La justice hongroise s’est finalement prononcée en faveur de la levée de l’assignation à résidence de la sage-femme, gynécologue et psychologue Ágnes Geréb, pionnière en Hongrie de l’accouchement à domicile. Néanmoins, et jusqu’à nouvel ordre, elle n’est pas autorisée à quitter le Comitat de Pest.
La sage-femme avait été arrêtée en octobre 2010, libérée après 10 semaines de détention préventive, puis placée en résidence surveillée à la fin de l’année 2010, après avoir été jugée pour « mauvais traitement » et « négligence ». En 2007, sa licence de médecine avait été révoquée pour 3 ans suite à la naissance d’un enfant mort-né au domicile d’un de ses clients.
Sa condamnation à deux ans de prison avait été confirmée en 2012 et la gynécologue avait fait appel au Président de la République de Hongrie, János Adér, afin d’être graciée. Ce dernier a finalement décidé ne pas se prononcer sur la question avant que la justice hongroise ne tranche. Depuis, deux tribunaux hongrois du Ier et du IIe arrondissement de Budapest s’occupent, activement, du « cas » de Mme Geréb.
Il s’agit donc d’une grande victoire pour la sage-femme, qui, dès son arrestation en 2010, n’avait cessé de clamer son innocence. L’avocat de l’intéressée, Papp Gábor, avait préalablement déclaré que sa cliente serait sans nul doute soutenue par la majorité des personnes impliquées (et notamment par ses ex-clients) dans l’affaire.
J’espère que la Hongrie continuera de soutenir les personnes qui essaient de faire vivre, plus humainement, leur pays.