L’inceste échappe à la sévérité du nouveau Code Pénal hongrois

Viktor Orbán avait prévenu dès le soir du premier tour de son élection : (Unité) Ordre et Sécurité ! L'élaboration du nouveau Code Pénal ratisse large et prévoit un durcissement radical des sanctions contre tous les crimes et petits délits, à l'exception de l'inceste, qui fera l'objet d'un allégement des peines d'emprisonnement.

Plus d'ordre, voici donc ce que nous propose le nouveau projet de Code Pénal qui fait couler beaucoup d'encre en Hongrie. On avait eu un premier aperçu en octobre dernier, avec notamment l'annonce selon laquelle la répétition d'infractions (y compris routières) sur une durée de 6 mois sera passible de 2 mois de prison ferme. Les sans-abris, malgré une bonne couverture médiatique internationale, ne sont pas en reste : le gouvernement propose en effet de les punir jusqu'à 150 000 forints d'amende (environ 500 euros) ou une peine de prison avec travail obligatoire à la clé s'ils squattent l'espace public. Quant aux drogués, toxicos et autres adeptes de la fumette, ils pourraient passer entre deux et huit ans à l'ombre pour être en possession d'une faible quantité d'un produit stupéfiant.

Si ce nouveau code est accepté, il sera possible entre autre d'abattre tout cambrioleur tentant d'entrer par effraction en pleine nuit et de garder les malades mentaux criminels en prison jusqu’à la fin de leur vie, entre autres mesures phares... En revanche, chose surprenante après le durcissement moral actuel, les peines pour relations incestueuses seront allégées.

Le code pénal actuellement en vigueur puni de 1 à 5 ans d'emprisonnement les relations directes entre parents et enfants ayant atteint la majorité sexuelle. Avec ce nouveau projet, cette peine plafonnera au maximum à 3 ans. Pourquoi une telle décision dans le climat que l'on connaît ? Voici la justification : « 5 ans semblent trop par rapport aux autres crimes et aux peines en vigueur à l'étranger ». La peine maximale de 2 ans de prison pour les relations entre frères et sœurs restera toutefois la même.

"La Hongrie n'est pas le paradis des criminels"

Une des principales attentes envers ce projet de code pénal est le durcissement général. Le texte argumentatif dévoilé début février ne laisse pas de place au doute : « La dureté des lois, l'augmentation des peines, l'application des peines à perpétuité et la protection des victimes va freiner les criminels et sera un message clair vers tous les membres de la société pour leur dire que la Hongrie n'est pas le paradis des criminels ». Rien de surprenant à ce renforcement lorsque l'on sait que beaucoup de membre de la Fidesz, du KDNP et surtout de Jobbik rêvent d'un rétablissement de la peine de mort.

Source : extraits traduits d'Index.hu par Vincent Baumgartner


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1 Réponses »

  1. Quel dommage que les vrais démocrates ne sachent pas mieux protéger les citoyens respectueux de la démocratie.
    Dans ce domaine, le passage de Victor Orban sera très bénéfique pour le respect des Droits de l'Homme.

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