refuge dans ce centre culturel.

Hommage au poète Attila József

Hommage au poète Attila József

11 avril 2012 à 19 h 41 min 20 commentaires

Voici 107 ans, le 11 avril 1905, naissait l’un des plus grands poètes de Hongrie : Attila József.  Non seulement une immense figure de la poésie hongroise, mais aussi de la poésie européenne tout entière. Paris, où il fréquenta la Sorbonne en 1926, conserve des traces de son passage, telle cette plaque sur un hôtel de la rue du Vieux Colombier. Un homme dont la vie fut particulièrement difficile, devant assumer dans sa jeunesse de nombreux emplois pour survivre (son père avait abandonné le foyer alors que le jeune Attila avait 3 ans et nous le trouverons mousse sur un bateau alors qu’il avait à peine 15 ans; il perdit sa mère à 19 ans). Bref, une vie difficile, de plus entachée de déceptions amoureuses, qui se termina tragiquement sous un train en décembre 1937 (suicide ou accident? Nous ne le saurons jamais). Pas surprenant donc, qu’en ces années particulièrement dures (déprime post-Trianon, arrivée de la crise puis montée du fascisme), notre Attila adhéra aux  idéaux du communisme. Non, pas un sectaire ; il faut plutôt retenir sa définition de „poète prolétaire”. Il n’en faut pas plus aux gouvernants actuels du pays pour le vouer aux gémonies. Son crime? Avoir adhéré au parti communiste, dont il fut d’ailleurs exclu. Au point que, après avoir déboulonné en douce la statue du comte Károlyi (*), voilà que l’on parle d’exiler à son tour la statue du poète jugé indigne de figurer à proximité du Parlement (photo). Si tel est le cas, on jugera plutôt le Parlement (du moins sa majorité outrancièrement arrogante) indigne de siéger à sa proximité. Outre les poèmes où il exprime sa révolte, Attila József su aussi faire preuve d’une immense tendresse, toujours exprimée avec la plus grande simplicité. En témoigne par exemple sa si belle „Berceuse” („Altató”), touchante de simplicité, toute en douceur et sourire. Après lui avoir rendu hommage sur les antennes (Tilos rádió du 11 avril, 13-14h), ses amis se retrouveront place Kossuth, où se tiendra vendredi après-midi (13 avril) un marathon lors duquel seront lus ses poèmes, et ce non-stop jusqu’à samedi matin ! Et pendant ce temps…. une place Louis Aragon était inaugurée à Paris. Pierre Walline (*): accusé d’avoir flirté de très près avec les communistes (d’avant le régime Rákosi), le comte Mihály Károlyi, ancien président de la République, figure sur la liste noire officielle des traitres et démons les plus vils, accusé de tous les maux du pays. On oublie juste qu’il a pris la défense des Juifs persécutés, mais dans l’ordre des valeurs du régime officiel, cela semblerait secondaire. Sa statue, qui se trouvait à proximité du Parlement, a été enlevée en catimini, par une belle nuit de mars…

Culture : la récré littéraire des Papous revient à Budapest

Culture : la récré littéraire des Papous revient à Budapest

30 mars 2012 à 8 h 19 min 0 commentaire

Ce soir à 19h, le mois de la francophonie atteindra un de ses sommets, avec le passage des « Papous dans la tête » à l’Institut Français de Budapest. L’organisation du mois de la francophonie en Hongrie invite Françoise Treussard et ses acolytes de France Culture tous les ans depuis 2008, avec, au centre de l’équipe, l’auteure franco hongroise Eva Almassy. Une très bonne occasion de demander à la « Papou » magyare de nous présenter personnellement ce grand moment de culture littéraire, offert au public francophone de Hongrie.

Les 100 violons tziganes de Budapest

Le temps révolu des Roms musiciens de Józsefváros

26 mars 2012 à 7 h 15 min 0 commentaire

István et sa femme sont un couple de Roms hongrois vivant à deux pas de Teleki tér, le coeur de la partie populaire de Józsefváros. Dans leur rue, les hautes bâtisses cossues à coursives côtoient les fragiles constructions à un étage dans lesquelles vivent les catégories les plus pauvres du huitième arrondissement de Budapest. Eux vivent dans un immeuble de bonne tenue, propre et bien entretenu. Leurs voisins sont des étudiants, des retraités, des jeunes couples ou même des notables mieux installés. Leur appartement est accueillant, lumineux et chaleureux.

Le Európa Mozi, cinéma indépendant de Budapest qui a fermé ses portes l'an dernier, à l'âge de 110 ans

La fin du cinéma d’art et d’essai en Hongrie ?

13 mars 2012 à 11 h 42 min 0 commentaire

Au mois de février, le Fonds pour le Cinéma Hongrois (Magyar Nemzeti Filmalap – MNF) a mis en place un plan d’urgence concernant le financement du cinéma d’art et d’essai afin d’assurer une production permanente de cette tradition cinématographique nationale. Ces mesures auraient été prises à la suite de l’annonce de la fermeture de plus de 10 cinémas indépendants dits « d’art et d’essai » en Hongrie. Parallèlement, le commissaire du gouvernement à l’industrie du film en Hongrie, Andrew Vajna (également producteur hollywoodien et fondateur d’Intercom, distributeur de blockbusters étrangers en Hongrie), adopte une toute autre politique.

Le mois le plus francophone de l’année

Le mois le plus francophone de l’année

9 mars 2012 à 8 h 57 min 0 commentaire

Comme tous les ans au mois de mars, la francophonie fait sa fête en Hongrie. Retrouvez le programme complet : francophonie.hu Parmi la multitude d’événements organisés à Budapest, on peut retenir le concert de Mélanie Pain samedi soir à l’A38. L’occasion pour elle de découvrir le « meilleur bar du monde » selon les lecteurs – électeurs de Lonely Planet (il semblerait que les internautes Hongrois aient pris la chose très au sérieux et qu’ils aient voté en masse). Ce concert sera aussi l’occasion d’un retour inédit de Mélanie en Hongrie, puisque la chanteuse est également l’une des voix (au charmant accent français) de Nouvelle Vague, un groupe programmé dans tous les festivals de l’organisation Sziget (Volt, Balaton Sound…) ces dernières années. Vendredi 24 mars à l’Akvárium (anciennement Gödör Klub), les Psycho Mutants – groupe  franco-hongrois de rockabilly-punk originaire de Pécs – seront en terrain conquis. Faisons leur confiance pour accueillir comme il se doit les roumains francophiles Toulouse-Lautrec, trois rockeurs « beaux gosses » qui remplissent régulièrement les salles de concert de Bucarest. Vendredi 30 mars, pour conclure en beauté dans la langue française, la bande Des Papous dans la tête de France Culture viendra – comme tous les ans depuis 2008 – à l’Institut Français pour jouer avec les mots devant le public francophone de Budapest. Le lendemain matin, les amateurs pourront revenir à l’IFB pour les rencontrer et créer leur propre texte autour des 10 mots de la francophonie 2012. Parmi les artistes et les écrivains de l’équipe de Françoise Treussard, la « papou » franco hongroise Eva Almassy (photo) sera encore de la partie pour cette récréation littéraire inédite. Articles liés : La récré littéraire des Papous dans la tête (interview avec Eva Almassy, mars 2011) Soirée rock français à l’A38 (Psycho Mutants, mars 2011) Journées du Film francophone, deuxième ! (février -mars 2012)

Le nationalisme kitsch de la télé hongroise

Le nationalisme kitsch de la télé hongroise

8 mars 2012 à 7 h 59 min 4 commentaires

Diffusée depuis octobre dernier sur M1, la première chaîne publique hongroise, « Hongrie, je t’aime ! » (Magyarország, szeretlek !) une émission hebdomadaire truffée d’images d’Epinal, pose encore la question de l’instrumentalisation de la culture à des fins politiques dans la Hongrie de Viktor Orbán. Propagande et production d’identité nationale Il s’agit d’un jeu d’origine hollandaise cuisiné à la sauce hongroise. Composé de quizz historiques et culturels soumis à des « pipoles » locaux, dont la plupart sont notoirement acquis à la cause de la Fidesz, ce jeu est en grande partie consacré à ce que les Hongrois ont apporté au monde, notamment par leurs découvertes et leurs inventions. Le contenu intellectuel concentré ressemblerait donc comme deux gouttes d’eau au fameux spot promotionnel concocté l’an dernier par l’équipe de communication de la présidence hongroise de l’Union européenne. Sauf qu’ici, la cible n’est plus l’étranger, mais le Magyar. Sous couvert de méthodes pédagogiques, l’objectif  de « Hongrie, je t’aime ! » est de donner au pays une image naturellement positive de lui-même. « Ce programme est-il un déguisement de la droite au pouvoir, ou est-ce un simple divertissement qui vise à entretenir la mémoire collective et produire de l’identité nationale ? » s’interroge le quotidien de gauche Népszava. Selon Index.hu, pourtant souvent critique et parfois même satirique,  « cette émission n’est pas politisée ». A déguster : les deux premières minutes de l’émission, avec la version hongroise de Why can’t we be friends, du groupe de funk californien des 70′s, « War ». Un « je t’aime ! » ridicule qui coûte cher S’intéresser aux valeurs culturelles, traditionnelles et historiques de sa patrie, c’est bien, mais la fin justifie-t-elle les moyens financiers de ce divertissement ? Produit par le service public, il coûterait 19 millions de forints par diffusion (environ 65 000 euros). Le double aurait été investi à son lancement, une campagne de communication assez conséquente en terme d’investissements. A titre de comparaison (bien que la fréquence, la durée, la composition de l’émission soient différentes), le budget de Questions pour un champion sur France 3 est de 20 000 euros par diffusion. D’autre part, malgré son budget, Magyarország Szeretlek ! (qui dure plus d’une heure) ne laisse pas de place à la publicité. En admettant qu’il ne contienne pas de message politique direct, il sert au moins un intérêt idéologique. Une idéologie totalement décrédibilisée par l’emballage de l’émission, emprunté aux programmes commerciaux. Ce « nationalisme kitsch » ne valorise pas la télévision hongroise, bien au contraire. Et les pages de publicité n’échappent pas non plus au patriotisme magyar, en particulier lorsqu’il s’agit de marques nationales : Quel intérêt général ? Au-delà du fait que MTV n’est pas un média indépendant, la question de l’intérêt général national se pose ; une notion difficile à cerner en Hongrie, en raison d’un rapport déformé à la nation. Avant 1991, la question de la nation a volontairement été écartée au profit de l’idéologie communiste. Depuis, la gauche hongroise et les intellectuels libéraux ont eu du mal à définir clairement leur relation à la patrie, elle était résumée simplement au refus de symboles nationaux, jugés trop « nationalistes ». Pendant ce temps, la FIDESZ et l’extrême droite naissante dans les années 2000 se sont approprié le privilège des symboles de la fierté hongroise, comme le port de la cocarde les jours de fête nationale. Aujourd’hui, la Fidesz au pouvoir a rendu les symboles nationaux inséparables des symboles politiques. L’Art de la politique et la Politique des arts Avec ce jeu télévisé censé (re)dorer l’image du pays, l’instrumentalisation politique de la culture sur le petit écran est à la fois plus insidieuse et plus grossière que ce que l’on peut voir en ce moment à la galerie nationale. Les exemples de confusion entre créations artistiques et politique gouvernementale sont nombreux depuis l’arrivée de Viktor Orbán au pouvoir. Tous les moyens sont bons pour imposer « l’authentique » culture hongroise et pour instaurer la mythologie nationale qui va avec. A l’image du Nouveau Théâtre offert à Gyorgy Dörner et feu István Csurka, il s’agit de revaloriser la culture « agrarienne » (du terroir), la véritable culture magyare selon la droite hongroise, au détriment de la culture « urbaniste » (bourgeoise et « enjuivée » selon les termes employés par l’extrême droite). Parallèlement à l’exposition Des Héros, des Rois et des Saints, à la galerie nationale du château de Buda, l’exposition des illustrations de la nouvelle Constitution hongroise est un autre symbole fort de cette tendance : 15 tableaux commandés fin 2011 par Imre Kerényi, le commissaire personnel du Premier ministre, qui imposent l’interprétation subjective de la Fidesz comme récit officiel de l’Histoire contemporaine et de l’actualité politique hongroise. Certaines de ces croûtes sont d’ailleurs des chefs d’œuvre de réécriture de l’Histoire. Du côté des autorités, on n’hésite pas à instaurer une dialectique malsaine entre culture et politique : selon la nouvelle loi fondamentale hongroise, « l’Académie hongroise des Arts » (qui n’était jusque-là qu’une association privée de créateurs nationalistes et fidèles à Viktor Orbán) est aujourd’hui située au même rang d’importance que l’Académie hongroise des Sciences. En janvier dernier, à propos de l’exposition et de l’émission Magyarország Szeretlek, le quotidien slovaque SME jugeait la culture étatique hongroise « de plus en plus risible » : « On remplace la réalité par une mythologie politiquement motivée (…) Cette façon maniaque d’assurer son auto-promotion évoque l’image d’un paranoïaque complexé, qui a sans cesse besoin d’être convaincu de sa propre importance et ne souffre aucune critique ». Le style est peut-être exagéré, mais les lecteurs slovaques diront que c’est de bonne guerre. Alexis Laki et Hu-lala Articles liés : Médias publics (récents) La manif’ de l’opéra vue par la télévision publique hongroise 2012 sous le signe de la contestation Interview avec Attila Mong (1/2) Culture et politique : « Csak a szél » remet les Roms en selle Des croûtes pour sublimer la Constitution La Fidesz offre un théâtre à l’extrême droite Débat imaginaire entre le philosophe et le politique (chronique de Cécile Vrain) VRP hongrois (chronique de Cécile Vrain) La Hongrie : « Un monde de possibilités »

Cinéma : quand « Csak a szél » est primé à Berlin, les Roms sont sur la sellette à Budapest

Cinéma : quand « Csak a szél » est primé à Berlin, les Roms sont sur la sellette à Budapest

22 février 2012 à 9 h 47 min 6 commentaires

Csak a szél, le dernier film du jeune réalisateur hongrois Bennedek (Bence) Fliegauf séduit les critiques tout comme le jury de la Berlinale 2012. Il y a remporté l’Ours d’argent pour le Grand Prix du Jury la semaine dernière et succède donc au réalisateur culte hongrois Béla Tarr. Son film engagé, touchant et politique ravive les braises de la vague d’attentats anti-Roms de 2008-2009 et relance le débat de l’intégration des communautés Rom en Hongrie, jusqu’aux portes de la Berlinale.

István Csurka enterré en héros

István Csurka enterré en héros

20 février 2012 à 7 h 15 min 1 commentaire

Le dramaturge et politicien István Csurka a eu droit à un bel hommage samedi pour ses funérailles à Kerepesi, le cimetière « VIP » de Budapest. En présence de nombreuses personnalités politiques de la Fidesz et de l’extrême-droite hongroise, il a été enterré dans l’espace réservé aux héros de 1956. Les visiteurs du « Père Lachaise » local peuvent donc dorénavant compter Istvan Csurka parmi les figures emblématiques de la nation hongroise.

Les « Táncház » candidates pour le patrimoine culturel de l’Unesco !

24 novembre 2011 à 8 h 22 min 3 commentaires

La 6ème session du Comité Intergouvernemental de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel se tient à Bali jusqu’au 29 novembre. La méthode des Táncház hongroises est candidate aux cotés de 11 autres candidatures présentant une valeur culturelle.

Le photographe hongrois André Kertész à l’honneur au musée national !

Le photographe hongrois André Kertész à l’honneur au musée national !

8 novembre 2011 à 20 h 00 min 0 commentaire

Amateurs de photographie, précipitez-vous ! Jusqu’au 31 décembre 2011 vous avez la possibilité d’admirer les merveilleux clichés pris par l’un des grands de la photographie. Le musée national de Budapest est le terminus de cette rétrospective consacrée à André Kertész, rétrospective inédite par sa qualité et mettant en valeur une œuvre souvent oubliée. L’exposition, organisée par Michel Frizot and Annie-Laure Wanaverbecq, a déjà circulé à Winterthur, au jeu de Paume à Paris et à Berlin et ne présente que des tirages originaux.

La Fidesz offre un théâtre à l’extrême droite

La Fidesz offre un théâtre à l’extrême droite

11 octobre 2011 à 19 h 26 min 9 commentaires

Jeudi dernier, on apprenait que le Nouveau Théâtre de Budapest (Új Színház) avait pour nouveau directeur un personnage très controversé des planches et de la scène politique hongroises : l’acteur György Dörner.

De la poiscaille au menu du week-end

De la poiscaille au menu du week-end

7 juillet 2011 à 22 h 36 min 2 commentaires

Pour celles et ceux qui auraient peur de pêcher des thons au Balaton Sound ce week-end, un autre type de festival les attend. En prenant la route de Baja, village au bord du Danube dans le sud de la Hongrie, ils auront l’occasion de découvrir une autre spécialité locale au concours de préparation de soupe de poisson. Au vu de la liste des sponsors de l’événement et du contenu du programme, c’est une affaire sérieuse. Depuis plus de 16 ans, le concours séduit des milliers de gastronomes venus de Hongrie et de toute l’Europe. Et bien que la préparation paraisse simple (poisson – principalement de la carpe, oignons rouges, paprika, eau et nouilles) une bonne soupe de poisson demande un sacré coup de main. Une tradition vieille de plusieurs siècles A Baja, l’économie a longtemps reposé sur la pêche et le commerce du poisson. Aujourd’hui encore, ses villageois prétendent être les plus gros ichtyophages de toute l’Europe (près de 2000 chaudrons sont prévus cette année !). Pleins comme des (l)outres, les visiteurs apprécieront encore les concerts du week-end et le feu d’artifice samedi à minuit. Crédit photo et site officiel du festival : bajai halkozo fesztival

Balaton Sound : un « Ibiza » hongrois

Balaton Sound : un « Ibiza » hongrois

6 juillet 2011 à 16 h 55 min 1 commentaire

Comme tous les étés en Hongrie, les festivals se succèdent. Cette semaine, après Volt, c’est au tour de Balaton Sound d’occuper l’esprit des jeunes hongrois. Dès demain et jusqu’à dimanche, Budapest va peu à peu se vider et on assistera à la transhumance de la jeunesse vers Zamardi, au sud du lac Balaton. En cinq ans seulement, Balaton Sound est devenu le « must » des festivals de l’organisation Sziget. Grâce à son cadre propice aux bikinis et à sa programmation, il a acquis la réputation « d’Ibiza d’Europe centrale ». Seul gros bémol : les prix, qui vont crescendo tous les ans. La période des préventes passée, les pass semaine à 130 euros restent très chers pour les locaux. Il faut aussi rajouter à la note le transport, le camping (6 euros) ainsi que la restauration sur place pour constater que les 4 jours reviennent à plus de 200 euros par tête pour les plus économes des festivaliers. Cette année, en marge de la grande scène, la programmation est résolument plus techno et house que les années précédentes. Quant aux têtes d’affiches, on accuse le perpétuel retour de David Guetta qui semble être abonné à Zamardi depuis le début du « Sound ». Programmation et infos complémentaires crédit photos : sziget.hu Articles liés : Balaton Sound, vraiment moins hongrois Sound / Volt : comment faire du vieux avec du neuf Sziget, « peut mieux faire » Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit Sziget vaut encore le voyage

VOLT fête la fin de la présidence hongroise

VOLT fête la fin de la présidence hongroise

29 juin 2011 à 2 h 35 min 1 commentaire

« Partout ailleurs c’est bien, mais le meilleur, c’est Sopron. » Aussi vieux que Sziget (19 ans), le festival VOLT de Sopron, proche de la frontière autrichienne, n’a pas volé ce slogan. Il est sans aucun doute devenu, ces dernières années, le festival préféré des jeunes hongrois. Dès ce soir et jusqu’à samedi, l’événement prend ses quartiers au Camping Lővér. Cette année est toute particulière pour le festival, puisqu’il fait aussi office de fête officielle pour la fin de la présidence hongroise de l’UE. A Sopron cette semaine, on attend donc la jeunesse locale venue des quatre coins de la Hongrie comme tous les ans, mais aussi des festivaliers venus de toute l’Europe. Vitrine de la présidence hongroise de l’UE cette année, Volt a choisi de mettre la musique tsigane à l’honneur pour le coup d’envoi de la fête. La programmation d’aujourd’hui est d’ailleurs frappée du label de circonstance « European Gipsy Rocks ». A partir de 22h30, le show du serbe de Bosnie Emir Kusturica, accompagné de son No smoking orchestra, sera à n’en pas douter le moment le plus fou de la soirée. Outre les groupes tsiganes roumains, tchèques, hongrois (entre autres) qui se succéderont sur scène, on retrouvera le groupe français Lo’Jo (entre le punk et la java), les anglais d’Asian Dub Foundation (programmés à 19h !). Par curiosité pour la façon dont certains artistes hongrois manient les influences musicales occidentales, le rasta rappeur de « Szolnok city« , Copy Con. Des têtes d’affiche hongroises Les grands festivals hongrois comme Volt représentent bien sûr des passages obligés pour les groupes locaux. Parmi ceux qui gagnent à être connus par le public étranger, Tankcsapda passera par Sopron jeudi en début de soirée, dans le cadre de sa tournée « Új nap vár ». Vendredi, ce sera au tour de Quimby, l’incontournable « Noir Désir hongrois« , de s’y coller. Mais la culture musicale populaire hongroise ne se limite pas qu’au rock. Irie Maffia, représentants du ragga funk hongrois, se produiront samedi, tout comme Magashegyi Underground, qui, eux, proposeront une pop inspirée de musique traditionnelle de Transylvanie. Les grosses pointures jouent aux chaises musicales Depuis quelques années l’organisation Sziget s’oriente de plus en plus vers des programmations avec des têtes d’affiche internationale pour attirer le public étranger. Le problème c’est qu’entre Volt, Balaton Sound et Sziget (on pourrait également ajouter à la liste le festival Exit à Novi Sad) certains groupes commencent à trop bien connaître la région. Par exemple cette année à Volt on retrouve des stars qui sont déja venues et qui ont déja bien fait le tour des festivals d’Europe centrale : Moby, Pendulum, Nouvelle Vague… Pärmi les bonnes surprises : le pop rock américain de My Chemical Romance ce soir, le « revival » du hip hop New Yorkais avec House of Pain jeudi et la house italienne de Crookers vendredi. Le bouquet final samedi soir sera assuré par le groupe de pop rock anglaise The Ting Tings et par le dj allemand Paul Kalkbrenner, révélé au grand public avec le film Berlin Calling. A noter A défaut de passer à l’euro les organisateurs hongrois changent de méthode de paiement. Pour la première fois cette année, la monnaie officielle sur les festivals de l’été est la Fesztiválkártya (carte de festival). Parfois plus facile à gérer que l’argent, la carte a été conçue pour que les festivals soient mieux sécurisés. Des hôtesses d’accueil et des organisateurs resteront à la disposition des personnes pour les aider en cas de problème d’utilisation. Info pratiques : site officiel de Volt Ticket journée : 9.900 Ft ; Pass pour une semaine : 25 000 Ft Budapest – Sopron en train toutes les 2h de Keleti Pályaudvar : infos (en anglais)

Le 21 juin, commencez l’été en musique !

Le 21 juin, commencez l’été en musique !

20 juin 2011 à 11 h 18 min 1 commentaire

Le 21 juin à Budapest et dans sept grandes villes de Hongrie, les habitants se réveilleront en musique. Lors de cette journée internationale de la musique, le public pourra écouter du jazz, du rock mais aussi de la musique traditionnelle hongroise. « Sans musique, qu’est-ce que je vaux », chante le fameux artiste des années 60’s-70’s, Máté Péter. La journée de mardi pourrait débuter avec le même slogan. 160 concerts attendent les intéressés lors de cette 14e fête de la musique en Hongrie. Voici un petit avant goût : Mardi à Budapest plus de 60 endroits attendent ceux qui veulent se détendre. A ne pas manquer : le Millenáris, la péniche A38, la rue Ráday, Szimpla Kert ou encore Corvintető. A Millenáris dès 20h50, les strasbourgeois du groupe Lyre le Temps occuperont la scène. D’autres événements francophones sont au programme à Budapest. Sur la place Erzsébet, incluant la rue Váci et Ráday un concert dédié à l’année Ferenc Liszt, amusera les visiteurs dès 19h. Des groupes hongrois attireront aussi les amoureux de la musique comme le groupe Hó Márton és a Jégkorszak, le Meszescsinka, ou encore Riddim Colony. La province n’est pas en reste ! Mais il n’y a pas que la capitale qui fête la journée internationale de la musique, 7 grandes villes y participent également : Balatonlelle, Debrecen, Eger, Kapuvár, Miskolc, Pécs et Székesfehérvár. Á Miskolc la fête de la musique aura lieu sur la place principale de la ville, avec des groupes comme Ruben and the Cosmic Chicks et le Haelo. Á Eger les animations commenceront à 17h avec Blackrose’Night, Nicole és a Horváth Viktor trio et la soirée finira avec le groupe grec Datfunk. Du coté du lac Balaton, à Balatonlelle les vacanciers pourront écouter les concerts durant trois jours. Le premier jour á Bábel Kert sur scène le David Yengibarian Trio dès 20h. Le lendemain c’est au tour du groupe Paprika Korps, et le dernier jour le groupe We Can’t Sleep At Night. Les concerts à Debrecen débuteront sur la place Baltazár Dezső à 16h avec la chorale Lautitia Ifjúsági, suivi de Huzella Péter et Lardellier Raymond et la soirée finira avec le groupe Jurij. Á Székesfehévár c’est le Műhely Kávéház qui donne place à la musique. La soirée débutera avec le trio Vízer-Tóth-Szabó et dès 20h c’est au tour du Szabó Balázs Band d’animer la soirée. Dans la ville de Pécs les concerts débuteront dès 7h30 du matin. Il est difficile d’énumérer la liste des lieux et des événements. La journée consacrée à la musique finira avec les groupes du  Kaláka et Szélkiáltó sur la scène du Sétatér. Programme complet sur le site officiel

Bookfest 2010  crédit : www.bookfest.ro

La littérature hongroise invitée d’honneur à Bucarest

22 mai 2011 à 16 h 30 min 0 commentaire

Après l’Espagne en 2010, c’est la Hongrie – qui préside à son tour l’Union européenne – qui sera l’invitée d’honneur de la 6ème Foire Internationale du Livre de Bucarest Bookfest, qui se tiendra du 25 au 29 mai au Parc des Expositions Romexpo dans la capitale roumaine. Organisée par l’Association des Editeurs Roumains (AER), Bookfest est l’une des plus importantes manifestations dédiées au livre en Roumanie. Le ministère hongrois des ressources nationales (Nemzeti Erőforrás Minisztérium), la Fédération hongroise des Editeurs (Magyar Könyvkiadók és Könyvterjesztõk Egyesülése) et le Centre culturel hongrois de Bucarest (Magyar Kulturális Intézet) soutiendront la manifestation. Des écrivains hongrois contemporains parmi les plus célèbres ont déjà confirmé leur présence, Péter Esterházy et Péter Nádas, ainsi que les deux auteurs d’origine transylvaine Ádám Bodor et Attila Bartis. Mais d’autres écrivains sont aussi attendus, Gábor Csordás, Gabriella Koszta, András Forgách, Márta Józsa, Anikó Fázsy, Mihály Lakatos, et József P. Kőrőssi. La Hongrie offrira également deux concerts exceptionnels. Le premier, qui aura lieu vendredi 27 mai, sera de la musique baroque et plus précisément une interprétation du Codex Caioni, un livre de musique retrouvé miraculeusement dans le mur d’un monastère transylvain en1988. Le second, dimanche 29 mai, fera la part belle à la musique traditionnelle d’Europe centrale et orientale, combinée avec des éléments de jazz, par le duo Bágyi Balázs et P. Szabó Dániel de percussions et cimbalom. Site officiel : bookfest.ro

Magyar Nemzeti Múzeum

L’Etat hongrois compte renflouer ses caisses aussi à l’entrée des musées

22 mai 2011 à 12 h 55 min 0 commentaire

D’ici fin juin, les critères pour visiter un musée hongrois gratuitement seront bien plus difficiles à remplir. Le ministère de la Culture et du Patrimoine a déclaré que les entrées gratuites représentaient une perte de 2 milliards de forints (7,5 millions d’euros) pour la seule année 2009. Des économies de bouts de chandelle qui pourraient bien coûter cher à la culture.

Le producteur d'origine hongroise Andrew G. Vajna

Cannes : Vajna, le Terminator du cinéma hongrois (2/2)

18 mai 2011 à 15 h 15 min 1 commentaire

Par Swan Min-Tung En marge des compétitions, Andrew G. Vajna a profité du festival pour préciser à Le Monde.fr comment il compte gérer la production cinématographique hongroise avec les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement. Le plus hollywoodien des hongrois – producteur entre autres de Rambo, Terminator et Total Recall – et placé récemment à la tête du conseil de rénovation du cinéma hongrois a indiqué que   »nous devons nettoyer la maison » en limitant drastiquement les dépenses du cinéma hongrois. Cela revient à réduire le nombre de productions – entre 20 et 30 films par an – le temps que l’industrie du cinéma hongrois se reconstruise des finances solides. Vajna estime qu’à partir de maintenant « Il y aura une douzaine de films à long terme, mais pas plus. Vingt films par an, c’est du luxe ». Ce sont 2 Milliards de forint qui seront libérés pour les productions de 2011. Reste maintenant à savoir qui pourra en bénéficier. Vajna a assuré après sa nomination que les projets de films seront jugés sur des critères certes artistiques, mais aussi commerciaux. Les candidats devront acceptés de se situer dans un budget restreint et adapté en conséquence. Bien qu’il soit seul décideur, il tente de prouver qu’il n’exercera pas d’influence subjective sur la production des œuvres, mais que cela restera des avis purement professionnels. Une problématique posée suite à la disparition du seul organe de contrôle indépendant qu’était la Fondation Cinématographique Hongroise. Les professionnels du cinéma s’inquiètent de l’attractivité déclinante que risque de produire un manque de diversité cinématographique. Articles liés : Les cinéastes hongrois craignent pour la diversité de leur art Un Ours pour Béla Tarr ? Cinéma : un film français, roumain et hongrois à l’affiche Une étoile du 7ème art hongrois s’est éteinte Des nouveaux studios de cinéma à Budapest

Cinéma : la 18ème édition du festival Titanic à l’arrachée

Cinéma : la 18ème édition du festival Titanic à l’arrachée

12 avril 2011 à 22 h 20 min 0 commentaire

En temps de crise économique, la culture donne bien souvent des leçons à ceux qui ne jurent que par les « gros sous ». Titanic (malgré son nom) a toujours été un petit festival international de cinéma loin d’avoir une réputation mondiale, mais il est la référence du genre en Hongrie. Froufrous et paillettes mis à part, il n’a pourtant pas grand chose à envier aux « grands » sur le plan du line-up. Cette année, faute de soutien financier de l’Etat hongrois, il a lieu in extremis et sa durée a d’ailleurs été réduite à 8 jours au lieu de la dizaine habituelle. Malgré tout, Titanic est encore bien là et n’offre pas moins de 52 films venant de 20 pays différents au public hongrois. Chapeau !

La cour intérieure de Tűzraktér (mohaonline.hu)

Derniers jours avant la probable fermeture du centre culturel Tűzraktér

24 mars 2011 à 9 h 38 min 2 commentaires

En raison de l’augmentation du loyer décidé par la mairie du VIème arrondissement de Budapest, le centre culturel Tűzraktér risque de fermer ses portes à la fin de la semaine prochaine. Une ultime journée de soutien est organisée ce vendredi.

Orsolya Jeney, présidente d'Amnesty International-Hongrie (Hu-lala)

Une journée contre le racisme sur fond d’actu brûlante

22 mars 2011 à 8 h 30 min 0 commentaire

C’était la journée des manifestations à Budapest ! Pas moins de quatre étaient organisées ce lundi dans la capitale hongroise, dont deux pour dénoncer le racisme anti-rom et les groupes d’extrême-droite qui sévissent dans les campagnes. Mais il faut bien avouer qu’elles n’ont pas été très mobilisatrices…

Grande Première pour les « Journées du Film Francophone »

Grande Première pour les « Journées du Film Francophone »

23 février 2011 à 11 h 28 min 1 commentaire

Par Hulala, avec Marguerite Hubsch C’est le grand retour de l’événementiel cinématographique francophone à Budapest. Du 24 février au 3 mars, l’Institut Français organise pour la première fois un festival long d’une semaine, qui met le cinéma francophone récent à l’honneur. Un préambule prometteur au mois de la francophonie en Hongrie, qui débutera le 4 mars et pour lequel tous les événements seront gratuits. Avec les « Journées du Film Francophone », on y gagne au change par rapport à la « Nuit du cinéma francophone », abandonnée en 2010. Pour une première édition, avec seulement deux sponsors, des tarifs très abordables et des séances gratuites à l’Institut, il faut admettre que l’organisation fait fort. Rien à voir, donc, avec les défunts Francia Film Napok, leur promotion de quelques blockbusters français et leur pléiade de VRP. Ces « Journées » ne sortent pas de la capitale, certes, mais elles ont le mérite de donner une vraie dimension francophone à leur programmation en ne rassemblant pas moins de 20 films issus de 9 pays. Un juste reflet multiculturel du monde francophone, à découvrir durant 8 jours (avec une à deux projections par film) dans deux cinémas (Uránia et Örökmozgo) et à l’Institut Français. La critique des films français au programme Parmi les films français, le troisième long-métrage (trop long) de Guillaume Canet, Les petits Mouchoirs (2010), ouvrira le festival lors d’une projection unique, jeudi soir à 20h dans le décor splendide de la Grande salle d’Uránia. Une comédie dramatique de 2h30, cocktail de naïveté et de gags attendus. Un divertissement dans la plus pure tradition française de films comme 15 août ou Le coeur des hommes, où les relations d’une bande d’amis bobos parisiens sont mises à l’épreuve lors de vacances au bord de l’océan Atlantique. Une réalisation qui, par moments (surtout la dernière heure), lassera certainement les Français invités à la cérémonie d’ouverture. Ce film pourra néanmoins rafraîchir le public hongrois grâce à son exotisme social digne de Sous le Soleil (déjà diffusé en Hongrie) ou de Plus Belle la Vie. Rien ne sert cependant d’en faire la promotion outre mesure, puisque comme souvent lors d’une ouverture de festival, la majeure partie des places ont été cédées. Les trois autres grosses affiches françaises du festival sont, elles, plus accessibles au public, et c’est tant mieux. Bonnes surprises, Jean Becker, réalisateur de La tête en friche (fable inter-générationelle autour de Gérard Depardieu, 2010), et Marc Fitoussi, réalisateur de Copacabana (2010) seront  présents à la projection de leurs films à Uránia, respectivement vendredi 25 février et mercredi 2 mars. On pourra donc surtout remercier l’Institut d’avoir programmé ce dernier et Le Bruit des Glaçons de Bertrand Blier, deux petites perles d’humour français, tout en finesse. Dans l’un, on aura plaisir à voir l’excellente Isabelle Huppert jubiler dans un rôle de belle-mère célibataire complètement « perchée » qui rêve de plages brésiliennes à Oostende ; dans l’autre, on appréciera la performance d’humour noir, avec Jean Dujardin en écrivain alcoolique isolé, qui fait la rencontre imaginaire de son cancer (Albert Dupontel) pour mieux le combattre (photo). La liste des films provenant de 9 pays différents La distribution des films a été financée par leurs ambassades. Pour plus d’informations sur les lieux et les horaires des projections, consulter le site de l’organisateur. Le tarif des séances à Uránia sera de 1000 HUF, et de 800 HUF à Örökmozgo (gratuit à l’Institut français) Films français (1)    Les petits Mouchoirs, le 24 février à 20h à Uránia (2)    La Tête en Friche, les 25 et 26 février à 20H30 à Uránia (3)    Le bruit des glaçons, le 27 février à 20h30 à Örökmozgo et le 28 février à 20h00 à Uránia (4)    Copacabana, le 2 mars à 20H30 et le 3 mars à 18h00 à Uránia (5)    Le père de mes enfants, le 3 mars (6)    La Grande Illusion, le 2 mars Films belges (7)    L’iceberg, les 26 février et 1er mars (8)    Rumba, les 27 février et 2 mars (9)    L’enfant, le 1er mars Film congolais (10)    Brenda Bilili, les 25 février et 1er mars Films égyptiens (11)    Femmes du Caire, les 1er et 2 février (12)    La Terre, le 28 février Film marocain (13)    Les Amants de Mogador, les 28 février et 2 mars Film roumain (14)    Médaille d’honneur, le 1er mars Films suisses (15)    Cleveland contre Wallstreet, les 25 et 28 février (16)    Jonas qui aura 20 ans en l’an 2000, le 3 mars (17)    Opération Casablanca, les 27 février et 3 mars Films tunisiens (18)    Les secrets, les 27 et 28 février (19)    Le reste est silence, le 28 février Film vietnamien (20)    Ne te brûle pas, le 2 mars Adresses : Uránia, 1088 Budapest, Rákóczi út 21 Örökmozgo, 1073 Budapest, Erzsébet körút 39 Institut Français, 1011 Budapest,  Fő utca 17 Site officiel & Programme de la semaine Source : www.franciaintezet.hu

Le Musée des Beaux-Arts se fait saquer par le gouvernement

21 février 2011 à 8 h 10 min 0 commentaire

Parallèlement à l’annonce, presque grotesque il y a deux semaines, d’une passerelle piétonne sur le Danube dédiée à la culture, un grand projet destiné à enrichir l’axe culturel du château de Buda à la place des Héros, en passant par l’avenue Andrássy, vient d’être décidé. A en croire l’analyse faite la semaine dernière par un confrère francophone, il semblerait que ce « projet » consiste à masquer la main mise du gouvernement sur le patrimoine culturel immobilier national. Malgré la très bonne réputation de sa gestion, c’est le musée des Beaux-Arts qui est le premier à faire les frais de cette décision, en voyant sa rénovation annulée. Nous annoncions le mois dernier la fermeture temporaire du  Szépművészeti Múzeum (Musée des Beaux-Arts) à Budapest  pendant les six prochains mois, afin qu’il soit rénové et embelli avec deux entrées jointes par un passage souterrain. Il y a quelques jours, le gouvernement, par la personne du Secrétaire d’Etat à la culture, Géza Szőcs, a stoppé net la préparation des travaux, en annonçant l’abandon du projet. Ce dernier avait pourtant mobilisé toutes les forces du directeur du musée, László Baán, qui avait réussi à le faire accepter. Tout le programme du musée est donc aujourd’hui bouleversé, puisqu’il avait été prévu en fonction des travaux. Comme le souligne justement Mihály Rózsa dans son édition du petitjournal du 16 février, la Culture vient de « prendre une claque » en Hongrie. Au sujet de cette affaire dans son article, l’auteur s’interroge justement : « Comment défendre l’indéfendable? Comment vendre l’invendable? Comment assumer une décision politique en faisant croire qu’elle ne l’est pas ? La recette est très vieille et très simple : faire de la surenchère« . Pour en savoir plus, consulter l’article de Mihály Rózsa

Vol d’oeuvres d’art à la Galerie Nationale

Vol d’oeuvres d’art à la Galerie Nationale

17 février 2011 à 11 h 55 min 0 commentaire

En début de semaine, deux sculptures d’une valeur totale de 10 millions HUF (37.000 euros) ont été subtilisées de la Galerie Nationale Hongroise, au château de Buda (Magyar Nemzeti Galéria). La préfecture de police de Budapest (BRFK) a porté plainte contre X. Mardi soir, la Galerie nationale a annoncé la disparition de deux objets d’art faisant partie de l’exposition permanente. Les sculptures étaient pourtant équipées de mécanismes antivol. Leur valeur s’élève à 5 millions de HUF pièce. Après inspection sur place, la police a interrogé des témoins. Les interrogatoires étaient encore en cours hier après-midi. Source : hirado.hu

EKBSZ, l’association des clubs de Budapest

EKBSZ, l’association des clubs de Budapest

4 février 2011 à 19 h 57 min 0 commentaire

Le 31 janvier, une association regroupant experts, et organisateurs d’évènements culturels et de soirées, a été créé sous le nom de EKBSZ (Egyesület a Kulturált és Biztonságos Szórakoztatásért). Selon le communiqué officiel de la jeune association, son but est d’aider le gouvernement dans la mise en place de nouvelles réglementations dans le secteur du divertissement nocturne. La récente tragédie du West Balkan a exposé les lacunes dans la réglementation en vigueur, plus en mesure de répondre aux exigences de sécurité actuelles. Selon EKBSZ, la mise en place d’une régulation efficace n’est possible que si le gouvernement collabore avec les acteurs du secteur du divertissement, afin qu’ils puissent s’assurer que les changements n’aient pas d’effets pervers dans ce secteur. Pour l’association, il est important que toutes les parties concernées (gouvernement, municipalité, pompiers, police, services de santé et ONG) s’accordent sur un compromis. Afin d’atteindre ces objectifs, EKBSZ a l’intention d’établir pour elle-même une charte éthique de son fonctionnement, et de donner des conseils aux organisateurs de soirées qui en auront besoin. Dans son communiqué, l’association a déclaré être d’accord avec la volonté du gouvernement de revoir les normes de sécurité lors d’évènements culturels nocturnes visant à assurer le bien-être des fêtards. Cependant EKBSZ souhaite rappeler que ce secteur n’a pas qu’une importance économique (entre autre), mais aussi culturelle, définissant l’image du pays. Il serait donc dommage de le tuer en voulant trop le brider. Articles liés : Budapest serre la vis à ses noctambules West Balkan : la mort du « phoenix » des clubs Un « deuil » un peu spécial Budapest : soirée mortelle à West Balkán

Un pont piéton pour les amis d’Orbán

Un pont piéton pour les amis d’Orbán

26 janvier 2011 à 12 h 32 min 0 commentaire

La nouvelle « folie » du bâtiment à Budapest ne serait qu’un caprice du magnat hongrois de l’investissement en tous genres, Sándor Demján. Fondée sur la conception d’un célèbre architecte proche du parti Fidesz, József Finta (récompensé par les prix Kossuth et Ybl Miklós), une nouvelle passerelle dédiée à la culture pourrait relier Pest et Buda dans les prochaines années.

West Balkan : la mort du « phoenix » des clubs

West Balkan : la mort du « phoenix » des clubs

25 janvier 2011 à 15 h 45 min 1 commentaire

La désorganisation et la bousculade du samedi 15 janvier, qui ont tourné au drame et ont tué trois jeunes filles, ont eu raison du club mythique de Budapest, qui s’était réinstallé à la Skala métro de Nyuagati ter il y a un an. C’est sur leur site Internet que les propriétaires du West Balkan viennent d’annoncer la fermeture définitive de l’établissement. Rappelons tout de même que, pour ceux qui connaissent Budapest, WB n’est pas simplement célèbre pour la tragédie du 15 janvier. L’enseigne l’était aussi pour la qualité de ses programmes, le choix unique de ses lieux il y a encore trois ans (sur Futó utca), mais WB était surtout célèbre pour sa capacité à renaître de ses cendres et à se relocaliser après avoir subi, le plus souvent, des fermetures par la loi de l’immobilier qui sévit si souvent dans certains quartiers désaffectés de Budapest depuis des années. Pour une fois, sa fermeture est due à sa propre négligence et également un peu par malchance. Car pendant des années, il faut bien admettre que ce n’étaient pas les normes qui garantissaient la sécurité des jeunes clubbers, mais bien l’esprit qui régnait dans les lieux où ils se retrouvaient. En ce sens, la fin du WB, cette fin-là en tous cas, c’est peut-être aussi la fin d’une époque, celle de l’insouciance libérale qui donna à Budapest sa « movida ». Articles liés : Un « deuil » un peu spécial Budapest : soirée mortelle à West Balkán

DunaPart2, trois jours d’art contemporain à Budapest

DunaPart2, trois jours d’art contemporain à Budapest

20 janvier 2011 à 16 h 41 min 1 commentaire

Organisé par Trafó Kortárs Művészetek Háza (Maison des Arts Contemporains) et en collaboration avec Műhely Alapítvány (Fondation Műhely), un festival d’arts contemporains aura lieu dès ce soir et jusqu’au 22 janvier. Ce soir l’événement s’ouvrira par le spectacle du « magicien » Pál Frenák à Trafó. Malheureusement, les guichets sont déja fermés pour ce spectacle. Pour sa deuxième édition, cette série d’événements se déroulera sur 4 sites : Trafó, MU Színház, Merlin Színház, Szkéné Színház. A noter : les spectacles ne sont pas uniquement réservés au public hongrois : une traduction simultanée sera disponible à tous les spectacles. Infos et billetterie : dunapart.net

Enorme succès du Musée des Beaux-Arts avant six mois de fermeture

Enorme succès du Musée des Beaux-Arts avant six mois de fermeture

11 janvier 2011 à 4 h 11 min 0 commentaire

Les organisateurs ont été eux-mêmes étonnés par la foule qui s’est rendue dimanche 9 janvier au Szépművészeti Múzeum (Musée des Beaux-Arts) de Budapest pour visiter l’exposition de Gustav Klimt.  Juste avant la fin de cette exposition au budget de 100 millions de forints (environ 360 000 euros), rassemblant les oeuvres de l’artiste autrichien et ceux de ses contemporains, plus que 5000 visiteurs se sont bousculés ce weekend au musée. Dès septembre, un millier de visiteurs sont venus quotidiennement au musée pour voir ces tableaux, assurés à hauteur de 35 milliards HUF (125 millions d’euros). Pourtant, ce dernier weekend a dépassé tout ce que pouvaient imaginer les organisateurs : le nombre des visiteurs fut 2 à 3 fois supérieur à celui des autres weekends. C’est souvent avant de ne plus pouvoir y aller que les gens se précipitent au musée. Dans quelques semaines, après la fermeture de l’autre exposition à grand succès du moment, présentant des toiles de Botero, ce musée fermera ses portes pour six mois afin d’être rénové et agrandi. Des travaux très attendus depuis des années. Selon les projets de l’architecte Tamás Karácsony, deux espaces en verre, d’un volume de plusieurs centaines de mètres cube chacun, en guise d’entrées au musée, seront placés au coin de Dózsa György ut et sur Hösök tére  et un sous-sol d’une surface de 1200 m2 sera également construit. Soutenue en grande partie par l’UE, la rénovation coûtera environ 4 milliards de forints (un peu plus de 14 millions d’euros).

Shantel joue sa rengaine à l’A38

Shantel joue sa rengaine à l’A38

14 décembre 2010 à 19 h 11 min 0 commentaire

Le « bateau ivre » de Budapest, l’A38, accueillera mercredi soir le DJ allemand d’origine roumaine Shantel, accompagné de son Bucovina Club Orkestar, à l’occasion de leur tournée « Authentic Tour 2010« . Ils joueront le lendemain soir à Vienne à la WUK (Werkstätten- und Kulturhaus). Né à Francfort, ce descendant de réfugiés roumains de Bucovine s’est rendu célèbre avec ses albums « Disko Partizani » (2007) et « Planet Paprika » (2009, photo) et des tubes comme  « Disko Boy » (voir vidéo en fin d’article), dont l’original est de l’illustre Frank Zappa, ou encore « Bucovina« . Les fans de musique balkanique remixée apprécieront son retour après un passage à Budapest au mois d’août dernier sur la scène « Musiques du Monde » du festival Sziget. Nul doute que demain soir, les têtes connues de la jeune diaspora française de Budapest, habituées du Balkan Beats mensuel de Gödör Klub, s’y retrouveront. Elles sauront peut-être enfin pourquoi elles « kiffent » toujours et encore les mêmes rengaines du « Balkan clubbing ». Entrée sur place : 3000 forints, 2500 en prévente. Infos supplémentaires : A38 Articles liés : Culture : une salle annexe à l’abordage d’A38 DJ Krush à A38 Autochre : un lundi soir expérimental « Tribute » à Cini Une année de jazz conclue en beauté Les 10 ans d’une soirée culte à A38

Photo du reportage d'Arte, "Insolents : rage de grafiti à Budapest" videos.arte.tv

La chasse aux tagueurs est ouverte

14 décembre 2010 à 6 h 25 min 1 commentaire

En marge de la réforme des retraites hier, une loi anti graffitis a été votée par le Parlement. Anecdotiques d’un point de vue expatrié peut-être, mais apparemment exaspérants pour certains habitants de Budapest, les tagueurs sont maintenant bel et bien dans la ligne de mire des autorités.  En tous cas, cette loi, qui prévoit jusqu’à un an de prison ferme pour les graffeurs sauvages est dans la veine « vieille école » des moeurs prônées par le gouvernement, qui a décidé de faire marcher droit les plus marginaux de ses administrés. Quoi qu’en dise le reportage de mai dernier sur Arte, intitulé Insolents : rage de graffiti à Budapest, il suffit de venir de Paris de Berlin ou encore de Montpellier, et d’habiter Budapest pour s’apercevoir que  la capitale hongroise n’a jamais été véritablement « sous les bombes » comme le chantait NTM dans les années 90… Et pour cause : les graffeurs des villes hongroises sont loin d’être les plus inspirés au monde. Mais ils sont aussi très loin d’être les plus nombreux. Néanmoins, la répression prévue par cette nouvelle loi les concernant est extrêmement sévère : jusqu’à un an ferme pour les graffeurs qui seront pris en flagrant délit ! On savait que les médias hongrois devaient bien réfléchir avant de s’exprimer librement, il y a donc maintenant de quoi réfléchir avant de s’exprimer sur un mur en Hongrie… surtout si on est sans-abri ! Car depuis que la municipalité de Budapest a fermement décidé de s’attaquer aux squatteurs dans les passages souterrains, les parias risquent de cumuler les peines cet hiver. C’est Gabor Tamas Nagy, député-maire Fidesz du très aisé et très historique 1er arrondissement de Budapest, qui a proposé cette loi anti graffitis. Avant qu’elles ne deviennent un fléau esthétique sur les murs de la colline du château de Buda, l’élu Fidesz a donc décidé de s’attaquer par la racine aux dérives urbaines de la culture occidentale contemporaine, et il a eu gain de cause au parlement, haut la main ! A la décharge des nantis de Buda, qui ne supportent pas les dégradations que provoque cette pseudo culture underground à Budapest, il faut mentionner que selon le reportage d’Arte, l’acharnement de la municipalité à vouloir nettoyer les graffitis a tout de même coûté 13 millions d’euros en 2009… Reportage d’Arte : videos.arte.tv Articles liés : Radios : Des quotas en 2011 ! Fini de rire pour les médias privés Le cauchemard des clochards continue Justice : sale temps pour les délinquants Le droit à l’IVG menacé par la Constitution Constitution : « Retour en force de l’ordre moral » La Hongrie voudrait concurrencer la dévotion polonaise ! Education : c’est reparti comme en 40? « L’unité, l’ordre et la sécurité » : « V » comme Viktor Orban

Cinetrip « sparty » : plus on est de fous, moins on rit…

Cinetrip « sparty » : plus on est de fous, moins on rit…

4 décembre 2010 à 17 h 58 min 3 commentaires

Ce soir, samedi 4 décembre, a lieu la troisième Cinetrip Sparty mensuelle de la saison indoor, dans les bains thermaux de Rudas. Cette soirée aux origines magyares, toujours plus envahie d’étrangers de tous poils, est l’occasion de faire un voyage dans le temps fait d’architecture, de sons, de lumières et de bikinis joliment portés. Malheureusement, et c’est le prix à payer de sa popularité, elle est également le théâtre des comportements les moins élégants de notre civilisation occidentale. Le divertissement est inhérent aux bains thermaux et il y est habituellement associé à la relaxation en un comité d’amis restreint. Pour se distraire dans l’eau on connaissait déjà les parcs aquatiques… Mais transformer des bains traditionnels en dance-floors où la techno-house et le v-jing se conjuguent à l’ivresse de centaines de personnes, c’est l’idée originale – vieille de 11 ans déja – de convier les Budapestois amateurs d’électro dans des bains ottomans du 16ème siècle situés au pied du Mont Gellert, sur les rives du Danube. D’entrée, le hall central des bains laisse place a un bar improvisé. Ici, les gens causent, fument, boivent et dansent sans relâche. Tout ressemble au plus commun des lieux branchés de Budapest, à ceci près que les clients se présentent torses nus, en shorts de bains, en bikinis ou en peignoir pour les plus frileux d’entre eux. Néanmoins, c’est la suite qui choquera bien plus les puristes des coutumes thermales… Autrefois appelé hamam, le mystique bain turc de l’aile droite du bâtiment devient le sanctuaire de la transe orientale, où la promiscuité des individus de sexes opposés, fondus dans un nuage de vapeur, concoure à créer une atmosphere très chaude, pour ne pas dire torride. Vapeur et chaleur humaine ne font alors qu’un et envahissent le dôme dont les colonnes se confondent avec différentes lumières tamisées. Des seaux de plage rappelant l’enfance remplis de cocktails en tous genres jonchent le sol en mosaïque tout autour du bain central. Rudas, lieu de l’anachronisme festif A l’autre extrémité de l’édifice se trouve la grande piscine, avec un plafond de plus de 10 metres de haut et un étage d’où l’on peut observer une jeunesse survoltée jouant puérilement avec ballons et boudins en plastique. Grand contraste avec le calme qui règne habituellement dans l’endroit : la musique est sauvage, un mix de techno et de basses à outrance, et des images qui sont sans cesse projetées tout autour, au rythme infernal imposé par les Djs qui se succèdent. Des lasers viennent aussi traverser de long en large ce lieu mythique, ainsi que la foule en pleine euphorie. Lieu mythique, oui, mais peut etre pas autant que la situation elle-même, finalement. Quand la « Sparty » tourne à l’orgie A la grande époque où cette fête réunissait les aficionados presqu’exclusivement hongrois, filles et garcons en tenue de bain dansaient effectivement de facon hystérique, mais paradoxalement, on ne croisait ni les ivrognes vomissant, ni les obsédés agressifs qui courent quelquefois les discothèques à éviter de la capitale. Seule une énergie positive se dégageait de tout cela, et l’on s’imprègnait de la folie douce d’une rencontre entre le 21ème et le 16ème siecle, dans une nuit à la fois extrême et paisible. Aujourd’hui, le décor n’a pas changé, mais le public, lui, s’est littéralement métamorphosé : étudiants Erasmus et touristes trentenaires se montent mutuellement la tête pour reluquer vulgairement le peu de filles qui osent s’aventurer dans les vestiaires. Les vestiaires justement, où l’on entend, bon gré mal gré, des réflexions désobligeantes en français, en espagnol, en anglais et en italien principalement… Quant aux mains baladeuses dans la grande piscine, n’en parlons pas ! Cependant, les étrangères semblent souvent se satisfaire elles-aussi du sort que les nombreux mâles présents leur réservent. En effet, il n’est plus rare de voir des couples d’un soir s’adonner à des ébats le long de la dite piscine. Libre aux voyeurs lubriques de ce spectacle si peu intime de se rincer l’oeil… Il convient enfin de mentionner que Cinetrip Sparty est une soirée qui n’est plus à la portée de toutes les bourses hongroises, l’entrée ayant augmenté de 2000 HUF (soit 40%) en deux ans : les préventes étaient à 7000HUF à Merlin cette semaine, et la place est à 8000 sur place… Plus de détails sur le site de cinetrip Articles liés : Cinetrip sparty fête sa centième L’hiver, saison de toutes les sparty Cinetrip en intro cinetrip en conclu Quand la Sparty fait plouf Cinetrip sparty, c’est reparty

La catastrophe d’Ajka exposée au Magyar Nemzeti Muzeum

La catastrophe d’Ajka exposée au Magyar Nemzeti Muzeum

16 novembre 2010 à 8 h 08 min 0 commentaire

Jusqu’au 12 décembre, le musée national expose des témoignages de la catastrophe industrielle du 4 octobre qui a coûté la vie à 10 personnes, blessé 150 autres et contaminé l’environnement aux métaux lourds sur plusieurs dizaines d’hectares. Contre 500 HUF qui seront intégralement reversés aux victimes de Devecser, les visiteurs pourront voir des photos, des vidéos, des dessins d’enfants, et le matériel de protection des sauveteurs. Plus d’infos sur le site officiel du Magyar Nemzeti Muzeum

A38 arrose son développement

A38 arrose son développement

15 novembre 2010 à 18 h 45 min 0 commentaire

Mardi soir, A38 fête l’inauguration de son extension au cours d’une soirée où l’entrée sera gratuite. Un programme très éclectique, du Dub à l’électro, en passant par le Ska et le hip hop, pour ravir les fidèles passagers du bateau amarré au sud du pont Pétöfi. Des artistes très habitués des lieux se produiront sur la grande scène, tels que Barabás Lőrinc, Dj Infragandhi, Bergi, Tom Stormy Trio, Espirit D’Escalier… 85% du financement de l’agrandissement proviennent d’un Fonds européen de développement régional, grâce auquel A38 devient désormais un véritable complexe culturel. Il y a de quoi fêter cela avec le public… Infos supplémentaires Article lié : Culture : une salle annexe à l’abordage d’A38

Fridge festival amène la montagne à Budapest

Fridge festival amène la montagne à Budapest

12 novembre 2010 à 0 h 30 min 2 commentaires

Du 11 au 14 novembre, Budapest s’abandonne au « Fridge fesztival », cocktail composé de freeride, de neige artificielle, de Djs et d’animations.

L'extension flottante de l'a38 en route vers Budapest

Culture : une salle annexe à l’abordage d’A38

4 novembre 2010 à 16 h 50 min 4 commentaires

Voila une bonne nouvelle pour les amateurs d’art et les organisateurs de colloques qui ne sont pas contre un bon concert et une soirée bien arrosée. Avec un nombre de visiteurs croissant et une plus grande diversité d’événements, le centre culturel flottant A38 s’offre une extension multifonctions. L’amarrage est d’ailleurs imminent. 85 % du financement du projet provient du Fonds Européen de Développement Régional. L’inauguration est prévue mardi 16 novembre.

Pécs 2010 : L’heure du bilan approche (2/2)

Pécs 2010 : L’heure du bilan approche (2/2)

28 octobre 2010 à 13 h 05 min 0 commentaire

En Hongrie, culture rime désormais avec Pécs. C’est l’idée principale véhiculée par Pécs 2010 Capitale européenne de la culture : réinventer une ville qui était autrefois une scène culturelle importante. Csaba Ruzsa, le directeur de Pécs 2010, nous détaille son point de vue à ce sujet.

Pécs 2010 : L’heure du bilan approche (1/2)

Pécs 2010 : L’heure du bilan approche (1/2)

26 octobre 2010 à 11 h 11 min 1 commentaire

Lancée avec du retard, Pécs 2010, capitale européenne de la culture, est-elle un succès ? Sept mois après le début des événements et trois mois avant la fin, voici un bilan d’un point de vue économique, politique et culturel.

Expo : Botero, l’artiste de „la masse” à Budapest

Expo : Botero, l’artiste de „la masse” à Budapest

26 octobre 2010 à 10 h 27 min 0 commentaire

Par Veronika André Exposition de Fernando Botero au Musée des Beaux Arts de Budapest, jusqu’au 23 janvier 2011. „J’incarne la contestation contre l’art moderne, en même temps j’utilise tout ce qui se trouve derrière ce dernier : le jeu ironique et les choses qui sont absolument connues pour tout le monde. (…) Mes peintures sont figuratives et réalistes, mais pas de l’imitation de la nature dans le sens simplifié du terme. Formulons ainsi : je présente l’irréel d’une manière réaliste” (Fernando Botero). C’est ainsi que le peintre et sculpteur colombien, Fernando Botero, décrit son ars poetica et ce que nous avons l’occasion de découvrir pour la première fois en Hongrie, actuellement au Musée des Beaux Arts de Budapest. Les 53 tableaux à l’huile, grand format et les 5 sculptures en cuivre exposés font tous partie de la collection personnelle de l’artiste, et sont sélectionnés parmi ses œuvres des dernières 20 années. Comme chacun sait, les formes des œuvres de Botero sont rondes et caractérisées par la simplicité tout en ayant des figures, des personnages, des animaux et des objets expressifs. Ils sont des éclats de couleurs et leur langage est compréhensible par tout le monde. Une exposition structurée Les tableaux ne sont pas exposés chronologiquement mais sont regroupés autour de différents thèmes. Dans les 4 salles de l’Ancienne Galerie des Tableaux, dédiées à cette exposition, on découvre tout d’abord les paraphrases de Botero, peut-être la partie la plus caractéristique de son art. Ces peintures sont des „reprises” des œuvres des anciens maîtres – comme Velásquez, Van Eyck ou Raffaello – tout en représentant les racines, les influences artistiques que Botero redéfini à travers ses œuvres. Au fil de la visite on se trouve au sein même de la réalité et du quotidien d’Amérique-Latine : les paysages colombiens, les maisons colorées, les fiestas, la vie du cirque, la corrida… etc. Le Botero engagé manque à l’appel Dans les années 90, Botero a consacré plusieurs séries de peinture à la violence et au trafic de drogue en Colombie. De plus il y a quelques années, il a représenté son désaccord face aux discours mensongers de la guerre au travers d’une série représentant les tortures ayant eu lieu à la prison d’Abu Ghraib en Irak (photo). Malheureusement, cette fois ci, on ne verra que le coté le plus connu, folâtre, vif, gai et joyeux de son art. Articles culturels de l’auteur : L’expo Rops à Budapest interdite aux moins de 18 ans Danse-Théâtre : « In’n’Out » le critique et le critiqué sur une même scène

L’expo Rops à Budapest interdite aux moins de 18 ans

L’expo Rops à Budapest interdite aux moins de 18 ans

25 octobre 2010 à 15 h 47 min 0 commentaire

Par Veronika Andre « Les Ropsodies hongroises » de Félicien Rops La Galerie Nationale Hongroise accueille pour la première fois en Hongrie, l’exposition de Félicien Rops, artiste belge surnommé « le graphiste de la décadence moderne ». Jusqu’au 9 janvier 2011, on peut découvrir près de 100 pièces de son œuvre provenant de la collection permanente du Musée Provincial Félicien Rops á Namur (Belgique) et des collections privées belges. L’exposition comprend des tableaux précoces inspirés par le réalisme français, ainsi que des illustrations plus connues, comme celles créées pour les Fleurs du Mal de Baudelaire. Certaines oeuvres représentent les visites de l’artiste en Hongrie, mais ce sont bien sûr ses dessins érotiques et sataniques qui attireront le plus l’oeil curieux des amateurs. C’est d’ailleurs bien pour ces oeuvres-là que l’exposition ne peut être visitée que par les majeurs. « Je suis Rops, je n’ai jamais désiré d’être quelqu’un d’autre » (Félicien Rops) C’est ainsi que Félicien Rops se décrit lui-même… Ce graphiste, illustre symboliste du centenaire, était de caractère extravagant, passionné, versatile et excentrique. Il critiquait sans cesse la vie politique et sociale, la religion et l’Église, non pas simplement par ses œuvres mais aussi par son « art de vivre » au quotidien : il a passé sa vie conjugale en ménage à trois, avec les deux sœurs Duluc, qui lui ont toutes deux donné des enfants. C’est ainsi que tous ensemble, ils fondèrent leur « propre » commune. « L’Homme possédé par la Femme, la Femme possédée par le Diable » (Joséphin Péladan, à propos de l’art de Rops) Tout comme sa vie privée, ses œuvres érotiques, qui utilisent le satanisme pour décrire sa vision des femmes, de la société et de la religion ont provoqué de nombreuses polémiques. Une des meilleures illustrations de ses « blasphèmes » est le tableau intitulé, Pornokratès (illustration), qui représente le monde dominé par des prostituées. Rops, un artiste belge adopté par la Hongrie Cette exposition incarne le deuxième volet de l’accord culturel entre la Wallonie et la Hongrie. Un accord qui a été inspiré par les « pseudo racines hongroises » de Rops : après ses nombreux séjours en Hongrie, il était fasciné par la Grande Plaine, et par la vie et la musique tzigane. Il avait prévu de publier ses récits de voyages en Hongrie dans Le Figaro, mais ce projet ne s’est jamais réalisé. Il n’empêche que sa filiation avec la Hongrie existe bel et bien, d’où le titre de l’exposition : « Les Ropsodies hongroises ». Illustration : La Dame aux cochons, Pornokrates, 1878 Infos pratiques : Galerie Nationale Hongroise – Magyar Nemzeti Galéria Château de Buda (Bâtiments A-B-C-D) H-1014, Budapest Szent György tér 2. Horaires d’ouverture : Mar-Dim 10:00-18:00 Entrée : 1.900 HUF

DJ Krush mardi soir à l’A38 !

DJ Krush mardi soir à l’A38 !

25 octobre 2010 à 8 h 56 min 0 commentaire

C’est un invité de luxe que reçoit ce mardi soir la péniche de l’A38. Hideaki Ishi, aka DJ Krush, le très célèbre DJ londonien et japonais, référence mondiale de la scène abstract Hiphop. Quelques tickets sont encore disponibles sur réservation et les derniers seront apparemment en vente sur place. La soirée sera complétée par le local DJ Bootsie, dont les performances sont rares et toujours de haute voltige, et Sadant, DJ Ozon. Infos pratiques : Prix d’entrée : 2500 HUF sur réservation et 3000 HUF sur place (ça fait mal, mais ça vaut le coup !) Réservation par tél. : 06-26-2010-21 Plus d’infos sur le site officiel de l’A38

Danse – théâtre : In ’n’ Out, le critique et le critiqué sur une même scène

Danse – théâtre : In ’n’ Out, le critique et le critiqué sur une même scène

22 octobre 2010 à 14 h 49 min 0 commentaire

Par Veronika Andre Critique ironique du média, parodie de show télévisé et danse contemporaine avec un soupçon de stand-up comedy. C’est ainsi que l’on peut décrire « In ’n’ Out » la pièce de danse présenté par Ádám Zambrzycki et Dániel Szász. Le spectacle aura lieu les dimanche 24 et lundi 25 Octobre à Gödör Klub, sur la scène contemporaine, SPICC Színpad. A ne pas rater ! L’histoire relatée par cette pièce est très contemporaine : c’est une caricature des émissions du type « Nouvelle Star » pour danseurs, où tous les participants du show sont représentés par eux-mêmes. Dans cette pièce multi-cartes, Zambrzyczki et Szász jouent à la fois un danseur qui essaie de présenter plusieurs styles de danse, un ou même plusieurs juges qui se caractérisent par leur flegmatisme et leur manque de professionnalisme notoire, un chorégraphe auto-thuriféraire (comprendre un « lèche-cul » qui se flatte lui-même), tout cela avec un sens du rythme bouleversé. C’est bien sûr ce grand mélange des genres qui réussit la performance de rendre le spectacle amusant, ironique et bourré d’autodérision tout en étant léger à la fois. Ádám Zambrzycki, ancien danseur de Pál Frenák, danseur et partenaire des plus grandes figures de la danse contemporaine hongroise (comme Yvette Bozsik, Kata Juhász, Gábor Goda, Krisztián Gergye, etc.) a fondé sa compagnie en 2003 sous le nom Zadam Társulat. Au début, la danse contemporaine n’occupait qu’une partie de leurs créations, de leurs performances, mais depuis 2005, et jusqu’à nos jours, la compagnie crée principalement des pièces de danse indépendante, en intégrant toujours d’autres branches de l’art contemporain. In ’n’ Out est le « descendant » de la chorégraphie Out ’n’ Initiation présentée en 2009, à l’époque avec Attila Gergely. La composition s’appuie sur le caractère  des danseurs ainsi que sur leurs personnages. Le changement des artistes implique bien sûr des modifications, voire une certaine rénovation de la production tout en gardant le thème et le style de la chorégraphie initiale, ce qui justifie un nouveau nom pour une nouvelle pièce… In ‘n’ Out – « Le monde entier est un théâtre » Gödör Klub – SPICC Színpad 24. Octobre 2010. (dimanche) 20h 25. Octobre 2010. (lundi) 20 :30 Durée : 55min Prix : 300 HUF Autres articles culturels de l’auteur : L’expo Rops à Budapest interdite aux moins de 18 ans Expo : Botero, l’artiste de „la masse” à Budapest

Un « Krokodill » en or

Un « Krokodill » en or

20 septembre 2010 à 0 h 40 min 0 commentaire

Le film « Krokodill » du réalisateur estonien Kaspar Jancis a remporté vendredi le « Cartoon d’Or 2010″, prix du meilleur film européen d’animation, à l’issue du « Magyar Cartoon Forum » qui s’est tenu à Sopron du 14 au 17 septembre. Ce court-métrage, récompensé par le prix du Cartoon d’Or et une somme de 10 000 euros, raconte l’histoire d’un chanteur d’opéra déchu, condamné à se déguiser en crocodile pour divertir les enfants. Son désespoir grandit jusqu’à sa rencontre avec une femme étrange… Le Cartoon d’or, décerné au meilleur court-métrage d’animation de l’année, constitue souvent un tremplin vers l’industrie internationale du film d’animation. Parmi les cinq finalistes sélectionnés cette année par le jury (composé de Joanna Quinn – Royaume-Uni, Valérie Schermann – France et Géza M. Tóth – Hongrie) figurait également un court-métrage d’animation réalisé par des membres du collectif français H5, François Alaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplain : « Logorama », qui a déjà reçu de nombreux prix, dont l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation en 2010. Sources : Le site du Cartoon d’Or 2010 Articles liés : Mediawave, en toute discrétion Cinéma : la guerre et « l’année du Tigre » à l’honneur de Titanic

Le festival juif d’été, de la culture pas donnée

Le festival juif d’été, de la culture pas donnée

26 août 2010 à 10 h 51 min 0 commentaire

Le 13ème festival juif s’ouvre aujourd’hui en Hongrie. Jusqu’au 6 septembre, de nombreux spectacles auront lieu principalement dans le 7ème arrondissement de Budapest (aussi connu sous le nom de « quartier juif »), à sa Grande Synagogue, à la synagogue de Rumbach utca, ainsi qu’ au cinéma Uránia voisin. Un programme sans doute de qualité, dans de véritables monuments historiques, mais pas à la portée de toutes les bourses hongroises…

Notre « sélection » Sziget 2010 (jours 1 et 2)

Notre « sélection » Sziget 2010 (jours 1 et 2)

10 août 2010 à 23 h 21 min 2 commentaires

A l’occasion de la 18e édition du Sziget festival qui débutera demain, Hulala vous propose sa sélection d’artistes à ne pas manquer. Première partie Jour 1 – Mercredi 11 août Les amateurs de Ska auront de quoi faire sur la scène principale avec Ska-P à 18h et les pionniers du genre, Madness à 21h30. Ceux qui préfèreront un son plus electro seront comblés dès cette première journée avec DJ Shadow à la party arena à 19h30. Peaches se produira ensuite sur la scène A38 de 21h45 à 23h, avec un son plus dur, electroclash. Ce sera aussi l’occasion pour certains de découvrir des grands noms de la musique magyare, avec Irie Maffia et Quimby sur la scène MR2, mais aussi Lörinc Barabas et sa trompette au Budapest Jazz Club. La soirée se terminera en beauté avec l’incontournable Rewind de Palotai accompagné de Zeek, à partir de 3h sur la Party Arena. Jour 2 – Jeudi 12 août Le deuxième jour du festival est l’un des « favoris » de la rédaction. Un programme électro de qualité non-stop de 15h au petit matin, qui s’enchaîne parfaitement. Suivez le guide. Rendez-vous à 15h à la scène Meduza pour entamer les hostilités avec Kollektiva, collectif hongrois de trois djs indie-rave-electro régulier de la vie nocturne budapestoise. A 16h30 direction la grande scène où se produiront The Young Punx, groupe anglais de plus en plus connu, au style électro très varié mais toujours très bon et calibré dance et de ce fait, favoris des nightclubs: le style est éclectique et mélange, house, rave, break, electro, drum and bass et même rock. Nul doute que leur unique heure de concert laissera les fans sur leur faim. Il y aura tout juste le temps de se diriger vers la scène de l’A38 pour y écouter Foreign Beggars (qui aura débuté a 17h), groupe hip-hop, grime et dubstep connu pour ses prestations live qui laissent rarement le public de marbre. Retour sur la Nagyszinpad pour y voir la préstation de John Lydon (aussi connu sous le pseudonyme de Johnny Rotten) et son légendaire groupe post-punk Public Image Ltd. Il ne faudra pas perdre une minute pour pouvoir apprécier le concert live, à la Party Arena, de Simian Mobile Disco, connu pour son single « Hustler », son morceau « Never be alone » remixé par Justice dans leur hit « We are your friends », et de nombreux remixes de 19h30 à 21h. A partir de 21h30, Faithless, très attendu, se produira sur la grande scène. Plus commercial et formaté que les autres groupes de la journée suggérés ici, les superstars devraient néanmoins ravir les festivaliers avec leur style très « dance » et leurs tubes tels que « God is a dj ». Le concert se terminera à 23h, heure à laquelle la Nagyszinpad doit arrêter toute musique afin de ne pas déranger les résidents d’Obuda sur la terre ferme. A 23h30 (scène A38), le Gorillaz Sound System permettra de patienter un moment, le temps de faire son choix pour la suite de la nuit, où deux excellentes formations s’entrecouperont. De minuit à 2h, les belges d’Aeroplane, en pleine reconnaissance ces temps-ci, joueront leur nu-disco élégante, rétro et pop à Meduza. De 0h30 à 3h, Boys Noize sera aux platines avec Erol Alkan, à la Party Arena, pour un set qui devrait être nettement plus endiablé qu’à Meduza. Le choix s’avère néanmoins difficile. Dommage pour les jumeaux hongrois de Dublic, qui se produiront au mauvais moment sur la scène Mappa, de 2h à 3h, puisque même en produisant des sets de qualité, ils pourront difficilement rivaliser avec Aeroplane, Boys Noize et Erol Alkan. A partir de 3h, il ne restera plus qu’aux fêtards toujours en forme de se balader dans l’île pour y trouver une scène à leur convenance, puisque le rendez-vous du petit matin qu’était le Mokka Cuka, n’est plus au programme cette année. A ne pas manquer : Mercredi 11 19h30 – 21h Dj Shadow Party Arena 21h45 – 23h Peaches A38 3h – 4h40     Palotai meduza Jeudi 12 15h – 18h Kollektiva meduza 16h30 – 17h30 The Young Punx Main stage 17h – 18h15 Foreign Beggars A38 18h – 19h15 Public Image ltd Main Stage 19h30 – 21h Simian Mobile Disco live party arena 21h30 – 23h Faithless Main Stage 23h30 – 1h Gorillaz sound sys A38 0h – 2h Aeroplane             meduza 0h30 – 3h Boys noize vs erol alkan Party arena 2h – 3h           Dublic Mappa stage Articles liés: Sziget 2010 et les külföldiek Sziget : le Jour 0 en hommage à Tamas Cseh « Kispál » à Sziget, bouquet final d’une histoire 100% magyare Sziget fesztival en chiffres

Une exposition… invisible !

Une exposition… invisible !

26 juillet 2010 à 8 h 24 min 1 commentaire

Pour ceux qui ont du temps libre, le temporaire retour à la fraîcheur depuis ce week-end est propice à des activités culturelles dès le début de cette semaine. Ainsi, la rédaction de Hulala conseille, en marge des expositions classiques dans les musées de Budapest et des autres villes hongroises, une exposition pour le moins originale, puisqu’elle est, à juste titre, invisible. Une visite dans la vie des non voyants qui permet de remettre en question la notion de normalité parmi les voyants, et de goûter de façon ludique et décomplexée au monde du handicap. Une heure de cécité pour « ouvrir les yeux » sur une autre réalité Située à l’entrée du parc Népliget, à l’extérieur de l’Hungaria körut à Budapest, Láthatatlan Kiállítás est tout, sauf une expo comme les autres. Guidés par un non voyant magyarophone et par une traductrice anglophone, les groupes de visiteurs découvrent – principalement au toucher et à l’oreille – le monde perçu par ceux qui ne voient rien. Dès le début de l’expo, la forêt, la rue, le marché ou encore la maison prennent une toute autre dimension : quelques mètres prennent de longues minutes à être parcourus grâce au seul son de la voix et des claquements de doigts de l’aveugle, qui, dans son monde, est celui sans qui on n’irait nulle part. Et pour cause : on estime en moyenne à 80% l’usage de la vue dans l’usage total des sens chez les voyants. Autant dire alors, que dans le noir total, le visiteur prend conscience de l’importance de ses autres facultés sensorielles instantatnément, en même temps qu’il apprend à faire confiance à ses guides… Le contact avec les hôtes est donc essentiel dans cette expérience. La mise en confiance se fait dans la convivialité et souvent avec humour. Le terme du voyage est d’ailleurs ponctué par une consommation de votre choix dans un bar invisible, mais dont l’odeur de palinka ambiante est très bien reconstituée. Par simple soucis d’organisation, il est important de réserver sa visite à l’avance via le site Internet de l’exposition. Les groupes de visiteurs mettent le pied dans l’aventure en moyenne toutes les 15 minutes. Un massage invisible est également proposé tous les jours, et pour ceux qui ont le temps de se faire servir dans le noir, un dîner invisible est disponible tous les jeudis, à condition d’avoir de la conversation, auquel cas on risque de s’endormir ! Les clostrophobes et ceux qui ne supportent pas qu’on les prennent par la main s’abstiendront peut-être, au risque de rester ignorants. L’expérience reste toutefois déconseillée aux enfants de moins de 8 ans.

Balaton Sound: vraiment moins hongrois?

Balaton Sound: vraiment moins hongrois?

8 juillet 2010 à 21 h 45 min 2 commentaires

La saison des festivals se poursuit en Hongrie avec le départ ce soir, de la 4ème édition du très attendu Balaton Sound à Zamardi pour 4 jours de folie. Profitant de son cadre « ibizaesque » – le festival est situé sur l’une des plus belles plages du lac Balaton – le « Sound » a acquis une popularité qui dépasse maintenant très largement les frontières de la Hongrie. Cette année, avec une capacité d’accueil plus importante, et malgré des prix toujours un peu plus élevés, le « plus sexy des festivals hongrois » devrait, à l’instar du Sziget, accueillir encore davantage de festivaliers débarqués tout droit d’Europe de l’Ouest. De plus en plus cher… En augmentant leur camping de 1000 places supplémentaires et en menant une campagne publicitaire considérable à l’étranger, les organisateurs du Balaton Sound (la compagnie Sziget) ont clairement snobé une bonne partie de leur clientèle magyare traditionnelle au profit de festivaliers ouest-européens, en quête de sensations nouvelles et davantage à même de payer les prix proposés. 135 euros pour les 4 jours plus 5 euros de camping : de quoi effrayer de nombreux jeunes hongrois, qui d’ailleurs ne manquent pas de s’en plaindre, depuis quelques mois, dans les nombreux forums internet destinés au festival. Lorsque les américains de Pink Martini, invités surprises du « Sound » 2010 entonneront leur tube « je ne veux pas travailler » dimanche après-midi sur la scène Heineken, les festivaliers hongrois, qui ont trimé toute l’année pour se payer le fameux pass de 4 jours, devraient saisir toute l’ironie de la situation. Pour se rendre à leur festival préféré, les Hongrois doivent maintenant « beaucoup travailler » durant l’année. Bien que cela ne risque pas de changer pour les prochaines éditions, il semble que la grande partie des préventes se sont faites parmi les locaux. Une programmation assez classique La programmation musicale du « Sound » reste fidèle à elle-même : Des grands noms, Chemicals Brothers, Pet Shop Boys, Jamiroquai, Paul Van Duk ou Tricky pour ne citer qu’eux ;   la fine fleur des DJs hongrois comme Kollektiva ou encore Palotai ;  et quelques « déjà-vus » comme la présence pour la troisième année consécutive du français David Guetta, qui ne se lasse décidément pas de faire son set sur la « strand » de Zamardi.  A noter : la venue exceptionnelle des rois du mash-up, 2manydjs, qui avaient mis le feu dans le bâtiment historique de Magyar Televizio à Budapest en novembre dernier. La finale de la coupe du monde ou 2many Djs, il faut choisir En cette année de coupe du monde de football, le festival n’aura pas même pas à subir la concurrence de la finale du petit ballon rond qui se jouera dimanche soir. Les organisateurs ont tout prévu, ou presque. L’alléchante affiche Pays-Bas – Espagne sera retransmise, sur écran géant, au milieu du festival. Une grande idée, si LA tête d’affiche du festival, 2many Djs, n’était pas programmée exactement à la même heure. Exit VS Balaton Sound Le « Sound » pourrait toutefois pâtir de la tenue, au même moment, du festival Exit à Novi Sad en Serbie. Moins cher, avec une programmation musicale alléchante, notamment pour la soirée du dimanche soir, Exit pourrait attirer, cette année, les plus gros férus de la musique Electro et faire un peu d’ombre au Balaton Sound. Les organisateurs du « petit frère de Sziget » ne pouvaient décidément pas tout prévoir. Articles liés : Dumdum 2010 se prend un peu trop au sérieux Sound / Volt : comment faire du vieux avec du neuf Sziget, « peut mieux faire » Stargarden, nouveau venu Sziget sous le signe de la nostalgie Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit Sziget vaut encore le voyage Un nouveau né croate pour Sziget Sziget J-1: la peur du fiasco commercial Sziget, on t’aime quand même les festivals ne seront pas pris en grippe Ozora, la Mecque des rendez-vous goa L’irrésistible ascension de « Sound » Dumdum loves you Quelques difficultés en amont du Sziget 2009

Médias : retours (non négociés) aux choses sérieuses

Médias : retours (non négociés) aux choses sérieuses

28 juin 2010 à 14 h 12 min 1 commentaire

En milieu de semaine dernière, l’inquiétude des professionnels des médias hongrois a gagné Bruxelles : un des plus gros lobbies européens de journalistes s’est mobilisé contre la réforme des médias publics hongrois, récemment proposée par le gouvernement. Selon la fédération européenne des journalistes, les mesures y figurant feraient revenir la vie médiatique hongroise à l’ère communiste, au temps où un seul parti gérait les affaires de l’Etat et supervisait du même coup son appareil de propagande. Dans un futur proche et par soucis de comparaison, les conséquences de ce premier grand chantier de Viktor Orban en Hongrie pourraient bien nous rappeler les changements en profondeur dont fait l’objet l’audiovisuel public français depuis plus d’un an et demi. Cette semaine d’ailleurs, c’est encore Radio france qui a fait les frais de la politique médiatique de celui qu’il est désormais convenu d’appeler son « actionnaire ». « Cause toujours… » Maintenant que la FIDESz (par ses parlementaires Antal Rogan et Andras Cser-Palkovics) a décidé de s’y attaquer, les jours sont maintenant comptés pour la vieille loi de 1996, qui avait mis en place un système de régulation des médias communément jugé « trop politisé et inefficace » aujourd’hui. Il y a seulement deux semaines, le gouvernement a annoncé son projet au moment même où il lançait le débat au parlement. Lundi dernier, les premiers amendements y étaient votés. Du point de vue de l’opposition, des syndicats de journalistes nationaux, et d’ONGs, c’est donc la construction de la réforme, sans prendre le temps de la réflexion ni celui de la consultation, qui pose problème. Mercredi au Parlement, certains représentants de ces groupes étaient enfin invités à faire part de leur sentiment, et c’est bien ce point de vue qui a primé, suivi de la suspicion, à l’égard de la FIDESz, de vouloir mettre la main non seulement sur les médias publics, mais aussi sur le secteur tout entier. Qu’importe. Avec les deux tiers de la majorité au Parlement et en assurant Pal Schmitt, l’un de ses fidèles, à la Présidence de la République (le président de la Cour suprême et le procureur général seront nommés par ce dernier), la FIDESz n’aura sans doute aucun mal à rendre ce projet constitutionel et à le faire voter. Politique et médias : fini de rire! Pendant ce temps-là, en France, après que France télévisions n’ait vu son indépendance et sa qualité de programmes réduites par l’interdiction de diffuser des pubs après 20 heures, c’était Radio France qui perdait le sens de l’humour. On apprenait, jeudi matin, le départ forcé de ses deux humoristes politiques principaux, alors que la direction est elle-même fraïchement nommée par le président Sarkozy. Ainsi on peut, ci-dessous, apprécier respectivement la dernière chronique de Stéphane Guillon et celle de Didier Porte sur France Inter. Philippe Val, directeur des programmes d’Inter et ami personnel de Carla Bruni, s’est finalement défendu d’agir selon les souhaits de l’Elysée, après un long silence auquel il n’avait, autrefois, pas habitué ses lecteurs de Charlie Hebdo : « C’est du fantasme, On accuse sans preuve. Ni Jean-Luc Hes (directeur de la station) ni moi n’avons subi de pression ». « Cela fait un an qu’on dit qu’il y a des limites à ne pas dépasser, celles de la loi. L’injure et la diffamation sont sanctionnées. La non-reconduction de leurs contrats n’est pas politique mais fondée sur leur comportement », a-t-il afirmé. Rappelons cependant qu’aucune plainte à l’encontre de Porte ni de Guillon n’a jamais été déposée. Rappelons également que ces deux-là peuvent se targuer de rassembler plus de 2 millions d’auditeurs quatre matins par semaine en prime time. De plus, l’affaire Porte – Guillon n’est intervenue que quelques jours après que M. Sarkozy ne menace le rédacteur en chef du Monde – quotidien national de référence – de supprimer l’aide de l’Etat au journal si ce dernier s’apprêtait à être racheté par « un groupe d’hommes d’affaires de gauche »… Sans même avoir à parler de l’avalanche d’un certain nombre de scandales qui touchent plusieurs ministres et proches collaborateurs du gouvernement, on peut penser que pour la communication gouvernementale du mois de juin, la Coupe du monde de football et le fiasco qu’y ont vécu les Bleus de France tombent à pic. Bien qu’en Hongrie les médias s’expriment différemment en général, il est probable que la situation dégénère de la même façon qu’en France, toutes proportions gardées. Dans une Hongrie à nouveau dominée par des valeurs conservatrices, on peut s’imaginer que la satire, en particulier, n’a peut-être pas beaucoup de beaux jours devant elle. Dans un régime où l’exécutif et le législatif sont dominés par un chef et un parti, la contestation et la demande d’un débat public ne font de toute façon pas le poids face à la volonté de chefs d’ « Etats forts » de contrôler ce qu’ils peuvent encore dans leur pays. Articles liés : La réforme des médias pointe son nez Orban, façon « Sarkozie » En Hongrie, la presse reste en liberté Les pleins pouvoirs pour Orbán? Médias : merci MTI ! Le journalisme suisse et le blanchiment de l’info Sarko

Dumdum 2010 se prend un peu trop au sérieux

Dumdum 2010 se prend un peu trop au sérieux

25 juin 2010 à 17 h 58 min 0 commentaire

La saison des festivals commence ce weekend, comme l’année dernière avec Dumdum festival à Győr. Le festival qui fut la surprise de l’année 2009 lors de sa première édition promet d’être plus important et mieux organisé que l’an dernier, bien que de moins grande envergure en ce qui concerne les scènes et têtes d’affiches. Les examens enfin terminés pour les étudiants hongrois, l’été peut commencer, malgré une météo qui semble toujours ne pas vouloir confirmer cela. C’est à Dumdum que revient l’ouverture des festivités. Parmi les nombreux festivals qui se succederont au cours des mois qui viennent, hormis Dumdum il y aura bien sûr tous les évènements de la famille Sziget (Sziget festival, Balaton Sound, Volt), mais aussi Hegyalja, Ozora, Beertok et de nombreux autres, plus ou moins grands. Si certains festivals sont (maintenant) calibrés pour un public plutôt étranger, d’autres sont organisés en vue de toucher le public hongrois, comme Dumdum. Dumdum est un festival indépendant de musique exclusivement électronique organisé à Győr. Pour sa deuxième édition, Dumdum promet d’être différent de sa version initiale. L’année dernière, malgré son prix attractif et ses têtes d’affiches intéressantes (Feadz et Ed Rush), la pluie et les innondations avaient eut raison d’un public trop peu enthousiaste à passer trois jours dans un festival en plein air, sous la pluie et dans la boue. Il y avait seulement une quarantaine de tentes dans un camping entièrement improvisé et sans la moindre installation mis à part une unique cabine d’aisance à l’entrée du festival (ni douche, ni même de point d’eau). La majorité du public qui fut restreint tout le long des trois jours, était composée des jeunes de Győr, et de certains autres hongrois venant pour une soirée uniquement. Pourtant, le festival fut de qualité à défaut d’avoir été un succès en termes de chiffres. Cette année, le festival ne durera que 2 jours et le prix du billet sera plus cher (6900 HUF pour les deux jours contre 6000 HUF pour 3 jours l’an passé). Par peur des intempéries, l’unique scène principale (la seule à accueillir des djs internationaux) sera à l’intérieur d’un bâtiment de l’université de Győr. Les deux autres scènes, extérieures, ne fonctionneront que de 17 à 23h. La plus grosse partie du festival se passera donc sur une seule scène où seront accueillis les têtes d’affiches. Musicalement, Dumdum sera cette année très minimal-tech, du moins en ce qui concerne les djs étrangers. Y sont invités: Radio Slave, Fergie, D.Ramirez,  Layo & Bushwacka, et Spektre live. Les habitués des clubs hongrois y retrouveront également les djs qui font vivre les scènes de la musique électronique à Budapest et en Hongrie. Parmi eux: Kollektiva, Monkey6, Metha, Fine Cut Bodies, Naga & Beta, et bien entendu… Palotai. Malgré un prix plus onéreux, des scènes plus restreintes, et le fait que le festival dure moins longtemps que l’édition précédente, de nombreuses personnes ont prévu d’y assister comme en atteste la page facebook du festival. Même si toutes les personnes qui ont prévu d’y aller le temps d’un clic n’iront certainement pas, le festival risque d’être beaucoup plus populaire cette année, fort de sa réputation acquise l’an dernier. Comme tant d’autres festivals, Dumdum s’est développé et a grandi, au détriment de certaines de ses qualités originales. Avis aux amateurs! Dumdum festival, les 25 et 26 juin à Győr. Prix du billet: 6900HUF pour les deux jours. Site officiel Articles liés : Dumdum loves you

Nuit des musées VS Coupe du monde : faites vos jeux

Nuit des musées VS Coupe du monde : faites vos jeux

19 juin 2010 à 14 h 19 min 0 commentaire

La météo incertaine et le mauvais temps des dernières semaines peuvent être propices, ce soir, à la nuit des musées. Budapest adapte, cette année encore, l’événement d’origine française ayant pour but de remplir les musées, d’habitude bien vides les mois d’été. Tous les musées (ou presque) de la capitale auront leurs portes ouvertes jusqu’à très tard, pour 600 HUF (enfants) et 1300 HUF (adultes). Infos supplémentaires : site de l’événement L’autre bon plan d’une soirée à l’abri : la Coupe du Monde en streaming Toutefois, la Coupe du Monde de football risque de sévir sérieusement contre la culture ce soir encore. Pour ceux qui nous lisent et qui voudraient rester à la maison pour supporter nos amis francophones camerounais, ce soir face au Danemark, voici un lien de qualité fiable pour visionner tous les matchs en direct gratuitement depuis son ordinateur. eurovisionsports.tv diffuse les matchs sans commentaires et sans pubs, mais ne filtre pas encore le son des vuvuzelas. Ceux qui voudront les commentaires du journaliste hongrois esseulé dans le stade préféreront sportgeza.hu

Le massacre de Srebrenica exposé à Budapest

Le massacre de Srebrenica exposé à Budapest

3 juin 2010 à 19 h 34 min 0 commentaire

Avec l’exposition « Srebrenica-Exhumation »,  l’Open Society Archives’ (OSA) Galeria Centralis propose, depuis mercredi et jusqu’au 2 juillet, une plongée dans l’horreur des guerres qui ont déchirées la Yougoslavie au cours de la décennie 90 et dont le paroxysme est sans conteste le massacre de Srebrenica. C’est cet épisode précis que présente l’exposition avec la reconstitution d’une fosse commune, la présentation de cartes militaires, de photo satellites, de films, de témoignages de survivants, etc. Au mois de Juillet 1995, l’armée de la République serbe de Bosnie autoproclamée sous commandement du général Ratko Mladic – toujours recherché par le Tribunal Pénal International – et des milices de Serbie, attaquent et prennent la ville de Srebrenica en Bosnie orientale, pourtant déclarée zone de sécurité de l’ONU.  Ce massacre, qualifié par le Tribunal Pénal International de « génocide » entrainera la mort de quelques 7000 musulmans de Bosnie. Infos pratiques : Open Society Archives Galeria Centralis 1051 Budapest, Nador Utca 11. Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi de 14h à 18h ; samedi et dimanche de 10h à 18h Open Society Archives Galeria Centralis

Avant-dernière de Nicoïcmus à Vittula

Avant-dernière de Nicoïcmus à Vittula

3 juin 2010 à 18 h 56 min 1 commentaire

Pour son avant-dernier concert de la saison sur ses terres, le groupe de chanson française budapestois Nicoïcmus se produira dans l’antre, souvent francophone, du Klub Vittula, ce jeudi à 21 heures. Le mois dernier, à Instant, ce duo avait fait un très bon effet avant le dj set « franco-electro » proposé par Francia Csok, le premier événement culturel organisé par vos serviteurs de Hu-lala. Nicoïcmus offre aux mélomanes, amoureux de textes en français, une pénultième occasion de savourer l’originalité mystique et envoutante de son auteur, compositeur et interprète, Nicolas Bürki (clavier) accompagné de son camarade éminemment magyar, Micu Esterhazy à la batterie. Du fait du retour en France de son leader, le duo de Nicoïcmus se verra contraint, après la prestation de ce soir et de demain soir, de faire une pause, au plus grand regret de ses fans. A n’en point douter, le concert de ce soir sera teinté d’émotion, et beaucoup d’amis viendront fêter, comme il se doit, le départ de Nicolas, un artiste majeur qui a marqué de son empreinte la vie culturelle francophone de Budapest, 4 années durant. Pour ceux qui manqueront la prestation de ce soir, ou pour les parents qui ne souhaitent pas « enfumer » leurs petits dans l’un des fumoirs les plus fameux du 7ème arrondissement, la « der » de Nicoïcmus aura lieu demain, à Mikszáth Kálmán téri színpad, dans le 8ème. Le Klub Vittula (dont nous tairons la traduction finnoise ici) se situe au 4, Kertész u. dans le 7ème arrondissement. A bientôt « Nico »! A noter : La suite de la soirée à Vittula ce soir se déroulera au rythme d’un mix spécialement francophone, de NTM à Joe Dassin en passant par Justice, les Svinkels et Jacques Brel, entre autres. Un mix à ne pas rater, préparé par les soins du jeune Dj français de Budapest, The Squalorist. Espérons enfin que le temps médiocre à Budapest viendra supporter ce programme francophone et intimiste, qui a une concurrence de taille ce soir. Une star internationale, le Dj japonais londonien « Krush », se produit également ce soir pour seulement 300 HUF à l’espace en plein air pour ados situé en contre bas de Pétofi hid, Zöldpardon.

« Du passé de Trianon au futur de Schengen »

3 juin 2010 à 4 h 54 min 6 commentaires

Le Parlement Européen de Bruxelles accueille une exposition d’artistes et de scientifiques hongrois, du XVIIIème siècle à nos jours, depuis  mardi. Cette expo n’est pas sans ignorer l’actualité historique, voire « mémorielle » pour certains, de nos amis Hongrois cette semaine, en s’intitulant : « Du passé de Trianon au futur de Schengen ». Dans les déclarations officielles de la cérémonie d’ouverture, on retiendra que la gente féminine au sein de la classe politique hongroise et slovaque – assez en froid en ce moment – sait baisser les armes de temps en temps, du moins à Bruxelles. Selon une source anglophone slovaque, les institutions européennes – la Commission en tête – ne sauraient s’immiscer dans l’énième différend qui oppose Budapest à Bratislava, en l’occurence, la double citoyenneté votée par le Parlement hongrois la semaine dernière. La Commission n’aurait aucune prérogative en la matière. Cependant, pour tenter de calmer le jeu, le Parlement européen a décidé de « célébrer » Trianon à sa manière, c’est à dire en célébrant les Hongrois. Les artistes hongrois qui sont exposés au Parlement sont des «précurseurs de l’édifice actuel de l’Europe unifiée», a déclaré Joseph Daul, chef du groupe démocrate-chrétien-conservateur du Parti populaire européen (PPE) à la cérémonie. Une eurodéputée hongroise et une eurodéputée slovaque pour un consensus de circonstances Kinga Gal, eurodéputée FIDESz, parti de droite au pouvoir en Hongrie qui a également organisé cet événement, a avancé qu’ « à travers le nouveau prisme européen, on peut voir le patrimoine de Trianon différemment ». « Les nouvelles perspectives ouvertes par les accords de Schengen, pourraient non seulement constituer des ressources nationales importantes en Hongrie, mais aussi contribuer à résoudre le problème Trianon » a t-elle ajouté. Lors de cette cérémonie, la parole a aussi été donnée « symboliquement » à l’eurodéputée slovaque, Edit Bauer, dont la ville natale, Samorin, a été annexée par cinq pays différents au cours des 100 dernières années, en raison des modifications du tracé des frontières. « L’avenir de l’Europe repose sur les efforts visant à préserver les valeurs communes et à construire une Union fondée sur la confiance et le respect mutuels », a t-elle tenu à préciser. Cette déclaration n’a sans doute froissé personne. Le 4 juin à Budapest, loin, très loin de Bruxelles Le traité dit « de paix » Trianon, signé le 4 juin 1920, avait privé la Hongrie des deux tiers de son territoire et d’environ 60% de sa population à l’époque, dont plus de 3 millions de Hongrois, aujourd’hui dits « ethniques ». Demain, date anniversaire du traité encore très controversé dans l’Histoire de la Hongrie, on se sentira sans doute très loin de Bruxelles. Certains vieillards revanchards, mais aussi de nombreux jeunes aux crânes rasés, viendront à Budapest faire la démonstration (vraisemblablement sur Hösök tere) qu’ils ont encore Trianon en travers de la gorge.

Un Rewind perso pour « Papa »

Un Rewind perso pour « Papa »

28 mai 2010 à 20 h 46 min 1 commentaire

Une fois n’est pas coutume. Il n’y aura sûrement pas de « déja vu » dans ce Rewind special. Ce soir à Corvintéto, le pilier de la scène electro à Budapest fête ses 49 printemps lors d’un set accompagné de deux de ses jeunes capitaines de soirée : TMX de Kollektiva et l’énergique Ludmilla. L’anniversaire de « papa » risque d’attirer beaucoup de monde à Blaha Lujza Ter. Depuis deux semaines et pour tout l’été, c’est Corvintéto qui récupère à nouveau le « filon » de cette soirée qui fait en partie la réputation de la vie nocturne à Budapest. Depuis de nombreuses années, il y a ceux qui ont connu le premier, le second, le troisième et le quatrième West Balkan, club avec qui la « légende » du Rewind de Palotai est née, a perduré et a rythmé les semaines des jeunes Budapesti.Le nouveau West Balkan, situé sur Nyugati tér dans l’immeuble vitré Skala Métro, s’est vu imposer une nouvelle fermeture administrative. WB reprend les travaux Cet espace immense (une capacité de 1500 personnes uniquement pour la grande salle) avec sa vaste terrasse qui surplombe la gare et la minable discothèque Retropolis, n’avait pas atteint les normes suffisantes dans sa rénovation, et a dû fermer ses portes seulement deux mois après l’ouverture pour continuer les travaux. Mais qui dit fermeture dit aussi manque à gagner, et difficultés pour financer la suite des opérations. Un prêt accordé par la banque est venu redonner bon espoir à West Balkan de reprendre les affaires à partir de septembre prochain et de nouveau garantir une grande qualité de son à petit prix au public hongrois. Le tiroir-caisse de Corvin retrouve le sourire A l’inverse de West Balkan, presque trop grand pour les soirées « valeurs sûres » comme Rewind, Corvintéto et son couloir étroit offre un cadre assez adapté : un son plus « crade » certes, mais l’illusion d’un grand ramdam improvisé favorise la promiscuité tant recherchée par les clubbers, fuie par les asthmatiques et autres non-fumeurs radicaux. Ceux qui, à juste titre, pourraient trouver cette promiscuité étouffante, pourront toujours prendre un grand bol d’air frais et une bière salvatrice sur le fameux toit aménagé de Corvin le détail qui fait également la bonne réputation du lieu. A noter : l’entrée aux sessions estivales de Rewind est gratuite. Les spéciales, comme celle de ce soir, demeurent toutefois payantes (500 forints). Pas de quoi effrayer les habitués des soirées nocturnes et encore moins les touristes à l‘affût de ces nuits « hot » mais peu onéreuses, avec une musique de qualité pour ne rien gâcher. Les connaisseurs viendront quoi qu’il en soit saluer la « légende vivante » locale des platines et des CDjs pour son anniversaire.

Cinéma : Pile-up primé à Rouen

Cinéma : Pile-up primé à Rouen

20 mai 2010 à 15 h 03 min 0 commentaire

Pile-up, du réalisateur hongrois Ferenc Török, a remporté le prix du meilleur film lors de la 5ème édition du festival de films d’Europe centrale et de l’est de Rouen. L’histoire de Koccanás (titre original) débute par un « crash » dans un carrefour sombre quelque part en Hongrie. A partir de cet accident, le réalisateur met en scène des personnages à la vie et aux destins opposés, qui, forcés de se rencontrer à ce moment précis,  réagissent d’une façon différente face à la situation. Totalement filmé en noir et blanc, Pile-up est une adaptation d’un roman de l’auteur contemporain hongrois György Spiró. Cette victoire au festival de Rouen est un bon coup de pub pour le réalisateur hongrois Ferenc Török, qui est également l’homonyme d’un champion olympique de pentathlon en Hongrie. Le réalisateur, âgé de 39 ans, avait déjà éveillé l’attention des cinéphiles avec 3 précédents films Place de Moscou (2000), Szezon (2004) et Animaux sauvages merveilleux (2005).

Mediawave, en toute discrétion

Mediawave, en toute discrétion

30 avril 2010 à 23 h 25 min 0 commentaire

Une fois n’est pas coutume. La 20ème édition du festival international  Mediawave a lieu à Szombathely, petite ville à 20 kilomètres de la frontière autrichienne. Il commence dès ce soir, et s’achèvera le 8 mai prochain. Mediawave, dont les 19 premières éditions étaient programmées à Györ, est un événement de cinéma et de musique principalement, qui réunit notamment des dizaines de réalisateurs du monde entier, amateurs ou professionnels, en compétition pour différents prix (longs et courts métrages, films d’animations, documentaires…). Une large place est également faite, pendant toute la durée de l’événement, aux concerts, aux expositions de photos, d’arts ainsi qu’aux représentations théâtrales. Mediawave n’a rien d’un festival « tape-à-l’oeil », et sa délocalisation en est une des manifestations cette année. Dans la compétition cinématographique ou bien sur la scène musicale proposées, les têtes d’affiches et les « pops stars » sont aux abonnés absents. Mais telle est la philosophie du festival : servir de tremplin à de jeunes talents et promouvoir l’activité artistique de « pépites » ignorées par le « show-business ». La spécificité géographique du festival (non loin de Gyor), à la frontière « traditionnelle » entre le monde occidental et oriental, lui confère également la possibilité de revendiquer une fonction « créatrice de liens » entre des artistes venant de l’Est et de l’Ouest de l’Europe. Dans cet esprit « découverte de nouveaux talents », Mediawave propose  également des activités  formatrices pour les artistes le souhaitant. Le projet « Passport control 18 » ne sert pas à détecter les inspirations de réalisateurs désireux de se « faire un nom » dans le cinéma porno, bien que l’intitulé puisse le laisser croire. Il s’agit simplement de vastes ateliers d’art offrant la possibilité de faire coopérer des jeunes artistes de 16 à 30 ans avec des professionnels dans les activités musicales, cinématographiques, photographiques et théâtrales. Il serait fastidieux d’énumérer en détails le programme de Mediawave. Pour peu qu’ils parlent anglais, les intéressés le trouveront énoncer sur le site du festival. Pour célébrer les 20 ans de Mediawave, il leur sera également possible de sélectionner, via le même site, le meilleur film des 20 dernières éditions Mediawave, dans le cadre d’une compétition inédite. Les férus de cinémas alternatifs y trouveront vraisemblablement leur compte. Quand aux « cinéphiles » amateurs de paillettes, de limousine et de tapis rouge, ils devront s’armer de patience et attendre l’ouverture d’un autre festival basé sur la côte d’Azur, dans le courant du mois de mai. Site web de Mediawave

Le billet de Patochka : « Allons enfants ! »

Le billet de Patochka : « Allons enfants ! »

19 avril 2010 à 16 h 47 min 11 commentaires

A l’heure où les chères « têtes blondes » se préparent pour les nombreuses fêtes de fin d’année dans leurs écoles, récitent leurs poésies et égrennent les chansonettes apprises par coeur et en choeur, il arrive qu’en Hongrie, entre les jolies coccinelles et les petits lapins, on puisse entendre des comptines aux paroles plus que surprenantes : « Coccinelle, envole-toi. Les Turcs arrivent! Ils te mettront dans le puits de sel. Ils t’en retireront. Ils te mettront sous la roue. Ils t’en retireront. Ils te mettront dans un four, ils t’en retireront. Voilà les Turcs qui arrivent, ils vont bientôt venir te tuer. » Les enfants, le sourire aux lèvres, les parents, camescope en main : c’est une chanson qui appartient au patrimoine national et fait partie de la liste des programmes obligatoires de l’Éducation nationale hongroise et, curieusement, tout le monde trouve cela tout à fait normal, car des générations d’écoliers l’ont apprise. Bien sûr, en remettant ces paroles dans le contexte historique de l’occupation ottomane qui a duré plus de 150 ans en Hongrie, on pourrait arguer sur le bien fondé de l’apprentissage de l’Histoire, du patrimoine folklorique et de l’héritage culturel. Mais, peut-on raisonablement  trouver ce choix de texte (pédagogiquement) justifié… ? Et quand bien même, les Turcs aient été les ennemis numéro un des Magyars voilà plus de 500 ans,  les petits lapins et les coccinelles des maternelles comprennent-ils le contexte (encore faut-il qu’il leur soit expliqué …) avec l’emploi du futur simple et du futur immédiat dans le texte hongrois « mindjàrt jönnek », n ‘y a-t-il pas un risque de confusion ? Les détracteurs de ce papier avanceront alors les paroles sanguinaires de la Marseillaise, qui entendent mugir « ces féroces soldats, qui viennent jusque dans nos bras, égorger nos fils et nos compagnes », et qui propose aux enfants de la patrie de marcher ensemble pour qu’ « un sang impur abreuve nos sillons ».Que néni! Outre les maintes tentatives avortées pour la révision du texte de l’hymne français, pour en adoucir la teneur, la différence avec le sujet du jour reste de taille, puisque la Marseillaise ne désigne aucun « ennemi » explicitement et qu’elle n’est pas une comptine. Voilà donc en quels termes la problématique se pose : à l’heure où « l’amitié économique » entre les peuples (pour ne pas dire Nations) cimente les bases mêmes de l’idée européenne, au moment même où la Turquie frappe légitimement aux portes de l’UE, et dans une société de plus en plus sensible aux valeurs de l’extrême droite, il semblerait que ce choix pédagogique ne soit pas des plus adéquats, ni des plus pertinents. Yann Patochka

Cinéma : Titanic a fait escale à Brest

Cinéma : Titanic a fait escale à Brest

13 avril 2010 à 0 h 44 min 0 commentaire

A l’occasion de la présentation de son film Un soir au club au festival international Titanic, le réalisateur français Jean Achache était présent à Budapest, dans la sublime salle du cinéma Urania pour en parler, vendredi dernier. Malheureusement, le film n’est plus diffusé dans aucune des trois salles du festival : Kino, Urania et Toldi. Un soir au club… de jazz Un soir, dans un club de jazz sur les docks brestois, Simon Nardis renoue avec ce passé qui a failli le tuer, mais qui l’a aussi fait se sentir plus vivant que jamais quelques années auparavant. Ex-célèbre pianiste de jazz,  il mène une vie rangée depuis 10 ans mais se retrouve, par hasard, confronté à ses vieux démons : le jazz, l’alcool et les doutes. Comme capturé, il occulte monde extérieur et obligations au fur et à mesure que ses doigts flirtent avec les notes du piano. Debbie, la propriétaire du club, « est » le jazz. Elle est cette passion dévorante et destructrice, vers laquelle Simon se laisse doucement aller. Suzanne, l’épouse, est la «vraie» vie, Paris, la réalité : la survie loin du jazz. Mais pour Jean Achache, «le jazz n’est pas le sujet du film, il est un des personnages». De ce roman de Christian Gailly duquel est tiré le film, Jean Achache en a gardé le jazz, mais pas seulement. Il est aussi question de choix, d’ultimatum et de souffrance face à ce destin qui parfois est plus fort que l’envie d’y résister. «Je n’ai pas gardé la fin du roman, le mariage de Debbie et Simon. Je n’avais pas envie d’une fin aussi explicite. Ce n’est pas le plus important je pense» Des acteurs dans la ville de Brest Elise Caron intérprète une Debbie mystérieuse et touchante, à la voix de velours et accompagne parfaitement Simon dans sa «rechute». Simon, campé par Thierry Hancisse (qui a remporté le Mascaruin de la meilleure interprétation masculine lors du 5ème festival du film de la Réunion, pour ce rôle) est d’une sensibilité touchante et sa souffrance nous emporte, tout comme la bande-son, magique. Planter le décor du film Un soir, au club à Brest est un choix de Jean Achache : « Il fallait une ville loin de Paris, avec la mer. Et puis la symbolique de cette ville était intéressante pour l’histoire : après Brest, il n’ya plus rien, c’est la fin de la terre, le bout du monde. Il faut faire un choix. C’est exactement la situation dans laquelle se trouve Simon. » Site du festival Titanic Article lié : La Guerre et l’année du Tigre à l’honneur du festival Titanic

Plus de techno au Parlement?

Plus de techno au Parlement?

12 avril 2010 à 15 h 49 min 0 commentaire

Több technot a parlamentbe…? Pas si sûr. Dimanche soir, l’idée des organisateurs de cette contre-soirée électorale était de réunir la jeunesse festive de Budapest autour du Parlement, puis d’aller en finir dans une grosse teuf à Merlin. Bien que le préambule, venant d’une bonne intention politique, ait été un peu raté par le déroulement du scrutin en fin de journée et par l’encadrement policier, la fin de soirée fut certainement « inoubliable ». Nous ne le saurons cependant jamais, car une file d’attente très dissuasive dans la rue, à l’extérieur du club, était encore-là vers 1h du matin. Le point de rendez-vous était à Vertanuk tere, au coin sud-est de Kossuth ter, la place du Parlement, où un écran devait afficher les résultats. Le rendez-vous avait été fixé à 19h, moment où les résultats devaient être dévoilés. Résultats qui ne sont finalement tombés qu’à 22h, longtemps après que les fêtards soient partis. Ce point de rendez-vous l’est habituellement pour des groupuscules d’extrême-droite, avec parmi eux une jeunesse « paumée » elle aussi, mais dans un autre style. Avec un peu d’ironie, peut-être était-ce pour marquer le coup en l’honneur de la démocratie, qui se « réalise » également avec l’accession à l’Assemblée de 26 députés Jobbik. Les jeunes fêtards « politisés » de Budapest ont donc formé un cortège pour se rendre à Olimpiai Park, de l’autre côté de la place, pour finalement « se regarder dans le blanc des yeux » sur fond de musique techno. Pourquoi plusieurs centaines de gens venus célébrer les élections n’ont pas réussi à devenir euphoriques? Les policiers venus, non pour prévenir d’éventuels affrontements avec l’extrême droite, mais pour observer le happening de près, y sont peut-être pour quelque chose. La déclaration de Viktor Orban hier soir, concernant l’ « ordre », commencerait-elle à prendre effet?

Kispál és a borz, un concert d’adieu à Sziget

Kispál és a borz, un concert d’adieu à Sziget

2 avril 2010 à 16 h 39 min 2 commentaires

L’ »alternative pop-rock  » hongroise est en deuil. Les membres de Kispál és a borz mettent un terme à ce groupe devenu culte en Hongrie… A leur calendrier, il ne reste qu’un dernier concert d’adieu, à Sziget cet été. Après 23 ans, de succès sur les scènes de toute la Hongrie, Kispál és a borz meurt par manque de création, selon András Lovasi (premier plan), seul compositeur, chanteur, bassiste et co-leader (avec Kis Pál). Lovasi a un plan B. Ayant reçu la distinction Kossuth il ya tout juste deux semaines, la star est également à la tête d’un autre grand groupe de rock hongrois, Kiscsillag. Il y a des mois qu’il avait donné un ultimatum à ses camarades :  si aucun album n’était produit d’ici fin mars 2010, il mettrait un terme à sa collaboration. C’est désormais chose faite. Depuis plus d’un an, seules 3 chansons ont été écrites… Pas assez, donc, pour en faire un nouvel album, ni pour croire à un avenir artistique. Toujours avec de nombreux invités sur scène, Kispal és a borz était principalement une bande de musiciens qui évoluaient en live. Son dernier album studio, Én, szeretlek, téged, date d’il y a six ans. Depuis leur premier concert au Pécsi Szenes Klub (un bar d’étudiants de Pécs), le 10 décembre 1987, ils ont produit 10 albums, 2 albums live, 1 best of et 2 DVD. Une ascension fulgurante parmi les leurs, donc, qui en a fait un groupe incontournable à l’intérieur des frontières hongroises, et surtout une machine à concerts. Sans rien produire pendant des années, ils ont toujours donné une quarantaine de concerts par an. Articles liés: Sziget 2010 « peut mieux faire » Depeche Mode et la Hongrie, c’est pour la vie

Sound – Volt, ou comment faire du neuf avec du vieux

Sound – Volt, ou comment faire du neuf avec du vieux

26 mars 2010 à 12 h 52 min 0 commentaire

Il convient d’admettre que nous avons eu la critique un peu facile début mars en ce qui concerne les programmations de Balaton Sound et de Volt festival. Peut-être est-ce aussi une façon particulière qu’a la compagnie Sziget d’évaluer ses têtes d’affiches, mais ce qui compte finalement, c’est le plaisir d’être agréablement surpris. A Zamardi et à Sopron, le gros du programme semble presque complet, et si l’ébauche était surprenante quant à son côté « ringard » il ya quelques semaines, le spectacle prend une tournure très « sexy » désormais. Les 4 jours les plus chauds du mois de juillet Par rapport à ce qu’il annonçait en tête, le deuxième rideau du Balaton Sound n’a finalement rien à envier au premier. Jugez plutôt avec cette énumération non exhaustive du programme. Le festival prévoit de commencer tout en douceur et nostalgie, pour finir en trombe, et reste finalement très en phase avec son esprit original. Jeudi 8 juillet, nul doute que le son rétro mais entraînant des Pet Shop Boys et des Klaxons conviendra parfaitement au décor et au public du Balaton pour son entrée en matière. La montée en puissance se fera vite sentir le lendemain avec Tricky et les Chemical Brothers, quoi qu’on en dise. Le plat de résistance électro françophone du festival débutera le samedi. David Guetta, pour qui Zamardi est devenu une destination incontournable chaque année, assurera la permanence, mais il ne faudra surtout pas rater la prestation du Champenois Yuksek.Pendulum, Carl Craig et l’excellent Dj – acteur berlinois du film Berlin Calling, Paul Kalkbrenner, seront aussi l’attraction de ce 10 juillet.  Dimanche 11 juillet, Jamiroquaï fera son « show », mais l’attention se portera plutôt sur les belges de 2 many Dj’s, qui reviennent donc en Hongrie, pour le plus grand plaisir de ceux qui ont assisté à leur performance à MTV sur Szabadsag tér en novembre dernier. Si le Balaton Sound continue dans cette voie, on finira un jour par entendre Daft Punk et Justice depuis Tihany! Volt se refait une jeunesse du 30 juin au 3 juillet Il y avait de quoi être « outré » en voyant Billy Idol en tête d’affiche d’un festival comme Volt, l’anglais ayant produit son dernier tube lorsque les chars russes étaient encore présents sur le sol hongrois. On peut maintenant être un peu rassurés, en voyant les compléments apportés au programme. The Prodigy continue, encore cette année, son jeu des chaises musicales entre les évènements Sziget en passant par Sopron, tout comme Kruger and Dorfmeister qui furent présents à Zamardi il y a deux ans. L’Autrichien Parov Stelar, lui aussi très habitué des scènes hongroises, viendra en voisin. Dj Yoda et la légende de la Drum & Bass, Ed Rush, seront enfin là pour enflammer les plus aficionados des spectateurs de Volt. Infos complémentaires : Balaton Sound Volt festival Articles liés : Sziget, « peut mieux faire » Stargarden, nouveau venu Sziget sous le signe de la nostalgie Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit Sziget vaut encore le voyage Un nouveau né croate pour Sziget Sziget J-1: la peur du fiasco commercial Sziget, on t’aime quand même les festivals ne seront pas pris en grippe Ozora, la Mecque des rendez-vous goa L’irrésistible ascension de « Sound » Dumdum loves you Quelques difficultés en amont du Sziget 2009

Sziget 2010 : « peut mieux faire »

Sziget 2010 : « peut mieux faire »

24 mars 2010 à 5 h 28 min 2 commentaires

Quelques jours après avoir communiqué une ébauche de programmes pour Balaton Sound et Volt, l’organisation Sziget annonçait hier sur son site internet les premières têtes d’affiches de la 18ème édition de sa machine à distraire, située tous les ans au mois d’août sur l’île d’Obuda, au nord de Budapest. Si les programmes de ses petits frères hongrois risquent de décevoir, le grand Sziget n’annonce pas mieux pour le moment, voire plus conventionnel. Faut-il encore rappeler que le contingent français à ce festival – un des plus grands d’Europe – est le plus important en nombre et sans cesse croissant. Ce qui plaît au public sur « l’île de la liberté », c’est la réputation d’éclectisme artistique et musical du festival. Mais, depuis quelques années, la disparition de certains ateliers et l’amenuisement des stands d’ONG fait dire à certains Hongrois qu’il se dénature complètement. La programmation elle-même s’en ressent et devient toujours un peu moins innovante. La programmation, du 10 au 16 août, des 5 jours de concerts à Sziget (sans compter le J-1 spécialement hongrois) est néanmoins loin d’être bouclée, puisqu’elle contient plusieurs centaines de spectacles. Mais pour l’instant, pas grand chose d’excitant à se mettre sous la dent, mis à part Muse, le plus grand groupe de rock du monde actuellement. Aussi en tête d’affiche, comme l’an dernier, les vieux métaleux anglais d’Iron Maiden… à croire qu’ils commencent à s’inviter eux-mêmes! Pour le reste, des valeurs certes sûres, mais rien de renversant. En vrac : The Specials, Faithless, Kasabian, The Hives… Gotan Project sont aussi déja prévus et Ska-P reviendront une deuxième fois de suite pour ravir les Français. On peut enfin peut-être s’attendre à une bonne surprise avec Gorillaz Soundsystem. Infos supplémentaires : sziget.hu Articles liés : Stargarden, nouveau venu Sziget sous le signe de la nostalgie Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit Sziget vaut encore le voyage Un nouveau né croate pour Sziget Sziget J-1: la peur du fiasco commercial Sziget, on t’aime quand même les festivals ne seront pas pris en grippe Ozora, la Mecque des rendez-vous goa L’irrésistible ascension de « Sound » Dumdum loves you Quelques difficultés en amont du Sziget 2009

Mars, mois de la francophonie en Hongrie!

Mars, mois de la francophonie en Hongrie!

8 mars 2010 à 12 h 45 min 0 commentaire

Le festival de la Francophonie a commencé vendredi dernier à Gödölö, et s’étend jusqu’au 27 mars, dans les villes hongroises dotées d’une Alliance Française. L’Institut Français de Budapest est bien sûr au coeur du projet, qui fait la promotion exhaustive des arts à la sauce francophone. Musique, danse, théâtre, expos, littérature ou encore gastronomie, une belle manière d’opérer le passage de l’hiver au printemps, tout en accompagnant la première fête nationale hongroise de l’année. A Budapest, une première semaine sous le signe de la découverte et de l’expérimental Le programme est très dense et très varié, on y trouve quelque chose à voir tous les deux jours en moyenne. Voilà pourquoi il est difficile d’énumérer ici tous les spectacles et événements du festival. En bref, celui-ci commence en douceur avec une lecture, ce soir à 18h à l’Institut Français de Budapest, de l’écrivain algérien Mohamed Kacimi. Sous sa plume, le lecteur francophone développe un regard plus intelligent et plus complexe sur le monde arabo-musulman. Mardi, toute la journée sera consacrée à la presse francophone en Hongrie (6ème édition), à partir de 10h au lycée Kölcsey Ferenc de Budapest. Après presqu’un an d’existence, la rédaction de Hu-lala est ravie d’y participer en tant que partenaire! Mercredi à 18h, c’est un véritable défi littéraire et linguistique qui attend les visiteurs à la librairie Latitudes : pour le 90ème anniversaire de la naissance de Boris Vian, son traducteur hongrois sera présent pour parler de la difficulté de retranscrire les jeux de mots, les figures de style très personnelles et l’imagination débordante du romancier – poète – mélomane français. Vendredi après-midi, l’Institut organise son fameux concours de chanson francophone interprétée par de jeunes talents hongrois « castés » dans tout le pays. Samedi matin, toujours à l’Institut, l’occasion sera donnée de vérifier le bien fondé des résultats de l’enquête Eurostat que nous rapportions en octobre dernier, sur la pratique des langues étrangères au sein de l’Union Européenne. En effet, cette enquête prétend que les Hongrois sont les mauvais élèves de l’Union en matière de langues. A partir de 10h samedi, une conférence portera donc sur la situation de l’enseignement des langues vivantes en Hongrie. Samedi soir, pour finir la semaine en beauté, la chanteuse Belge Stéphanie Blanchoud donnera un concert à l’Institut. Ses textes, à la fois légers et mélancoliques, seront accompagnés par un trio de musiciens folk – pop – acoustique. Tout le programme est disponible sur le site du festival, un site très bien réalisé soit dit en passant : www.francophonie.hu . Article lié: Joke, un peu « private » L’Académie Liszt Ferenc à la française Expo de François Joly à l’Institut

Tony Gatlif : la voix des Roms

Tony Gatlif : la voix des Roms

26 février 2010 à 10 h 24 min 0 commentaire

C’est mercredi qu’est sorti en salles le dernier film de Tony Gatlif, Liberté. Il y est question d’un chapitre mal connu de l’histoire européenne du vingtième siècle : le sort réservé aux Tsiganes en France pendant la deuxième guerre mondiale. C’est une nouvelle pièce à ajouter à l’œuvre de Gatlif en faveur de la connaissance de la culture tsigane à travers l’Europe. Une filmographie qui compte de nombreux succès dont le fameux Gadjo Dilo – qui retrace les tribulations d’un jeune français interprété par Romain Duris jusque dans un village tsigane de Roumanie – et plus récemment Transylvania. « Ne pas dévaluer l’holocauste » « Les peuples nomades n’ont pas d’histoire, ils n’ont que de la géographie », a dit Gilles Deleuze. Et pourtant ils en ont une d’histoire. Au vingtième siècle, le nazisme a conduit plus de 200.000 d’entre eux à la mort dans les camps de concentrations. Certains historiens parlent d’un demi-million de victimes. Ce n’est qu’une estimation grossière, le chiffre exact n’est pas connu et ne le sera jamais. Cette dimension de la seconde guerre mondiale a souvent été occultée. Les Roms qui ont fait de « Porajmos » (« leur » Shoah) un tabou sont en partie responsables de cette lacune des livres d’histoire. Leur culture fondée sur l’oralité et leur manque de représentativité n’a pas plaidée non plus en leur faveur. L’ampleur du génocide contre les Juifs y a aussi beaucoup contribué. En 1984, le président de l’Holocaust Memorial Council, Elie Wiesel – venu dénoncer l’antisémitisme en Hongrie il y a quelques mois –  avait rétorqué à Simon Wiesenthal qui plaidait pour que les Roms soient représentés dans ce Conseil qu’« il ne fallait pas dévaluer l’Holocauste ». [1] Pendant ce temps en Hongrie… Dans les endroits branchés de la capitale, on les cantonne à un folklore pour bobos, qui s’émerveillent volontiers des prouesses artistiques de ces drôles de gens hirsutes, mais qui vivent dans des immeubles bien propres car, comme le précisent systématiquement les agents immobiliers, « Il n’y a pas de Tsiganes ». « Réduire les autres à ce qu’ils offrent de bizarre à nos regards », a appelé ça Paul Valéry (voir la photo). Les dernières élections, les européennes de juin 2009, ont été l’occasion pour l’extrême hongroise de en faisant campagne sur « la criminalité rom ». Nul doute que son représentant le plus légitime, le Jobbik – qui a fait des Roms, aux côtés des Juifs, ses ennemis naturels –  n’aura aucun scrupule à cristalliser sur ce thème, aux élections à venir, la colère de la population fragilisée par la crise économique internationale et la gouvernance désastreuse du pays ces dernières années. L’opération ne sera pas bien difficile. Il lui suffira de pointer leurs taux de délinquance, de criminalité et de chômage bien supérieurs à la moyenne nationale. Il lui suffira aussi de parler démographie pour prouver, chiffres à l’appui, que leur natalité bien supérieure au reste de la population hongroise (ce qui n’est pas une performance en soi) fait d’eux une bombe à retardement. Le Front National pose les bonnes questions, mais donne des mauvaises réponses, avait dit Laurent Fabius, à une autre époque et dans un autre pays. Le Jobbik ne pose pas que des mauvaises questions… Les principaux intéressés et leurs défenseurs pourront lui répondre que, sur la seule base de leur appartenance ethnique, les Roms sont victimes de discrimination à tous les étages de la société. Ils pourront aussi rappeler les assassinats à caractère racistes dont ils ont été victimes l’année précédente et le manque d’ardeur de la police à trouver les coupables, tant que les institutions internationales ne s’étaient pas emparées de l’affaire. La voix de Gatlif va-t-elle porter jusqu’en Hongrie ? Aura-t-on la chance de voir Liberté sur les écrans hongrois ? Rien n’est moins sûr… [1] Amnesty International : La mémoire « trouée » d’un crime de masse Articles liés : Wiesel : « La honte de votre nation » La « question rom » selon Bajnai Discrimination à l’école: Strasbourg surveille la Hongrie En France, tous les Hongrois ne sont pas les bienvenus L’OPAC slovaque paie des Roms pour s’expatrier Ca sent la poudre chez les Roms Tensions communautaires en vue

Le succès de l’expo Renaissance rassure la culture

Le succès de l’expo Renaissance rassure la culture

18 février 2010 à 8 h 50 min 1 commentaire

Ce que nous appelions, de façon dithyrambique, « l’expo de l’année a Budapest » a rempli son contrat en terme d’affluence. L’art de la Renaissance de Botticelli à Titien a attiré 230.000 visiteurs au musée des beaux-arts de Budapest. Belle performance qui en fait la troisième exposition la plus visitée de l’histoire du musée d’Hösök tere. 130 peintures de 80 artistes de la Renaissance ont été présentées pendant 4 mois et demi, jusqu’à dimanche dernier. Les Budapestois ont pris leur temps, mais ne s’y sont pas trompés, puisqu’une dizaine de millers de personnes s’est rendue à l’exposition uniquement le week end dernier. Plus de 50 musées du monde entier ont prêté des œuvres d’artistes références tels que Giorgione, Raphaël, Véronèse ou Tintoret, et la plus célèbre d’entre elles, La Dame à l’hermine de Leonard de Vinci. Les visiteurs sont venus d’une trentaine de pays voir cette exposition, qui a presque fait autant parlé que la présentation des oeuvres Sarkozy – Hornung, et a failli du même coup réconcilier la communication avec la culture. L’écho international qu’elle a eu n’a cependant été que dans la presse (Financial Times, Apollo et The Art Newspaper) dont les pages culture sont plus fournies que les pages people. Articles liés: L’écho français de « l’expo Sarko » Sarkozy expose à Budapest L’expo de l’année à Budapest

L’écho français de « l’expo Sarko »

L’écho français de « l’expo Sarko »

13 février 2010 à 17 h 14 min 1 commentaire

De mémoire de journaliste francophone à Budapest, on n’avait jamais autant lu ou entendu mentionner la Perle du Danube dans les médias hexagonaux que cette semaine. De tous les côtés, télévisions, presse nationale, stations de radio et même l’excellent « zapping » de Canal+ (11/02) ont annoncé l’exposition de Pal Sarközy et (accessoirement) Werner Hornung à Budapest, s’étonnant faussement quelquefois de la carrière de peintre de Pal, patriarche de ce qu’il appelle lui-même « la dynastie Sarközy ». Chose étrange, nous n’avons vu aucun autre journaliste français présent sur place, au vernissage dimanche dernier. C’est donc bien plus l’annonce et une nouvelle occasion de parler du Président qui priment sur le commentaire purement artistique… Heureusement, dira t-on, pour ce jeune peintre de 82 ans qui lance à peine sa carrière depuis mai 2007, et une certaine élection en France. Les plus télégéniques des événements qui se sont produits dans la capitale hongroise n’ont sans doute jamais été autant médiatisés: ni les émeutes de l’automne 2006, ni la tempête du 20 août de la même année – ayant pourtant fait 3 morts, ni l’incontournable festival Sziget, n’ont égalé l’écho de « l’expo Sarko ».  Considérant les « progrès » de la communication, la première brèche effectuée dans le Mur dit « de Berlin » et la révolution de 1956 sont des événements majeurs de l’histoire magyare peut-être moins traités par les médias français que cette exposition, moitié artistique – moitié mondaine, en une seule semaine. Si cet « évènement » a beaucoup été annoncé, il a au moins eu le mérite d’inspirer aussi les meilleurs. Ainsi, nous ne pouvons résister au plaisir de vous faire écouter la chronique de Didier Porte sur France Inter jeudi matin, intitulée Le supplice du Pal… Sarkozy! . Une des rares analyses de l’oeuvre de Pal (voir tableau ci-dessus) cette semaine. L’exposition de Pal Sarkozy de Nagy Bocsa et de Werner Hornung est à la galerie Abigail au Millenium Center, Vaci utca (19-21) à Budapest, jusqu’au 26 février. La vidéo en question: Articles liés: Sarkozy expose à Budapest En France, tous les Hongrois ne sont pas les bienvenus Les Sarkozy, entre le 92 et la Hongrie La France, fief de la dynastie Sarkozy?

Temps d’Images: une aventure dans l’art vivant contemporain

Temps d’Images: une aventure dans l’art vivant contemporain

12 février 2010 à 19 h 32 min 1 commentaire

Après avoir fait étape sur trois continents, le festival itinérant Temps d’Images a pris ses quartiers à Budapest le week-end dernier. Pas de panique, il est encore temps de découvrir les nouvelles dimensions, certes un peu obscures au préalable, de l’art contemporain, au centre Trafó à partir de demain et jusqu’au 21 février. Temps d’Image est un programme initié il y a 8 ans par le centre culturel français La Ferme du Buisson et surtout éminemment soutenu par la chaîne publique franco-allemande Arte, véritable fierté de la culture à la télévision en Europe. Il semble alors logique qu’il représente les collaborations internationales dans le spectacle vivant avec succès. Des films, de la danse et du théâtre mis en images de façon inédite Temps d’Images se produit dans plusieurs lieux culturels de Budapest çà et là, mais Trafó est le centre qui accueille et organise la majeure partie du festival, venu avec des artistes français, allemands, italiens et canadiens. L’évènement a débuté timidement le 7 février au cinéma Muvész, puis à l’Institut français, par la projection de films produits par Arte sur les nouveaux développements artistiques dans la danse et le cirque. L’un de ces longs-métrages a pour vedette le danseur français, Philippe Decouflé, qui sera d’ailleurs présent à Trafó demain et dimanche 14 février à 20h pour des performances live en Solo. Au carrefour des des arts visuels et des arts numériques, le photographe – danseur canadien Stéphane Gladyszewski explorera les dimensions réelles et virtuelles du corps humain à Trafó les 16 et 17 février, dans In Side & Aura. Son spectacle Corps Noir était déja, selon ses propres termes, un « solo sur soi » artistique qui marie la danse et la technologie visuelle. On peut donc s’attendre mardi et mercredi, à une nouvelle perspective psychanalitique sur le corps, qui, avec les images, devient à la fois sujet et projecteur du spectacle. Toujours à Trafo, les 19, 20 et 21 février, la troupe italienne TPO invitera le public à participer à sa pièce de théâtre interactive, intitulée « Jardin japonais sur un tapis volant ». Une « rallonge » spécialement hongroise se raccrochera au festival Temps d’Image, le 16 mars à 20h, encore à Trafó. Le « Collectif des catastrophes naturelles » proposera  l’animation musicale Jom & Terry, où le public aura cette fois à découvrir par lui même comment les artistes performent dans deux dimensions. Avant d’y être allé, tout cela peu rendre un peu perplexe, sauf si l’on est curieux. Toutefois, une chose est claire: le festival apporte certainement des expériences visuelles extraordinaires et met en lumière de nouveaux développements, en partie technologiques, dans le domaine des arts de la scène. Le site de Temps d’Images

« Bibliothèque Pascal », lauréat du « Szemle » 2010

« Bibliothèque Pascal », lauréat du « Szemle » 2010

9 février 2010 à 17 h 56 min 3 commentaires

Le Magyar Film Szemle, l’équivalent hongrois des Césars français et des Oscars américains, s’est clôturé lundi soir. « Bibliothèque Pascal » a été élu meilleur film à l’issue de cette semaine de projections à MOM Park. Le meilleur film hongrois cette année est la quatrième réalisation de Szabolcs Hajdu, Hongrois de Transylvanie. Il raconte les mésaventures de Mona Gajdo, une mère célibataire roumaine d’origine hongroise, convaincue de la nécessité d’aller à l’étranger pour trouver du travail et assurer la vie de sa fille. Quand elle arrive à Londres avec de faux papiers, la jeune femme est conduite dans un night-club déjanté de la capitale,  Bibliothèque Pascal. Dans ce lieu, il y a des chambres secrètes où se trouvent des esclaves sexuels représentant les grandes figures de la littérature et de l’Histoire – Antigone, le Petit Prince, Oliver Twist ou encore Jeanne d’Arc. Un Magyar Film Szemle en crise? Depuis deux ans, l’organisation a beaucoup perdu de son efficacité et de son prestige dans la mise en valeur des oeuvres nationales. Un signe certain des restrictions budgétaires dans le domaine de la culture en Hongrie. Selon nombre de spectateurs, la qualité des films cette année, dont beaucoup comptent sur les subventions, a beaucoup baissé. On regrette aussi le temps où le complexe Millenaris acceuillait cet événement, et créait une atmosphère bien plus conviviale que celle, plus select, de MOM ces deux dernières années.

Sarkozy expose à Budapest

Sarkozy expose à Budapest

8 février 2010 à 18 h 56 min 0 commentaire

Dès aujourd’hui et pendant 2 semaines, les oeuvres de Werner Hornung et de Pal Sarkozy de Nagy Bocsa, peintre et « père de », seront exposées à la Galerie Abigail à Budapest. Les deux artistes étaient sur place hier, pour présenter leurs oeuvres, lors d’un vernissage très select, où ne pouvaient rentrer qu’invités et quelques journalistes. Chose plutôt surprenante, Ernő Rubik, connu pour son extrême discretion et absence de la vie publique, a ouvert les festivités en prononçant un discours élogieux des oeuvres exposées. Les tableaux sont des réalisations communes aux deux artistes. Celles-ci sont des productions digitales, imprimées sur toiles, et « limitées chacune à 6 exemplaires » comme n’a pas oublié de le préciser Werner Hornung, sur la défensive. Pal Sarkozy, âgé de 81 ans, n’est devenu artiste qu’il y a 3 ans. Werner Hornung a quant à lui une expérience plus importante et reconnue dans le monde artistique. Les deux se sont associés pour créer cette série de tableaux. Selon leurs dires, leur méthode de travail fut la suivante: Pal esquisse quelques dessins que Hornung digitalise et travaille, puis finalise. Les oeuvres incluent également des photos, retravaillées. Malgré ce que les artistes disent, il est difficile d’évaluer la part de travail de chacun dans ces réalisations. Pal Sarkozy ne s’en cache pas « la position de mon fils m’aide énormément » a-t-il déclaré au Figaro. Dès lors, on peut s’interroger sur la part et le rôle de chacun dans la production et le marketing. Pal Sarkozy, en s’associant à un artiste reconnu, Hornung, peut revendiquer plus facilement le statut d’artiste. Et cela permet à Hornung de bénéficier d’un non-négligeable coup de pub. En voyant la ressemblance des oeuvres communes Sarkozy-Hornung et des oeuvres du seul Hornung, on se rend compte qu’une très importante part du travail revient à Hornung. Malgré cela, la star incontestée de la soirée fut monsieur Pal Sarkozy, sollicité de toute part tout le long du vernissage, qu’il n’a pas hésité, fidèle à sa réputation, à égayer de blagues grivoises. A tel point que Hornung, seul, avait parfois l’air abandonné. De même pour Ernő Rubik, présent en début de soirée seulement, qui s’est fait volé la vedette par le nouveau venu dans le monde artistique, même s’il est vrai que l’évènement n’était pas en son honneur. La « nouvelle star », récemment devenu arrière-grand père à 82 ans, avait du mal à s’exprimer en hongrois. Il en a profité pour annoncer son exposition à l’espace Cardin, à deux pas de l’Elysée à Paris à partir du 24 avril, et a fait savoir que « le Président de la République » serait très certainement présent pour le vernissage. Un Sarkozy-Hornung vaut de 5000 à 8000 euros. Exposition à la Galerie Abigail du 8 au 26 février. Millenium Center. 1052 Budapest,  Váci utca 19 – 21. www.abigail.hu [slideshow id=5] Articles liés: L’écho français de « l’expo Sarko » En France, tous les Hongrois ne sont pas les bienvenus Les Sarkozy entre le 92 et la Hongrie La France, nouveau fief de la future dynastie Sarkozy?

L’Académie Liszt Ferenc à la française

L’Académie Liszt Ferenc à la française

6 février 2010 à 15 h 46 min 0 commentaire

L’immeuble, style Art Nouveau, de l’Académie de musique Liszt Ferenc étant fermé pour rénovation, la série de concerts Alma Mater s’est déplacée à l’Institut français depuis ce vendredi, et y « performera » jusqu’à nouvel ordre. Jérôme Bloch, directeur de l’Institut français a déclaré lors d’une conférence de presse lundi dernier que cette coopération est le résultat d’une amitié durable entre l’Institut et l’Académie. András Batta, directeur de l’Académie de Musique Ferenc Liszt a, lui, souligné qu’il était  exceptionnel qu’un Institut culturel étranger puisse soutenir la vie musicale hongroise avec tant de générosité. Il a ajouté que ce transfert était plus qu’une solution intermédiaire, car l’Académie devrait prendre ses quartiers à l’Institut français pour un bon moment. La coopération entre les deux institutions va aussi bien au-delà de la simple organisation. Les œuvres de compositeurs français, de Debussy au contemporain Pierre Boulez, seront au programme. Un concert de piano, le 23 avril, sera notamment consacré à Chopin pour marquer le bicentenaire de sa naissance. Les œuvres de professeurs renommés de l’Académie hongroise, comme Zoltán Kodály, Leo Weiner et Ernö Dohnányi seront également jouées dans les prochains mois à l’Institut. Le 21 mai par exemple, un concert contemporain sur les œuvres de Peter Tornyai, Ádám Cser et Toshio Hosokawa y est prévu. Les interprètes de l’Académie sont pour beaucoup de jeunes solistes talentueux, en début de carrière. Il y a fort à parier que le public qui les ignorait jusque-là soit bluffé par leurs prestations. Les concerts auront lieu un vendredi sur deux de février à avril, puis tous les vendredis en mai et juin. Une page d’accueil spéciale pour la série de concerts Alma Mater devrait être disponible prochainement, ralliée à la fois au site de l’Académie de musique et à celui de l’Institut français. Prochaine date: le 19 février, 19h30. Institut Français : District I, Fő utca 17 www.franciaintezet.hu Billets: 1.000 HUF (500 HUF en tarif réduit)

« Tribute » à Cini

« Tribute » à Cini

6 février 2010 à 12 h 17 min 0 commentaire

Samedi à partir de 21h, une soirée de concerts sera tenue en hommage à « Cini » à l’A38 (voir photo), la péniche qu’elle avait dénichée pour les fondateurs du bateau concert amarré sur le Danube, près du pont Pétöfi à Budapest. Le navire ukrainien deviendrait, dans l’esprit de Kristina Rady Cantat, la version hongroise du Batofar à Paris. Le groupe français Les Hurlements d’Léo, qui performait sur la scène de Gödör jeudi soir, sera aussi de la partie. Le deuil de cette ambassadrice de la culture franco-hongroise, sera fait de la plus belle des manières, lors d’une nuit musicale organisée par ses meilleurs amis. L’entrée sera gratuite, mais la « fête » sera néanmoins limitée à 300 personnes.

Les Hurlements D’Léo à Gödör Klub

Les Hurlements D’Léo à Gödör Klub

3 février 2010 à 21 h 23 min 0 commentaire

Jeudi soir les huit bordelais des Hurlements D’Léo prendront d’assaut la scène de Gödör Klub en plein centre de Budapest, pour une soirée résolument placée sous le signe du punk-rock festif. Quoique, définir la musique des Hurlements D’Léo, HDL pour les connaisseurs, c’est un peu comme tenter de résoudre la quadrature du cercle, on peut s’en approcher mais sans jamais y parvenir complètement. Eux la définissent parfois comme de la Java-chanson-punk-caravaning. Leur dernier album, « 13 ans de caravaning » est sorti l’an passé et rassemble sur deux cd un best of et des inédits. Ils seront accompagnés par Folk Error, Maszkura és a Tücsökraj et de DJ Jutasi. Fenetour à la prog’ C’est une nouvelle fois Fenetour qui se fait l’ambassadeur de la musique hexagonale en Hongrie. On lui doit déjà la venue en terre magyare de musiciens et de groupes comme le trompettiste de jazz Erik Truffaz, les Touffes Krétiennes, le Peuple de l’herbe ou encore la Fanfare en pétard. Parmi beaucoup d’autres. Le lendemain, vendredi 5, les vrais fans de HDL et ceux qui ont manqué le show au Gödör Klub auront droit à une séance de rattrapage, en province cette fois, à Pécs, au Pecsi Est Café. Prix du ticket d’entrée : 1200 HUF Renseignements : http://www.godorklub.hu/ Le site officiel des Hurlements D’Léo : http://www.hurlements.com/ Pour tout connaître de la programmation de Fenetour : http://www.fenetour.com/

La presse people ne perce toujours pas le secret de « Cini »

La presse people ne perce toujours pas le secret de « Cini »

30 janvier 2010 à 18 h 44 min 2 commentaires

Ça y est, c’est fait, Kristina Rady se retrouve dans les salles d’attente des généralistes et autres médecins, en Une de l’incontournable hebdomadaire Paris Match. Cette semaine, le magazine consacre 6 pages à sa vie de « Madame Cantat », et au récit de ses derniers jours avec le chanteur de Noir Désir. Un peu moins de trois semaines après le suicide de la femme de lettres et de culture franco-hongroise, le « mystère de sa mort » n’est toujours pas divulgué publiquement, mais la presse people de référence en fait désormais ses choux gras.

Des obsèques pleines de respect pour Kristina Rady

Des obsèques pleines de respect pour Kristina Rady

19 janvier 2010 à 17 h 27 min 3 commentaires

Kristina Rady Cantat a été inhumée hier à Moustey, proche de son domicile des Landes où elle s’est donnée la mort dimanche 10 janvier. Un recueillement dans un silence quasi absolu s’impose encore pour tout le monde, bien que le suicide ait causé un choc qui suscite l’incompréhension. Pour les détails de la cérémonie et l’inventaire des people présents, on peut, à tort ou à raison, faire confiance au site de Jean-Marc Morandini, un des tout premiers à s’être emparé de l’affaire. Rappelons que plus que l’ex-Madame Cantat, c’est sans doute la plus forte et la plus noble des représentations hongroises en France que l’on a perdu depuis François Fejtö. Articles liés: Le suicide mysrérieux de Kristina Rady suscite le silence Suicide de Kristina Rady Cantat, âme franco-hongroise

La Comtesse Báthory une nouvelle fois à l’écran

La Comtesse Báthory une nouvelle fois à l’écran

19 janvier 2010 à 12 h 13 min 0 commentaire

Le film du cinéaste slovaque Juraj Jakubisko, le « Fellini de l’Est », sortira sur les écrans hongrois ce mercredi 20 janvier, sous le titre minimaliste de « Báthory ». Il romance la vie sanglante et parsemée d’horreurs de la célèbre Comtesse hongroise, Erzsébet Báthory. Sorti dès 2008 dans les cinémas tchèques et slovaques, ce film  a remporté dans ces deux pays le plus grand succès populaire de tous les films en salles. Et pour cause, c’est un film à gros budget et à grand spectacle, qui exprime une version largement revisité de l’histoire de la Comtesse, avec pour rôle principal l’actrice britannique Anna Friel et Hans Matheson dans le rôle du peintre Caravaggio. Avant la version de Jakubisko, la Comtesse Báthory a été mise en scène dans de nombreux films. Dès 1971, Les lèvres rouges d’Harry Kümel, puis Comtesse Dracula de Peter Sasdy retracent sa vie. Trois ans plus tard, c’est Walerian Borowczyk qui s’attaque à ce sujet dans ses Contes immoraux. Le dernier en date est celui réalisé l’an dernier par la française Julie Delpy, A Grofnö (la Comtesse). Il faut dire que la vie d’Erzsébet Báthory et les légendes qu’elle a suscitée se prêtent particulièrement au style cinématographique. Elle appartenait à une prestigieuse famille de la Hongrie royale. Dans son château, aujourd’hui en Slovaquie, elle s’est adonné au meurtre et à la torture de nombreuses jeunes filles de la région. Selon les croyances populaires, elle se baignait dans le sang de ses victimes afin de garder la jeunesse éternelle. Une sorte de Dracula au féminin.