Mots-clés associés : "Roumanie"

Vidéo – La francophonie en Europe centrale et orientale

Vidéo – La francophonie en Europe centrale et orientale

16 mars 2016 à 17 h 12 min 0 commentaire

Une vidéo d’une demi-heure pour tout savoir de l’état et de l’avenir de la francophonie dans notre belle région d’Europe centrale et orientale ! Être francophone en Europe centrale et orientale, qu’est-ce que cela apporte ? Quelle résonance politique a la francophonie pour les gouvernements des pays d’Europe centrale et orientale ? Quid de la francophonie dans le monde de l’entreprise ? Comment favoriser le développement de la francophonie dans les pays d’Europe centrale et orientale ? A l’occasion du  mois de la Francophonie, Hu-lala.org et Philippe Gustin, préfet et ancien ambassadeur de France en Roumanie, ont interrogé divers acteurs de la francophonie dans cette région : – Atanaska Kalcheva, ancienne directrice générale de la chambre de commerce et d’industrie franco-bulgare à Sofia (Bulgarie). – Franck Pezza, délégué des gouvernements de la Wallonie et de la fédération de Wallonie-Bruxelles à Varsovie (Pologne). – Fabien Flori, directeur régional du bureau Europe centrale et orientale de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) à Bucarest (Roumanie).

Roumanie : l’extrême droite au cœur du pouvoir

Roumanie : l’extrême droite au cœur du pouvoir

11 juillet 2014 à 11 h 55 min 1 commentaire

En Roumanie, l’extrême droite ne descend pas dans la rue. Les partis sont quasi-inexistants, mais l’idéologie de l’exclusion est profondément ancrée.

Dépecer l’Ukraine occidentale ?

Dépecer l’Ukraine occidentale ?

27 mars 2014 à 9 h 40 min 7 commentaires

Et si la Pologne, la Hongrie et la Roumanie se partageaient entre elles l’Ukraine occidentale ? C’est la proposition de Vladimir Jirinovski, le leader ultranationaliste du parti prétendument « libéral-démocrate russe » (LDPR), rapporte l’AFP.

Courrier des Balkans : Gaz de schiste en Roumanie, ça chauffe à Pungeşti

Courrier des Balkans : Gaz de schiste en Roumanie, ça chauffe à Pungeşti

13 décembre 2013 à 7 h 29 min 0 commentaire

Week-end agité dans le petit village de Pungeşti, au nord-est de la Roumanie. 500 personnes provenant de tout le pays ont protesté samedi 7 décembre contre le géant américain Chevron qui s’apprête à forer le premier puits d’exploration des gaz de schiste en Roumanie. Suite à des heurts entre les manifestants et forces de l’ordre, Chevron a annoncé la suspension de ses activités, puis, dimanche matin, leur reprise. La police du département de Vaslui a déclaré Pungeşti « zone de sécurité spéciale ».

Photo de Beres Attila - Magyar Nemzet

Budapest s’agite pour l’autonomie des Sicules en Roumanie

28 octobre 2013 à 6 h 28 min 24 commentaires

Une dizaine de milliers de personnes ont manifesté dimanche dans la capitale hongroise pour réclamer l’autonomie du pays Sicule en Transylvanie roumaine où vivent plusieurs centaines de milliers de Sicules revendiquant leur appartenance à la nation hongroise.

Photo : AFP / DANIEL MIHAILESCU

Pour la Hongrie, la Roumanie doit entrer dans Schengen sans délai

10 octobre 2013 à 8 h 00 min 5 commentaires

Retarder l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen est « inacceptable », a déclaré le vice-Premier ministre hongrois et leader du parti chrétien-démocrate Zsolt Semjén; mardi dans le quotidien roumain de langue hongroise « Kronika ».

Nouvelle manifestation à Budapest contre la mine d’or en Roumanie

25 septembre 2013 à 8 h 54 min 2 commentaires

Plusieurs dizaines de manifestants ont défilé une nouvelle fois à Budapest dimanche après-midi pour protester contre le projet d’exploitation d’une mine d’or à Rosia Montana dans l’ouest de la Roumanie. Le parti d’opposition LMP a rejoint les manifestants qui ont défilé jusque sous les fenêtres de l’ambassade roumaine à Budapest. Les manifestants demandent au gouvernement roumain de révoquer un permis d’environnement qui permettrait l’utilisation de la technologie minière de lixiviation au cyanure et d’inscrire le site de Rosia Montana sur la liste de l’UNESCO.

La pollution au cyanure de la Tisza en 2000

Vu de Hongrie : « NON ! » à la mine d’or en Roumanie

9 septembre 2013 à 8 h 21 min 6 commentaires

Le gouvernement roumain vient d’ouvrir la voie à l’exploitation de la plus grande mine d’or d’Europe par une compagnie canadienne. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes de Roumanie pour dénoncer les graves risques écologiques encourus. En Hongrie, l’opposition est vive car cela rappelle de biens mauvais souvenirs : la destruction de l’écosystème de la rivière Tisza en 2000.

Préparatifs du Félsziget 2013 dans la Valea Garbului, près de Cluj-Napoca crédit : peninsula.ro

« Presque Sziget »… en Roumanie

17 juillet 2013 à 9 h 33 min 5 commentaires

En marge de la myriade de festivals cet été en Hongrie, Félsziget – Peninsula prend un nouveau départ cette année. Organisé pour la première fois à Cluj du 18 au 21 juillet, il est une bonne occasion de changer d’air pour les festivaliers de Hongrie, en visitant la Transylvanie autrement. Depuis dix ans à Târgu Mures (en pays sicule), il était passé du statut d’événement régional à celui de plus grand festival international de Roumanie.

Coupe du monde 2014 : les arrêts de jeu fatals à la Hongrie

Coupe du monde 2014 : les arrêts de jeu fatals à la Hongrie

25 mars 2013 à 8 h 17 min 3 commentaires

Vendredi soir, la Hongrie a accueilli la Roumanie dans un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde de Football qui aura lieu au Brésil en 2014. Sur fond de tensions politiques importantes entre les deux pays, cette rencontre, décisive pour l’attribution de la deuxième place du groupe, n’a pas vraiment attiré les foules au Puskás Stadium. Et pour cause. Suite à des débordements occasionnés par certains fans magyars lors d’un match amical opposant la Hongrie à Israël, l’UEFA avait décidé que la rencontre entre les deux voisins ennemis se déroulerait à huis clos.

Janos Martonyi en 2011 à Gödöllö (HU-lala)

La ré-annexion de la Transylvanie, un « non-sens total »

12 mars 2013 à 8 h 55 min 4 commentaires

L’idée d’une ré-annexion de la Transylvanie par la Hongrie est un non-sens total, a déclaré le ministre des Affaires étrangères hongrois János Martonyi à la chaîne roumaine d’informations Digi24, la semaine dernière.

Viktor Orban et Viktor Ponta, Premier ministre roumain depuis le 7 mai 2012, à Bucarest, 1er juin 2012

Victor Orbanescu ou Ubu, roi de Hongrie ?

18 juin 2012 à 10 h 19 min 13 commentaires

On se souvient que, dans les années 70-80, alors que son peuple crevait littéralement de faim, Nicolae Ceaucescu avait eu la manie de raser des villages entiers ou quartiers historiques de sa capitale pour y bâtir des horreurs et (à Bucarest) édifier un palais gigantesque. Bien sûr, nous n’en sommes pas là, fort heureusement, dans la Hongrie de Viktor Orbán en 2012. Malgré tout, nous n’en sommes peut-être pas non plus si loin…

La Hongrie va financer des crèches dans les pays voisins

22 avril 2012 à 18 h 06 min 8 commentaires

Pour la Chine, 2012 est l’année du dragon, pour la Hongrie, c’est celle des crèches hongroises à l’étranger. C’est ce qu’a annoncé samedi Zsuzsanna Répás lors d’une conférence à Sovata (Szováta en hongrois), en pays sicule, donc en Roumanie.

La Coupe du Monde et le Rugby vus de Hongrie

La Coupe du Monde et le Rugby vus de Hongrie

20 octobre 2011 à 21 h 53 min 1 commentaire

Dimanche à 10h du matin – heure de Budapest – la finale de la Coupe du Monde de Rugby (RWC) opposera le pays organisateur, la Nouvelle-Zélande, à la France. Mais en Hongrie, où ce sport est encore quasiment inconnu, les fans de l’ovalie auront du mal à trouver un bon endroit pour se rassembler et voir ce match dans une ambiance fidèle à celle qu’ils trouveraient dans un vrai pays de rugby. Notre rédaction a donc demandé conseil à Tibor, l’un des rares rugbymen hongrois. Ce trois-quart centre de l’équipe Medvék de Budapest nous a également accordé un entretien sur le rugby et la Hongrie.

Le bac en Roumanie révélateur d’un système éducatif en crise

Le bac en Roumanie révélateur d’un système éducatif en crise

8 juillet 2011 à 22 h 31 min 2 commentaires

« Désastre », « catastrophe », « carnage ». En Roumanie, la parution des résultats du bac a fait l’effet d’un tremblement de terre. Selon les chiffres provisoires publiés le 3 juillet dernier, le taux de réussite a chuté à 44,7% en 2011. Sur plus de 200 000 candidats, moins d’un sur deux se verra donc décerner le titre de bachelier cette année. Tandis que le déroulement de cet examen en France a été entaché par la publication sur internet de l’un des exercices de mathématiques, le gouvernement roumain, de son côté, a utilisé les grands moyens pour lutter contre la fraude. Eduquer pour lutter contre la fraude et la corruption Dans un pays classé au 69e rang sur 178 selon l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency International (la France est 25ème, la Hongrie 50ème), le jeune ministre de l’Education Daniel Funeriu nommé en décembre 2009 a fait de la lutte contre la corruption et la fraude dans le système éducatif et universitaire l’une de ses priorités, quitte à sacrifier quelques générations de bacheliers. Le taux de réussite au bac était en effet de plus de 80% dans les années 2000, et avait déjà chuté à 69,3% en 2010 avant de passer sous la barre des 50% cette année. A ceux qui montrent du doigt la difficulté des épreuves qui ne correspondrait pas au niveau dans les classes, le ministre répond que ces résultats révèlent le véritable niveau des élèves et du système éducatif roumain. Les problèmes de fraude au bac sont le miroir de pratiques qui dépassent largement le monde de l’enseignement, et les réformes mises en oeuvre sont guidées par un véritable choix de société. La Roumanie doit « choisir  entre les gens corrects et travailleurs et ceux qui misent sur la malhonnêteté et la supercherie » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse lundi 3 juillet. En effet, des scandales de corruption éclaboussent régulièrement le pays. Depuis le début de l’année, près de 250 policiers et douaniers travaillant aux frontières avec l’Ukraine, la Serbie et la Moldavie ont été poursuivis en justice pour des affaires de corruption. « Surveiller les surveillants » Les pratiques de triche étaient monnaie courante lors des épreuves du baccalauréat. La surveillance des épreuves a donc été sévèrement renforcée. Au delà des mesures habituelles qui imposent aux candidats de n’être en possession d’aucun document ni de téléphone portable, des caméras de vidéo-surveillance ont été installées dans certaines salles d’examen ! Elles ont permis de « surveiller les surveillants », qui étaient parfois la cible de pratiques de corruption. Selon le Parquet anti-corruption (DNA), 145 personnes dont 23 inspecteurs scolaires et enseignants, sont accusées de faits de corruption pour la période 2008-2010, le montant total des pots-de-vin collectés s’élevant à 150.000 euros. Plus de 600 candidats ont été exclus des épreuves cette année à cause de pratiques de fraude. Jusqu’à 111 élèves d’un même centre d’examen ont été renvoyés parce qu’ils disposaient des réponses de l’épreuve. Des lycéens ont dénoncé des pratiques de surveillance exagérées et se sont plaints d’être traités comme des délinquants, mais les résultats semblent indiquer qu’une révolution des pratiques était nécessaire pour rendre au diplôme du baccalauréat sa juste valeur. Un système éducatif peu reconnu au niveau international Tant le système d’enseignement primaire et secondaire que le système d’enseignement supérieur sont à la traîne dans les classements internationaux. La Roumanie se classe en 49e place du classement Pisa réalisé par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) à partir d’enquêtes sur 65 pays membres et non membres. D’autre part, malgré des hausses de budget, aucune université roumaine ne se classe dans le top 500 des meilleures universités du monde. Les causes des échecs au bac et de l’échec du système éducatif sont multiples. Les membres du corps enseignant critiquaient depuis plusieurs années la baisse du niveau des élèves et leur désintérêt général pour les études. La trop grande rigidité du système d’enseignement est aussi accusée. Toutefois on ne peut ignorer l’une des principales causes de la corruption dans le système éducatif : le faible niveau de salaires des enseignants. Un professeur débutant touche 120 euros par mois, et les mieux payés gagnent 350 euros, suite à la réduction drastique des salaires liée à la crise économique.  Pour finir, la baisse de la part du budget alloué à l’enseignement influe sur les conditions de travail des professeurs et de leurs élèves, ainsi que sur la qualité de l’enseignement. Articles liés : Les profs montent au créneau contre les projets du gouvernement Le travail obligatoire, nouvelle matière au Bac hongrois Education : la Fidesz snobe les profs

Új Magyar Szó (http://maszol.ro/)

LMP accuse le Fidesz de faire main-basse sur la presse de Transylvanie

14 juin 2011 à 10 h 03 min 3 commentaires

Les députés du groupe parlementaire LMP (Lehet Más a Politika) Gergely Karácsony et Dávid Dorosz estiment que « Le Fidesz exporte sa politique de division » en achetant les maisons de presse hungarophones de Transylvanie, ont rapporté les quotidiens Népszabadság et 168 Óra.

La représentation de la région des Sicules à Bruxelles agace Bucarest

6 juin 2011 à 22 h 50 min 0 commentaire

Mardi 31 mai, sous l’impulsion de trois eurodéputés de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie – UDMR (Csaba Sogor, Winkler Iuliu et László Tökés), un bureau du « Pays des Sicules » a été inauguré à Bruxelles. Il s’agit-là d’un moyen de lobbying économique pour cette région de Transylvanie délaissée par Bucarest, afin d’obtenir plus d’argent de l’UE et plus d’autonomie, sans devoir passer par l’Etat central. Le gouvernement roumain ne voit pas cela d’un très bon oeil, au contraire, mais il reste prudent quant aux conséquences politiques que cela pourrait avoir. Pour fêter l’ouverture de ce bureau de la région des Sicules au Parlement européen,  seule une petite dizaine d’eurodéputés hongrois étaient présents. Comme pour montrer que cette initiative pourrait une nouvelle fois déranger les rapports diplomatiques entre les deux pays, le quotidien roumain Adevarul notait jeudi qu’aucun représentant officiel de la Hongrie et qu’aucun autre député européen roumain n’avaient participé à l’événement. Une démarche entre légitimité et provocation Dans un premier temps, lors de son discours inaugural mercredi dernier, l’eurodéputé roumain et ancien président honoraire de l’UDMR, László Tökés, a invité les autres « régions » traditionnelles de Roumanie à imiter l’initiative des Sicules en ouvrant à leur tour leur propre antenne à Bruxelles. Cette provocation traduisait le malaise qui règne actuellement dans la coalition gouvernementale, entre l’UDMR et le parti majoritaire au gouvernement roumain (le Parti National Libéral – PNL du président Traian Basescu et de son premier ministre Emil Boc). Concernant les nouvelles stratégies politiques de cette minorité magyare, le portail d’informations européennes PressEurope note d’ailleurs que « Tökés veut, lors des prochaines élections, prendre les rênes d’une nouvelle formation, le Parti populaire des Magyars de Transylvanie, qui fera concurrence à l’UDMR« . D’autre part, cette antenne bruxelloise du Pays des Sicules (fondée par les Conseils départementaux d’Harghiţa, Covasna et Mureş) est accueillie gratuitement par la Maison des régions magyares à Bruxelles, ce qui n’a pas manqué de faire réagir le ministre des Affaires Etrangères roumain, Teodor Baconschi, jeudi dernier à l’avant-veille des commémorations du très controversé traité de Trianon. L’initiative des membres de l’UDMR, également critiquée par l’opposition roumaine (Parti Social Démocrate – PSD), est regrettable selon lui : « Au moment où j’ai vu que l’emplacement de ce bureau se trouvait dans une maison des régions magyares, j’ai convoqué l’ambassadeur de Hongrie à Bucarest pour lui faire part de notre réserve face à cet accueil que nous considérons discutable », a-t-il déclaré au journal Gândul. L’article de PressEurope sur le sujet rapporte également certains propos du chef de la diplomatie roumaine, selon lequel l’officialisation du « Pays des Sicules » auprès des institutions européennes pose problème, puisque « cette démarche présente abusivement une appellation populaire comme la marque identitaire d’une région« . Les résidus insaisissables de l’histoire de la Grande Hongrie László Tökés, l’un des instigateurs de cette démarche autonomiste, considère que ces déclarations de Baconschi sont de nature « nationalistes ». Il a aussitôt déclaré dans la presse roumaine qu’il souhaitait rencontrer le président Basescu au plus vite à ce propos. Ce dernier a quant à lui déclaré être « défavorable » à l’ouverture d’un bureau de la région des Sicules à Bruxelles, mais il se garde bien, comme la plupart des membres du gouvernement Boc, de commenter plus avant cet événement, tant la problématique autonomiste des Sicules est complexe en Roumanie au regard de leur identité culturelle et historique. A vrai dire à Bucarest, le laisser-faire est souvent de mise avec ceux que Budapest appelle abusivement les « Hongrois de Roumanie », quitte à rogner sur les principes fondamentaux de la Constitution roumaine, comme le 15 mars dernier, lorsque le vote à Budapest de la nouvelle Constitution hongroise a donné lieu à des célébrations officielles à Cluj-Napoca. Le vice-premier ministre roumain d’origine magyare, Bela Marko, est peut-être le plus consenuel sur ce sujet délicat. Interrogé au micro de RFI jeudi dernier, il a déclaré que ce bureau « ne fera pas de miracles mais (qu’) il aidera probablement à la visibilité du potentiel économique de cette région« . Le sénateur Marko a mis tout le monde d’accord en se disant convaincu que les intérêts économiques de la région des Sicules doivent être promus : « Si un tel bureau peut nous aider, pourquoi pas ? » Articles liés : Hongrois et un peu plus que ça : voyage chez les Sicules László Tökés a adopté la citoyenneté hongroise Double citoyenneté : une loi floue adoptée vite fait Le ministre de la Culture plébiscité chez les Hongrois de Roumanie Minorités hongroises : le grand jour ?     Vive le «Jour de l’unité nationale» ! Les minorités resurgissent comme par magie Les Magyars de Roumanie à l’assaut des passeports hongrois !   Gros succès en perspective pour la double-citoyenneté   Un site web pour « décrocher » la citoyenneté hongroise Le droit de vote aux Hongrois des pays voisins ?   Double citoyenneté : une loi plébiscitée dans le flou   Double citoyenneté : le projet avance Le coup de théâtre de Basescu Présidentielles en Roumanie : les tractations commencent

Hongrois et un peu plus que ça : voyage chez les Sicules

6 juin 2011 à 22 h 50 min 5 commentaires

Les Sicules (Székelyek en hongrois), un groupe magyarophone de Roumanie qui compte plus d’un demi million d’individus concentrés en Transylvanie orientale, revendiquent leur appartenance à la nation hongroise en même temps qu’une identité originale. NDLR : article daté du 2 juillet 2007. Passé Târgu Mureş (Marosvásárhely en hongrois), on entre dans une région de basses montagnes difficile d’accès, le « Pays des Sicules ». Sur deux judets, Harghita et Covasna, les Sicules sont majoritaires à 80%. Hormis les plaques d’immatriculation et les drapeaux sur les bâtiments officiels, peu de signes indiquent que l’on est en Roumanie. Le tourisme thermal dont bénéficie la région cache mal un décor digne d’un film d’Emir Kusturica : les Dacia sont polluantes, les chevaux tractent des charrettes transportant le produit de lopins de terre exploités à la faux, sur des chaussées au bitume défoncé qui traversent des hameaux semblant être restés hors du temps. Cette « authenticité » qui fait le bonheur des touristes a, pour les locaux, une signification beaucoup moins folklorique : la région est restée sous-développée, à l’écart du monde moderne. Székelyföld, une terre disputée Les Sicules sont connus pour leur caractère fier, leur philosophie et leur humour singuliers, qu’on imagine hérités de leur passé de paysans soldats, gardiens durant un millénaire des frontières du Royaume de Hongrie. Lajos, retraité d’une usine qui a fermé depuis longtemps, se sent hongrois et connaît la biographie de Clemenceau par cœur, l’homme qui, par le Traité de Trianon, a « rejeté les Sicules dans les Balkans ». Dans le même temps, il n’hésite pas à dénoncer la légèreté des Hongrois de Hongrie, laissant une étrange impression à sa jeune interlocutrice de Budapest, Zsófi, qui constate : « les Sicules se sentent comme les vrais Hongrois« . Cette identité propre, étouffée par un Etat centralisateur, s’accompagne de revendications autonomistes. En février 2007, les Sicules se sont prononcés à 80% pour une autonomie territoriale lors d’un referendum organisé par le Conseil national des Sicules dans les deux départements où ils sont majoritaires, mais considéré anticonstitutionnel par l’Etat roumain. Ces initiatives récurrentes entraînent des réactions virulentes de l’Etat roumain et entretiennent la méfiance entre Roumains et Hongrois. « Des amis roumains ? Bien sur que non ! Avant je parlais bien le roumain mais j’oublie de plus en plus car je ne le pratique presque plus. Par exemple, je n’entre pas dans les magasins roumains à Marosvásárhely. A ma connaissance, c’est pareil pour tout le monde« , commente Lehel, un Sicule de 29 ans. « Le clash est presque total entre les deux communautés« , confirme Dorka, une étudiante de Budapest qui se rend fréquemment en Transylvanie. Les relations entre Hongrois et Roumains se sont gravement détériorées après le changement de régime, prenant une tournure dramatique en mars 1990 où de violents affrontements à Târgu Mureş avaient entraîné la mort de cinq personnes. On comprend mieux, avec un tel voyage, le lyrisme qui accompagne chaque évocation de la Transylvanie par les Hongrois. Elle représente dans leur imaginaire ce que le Kosovo représente pour les Serbes : le berceau de leur culture et un paradis perdu.

Bookfest 2010  crédit : www.bookfest.ro

La littérature hongroise invitée d’honneur à Bucarest

22 mai 2011 à 16 h 30 min 0 commentaire

Après l’Espagne en 2010, c’est la Hongrie – qui préside à son tour l’Union européenne – qui sera l’invitée d’honneur de la 6ème Foire Internationale du Livre de Bucarest Bookfest, qui se tiendra du 25 au 29 mai au Parc des Expositions Romexpo dans la capitale roumaine. Organisée par l’Association des Editeurs Roumains (AER), Bookfest est l’une des plus importantes manifestations dédiées au livre en Roumanie. Le ministère hongrois des ressources nationales (Nemzeti Erőforrás Minisztérium), la Fédération hongroise des Editeurs (Magyar Könyvkiadók és Könyvterjesztõk Egyesülése) et le Centre culturel hongrois de Bucarest (Magyar Kulturális Intézet) soutiendront la manifestation. Des écrivains hongrois contemporains parmi les plus célèbres ont déjà confirmé leur présence, Péter Esterházy et Péter Nádas, ainsi que les deux auteurs d’origine transylvaine Ádám Bodor et Attila Bartis. Mais d’autres écrivains sont aussi attendus, Gábor Csordás, Gabriella Koszta, András Forgách, Márta Józsa, Anikó Fázsy, Mihály Lakatos, et József P. Kőrőssi. La Hongrie offrira également deux concerts exceptionnels. Le premier, qui aura lieu vendredi 27 mai, sera de la musique baroque et plus précisément une interprétation du Codex Caioni, un livre de musique retrouvé miraculeusement dans le mur d’un monastère transylvain en1988. Le second, dimanche 29 mai, fera la part belle à la musique traditionnelle d’Europe centrale et orientale, combinée avec des éléments de jazz, par le duo Bágyi Balázs et P. Szabó Dániel de percussions et cimbalom. Site officiel : bookfest.ro

L’UE va à contre-courant dans les Balkans d’après Viktor Orban. Et la Hongrie ?

L’UE va à contre-courant dans les Balkans d’après Viktor Orban. Et la Hongrie ?

21 avril 2011 à 21 h 40 min 0 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Les premiers temps de la présidence hongroise avait été entachés par les nombreuses réactions négatives liées à la nouvelle loi sur les médias, jugée par certains, liberticide. Il faut croire que Viktor Orban aime les dates et les symboles. Pour fêter l’anniversaire de la mi-temps de la présidence européenne, c’est aujourd’hui le vote d’une nouvelle Constitution qui fait encore parler de la Hongrie dans les cours européennes, et pas en bien. Comme en janvier, le Premier ministre hongrois semble ignorer les réactions inquiètes. Lui, ce dont il veut parler lorsqu’il est à Bruxelles, c’est de l’Union européenne et pas de politique intérieure. C’est ainsi que le 14 avril, il a présenté les réalisations de sa présidence dans la première partie de son mandat. Critique sur l’Europe, mais enthousiaste sur ses résultats, Viktor Orban est resté dans un registre très classique. Il a qualifié de succès, la rencontre concernant les questions posées par l’immigration suite aux révolutions arabes. Il semble qu’il soit le seul à y voir un succès car la France et l’Italie ne sont toujours pas d’accord sur une répartition équitable des immigrés. Les autres satisfactions du Premier ministre hongrois concernaient l’intégration des Roms et la Stratégie pour la région Danube. Par contre, l’actuel président de l’Union européenne est déçu des résultats sur l’élargissement. Lui qui aurait tant voulu jouer un rôle majeur dans le processus d’adhésion de la Croatie – dont l’euroscepticisme a été ravivé avec la condamnation de Gotovina à 24 ans de prison – a déclaré que l’Union «allait à contre-courant» et qu’il se «heurtait à un mur». Autant l’on peu qualifier la politique intérieure de la Hongrie actuelle de « rétrograde », autant Viktor Orban – tout en jouant sa partition comme tout à chacun – semble dans le vrai en ce qui concerne l’élargissement de l’Union à l’Europe du sud-est. Si l’élargissement n’est pas évident en tant qu’Occidental, cela l’est beaucoup plus en tant que Centre-européen. La sensibilité et la connaissance culturelle et historique de la région par ces derniers manquent aux pays fondateurs de l’Union. Tout en n’ignorant pas que ce ne sont pas des considérations politiques qui bloquent mais plutôt des raisons économiques. L’élargissement de l’Union aux Balkans serait pourtant un élément de stabilité fondamental dont certains des pays de la région ont grand besoin. Ainsi Viktor Orban estime, à juste titre, qu’il est ridicule de continuer d’appeler la Macédoine «Fyrom» afin de ne pas blesser la susceptibilité grecque. Il a qualifié la situation «d’incarnation de l’absurdité», précisant qu’il est obligé de se concentrer une seconde pour se souvenir du nom officiel de la Macédoine – et il n’est pas le seul dans ce cas. Et c’est sans parler du refus franco-allemand de laisser la Roumanie et la Bulgarie rejoindre l’espace Schengen. La situation doit être très frustrante pour Viktor Orban, libre de réorganiser la société dans son pays et les mains liés concernant ses ambitions politiques de voisinage. Lui qui n’est pas connu pour favoriser le dialogue avec l’opposition et la société civile de son pays se voit obliger de reconnaître qu’au sein de l’Union il y a des pays forts, opposés à sa volonté et avec lesquels, au minimum, il «faut garder les discussions ouvertes». On retrouve ainsi toutes les ambiguïtés et contradictions de la politique du chef du gouvernement hongrois. Soutien de la Roumanie dans sa volonté d’adhérer à l’espace Schengen dans le cadre de l’Union européenne, il indispose régulièrement ses voisins avec sa politique intérieure. Dernier exemple en date : la nouvelle constitution qui inquiète les pays voisins. Ces contradictions ne datent pas d’hier et ne semblent pas avoir de solutions en Europe centrale : entre vouloir jouer un rôle sur le plan international en tant que pays leader de la région et parallèlement être le protecteur de sa minorité nationale vivant au-delà des frontières. Articles liés : Elargissement de l’espace Schengen : les velléités hongroises ne suffiront pas Elargissements de l’UE : les divergences franco-hongroises « L’autre » Orban parle d’Europe à Paris UE : l’opération séduction de Viktor Orban Les dernières chroniques de Cécile Vrain : Nouvelle constitution : le passé d’une illusion Comment l’Union européenne fête la journée internationale des Roms La Hongrie reste en dehors du «Pacte pour l’euro» Mme Khadafi, née Farkash, se repose à Vienne pendant que la Libye flambe Chronique du 9 mars 2011 : « Ce n’est pas du féminisme, c’est de l’économie » Chronique du 28 février 2011 : Défense européenne, de Tripoli à Gödöllö en passant par l’OTAN

Source : Index.hu

Des hackers roumains s’en prennent au Magyar Hirlap

21 mars 2011 à 14 h 29 min 2 commentaires

Les relations diplomatiques hungaro-roumaines se sont améliorées ces dernières années et sont même globalement meilleures qu’elles n’ont jamais été auparavant. Mais les bisbilles entre les deux pays ne se sont pas arrêtées pour autant.

László Tőkés et ses enfants à Debrecen en janvier 2010, lors du dépôt de la demande de citoyenneté (photo : blikk.hu)

László Tökés a adopté la citoyenneté hongroise

18 mars 2011 à 3 h 11 min 0 commentaire

Comme de nombreux Hongrois de Transylvanie, László Tőkés, l’un des symboles de la minorité hongroise de Roumanie et de la révolution roumaine de 1989, a pu célébrer la fête nationale du 15 mars 2011 en qualité de citoyen hongrois.

Source : Eurostat

Le Nord-est de la Hongrie parmi les régions les plus pauvres de l’UE

1 mars 2011 à 20 h 03 min 0 commentaire

Quatre des vingt régions les plus pauvres de l’UE se trouvent en Hongrie, selon un rapport de l’Office de statistiques de l’Union européenne publié jeudi.

kelemenhunor.ro

Le ministre de la Culture plébiscité chez les Hongrois de Roumanie

28 février 2011 à 9 h 29 min 0 commentaire

Avec LPJ – Bucarest Samedi, à l’occasion du congrès de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (RMDSz en hongrois), Kelemen Hunor, actuel ministre de la Culture en Roumanie, a été facilement élu président du parti. Il remplace ainsi Marko Béla, dont il était le successeur désigné. Une fois élu, Kelemen Hunor a déclaré que le parti, membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, allait « rester aux côtés du Parti démocrate libéral tant que les démocrates libéraux tiendront leurs paroles et leur engagement« . Marko Béla est resté 18 ans à la tête de l’UDMR. Articles liés : Le coup de théâtre de Basescu Présidentielles en Roumanie : les tractations commencent allait « rester aux côtés du Parti démocrate libéral tant que les démocrates libéraux tiendront leurs paroles et leur engagement ».

L’atteinte aux symboles hongrois en Roumanie n’aurait rien à voir avec Schengen

L’atteinte aux symboles hongrois en Roumanie n’aurait rien à voir avec Schengen

12 janvier 2011 à 17 h 22 min 0 commentaire

Les Hongrois de Roumanie viennent d’apprendre trois mauvaises nouvelles, coup sur coup, en ce début de semaine. La première, dans l’ancienne province hongroise de Transylvanie, touche à un symbole historique, une des trois fêtes nationales hongroises ; la seconde provient d’un acte de vandalisme contre leur ambassade à Bucarest. Mais attention, ces deux nouvelles ne peuvent pas être liées à la troisième, qui n’est autre que le report récent de l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen… Car s’il y a bien un partenaire des Roumains qui est pour leur entrée dans Schengen, et qui compte travailler dur à cet effet face aux vetos de la France et de l’Allemagne, c’est bien la Hongrie, qui vient tout juste de commencer à présider l’Union Européenne pour 6 mois. Le report de l’entrée dans l’espace Schengen de la Roumanie contrarie forcément la Hongrie Comme l’a déclaré le ministre des Affaires Etrangères Janos Martonyi lundi matin au Club Grande Europe à Paris, « les relations entre la Hongrie et la Roumanie (comme avec la Serbie d’ailleurs) n’ont jamais été aussi bonnes qu’en ce moment« . Et de poursuivre : « Cependant, les ministres de l’Intérieur français et allemand ont envoyé un message très clair : ils ne veulent pas des Roumains et des Bulgares dans Schengen. La souplesse de la part de notre présidence sur ce sujet sera donc très importante. Car il faudra bien trouver un compromis. Ceux qui remplissent les critères de l’entrée dans Schengen doivent rentrer un jour ou l’autre. Les Roumains les ont déjà remplis, les Bulgares, pas encore. » (Propos recueillis par François Gaillard – HU-lala). Ce n’est donc pas un secret, la Hongrie souhaite se débarrasser le plus vite possible de la responsabilité des frontières de l’espace Schengen sur sa partie orientale. Il convient cependant de rappeler, dans un premier temps, que l’entrée des Roumains dans Schengen ne peut se faire qu’avec celle des Bulgares. Aussi, selon plusieurs diplomates européens, l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen en mars 2011 ne serait pas possible à cause notamment du rapport d’évaluation négatif sur le contrôle de la frontière bulgare avec la Turquie. Quant au veto des Français, plus exactement celui de Nicolas Sarkozy et son ami Brice Hortefeux, il se base sur un point de vue contraire à celui des Hongrois. Il y a bien sûr le spectre populiste d’une « invasion barbare » de Roms venus de Roumanie et de Bulgarie qu’ils veulent retarder le plus possible (la liberté de circulation des Roumains et des Bulgares dans l’UE  restant étroitement contrôlée aux frontières, et l’obtention des Visas étant différente de celle des autres pays), mais pas  seulement. Diplomatie européenne oblige, on invoque plutôt les problèmes de systèmes judiciaires de corruption dans ces deux pays. Pas la peine de rappeler aux Roumains les affaires de corruption qui sortent régulièrement en France, donc, pour les faire rire jaune. Du côté des officiels roumains et du président Traian Basescu, on se dit très peiné et choqué, estimant que le problème n’était pas « le retard de quelques mois de l’entrée dans l’espace Schengen (…) mais l’acte en soi, qui est un abus » (propos rapportés par LPJ Bucarest). « Ou bien nous sommes des partenaires égaux ou bien nous ne le sommes pas ! Cette décision, qui est un précédent, institue un directorat qui décide au sein de l’UE, et ça, c’est inacceptable« , a ajouté le Président roumain. Le 15 mars hongrois ne se fête plus en Transylvanie En Transylvanie, plusieurs municipalités sont désormais obligées de revenir sur leur décision de proclamer le 15 mars, jour de commémoration de la guerre d’indépendance hongroise de 1848-49, comme jour de fête. Raison invoquée par les autorités roumaines : une telle décision relève de la compétence du Parlement roumain. Une chose est sûre cependant, cette brimade ne peut pas s’inscrire dans la déception de la Roumanie de ne pas entrer dans l’espace Schengen en mars prochain, comme c’était prévu. Des croix gammées sur l’ambassade de Hongrie à Bucarest « un acte isolé » selon l’ambassadeur A prendre plus dans le sens d’un simple fait divers, la police a saisi le procureur du tribunal de Bucarest en vertu des lois interdisant les organisations et les symboles à caractère fasciste, raciste ou xénophobe après avoir constaté un acte de vandalisme commis sur l’ambassade de Hongrie lundi matin. Inscrits sur le portail de l’ambassade de Hongrie à Bucarest, une croix gammée et des messages offensifs ont été découverts par le personnel. Selon l’ambassadeur Oszkár Füzes (photo), qui est resté prudent, « il s’agit d’un cas isolé, qui ne représente en aucun cas les relations entre nos deux pays et nous ne devons pas y prêter attention« . (LPJ Bucarest) Articles liés : Elargissement de l’espace Schengen : les velléités hongroises ne suffiront pas Elargissements de l’UE : les divergences franco-hongroises

Insolite : en Roumanie aussi, les oiseaux tombent raides morts

12 janvier 2011 à 0 h 46 min 1 commentaire

Consternation à Constanta, sur les côtes de la Mer Noire, en Roumanie : des dizaines d’étourneaux ont été retrouvés morts dans un terrain vague samedi dernier.Dans le contexte d’informations récentes faisant état de la mort soudaine de quantités massives d’oiseaux et de poissons dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Suède, la Grande-Bretagne et le Japon, l’explication roumaine est peut-être insolite, mais elle a au moins le mérite d’être plausible : ils sont morts d’ivresse ! Grippe aviaire, mystérieux virus, suicide collectif… Rien de tout ça, a affirmé Romeu Lazar, directeur de l’autorité sanitaire-vétérinaire locale. La cause du décès des volatiles est bien l’intoxication éthylique. Une cuite fatale, en quelque sorte, pour ces oiseaux qui avaient vraisemblablement abusé du marc de raisins, après analyse minutieuse du contenu de leurs gésiers. Article lié : Insolite : d’une flaque est né le troisième plus grand lac de Hongrie

En bleu foncé : l'espace Schengen à l'est - En bleu clair : la Roumanie et la Bulgarie

Elargissement de l’espace Schengen : les velléités hongroises ne suffiront pas

6 janvier 2011 à 16 h 28 min 0 commentaire

« Quand on veut, on peut. » Voilà un proverbe que les réalités de l’UE en Europe centrale contredisent souvent. Ce jeudi, les déclarations à la radio nationale bulgare du ministre hongrois de l’intérieur, Sandor Pinter, sur le report de l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen, ont provoqué une vive polémique. On le sait depuis longtemps, l’accession de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen figure dans l’agenda de la présidence hongroise de l’Union européenne. Les Etats membres devront en effet se prononcer au mois de mars sur cette question. La Hongrie a rappelé à plusieurs reprises qu’elle soutenait l’entrée dans Schengen des deux derniers entrants de l’UE. Mais ce jeudi, le ministre hongrois de l’intérieur, Sandor Pinter, a déclaré à la radio nationale bulgare que, malgré la volonté hongroise, l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen serait reportée au mois d’octobre, certaines conditions n’étant pas remplies. Le service de presse du ministère de l’intérieur hongrois a toutefois démenti par la suite cette information, invoquant une erreur d’interprétation. Cependant, après la déclaration commune de la France et de l’Allemagne qui jugent que Roumains et Bulgares ont encore des progrès à faire en matière de corruption, de justice et de sécurité avant d’accéder à Schengen, tout porte à croire que leur entrée ne pourra pas se concrétiser dès le mois de mars. Il n’est pas si étonnant alors, que la Hongrie tienne ce double discours sur le sujet. Articles liés : Elargissements de l’UE : les divergences franco-hongroises « L’autre » Orban parle d’Europe à Paris UE : l’opération séduction de Viktor Orban Elargissements de l’UE : les divergences franco-hongroises

Les Magyars de Roumanie à l’assaut des passeports hongrois !

Les Magyars de Roumanie à l’assaut des passeports hongrois !

6 janvier 2011 à 0 h 18 min 2 commentaires

L’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la citoyenneté hongroise, votée en mai dernier à Budapest, n’est pas passée inaperçue en ce début de semaine dans les consulats hongrois de Roumanie. Lundi, plusieurs milliers de citoyens roumains d’origine hongroise s’y sont rendus pour déposer une demande de citoyenneté hongroise. Parmi eux, le Pasteur László Tőkés, grande figure du mouvement autonomiste hongrois, député européen et président du Conseil national des Hongrois de Transylvanie. On estime que plus d’un million et demi de Hongrois, jusqu’alors citoyens roumains uniquement, résident en Transylvanie. Plusieurs centaines de milliers de personnes pourraient donc potentiellement déposer une demande de passeport hongrois. Selon cette nouvelle loi, il n’est plus nécessaire de résider sur le territoire hongrois pour obtenir un passeport. Parler la langue et prouver son origine hongroise sont des critères suffisants. Alors que l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen fait l’objet de réticences de la part de la France et de l’Allemagne en particulier, les Hongrois ethniques de Roumanie pourraient bien en faire partie avant leurs concitoyens. La minorité hongroise de Voïvodine pourrait aussi profiter de cette opportunité et entrer ainsi dans l’UE au même titre que les autres citoyens de Hongrie. L’ambassadeur de Hongrie à Belgrade, Oszkar Nikowitz, estime que 80 000 passeports pourraient être délivrés cette année. Selon lui, l’acquisition de la double nationalité par ces citoyens serbes ne devrait pas poser de  problèmes dans les relations bilatérales. En Slovaquie, les choses ne se passent pas aussi bien. Les Hongrois de Slovaquie, qui représentent 10% de la population du pays, soit 500 000 personnes environ, se sont montrés moins enthousiastes. La loi hongroise avait en effet provoqué la riposte du gouvernement slovaque qui avait alors voté une loi (non-rétroactive) interdisant la double nationalité à ces citoyens. Cela n’a pas empêché le dépôt de la candidature à la citoyenneté hongroise du leader du parti historique et radical de la coalition hongroise (SMK) József Berényi. Articles liés : Gros succès en perspective pour la double-citoyenneté Un site web pour « décrocher » la citoyenneté hongroise Le droit de vote aux Hongrois des pays voisins ? Double citoyenneté : une loi plébiscitée dans le flou Double citoyenneté : le projet avance

Stratégie pour le Danube: « connecting pipole »?

Stratégie pour le Danube: « connecting pipole »?

10 novembre 2010 à 14 h 47 min 0 commentaire

A Bucarest lundi, le « sommet pour le Danube » a réuni 22 délégations venues des 14 pays (dont 8 membres de l’UE) traversés par le fleuve. L’événement s’inscrivait dans un projet européen : faire du Danube un moyen de cohésion régionale dans les domaines économiques, environnementaux et culturels. En présence du président de la Commission européenne, ce sommet avait surtout pour but de travailler à l’adoption d’une stratégie européenne par tous les Etats membres au premier semestre prochain. La présidence hongroise de l’Union devra jouer serré car elle est chargée de formuler la stratégie en détails pour la nouvelle période budgétaire (2014 – 2020).

UE – Nabucco : les infidélités des Européens avec South Stream

UE – Nabucco : les infidélités des Européens avec South Stream

26 octobre 2010 à 17 h 45 min 2 commentaires

La société russe Gazprom a signé ces dernières semaines de nouveaux accords avec la Bulgarie et la Roumanie sur leur participation au projet de gazoduc South Stream, qui doit relier la Russie à l’Europe occidentale via la Mer Noire, les Balkans et l’Europe centrale. Avec l’entrée prévue d’EDF dans le capital du projet et des négociations avec des investisseurs allemands, South Stream renforce ainsi les appuis russes en Europe face à son concurrent soutenu par l’UE, Nabucco. A l’heure où les décisions du Conseil européen se prennent à l’unanimité, les pays traversés par les deux projets jouent double jeu.

Le prix 2010 de la francophonie remporté par une Roumaine

Le prix 2010 de la francophonie remporté par une Roumaine

22 octobre 2010 à 13 h 19 min 1 commentaire

Vendredi à Montreux en Suisse, en marge du 30ème sommet de la francophonie, l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) remet son prix littéraire à la Roumaine Liliana Lazar, pour son premier roman intitulé « Terre des Affranchis« . Outre la reconnaissance, le « Prix des 5 continents de la Francophonie », c’est avant tout 10.000 euros et une promotion internationale assurée par l’OIF. Ce n’est pas la première fois que Liliana Lazar remporte un prix. En mars dernier, elle avait reçu le prix littéraire « La Première » en Belgique pour le même livre. L’intrigue de « Terre des Affranchis » se situe dans le sud de la Roumanie dans les années 50, en pleine période communiste. Victor Luca, le personnage principal, a commis un crime et se cache dans la petite ville de Slobozia. Pris de remords et en quête de sa rédemption, il est amené à accepter une mission secrète : recopier les écrits saints, cachés durant la période communiste, afin de les sauvegarder.

Le droit de vote aux Hongrois des pays voisins ?

Le droit de vote aux Hongrois des pays voisins ?

20 octobre 2010 à 19 h 44 min 2 commentaires

La nouvelle Constitution hongroise en préparation par le Fidesz devrait lever la restriction  actuelle limitant le droit de vote aux citoyens qui habitent en Hongrie, a expliqué mardi soir le député Gergely Gulyás, vice-président de la Commission parlementaire en charge de rédiger le texte. Cela signifie que les citoyens hongrois des pays frontaliers pourront voter lors d’élections hongroises, notamment ceux ayant obtenus la citoyenneté grâce à la récente loi sur la double citoyenneté. En mai dernier, le Parlement fraîchement élu avait voté en faveur de la loi facilitant l’obtention de la citoyenneté hongroise par les magyars vivant en dehors des frontières de la Hongrie (environ 2,5 millions de personnes habitant principalement en Slovaquie, Roumanie et Serbie). Cette loi, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2011, avait été l’une des premières votée symboliquement par la nouvelle Assemblée. La nouvelle Constitution, dont la validation était initialement prévue pour 2012 avant d’être rapprochée au début du printemps 2011, devrait donc permettre l’arrivée dès l’année prochaine dans le paysage électoral hongrois de plusieurs centaines de milliers de personnes, si ce n’est plus. Quel enjeu pour le Fidesz ? Ces électeurs potentiels, historiquement plus proche du Fidesz que des autres partis, peuvent donc représenter une importante source de nouveaux votes en faveur des candidats Fidesz. Ces derniers mois cependant, certains hongrois, surtout ceux de Roumanie et de Slovaquie ne sont pas si convaincus que ça par les actions du nouveau gouvernement. Ils réclamaient par exemple au moment de la loi sur la double citoyenneté, qui les concerne directement, plus de clarté et déploraient qu’on ne les ait pas consultés. Cela a conduit lors des récentes législatives slovaques à la défaite du SMK-MKP, parti historique de la minorité hongroise de Slovaquie, soutenu par le Fidesz. Celui-ci, qui n’a pas obtenu assez de votes pour rentrer au Parlement, s’est vu infligé une sévère correction par l’autre parti « hongrois », pourtant créé il y a tout juste un an (et non affilié au Fidesz), Most-hid, qui a obtenu 14 députés avec 8,12% des voix. Bien que la nouvelle Constitution ainsi prévue, n’accorde pas directement le droit de vote aux citoyens ne résidant pas en Hongrie, mais en introduit la possibilité, il ne peut y avoir aucun doute sur la volonté du Fidesz de passer une loi leur accordant ce droit de vote, probablement dès le printemps prochain. Au dépit de certains hongrois de Roumanie, de Serbie et de Slovaquie, puisque ceux-ci déplorent ne pas être consultés à propos d’un sujet qui les concerne directement et considèrent que la manière de faire du Fidesz n’est pas la meilleure. Article lié : Nouvelle constitution : un site web pour un simulacre de démocratie

Dossier : Tous les chemins mènent aux Roms (1/4)

Dossier : Tous les chemins mènent aux Roms (1/4)

7 septembre 2010 à 18 h 36 min 0 commentaire

L’été a été chaud pour les Roms en France. D’un fait divers qui a tourné au drame, puis à l’émeute, on est passé au démantèlement des camps de Roms à grande échelle et aux expulsions massives. On a jamais autant parlé de cette communauté en Europe de l’ouest que ces dernières semaines, et cela grâce à Paris. Reste à espérer que cette médiatisation serve enfin à améliorer l’existence des Roms dans leurs pays d’origine, en Europe centrale, de l’Est et balkanique.

Dossier : Tous les chemins mènent aux Roms (2/4)

Dossier : Tous les chemins mènent aux Roms (2/4)

7 septembre 2010 à 17 h 26 min 0 commentaire

Depuis 10 ans, la Roumanie, comme la Hongrie depuis le changement de régime, consent à faire des efforts pour l’intégration des Roms, dans le style “discrimination positive”. Mais cette politique s’avère, comme en Hongrie d’ailleurs, avoir été un échec cuisant. Depuis des années, des millions d’euros ont été alloués pour leur intégration, notamment pour l’accès à l’éducation et aux soins hospitaliers. Mais avec la crise et l’émergence d’autres groupes sociaux en difficulté, les collectivités locales choisissent de faire leurs coupes budgétaires dans ce secteur précis.

Soros critique la France pour les expulsions de Roms

Soros critique la France pour les expulsions de Roms

25 août 2010 à 10 h 56 min 7 commentaires

Le financier milliardaire américain d’origine hongroise György Schwartz, aka George Soros, s’est joint au concert international des critiques qui s’abattent sur « le pays des Droits de l’Homme », depuis que celui-ci s’est mis en tête d’expulser de son territoire des citoyens européens d’origine Rom. Dans un communiqué diffusé mardi, il a demandé à la France de cesser ces expulsions et a plaidé pour la mise en place d’une politique européenne d’intégration. « Les expulsions de Roms effectuées en ce moment par la France risquent de violer le droit français et européen. […] Des hommes, femmes et enfants en Europe ne peuvent pas être renvoyés en raison de leur origine ethnique sans procès pour déterminer s’ils ont ou non commis des crimes« , peut-on lire dans ce communiqué. Au-delà de ses critiques de la politique française menée par le Président Sarkozy, M. Soros estime que les pays de départ des populations Roms doivent œuvrer à leur intégration avec plus de détermination et que « l’ampleur des problèmes nécessite un vaste et efficace plan d’intégration des Roms au niveau de l’Union européenne« . Une position qu’il argumente en termes démographiques : « Les Européens ne peuvent pas se permettre de perdre une nouvelle génération de Roms alors qu’en 2015 un tiers des entrants sur le marché du travail dans un pays comme la Hongrie seront Roms« . Il faut dire que M. Soros, « l’homme qui fit sauter la Banque d’Angleterre », est aussi un grand philanthrope et que sa fondation Open Society, parmi de nombreuses autres activités, vient en aide, à hauteur de 150 millions de dollars, aux Roms d’Europe centrale et de l’est. Il n’est pas inutile de préciser que ce sont les Roms de Roumanie et de Bulgarie qui sont visés par ces arrêtés d’expulsion car, bien que citoyens européens, ces deux Etats n’appartiennent pas encore à l’espace Schengen qui prévoit la libre circulation des personnes. La Hongrie y adhérant depuis 2007, « ses » Roms risquent aussi de subir des démantèlements de camps mais ne sont pas expulsables du territoire français. Partant du constat que « Beaucoup de nos compatriotes sont, à juste titre, surpris en observant la cylindrée de certains véhicule qui traînent les caravanes« , le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux a mis en place cet été, avec la bénédiction du chef de l’Etat, une vaste politique d’expulsion des Roms et a promis l’évacuation de 300 camps illégaux dans les trois mois à venir. Lire le communiqué de George Soros

Roumanie : On exhume les fantômes du passé

Roumanie : On exhume les fantômes du passé

21 juillet 2010 à 13 h 45 min 0 commentaire

A la demande de leur famille, les corps de Nicolae Ceauşescu, qui a régné en dictateur sur la Roumanie communiste de 1965 à 1989, et de son épouse Elena Petrescu, ont été exhumés aujourd’hui mercredi 21 juillet, afin de vérifier leur identité par des tests ADN. Le « Conducător » ou encore le « Génie des Carpates », a été fusillé ainsi que son épouse le 25 décembre 1989, au terme d’un simulacre de procès de moins d’une heure, rendu par un tribunal autoproclamé. Leurs cadavres auraient été enterrés dans le cimetière civil de Ghencea à Bucarest, dans une tombe anonyme pour éviter sa profanation. Certains proches et des membres de la famille Ceauşescu doutent de cette version officielle. Les résultats seront connus après plusieurs semaines de tests.

La Slovaquie en voie de reconnaître le Kosovo ?

La Slovaquie en voie de reconnaître le Kosovo ?

25 juin 2010 à 8 h 30 min 0 commentaire

Mercredi, les députés européens réunis dans la Commission du Parlement européen pour les affaires étrangères ont adopté une résolution en faveur de la reconnaissance du Kosovo par tous les Etats membres. Selon cette résolution – rédigée par Ulrike Lunacek (Verts/ALE, AT) et approuvée par 45 voix pour, 14 contre et 2 abstentions – les députés européens « se féliciteraient de la reconnaissance par tous les États membres de l’indépendance du Kosovo », soulignant que « 22 États membres ont reconnu le Kosovo en tant que pays indépendant et 5 ne l’ont pas fait ». Depuis la proclamation d’indépendance par le Parlement kosovar, le 17 février 2008, 5 États européens refusent  d´accepter officiellement la création du Kosovo indépendant : l´Espagne, la Roumanie, la Grèce,  Chypre et la Slovaquie. Tous craignent un précédent qui pourrait encourager les séparatismes sur leur propre territoire. En ce qui concerne la Slovaquie et la Roumanie, c’est bien entendu les importantes minorités hongroises et leurs velléités autonomistes qui entretiennent la méfiance. Le changement de paysage politique en cours en Slovaquie, avec l’arrivée au pouvoir d’une coalition de centre-droit à laquelle participera vraisemblablement le principal parti représentant la minorité hongroise de Slovaquie, est de nature à encourager une diplomatie plus souple vis-à-vis du statut du Kosovo. Sur la scène internationale, 69 États ont reconnu la République du Kosovo, dont 22 États membres de l´Union européenne. La France a été le premier pays de l’UE à reconnaître le nouvel Etat, le 18 février 2008. Articles liés : Slovaquie : Une élection qui en dit long Interview : « Les victimes sont les Hongrois de Slovaquie » – Most-Hid Elections en Slovaquie sous le signe du nationalisme Hongrie-Serbie : Quand il n’est plus question de guerre, mais de coopération La Voïvodine un peu plus autonome

Les minorités resurgissent comme par magie

Les minorités resurgissent comme par magie

20 avril 2010 à 23 h 47 min 7 commentaires

Avec l’arrivée prochaine au pouvoir de la droite en Hongrie, la question des minorités hongroises du bassin des Carpates va immanquablement faire son grand retour. La FIDESz n’a pas encore officiellement pris le pouvoir que déjà on réentend parler d’elles, et que déjà, les premiers contrecoups se font ressentir dans les pays voisins « abritant » une importante minorité magyare. « Nous voulons mettre un terme à la discrimination dont sont victimes les Hongrois des pays voisins. » Par ces mots, János Martonyi, l’ancien et probable futur ministre des affaires étrangères de Viktor Orbán, dénonce le fait que ceux-ci n’ont pas accès à la citoyenneté hongroise, contrairement aux Magyars des Etats-Unis, d’Australie ou d’Europe de l’Ouest. Martonyi se défend pour autant de projeter un octroi massif de passeports hongrois. « Je voudrais une nouvelle fois mettre l’accent sur le fait que la citoyenneté pourrait seulement être octroyée sur une base individuelle, au cas par cas. » Cela ne suffira certainement pas à rassurer les Etats voisins, surtout s’ils se souviennent du passage de Martonyi aux affaires étrangères de 1998 à 2002. Il avait fait de l’autonomie culturelle et territoriale des minorités hongroises une priorité de sa diplomatie. Il s’était notamment lancé dans une dangereuse surenchère lors de la guerre Otan-Serbie au printemps 1999, alimentant un parallèle entre les Albanais du Kosovo et les Hongrois de Voïvodine. Le levier d’Orbán Qu’il ait la majorité des deux-tiers au parlement ou pas, le futur premier ministre devra faire des concessions. Dès lors, il sera la cible perpétuelle des attaques de la droite radicale. Pour les contrer, il va devoir « donner dans » le nationalisme. Il dispose d’un levier très intéressant et qu’il a déjà exploité a plein lorsqu’il fut premier ministre, de 1998 à 2002 : les Hongrois d’outre-frontière. Rien de tel en effet pour un politicien hongrois que de s’ériger en défenseur du peuple et de l’identité hongroise – des thèmes chers aux droites traditionnelle et extrême – que de soulever la question des minorités hongroises. On peut donc s’attendre à ce que le nouveau gouvernement pousse des cris d’orfraie, à chaque fait divers impliquant un Hongrois de Slovaquie, de Serbie ou de Roumanie. Du côté des Slaves du Sud… Vendredi, les Présidents hongrois, serbe et croate se sont rencontrés dans le Sud de la Hongrie, à Pécs, pour discuter de cette question. Laszlo Solyom, Boris Tadic et Ivo Josipovic ont émis un communiqué commun dans lequel ils affirment l’utilité du concept de « nation culturelle » pour résoudre les problèmes liés aux minorités en Europe centrale et dans les Balkans. Les nations culturelles ont toutes un pays-mère responsable de leur famille ethnique a déclaré le président hongrois, précisant que cela ne pouvait en aucun cas s’accompagner de prétentions territoriales. S’il n’est rien ressorti de décisif de cette rencontre, elle a eu le mérite d’entretenir un dialogue constructif. Il n’en va pas de même avec les voisins Slovaques. Du côté slovaque… C’est avec la Slovaquie que cela risque de « coincer » le plus, notamment en raison de la loi linguistique slovaque de l’été dernier. Jan Slota, le leader de l’extrême-droite locale, qui participe à la coalition gouvernementale, a gratifié la presse d’une spectaculaire « sortie » samedi dernier via l’agence de presse TASR. Certainement en réaction à la victoire de la FIDESz et pour donner le change à la percée de Jobbik. Selon lui, « La nation slovaque est présente historiquement sur ce territoire depuis plus de 1500 ans. Les tribus hongroises mongoloïdes qui sont arrivées ici sur leurs chevaux poilus répugnants viennent seulement de fêter leurs mille ans d’existence. Ces vagabonds, ces restes de nomades, sont très peu nombreux  sur le territoire de la Hongrie actuelle. […] Saint Etienne [ndlr : Szent István, fondateur du royaume de Hongrie] s’est associé avec les princes slovaques et des chevaliers francs et a massacré ces mongols qui se trouvaient sur le territoire historique de la Hongrie. Il est possible que certain d’entre eux aient survécu en se cachant dans les marais de roseaux.« , a déclaré le président du parti national slovaque (SNS). Pas de quoi s’émouvoir franchement de cette nouvelle « sortie », quand l’on connaît le triste personnage et sa faculté à déblatérer des diatribes anti-hongroises et anti-roms, lui qui avait déjà préconisé de placer les Roms et les Hongrois dans des camps, et qui a déclaré très récemment posséder des informations sérieuses quant à des plans d’invasion de la Slovaquie par la Hongrie. Dans ce domaine, le seul qui soutient la comparaison avec lui est le serbe Tomislav Nikolic qui, au cours de la campagne qui avait bien failli le propulser à la présidence de la République en 2004, avait déclaré concernant les minorités de Voïvodine qu’après sa victoire, les Hongrois recevraient un sandwich et les Slovaques deux, car ils ont plus de route à faire… Articles liés concernant la Serbie : Hongrie-Serbie : Quand il n’est plus question de guerre, mais de coopération Voïvodine: une autonomie de façade? La Voïvodine un peu plus autonome Articles liés concernant la Slovaquie : Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets Des étudiants hongrois revendiquent leurs droits en Slovaquie « Dialogue de sourds » sur la loi linguistique slovaque Bratislava redoute l’arrivée de la FIDESz au pouvoir Les Slovaques persistent et signent En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Bruxelles plutôt favorable aux Hongrois La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise

La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011

La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011

3 février 2010 à 23 h 05 min 0 commentaire

Pour la présidence du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2011, la Hongrie prévoit un effectif de 700 employés. La grande majorité d’entre-eux sont déjà fonctionnaires aux affaires européennes. Après l’Espagne et la Belgique cette année, la Hongrie viendra clore ce « trio présidentiel » d’un an et demi à partir du 1er janvier prochain. La Hongrie sera l’hôte d’environ 15 conseils ministériels informels au cours de son mandat de six mois. Le nombre de sommets de chefs d’Etat qu’elle accueillera est cependant encore inconnu, et sujet à discussion. Le ministère des Affaires Etrangères s’efforce actuellement de tout organiser. En attendant, le « trio » a élaboré un programme commun et a déja clairement établit les priorités communes aux trois présidences: promouvoir les efforts qui visent à sortir de la crise économique et renforcer la lutte contre le chômage de manière efficace. Une présidence sous le signe du Danube… Les trois pays sont également tombés d’accord pour promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles. C’est justement dans ce secteur que la Hongrie a un intérêt direct, notamment dans le développement d’une politique européenne intégrée de gestion des eaux. La nouvelle stratégie de l’Union européenne pour le Danube dont nous rapportions les débuts prometteurs il y a une semaine devrait d’ailleurs être effectivement lancée durant le mandat de la Hongrie. … et de l’approfondissement des relations orientales Dans la veine du travail diplomatique hongrois dans les Balkans depuis plusieurs mois, la présidence hongroise de l’UE devrait logiquement soutenir la politique d’élargissement et faire entrer la Croatie dans sa phase finale d’adhésion. Autre « highlight » à venir dans le dossier de l’élargissement, le second sommet du Partenariat Oriental initié par les Relations Extérieures de la Commission européenne, aura lieu pendant le mandat de la Hongrie. Ce partenariat étudie de nouvelles idées émises par la Commission, pour approfondir les relations de l’UE avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie, l’Ukraine et, sous conditions, la Biélorussie. Pendant son mandat, la Hongrie s’efforcera de réussir l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen, prévue pour mars 2011. Si cela se réalise, une bonne partie des frontières septentrionales et orientales de la Hongrie sera quelque peu soulagée d’une responsabilité qui pèse lourdement sur elle aujourd’hui. Péter Balazs, le ministre hongrois des Affaires Etrangères, a déclaré mercredi à MTI que la Hongrie a tenu à ajouter la diversité culturelle et le renforcement du régionalisme au programme de la présidence à trois. La semaine dernière, le même Péter Balazs se prononçait déja à Bruxelles sur les effets pervers actuels des accords de Dayton en Bosnie-Herzégovine, qui, politiquement divisée en trois communautés ethniques, subit une forte instabilité politique et se trouve sous la menace de tous les nationalismes. La Bosnie tiendra ses élections présidentielles et législatives en octobre cette année. Articles liés: Bons débuts de la stratégie européenne pour le Danube « Hajrá Pécs ! Hajrá Magyarország ! Hajrá Europa ! » Albanie-Hongrie, les nouveaux amis La Hongrie soutient l’adhésion de la Serbie à l’UE

Bons débuts de la stratégie européenne pour le Danube

Bons débuts de la stratégie européenne pour le Danube

24 janvier 2010 à 19 h 21 min 1 commentaire

A Bruxelles cette semaine; le lobbying des pays de l’Union européenne traversés par le Danube a très bien fonctionné. Avec les eurodéputés roumains en tête, le projet de stratégie pour le Danube a suscité beaucoup d’intérêt auprès des institutions, par-delà les clivages partisans. Mercredi, un débat au Parlement a démontré qu’une grande majorité des députés allemands, autrichiens, slovaques, hongrois, bulgares et roumains soutiennent la stratégie « transdanubienne ». Lors de son audition le 14 janvier dernier, le candidat autrichien de la Commission à la politique régionale, Johannes Hahn, avait déja fait de ce projet une des priorités de la Commission. Cette stratégie pour le bassin du Danube, qui ne concerne pas moins de 80 millions de personnes, découle du sens commun. Le Danube est un « don » de la nature pour renforcer la coopération politique et économique des peuples de l’Est et de l’Ouest de l’Europe. Pour les eurodéputés, il va de soi que cette coopération doit d’abord avoir une plus-value européenne. Plus précisément, il s’agira d’améliorer le développement d’une région étendue du Rhin à la Mer Noire, en se concentrant notamment sur les transports, la protection de l’environnement, le tourisme durable, les échanges scientifiques, l’héritage culturel et la diversité linguistique. Sans aucun doute, la Serbie sera invitée à coopérer de près ou de loin, et du même coup à renforcer le climat de confiance qu’elle partage avec l’UE. La stratégie s’est officialisée jeudi 21 janvier par une résolution votée au Parlement, soutenue par toutes les factions politiques européennes. Les eurodéputés souhaitent que des politiques « transdanubiennes » soient fonctionnelles d’ici la fin de l’année. La Commission a déja fait savoir qu’elle a mis en place un groupe de travail sur la question. L’eurodéputé social-démocrate roumain, Victor Boştinaru, est pressenti pour être le rapporteur de la stratégie au nom de la commission Développement régional de l’assemblée européenne. sources: euractiv Articles liés : Barroso II: Jeleva, un petit tour et puis s’en va Barroso II subit les bisbilles entre partis Barroso II: un Roumain poisson-pilote des Français Barroso II: la chasse aux sorcières est ouverte

Eurostat: plus d’un tiers des Hongrois sont pauvres

Eurostat: plus d’un tiers des Hongrois sont pauvres

21 janvier 2010 à 2 h 45 min 2 commentaires

L’office européen des statistiques Eurostat a publié, lundi 18 janvier, les résultats d’une grande enquête mesurant la pauvreté et l’exclusion sociale au sein des différents pays de l’Union européenne. Il apparaît que la Hongrie est le pays où la pauvreté matérielle est la plus grande, juste après la Bulgarie et la Roumanie. Selon cette enquête, basée sur des données de 2008, « seulement » 12% des Hongrois seraient menacés de pauvreté, un « score » pour le moins très honorable puisqu’il situe la Hongrie au niveau des pays européens les mieux lottis en la matière : l’Autriche, le Danemark ou encore la Suède ! Les personnes âgées hongroises, de 65 ans ou plus, seront aussi certainement soulagées d’apprendre que, de tous les pays de l’Union, ce sont elles les moins exposées au risque de pauvreté, seulement 4% d’entre elles ! On l’aura compris, les résultats de cette étude ne sont pas très représentatifs des réalités sociales et doivent être pris « avec des pincettes ». Et pour cause, ils sont fondés sur les seuils de pauvreté relatifs à chaque Etat et ces seuils varient énormément d’un Etat à l’autre. Par exemple, en unité monétaire fictive SPA (pour standard de pouvoir d’achat), il est fixé à 4000 en Hongrie, contre 9700 en France. En fait, la Hongrie fait grise mine… Pour se faire une idée malheureusement plus juste de la réalité hongroise, il faut se pencher sur la deuxième partie de l’enquête d’Eurostat, celle qui mesure en des termes plus absolus et plus concrets la pauvreté matérielle de chaque pays. Avec la moitié de la population en situation de privation matérielle, la Bulgarie (51%) et la Roumanie (50%), qui n’ont intégré l’Union qu’en 2007, sont dans la plus mauvaise situation. Selon Eurostat, plus d’un tiers des Hongrois (37%) est en situation de pauvreté matérielle, à la troisième plus mauvaise place. Le taux moyen de l’Union est estimé à 17%. On distingue clairement les pays d’Europe centrale et orientale, beaucoup plus pauvres matériellement que ceux de l’Ouest de l’Europe : 5% des Néérlandais et des Suédois, 11% des britanniques et 13% des Français et des Allemands. L’enquête Eurostat nous apprend aussi très concrètement que les deux-tiers des Hongrois ne peuvent pas s’offrirent une semaine par an de vacances hors de leur domicile, une part deux fois plus importante que pour les Français (67% et 32% respectivement). Un dizième de la population hongroise n’arrive pas à se chauffer correctement, une proportion deux fois plus importante que pour la population française, ici encore. Pour ce qui est de l’alimentation, un quart des Hongrois ne peut consommer de la viande tous les deux jours, contre moins d’un dizième en France. Quant à acquérir un véhicule, un cinquième des Hongrois en est incapable alors qu’ils ne sont que 4% en France. La date de publication des résultats de l’enquête EU-SILC (pour European Union – Statistics on Income and Living Conditions) ne doit rien au hasard puisque c’est aujourd’hui même que la Commission et la présidence espagnole de l’Union européenne inaugurent l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, à Madrid. Selon les chiffres diffusés par Eurostat, 17% de la population de l’UE est directement « menacée de pauvreté ». Sans surprise, ce sont les enfants et les personnes âgées qui sont les plus vulnérables, un cinquième d’entre eux. Souhaitons donc bonne chance à la présidence espagnole… *Le taux de privation matérielle définit la part de la population qui déclare ne pas être en mesure d’accéder à quatre biens ou services parmi les neuf retenus pour l’enquête : la capacité à faire face à une dépense imprévue, la capacité à s’offrir chaque année une semaine de vacances hors de son domicile, l’existence d’arriérés de paiements, la capacité à s’offrir un repas composé de viande tous les deux jours, la capacité à chauffer convenablement son domicile, la possession d’un lave-linge, d’un téléviseur couleur, d’un téléphone et d’une voiture personnelle. Article lié: 20ans après et toujours aussi désabusés

WizzAir change d’air et stoppe Budapest-Beauvais

WizzAir change d’air et stoppe Budapest-Beauvais

11 décembre 2009 à 20 h 39 min 3 commentaires

Wizz Air, la compagnie aérienne dite « low costs », traverse une crise de gestion profonde. Après avoir annoncé la semaine dernière la fermeture de sa liaison Paris (Beauvais) – Budapest à partir du 11 janvier prochain, Wizz Air s’est entendu avec la compagnie nationale Malév pour assurer ses derniers vols entre les deux capitales. Chose étrange, la présence de Wizzair, compagnie hongroise, au terminal de Beauvais reste cependant très forte, avec notamment des vols proposés vers la Roumanie.

Barroso II: un Roumain poisson-pilote des Français

Barroso II: un Roumain poisson-pilote des Français

10 décembre 2009 à 18 h 15 min 0 commentaire

Parmi les 27 nouveaux commissaires européens nouvellement nommés par le président Barroso, peu en définitive ont été sujet à polémique. Toutefois, deux de ces nouveaux commissaires sont citoyens d’Europe centrale. Après Laszlo Andor, le Hongrois accusé de s’être acoquiné avec les communistes dans sa jeunesse, c’est au tour du Roumain d’être attaqué. Dacian Ciolos devrait être – selon toute vraisemblance – le nouveau responsable du portefeuille agricole en février, ce qui ne plaît pas à tout le monde et en particulier aux anti-Politique Agricole Commune (PAC). Corrompu… Ancien ministre de l’Agriculture dans son pays, le candidat roumain ne peut être taxé d’incompétence. Ingénieur agronome diplômé de l’École nationale supérieure d’agronomie, aujourd’hui Agrocampus Ouest à Rennes, il a obtenu son doctorat à Montpellier, Dacian Ciolos connait son sujet sur le bout des doigts. Ce que lui reprochent surtout les anti-PAC avec à leur tête les Anglais, c’est d’être Roumain et francophile. Pourquoi Roumain? Parce que, selon eux, lorsque l’on est responsable d’un des budgets les plus conséquents de l’Union européenne ont ne peut être citoyen d’un pays dont la réputation de corruption n’est plus à faire. «Un Roumain ne peut pas avoir ce poste, il y a trop d’enjeux financiers pour confier l’agriculture à un pays où la corruption est encore très présente», n’a pas hésité à déclarer une journaliste de EU Observer, manifestant ainsi sa surprise, en rappelant que la Roumanie s’est vu geler les fonds destinés à l’agriculture suite à des accusations de corruption. Comme dans le cas du futur commissaire hongrois, José Manuel Barroso a su prendre la défense de son candidat : «C’est une insulte à tout un pays, c’est une insulte à une personne. Ces affirmations sont contre nos valeurs et je ne peux pas les accepter», a dénoncé José Manuel Barroso en souligant encore que Dacian Ciolos avait «une vision moderne de l’agriculture et du développement rural», et qu’il avait «travaillé toute sa vie dans ce secteur». … et francophile ! La presse britannique qui avait déjà manifesté ses grandes inquiétudes avec la nomination de Michel Barnier au poste de commissaire au Marché intérieur a manqué de s’étrangler en apprenant la noination de Dacian Ciolos. Il est vrai que l’homme cumule les défauts aux yeux d’un pays qui contribue largement au budget de la PAC. Marié à une Française de Montpellier, diplômé de deux des plus prestigieuses écoles d’agronomie de l’Hexagone, le candidat roumain est un ami de longue date de l’ancien ministre de l’Agriculture Michel Barnier. Enfin, il va sans dire que Dacian Ciolos compte de nombreux amis français dans le milieu agricole. Un cadeau pour qui ? Ce qui semble a peu près certain, c’est que le président roumain Basescu a beaucoup évolué dans son attitude envers la France. On se souvient que lors de sa première élection présidentielle, celui-ci avait parlé d’un axe Washington-Londres-Bucarest. L’officialisation de l’amélioration des relations entre la France et la Roumanie s’est certainement faite lors de la visite du président français en février 2008. Aujourd’hui soutenu non seulement par Paris, mais aussi par Varsovie, le seul candidat que Traïan Basescu a proposé au président Barroso va gérer 55 milliards d’euros de budget pour la PAC. Un risque qu’il semble avoir eu raison de prendre. Toutefois, la tâche de Dacian Ciolos ne sera pas si évidente. Le budget PAC va être réduit car ce n’est plus une priorité. Le nouveau commissaire sera pris dans l’étau de la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France. La réforme de la PAC est prévue dans trois ans. A ce moment là, ce sera la première fois que la France cotisera plus qu’elle ne recevra de subventions. Enfin et surtout, le candidat roumain n’est pas qu’un technocrate. Il a travaillé et fait des stages dans des petites et moyennes exploitations agricoles en Bretagne, en Savoie, dont il semble connaître les difficultés. Il s’est déclaré sensible au développement rural et à l’aménagement du territoire, à la production biologique mais aussi à la mise en place d’instruments de régulation du marché en déclarant vouloir construire un modèle alimentaire européen. Articles liés : Barroso II: la chasse aux sorcières est ouverte Le coup de théâtre de Basescu Autre lien : Nicolas Sarkozy en visite officielle en Roumanie

Le coup de théâtre de Basescu

Le coup de théâtre de Basescu

7 décembre 2009 à 16 h 08 min 0 commentaire

Après une nuit de suspense électoral, c’est le candidat de centre – droit sortant, Traian Basescu, qui semble avoir re-gagné, à couteaux tirés (50,43% contre 49,57%), la présidence de la République roumaine ce matin, pour 5 ans. Son challenger, le social-démocrate Mircea Geoana, avait pourtant de bonnes raisons d’y croire, hier soir, à l’issue des premières estimations. Mais porter réclamation pourrait être fatal à toute la Roumanie, la stabilité politique étant le bâton, et le prêt la carotte du FMI. En pleine crise économique, la Roumanie, pays le plus pauvre de l’Union Européenne avec son voisin bulgare, se devait de sortir de l’impasse politique dans laquelle elle se trouve. Impasse qui a entraîné, il y a un mois, le gel de son sauvetage économique par le Fonds Monétaire International.  Si les nombreux doutes qui planent sur ce résultat rocambolesque sont avérés, cela pourrait plonger le pays dans une instabilité encore plus grande, et éloigner un peu plus la confiance du baîlleur de fonds international. Un scénario suspect? A la fermeture des bureaux de vote hier soir, Geoana avait une avance allant jusqu’à 3 points selon les estimations des 4 premiers instituts de sondage.Théoriquement, partant avec plus de 30% des voix au premier tour, il s’était octroyé les voix du parti libéral de Crin Antonescu, arrivé troisième avec 21% des suffrages une semaine plus tôt, ainsi que celles de l’Alliance Démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR), entre autres petits partis. Mais son avance s’est tout simplement inversée ce matin, lorsque 95% des bulletins avaient été dépouillés, sans compter les votes des Roumains expatriés. Ceux-ci allaient être logiquement promis à Basescu, puisqu’il avait obtenu la quasi totalité des quelques 150 000 voix des 2 millions de Roumains vivant à l’étranger au premier tour. Hier soir, les deux candidats criaient victoire, mais Basescu avait l’air étrangement plus serein que son opposant, euphorique, qui appelait déja le président à la transmission démocratique du pouvoir. Ce matin, devant des résultats bien plus serrés et en sa défaveur, Geoana refusait de s’avouer vaincu, bien que l’affaire semblait bel et bien pliée. Le scrutin roumain a été validé conforme par l’OSCE, mais beaucoup de membres de son parti commencent à souligner des irrégularités et des fraudes électorales en tous genres ; l’avenir dira s’il y aura, ou non, des réclamations possibles. En attendant, Traian Basescu, lui, signe un retour spectaculaire, pour ne pas dire miraculeux, dans la toute dernière ligne droite, puisqu’il rattrappe aujourd’hui les 8 points de retard que tous les sondages lui donnaient avant-hier. L’élection de la crise économique et politique Depuis la fin du régime de Ceausescu, cette élection s’annonçait comme la plus importante de l’histoire moderne du pays, puisqu’elle est censée pouvoir relancer les pourparlers avec le FMI sur l’aide de 20 milliards d’euros dont la Roumanie a besoin pour payer ses fonctionnaires et soigner son économie. En novembre, le FMI avait mis une première tranche de cette aide (1,5 milliards d’euros) en « stand by », en attendant la formation du nouveau cabinet ce mois-ci et le début de la réduction des dépenses budgétaires. Cette décision a évidemment suscité une grande inquiétude au sein des marchés financiers à Bucarest jusqu’à aujourd’hui, où rien n’est pour autant plus clair qu’avant. La monnaie roumaine, le nouveau lei, a aussi subi une baisse de 4,7% face à l’euro depuis janvier, et son cours passe en-dessous des performances actuelles d’autres devises fragiles comme le forint hongrois ou le zloty polonais. Sur le plan purement intérieur, le président ultra-libéral et réputé pro-américain aura néanmoins beaucoup de difficultés à former son nouveau gourvernement. Il se trouve dans la quasi obligation de créer une large coalition avec les autres formations du pays, qui, elles, sont en majorité constituées d’anciens communistes reconvertis en sociaux démocrates libéraux. Mis à part les nationalistes chrétiens du Parti de la Grande Roumanie, qui surveillent les Hongrois de l’UDMR du coin de l’oeil, toutes les autres factions, et surtout les libéraux, soutiennent en dernier recours le programme économique social-démocrate sur lequel Geoana a centré sa campagne. Au contraire, et comme pour déplaire à tout le monde, sauf à la communauté internationale et à l’UE, Traian Basescu a, lui, préféré centrer son discours sur la lutte contre la corruption, du sommet à la base de la société roumaine. Il était pourtant assez mal placé pour parler du financement des partis par exemple, puisque comme la plupart des candidats à l’élection, il a explosé les dépenses légales prévues pour une campagne électorale en Roumanie. Une brèche s’ouvre pour l’UDMR La tâche s’annonce donc très dure pour le président et son futur gouvernement de fortune, d’inspirer confiance au FMI en présentant un climat politique stable. Il ne restera à Basescu que son propre parti (Parti Démocrate Libéral de Centre-Droit) et quelques opportunistes du Parti Libéral pour former une équipe. L’UDMR (5% des votes au premier tour), qui a pourtant appelé à voter Geoana au second tour, pourrait bien tirer profit d’une coalition difficile à réaliser pour Basescu. Ce dernier n’a pas beaucoup d’autres choix que de faire également appel à eux. Ironie du sort pour les Hongrois du pays, la fête décrétée nationale en Roumanie depuis 1989, a eu lieu dans l’entre-deux-tours, la semaine dernière. Elle célèbre l’union, suite au traité de Trianon, de la Transylvanie avec le royaume de Roumanie, le 1er décembre 1918. Article lié : Présidentielles en Roumanie : les tractations commencent La Roumanie, le FMI et compagnie

Présidentielles en Roumanie : les tractations commencent

Présidentielles en Roumanie : les tractations commencent

23 novembre 2009 à 15 h 02 min 0 commentaire

Selon les premiers résultats partiels, le candidat de l’Union Démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR) se place en cinquième position du premier tour de l’élection présidentielle roumaine, avec un peu moins de 5% des votes. Le président sortant de centre-droit, Traian Basescu, affrontera au second tour le social-démocrate Mircea Geoana, le 6 décembre prochain. Kelemen Hunor, candidat de l’Union démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR) a voté dans son fief de Cârca (Karcfalva en hongrois) en Transylvanie, dans le judet de Harghita, qui compte plus de 80% de Hongrois. « J’ai voté pour un changement pour le meilleur, pour l’avenir de la Roumanie, pour la réforme d’un Etat hyper-centralisé, pour une réforme plaçant les citoyens au sommet de ses priorités, des citoyens qui créent des ressources matérielles et spirituelles. Nous politiciens ne devrions prendre que des décisions qui répondent aux besoins de nos citoyens.« , a-t-il déclaré à sa sortie de l’isoloir. Selon les chiffres publiés par le Bureau électoral central et issus du dépouillement de la moitié des bulletins de vote, le parti hongrois aurait remporté 4,75% des suffrages. Traian Basescu a remporté, sans grande surprise, ce premier tour avec entre 33% et 34% des voix, contre 31-32% pour son adversaire Mircea Geoana. Avec un peu plus de 21% des suffrages exprimés, le libéral Crin Antonescu se place en troisième force. Le parti de la grande Roumanie (Partidul România Mare) de Corneliu Vadim Tudor, qui prône à la fois des valeurs sociales et chrétiennes-démocrates et une rhétorique nationaliste agressive, prend la quatrième place de cette élection, juste devant le parti hongrois, avec 5,39% des voix. Ce parti considère l’UDMR comme son « ennemi numéro 1″, et accuse la minorité hongroise de Roumanie d’entretenir des projets irrédentistes et souhaiter le rattachement à la Hongrie de la Transylvanie, octroyée à la Roumanie à la suite de la première guerre mondiale. L’Union démocratique hongroise en pivot Le résultat du second de l’élection va dépendre des stratégies de Basescu et Geoana pour attirer les voix des électeurs des petites formations politiques. Les tractations ont déjà commencées pour savoir vers qui se reporteront les voix de l’électorat magyar, réputé très discipliné. « Au second tour, une grande partie de notre électorat suivra la consigne de l’UDMR, mais une certaine frange votera en fonction de ses propres critères« , a tempéré Gyorgy Frunda, un responsable de l’UDMR. Le choix de l’UDMR dépendra de la volonté de « résoudre les problèmes des Magyars et de modifier certaines lois afin d’octroyer les droits réclamés » par cette communauté, a-t-il ajouté, pour laisser planer le doute quant à son choix final. Rappelons que l’Union Démocratiques des hongrois de Roumanie, qui représente quelques 1,4 millions de Hongrois en Roumanie, soit un peu moins de 6% de la population totale, joue un rôle important sur la scène politique roumaine. Depuis 1996, elle a toujours été alliée au pouvoir, à l’exception du gouvernement PDL-PSD consécutif aux législatives de décembre 2008. Aux premier tour des élections présidentielles de 2004, le candidat de l’UDMR, Markó Béla, avait recueilli 533.446 voies, soit 5,1% des suffrages.

Ce qu’il reste de la Budapest Pride

Ce qu’il reste de la Budapest Pride

7 septembre 2009 à 14 h 43 min 3 commentaires

Samedi, la quatorzième Gay Pride de Budapest a rassemblé environ deux mille personnes, qui ont défilé dans la capitale hongroise sous très haute protection policière. Si les contre-manifestants d’extrême-droite n’ont pas réussi à perturber le défilé, des incidents ont éclatés en marge de la parade. Le diaporama, à la fin de l’article, retrace en images cet après-midi quelque peu antagoniste, où la fierté d’être gay fut revendiquée, mais pas vraiment vue, ni entendue. Rassemblés sur la place des héros (Hosök tere) à 14h, les manifestants pour la « dignité homosexuelle » ont ensuite marché sur toute la longueur de l’avenue Andrassy, jusqu’à Erzsébet ter, protégés par un dispositif de sécurité fort de plusieurs centaines de policiers, de kilomètres de barrières et d’un hélicoptère, pour prévenir les troubles que plusieurs groupes de l’extrême-droite hongroise avaient promis de fomenter. Une parade qui a tourné à la fête privée Les Gays avaient le choix entre défiler « au grand jour » mais s’exposer à la violence de groupes de jeunes skinheads, et parader en sécurité, mais loin des regards. Hormis les habitants de l’Avenue Andrassy et quelques badauds tenus à bonne distance derrière des barrières de sécurité, personne n’a effectivement pu profiter de la parade. Les organisateurs ont tenu un court discours dans lequel ils ont exprimé leurs inquiétudes pour la sécurité de la communauté gay et ont dressé le constat d’une montée de la violence et de l’intolérance en Europe centrale. Sur fond de musique techno diffusée depuis un camion qui ouvre la marche, l’ambiance était à la retenue dans le cortège, très loin de l’extravagance des parades de Berlin, Londres ou Paris. La baisse de la fréquentation est évidente par rapport à l’édition 2008, où les quatre mille manifestants avaient subis de violentes attaques à coups de jets d’œufs, de bouteilles, de pierres et même de cocktails Molotov. 400 extrémistes VS 700 policiers à l’arrivée A défaut d’avoir pu atteindre leurs cibles – les homosexuels – c’est aux forces de l’ordre que s’en sont pris quelques centaines de contre-manifestants de la droite radicale, sur Erzsébet ter, après le défilé. Des scènes de violences qui n’ont désormais plus rien d’inhabituel dans le paysage budapestois, tant elles se sont multipliées ces derniers mois. Cette ambiance délétère s’est déplacée plus tard dans la soirée aux abords de la place Blaha Lujza et au pied du club Corvin Tetö où était programmée l’After Party de la Gay Pride. Quarante-deux d’entre eux ont été interpellés et dix-sept vont être poursuivi en justice, a indiqué dimanche le commissariat central de la police de Budapest. La cause gay en Europe de l’Est, un écho international exclusif? Pour la petite histoire, l’ancien Premier Ministre Ferenc Gyurcsany et plusieurs personnalités de la vie publique hongroise, notamment l’écrivain Peter Kende, se sont joints au cortège haut en couleurs. 12 ambassadeurs de pays occidentaux (dont la France) ont apporté publiquement leur soutien au festival gay, lesbien, « bi » et transgenres de Budapest. L’actrice Whoopi Goldberg, qui se dit amoureuse de la Hongrie, a transmis un message video (en anglais bien sûr) contre la violence homophobe dans le pays. Faisons enfin un bref parallèle avec la gay pride de Bucarest, en Roumanie, qui, tous les ans depuis mai 2005, ne rassemble pas plus de 200 personnes très protégées, elles aussi, par un impressionnant dispositif de police. A l’instar de Goldberg, Madonna aurait pu peut-être, elle aussi, apporter son grain de sel, si elle n’avait pas retenu la leçon des huées dont elle a été l’objet lors de son récent concert à Bucarest, le 26 août dernier. Sa parenthèse sur la situation des Roms en Europe de l’Est n’avait manifestement pas été appréciée.  Même aux yeux du public le plus « occidentalisé », la valeur d’une cause peut quelquefois varier selon la communauté qu’elle concerne. Photos : coriander Articles liés : La rébellion de la Magyar Garda Madonna huée à Bucarest pour avoir fait un plaidoyer antidiscrimination (tiré de La Presse Canadienne)

Ibra poignarde Puskas

Ibra poignarde Puskas

6 septembre 2009 à 15 h 25 min 1 commentaire

Le stade Ferenc Puskas de Budapest a vibré jusqu’à la dernière minute hier soir, pensant tenir un bon résultat nul de la Hongrie face à son concurrent direct pour la qualification au Mondial 2010 de football, la Suède. Littéralement crucifiés à la 94ème minute (1-2), les Hongrois, toujours deuxièmes du groupe 1, se retrouvent dans une situation de plus en plus inconfortable, en attendant, mercredi prochain à Budapest, une équipe du Portugal qui n’a déja plus rien à perdre. Au Stade de France une heure plus tard, les Bleus, également deuxièmes du groupe 7, ont livré du beau jeu face à la Roumanie, malgré une contre-performance (1-1) qui les oblige à faire un très grand match à Belgrade mercredi.

Football: la Hongrie s’incline sans broncher

Football: la Hongrie s’incline sans broncher

13 août 2009 à 19 h 11 min 0 commentaire

En s’inclinant hier soir à domicile contre la Roumanie (0-1), l’équipe de foot de Hongrie n’a pas préparé au mieux ses deux prochains matches qualificatifs pour la phase finale de la coupe du monde 2010. Ces rencontres auront lieu respectivement les 5 et 9 septembre contre la Suède et le Portugal. Deuxième de leur groupe, les Hongrois ont leur destin en main pour se qualifier en coupe du monde. Ce qu’ils n’ont pas réalisé depuis 1986. Ils devront toutefois hisser leur niveau de jeu s’ils veulent réaliser leur rêve.

Hongrie-Roumanie: un match tout juste amical

Hongrie-Roumanie: un match tout juste amical

11 août 2009 à 18 h 37 min 0 commentaire

Ce mercredi, l’équipe de football magyare jouera son dernier match amical avant les rencontres officielles de septembre comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2010. Afin de préparer les rencontres décisives contre la Suède et le Portugal, la Hongrie s’offrira un dernier test amical contre…. la Roumanie. Un derby qui s’annonce bouillant.

Source : Poligraf.blog.hu

La Roumanie, le FMI et compagnie

5 mai 2009 à 14 h 01 min 0 commentaire

A sa demande, la Roumanie a obtenu la promesse d’un prêt colossal de 20 milliards d’euros le 25 mars dernier. 12,9 milliards seront abondés par le Fonds Monétaire International, 5 milliards par la Commission européenne et 1,5 milliards par la Banque mondiale. Environ un milliard proviendra d’autres institutions financières. La Roumanie ne paiera aucun intérêt pendant les deux premières années. Une période de remboursement de trois à cinq ans suivra.