La Hongrie sur la voie d’une démocratie despotique ?
Pour le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, la démocratie libérale a échoué. Il affirme être en train de « construire un état illibéral ».
Pour le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, la démocratie libérale a échoué. Il affirme être en train de « construire un état illibéral ».
L’équipe de Francia Hangja a accueilli, samedi 19 juillet, dans les locaux de Tilos Rádió, le directeur du Water Polo auprès de la Fédération Française de Natation, Julien Issoulié, et le responsable du secteur féminin, Christophe Bachelier, pour aborder en détail ce sport mal connu en France et si populaire en Hongrie.
Selon une récente étude, l’inégalité territoriale est dramatique en Hongrie : la classe moyenne, qui n’a jamais existé, s’affaiblit de plus en plus, un Hongrois sur cinq se trouve exclu de la société, désespéré.
Après le succès de Fehér Isten, qui a obtenu le Prix Un certain regard à Cannes, c’est Ítélet Magyarországon (Judgement in Hungary) qui vient de sortir en salle. L’occasion pour l’équipe de Francia Hangja de revenir sur ces deux films, avec quelques petits bonus.
En lisant des journaux une nouvelle a attiré mon attention : quand on a changé le nom de Volgograd à Stalingrad, les habitants en ont décidé par plébiscite. Mon petit cahier fantastique, apparu en tant que supplément du magazine « Képes Újság », qui était censé rendre la population heureuse à cette époque, m’est tout de suite venu à l’esprit. Le titre de ce cahier était Kis Képes Krónika, Magyar városok 1981; je l’ai retrouvé. Les images de temps en temps en noir et blanc, de temps en temps en couleur mate ont fait surgir mes souvenirs de la construction des villes socialistes, d’où vient l’idée de rédiger cet article.
Le 67ème festival de Cannes vient d’ouvrir ses portes et durera jusqu’au 25 mai. L’occasion de découvrir Fehér Isten, le premier film hongrois à figurer dans la liste de la sélection officielle du festival depuis quatre ans.
A l’occasion du dixième anniversaire de l’élargissement historique de 2004, Françoise Pons déplore l’arrogance de l’Ouest vis-à-vis d’un Est méprisé. Une incompréhension qui se manifeste dans la condamnation violente de Viktor Orban.
Selon le site d’informations en ligne Index.hu, il sera dorénavant obligatoire de montrer un justificatif lors de l’achat des abonnements de la BKK. En effet, selon le quotidien, la mesure sera effective à partir du mardi prochain (13 mai). Ainsi, quiconque souhaitera désormais acquérir un abonnement mensuel devra se munir d’un justificatif contenant une photographie (pièce d’identité, carte d’étudiant – obligatoire lors de l’achat d’un abonnement étudiant -, permis de conduire, passeport). Le nouveau système de la BKK a pour vocation d’éviter les fraudes, un problème récurent au sein de la capitale.
La Hongrie, ce petit pays d’Europe Centrale, contre vents et marées a su faire face à toutes les tentatives de complots venues de l’extérieur : les banques, les multinationales, la Troïka, les occidentaux n’auront pas su détourner le peuple hongrois de son histoire. Trop discréditées ces marionnettes libérales qui ont mis le pays à terre dans le courant des années 2000.
En attendant les résultats définitifs du scrutin et la confirmation de l’obtention de la majorité des 2/3 pour le Fidesz, c’est sans surprise que l’on annonce ce soir la victoire du parti de Viktor Orbán, en tête des élections législatives à l’issue de la journée de vote du 6 avril. Viktor Orbán, personnellement félicité par Jose Manuel Barroso d’après un porte-parole du Fidesz, devient ainsi le seul Premier ministre depuis la fin de l’époque socialiste a obtenir deux mandats d’affilée. Il a annoncé sa victoire dans un discours au bord du Danube, versant quelques larmes.
Après la signature le 17 janvier dernier d’accords d’étroite collaboration militaire et balistique entre la Hongrie et la Slovénie, un accord identique s’apprête à être signé entre la Hongrie et la Croatie.
A moins d’une semaine des élections, le Chef de l’Etat hongrois, Viktor Orbán, s’apprête –intra muros- à forger son nouveau gouvernement : le ministre de l’Administration Publique et de la Justice, Tibor Navracsis, aurait déjà un nouveau remplaçant en la personne de l’ambassadeur de Hongrie en France, László Trócsányi.
Les amateurs de réalisme historique et ceux qui rêvent de retrouver une reproduction de la Hongrie d’entre-deux guerres doivent être prévenus : il ne s’agit pas du tout de cela dans le nouveau long métrage de Wes Anderson. Dans un pays imaginaire, au milieu de guerres inventées, c’est plutôt une ambiance romanesque inspirée de l’Europe de l’Est en général que l’on trouvera dans The Grand Budapest Hotel.
Attila Pintér, le sélectionneur nommé le 19 décembre 2013 à la tête de la sélection hongroise, se donne pour objectif la Coupe du Monde 2018 en Russie. Un véritable défi pour une équipe plus souvent soumise à la déception qu’à la gloire.
A la veille du colloque « Nouveaux médias, Nouveaux publics » à l’Institut français de Budapest, les 6 et 7 décembre 2013, nous nous sommes pris au jeu des questions réponses avec l’une des intervenantes de la table ronde « Nouveaux supports, narration transmédia », (samedi 7, 14h). Elisabeth Rull, photojournaliste française, s’est lancée dans la mise en ouvre d’un projet transmédia « Les Mémoires Courtes » /« Hiányos emlékirat », plongeant dans l’histoire de son père hongrois, dont elle ignorait le parcours épineux dans la Hongrie communiste. Une quête personnelle, devenue découverte d’un pays et d’une famille, qui se transforme vite en véritable jeu de piste journalistico-historique…
Deux événements principaux ce mois-ci confirment les relations privilégiées entretenues par la Chine et la Hongrie. Le premier a eu lieu en Europe la semaine dernière et rassemblé les chefs d’États de 16 pays d’Europe centrale à l’occasion de la venue du 1er ministre chinois Li Keqiang (李克强) à Bucarest ; le second a lieu en Chine et célèbre l’ouverture du Centre international pour le commerce sino-hongrois à Pékin. L’occasion de jeter un œil à ce que dit la presse chinoise de la Hongrie.
Retarder l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen est « inacceptable », a déclaré le vice-Premier ministre hongrois et leader du parti chrétien-démocrate Zsolt Semjén; mardi dans le quotidien roumain de langue hongroise « Kronika ».
Le gouvernement roumain vient d’ouvrir la voie à l’exploitation de la plus grande mine d’or d’Europe par une compagnie canadienne. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes de Roumanie pour dénoncer les graves risques écologiques encourus. En Hongrie, l’opposition est vive car cela rappelle de biens mauvais souvenirs : la destruction de l’écosystème de la rivière Tisza en 2000.
Le président de la République hongroise, Jànos Ader, et son homologue serbe, Tomislav Nikolic, ont respectivement rendu hommage ensemble aux victimes serbes et hongroises des massacres de Voïvodine, perpétrés entre 1941 et 1945, par les forces de l’Axe, puis par les troupes de Tito.
Alors que l’industrie de l’enterrement « low cost » se développe rapidement en France et en Allemagne, la Hongrie propose d’aller beaucoup plus loin avec un « enterrement social » entièrement gratuit, mais qui laisse toutes les opérations d’enterrement du défunt aux soins de ses proches. Le parlement étudie le projet de loi ce lundi.
« Almásfüzitő : une zone inondable à haut risque » La petite commune d’Almásfüzitő, dans l’une des zones les plus menacées de Hongrie par la montée des eaux du Danube cette semaine, abrite le plus grand site de stockage de boue rouge toxique du pays. La situation est d’autant plus inquiétante que la digue du fleuve sert également de digue au réservoir. Ce réservoir immense est situé sur la rive du Danube, ce qui le soumet directement à la pression du fleuve (voir Google map ci-dessous). De quoi raviver le spectre d’une nouvelle catastrophe industrielle et environnementale qui viendrait s’ajouter à la catastrophe naturelle actuelle. Le 4 octobre 2010, le réservoir de déchets toxiques de l’usine de bauxite aluminium MAL d’Ajka avait cédé, déversant – selon les sources officielles – près de 2 millions de tonnes (700 mètres cubes) de boues rouges corrosives sur les villages de Devecser, Kolontar et Somlóvásárhely, dans l’ouest de la Hongrie. « A moins d’avoir une machine à remonter le temps, nous devons faire avec » Zoltán Illés, ingénieur en chimie, député Fidesz de Terézváros (VIème arrondissement de Budapest) et également en poste au ministère du développement rural, a affirmé hier qu’une surveillance permanente était assurée sur les 74 hectares couverts par le réservoir jusqu’à samedi, lorsque la menace d’inondation de ce dernier sera passée. « Construire un réservoir de boues rouges sur les rives du Danube était une très mauvaise décision prise il y a plusieurs décennies sous le régime communiste », a-t-il déclaré après avoir visité le site. « A moins d’avoir une machine à remonter le temps, nous devons faire avec » a-t-il ajouté. Le réservoir n’est plus rempli depuis 1997. Articlés liés : La plus grande inondation de ces 50 dernières années attendue ce week-end à Budapest Un an après le spectre de la boue rouge demeure La colère des sinistrés de la boue rouge Les débuts timides de la reconstruction à Devecser Selon Greenpeace, MAL continue de polluer Boue rouge : les travaux de nettoyage suivent leur cours Sous la boue rouge… la corruption? Boue toxique : Bruxelles critique mais ne poursuivra pas la Hongrie Catastrophe d’Ajka : L’état d’urgence prolongé de trois mois Les victimes de la boue rouge obtiennent des promesses Les victimes de la catastrophe industrielle se mobilisent
Le prix du Livre France Inter a été attribué ce lundi au roman « Sombre Dimanche » (Albin Michel). Retrouvez notre interview exclusive avec son auteure Alice Zeniter, publiée sur hulala.org, en janvier 2013.
A l’occasion de la journée internationale anti Monsanto prévue demain, la rédaction de Hu-lala choisit de faire redécouvrir à ses lecteurs un article datant du 17 juillet 2011. A l’époque, en amont de dispositions anti-OGM prises dans la nouvelle Constitution hongroise, près d’un millier d’hectares de maïs transgéniques avaient été légalement arrachés. Aujourd’hui, cultiver des OGM reste interdit en Hongrie, mais on ne peut pas toujours garantir l’absence d’OGM sur le marché hongrois, notamment à travers les importations.
Le site internet « Nouvelles de France », qui se définit lui-même comme « de droite, libéral et conservateur » a interviewé le Polonais Antoni Macierewicz, député du PiS, ministre de l’Intérieur en 1991-1992, vice-ministre de la Défense en 2006-2007. M. Macierewicz déplore les critiques « injustifiées » de Bruxelles à l’encontre de Budapest et souhaite pour son pays un scénario « à la hongroise ».
Originaire de Transylvanie, le philosophe, écrivain et homme politique hongrois Gáspár-Miklós Tamás constitue l’une des figures les plus en vue de son pays, au point d’être connu de tous ses compatriotes sous les initiales TGM (*). Ancien député libéral, il s’est rapidement orienté à gauche pour défendre des idées en partie inspirées de mouvements proches du marxisme (**). Malgré ses prises de position souvent radicales, il n’en demeure pas moins une personnalité incontestablement respectée et écoutée dans les milieux de l’opposition démocratique hongroise.
Comment l’opposition de gauche se recompose-t-elle en Hongrie ? Quelle sont les alliances et les coopérations possibles entre les différents partis pour faire barrage à la Fidesz de Viktor Orbán ?
Vendredi matin dans la matinale de la radio MR1 Kossuth, le Premier ministre Orban a critiqué un dessin animé diffusé le 16 mars sur Kika, une chaîne pour enfants de la télévision publique allemande, dans lequel il est expliqué que la Hongrie est le mouton noir de l’Europe.
Vendredi soir, la Hongrie a accueilli la Roumanie dans un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde de Football qui aura lieu au Brésil en 2014. Sur fond de tensions politiques importantes entre les deux pays, cette rencontre, décisive pour l’attribution de la deuxième place du groupe, n’a pas vraiment attiré les foules au Puskás Stadium. Et pour cause. Suite à des débordements occasionnés par certains fans magyars lors d’un match amical opposant la Hongrie à Israël, l’UEFA avait décidé que la rencontre entre les deux voisins ennemis se déroulerait à huis clos.
Nous sommes à quelques heures du grand derby entre la Hongrie et la Roumanie pour les éliminatoires du Mondial 2014, qui se joue ce vendredi soir 22 mars à Budapest et à huis clos.
Les Hongrois vivant dans les campagnes subissent de plein fouet la récession et les mesures d’austérité concomittantes du gouvernement conservateur de Viktor Orban, souvent, ils ne peuvent plus manger à leur faim, alors que toutefois les enfants sont protégés par l’obligation pour leurs écoles de fournir trois repas par jour.
Les Tziganes habitant à Cigánd sont harcelés par les policiers qui les verbalisent pour n’importe quelles raisons. Des policiers ont été envoyés dans cette petite ville suite à de nombreux cambriolages. Résultat : une flopée d’amendes infligées aux Tziganes. Une personne s’est vu sanctionnée pour ne pas avoir marché sur le trottoir – sauf qu’il n’y avait pas de trottoir.
Le parlement hongrois débute ce lundi une session de deux jours au terme de laquelle pourrait être votée la 4ème modification de la constitution en vigueur depuis le 1er Janvier 2012. Selon plusieurs associations civiles, ces amendements porteraient gravement atteinte à l’Etat de droit en Hongrie.
Communiqué de presse de autOsztunk.hu Avec la crise économique frappant une grande partie de l’Europe, ses résidents changent leurs habitudes pour s’adapter à un contexte difficile et continuer de mener une vie « normale ». Deux Français vivant à Budapest l’ont bien compris et ont décidé d’aider les gens à organiser leurs trajets en covoiturage avec le site autOsztunk.hu. Disponible également en version anglaise pour que les nombreux étrangers vivant en Hongrie puissent en profiter, le site connaît un succès prometteur après quelques mois de lancement seulement. Si ce mode de transport est populaire auprès des étudiants qui cherchent à réduire leurs dépenses comme ils le peuvent face aux mesures du gouvernement contre le système universitaire, on se rend compte qu’ils sont loin d’être les seuls à covoiturer : « Plus de 36% des utilisateurs enregistrés sur autOsztunk.hu ont entre 40 et 65 ans« , révèle Toni, l’un des fondateurs du projet. « La crise touche toutes les classes sociales et le covoiturage devient une excellente solution qui permet non seulement de faire des économies mais aussi de voyager plus rapidement qu’en bus ou train dans bien des cas…« , poursuit-il. Déjà très populaire en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest (en France et en Allemagne particulièrement), le covoiturage fait de plus en plus d’adeptes en Hongrie. Rencontrer de nouvelles personnes et réduire le nombre de voitures sur les routes (provoquant par la même occasion une réduction des émissions CO2) sont d’autres bonnes raisons de partager une voiture.
Hier soir en huitièmes de finale du championnat du monde de handball, la Hongrie a largement dominé la Pologne (27 – 19) au Palau Sant Jordi de Barcelone. Elle rejoint donc le Danemark en quarts de finale, demain à 20h45. En deuxième partie de soirée, l’autre quart de finale sera un grand classique : France – Croatie. La demi finale qui opposera les vainqueurs de ces deux rencontres aura lieu vendredi à 17h15.
Cela fait depuis début décembre que les étudiants et lycéens défilent dans les rues de Hongrie, faisant la une des journaux et donnant du fil à retordre au gouvernement de Viktor Orbán.
Le parlement hongrois a amendé lundi soir la Loi fondamentale avec une disposition très contestée relative à la pré-inscription obligatoire des électeurs.
La Fidesz a déposé cette semaine au parlement un nouveau projet de loi électorale. Après avoir redécoupé les circonscriptions électorales à son avantage, certains points du projet font figure de « sur-mesure » pour le gouvernement en vue des élections de 2014 : filtrer les « bons électeurs » par une pré-inscription électorale.
« Lorsqu’elle est devenue un pays libre et prétendument démocratique, la Hongrie m’a enfermé dans la case « judéité ». […] Cela m’a rendu incapable de développer le moindre sentiment de solidarité nationale. C’est triste, parce que cela corrobore le vieux préjugé qui veut que le « juif » ne s’intéresse pas au « Hongrois » ».
Une amnésie qu’avait très brutalement dénoncé l’écrivain Akos Kertész dans le Népszava américain et qui lui vaut aujourd’hui d’être un renégat [lire la première partie]. Comme la Hongrie « n’a pas demandé pardon, elle ne recevra pas l’absolution », avait-il écrit.
István et sa femme sont un couple de Roms hongrois vivant à deux pas de Teleki tér, le coeur de la partie populaire de Józsefváros. Dans leur rue, les hautes bâtisses cossues à coursives côtoient les fragiles constructions à un étage dans lesquelles vivent les catégories les plus pauvres du huitième arrondissement de Budapest. Eux vivent dans un immeuble de bonne tenue, propre et bien entretenu. Leurs voisins sont des étudiants, des retraités, des jeunes couples ou même des notables mieux installés. Leur appartement est accueillant, lumineux et chaleureux.
Communiqué A la suite du succès de la première édition des Journées du film francophone l’an dernier, les organisateurs ont décidé de recommencer cette manifestation en 2012. Du 23 février au 2 mars au cinéma Urania de Budapest, et dans 5 autres villes hongroises au mois de mars (mois de la francophonie) : Szeged (du 3 au 7), Szolnok (du 9 au 12), Debrecen (du 15 au 18), Pécs (du 21 au 25) et Miskolc (du 29 au 31). Cette année, 9 ambassades co-organisent les Journées mais 11 pays seront représentés : Belgique, Bulgarie, Burkina Faso, Canada, Egypte, France, Liban, Maroc, Roumanie, Suisse et Tunisie à travers 23 films. Cette liste donne une idée de la diversité culturelle qui s’exprime à travers le cinéma francophone. Le caractère professionnel de ces Journées, que les organisateurs ont voulu afficher dès la première édition se confirme cette année : les films présentés sont tous récents et, pour l’essentiel, inédits en Hongrie. Plusieurs réalisateurs et acteurs sont invités mais le festival s’enrichit cette année d’un film surprise et d’une séance pour les enfants. Les Journées ont également choisi de traiter un sujet important d’actualité en évoquant ce que l’on a appelé « Les Printemps arabes » à travers le film tunisien « Plus jamais peur » avec Lina Ben Mhenni – pressentie pour le Prix Nobel de la Paix – et 6 films égyptiens. Les invités du festival : Khaled Youssef, réalisateur égyptien Lina Ben Mhenni (pressentie pour le prix Nobel de la paix en 2011, activiste tunisienne) Rémi Bezançon, réalisateur français Des conférences sont prévues à CEU avec Lina et Khaled. Télecharger le programme complet du festival en français (.PDF)
C’est la fin de l’aventure pour la « magyar csapat » dans ce championnat d’Europe. Le match nul face aux Croates (24-24) mercredi soir laissera un goût amer dans la bouche des hongrois. Pas sûr que la huitième place satisfasse les attentes placées dans cette équipe au terme du premier tour. Le match nul face aux Russes (31-31) en début de compétition puis la défaite face à un adversaire direct tel que la Slovénie (30-32) mardi, auront fait pencher la balance du mauvais côté. Dommage.
Sur la photo, la réussite de la manifestation pro-gouvernementale à Budapest samedi ne fait aucun doute. Plus de 100000 personnes étaient là, et certains passionnés parlent même d’un million. Mais bien au-delà des chiffres, la réalité « ubuesque » de la gouvernance de Viktor Orbán était elle aussi bien présente dans ce rassemblement, notamment à travers sa tonalité anti Union européenne (« UERSS »). En effet, c’est pourtant grâce à des procédés hérités de l’époque communiste que le gouvernement et les organisateurs ont réussi leur coup : des cars entiers ont été affrétés dans tout le pays et même dans certaines provinces de l’ancienne Grande Hongrie pour acheminer les manifestants à Budapest.
Superbe victoire au courage, vendredi soir, dans une Spens Arena de Novi Sad (Újvidék en hongrois) chauffée à blanc et toute acquise à la gloire des Magyars. Il est vrai que la courte distance séparant la capitale de la Voïvodine de la Hongrie a sans doute compté pour expliquer cette marée rouge et verte dans les tribunes.
Avec la nouvelle constitution qui est entrée en vigueur ce 1er janvier, le gouvernement de Viktor Orbán tente d’imposer une chape de plomb idéologique à un pays qu’il craint de voir lui échapper… Avec, toutefois, de maigres chances de succès.
La carrière d’un grand dirigeant politique débute souvent par un acte fondateur, un symbole fort sur lequel il va pouvoir bâtir sa « légende ». Pour Viktor Orbán, c’est le 16 juin 1989 qu’il a lieu. Ce jour-là, les jeunes cadres de la FIDESz – une association d’étudiants libéraux et anticommunistes dont il est l’un des membres fondateurs – sont invités à participer à la commémoration du « réenterrement des martyrs » de l’insurrection de Budapest de 1956, contre l’avis d’une partie des organisateurs qui entend ménager l’Union soviétique agonisante.
Selon beaucoup d’observateurs, la Hongrie est considérée comme un laboratoire politique européen. Je propose de revenir brièvement sur l’évolution de ces deux dernières décennies, afin de mieux comprendre la situation actuelle de la Hongrie. Sans tomber dans l’ingérence, l’Europe ne peut ignorer ce qui se passe en Hongrie et devrait en tirer ses propres enseignements afin de sortir de l’impasse économique, sociale et politique dans laquelle elle se précipite.
« Nous avions l’intention de secouer l’opinion publique du pays avec une résistance « confrontative » mais pacifique contre le régime de M. Orban. Son régime antidémocratique ne durera pas longtemps, la poursuite de la vérité va l’abattre », expliquait Lehét Mas a Politika sur son site internet, vendredi soir, après une journée d’actions anti-gouvernementales. A mesure que la Hongrie s’enfonce dans l’autoritarisme, leurs techniques de résistance non-violente se rôdent un peu plus. Enchaînés pour bloquer l’entrée aux voitures du parking du parlement, les députés LMP ont ensuite été interpellés par la police, de manière illégale à en croire les juristes du Comité Helsinki.
Un grand nombre de municipalités lourdement endettées ont abandonné leur école aux Églises ces derniers mois.
Au 1er janvier 2012, lorsque la nouvelle Constitution hongroise prendra effet, la République de Hongrie changera de nom. Le terme « République » sera en effet retiré de son appellation officielle.
Comme la couleuvre doit être difficile à avaler pour Viktor Orbán… Peu après son élection l’an passé, il avait assuré le spectacle en envoyant paître le FMI, avec, rappelons-le, un panache qui en avait fait jubiler plus d’un. Cela paraît bien loin. Depuis, ni la croissance ni les créations d’emplois ne sont au rendez-vous ; les mesures économiques « hétérodoxes » mises en place par le gouvernement ont sérieusement agacé à l’étranger ; les agences de notation se font de plus en plus menaçantes – BBB- de Standard & Poor’s et Fitch et Baa3 de Moody’s – ; le Forint est en chute libre. Si bien qu’Orbán est contraint de s’en remettre à un nouveau prêt du FMI. Un véritable camouflet politique pour lui qui avait promis de rendre au pays son indépendance économique bradée, selon lui, par le socialiste Ferenc Gyurcsany puis Gordon Bajnai.
Le second procès du révolutionnaire marxiste et terroriste Ilich Ramirez Sanchez, aka Carlos, s’est ouvert il y a quelques jours à Paris. Il est jugé pour quatre attentats commis en France en 1982 et 1983. Une bonne raison pour HU-lala d’interviewer le journaliste hongrois László Liszkai, auteur de « Carlos, à l’abri du rideau de fer », une enquête sur les années hongroises du « chacal ».
Les opérations de comptage du 15ème recensement qui a débuté le 1er octobre touchent à leur fin. Combien sont les Roms à avoir revendiqué leur appartenance ethnique ? La question obsède tout le monde, à commencer par les Roms eux-mêmes. Il faudra attendre sans doute plusieurs mois avant la publication des premiers résultats.
Dimanche à 10h du matin – heure de Budapest – la finale de la Coupe du Monde de Rugby (RWC) opposera le pays organisateur, la Nouvelle-Zélande, à la France. Mais en Hongrie, où ce sport est encore quasiment inconnu, les fans de l’ovalie auront du mal à trouver un bon endroit pour se rassembler et voir ce match dans une ambiance fidèle à celle qu’ils trouveraient dans un vrai pays de rugby. Notre rédaction a donc demandé conseil à Tibor, l’un des rares rugbymen hongrois. Ce trois-quart centre de l’équipe Medvék de Budapest nous a également accordé un entretien sur le rugby et la Hongrie.
Mardi au parlement, Antal Rogan (député Fidesz), a proposé que la loi sur la citoyenneté hongroise soit amendée, de façon à ce que la nationalité hongroise soit accordée aux enfants étrangers nés en Hongrie et dépourvus d’autre nationalité.
Dimanche dernier, le bureau central des statistiques hongrois (KSH) comptait quelques 730 000 ménages, soit 16,4 % des logements en Hongrie, qui ont répondu au recensement national par Internet. Les internautes hongrois avaient jusqu’à dimanche minuit pour participer.
La semaine dernière (13 octobre), le ministère du développement rural a indiqué que le Parlement hongrois a approuvé une résolution pour rejoindre « l’axe Alpes – Adriatique sans OGM ». La Hongrie confirme donc sa volonté d’être un pays sans OGM, qu’elle a d’ailleurs fait inscrire dans sa nouvelle Constitution. Cette résolution appelle les collectivités locales à interdire la dissémination d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans leurs agricultures régionales. Cette proposition faite par la commission au développement durable a été approuvée à l’unanimité, avec 346 voix en sa faveur. Une initiative croate Les collectivités locales croates appliquent déjà l’interdiction depuis la fin de l’année dernière. Ainsi, les politiques agricoles de la Croatie et de la Hongrie vont dans le même sens concernant les OGM, puisque le principe de non dissémination d’OGM est déjà inscrit dans la nouvelle version de la loi fondamentale hongroise. Au début du mois de juillet cette année, le ministère du développement rural hongrois avait fait détruire 950 hectares de maïs contaminé. Selon les estimations du ministère, il restait alors quelques 2500 hectares de cultures touchées par des semences OGM à détruire. La commission hongroise au développement durable a également indiqué que rejoindre l’axe initié par la Croatie permettra à la Hongrie d’améliorer l’exportation de ses graines et de ses produits agricoles et agro-alimentaires. source : MTI crédit photo : France Nature Environnement Articles liés : La Hongrie sans OGM ? L’inexorable envolée des prix agricoles
Comme pour conjurer le sort démographique de la Hongrie, le Bureau central des statistiques (KSH) compte sur un succès du prochain recensement (du 1er au 31 octobre prochains) auprès de toute la population hongroise. Ainsi, KSH a publié mercredi dernier une vidéo osée sur le web et les réseaux sociaux pour convaincre la jeunesse hongroise de répondre au recensement en ligne.
Ce matin, le tribunal de Budapest a acquitté Sandor Képiro, 97 ans, toujours en tête de liste des nazis criminels de guerre présumés. Le tribunal jugeait Sándor Képíró pour complicité d’actes de crimes de guerre et pour l’exécution sommaire de civils en tant que commandant d’une patrouille de gendarmerie en Voïvodine, à Novi Sad, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n’était donc pas jugé pour la rafle des 1200 personnes – juives et serbes – qui sont mortes entre le 21 et le 23 janvier 1942, mais pour « seulement » 36 d’entre elles. En mai dernier, son procès avait été repoussé pour raisons médicales, mais la stratégie de sa défense se basait déja sur le témoignage de plusieurs historiens pour rendre les preuves historiques apportées par le Parquet incomplètes et invalides. Une stratégie payante puisque Béla Varga, président du tribunal, a finalement prononcé l’acquittement. Rentré en Hongrie en 1996, Sandor Képiro réussit donc à sortir du tribunal libre et par la grande porte, lui qui fut condamné à 10 ans de prison en 1944 par un tribunal militaire et à 14 ans d’emprisonnement par contumace en 1946 lorsqu’il était déja exilé en Argentine. Articles liés : Sándor Képiró, l’ancien Nazi de nouveau devant la justice La Hongrie, mauvais élève dans la traque de ses nazis La journée internationale de l’Holocauste et le contexte hongrois L’extradition du nazi Charles Zentai compromise Le criminel de guerre suspecté Charles Zentai ne sera pas extradé Le retour en Hongrie d’un ancien nazi Le nazi n°1 vit libre à Budapest Nier l’holocauste est désormais illégal en Hongrie Wiesel: « La honte de votre nation » Vers une criminalisation du négationnisme?
Dans sa nouvelle Constitution qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2012, la Hongrie se déclare fièrement « pays sans OGM » (organismes génétiquement modifiés). Mais pour atteindre cet objectif, le pays doit appliquer des mesures drastiques : près de 1000 hectares de maïs contaminés par des OGM ont déjà été détruits début juillet et encore 2500 hectares pourraient subir le même sort, d’après le ministre du développement rural Sandor Fazekas.
Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecouter la version audio de la chronique Dans les médias occidentaux, Viktor Orban continue à avoir mauvaise presse. La présidence européenne hongroise terminée, on aurait pu croire que les projecteurs allaient se détourner de la Hongrie, mais pour l’instant, il n’en est encore rien. Le début de la présidence avait été mouvementé à cause de la loi sur les médias et la fin de la présidence l’est également avec la Constitution adoptée en avril. Viktor Orban a de nouveau croisé le fer avec les eurodéputés la semaine dernière à Strasbourg. Dans un des rôles que les Hongrois aiment le plus – seuls contre tous – le chef du gouvernement a répété un de ses discours préférés dans un de ses rôles favoris : « Je défendrai toujours la Hongrie contre les remarques et critiques, de Bruxelles ou d’ailleurs. Aucun gouvernement, aucun pays n’a le droit de dire quelle doit être la Constitution hongroise. C’est au peuple hongrois d’en décider. [...] Vous n’avez pas la possibilité de nous dire ce que nous devons dire. La Hongrie n’est pas subordonnée à Bruxelles, Bruxelles n’est pas le centre de commandement de la Hongrie« , etc, etc… Ce décalage calendaire s’explique par le fait que la Commission de Venise, organe du Conseil de l’Europe sollicitée pour donner son avis sur la nouvelle Constitution hongroise, n’a rendu son avis que fin juin. Cette dernière a relevé ce qu’elle estime être des problèmes juridiques à revoir. De son côté, Budapest a rejeté les recommandations de la Commission de Venise, entraînant l’approbation d’une résolution par les députés européens pour obliger Viktor Orban à changer de position, mais tout en ne remettant pas en cause directement la dite Constitution. Ceux-ci s’interrogent seulement sur le caractère démocratique et sa conformité avec les valeurs européennes. Tout cela tient pour le moment de la rhétorique car on ne voit pas très bien comment les eurodéputés auraient les moyens d’entraîner des modifications dans la rédaction d’une Constitution nationale. Les échanges ont été houleux et n’ont évidemment aboutis à rien, chacun campant sur ses positions. A contrario, l’un ne semblant pas empêcher l’autre, la même assemblée a reconnu un bilan de la présidence hongroise positif. Compliqué non ? Les députés européens savent-ils faire la part des choses ou se doivent-ils eux aussi, d’encourager l’action européenne inconditionnellement ? Bon départ pour la Pologne Laissons pour l’heure les polémiques entre la Hongrie et le parlement européen et intéressons-nous à la nouvelle présidence polonaise qui semble bien démarrer et pour laquelle, les médias occidentaux semblent très favorables, contrastant avec ce que l’on a pu lire sur la Hongrie. La Pologne qui ne pourra faire autrement que mieux pendant les six mois qui viennent, affichent de grandes ambitions et veut laisser son empreinte. Contrairement à Viktor Orban, Donald Tusk, son homologue polonais a la réputation d’être un euro-enthousiaste. Une première victoire : pouvoir participer aux discussions de l’eurogroupe présidé par le vétéran Jean-Claude Juncker qui a fait des difficultés à accepter la Pologne en son sein. En effet, celle-ci préside le Conseil de l’Union européenne et un des dossiers prioritaires est la crise de la dette et celle d’Athènes en priorité. Varsovie a donc estimé qu’elle ne pouvait pas aider à la résolution du problème sans participer aux débats, ce qui n’est pas faux. Quant à ses relations avec le parlement européen, elles semblent excellentes pour l’instant. Ne se sont-ils pas retrouvés sur leur refus d’augmenter le taux de réduction des émissions de CO 2 que certains envisageaient de faire passer de 20 à 30% ? Varsovie confirme ainsi que sa présidence ne s’intéressera pas aux questions environnementales. On attend donc du député européen écologiste Cohn-Bendit si virulent contre Viktor Orban, une réaction. Les précédentes chroniques de Cécile Vrain : Otto de Habsbourg, celui qui aurait pu être roi La Hongrie ouvre l’Europe centrale à la Chine Présidence de l’UE : un bilan controversé L’Union européenne ouvre ses portes à la Croatie Le dilemme politico-économique biélorusse et les enjeux électoraux en Lettonie et en Macédoine Conjoncture favorable pour les politiques de voisinage de l’UE Les conséquences de l’affaire DSK en Europe Présidence de l’UE : bientôt le tour de la Pologne
Chaque matin dans le métro de Budapest, les voyageurs lisent les journaux en allant travailler. La plupart d’entre eux ont dans leurs mains le quotidien gratuit, le Metropol. Tiré à plus de 300.000 exemplaires, il est naturellement un des favoris des annonceurs publicitaires en Hongrie. Pourtant, ce journal qui appartient initialement au célèbre groupe de presse suédois Metro a récemment changé de propriétaire. Il se trouve désormais sous la direction d’une société hongroise.
A l’issue d’une visite de 5 jours en Hongrie, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le racisme, Githu Muigai, a divulgué via un communiqué de presse les premiers résultats de son étude. HU-lala les a reproduits partiellement ici.
Après s’être laissé déborder sur sa gauche par le LMP et sur sa droite par Jobbik, le gouvernement tente de régler ses comptes sur l’affaire des milices à Gyöngyöspata. L’homme d’affaires américain qui a organisé l’« évacuation » spectaculaire des Roms lors du week-end de Pâques à quitté la Hongrie par peur de représailles, selon le Budapest Times.
Depuis le 26 mars et jusqu’au 8 mai prochain, le Musée National accueille dans ses murs la 29ème édition de l’exposition « Sajtófotó 2010 », mettant à l’honneur les travaux des photojournalistes hongrois. De la beauté, de la tristesse, de l’humour et parfois même de l’espoir, voila ce que nous propose cette exposition « Sajtofoto 2010 », avec plus de 350 clichés retraçant l’actualité en Hongrie en 2010 et répartis dans quatre différentes salles. Dès les premières séries, on se replonge dans les évènements qui ont marqué l’année passée, au travers de visages : ceux couverts de la boue rouge de Kolontar, ceux abattus des sinistrés des inondations du printemps dernier. Ces portraits côtoient aussi ceux de Viktor Orban et des membres de son équipe de campagne, radieux après leur victoire aux élections législatives en avril dernier. D’exploits sportifs en réalisations artistiques, les œuvres exposées nous sollicitent et attirent notre attention sur les réussites autant que sur les échecs de 2010. De magnifiques clichés des nageurs lors des championnats européens de natation de Budapest, parfois plus artistiques que journalistiques. Plus encore, au fur et à mesure que l’on avance dans l’exposition, le message devient plus vaste et appelle à réfléchir aux grands enjeux à venir : les sans-abris, la minorité Rom – avec une remarquable série de portraits – et l’environnement, notamment. Pour clôturer l’exposition, un petit rappel des photographies hongroises récompensées lors des différentes éditions du concours organisé par l’ONG World Press Photo, qui promeut le photojournalisme. La photographie de l’homme s’immolant par le feu et se jetant de Szabadsag hid fait bien entendu partie du palmarès 2010. Une exposition qui vaut la peine d’être vue, même si les quelques personnes interrogées au sortir de l’expo ont déploré le manque d’optimisme et d’images positives. La salle consacrée aux photos d’animaux et de curiosités de la nature peut être envisagée comme un appel, un enjeu, un espoir en l’avenir. Ces photos nous conduisent à réfléchir à l’avenir, à la préservation de l’environnement et nous donnent à voir ces jolies choses qui font aussi le monde. Mais cela reste une question de point de vue… Le site de « Sajtófotó 2010 » Articles liés : Carton plein à Paris pour André Kertész Un hongrois récompensé au World Press Photo 2010 Le World Press Photo 2010 à Millenáris Expo : La crème des héritiers de Capa
Qui est le nouveau premier ministre hongrois ?, s’est interrogé le journaliste indépendant Christophe Ventura, pour le site internet Marianne2.
La Hongrie n’a pas pesé lourd hier soir face la Hollande (0-4) devant son public du Ferenc Puskás Stadium. Les Hongrois qui comptaient rejoindre les vice-champions du monde bataves en tête du classement du groupe E voient leur chance de se qualifier pour le championnat d’Europe des nations 2012 s’amenuiser. Pour se relancer, ils devront obtenir un résultat positif dès ce mardi à Amsterdam, contre ces mêmes Hollandais.
La fête nationale du 15 mars a été marquée par une manifestation « monstre » qui a rassemblé de vingt à trente mille personnes de l’opposition de gauche au gouvernement de Viktor Orban – selon des chiffres de la police -, pour réclamer le retrait de la loi sur les médias et critiquer la politique gouvernementale.
S’il avait cru endormir l’Union européenne avec les quelques modifications d’ordre cosmétique adoptées lundi par le parlement hongrois, le gouvernement de Viktor Orban s’est lourdement trompé. Hier, les eurodéputés ont réclamé une suspension puis une révision plus profonde de la loi hongroise sur les médias.
Quatre des vingt régions les plus pauvres de l’UE se trouvent en Hongrie, selon un rapport de l’Office de statistiques de l’Union européenne publié jeudi.
Des parents d’écoliers ont été condamnés par le tribunal de Sajókaza à dix mois de prison ferme pour l’absentéisme scolaire de leurs enfants, a rapporté MTI lundi.
Le président de la République de Hongrie, Pál Schmitt, a commencé sa tournée dans le pays par une visite à Miskolc, jeudi dernier. « Les Hongrois de toute la Hongrie, même à Budapest, ne sont pas égaux dans le panorama que l’on peut admirer depuis Sándor Palota (la résidence du Président au château de Buda) » – a-t-il déclaré. Il ne croyait pas si bien dire. Les inondations qui perdurent cet hiver dans l’Est de la Hongrie y ont précipité un niveau de vie global qui se dégradait déjà énormément, jusqu’à témoigner, parfois, d’un climat de pauvreté extrême chez les villageois. Quant aux services publics, ils sont en totale déliquescence car la plupart des communes croulent sous les dettes.
Après une longue phase d’affrontements entre la Hongrie et la Slovaquie sur la question de la double citoyenneté, le gouvernement slovaque est sur le point d’assouplir sa position. Iveta Radičová (photo) s’est dite prête à autoriser l’accès à la double nationalité aux Hongrois de Slovaquie. Malgré les bisbilles sur la double nationalité de part et d’autre du Danube, Viktor Orbán se rendra à Bratislava demain pour signer un accord sur les connexions gazières transfrontalières. La semaine dernière nous rapportions que le président hongrois Pál Schmitt, alors en visite à Bratislava, avait regretté l’opposition de la Slovaquie à la loi hongroise sur la double citoyenneté. Il a également demandé aux Slovaques d’amender leur loi sur la déchéance de la nationalité slovaque en cas d’adoption d’une seconde citoyenneté. Il semblerait que ce soit chose faite, puisque le gouvernement slovaque a annoncé mercredi à Bratislava avoir approuvé un amendement qui dispose que les citoyens slovaques « ne pourront être privés de leur citoyenneté qu’à leur propre demande ». Seuls les fonctionnaires exerçant des fonctions régaliennes de l’Etat (policiers, militaires, douaniers et autres) devront avoir la seule citoyenneté slovaque. 3 des 4 partis du gouvernement de coalition slovaque souhaiteraient, en fait, rendre la loi hongroise invalide et inapplicable en Slovaquie. Le premier ministre slovaque Iveta Radičová considère en effet que la loi hongroise sur la double citoyenneté ne respecte pas les accords internationaux. Toutefois, comme l’indique Euractiv, depuis l’entrée en vigueur de la loi le 17 juillet 2010, seuls 25 personnes ont été concernées, dont 11 citoyens allemands, 10 Autrichiens, 1 Italien, 1 Néerlandais, 1 Britannique et… 1 seul Hongrois. Beaucoup de bruit pour rien Articles liés : Pál Schmitt encourage les Hongrois de Slovaquie à déposer une demande de double-citoyenneté Qui a peur de la Grande Hongrie? Gros succès en perspective pour la double-citoyenneté Un site web pour « décrocher » la citoyenneté hongroise Le droit de vote aux Hongrois des pays voisins ? Double citoyenneté : une loi plébiscitée dans le flou Elections en Slovaquie sous le signe du nationalisme La Slovaquie (contre) attaque !
Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Il en a longtemps rêvé, c’est désormais chose faite. Viktor Orban, Premier ministre de Hongrie préside non seulement aux destinées de son pays depuis avril dernier mais prend aussi en main les rênes de l’Europe pour les six mois à venir. Ne nous y trompons pas la mégalomanie qui couve en lui comme en tout homme politique doit être à son comble. Bonheur total. Alors que les Belges ont été plus que discrets lors de leur présidence européenne qui se termine – problèmes de politique intérieure oblige – le gouvernement de Viktor Orban a tout sauf l’intention de l’être. Ainsi depuis quelques jours, l’on ne parle plus que de la Hongrie et de sa future présidence dans tous les médias européens. Mais alors que l’on aurait pu s’attendre à des analyses pertinentes comme il se doit sur le programme prévu par les Hongrois, c’est sur la loi sur les médias que l’on glose. A l’étranger, l’image de la Hongrie, au moment de son entrée en fonction à Bruxelles est catastrophique. Pourtant, il semble que tout cela soit bien calculé. La loi sur les médias en Hongrie a été adoptée par un parlement croupion en quelques jours sans réelle réaction de la part des citoyens hongrois qui estiment jusqu’à nouvel ordre que le retour à la stabilité économique, sociale et politique dans leur pays est plus importante que le respect de certains principes démocratiques. C’est leur droit. Quant aux réactions européennes et nationales, elles n’ont pas de quoi effrayer le grand ordonnateur de cette mise au pas. Il est manifeste qu’aujourd’hui, Bruxelles – malgré sa législation – n’a pas et ne se donne pas les moyens de réagir efficacement contre des lois nationales en contradiction avec les siennes. Tout cela est décidément bien calculé, une loie votée à la hussarde, quelques jours seulement avant la prise de fonction à Bruxelles, Viktor Orban a compté sur l’incapacité du « machin » à réagir énergiquement, et il n’a pas eu tort. Surtout, il n’en était pas à son coup d’essai et savait qu’aucun Etat ni l’Union européenne ne réagiraient vraiment. La France et l’Italie sont d’ailleurs mal placées pour donner des leçons de liberté de la presse aux autres pays. N’oublions pas que le gouvernement de Viktor Orban a mis à mal nombre d’entreprises étrangères, l’économie de marché avec par exemple le hold up sur les retraites privées, ses attaques contre la Cour consitutionnelle sans oublier ses conflits ouverts avec le FMI et la Banque mondiale suite au prêt accordé à l’automne 2008. Surtout, il n’est pas question de manquer l’occasion de se mettre en avant aux yeux de ses concitoyens, toujours nostalgiques d’une Hongrie recouvrant sa – vraie – place sur la scène internationale. C’est l’occasion de rappeler que l’Union européenne, ce n’est pas seulement les pays d’Europe occidentale mais aussi depuis 2004, les pays d’Europe centrale. Viktor Orban se veut l’empêcheur de tourner en rond et l’initiateur d’une présidence centre européenne qui sera prolongée en juillet avec la présidence polonaise. Ah ! Etre au centre de la photo des chefs d’Etat et de gouvernement. Il n’y a que le ministre des Affaires étrangères, Janos Martonyi pour croire que « Le prestige et la vanité ne seront pas un problème ». Mais revenons au programme qui est chargé : élargissement au sud-est de l’Europe, Turquie comprise, mise en place d’une commission sur le Danube, aide et solutions pour les Roms, les questions environnementales – la Hongrie est malheureusement bien placée après la catastrophe de cet automne – et la politique énergique où là aussi Budapest veut jouer un rôle important dans la guerre du gaz. Face à toutes ces ambitions, le budget accordé reste modeste – comme il se doit à un gouvernement qui a promis à ses concitoyens de faire des économies – mais qui par définition ne permettra justement pas de grandes réalisations. Mais ne soyons pas pessimistes et observons.
Rudolf Chmel, vice-premier ministre du nouveau gouvernement, chargé des droits de l’homme et des minorités ethniques en Slovaquie, s’est excusé publiquement auprès de Malina Hedvig le 9 décembre dernier. Selon Chmel, qui est également vice-président du parti de la minorité hongroise en Slovaquie, Most-Híd, la réaction des autorités slovaques concernant l’agression dont elle a été victime en 2006 a été honteuse. Hedvig a été rouée de coups et volée le 25 août 2006, dans la ville de Nitra en Slovaquie, où elle était étudiante. Pourquoi ? Parce qu’elle s’exprimait en hongrois, sa langue maternelle, dans un endroit public. « Le droit à la justice de Malina Hedvig a été bafoué. Le pouvoir politique s’est mêlé de cette affaire et l’a influencé à sa guise, violant par là même la dignité de cette femme. » Ce sont les mots qui ont accompagnés les excuses présentées par Rudolf Chmel. Une avancée symbolique dans l’effort d’amélioration des relations entre la Slovaquie et la Hongrie, souhaitée par Viktor Orban et Iveta Radicova, tous deux élus premiers ministres cette année. Parallèlement, Marie Vrabcova vient de publier un livre intitulé Hedviga (photo), qui relate l’agression et la dimension politique que ce fait divers a pris par la suite. Immédiatement après l’agression (voir photo en bas de l’article), une enquête a été lancée par Jan Packa, chef de la police slovaque à l’époque, pour être fermée deux semaines plus tard, concluant qu’Hedvig avait monté cette histoire de toutes pièces. Sans surprise, cette affaire a rapidement pris une tournure politique, cristallisant autour d’elle la complexité des relations entre la Hongrie et la Slovaquie. Incohérences et manipulation politique Hedvig affirmait que ses papiers d’identité, volés pendant l’agression, lui ont été renvoyés à son domicile. La police, trouvant ses empreintes sur le paquet, l’a accusé d’avoir elle-même envoyé les papiers tandis qu’elle admettait avoir attendu deux jours avant de remettre le paquet à la police, à cause d’un jour férié qui l’a empêché de le faire plus tôt. De plus, il est prouvé que le jour de l’envoi de ces fameux papiers, Hedvig était à l’hôpital pour une hémorragie interne, que la police n’a, soit dit en passant, pas considéré comme conséquence de son attaque. Ceci n’est qu’une irrégularité parmi les nombreuses que compte cette affaire. Béla Bulgar, leader du parti hongrois SMK-MKP à l’époque, a attiré l’attention sur une autre incohérence : l’examen médical de la victime a été effectué 10 jours après les faits. C’était bien plus qu’il n’en fallait pour que la plupart des blessures, bleus et ecchymoses, ne disparaissent. L’avocat d’Hedvig, Gabor Gal, a quant à lui décidé, en septembre 2006, de porter l’affaire devant le procureur général. Quelques jours plus tard cependant, il a dû confier le dossier à un confrère, Roman Kvasnica. Il semble que Gabor Gal ait subi des pressions, l’obligeant à abandonner l’affaire. Kvasnica a donc retenté le coup mais s’est heurté à un rejet de sa requête. Simultanément, la chaîne slovaque STV, appartenant à l’Etat, a diffusé un reportage sur l’affaire Hedvig et a mis en évidence les dissimulations d’informations de Kalinak, vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur à l’époque. Peu de temps après la diffusion, Eugen Korda, le réalisateur du reportage, a été relevé de ses fonctions pour “attitude non-professionnelle”. Les accusations contre Malina Hedvig se sont succèdées, aussi imprécises les unes que les autres, ce qui a provoqué des réactions du côté hongrois, principalement de la part des deux grands partis politiques, la FIDESZ et le MSZP. Les responsables politiques hongrois ont accusé à leur tour les autorités slovaques de faire de la justice-spectacle avec cette affaire. Et Robert Fico, premier ministre slovaque de l’époque, de répondre que ces commentaires n’étaient qu’une intervention grossière de Budapest dans les affaires domestiques slovaques. Un témoin potentiel Zdeno Kamenicky, un habitant de Nitra, a dit connaître l’un des agresseurs, Robert Benci. Kamenicky n’a pourtant jamais été officiellement interrogé par la police et Benci, qui n’aura pas été inquiété davantage par les forces de l’ordre, s’en est sorti avec un alibi plus que bancal. En mai 2007, retournement de situation : Jan Packa est revenu sur ses déclarations et a admis qu’il était possible qu’Hedvig ait été frappée. Il s’est expliqué en invoquant que la police avait mis en doute sa version des faits et non leur existence… En août 2007, un ex-officier de police, Jozef Satek, a mis directement en cause Fico, Kalinak et Packa dans cette histoire et les a accusé d’abus de pouvoir. En effet, Robert Fico aurait dévoilé des éléments de l’enquête au grand public avant même que la plaignante ne soit au courant. Bien entendu, faute de preuves tangibles, cette accusation d’abus de pouvoir a très vite été oubliée. Hedvig, toujours accusée de parjure, a alors décidé de plaider sa cause auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, défiant ainsi l’attitude des autorités slovaques, qu’elle qualifiait d’inhumaine et humiliante. La vraie question, dans cette affaire, est aujourd’hui de savoir si Malina Hedvig fut plus victime de l’extrémisme slovaque que d’un macabre jeu politique. Articles liés : Elections législatives slovaques Une femme aux commandes de la Slovaquie Slovaquie : Une élection qui en dit long Elections en Slovaquie sous le signe du nationalisme Interview : « Les victimes sont les Hongrois de Slovaquie » – Most-Hid Double-citoyenneté La Slovaquie (contre) attaque ! Double citoyenneté : une loi plébiscitée dans le flou Double citoyenneté : le projet avance Minorités hongroises Minorités hongroises : le grand jour ? Vive le «Jour de l’unité nationale» ! Les minorités resurgissent comme par magie Divers Une hot-line entre Budapest et Bratislava Un an après, Solyom remet ca en Slovaquie ! Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets Les Slovaques persistent et signent En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise
La triste réputation selon laquelle la population hongroise est particulièrement dépressive et suicidaire a de quoi être persistante. Bien que le pays ait été dépassé par d’autres nations dans le monde, depuis le temps où elle était la première dans le domaine du « thanatos » (pulsion de mort chez Freud), ses habitants restent parmi les plus enclins au suicide. Un récent rapport, basé sur l’année 2009, vient d’établir que 6 à 7 suicides en moyenne par jour ont lieu en Hongrie. Selon cette étude, 1902 Hongrois et 559 Hongroises se sont suicidés l’an dernier (parmi une population d’environ 10 millions d’habitants), ce qui classe la Hongrie deuxième en Europe, derrière la Lituanie… Gardez le moral ! Articles liés : La Hongrie mauvais élève en matière de santé selon l’OMS Prévenir les futurs « tueurs nés » hongrois Suicide de Krisztina Rady-Cantat, âme franco-hongroise L’argument électoral du droit à la házi palinka
La Hongrie n’aura décidément pas eu de chance avec la météo en 2010. Après des inondations dévastatrices en juin, elle est à nouveau sous les eaux. D’un bout à l’autre du pays, près de 280 000 hectares sont inondés, dont plus de 150 000 hectares de terres agricoles. Les pompiers, à l’oeuvre dans les régions de Bács-Kiskun, Békés, Jász-Nagykun-Szolnok et Veszprém doivent évacuer chaque jour quelque 28 millions de mètres cubes d’eau, soit presque l’équivalent du lac Velence ! Les températures sont beaucoup trop clémentes pour un mois de décembre : un record de chaleur a été enregistré hier après-midi à Sellye, dans le département de Baranya (18,5°C). Combinées à des précipitations abondantes, elles créent des conditions particulièrement propices aux phénomènes d’inondations. Un grand nombre de communes sont sur le point d’être évacuées aux abords de la rivière Körös, affluent de la Tisza, dans le Békés à l’est de la Hongrie (photo). Les habitants des zones inondées s’inquiètent de la pluie attendue dans les prochains jours qui pourrait encore aggraver une situation déja catastrophique. Les pluies diluviennes et les inondations, qui avaient déjà causé plus de 100 milliards de forints de dégâts cet été, avaient aussi été invoquées par MAL comme une des causes de l’effondrement de la digue du réservoir de boues rouges de l’usine d’aluminium d’Ajka en octobre (voir notre photoreportage). Elles ont même eu pour résultat insolite l’apparition d’un nouveau lac, le troisième de Hongrie par sa superficie ! Source : hvg.hu Articles liés : Insolite : d’une flaque est né le 3e plus grand lac de Hongrie Inondations : les larmes de crocodile des assurances Un bilan financier très lourd pour la Hongrie Les inondations menacent encore Météo : la paralysie partielle continue La Hongrie sous les eaux Coup de vent sur la Hongrie
C’est du très sérieux HVG.hu qu’est venu le « coup de tonnerre ». M. Sárközi a quitté, en début de semaine, son poste de Maire de la commune de Gamás, en Hongrie, après deux mois au pouvoir. Que les 35% de la population française favorables au Président français se rassurent. Il ne s’agit bien entendu pas « DU » Sarkozy connu du monde entier, mais de Tibor Sárközi, maire d’une localité hongroise, éventuellement un cousin éloigné du Président, tout au plus. M. Sárközi, maire indépendant de cette localité de quelques 800 habitants a justifié son départ par une situation budgétaire désastreuse et dissimulée par ses prédécesseurs. Il avait pris ses fonctions après les élections locales du 3 octobre, où il avait triomphalement remporté plus de 60% des suffrages, succédant à l’illustre János Jeszenszky. Dans ce village du Sud-ouest de la Hongrie (dans le département de Somogy, à 150 kms de Budapest), les difficultés économiques de la population ne datent pas d’hier et les prévisions budgétaires prévues pour l’année prochaine ne sont guère réjouissantes car le déficit devrait être de 100 millions de forint (soit environ 360.000 EUR), selon le secrétaire de la mairie de Gamás. La commission électorale dispose de 30 jours à compter de maintenant pour organiser une nouvelle élection qui devra se tenir dans un délai de quatre mois. Pendant cette période de transition, c’est au maire adjoint que reviendra la lourde tâche d’assumer la gestion de Gamás. Articles liés : Réforme des Institutions : Orban sur les pas de Sarkozy Orban, façon Sarkozie La « nouvelle star » hongroise aux Guignols L’écho français de « l’expo Sarko » Sarkozy expose à Budapest Les Sarkozy entre le 92 et la Hongrie La France, nouveau fief de la future dynastie Sarkozy?
En Hongrie depuis l’ère communiste, le SIDA n’est habituellement pas un sujet qui mobilise, ni tous les gouvernements confondus, ni les médias en général. Le 1er décembre, à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre le SIDA, certains rapports sont sortis timidement des bureaux des experts pour être publiés, notamment dans le quotidien Nepszava.
Il y a un mois, l’organisation non gouvernementale internationale de lutte contre la corruption Transparency International publiait son Indice de Perception de la Corruption (IPC) pour l’année 2010. D’après les résultats de l’étude de TI, la Hongrie se classe seulement 50ème parmi les pays les plus intègres, en perdant quatre places par rapport à l’an passé. Pour la première fois, la corruption en Hongrie serait pire qu’en Lituanie et en Pologne.
Avant son séjour à Paris jeudi et vendredi derniers, le premier ministre hongrois Viktor Orban est passé mercredi par Bruxelles, où il a rencontré les commissaires européens, leur président, José Manuel Barroso, et le président permanent de l’UE, Herman Von Rompuy. Pendant trois jours, il a exposé ses priorités en vue de la présidence hongroise du Conseil de l’UE qui commence en janvier, dans un style (presque) pro-européen. L’eau et la diversité culturelle relayées au second plan La gouvernance économique, la révision du traité de Lisbonne et l’harmonisation des politiques budgétaires ont pris le dessus sur des dossiers comme la diversité culturelle ou la gestion de l’eau, indique le premier ministre hongrois dans une interview accordée au journal Le Figaro mercredi dernier. Ce changement de direction pourrait sembler regrettable au regard de la catastrophe environnementale causée par les boues rouges de l’usine d’aluminium d’Ajka, qui avait mis la question des conséquences internationales d’une pollution du Danube au coeur des préoccupations. Cependant les Hongrois, qui ont participé récemment au Sommet pour le Danube, devront formuler la stratégie européenne de développement et de protection pour la région du Danube pendant leur présidence du Conseil de l’UE. Quant à la question de la diversité culturelle, elle prendra une tournure particulière puisque la Hongrie devrait travailler à l’élaboration d’une stratégie pour l’intégration des Roms. Alors que le pays est régulièrement épinglé par le Conseil de l’Europe ou par l’ONU pour de nombreuses discriminations ou pour la stigmatisation de la minorité rom dans les médias, ce chantier sera l’un des plus délicats pour la Hongrie qui devra essayer, pour une fois, de donner l’exemple. La galère de la réforme institutionnelle Les questions économiques étaient depuis longtemps au programme de la présidence hongroise, mais elles prennent une tournure particulière car l’UE doit faire face aux situations délicates de la Grèce ou de l’Irlande. Comme priorité de la présidence hongroise de l’UE, l’opinion publique devra donc se satisfaire d’une révision du Traité de Lisbonne, si douloureusement adopté il n’y a pourtant pas si longtemps. La Hongrie devrait donner suite à la proposition de la chancelière allemande Angela Merkel d’introduire une modification du traité dont l’objectif sera de permettre la mise en place d’un filet de sécurité financier permanent pour les pays de la zone euro. Le futur mécanisme permanent de gestion des crises financières devrait contraindre les 27 à être beaucoup plus stricts en matière budgétaire. Le Tribunal constitutionnel fédéral allemand de Karlsruhe avait en effet indiqué que les mécanismes mis en place pour le plan de sauvetage de la Grèce étaient contraires au traité. Les articles 126-128 prévoient qu’une aide financière peut être apportée par les pays de la zone euro à un pays qui n’en fait pas partie, mais interdisent d’aider un pays de la zone euro. Faire aboutir les négociations sur ce point et trouver un mécanisme de ratification fera partie du travail délicat de la présidence hongroise. La Hongrie pourrait aussi avoir à résoudre les problèmes liés à au retard pris dans l’adoption du budget européen de 2011. L’énergie, l’espace Schengen et l’élargissement, sujets obligatoires La Hongrie participera par ailleurs au premier sommet européen sur l’énergie, le 4 février 2011. L’une des priorités du commissaire à l’énergie Günther Öttinger, est de connecter les réseaux de gaz et d’électricité des 27, afin d’éviter qu’un Etat puisse se trouver en situation de pénurie, comme ce fut le cas lorsque la Russie a suspendu ses exportations de gaz transitant par l’Ukraine en janvier 2009. Les Hongrois, comme les autres pays d’Europe centrale, seront attentifs à la question de la dépendance énergique, en particulier à la veille du sommet UE-Russie du 7 décembre 2010 où un accord stratégique historique pourrait être conclu. Un Conseil Justice et Affaires intérieures sur l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen devrait se tenir les 24 et 25 février prochain. Au cours de l’entretien musclé avec le journaliste du Figaro, le premier ministre hongrois s’est déclaré tout à fait favorable à leur entrée au vu « des progrès énormes » qu’ont fait ces deux pays. Il devra cependant faire face aux objections de la France, de l’Italie, de l’Allemagne ou des Pays-Bas qui estiment que les conditions qui assurent l’intégrité et la sécurité de l’espace commun de libre circulation de Schengen ne sont pas encore réunies pour une adhésion en mars prochain. L’entrée de la Croatie dans l’UE sera l’une des autres grandes priorités de la Hongrie. Mais tandis que les négociations s’approchent de leur conclusion, l’euroscepticisme s’accroît dans les Balkans, et la majorité des citoyens croates voterait aujourd’hui contre l’adhésion de leur pays à l’UE. Viktor Orban semble en fin de compte avoir réussi la semaine dernière son exercice de présentation des priorités de sa présidence, et pour féliciter le bon élève européen le président Barroso a salué a l’issue de leur rencontre, la « cohérence évidente entre les priorités annoncées de la présidence hongroise et le programme de la Commission ». Le président permanent du Conseil Van Rompuy, a jugé pour sa part que sa rencontre avec Viktor Orban avait été « constructive » et que leurs discussions avaient été « productives ». Le temps où Viktor Orbán jouait le rebelle face au FMI et à l’UE paraît donc – pour l’instant – révolu. Sources : Interview de Viktor Orban par Stéphane Kovacs dans Le Figaro La Croatie en tête de l’euroscepticisme dans les Balkans Articles liés : Stratégie pour le Danube: « connecting pipole » ? Roms : L’ONU s’en mêle à son tour Les Roms sont encore discriminés en Hongrie, indique le Conseil de l’Europe Présidence de l’UE : la Hongrie est-elle prête ?
Une situation que l’on n’avait pas revue depuis 1988 : Le Conseil et Le Parlement européen, faute d’accord, ont dépassé la date butoir du vote du budget 2011, fixée au lundi 15 novembre. Une situation inconfortable pour la Hongrie, qui assurera, dans un peu plus d’un mois et pendant un semestre, la présidence tournante de l’UE. L’objet du conflit n’est pas tant le budget en soi que les conditions posées par le Parlement. En effet, les eurodéputés souhaitent voir le niveau de flexibilité du budget maintenu à 0,03% pour parer aux imprévus, comme le plan de relance. Une autre condition concerne la volonté d’ouvrir des négociations sur la création de nouvelles ressources propres de l’UE. Enfin, le Parlement veut connaitre son rôle dans l’élaboration du budget pour la période 2014-2020. Seulement trois des pays membres (la Suède, le Royaume-Uni et les Pays-Bas) refusent l’intrusion d’éléments exterieurs dans l’élaboration du budget 2011, d’où le blocage des accords. Cet évènement est une double défaite : la Commission n’est pas parvenue à harmoniser les positions divergentes pour obtenir un accord. Le Parlement n’a pas su respecter l’agenda établi, sans oublier que ce contretemps ne sera pas sans conséquences financières pour les pays membres. Si aucun accord sur le budget 2011 n’est trouvé avant la fin de l’année, le système des douzièmes provisoires sera mis en place : le montant du budget 2010 sera appliqué et distribué de manière égale sur les douze mois de l’année 2011. Dans ce cas, bon nombre de nouveaux projets seront abandonnés, faute de moyens nécessaires, ce qui pourrait mettre en péril certaines politiques européennes, comme la PAC. En raison du retard que prendront les versements, les aides percues par les agriculteurs au mois de décembre pourraient être reportées de plusieurs mois, ce qui remet en cause un système et un calendrier bien définis. Au début du mois de décembre, la Commission fera une nouvelle proposition de budget qui sera discuté de nouveau. Il semblerait que le budget soit à l’ordre du jour du sommet des chefs d’Etats qui se tiendra les 16 et 17 décembre. Le minister belge des Finances, Didier Reynders, a annoncé que le Conseil Ecofin se réunirait en marge de ce sommet, afin de solutionner cette question du budget 2011 mais aussi de traiter le dossier de la gouvernance économique, dossier dont la Hongrie héritera dès janvier 2011. Source : www.euractiv.fr Articles liés : Présidence de l’UE : la Hongrie est-elle prête ? La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011
Dans un classement réalisé par les Nations Unies, la Hongrie occupe la 36ème place dans la liste des pays où il fait bon vivre. L’ONU évalue les pays selon des critères tels que leur économie, leur niveau de pauvreté, leurs soins médicaux, leur éducation, ou encore l’égalité des sexes et les droits civils qui y sont respectés. Si la Hongrie ne se retrouve pas souvent dans les trente premiers des classements de ce type, la Norvège est, elle, régulièrement première de la classe. C’est encore le cas avec ce présent classement, et ce, pour la huitième année consécutive. Articles liés : La qualité de vie hongroise classée 33ème sur 100 Les Hongrois moins heureux que des « crève-la-faim » La pauvreté en hausse en Europe et en Hongrie Eurostat: plus d’un tiers des Hongrois sont pauvres 20 ans après et toujours désabusés
Depuis un an et demi, le chiffre d’affaires des écoles de langues a baissé de 20%, rapporte lundi le quotidien économique Napi Gazdaság. Pour réagir à cette crise, les écoles de langues ont ont le plus souvent cherché à réduire leurs coûts. Peu d’entre elles ont fermé leurs portes, 90 à 95% ont pu s’adapter à la situation. En septembre 2009, une étude d’Eurostat avait montré que 3 Hongrois sur 4 ne se sentaient pas cables de communiquer dans une langue étrangère. Ce constat ne les a visiblement pas incités à fréquenter plus de cours de langue. Article lié : Le Hongrois ne parlerait que le hongrois
Dans le cadre de sa préparation à la présidence hongroise de l’Union Européenne, la représentation permanente de la Hongrie à Bruxelles serait « prête ». C’est en tous cas ce qu’a déclaré jeudi Gábor Iván à l’Agence de presse hongroise (MTI). En est-il de même pour la Hongrie ? Le diplomate s’est voulu rassurant sur la capacité de son pays à exercer à partir du 1er janvier 2011 la présidence bicéphale du Conseil de l’UE. Aux côtés du belge Herman Van Rompuy, premier président permanent du Conseil, en fonction depuis le 1er janvier 2010 (conformément au Traité de Lisbonne), la Hongrie de Viktor Orbán devra enfin montrer un vrai engagement européen. Selon Gábor Iván, l’équipe est pratiquement au complet et 180 personnes travaillent actuellement dans les bureaux de la représentation hongroise, agrandis pour l’occasion grâce à la location d’un nouveau bâtiment. Le calendrier des six mois de présidence hongroise devrait inclure un sommet sur l’énergie, un programme sur la coopération économique et la prévention des crises, un autre sur la croissance et l’emploi ainsi que la conclusion des négociations d’adhésion de la Croatie. Un « trio perdant » ? La présidence hongroise s’inscrit dans le nouveau schéma des présidences européennes en trio. L’Espagne, à la tête du Conseil européen au premier semestre 2010, et la Belgique, qui assure la présidence depuis le 1er juillet, ont préparé avec la Hongrie leurs missions pour les 18 mois de présidence. La présidence espagnole n’a pas été à la hauteur des espérances car la crise a entravé l’action du gouvernement Zapatero. La Belgique détient actuellement la présidence, mais le Premier ministre Yves Leterme a démissionné en avril et aucun gouvernement n’a été formé depuis les nouvelles élections du mois de juin. C’est une présidence belge « modeste » qui avait été annoncée, et elle le sera, puisque c’est toujours l’ancien gouvernement qui assure l’intérim en attendant une passation de pouvoir. La Hongrie devra donc prendre la succession de deux présidences peu encourageantes pour l’Europe. De plus, les agissements du Premier ministre hongrois Viktor Orbán à l’égard du Fonds monétaire international et de l’UE n’ont pas rassuré Bruxelles ces derniers temps. Le journal « Le Monde », souligne dans son édition de mercredi que la Hongrie dans l’UE soulève des « interrogations ». Un haut fonctionnaire européen y déclare que « Les Hongrois jouent avec le feu, et cela n’est pas bon pour la réputation de l’ensemble du continent ». Si le président permanent de l’Union européenne Van Rompuy est souvent jugé trop discret, la Hongrie pourrait, elle, entamer sa crédibilité si Orbán persiste à se faire connaître par son attitude « rebelle ». Articles liés : La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011 Un Hongrois représente Bruxelles à Budapest
L’été a été chaud pour les Roms en France. D’un fait divers qui a tourné au drame, puis à l’émeute, on est passé au démantèlement des camps de Roms à grande échelle et aux expulsions massives. On a jamais autant parlé de cette communauté en Europe de l’ouest que ces dernières semaines, et cela grâce à Paris. Reste à espérer que cette médiatisation serve enfin à améliorer l’existence des Roms dans leurs pays d’origine, en Europe centrale, de l’Est et balkanique.
Depuis 10 ans, la Roumanie, comme la Hongrie depuis le changement de régime, consent à faire des efforts pour l’intégration des Roms, dans le style “discrimination positive”. Mais cette politique s’avère, comme en Hongrie d’ailleurs, avoir été un échec cuisant. Depuis des années, des millions d’euros ont été alloués pour leur intégration, notamment pour l’accès à l’éducation et aux soins hospitaliers. Mais avec la crise et l’émergence d’autres groupes sociaux en difficulté, les collectivités locales choisissent de faire leurs coupes budgétaires dans ce secteur précis.
Comme l’an dernier à la même période, les statistiques démographiques de la nation hongroise sont bien tristes. Mardi, l’Institut Central de Statistique (KSH) rapportait que sur le premier semestre de cette année, la population de la Hongrie a décliné de 10 000 individus. Sans un solde migratoire positif, la baisse aurait été deux fois plus importante. La différence entre les naissances et les décès a en elle-même causé une baisse de 19 555 personnes de janvier à juin. Une baisse moins importante qu’en 2009 sur la même période, mais grâce à une immigration estimée à 9 600 individus, le déclin démographique est donc deux fois moindre. Avec près de 65 000 décès, la mortalité a baissé de 3,2% par rapport à la même période de l’année précédente, alors que la natalité est tombée de 4,3%, avec un peu plus de 45 000 naissances. Dans ce pays, on continue donc de mourir plus qu’on ne naît (+20 000). Comme l’an passé, ces chiffres témoignent d’une structure de population en voie de vieillissement accéléré. La population a été évaluée en juillet à 10 004 000 personnes. Un redressement de la natalité tel que la Hongrie n’en a jamais connu -toujours aussi improbable alors que la crise perdure- ne suffirait même pas à inverser un déclin démographique amorcé au début des années 80. Sans apport migratoire massif, la population hongroise est condamnée à vieillir encore plus et à passer, dans les prochains mois, sous le seuil hautement symbolique des 10 millions d’âmes. Article lié : Bientôt moins de 10 millions d’habitants !
Les symboles de la nation sont décidément chers à l’ancien président hongrois. Selon le quotidien slovaque Uj Szo en début de semaine, et rapporté par MTI, Laszlo Solyom s’apprêterait, dimanche, à récidiver sa tentative « d’intrusion » en territoire slovaque, juste après la fête nationale hongroise du 20 août. Comme l’an dernier, où sa visite avait été perçue comme une provocation aux yeux du gouvernement slovaque de l’époque en pleine crise diplomatique entre Budapest et Bratislava, il voudrait se rendre à une cérémonie de dépôt de gerbes au pied de la statue de Saint-Etienne (Szent Istvan) à Komarno, dans le sud (magyarophone) de la Slovaquie. Le 21 août 2009, Solyom devait participer aux côtés des représentants de la communauté hongroise de Slovaquie à l’inauguration d’une statue de Szent István, premier roi apostolique de Hongrie, dont la canonisation fait l’objet de la fête nationale hongroise, qui a lieu aujourd’hui. Mais ce jour-là, le président hongrois s’était vu refuser l’entrée à la frontière slovaque, véritable première entre deux pays membres de l’Union Européenne et de l’espace Schengen. A l’époque, la Slovaquie venait d’instaurer une loi qui obligerait la minorité hongroise du pays à ne parler que le slovaque dans l’espace public. S’en est suivi une série de provocations entre les deux pays, qui ont fini par en référer à Bruxelles et à l’OSCE, dont les rapports ne se sont finalement pas opposés à la loi. Reste donc à savoir si Solyom, en tant que simple citoyen hongrois et européen désormais, pourra entrer en territoire slovaque cette année sans pour autant trop faire parler de lui. A l’inverse de son prédécesseur Robert Fico, il semblerait que la nouvelle Premier ministre slovaque, Iveta Radičová, récemment élue en partie grâce à sa coalition avec la formation politique de la minorité hongroise Most-Hid, ne s’opposera pas au « droit » de l’ancien président hongrois. Articles liés : Pal Schmitt, nouveau président « sur mesure » Slovaquie : Une élection qui en dit long Elections en Slovaquie sous le signe du nationalisme Interview : « Les victimes sont les Hongrois de Slovaquie » – Most-Hid La Slovaquie (contre) attaque ! Double citoyenneté : une loi plébiscitée dans le flou Minorités hongroises : le grand jour ? Vive le «Jour de l’unité nationale» ! Double citoyenneté : le projet avance Les minorités resurgissent comme par magie Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets Les Slovaques persistent et signent En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise
La Hongrie et l’Allemagne ont totalement survolé le championnat d’Europe de canoë kayak en eaux plates qui s’est déroulé ce week-end à Aviles en Espagne. Avec 6 médailles d’or à eux deux, les deux pays raflent la moitié des titres mis en jeu durant la compétition, ne laissant que des miettes aux autres équipes. Toutefois, grâce à 3 médaillés de bronze en plus, les kayakistes allemands remportent officiellement ces championnats d’Europe comptant au final 15 médailles contre 12 pour la Hongrie.
En milieu de semaine dernière, l’inquiétude des professionnels des médias hongrois a gagné Bruxelles : un des plus gros lobbies européens de journalistes s’est mobilisé contre la réforme des médias publics hongrois, récemment proposée par le gouvernement. Selon la fédération européenne des journalistes, les mesures y figurant feraient revenir la vie médiatique hongroise à l’ère communiste, au temps où un seul parti gérait les affaires de l’Etat et supervisait du même coup son appareil de propagande. Dans un futur proche et par soucis de comparaison, les conséquences de ce premier grand chantier de Viktor Orban en Hongrie pourraient bien nous rappeler les changements en profondeur dont fait l’objet l’audiovisuel public français depuis plus d’un an et demi. Cette semaine d’ailleurs, c’est encore Radio france qui a fait les frais de la politique médiatique de celui qu’il est désormais convenu d’appeler son « actionnaire ». « Cause toujours… » Maintenant que la FIDESz (par ses parlementaires Antal Rogan et Andras Cser-Palkovics) a décidé de s’y attaquer, les jours sont maintenant comptés pour la vieille loi de 1996, qui avait mis en place un système de régulation des médias communément jugé « trop politisé et inefficace » aujourd’hui. Il y a seulement deux semaines, le gouvernement a annoncé son projet au moment même où il lançait le débat au parlement. Lundi dernier, les premiers amendements y étaient votés. Du point de vue de l’opposition, des syndicats de journalistes nationaux, et d’ONGs, c’est donc la construction de la réforme, sans prendre le temps de la réflexion ni celui de la consultation, qui pose problème. Mercredi au Parlement, certains représentants de ces groupes étaient enfin invités à faire part de leur sentiment, et c’est bien ce point de vue qui a primé, suivi de la suspicion, à l’égard de la FIDESz, de vouloir mettre la main non seulement sur les médias publics, mais aussi sur le secteur tout entier. Qu’importe. Avec les deux tiers de la majorité au Parlement et en assurant Pal Schmitt, l’un de ses fidèles, à la Présidence de la République (le président de la Cour suprême et le procureur général seront nommés par ce dernier), la FIDESz n’aura sans doute aucun mal à rendre ce projet constitutionel et à le faire voter. Politique et médias : fini de rire! Pendant ce temps-là, en France, après que France télévisions n’ait vu son indépendance et sa qualité de programmes réduites par l’interdiction de diffuser des pubs après 20 heures, c’était Radio France qui perdait le sens de l’humour. On apprenait, jeudi matin, le départ forcé de ses deux humoristes politiques principaux, alors que la direction est elle-même fraïchement nommée par le président Sarkozy. Ainsi on peut, ci-dessous, apprécier respectivement la dernière chronique de Stéphane Guillon et celle de Didier Porte sur France Inter. Philippe Val, directeur des programmes d’Inter et ami personnel de Carla Bruni, s’est finalement défendu d’agir selon les souhaits de l’Elysée, après un long silence auquel il n’avait, autrefois, pas habitué ses lecteurs de Charlie Hebdo : « C’est du fantasme, On accuse sans preuve. Ni Jean-Luc Hes (directeur de la station) ni moi n’avons subi de pression ». « Cela fait un an qu’on dit qu’il y a des limites à ne pas dépasser, celles de la loi. L’injure et la diffamation sont sanctionnées. La non-reconduction de leurs contrats n’est pas politique mais fondée sur leur comportement », a-t-il afirmé. Rappelons cependant qu’aucune plainte à l’encontre de Porte ni de Guillon n’a jamais été déposée. Rappelons également que ces deux-là peuvent se targuer de rassembler plus de 2 millions d’auditeurs quatre matins par semaine en prime time. De plus, l’affaire Porte – Guillon n’est intervenue que quelques jours après que M. Sarkozy ne menace le rédacteur en chef du Monde – quotidien national de référence – de supprimer l’aide de l’Etat au journal si ce dernier s’apprêtait à être racheté par « un groupe d’hommes d’affaires de gauche »… Sans même avoir à parler de l’avalanche d’un certain nombre de scandales qui touchent plusieurs ministres et proches collaborateurs du gouvernement, on peut penser que pour la communication gouvernementale du mois de juin, la Coupe du monde de football et le fiasco qu’y ont vécu les Bleus de France tombent à pic. Bien qu’en Hongrie les médias s’expriment différemment en général, il est probable que la situation dégénère de la même façon qu’en France, toutes proportions gardées. Dans une Hongrie à nouveau dominée par des valeurs conservatrices, on peut s’imaginer que la satire, en particulier, n’a peut-être pas beaucoup de beaux jours devant elle. Dans un régime où l’exécutif et le législatif sont dominés par un chef et un parti, la contestation et la demande d’un débat public ne font de toute façon pas le poids face à la volonté de chefs d’ « Etats forts » de contrôler ce qu’ils peuvent encore dans leur pays. Articles liés : La réforme des médias pointe son nez Orban, façon « Sarkozie » En Hongrie, la presse reste en liberté Les pleins pouvoirs pour Orbán? Médias : merci MTI ! Le journalisme suisse et le blanchiment de l’info Sarko
Jeudi, Sandor Pinter, ministre de l’Intérieur hongrois, a annoncé que les récentes inondations, principalement dans le nord-est de la Hongrie, avaient déja causé des dégâts estimés à plus de 100 milliards de forints (356 millions d’euros). Pinter a également annoncé que le gouvernement envisageait de redemander de l’aide à l’Union européenne. En attendant, c’est l’Ukraine voisine qui met la main à la poche, et va élargir son aide financière de 5 millions de hryvnias (535 000 euros), honorant ainsi son accord antérieur avec la Hongrie pour la protection contre les inondations… Une goutte d’eau dans la mer. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 3000 maisons ont été endommagées, et le secteur agricole devrait enregistrer des pertes à hauteur de 27 milliards de forints (96 millions d’euros). La réfection des routes, elle, s’élèverait à 10 milliards de forints (35,6 millions d’euros). Anna Nagy, porte-parole du gouvernement, a aussi indiqué hier que 4000 personnes étaient encore mobilisées pour le renforcement des digues dans une centaine de localités, et que plus de 500 sinistrés n’ont pas encore pu rentrer chez eux. L’Ukraine envoie des sacs de sable L’accord de coopération et de développement entre l’Ukraine et la Hongrie au sujet des inondations, n’est pas bien vieux puisqu’il date d’avril dernier. Il porte sur le réaménagement du bassin de la Tisza (qui prend sa source en Ukraine), et a bien sûr pour objectif d’obtenir des suventions européennes pour y parvenir. Ainsi, en plus de l’aide déja apportée à sa voisine submergée, l’Ukraine a déja envoyé quelques 600 000 sacs de sable dans la zone la plus sinistrée, celle de Nyiregyhaza. Hormis les fortes inondations du nord-est, où les rivières ont enfin regagné leurs lits aujourd’hui, la Hongrie doit aussi faire face à de multiples inondations parsemées sur une grande partie de son territoire. Ainsi, même dans plusieurs villages du centre-ouest du pays, il suffit souvent d’une violente averse pour que la rivière d’à côté déborde et saccage tout sur son passage. Autant dire que quelques millions de hryvnias et ne suffiront pas pour réparer les dégâts partout, en particulier au bord de la Tisza, qui traverse la Hongrie du nord au sud. La Tisza déferle sur la Serbie A Szolnok mercredi, l’eau de la rivière Tisza a atteint son deuxième plus haut niveau jamais enregistré, et elle continuera de déborder jusqu’à Szeged et la frontière serbe, où elle devrait « être au top » d’ici trois jours maximum. Le niveau 3 d’alerte aux inondations reste en vigueur sur 640 kms, avec une alerte spéciale sur 382 kms. La route sera donc longue pour les Hongrois avant qu’ils ne se sortent les pieds de la boue. Articles liés : Les inondations menacent encore Météo : la paralysie partielle continue La Hongrie sous les eaux
La semaine dernière, le conseil municipal de Budapest a fait un geste anecdotique contre le tabagisme. A partir du 17 juillet prochain, il sera interdit de fumer dans les souterrains de la ville. Cela ne va pas pour autant faire de la Hongrie un élève modèle en Europe en matière de prévention dans la santé publique, et en particulier dans la lutte anti-tabac. La dernière législation anti-tabac dans la capitale date d’il y a un an, lorsqu’il a été interdit de fumer dans les jardins d’enfants. Aujourd’hui, ce nouveau décret anti-tabac dans les milieux souterrains n’aura un effet particulièrement important que dans les passages situés au-dessus des stations de métro, les espaces fermés les plus fréquentés par les voyageurs. Ces derniers n’auront qu’à attendre d’être à l’air frais pour s’en griller une. Au contraire, les vendeurs, les policiers en service, les contrôleurs BKV à la pause, les évangélistes prosélytes et autres habitués des lieux – sans-abris et vendeurs à la sauvette en tête – seront les seuls à voir leur quotidien radicalement changer par cette décision. La loi ne concerne cependant pas encore les gares couvertes, Keleti, Déli et Nyugati, alors qu’elles pourrait s’étendre « bientôt » aux arrêt de bus et de tramways, en plein air. Jusqu’à la mise en place d’une véritable législation nationale « anti-tabac », quasi-inexistante en Hongrie pour l’instant, Budapest devrait donc demeurer, encore pour quelques temps, la « capitale des fumeurs » parmi ses homologues de l’Union Européenne. En Hongrie, politiques et médias avalent la fumée L’Irlande, en 2004, a été le premier pays de l’Union Européenne à voter une loi interdisant de fumer dans l’ensemble des établissements publics et sur les lieux de travail. Malgré l’absence de législation européenne contraignante à ce sujet, la quasi-totalité des autres pays de l’UE ont, depuis, suivi l’exemple irlandais en reléguant les fumeurs à l’extérieur des bâtiments publics ou en les « parquant » dans des zones limitées. La Hongrie n’a, pour l’instant, pas adhéré à ce mouvement anti-tabac. Bien au contraire, à l’exception de quelques localités comme Kaposvar, où la municipalité a doté le centre ville de « zones fumeurs et non fumeurs », la possibilité d’allumer sa cigarette à l’intérieur reste à l’appréciation de la direction dans l’ensemble des lieux publics du territoire hongrois. Seule atteinte à la « liberté » des fumeurs : un espace obligatoire non-fumeur doit être aménagé, depuis 2004, dans tous les restaurants du pays. Ce manque de prévention et de législation, selon l’expert international, Dr Tibor Szilágyi, est volontaire. Alors que plus d’un tiers de la population fume et que 28 000 personnes meurent tous les ans à cause de leur tabagisme, aucune campagne de répression, ni même de prévention, n’est sérieusement menée. Les gouvernements jouent la montre et les médias ne recrachent pas vraiment la fumée. Pour preuve, pour des raisons lobbyistes et budgétaires, l’Etat hongrois demande depuis 2002 des dérogations à Bruxelles sur le taux minimum de taxation sur le tabac qui devrait lui être imposé. L’OMS tire la sonnette d’alarme Du fait de ce « laisser-faire », les conséquences du tabagisme sur la santé publique en Hongrie semblent donc importantes. En avril dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé a dressé un tableau peu reluisant à ce sujet concernant la population du pays. La responsabilité du tabac dans la « mauvaise santé » de la société magyare n’est, certes, pas exclusive mais elle saute aux yeux. Selon ce dernier rapport de l’OMS, la Hongrie connaît la plus grosse mortalité européenne du cancer du poumon (135 morts pour 100 000 habitants), des lèvres, du larynx, de la trachée et des bronches. Prévalence de l’économie sur la santé Malgré ces statistiques inquiétantes en matière de santé publique, les gouvernements hongrois, depuis 1989, n’ont jamais réellement fait la « guerre à la cigarette ». Il faut dire que les compagnies de tabac représentent un lobby économique très important dans le pays. Les deux plus importantes d’entre elles, British American Tabacco (BAT) et Phillip Morris emploient plus de 2000 personnes en Hongrie et œuvrent énormément en matière de culture, d’action sociale et de… santé dans les villes où elles se sont implantées. Légiférer à l’encontre de tels pourvoyeurs d’emplois dans l’industrie est forcément une entreprise délicate pour le gouvernement. D’autant plus que les lobbyistes du tabac arpentent assidument les couloirs du parlement et bénéficient de nombreux soutiens en son sein. Malgré cette incapacité des politiciens à légiférer, la Hongrie devrait tôt ou tard, sous la pression de Bruxelles, « rentrer dans le rang ». La question des espaces non-fumeurs a pour l’instant fait l’objet de résolutions et recommandations non contraignantes, au niveau européen. Mais une norme pourrait vite voir le jour pour forcer les pays « en retard », comme la Hongrie, à s’aligner sur le modèle européen. La taxation : une solution à court terme et un cercle vicieux pour l’Etat Parmi les solutions immédiates, en temps de crise économique, les hausses régulières du prix du tabac pourraient bien devenir assez dissuasives pour démotiver ceux qui ne font que commencer de fumer. Cette solution pourrait aider le gouvernement à réduire à la fois le tabagisme et le déficit . C’est en tout cas ce que souhaitait, il y a maintenant 7 ans, Péter Félix, fondateur de Hungarian Association of Smokebuster : « Notre plus grand espoir est que le gouvernement soit tellement endetté qu’il soit contraint d’augmenter un peu le prix des cigarettes, pour combler le déficit budgétaire». Seul problème de taille : mis en rapport avec le déficit public actuel du pays, l’augmentation radicale du prix du tabac ne représenterait que des clopinettes. Et pour l’Etat, un trop bon effet préventif reviendrait à se tirer une balle dans le pied, tant la taxation progressive est fixée sur les dépenses publiques. Sources : policy.hu , AP Article lié : La Hongrie mauvaise élève en matière de santé selon l’OMS
Le Parlement Européen de Bruxelles accueille une exposition d’artistes et de scientifiques hongrois, du XVIIIème siècle à nos jours, depuis mardi. Cette expo n’est pas sans ignorer l’actualité historique, voire « mémorielle » pour certains, de nos amis Hongrois cette semaine, en s’intitulant : « Du passé de Trianon au futur de Schengen ». Dans les déclarations officielles de la cérémonie d’ouverture, on retiendra que la gente féminine au sein de la classe politique hongroise et slovaque – assez en froid en ce moment – sait baisser les armes de temps en temps, du moins à Bruxelles. Selon une source anglophone slovaque, les institutions européennes – la Commission en tête – ne sauraient s’immiscer dans l’énième différend qui oppose Budapest à Bratislava, en l’occurence, la double citoyenneté votée par le Parlement hongrois la semaine dernière. La Commission n’aurait aucune prérogative en la matière. Cependant, pour tenter de calmer le jeu, le Parlement européen a décidé de « célébrer » Trianon à sa manière, c’est à dire en célébrant les Hongrois. Les artistes hongrois qui sont exposés au Parlement sont des «précurseurs de l’édifice actuel de l’Europe unifiée», a déclaré Joseph Daul, chef du groupe démocrate-chrétien-conservateur du Parti populaire européen (PPE) à la cérémonie. Une eurodéputée hongroise et une eurodéputée slovaque pour un consensus de circonstances Kinga Gal, eurodéputée FIDESz, parti de droite au pouvoir en Hongrie qui a également organisé cet événement, a avancé qu’ « à travers le nouveau prisme européen, on peut voir le patrimoine de Trianon différemment ». « Les nouvelles perspectives ouvertes par les accords de Schengen, pourraient non seulement constituer des ressources nationales importantes en Hongrie, mais aussi contribuer à résoudre le problème Trianon » a t-elle ajouté. Lors de cette cérémonie, la parole a aussi été donnée « symboliquement » à l’eurodéputée slovaque, Edit Bauer, dont la ville natale, Samorin, a été annexée par cinq pays différents au cours des 100 dernières années, en raison des modifications du tracé des frontières. « L’avenir de l’Europe repose sur les efforts visant à préserver les valeurs communes et à construire une Union fondée sur la confiance et le respect mutuels », a t-elle tenu à préciser. Cette déclaration n’a sans doute froissé personne. Le 4 juin à Budapest, loin, très loin de Bruxelles Le traité dit « de paix » Trianon, signé le 4 juin 1920, avait privé la Hongrie des deux tiers de son territoire et d’environ 60% de sa population à l’époque, dont plus de 3 millions de Hongrois, aujourd’hui dits « ethniques ». Demain, date anniversaire du traité encore très controversé dans l’Histoire de la Hongrie, on se sentira sans doute très loin de Bruxelles. Certains vieillards revanchards, mais aussi de nombreux jeunes aux crânes rasés, viendront à Budapest faire la démonstration (vraisemblablement sur Hösök tere) qu’ils ont encore Trianon en travers de la gorge.
Une magnifique perle de l’AFP à Vienne a fait des petits dans toute la presse francophone en ligne dès dimanche matin, annonçant dans le titre d’une de ses dépêches la victoire de Heinz Fischer aux présidentielles… en Hongrie. AFP – « Présidentielles en Hongrie : le sortant Heinz Fischer grand favori » En effet, il y avait également des élections en Autriche hier, mais bien des présidentielles et non des législatives comme chez les voisins Hongrois. Et comme prévu, c’est le président sortant qui est reconduit à sa fonction honorifique. Si Laszlo Solyom s’informait ce dimanche matin en français, il s’est peut-être étouffé avec sa tartine en apprenant d’emblée qu’il venait d’être remplacé par son homologue Autrichien. Non partisan et favorable aux élections anticipées, la reconduction de Solyom à la présidence de la République sera également soumise au vote du Parlement en août prochain. L’assemblée étant largement acquise à la Fidesz de Viktor Orban depuis hier, c’eût été un coup dur pour Solyom. Articles liés : La « petite perle » de l’AFP et du Figaro sur Budapest Solyom avec huit mois de retard Le président hongrois refoulé de Slovaquie Emeutes à la manif anti-Bajnai
La sélection nationale hongroise de hockey sur glace a de quoi être déçue. Elle a raté le coche en un match et son accession dans l’élite mondiale, hier soir, à Ljubljana. Les Magyars ont été défaits assez logiquement par une séduisante équipe slovène (4 à 1) dans une rencontre qui faisait office de « finale » du groupe B de division 1. La Slovénie, avec 15 points et aucune défaite, accède donc à l’étage supérieur, 2 ans après sa relégation. Pour les Hongrois, tout sera à recommencer en 2011.
Pour les novices en politique hongroise, la rédaction a concocté une chronique pré-électorale avant le premier tour des législatives dimanche 11 avril. Une sorte de petite fiche, histoire d’avoir une idée de qui est qui et qui pense quoi, parmi les 5 principaux partis hongrois. Afin de respecter les tendances nationales, de « la droite » vers « la gauche » hongroise, nous commençons donc naturellement par Jobbik aujourd’hui. À l’extrême droite, on ne présente plus le parti radical nationaliste Jobbik, le mouvement pour une meilleure Hongrie. Très médiatique, très présent sur la toile et la scène internationale, mais aussi très financé – de façon obscure – ce parti jeune de 7 ans se targue sans humilité d’être « le meilleur » ( littéralement « jobbik » en hongrois). Ultra-conservateur et traditionaliste, le parti eurosceptique d’extrême droite a deux obsessions très claires : les roms et les juifs, les accusant ouvertement de mettre en danger le pays tout entier, chacun à leur manière. Voila pourquoi, concernant les Roms, Jobbik veut tuer le « problème » dans l’œuf en mettant fin aux aides sociales allouées aux tziganes. L’étranger et la terre hongroise Jobbik souhaiterait aussi fermer les portes de la Hongrie aux immigrés. La réalité de l’immigration active et civile n’étant pas la plus forte en Hongrie, c’est bien l’immigration des capitaux qui pose problème. Les investisseurs étrangers, les nommés « Washington », « Bruxelles » et « Tel-Aviv », viendraient piller les ressources du pays selon Jobbik, en particulier l’eau. Cette dernière, importante en Hongrie, alimente justement la théorie d’un complot juif colonisateur. Une politique pour le moins xénophobe qui aurait pour effet de faire renaître de ses cendres l’économie hongroise, notamment par un renforcement de l’agriculture locale, exclusivement par les locaux (ce secteur du programme est également repris par le grand parti de droite, la FIDESz). Le traditionalisme religieux Outre sa politique très radicale à l’encontre des minorités et des investisseurs étrangers, il refuse aussi le recours à l’avortement et souhaite réintégrer l’éducation religieuse à l’école. Et la recette fonctionne: si en 2006, ils ne récoltaient que 2% des voix, lors des élections européennes, la liste de l’eurodéputée Krisztina Morvai a rassemblé près de 15%. Et si, comme l’affirme son président Gábor Vona, « Jobbik, ce sont des paroles transformées en actions« , il est à craindre que la Hongrie se replie sur elle-même. Articles liés : Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz A Paris, Morvai est « sympa » et Gyurcsany est Bill Gates Jobbik craint des fraudes électorales La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » La Magyar Garda a sa pornstar L’antisémitisme et Jobbik à Szentendre Jobbik ne marche pas si droit Ce qu’il reste de la Budapest Pride Législatives: la bataille peut commencer « Ensemble, tout devient possible » ? Jobbik enfin au régime de la loi sur le financement des partis Jobbik prêt à entrer au Parlement 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine Orban, déja Premier ministre? L’Europe au Jobbik! Européennes: l’abstention et la droite Emeutes à la manif anti Bajnai
Samedi,une délégation du Sénat américain, de passage à Budapest, a vivement salué les efforts du gouvernement Bajnai et sa gestion exemplaire, en Hongrie, de la crise mondiale. De bon augure pour la possible rencontre du Premier ministre avec Barack Obama, à Prague dans la semaine.
Y aurait-il un acharnement anti-hongrois dans la plus grande ville polonaise du monde? L’association des survivants et des descendants de victimes de la déportation des juifs en Hongrie vers Auschwitz en 1944, qui ont porté plainte contre MAV il y a presque deux mois, « en profite » désormais pour s’attaquer aux banques hongroises. La Banque Nationale Hongroise, OTP, Erste Bank, la Banque Creditanstalt et MKB, sont poursuivies pour s’être octroyées les ressources des juifs déportés, à hauteur de 2 milliards de US dollars de dommages et intérêts. Pour Péter Feldmajer, à la tête de la Fédération juive hongroise, cette nouvelle plainte pourrait bien être justifiée. Au centre de cette nouvelle affaire, se trouve la question de savoir si les banques peuvent, a posteriori, être considérées comme successeurs légaux des biens déposés de leur plein gré par les personnes qui ont ensuite été déportées. Toutefois, la Banque nationale de Hongrie a une responsabilité claire pour tous les dépôts qui ont été effectués, selon Feldmajer, qui s’est exprimé à MTI hier. D’après un décret du gouvernement hongrois en 1944, les juifs ont dû déposer leurs actifs aux banques, ainsi que leur or et leurs objets de valeurs. Ceux-ci ont ensuite été transférés à la Banque nationale de Hongrie, a t-il ajouté. La plainte ayant été déposée jeudi dernier, l’agence de presse MTI n’avait toujours pas obtenu de réaction de la part des banques hongroises concernées, qui ont été un peu « prises par surprise ». Article lié : MAV : un procès historique à Chicago
La compagnie nationale des chemins de fer hongrois MÁV, n’avait certes pas besoin de cette énième casserole. Le 9 février dernier, un collectif de 95 héritiers de victimes du génocide juif en Hongrie a porté plainte à Chicago contre la MÁV pour son rôle dans la déportation de 437000 juifs vers Auschwitz, entre mars et octobre 1944. Depuis la fin de semaine dernière, le procès est fixé dans l’Illinois au 22 avril prochain. Avec ses grèves à répétition, son service qui laisse souvent à désirer, et sa gestion catastrophique depuis des années, la réputation de la MÁV est pourtant très loin d’arborer un slogan du type « le travail rend libre ». Bien que cette plainte, déposée 66 ans après les faits, soit jugée abusive par de nombreuses personnalités juives hongroises, le procès aura bel et bien lieu, et ce ne sont pas moins de 250 milliards de forints qui sont aujourd’hui réclamés en dommages et intérêts à la compagnie nationale qui croule sous un deficit lui aussi historique. MAV, performante dans les années 40 Pour un habitué des Trains à Grande Vitesse français, il est clair que les trains hongrois ne sont pas très rapides, c’est le moins que l’on puisse dire… Pourtant, à l’époque, lorsqu’il s’agissait de déporter plus de 400 000 personnes dans les derniers mois de la guerre, la MÁV a fait très vite… le record en la matière dans l’histoire de l’holocauste (147 trains affrétés en 56 jours), rien que ça! Pour les plaignants américains et israéliens d’aujourd’hui, amener cette affaire dans un tribunal est le résultat d’un travail de longue haleine… 9 ans d’enquête pour constituer ce dossier, dont l’issue judiciaire aux Etats-Unis sera sans aucun doute suivie de très près en Hongrie. Articles liés: Le TGV à Keleti en 2020? Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV Grève des cheminots de la MAV
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