Mots-clés associés : "Russie"

Nucléaire : Paks II est-il mort ?

Nucléaire : Paks II est-il mort ?

11 janvier 2016 à 7 h 40 min 0 commentaire

Le projet d’agrandissement de la centrale nucléaire de Paks est-il condamné ? C’est ce que pense l’historienne Eva Balogh sur son influent blog anglophone. Selon elle, les difficultés économiques de la Russie, les pressions européennes et diverses signes indiquent que le projet ne verra probablement pas le jour.

Jobbik VS mémorial soviétique : 0-1

26 octobre 2015 à 14 h 32 min 0 commentaire

Előd Novák, le vice-président du parti d’extrême-droite Jobbik et plusieurs de ses partisans ont tenté de s’en prendre avec des marteaux au mémorial soviétique sur Place de la Liberté. Ils ont été arrêtés par la police. Le Jobbik est un parti à la fois très anti-soviétique et fervent supporter de Vladimir Poutine et de la politique étrangère russe. Des lourds soupçons pèsent sur un financement du parti par la Russie à la fin des années 2000, via l’eurodéputé Béla Kovacs. Celui-ci pourrait être traduit prochainement en justice en Hongrie pour espionnage.

Poutine : « Orbán défend les intérêts de la Hongrie »

26 octobre 2015 à 14 h 21 min 0 commentaire

«Je ne considère votre premier ministre ni comme un pro-russe, ni comme un ami de l’Amérique. Il défend les intérêts de la Hongrie, et c’est pourquoi nous nous comprenons l’un l’autre ». C’est ce qu’a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine au correspondant à Moscou du quotidien pro-gouvernemental « Magyar Nemzet ». La Hongrie et la Russie ont conclu en janvier 2014 un accord intergouvernemental sur la construction de deux nouveau réacteurs dans la centrale nucléaire de Paks. Les détracteurs du Premier ministre hongrois l’accusent d’être un « petit Poutine ».

Le Jobbik soutient Bachar Al Assad

19 octobre 2015 à 13 h 44 min 0 commentaire

Le pari d’extrême-droite a appelé le gouvernement hongrois à établir des relations diplomatiques, suspendues à la fin de l’année 2012, avec le gouvernement du président syrien Bachar Al-Assad. Le député en charge des relations étrangères du parti, Márton Gyöngyösi, a même réclamé que le gouvernement présente des excuses au peuple syrien. L’affaire de l’espion présumé Béla Kovacs a mis en lumière les liens très étroits entre le parti Jobbik et la Russie alliée du gouvernement syrien. Depuis la fin des années 2000, le Jobbik s’est fait un relais des positions diplomatiques de Moscou en Hongrie. Source : Alfahir / Jobbik.com

Eurodéputé, nationaliste hongrois… et agent de Moscou ?

Eurodéputé, nationaliste hongrois… et agent de Moscou ?

15 octobre 2015 à 18 h 53 min 4 commentaires

Budapest accuse depuis le printemps 2014 Béla Kovács, un eurodéputé hongrois du parti d’extrême-droite Jobbik, d’être un agent à la solde des Russes. Le Parlement européen vient de lever son immunité mercredi, ouvrant la voie à une possible enquête en Hongrie.

Hongrie – Ce qui pourrait faire tomber Orbán…

Hongrie – Ce qui pourrait faire tomber Orbán…

7 avril 2015 à 7 h 00 min 1 commentaire

L’Orbanisme est-il sur le déclin ? Où en est l’opposition dans sa reconstruction ? Quelle est la position géopolitique de la Hongrie dans une Europe marquée par la guerre en Ukraine ? Nous avons interrogé l’analyste politique Péter Krekó. M. Krekó est directeur du think tank « Political Capital ».

Paks : un accord secret défense

Paks : un accord secret défense

4 mars 2015 à 8 h 37 min 0 commentaire

Mardi, le Parlement hongrois a voté en faveur du prolongement de la durée pendant laquelle l’accord nucléaire avec la Russie devra rester secret, de 15 à 30 ans. L’accord russo-hongrois porte sur l’agrandissement de la centrale nucléaire de Paks, financé à 80% par un prêt de la Russie de 10 milliards d’euros.

Après la visite de Poutine, la Hongrie peut reprendre une activité normale

Après la visite de Poutine, la Hongrie peut reprendre une activité normale

19 février 2015 à 8 h 28 min 1 commentaire

Si le cœur du Premier ministre Viktor Orban se trouve plus à l’Est qu’à l’Ouest, si le modèle de société qu’il veut façonner emprunte autant à l’Orient qu’à l’Occident, la Hongrie reste un pays membre de l’Otan et de l’Union européenne. Et c’est finalement ce qui a primé lors de cette quinzaine de jours d’équilibrisme.

Quelle place pour la Hongrie dans cette Union européenne ?

Quelle place pour la Hongrie dans cette Union européenne ?

6 février 2015 à 17 h 48 min 8 commentaires

« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. », a affirmé dans le Figaro du 29 janvier M. Juncker, président de la Commission européenne.

Merkel-Orbán: retour sur une rencontre asymétrique

Merkel-Orbán: retour sur une rencontre asymétrique

3 février 2015 à 18 h 02 min 2 commentaires

Chacun repart avec sa part de satisfaction de la visite éclair de la chancelière allemande lundi à Budapest. « Danke Deutschland ».

Tilos Rádió – Budapest, au centre du grand jeu géopolitique

Tilos Rádió – Budapest, au centre du grand jeu géopolitique

2 février 2015 à 9 h 13 min 0 commentaire

En attendant Angela…Nous avons invité à notre émission de radio Monsieur Attila Jakab, historien spécialiste de l’histoire des religions. A la veille de l’arrivée de Mme Merkel à Budapest – qui sera suivie deux semaines plus tard par Vladimir Poutine, M. Jakab décrypte la position de la Hongrie sur le nouvel échiquier géopolitique européen.

Russie-UE – Le saucisson de la discorde

Russie-UE – Le saucisson de la discorde

28 janvier 2015 à 9 h 28 min 3 commentaires

Le rapprochement entre la Hongrie et la Russie participe de la grogne populaire qui a point à l’automne. C’est semble-t-il au tour de l’Union Européenne de donner de la voix, alors que la Hongrie semble rompre l’unité diplomatique européenne en accueillant Vladimir Poutine le 17 février à Budapest.

La guerre glaciale de Washington contre la Russie

La guerre glaciale de Washington contre la Russie

19 janvier 2015 à 14 h 04 min 4 commentaires

Depuis plus d’un an, les États-Unis ont joué un scénario conçu pour (1) réaffirmer le contrôle américain sur l’Europe en bloquant le commerce de l’UE avec la Russie, (2) pousser la Russie à la faillite, et (3) se débarrasser de Vladimir Poutine pour le remplacer par un fantoche des Américains, comme le défunt soûlard, Boris Eltsine.

Orbán mise sur la Russie, les Hongrois sur les États-Unis

Orbán mise sur la Russie, les Hongrois sur les États-Unis

12 janvier 2015 à 7 h 48 min 5 commentaires

Que fera Viktor Orbán lorsqu’il s’agira de voter pour ou contre de nouvelles sanctions contre la Russie avec ses partenaires européens ? Dans la nouvelle guerre froide qui s’est dessinée, les Hongrois ne le suivent pas.

Moins de touristes russes en Hongrie en 2014

Moins de touristes russes en Hongrie en 2014

30 décembre 2014 à 13 h 39 min 0 commentaire

Depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien au début de l’année 2014, moins de touristes russes ont visité la Hongrie, rapporte le quotidien économique Napi Gazdaság. Effets secondaires de la crise ukrainienne, le tourisme des Russes en Hongrie est particulièrement impacté par la baisse du rouble.

La Russie abandonne South Stream, la Hongrie dans le gaz

La Russie abandonne South Stream, la Hongrie dans le gaz

2 décembre 2014 à 10 h 25 min 5 commentaires

La Russie a renoncé à la construction du gazoduc South Stream, a annoncé lundi en Turquie le PDG du groupe public russe Gazprom. En soutenant ce projet gazier, la Hongrie s’est isolée diplomatiquement de ses partenaires occidentaux. Pour rien au final.

Les Hongrois rejettent l’extension de leur centrale nucléaire

Les Hongrois rejettent l’extension de leur centrale nucléaire

18 juin 2014 à 14 h 15 min 0 commentaire

L’élargissement programmé de l’unique centrale nucléaire du pays avec un financement de Russie est fortement rejetté par la population hongroise, à en croire un sondage d’opinion réalisé par Ipsos pour Greenpeace.

Métro 3 : la Russie plutôt que l’UE

Métro 3 : la Russie plutôt que l’UE

18 juin 2014 à 11 h 35 min 2 commentaires

Le journal de gauche Népszava estime qu’il est possible que le coût de la rénovation de la ligne 3 de métro de Budapest (le métro « bleu ») soit financé par un emprunt auprès de la Russie.

L’eurodéputé du Jobbik est-il un espion de Moscou ?

L’eurodéputé du Jobbik est-il un espion de Moscou ?

19 mai 2014 à 9 h 00 min 0 commentaire

L’eurodéputé Béla Kovács est suspecté d’espionnage à l’encontre des institutions européennes en faveur de la Russie. C’est le quotidien Magyar Nemzét qui le révèle.

Pour Fedor Loukianov, la Hongrie n’est pas un allié de Moscou

Pour Fedor Loukianov, la Hongrie n’est pas un allié de Moscou

11 avril 2014 à 12 h 01 min 0 commentaire

Si la Hongrie donne du fil à retordre à l’Union européenne, il ne faut pas s’attendre pour autant à ce que son Premier ministre s’allie avec la Russie, considère Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue « Russia in Global Affairs ».

Le referendum d’autodétermination de la Crimée est « illégitime »

Le referendum d’autodétermination de la Crimée est « illégitime »

17 mars 2014 à 8 h 00 min 3 commentaires

Le vote pour le rattachement de la République autonome de Crimée à la Russie qui s’est déroulé dimanche dans la péninsule du sud de l’Ukraine viole la Constitution de l’Ukraine et son résultat est illégitime, a déclaré dimanche le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Nucléaire : les Hongrois veulent un referendum

Nucléaire : les Hongrois veulent un referendum

5 février 2014 à 7 h 53 min 0 commentaire

Selon un sondage réalisé par l’institut Medián, la majorité des Hongrois (59 %) estime que l’expansion de la centrale nucléaire de Paks doit être soumise à un référendum.

Hongrie : la tentation de l’Orient

Hongrie : la tentation de l’Orient

30 janvier 2014 à 7 h 05 min 1 commentaire

La diplomatie hongroise déploie, depuis de longs mois, des efforts considérables pour réaliser « l’ouverture à l’Est » prônée par Viktor Orbán

Nucléaire : les socialistes avaient envisagé l’expansion de Paks avec les Russes…

Nucléaire : les socialistes avaient envisagé l’expansion de Paks avec les Russes…

23 janvier 2014 à 12 h 45 min 0 commentaire

Citant des rapports diplomatiques américains publiés il y a trois ans par WikiLeaks, le quotidien (très à droite) « Magyar Hírlap » affirme que les socialistes avaient eux aussi envisagé cette option, alors qu’ils étaient au pouvoir

Le drapeau soviétique a flotté sur le QG de la Fidesz

Le drapeau soviétique a flotté sur le QG de la Fidesz

21 janvier 2014 à 13 h 00 min 0 commentaire

Des militants du mouvement d’opposition Együtt 2014 – PM ont tendu samedi deux drapeaux soviétiques depuis un balcon du siège du parti Fidesz, pour protester contre l’accord sur le nucléaire récemment signé entre Budapest et Moscou.

Nucléaire : la Hongrie s’en remet à Moscou

Nucléaire : la Hongrie s’en remet à Moscou

17 janvier 2014 à 6 h 47 min 9 commentaires

La Hongrie a conclu mardi un accord intergouvernemental avec la Russie sur la construction de deux nouveau réacteurs dans la centrale nucléaire de Paks qui en compte actuellement quatre.

« Boldog szülinapot » Viktor Orbán !

« Boldog szülinapot » Viktor Orbán !

6 juin 2013 à 7 h 13 min 11 commentaires

Vendredi dernier, Viktor Orbán fêtait ses 50 ans. Pour l’occasion, des milliers de fidèles du Premier ministre hongrois se sont rassemblés aux abords d’une église du centre-ville de Budapest, où une messe avait lieu en son honneur. Sur Internet, d’autres citoyens hongrois plus ou moins admiratifs lui ont envoyé leurs vœux via Facebook.

Franche camaraderie entre les dirigeants communistes russe et hongrois Leonid Brejnev et Janos Kadar - crédit MTI

De Poutine à Orbán : bons baisers de Russie

5 juin 2013 à 15 h 17 min 0 commentaire

Pour son 50è anniversaire, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a eu le plaisir de recevoir deux lettres de Russie, l’une signée de la main du président Vladimir Poutine, l’autre émanant de son homologue russe, le Premier ministre Dimitri Medvedev. Les deux hommes d’État lui font part de leurs vœux les plus sincères, et le félicitent pour son rôle éminent au cours de ces dernières années dans le rapprochement entre leurs deux pays. Dans un langage presque affectueux, ils espèrent  ainsi poursuivre leurs bonnes relations, et renforcer les coopérations déjà existantes entre la Hongrie et la Russie. La Hongrie se trouve en effet au cœur des projets gaziers du géant russe Gazprom. Source et crédit photo : MTI

Orbán a rencontré plus tard dans la journée son homologue français, François Fillon

« L’autre » Orbán parle d’Europe à Paris

24 novembre 2010 à 17 h 09 min 2 commentaires

A l’occasion de son passage à Paris la semaine dernière, le Premier Ministre Hongrois en a profité pour tenir une conférence à l’Institut Français des Relations Internationales, afin d’y parler de la situation de son pays, de la présidence tournante de l’Union Européenne qu’il dirigera pour 6 mois à partir de janvier prochain, et du rôle de l’Europe Centrale dans l’UE. C’est un Orbán très différent de celui auquel nous sommes habitués en Hongrie qu’a pu entendre la rédaction de Hulala lors de la conférence jeudi dernier. Très loin de l’image populiste qu’il se donne dans son pays d’origine, nous y avons découvert un Orbán pro-européen tenant un discours précis et clair sur les projets de la présidence hongroise de l’UE. C’est dans un anglais aisé qu’Orbán décide de s’adresser à l’auditoire avant de continuer en hongrois. Si l’on en croit le Premier Ministre dans son discours bien rôdé, la présidence hongroise de l’UE sera très active. Avec une volonté européenne sincère, Orbán voit grand avec un nombre important de projets, dont certains dépassent largement le cadre des 6 mois de la présidence. A ce titre il a expliqué avoir déjà rencontré des membres du gouvernement belge (à qui la Hongrie va succéder à la présidence), mais surtout des représentants polonais et danois (qui succéderont la Hongrie), afin qu’ils puissent s’accorder sur un programme commun à long terme. « Il faut compléter l’Union » Orbán a expliqué être en faveur de l’élargissement de l’espace Schengen et de l’UE, même si selon lui, il y a en ce moment un climat hostile a tout élargissement. La Hongrie est partisane de l’agrandissement de l’espace Schengen, a affirmé le Premier Ministre. Orbán est non seulement en faveur de l’entrée de la Croatie dans l’UE, mais ce serait déjà « une affaire terminée », selon ses propres mots. « Il faut compléter l’Union » a répété Orbán. Egalement favorable à l’entrée des pays balkaniques au sein de l’UE, la question est celle de savoir « comment » les intégrer, selon le PM, et pas celle de savoir s’il faut ou non les faire rentrer dans l’UE. « Sans ces pays, l’Union Européenne n’aurait pas de perspective » et les Balkans deviendraient une région de crise, a ajouté Orban, sans en dire plus, mais pensant probablement aux questions de sécurité énergétique européenne et au couloir géographique qu’ils représentent dans cette perspective. L’énergie au centre, les Roms en périphérie Au sujet de l’épineux problème de l’énergie, Orbán n’a pas manqué de rappeler que la Hongrie puise 80% de ses besoins en gaz de la Russie, et a regretté qu’aucun projet de diversification des sources énergétiques ne soit prévu, avant d’ajouter ne pas avoir beaucoup d’espoir à propos de Nabucco. Il a expliqué que le moment n’était pas loin où l’UE allait avoir un « arrangement » historique avec la Russie, et qu’à ce propos il devait bientôt rencontrer le Premier Ministre russe, Vladimir Poutine. Orbán, tout en restant vague car le projet n’est pas encore entièrement établi, a répété que si jamais il aboutissait l’Europe devrait exiger de nombreuses garanties. Sans jamais nommer directement le projet, nul doute qu’Orbán pensait à South Stream en disant cela, projet de gazoduc rival à Nabucco. Ainsi qu’il l’avait déjà dit lors d’une interview accordée au Figaro, Orbán a été bref et précis à propos de la question des roms : d’ici la fin de la présidence hongroise de l’Union Européenne (juin 2011), il faudra qu’une politique européenne concernant les roms soit établie. Tâche qui reviendra donc à l’équipe du Premier Ministre hongrois. L’économie hongroise et le FMI A propos de la situation actuelle en Hongrie, Orbán s’exprime avec beaucoup d’emphase. Il a qualifié la politique de ces dernières années en Hongrie de « cynique » et « sceptique », et parle même d’une « décadence que nous [les hongrois] avons vécus ». Il explique que face à cet « échec », une solution arrive avec « l’élection récente du Fidesz ». La Hongrie peut désormais « commencer à guérir les maladies civilisationnelles », grâce à la « révolution des 2/3″. Ce sera la seule partie de son discours qui ressemble à ceux qu’il peut tenir en Hongrie, même s’il concède toutefois que « nous sommes reconnaissants à l’égard du FMI ». Sur la plan intérieur, il a exprimé sa volonté de réduire l’endettement de la Hongrie de 80 à 70%. Il a expliqué ne pas être « idéologiquement » contre le FMI, mais préférer financer la Hongrie par le marché et ne pas vouloir baser l’économie de son pays sur une telle aide. Le Premier Ministre a même dit être globalement d’accord avec le discours du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, tenu lors de la dernière assemblée. A la question de savoir s’il accepterait l’aide du FMI si jamais la Hongrie en avait de nouveau besoin, Orbán a répondu par l’affirmative. Après les nombreuses critiques du Fidesz envers le précédent gouvernement pour avoir accepté l’aide du FMI, Orbán semble avoir retourné discrètement sa veste et fait preuve d’un peu plus de réalisme. Malgré tout cet enthousiasme du côté hongrois, il est encore difficile de s’informer sur cette présidence sur la toile, leur site n’étant toujours pas en ligne. Articles liés : Sur la Hongrie du Fidesz La Hongrie, vers une «démocratie dirigée» à la russe Orbán attendu comme le messie Biographie : La revanche de Viktor Selon Jobbik, il n’y a pas de démocratie en Hongrie actuellement La gauche se rebiffe en «Orbanie» ! Les Hongrois, ces grands fascistes ! Réforme des médias : acte II Médias : retours (non négociés) aux choses sérieuses Sur l’Union Européenne UE : L’opération séduction de Viktor Orban Le budget 2011 de l’UE reste inconnu Présidence de l’UE : la Hongrie est-elle prête ? La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011 Sur les questions énergétiques UE – Nabucco : les infidélités des européens avec South Stream Nabucco, un consortium bien optimiste La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remede rapide Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine Nabucco passe le Parlement Nabucco, l’esquive du gaz russe

La Hongrie, vers une «démocratie dirigée» à la russe

La Hongrie, vers une «démocratie dirigée» à la russe

23 novembre 2010 à 20 h 54 min 3 commentaires

Dans un article paru mardi, The Guardian dénonce violemment la dérive autoritaire du pouvoir en Hongrie. Selon le quotidien britannique de centre-gauche, la Hongrie de Viktor Orban prend plus la voie de la Russie de Vladimir Poutine que celle des démocraties occidentales. Sans que l’Europe ne trouve rien à y redire… « Il est concevable que, d’ici pas très longtemps, la Hongrie ressemble plus à la « démocratie dirigée » russe qu’à toute autre démocratie pluraliste occidentale avec ses garde-fous et ses contre-pouvoirs. », écrit l’auteur de l’article, Jan-Werner Mueller, professeur de sciences-politiques à l’Université de Princeton. Puis de passer en revue les mesures controversées prises par le gouvernement depuis son arrivée au pouvoir en avril : Loi visant à augmenter le contrôle politique sur les medias, choix d’un président « sur-mesure » en la personne de Pal Schmitt, Projet de limitation des pouvoirs de la Cour constitutionnelle, etc. Le parallèle établit entre la Russie et la Hongrie est un peu scabreux, mais pas dénué de pertinence. Comme la Russie, la Hongrie garde dans sa mémoire collective un passé glorieux désormais révolu. Comme le peuple russe, le peuple hongrois s’est senti humilié par ses propres dirigeants post-1990. Comme les Russes, les Hongrois ont voulu porter au pouvoir un homme-fort capable de  remettre de l’ordre dans le grand méchant flou démocratique et d’apporter un peu de certitude dans le chaos de la mondialisation. Un homme à poigne tel que Vladimir Poutine…ou Viktor Orban. Quitte à rogner un peu sur les grands principes démocratiques. En cela, la politique « autoritaire » menée par l’actuel gouvernement hongrois n’est peut-être pas aussi illégitime que ne l’entend The Guardian, puisque le peuple, dans sa grande majorité, l’a appelé de ses vœux. Mais que fait l’Europe ? Selon J.W. Mueller, l’Europe a abandonné son ambition de bâtir un véritable espace politique démocratique et ne se préoccupe plus de protéger la démocratie mais seulement le marché. « L’UE semble fermer les yeux » sur ce qu’il se passe en Hongrie « où un parti au pouvoir avec une majorité écrasante au parlement est occupé à démanteler l’État de droit et à éroder sa fragile culture politique démocratique. » Avec la présidence hongroise de l’Union européenne qui va débuter le 1er janvier, « ne serait-il pas temps pour Bruxelles et pour les autres membres de l’Union de faire du bruit autour de la direction profondément antilibérale que prend la Hongrie ? », questionne l’auteur de l’article, pour qui c’est la crédibilité politique de l’Europe à long terme qui est en jeu. Et de conclure : « Les Hongrois ont toujours été favorables à l’UE. Ils se préoccupent de ce que pense l’Europe. Il est temps pour l’Europe de le leur dire. » Voudront-ils l’entendre sans le prendre comme une énième ingérence dans leurs affaires ? Articles liés : Orbán attendu comme le messie Biographie : La revanche de Viktor Selon Jobbik, il n’y a pas de démocratie en Hongrie actuellement La gauche se rebiffe en «Orbanie» ! Les Hongrois, ces grands fascistes ! Réforme des médias : acte II Médias : retours (non négociés) aux choses sérieuses Pal Schmitt, nouveau Président « sur-mesure »

Poutine félicite Orban

Poutine félicite Orban

1 juin 2010 à 17 h 44 min 0 commentaire

Dans un communiqué relayé par l’agence de presse russe RIA Novosti, le premier ministre russe Vladimir Poutine a réagit à l’investiture officielle du nouveau gouvernement hongrois, samedi dernier, et félicité son homologue, Viktor Orban : J’espère que le travail de votre gouvernement contribuera au renforcement ultérieur des relations d’amitié entre nos deux pays. Pour ma part, je me réaffirme disposé à un travail actif avec vous et votre nouveau gouvernement sur des questions concrètes de la coopération russo-hongroise dans les domaines politique, économique, commercial, d’investissement et autres« . Il n’est pas certain que dans le domaine énergétique à long terme par contre, Orban puisse faire plaisir à Poutine et retarder le projet Nabucco, cher à l’Union Européenne pour esquiver le gaz russe et multiplier les ressources gazières et pétrolières avec des pays du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Articles liés : La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie Comparée à Malév, Easy Jet fait de l’hypocondrie A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remede rapide Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine Nabucco passe le Parlement Nabucco, l’esquive du gaz russe

La Pologne décapitée dans un accident d’avion

La Pologne décapitée dans un accident d’avion

10 avril 2010 à 13 h 37 min 1 commentaire

Il y a des crashs qui « tombent » plus mal que d’autres quelquefois. Le président polonais Lech Kaczynski a péri, samedi, dans l’accident de son avion, écrasé à Smolensk dans l’ouest de la Russie. L’avion transportait 132 personnes, parmi lesquelles se trouvaient l’épouse du président, le vice-ministre des affaires étrangères Andrej Kremer, le président de la Banque Centrale de Pologne Slawomir Skrzypek et le chef d’état-major polonais Franciszek Gagor.Les peuples hongrois et polonais se considérant souvent comme des frères, ce drame arrive à un bien mauvais moment, en pleine transition de pouvoir en Hongrie. Selon le gouverneur russe Serguei Antoufiev : « il n’y a pas de survivant dans la catastrophe ». L’avion se serait « crashé » près de l’aéroport de Smolensk où régnait un imposant brouillard. Kaczynski se rendait en Russie pour commémorer le massacre de plusieurs milliers de polonais par la police soviétique à Katyn en 1940. L’avion transportait bon nombre de familles d’officiers, exécutés il y a 70 ans, venant se rendre sur la tombe de leurs défunts près de Smolensk. Leck Kaczynski était président de la Pologne depuis 2005, élections qu’il avait remportées contre l’actuel premier ministre Donald Tusk. Ce dernier avait pris sa revanche aux élections législatives, en novembre 2007 après la victoire de « Plateforme Civique » (PO) sur le parti « Droit et Justice » de Kaczynski. Le président Kaczynski était un juriste très conservateur issu du mouvement anti-communiste Solidarnosc de Lech Walesa. Anti-communiste, ultraconservateur, le président polonais ne bénéficiait pas d’une grande cote de popularité dans son pays. Le frère jumeau de Jaroslaw Kaczynski,  premier ministre de 2005 à 2007, avait été notamment vivement critiqué pour son projet de loi de lustration en 2007 visant à « éliminer » de l’administration publique polonaise les collaborateurs des services secrets communistes. En 2004 et 2005, en tant que maire de Varsovie, il s’était fait connaître par l’Europe entière, pour avoir interdit des manifestations homosexuelles. Kaczynski devait briguer un second mandat pour les élections présidentielles d’octobre 2010  mais il n’avait pas encore annoncé officiellement sa candidature. Suivant la Constitution, c’est le Président du Parlement polonais (Sejm), Bronislaw Komorowski qui occupera, à titre intérimaire, le poste de Président de la république. Ce dernier sera également le candidat de PO pour les prochaines présidentielles.

Georgie: effets pervers de la propagande anti russe décomplexée

Georgie: effets pervers de la propagande anti russe décomplexée

16 mars 2010 à 13 h 56 min 0 commentaire

Samedi dernier n’était pourtant pas le 1er avril. A Tbilissi ce week-end, la chaîne privée géorgienne Imedi (espoir) a fait la démonstration inédite et bien malgré elle  du dérapage qu’occasionne souvent la propagande dans ce pays, depuis sa guerre contre les Russes il y a deux ans. Croyant pourtant bien faire avec un exercice catastrophiste de simulation de l’annonce d’une nouvelle « invasion russe » dans le Caucase, son émission d’actualités du samedi soir a provoqué des réactions spontanées extrêmes dans tout le pays, et une vive émotion après coup. Comment fait-on « bouh! » en russe? « Les Russes envahissent à nouveau la Georgie, et le Président Saakachvili a été assassiné » voila ce que Imedi annonçait samedi, sur toute une série d’images de chars d’assault, de scènes de panique, etc. Le problème, c’est que la chaîne de télévision n’avait pas prévu les réelles scènes de chaos, non filmées cette fois-ci, que ce canular allait provoquer dans les rues. La population géorgienne, qui a connu la guerre avec les Russes « pour de vrai » il y a deux ans, a donc pris l’information très au sérieux, et des milliers de personnes se sont immédiatement ruées au siège de la chaîne pour demander des comptes. Pendant des heures samedi soir, les secours géorgiens ont reçu des centaines d’appels pour des malaises et des attaques cardiaques. Il serait intéressant de voir combien de morts cet « exercice » a causé, mis en rapport avec le nombre de victimes de la guerre réelle. Pour cette fois au moins, celles-ci ne relèvent en aucun cas de la responsibilité de Moscou.

Le destin hongrois de Malév entre les mains de la Russie

Le destin hongrois de Malév entre les mains de la Russie

16 février 2010 à 14 h 20 min 0 commentaire

Depuis une dizaine de jours, les négociations dans le processus de privatisation de la compagnie aérienne nationale hongroise Malév se musclent sérieusement, et l’identité des protagonistes du deal est clairement définie: l’Etat hongrois d’un côté, l’Etat russe de l’autre. Dans cette affaire, la Hongrie, dont la compagnie est au bord de la faillite, n’entend pas se laisser totalement domestiquer, à la façon capitaliste cette fois, par la Russie.

La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie

La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie

27 janvier 2010 à 13 h 46 min 0 commentaire

Le président du gouvernement russe, Viktor Zubkov, est’ en visite en Hongrie jusqu’à demain pour la signature de l’acte fondateur de la société russo-hongroise qui construira le gazoduc South Stream. Ce projet est une alternative au transit terrestre du gaz russe vers l’Europe via la Mer Noire. Il concurrencera principalement l’Ukraine, et, dans une moindre mesure, la Biélorussie sur le marché de la logistique de l’énergie.

A Kiev, un ambassadeur russe pour soutenir Yanukovych

A Kiev, un ambassadeur russe pour soutenir Yanukovych

20 janvier 2010 à 6 h 37 min 0 commentaire

Premier signe de dégel dans les relations russo-ukrainiennes. L’élimination d’office de la bête noire des Russes, le président sortant Viktor Iouchtchenko au premier tour de l’élection présidentielle en Ukraine dimanche, a décidé Dimitri Medvedev d’envoyer son ambassadeur à Kiev, qui avait pourtant été nommé 5 mois plus tôt, en août 2009. L’ambassadeur russe Mikhaïl Zoubarov avait repoussé son installation en Ukraine car il jugeait la politique ukrainienne « anti-russe » à l’époque. Bien que les Russes aient une préférence pour leur allié de toujours, Viktor Yanukovych, Ioula Timoshenko resterait une meilleure option que Iouchtchenko, considéré à Moscou comme un voleur de gaz et comme le trafiquant d’armes privilégié de la Géorgie. « J’espère que le pouvoir qui sera mis en place en Ukraine sera efficace. Une force constructive dans tous les domaines dans ses relations avec la Russie » , a déclaré le président russe, Dimitri Medvedev. Le second tour des élections présidentielles ukrainiennes ayant lieu le 7 février prochain, les 3 semaines à venir vont paraître longues aux observateurs de l’entre deux scrutins. Avec l’arrivée de l’ambassadeur russe à Kiev, il est clair que la Russie envoie là un signal fort pour peser sur l’élection à sa manière. Article lié: Ukraine: inamovible Yanukovych

Ukraine: inamovible Yanukovych

Ukraine: inamovible Yanukovych

18 janvier 2010 à 4 h 04 min 0 commentaire

L’Ukraine votait hier au premier tour de ses élections présidentielles, 5 ans après la fameuse « révolution » orange. Sans surprise, Viktor Ianoukovitch sort comme d’habitude en tête, avec 38% des voix, devant Ioula Timochenko à 25%. Arrivé cinquième de l’élection avec moins de 6% des suffrages, le président sortant Viktor Iouchtchenko n’aura pas, cette fois-ci, la tentation d’avoir recours à un scénario de services secrets russophiles, puisqu’il a lui-même empoisonné la vie politique de son pays pendant 5 ans. En attendant le second tour le 7 février, l’instabilité politique intérieure de l’Ukraine pourrait être à son paroxysme. Viktor Ianoukovitch avait déja gagné les dernières présidentielles, mais, suspecté de fraudes, il avait dû accepter de refaire l’élection, en grande partie sous pression internationale. Les accusations préventives de fraudes électorales dans l’entre deux tours sont à nouveau au rendez-vous bien sûr, menées cette fois par Ioula Timoshenko. On note enfin que l’abstention à ce premier tour (60% de participation contre 75% en décembre 2004) montre un peuple ukrainien quelque peu intoxiqué par son élan démocratique. Les élections en Ukraine, des isoloirs au tribunal La seule surprise de ce premier tour est peut-être l’écart écrasant de Viktor Ianoukovitch sur sa dauphine. Etrangement jugé peu charismatique par la majorité des médias occidentaux, il semble cependant difficile, voire impossible, en tous cas en Ukraine, de remettre le vieux russophone au placard. L’Ukraine était déja réputée pour la fragilité de ses institutions démocratiques, ca ne s’arrangera pas en pleine élection. Avec la catastrophe naturelle survenue en Haïti, et la couverture médiatique qu’elle impose, on peut s’attendre à ce que la couleur orange soit définitivement démodée du côté de Kiev, et à ce qu’il n’y ait pas de putsch médiatique cette année. Par contre, c’est une bataille juridique qui est prévue dans trois semaines, tant la méfiance règne entre les candidats au moment des tractations. Bien que la Commission électorale (ce n’étaient pas les observateurs venus du monde entier qui manquaient) ait écartée la possibilité de fraudes massives qui auraient pu influencer les résultats, certains perdants, mais aussi Timochenko elle-même, criaient déja au vol avant la tombée des premiers résultats hier soir. Cette dernière en a profité bien sûr pour commencer à rassembler « les forces démocratiques » autour d’elle et à diaboliser son adversaire : avec elle, il s’agit d’ « emmener l’Ukraine sur la voie de l’Europe civilisée. » Yanukovych, l’homme à abattre De son côté, même s’il est bien seul, l’homme fort de l’élection entend également faire des propositions aux citoyens déçus qui n’ont pas encore voté pour lui. Et il s’en sort plutôt bien, puisqu’au vu des sondages il part avec une longueur d’avance au second tour. Le gros problème pour Ianoukovitch sera d’arriver à séduire plus que les russophiles d’Ukraine tout en conservant ces derniers dans ses rangs. En effet, si son opposition à Iouchtchenko il y a cinq ans était frontale géopolitiquement, elle est beaucoup plus nuancée avec Timochenko. Lorsqu’elle fût Premier Ministre, celle-ci a su personnaliser en sa faveur le rapprochement de l’Ukraine avec la Russie d’un côté, et avec l’Union Européenne de l’autre. Elle serait même particulièrement appréciée par Vladimir Poutine en personne, c’est dire… Ianoukovitch, quant à lui, n’est plus contre l’intégration, à terme, de l’Ukraine à l’UE. A priori, malheureusement pour Ioula Timochenko, c’est à Kiev que tout cela devrait finalement se décider le 7 février prochain, pas à Bruxelles, ni à Moscou. Et si le scrutin se passe bien, c’est surtout au peuple ukrainien qu’elle devra s’adresser, pour les convaincre de trahir l’homme auquel il a régulièrement montré sa fidélité, à chaque élection depuis 2004. Articles liés : L’Ukraine repasse à l’Est Le FMI au secours de l’Ukraine A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remède rapide Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine

Le FMI au secours de l’Ukraine

Le FMI au secours de l’Ukraine

6 janvier 2010 à 21 h 58 min 0 commentaire

Le ministre ukrainien de l’Energie Yuri Prodan, a déclaré mercredi que la compagnie nationale Naftogaz paiera 892 millions de dollars US pour le gaz russe consommé en décembre dans le temps qui lui est imparti, c’est à dire avant le 11 janvier. Cependant, au même moment, le président Viktor Iouchtchenko a affirmé que Naftogaz n’en avait pas les moyens. Il s’en est remis à Vladimir Stelmakh, directeur de la Banque nationale, pour résoudre le problème. En fait, la clé du déblocage de ce différend commercial vient encore de Washington. Pour la nouvelle année, le FMI a fait une fleur au gouvernement ukrainien en permettant à sa Banque nationale de débloquer 2 milliards de dollars US de ses réserves de devises étrangères pour payer les livraisons de gaz russe. Cela devrait soulager Budapest et Bratislava, qui recevront leur gaz de Russie comme prévu et sans fuites sur le territoire ukrainien pour cette fois. Mais, au vu des 5 dernières années, l’obscur conflit gazier avec la Russie discrédite l’Ukraine en tant que zone de transit énergétique privilégiée et aggrave de plus en plus sa réputation commerciale déja bien entamée. Finie la gourmandise L’Ukraine, qui transite 80% du gaz russe vers l’Europe, a reçu un total de 27 milliards de mètres cube en 2009, alors que sa moyenne de transit était de 55 milliards de mètres cubes dans les années précédant la crise. Le mois dernier, l’Ukraine s’est mis d’accord avec Gazprom pour réduire encore ses approvisionnements de gaz naturel à seulement 7 milliards de mètres cubes pour le premier trimestre de 2010. Le contrat prévoyait 8,75 milliards de mètres cubes à l’origine. Kiev, qui payait encore 20% de moins que les consommateurs de gaz russe en Europe jusqu’à maintenant, devra payer effectivement le prix moyen européen à partir du 1er janvier. L’Ukraine en pleine crise politique… La plupart des commentateurs s’attendent à ce qu’il n’y ait aucun vainqueur au premier tour des présidentielles le 17 janvier prochain. Ils prévoient donc un second tour de scrutin le 7 février entre Viktor Ianoukovitch et Ioulia Tymochenko, à l’issue duquel un gouvernement d’unité nationale solide serait providentiel pour tout le monde, y compris pour le Kremlin.  Depuis la dernière élection qui a vu la « révolution » orange mettre Iouchtchenko au pouvoir, l’ex-Etat soviétique est particulièrement vulnérable à une réputation qui inspire de moins en moins les investisseurs internationaux. Le climat hostile généralisé dans la vie politique en Ukraine reflète la division de longue date du pays entre l’ouest nationaliste, qui salive devant l’UE et les États-Unis, et les russophones à l’est et au sud, qui restent respectueux à l’égard de Moscou. Les pics lancés par le président contre son ancien alliée Ioulia Tymoshenko ont largement divisé le camp « orange » et ont enlisé les gouvernements successifs dans un blocage de la gestion de la crise économique. …monétaire… Actuellement, la crise politique retarde l’aide du FMI de 16,4 milliards de dollars US. En 2 ans, l’Ukraine est tombée dans une profonde récession, marquée par le plongeon de ses exportations d’acier, qui a entrîné l’affaiblissement de la monnaie, qui, à son tour, a lourdement déstabilisé le secteur bancaire. En 2009, malgré l’aide du FMI, l’économie ukrainienne s’est contractée de près de 15%. La monnaie hryvnia a amorcé sa chute au deuxième semestre 2008, et la crise a provoqué une perte de plus de 60% de sa valeur par rapport au dollar US. L’import-export du pays en a été profondément affecté. Dès lors, le hrvynia a été renforcé jusqu’à 8,0 pour un dollar US, après avoir effectué sa chute historique à près de 10,0 pour un dollar US en décembre 2008. Lorsque le hryvnia était dans sa meilleure forme par rapport au dollar US, il pointait à 4,5. La faiblesse de la monnaie a bien entendu aggravé les difficultés qu’avaient déja les Ukrainiens à rembourser une dette contractée en dollars. Le secteur bancaire a logiquement implosé. Depuis octobre 2008, la Banque nationale a dû puiser dans ses réserves et dans les fonds du FMI pour intervenir au quotidien sur le marché des devises étrangères, afin de soutenir le hryvnia. … et financière L’Ukraine a reçu plus de 10 milliards de dollars du FMI depuis novembre 2008. Le prêt a été accordé à la condition d’adopter une grande prudence budgétaire, de recapitaliser les banques et d’instaurer un mécanisme de taux de change libéral. Manifestement, aucune de ces conditions n’a été remplie par l’Ukraine. Au contraire,l’échéance du budget a même été repoussée à après les élections de ce mois-ci. En attendant l’issue des élections, le FMI a décidé de suspendre son programme d’aide et bloque une tranche de 3,8 milliards de dollars US. Pour compenser et trouver une issue à la crise gazière, le FMI vient de faire la bonne surprise à l’Ukraine de permettre à sa Banque centrale de débloquer 2 milliards USD de ses réserves de devises étrangères. L’Ukraine peut alors s’acquiter de ses créances  immédiates, en particulier celle de décembre envers Gazprom. Les réserves de change ukrainiennes atteignaient leur niveau record en été 2008 (38 milliards USD). Début 2009, elles s’élevaient à 32 milliards USD, et continuaient leur chute encore en novembre dernier à hauteur de 27 milliards USD. Les importations ukrainiennes ayant dégringolé en raison d’une demande intérieure affaiblie, et les exportations devenues plus séduisantes par la dévaluation du hryvnia, on peut espérer que les conditions d’un équilibre commercial, soutenu par une stabilité politique dès février, apparaissent prochainement. Mais, en aucun cas ces conditions arrangeront la dette extérieure de l’Ukraine, que la banque nationale estime à 20 milliards USD en 2010, dont 18 proviennent de la dette commerciale. Le gouvernement a affirmé qu’il avait réglé toutes ses dettes pour 2009, intérieures et extérieures, dans les temps et dans leur intégralité. Tout au long de l’année, les investisseurs étaient rongés par la crainte d’un défaut de paiement. Pour 2010, souhaitons aux Ukrainiens un président plus compétent et plus rassembleur pour élaborer une politique budgétaire claire et efficace, et soigner la réputation commerciale du pays. Articles liés: A Budapest, leLire la suite

A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remède rapide

A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remède rapide

4 janvier 2010 à 12 h 29 min 0 commentaire

Plus qu’une semaine avant que les Russes ne coupent le robinet. Depuis le début du mandat présidentiel de Viktor Iouchtchenko en Ukraine, les hivers sont rudes en Europe Centrale et dans les Balkans. Un pays comme la Hongrie, ayant hérité d’une forte dépendance au gaz russe sous l’ère socialiste, passe tous ses hivers depuis 5 ans sous la menace d’une coupure de gaz par la Russie, dûe à ses ennuis avec l’Ukraine. Cette dernière vient de réduire considérablement sa commande de gaz à la Russie en 2010 pour espérer pouvoir éponger sa dette un jour.

Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine

Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine

31 décembre 2009 à 1 h 37 min 2 commentaires

Il y a deux jours, la Russie a informé Bruxelles du nouveau différend qu’elle entretiendrait avec l’Ukraine, pouvant entraîner la coupure de sa livraison de pétrole et de gaz à l’Europe centrale dès le mois prochain. Les 2 pays frontaliers de l’Ukraine parmi les « 4 de Visegrad » , soit la Slovaquie et la Hongrie, sont les plus durement touchés par cette annonce hivernale, devenue chronique depuis la « révolution » dite « orange » de l’Ukraine, qui a placé Viktor Iouchtchenko au pouvoir présidentiel il y a 5 ans. Les élections ukrainiennes en janvier prochain devraient apporter un peu de lumière sur le dossier de l’énergie russe.

Handball : triplé russe et regrets hongrois

Handball : triplé russe et regrets hongrois

20 décembre 2009 à 13 h 47 min 0 commentaire

Les handballeuses russes sont championnes du monde pour la troisième fois consécutive et pour la quatrième fois en 8 ans (2001, 2005, 2007, 2009). Il y a quelques minutes, elles ont eu raison des françaises (25-22), qui, malgré un début de compétition calamiteux (défaites contre le Brésil et le Danemark) sont montées en puissance jusqu’à cette finale. La Hongrie, elle, pointe à la 9ème place et peut avoir des regrets, notamment au souvenir des deux matchs nuls consécutifs qu’elle a concédé face à l’Espagne et la Corée du Sud lors du tour principal.

Nabucco passe le Parlement

Nabucco passe le Parlement

28 octobre 2009 à 19 h 00 min 0 commentaire

Lundi 19 octobre, le Parlement hongrois a ratifié le projet multilatéral Nabucco, gazoduc censé réduire la dépendance européenne au gaz russe et à l’intermédiaire ukrainien. L’accord entre les pays qui seront traversés par l’énergie provenant directement de la Caspienne avait été signé à Ankara le 13 juillet dernier.

Elise retrouvée en Hongrie

Elise retrouvée en Hongrie

14 avril 2009 à 21 h 57 min 0 commentaire

Depuis un mois, l’affaire de l’enlèvement d’Elise faisait parler d’elle dans les médias. La mère, Irina Belenkaya, ressortissante russe, avait enlevé le 20 mars dernier à Arles sa fille Elise âgée de 3 ans. Le père, Jean-Michel André, en instance de divorce avec Irina Belenkaya, avait reconnu la mère lors de l’enlèvement. Aussitôt le plan Alèrte Enlèvement avait été déclenché. La justice française a accordé le droit de garde à son père, alors que la justice russe l’a accordé à sa mère. Ils sont chacun poursuivis par les justices, respectivement, russe et française.  La justice russe a affirmé que si sa mère se trouvait sur le territoire russe, ni sa fille ni elle ne seraient extradées. Elise et sa mère ont été interceptées dimanche dernier en Hongrie, tentant de franchir la frontière ukrainienne, par les autorités hongroises. Le Ministre des Affaires Etrangères russes a déclaré à ce sujet « Nous considérons que la décision des autorités hongroises de remettre la fille aux autorités françaises est précipitée ». Il a ensuite proposé à la France que des juristes des deux pays réfléchissent à une solution. Rappelons que Elise est née en Russie, a grandi avec sa mère et que son père n’a obtenu le droit de garde en France, qu’après avoir lui même kidnappé sa fille à Moscou. Dès lors nous pouvons nous demander pourquoi la justice hongroise a choisi de rendre Elise à son père. Il s’agirait selon les autorités françaises, de la simple application des droits européens. Toutefois, la réponse à cette question mêlée d’un imbroglio juridique franco-russe n’est pas si simple que l’ont fait paraitre les autorités hongroises. Jean-Michel André et sa fille sont retournés en France aujourd’hui. Irina Belenkaya est toujours en Hongrie, en attente d’une possible extradition vers la France. Jean-Michel André, recherché en Russie pour le kidnapping de sa fille et d’une tentative de kidnapping sur une autre fille d’Irina issue d’un premier mariage, lui, n’a étrangèrement pas été arrêté par les autorités hongroises, qui pourtant, tout comme avec la France, ont signé un accord d’extradition avec la Russie. Deux pays, deux mesures?