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L’opposition E14-PM veut abolir la « flat tax »

30 octobre 2013 à 9 h 04 min 3 commentaires

La semaine dernière, l’alliance électorale Együtt 2014 et Dialogue pour la Hongrie (E14-PM) s’est engagée à éliminer l’impôt sur le revenu à taux unique, s’il est élu au gouvernement. E14-PM a commencé à recueillir des signatures.

Capture de la vidéo de Index.hu ci-dessous

Gordon Bajnai compare Viktor Orbán à Joseph Staline

1 octobre 2013 à 7 h 44 min 7 commentaires

Au cours d’une manifestation qui a rassemblé entre 1 500 et 2 000 personnes dimanche après-midi sur Clark Ádám tér, le leader du mouvement d’opposition E14-PM a considéré que le parti Fidesz au pouvoir était en train de devenir une sorte de parti unique en Hongrie.

Crédit photo : Hetek.hu

Bajnai-Mesterhazy : l’ego au-dessus de l’intérêt national ?

2 septembre 2013 à 7 h 25 min 1 commentaire

Après maintes tractations et un psychodrame qui a duré plusieurs jours, les deux leaders de l’opposition de gauche, Gordon Bajnai et Attila Mesterhazy se sont accordés sur ceci : leurs formations respectives se présenteront sur des listes séparées et c’est la tête de liste du parti qui a recueilli le plus de suffrages qui deviendra Premier ministre en cas de victoire de l’opposition aux élections de 2014.

MTI Fotó : Illyés Tibor

MSZP et Együtt 2014 : frères ennemis ?

21 juin 2013 à 8 h 51 min 2 commentaires

La semaine prochaine, le parti socialiste MSZP et le mouvement Együtt 2014-PM [1] entreront en pourparlers pour décider du programme et des candidats susceptibles de vaincre le Fidesz [aux élections législatives de 2014, ndlr]. Lesdits pourparlers n’ont pas encore débuté mais ont déjà achoppé : Attila Mesterházy et Gordon Bajnai voudraient tous les deux devenir candidat commun. Seulement, aucun de ces deux n’accepte que l’autre soit en tête de la liste des candidats. En l’absence de consensus, le mouvement Együtt 2014 se présentera séparément aux élections.

Gordon Bajnai - photo montage : pestisracok.hu

Gordon Bajnai face à l’affaire Hajdú-Bét

20 juin 2013 à 9 h 08 min 4 commentaires

A la Une en ce moment dans les médias hongrois, l’affaire Hajdú-Bét met le feu à la politique hongroise. Candidat sérieux de l’opposition face à Viktor Orbán pour 2014, Gordon Bajnai est en première ligne dans les événements qui ont conduit l’entreprise Hajdú-Bét – l’une des plus importantes entreprises avicoles de Hongrie – à la faillite en 2004. Le scandale, latent depuis plusieurs années, est d’autant plus grand que le technocrate libéral, ancien Premier ministre par intérim de mars 2008 à avril 2010, est accusé d’avoir créé une société offshore à Chypre, selon les derniers documents publiés par Magyar Nemzet, quotidien proche du gouvernement conservateur.

« La Hongrie va mieux » ?

« La Hongrie va mieux » ?

24 mai 2013 à 7 h 54 min 3 commentaires

Le parti Fidesz au pouvoir en Hongrie lance aujourd’hui une série de conférences publiques intitulée « la Hongrie va mieux ». Organisée à travers le pays, cette campagne, que l’on pourrait qualifier de préélectorale, fait la promotion de l’action gouvernementale. Dans l’opposition, l’ancien Premier ministre par intérim Gordon Bajnai fustige quant à lui une politique pour les plus riches et mise sur un système d’imposition plus juste.

Gordon Bajnai « l’homme providentiel »… mais pour quels intérêts ?

Gordon Bajnai « l’homme providentiel »… mais pour quels intérêts ?

5 novembre 2012 à 7 h 36 min 137 commentaires

Depuis deux ans et demi, les élites médiatiques et politiques occidentales mainstream nous expliquent que nous sommes en Orbanistan. La Hongrie aurait soudainement sombré dans un système autoritaire qui détruit la démocratie mise en place depuis vingt-deux ans et elle menace ses minorités, notamment tsiganes. Un seul objectif pour ces élites : virer Orban et remettre la Hongrie dans le « droit chemin », c’est-à-dire l’orthodoxie économique prônée par Bruxelles, la Banque Centrale Européenne, le FMI et les marchés financiers.

Gordon Bajnai en visite officielle à la Maison Blanche, le 23 septembre 2009

Gordon Bajnai reviendra-t-il sur le devant de la scène ?

25 janvier 2012 à 6 h 17 min 4 commentaires

Celui qui a remplacé le socialiste Ferenc Gyurcsány au pied levé du 14 avril 2009 au 29 mai 2010 se prépare-t-il à revenir sur le devant de la scène ? Dans un long texte publié le 9 janvier sur le blog de sa fondation « Haza és Haladás » (Patrie et Progrès), l’ancien premier ministre « par intérim » critique fortement le gouvernement actuel et estime qu’un changement ne serait possible qu’avec la création d’un vrai parti d’opposition.

France 2 hors-sujet sur l’Europe centrale

France 2 hors-sujet sur l’Europe centrale

11 novembre 2011 à 17 h 07 min 2 commentaires

Mercredi soir au journal télévisé de France 2, David Pujadas et sa rédaction ont une nouvelle fois fait preuve d’une certaine méconnaissance de l’Europe centrale. En quelques secondes, les téléspectateurs ont appris qu’en Hongrie, Gordon Bajnai avait perdu les élections l’an dernier sur le thème de la crise financière. En réalité, l’ancien Premier ministre hongrois qui avait exclusivement été choisi pour assurer l’intérim après la démission de Ferenc Gyurcsány en mars 2009 et jusqu’aux élections législatives d’avril 2010, ne s’était même pas porté candidat.

Gyurcsány quitte enfin le MSzP

Gyurcsány quitte enfin le MSzP

24 octobre 2011 à 23 h 09 min 5 commentaires

C’est la fin du feuilleton qui gâte le parti socialiste (MSzP) depuis de longs mois, et le début du « Gyurcsánisme » assumé. Samedi à Budapest lors d’un meeting de sa coalition démocratique (Demokratikus Koalíció – DK)., Ferenc Gyurcsány a annoncé qu’il quittait définitivement le MSzP et par conséquent, qu’il allait créer un nouveau parti situé au « centre gauche » de l’échiquier politique hongrois.

La fin de l’école buissonnière pour les Roms ?

La fin de l’école buissonnière pour les Roms ?

7 janvier 2011 à 13 h 31 min 8 commentaires

Les dispositions prises par les autorités hongroises contre l’absentéisme à l’école depuis la rentrée scolaire semblent commencer à porter leurs fruits, du moins dans les chiffres. C’est en tous cas ce que rapportent les journaux télévisés et radiophoniques hongrois cette semaine, en notant qu’au cours des derniers mois, plus de 270 parents d’élèves ont été privés de leur allocation (15 000 HUF par mois) par enfant de moins de 18 ans ayant été absent des bancs de l’école sans motif. C’est bien sûr toute la problématique de l’éducation des enfants d’origine Rom qui est soulevée par ces mesures économiques et sociales « anti-absentéistes ». Certes, l’école buissonnière (si seulement l’absentéisme se limitait à cela), a diminué de 20% depuis que cette loi privant les parents de leur allocation est entrée en vigueur, mais à contrario, beaucoup d’enseignants déclarent qu’ils auraient préféré que certains garnements continuent à traîner les rues, tant ceux-ci perturbent leurs cours aujourd’hui. Il convient de rappeler que beaucoup d’enfants roms, absentéistes ou non, sont victimes de discrimination dans leur scolarité, et ce, de facto depuis plusieurs années. Beaucoup d’écoles hongroises ont pris l’initiative de séparer systématiquement les Roms des autres élèves, en les plaçant dans des classes spéciales, où l’enseignement dispensé est ostensiblement « au rabais ». Au regard des chiffres mentionnés plus haut, il semble qu’en général, les parents Roms soient bien plus motivés par l’argent pour envoyer leurs enfants à l’école que par une quelconque menace de coercition. Bien avant cette nouvelle loi, en septembre 2009, sous le gouvernement intérimaire de Gordon Bajnai (pourtant réputé plutôt progressiste), deux parents tsiganes avaient été condamnés à une peine d’emprisonnement ferme (16 mois) pour n’avoir pas obligé leurs enfants à aller à l’école. Des associations s’étaient chargées de leur défense auprès des tribunaux à Budapest, et les accusés en avaient directement référé à la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg. Articles liés : Emprisonnés pour l’absentéisme scolaire de leurs enfants! Discrimination scolaire: l’Etat hongrois mis en cause La « question Rom » selon Bajnai En France, tous les Hongrois ne sont pas les bienvenus Tensions communautaires en vue L’OPAC slovaque paie des Roms pour s’expatrier

Lech Kaczynski, des funérailles en comité restreint

Lech Kaczynski, des funérailles en comité restreint

19 avril 2010 à 23 h 38 min 0 commentaire

La Pologne a enterré, ce dimanche, son couple présidentiel  dans la cathédrale de Wavel, non loin de Cracovie. Parmi les chefs d’Etat qui ont pu assister à la cérémonie, le plus prestigieux d’entre eux n’est autre que le Russe Dimitri Medvedev. Le président hongrois Lazslo Solyom et son Premier ministre Gordon Bajnai ont également pu s’y rendre en voiture. Ce dernier n’a décidément que des hommages à rendre en fin de mandat. Outre quelques chefs d’Etats de quelques pays voisins, ou presque, tels que le tchèque Klaus, le slovaque Gasparovic, l’ukrainien Ianoukovitch et le roumain Basescu, entre autres, le cortège de Kaczynski et de sa femme Maria  a été suivi par plus de 150 000 personnes. L’événement a également été retransmis par les télévisions du monde entier. Cependant, les autres nombreux dirigeants étrangers et têtes couronnées qui devaient être présents, n’ont pas pu venir. Ils ont été bloqués dans leurs pays respectifs à cause d’un trafic aérien au point mort ce week-end. L’Europe centrale… et la Russie Malgré les  nombreuses polémiques à ce sujet, Lech Kaczynski a bien été inhumé à Wavel aux cotés des rois et des héros nationaux polonais. Mais le président de la Pologne n’a eu droit qu’à des funérailles nationales tant la délégation internationale, hier, faisait peine à voir. Le président des Etats-Unis, Barack Obama n’a pas été le seul à devoir renoncer à son déplacement.  Aucun dirigeant d’Europe de l’Ouest n’était présent en Pologne. Seul « grand » de ce monde à avoir assisté aux funérailles, le président russe, Dimitri Medvedev, dont la délégation a pu atterrir, samedi, à l’aéroport de Cracovie. Sa présence symbolique a été appréciée par les Polonais qui voient là l’espoir d’une réconciliation entre la Pologne et ce qu’elle a longtemps considéré comme son grand « bourreau » slave. Articles liés : Couronnement posthume pour Kaczynski Gordon « flash-back » La Pologne décapitée dans un crash

« Gordon Flash back »

« Gordon Flash back »

13 avril 2010 à 23 h 04 min 0 commentaire

Décrié dans son propre pays, mais salué, si ce n’est encensé à l’international, Gordon Bajnai (voir photo, à Columbia, NYC) s’apprête à quitter le poste de premier ministre qu’il a occupé depuis le mois d’avril 2009. Le moment est venu de tirer le bilan de ses 12 mois aux rênes du pays et d’évoquer l’ « héritage » qu’il laisse à ses successeurs de la FIDESz.

Une légende du foot hongrois meurt sur le terrain

Une légende du foot hongrois meurt sur le terrain

11 avril 2010 à 22 h 45 min 0 commentaire

Zoltan Varga, est décédé lors d’un match de vétérans à Budapest ce week-end. Ce champion olympique de la sélection hongroise à Tokyo en 64, médaillé de bronze de l’Euro la même année et ancien attaquant dans plusieurs grands clubs européens, a été victime d’un arrêt cardiaque en jouant au foot, quelques instants après s’être effondré sur le terrain.

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP

Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP

8 avril 2010 à 23 h 30 min 4 commentaires

MSzP, du communisme au social-libéralisme ! Dans l’avant dernier acte de cet « abécédaire » des partis politiques de la « Droite » vers la « Gauche » hongroise, nous abordons aujourd’hui le parti auquel il ne reste – très vraisemblablement – que quelques jours à gouverner, le parti socialiste. Le Magyar Szocialista Párt (parti socialiste hongrois) est né à l’occasion du 14ème congres du parti socialiste ouvrier hongrois en octobre 1989 au moment où le mur de Berlin était en train de tomber. Il est l’héritier de l’époque d’après 1956 et du système de parti unique. Lors des premieres élections apres le changement de régime, il ne reccueille que 10% des suffrages exprimés. Cela aurait pu annoncer sa mort prématurée mais il a su rebondir, pour prendre le pouvoir 4 ans plus tard et devenir le parti de la « gauche » hongroise. Dans une démocratie nouvelle et donc instable il réussit, en 2006, l’exploit d’être le premier gouvernement réélu, grâce à une mutation vers un « social-libéralisme » (proche du blairisme). Ferenc Gyurcsany, la rançon du succès Cette transformation a été menée d’une main de maître par son Premier ministre de l’époque Ferenc Gyurcsany. Succédant en 2003 à Péter Medgyessy, homme politique incarnant une image passée, il représente cette nouvelle génération d’hommes d’affaires, opportunistes et initiés. Ancien leader des jeunesses communistes, il est rapidement devenu un symbole du self-made man hongrois grâce à son intelligence et à ses facultés d’adaptation. Mais son cynisme va le rattraper, quelques semaines après sa réélection en septembre 2006, lorsqu’un de ses discours off (le discours dit « d’Oszöd »), enregistré à son insu, est diffusé sur la radio nationale hongroise : « Nous avons merdé (…). Personne en Europe n’a fait de pareilles conneries, sauf nous (…). Il est évident que nous avons menti tout au long des derniers dix-huit mois … Nous avons tout fait pour garder secret en fin de campagne électorale ce dont ce p.tain de pays a vraiment besoin, ce que nous comptions faire après la victoire électorale : nous le savions tous, après la victoire, il faut se mettre au travail, car nous n’avons jamais eu de problème de cette envergure. » A propos de ce discours, l’ancien Premier ministre est revenu publiquement sur la question il y a trois semaines, en affirmant qu’il ne regrettait pas ses propos, mais bien plutôt qu’ils aient été manipulés hors de leur contexte. 2006 et les commémorations – émeutes de l’insurrection de 1956 Ce moment de vérité, mettant en avant le cynisme de la politique hongroise, a entraîné une série d’émeutes à Budapest, pour la première fois depuis l’insurrection de 1956. Cela a commencé de manière plus ou moins spontanée avec la tentative, comme en 56, de la prise de l’immeuble de la télévision nationale (MTV) sur Szabadsag tér par des individus plus ou moins extrémistes, et cela s’est poursuivit quelques semaines plus tard à l’occasion du cinquantenaire de 1956. Depuis ces événements, quoi qu’ils fassent, Gyurcsany et le MSzP cristalisent toute la déception et la colère du peuple hongrois envers ses responsables politiques. Gyurcsany a tenu jusqu’en 2009, où, un an avant les élections, il a laissé la place de Premier ministre à son ancien ministre de l’Economie, Gordon Bajnai. Ce dernier qui n’a pas été gardien de but pour rien, tient la barraque hongroise sur le plan financier principalement. Cet  « homme de dossiers », qui n’est pourtant pas officiellement étiqueté, a dirigé le gouvernement socialiste jusqu’à maintenant, avec un bilan qui ne suffira peut-être pas au MSzP pour être justement représenté au Parlement prochainement, malgré les louanges des bailleurs de fonds internationaux. Laisser passer la tempête? Pour les législatives cette année, le MSzP a placé un « candidat martyr » en tête (Attila Mesterhazy), et attend patiemment de pouvoir se reconstruire d’ici les prochaines élections, l’instabilité politique restant de mise en Hongrie. Cependant, laisser passer la tempête sans réagir vite pourrait également être fatal pour ce parti historique, qui va sans doute commencer sa déliquescence dans quelques semaines, s’il ne reste pas deuxième force politique du pays devant l’extrême droite, fortement représentée par Jobbik. On peut alors s’imaginer que le « renouveau à gauche » est peut-être ailleurs, chez les jeunes « loups » écolos du LMP par exemple, qui comptent bien incarner la nouvelle génération de progressistes hongrois. Le dernier volet de notre chronique leur sera d’ailleurs logiquement réservé. Articles liés : Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik Comment sont élus les parlementaires hongrois? A Paris, Morvai est sympa et Gyurcsany est Bill Gates Les vrais enjeux du scrutin Un ancien du MSzP prend huit ans fermes La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » Comment sont élus les parlementaires hongrois? Législatives : Ce qui peut encore arriver…et ce qui ne peut plus Un 15 mars tout en douceur Un 15 mars en campagne MSzP – FIDESz : le FMI créancier, mais pas arbitre Viktor Orban joue « la force tranquille » L’étau se resserre sur la FIDESz Législatives : la bataille peut commencer Orbán déjà Premier Ministre? « Ensemble, tout devient possible » ? Solyom avec 8 mois de retard Emeutes à la manif anti Bajnai

La gestion économique hongroise saluée par le Sénat américain

La gestion économique hongroise saluée par le Sénat américain

5 avril 2010 à 0 h 50 min 0 commentaire

Samedi,une délégation du Sénat américain, de passage à Budapest, a vivement salué les efforts du gouvernement Bajnai et sa gestion exemplaire, en Hongrie, de la crise mondiale. De bon augure pour la possible rencontre du Premier ministre avec Barack Obama, à Prague dans la semaine.

L’ancien porte-parole de Gyurcsány s’est suicidé

L’ancien porte-parole de Gyurcsány s’est suicidé

3 avril 2010 à 22 h 31 min 0 commentaire

Dávid Daróczi, ancien porte-parole du gouvernement de Ferenc Gyurcsany, du 18 juin 2008 au 24 avril 2009, et figure éminente de la communauté rom hongroise, s’est suicidé vendredi soir. Il remplissait aussi depuis quelques temps les pages de la presse « people » pour sa liaison avec une personnalité hongroise. Son corps a été découvert par un membre de sa famille au 72 de l’avenue Andrássy, au domicile de András Batiz, lui aussi ancien porte-parole gouvernemental. Les secours n’ont pu le réanimer et ont constaté sa mort vendredi soir vers 23h. La police n’a pas encore divulgué la cause exacte de sa mort. L’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsány, a rapidement réagit à l’annonce du décès de son porte-parole. « Je suis choqué par la mort de mon porte-parole et de mon ami. J’aimerais croire que son âme va trouver la paix dans la mort. » La mort de Dávid Daróczi représente aussi et surtout une grande perte pour la communauté rom de Hongrie, dont il était un des représentants les plus éminents, certains le considérant  même comme l’intellectuel rom le plus important de l’histoire de la démocratie hongroise. « Sa perte n’est pas seulement une perte pour les gens qui l’aimaient mais aussi pour toute la communauté rom.« , a déclaré l’actuel premier ministre Gordon Bajnai. « Avec la mort de Dávid Daróczi, la « tsiganité » [ndlr : « ciganysag » dans le texte] hongroise a perdu un Obama potentiel, son espoir et son modèle. », a regretté pour sa part László Teleki, secrétaire d’Etat aux Affaires roms. Depuis le mois de Décembre, Daróczi entretenait une liaison très prisée par la presse « people », avec Claudia Liptai, une comédienne et télé-présentatrice très connue en Hongrie.

Une palinka pour Barack!

Une palinka pour Barack!

2 avril 2010 à 22 h 24 min 0 commentaire

La semaine prochaine, Barack Obama se rendra en République Tchèque, pour marquer sa rencontre prévue avec son homologue russe Dimitri Medvedev. Le Président des Etats-Unis devrait en profiter pour allonger son séjour à Prague et s’entretenir avec plusieurs chefs d’Etat d’Europe Centrale. Le Premier ministre hongrois Gordon Bajnai sera donc lui aussi présent dans la capitale tchèque. En guise de souvenir diplomatique pour ses derniers jours au poste de Premier ministre, Bajnai pourrait bien saluer Barack en hongrois et lui demander par la même occasion s’il a « la pêche »… On l’imaginerait presque lui offrant un carton de bouteilles de palinka. Barack Obama est un américain très populaire à l’étranger (là où les Etats-Unis ne mènent pas de guerres bien entendu), et il le rend en général assez bien. Il ne sera alors peut-être pas si difficile pour le discret, mais non moins anglophone Gordon, d’avoir plus d’affinités avec lui que le Président français, lui aussi d’origine magyare. Le décalage Sarközy – Obama La visite officielle de Barack Obama à Prague devrait enfin intéresser la presse américaine, sur fond d’actualités internationales et de dossiers à grands enjeux. Ces derniers jours, les médias outre-Atlantique ont littéralement boudé la rencontre « people » à la Maison Blanche entre le Président des Etats-Unis et son homologue français Nicolas Sarkozy, alors que les médias de l’hexagone n’ont presque parlé que de cela. Un décalage (de taille!) qui met d’autant plus la puce à l’oreille quant à la réelle relation de séduction, à sens unique, entre les deux hommes. Il faut dire que le dîner privé des couples présidentiels Sarkozy – Obama était plutôt placé sous le signe de la détente et de la communication, les questions d’ordre politique étant passées au second plan. L’affichage volontaire, en France, de ce rapprochement « sexy » mais néanmoins mondain et surfait, n’a finalement d’égal que le tout nouveau site de l’Elysée, une contrefaçon à 100 000 euros de celui de la Maison-Blanche, plus modeste d’ailleurs sur la présentation du Président lui-même. Une amitié pour un minimum diplomatique Le Président français s’est apparemment remis de la «claque» reçue par son parti lors des dernières élections régionales. En reprenant sans retenue son train de vie qui lui a valu la réputation de président « bling-bling », il a retrouvé son naturel. et est apparu détendu et tout sourire à New York, ville qu’il affectionne particulièrement pour les projecteurs qui sont braqués sur elle, mais aussi pour ses fameux T-Shirts de policiers, chers aux scénaristes de séries américaines. Pour Nicolas Sarkozy et « ses » médias, ce dîner à la Maison Blanche symbolise tout l’ « intérêt » que Barack Obama lui porte. Un intérêt que ne partage guère la presse américaine, beaucoup plus amusée par sa petite taille qu’intéressée par son discours à l’Université de Columbia. En France aussi, certains ont cru bon de constater que le Président français avait pris soin d’apporter sa propre estrade dans ses bagages, pour ses discours au pupitre. Le couple Sarkozy, qui a aussi joué le grand Amour tout au long de ce week-end, est le huitième couple présidentiel invité à diner à la Maison Blanche depuis l’investiture du nouveau Président. Espérons pour Nicolas, qui ne parle qu’un certain français, que Carla ne se soit pas trop amusée de lui en anglais avec Michelle et Barack. Retour aux choses sérieuses avec Medvedev Après avoir obtenu l’adoption du Congrès de sa réforme sur la santé et ses deux jours de « détente » avec le couple Sarkozy, Obama devrait donc se replonger, la semaine prochaine, dans les affaires sérieuses. Sur les terres de la « jeune Europe », en opposition à « la vieille », telle que les faucons de son prédécesseur se plaisent à la surnommer, il évoquera ses projets en matière de politique étrangère, auxquels la France dit « amen » désormais. Sa rencontre avec Dimitri Medvedev sera très attendue. Il sera bien sûr question de terrorisme international après le récent attentat meurtrier dans le métro de Moscou. Le nouveau traité START sur la régulation des armes nucléaires devrait également être signé.

Meurtre d’un Syrien à Budapest : Israël dans le coup ?

Meurtre d’un Syrien à Budapest : Israël dans le coup ?

21 mars 2010 à 23 h 20 min 0 commentaire

Mercredi dernier, un homme d’origine syrienne possédant la nationalité hongroise était abattu dans la banlieue de Budapest de plusieurs balles tirées à bout portant. S’appuyant sur les révélations d’un quotidien local, l’agence Reuters a diffusé l’information selon laquelle, le même jour, deux appareils de l’armée de l’air israélienne survolaient la capitale hongroise à faible altitude. Il n’en fallait pas plus pour déchainer les spéculations et beaucoup sont tentés de voir un lien entre ces deux faits. Le porte-parole du gouvernement Domokos Szollar a réfuté tout amalgame. « L’armée de l’air israélienne a mené une opération d’entraînement à l’aéroport de Ferihegy avant-hier, mais ce n’était pas une mission d’espionnage ou de reconnaissance, simplement une manœuvre de pilotage de routine », a-t-il assuré. Selon lui, le ministère hongrois des affaires étrangères avait donné son autorisation deux mois auparavant à cette opération. Pourtant, le Premier ministre Gordon Bajnai a ordonné une enquête. De plus, l’agence de presse Reuters souligne un fait troublant : le ministère hongrois de la Défense n’en avait pas été informé … en raison d’une simple panne de télécommunication. L’ambassadeur d’Israël à Budapest, Aliza Bin-Noun, a pour sa part assuré à l’agence hongroise MTI que « Ce n’étaient évidemment pas des avions-espions ». De son côté, la police hongroise en charge de l’enquête sur l’assassinat du Syrien a affirmé ne pas faire de rapprochement avec le survol peu après des avions israéliens. La tentation de faire le rapprochement entre ces deux affaires est grande, seulement quelques semaines après l’ « escapade » du Mossad à Dubaï, où des agents présumés du Mossad, les services secrets israéliens déguisés en touristes se sont fait « pincer » pour l’assassinat d’un activiste palestinien. D’ailleurs, la presse israélienne elle-même s’interroge sur la possibilité d’un lien entre le meurtre et la présence des avions israélien au même moment au-dessus de la capitale hongroise. « Un autre Dubaï? » s’interroge le site d’information israélien Yeshiva World News. Le journal israélien Maariv quant à lui, évoque « le mystérieux assassinat d’un ressortissant syrien ». Le danger de la récupération politique En Hongrie, mettre en cause Israël, ou ne serait-ce que spéculer sur son application dans ce meurtre, n’est pas une chose anodine, surtout en période de campagne électorale, à trois semaines des législatives. Pour plusieurs raisons. La Hongrie abrite une importante communauté juive d’environ 100.000 personnes et la question du rôle de la Hongrie dans l’holocauste n’a été soulevée que récemment et elle reste encore taboue pour une partie de la population. L’extrême-droite hongroise prospère sur des courants antisémites qui ont trouvé un nouvel écho ces dernières années, et son principal représentant, le Jobbik, est en passe d’entrer au Parlement en avril prochain. Dans ces conditions, on imagine bien que la théorie d’une opération d’Israël sur le territoire hongrois ne peut qu’apporter de l’eau à son moulin, lui qui accuse sans vergogne les gouvernements précédents et en particulier les socialistes actuellement au pouvoir de « vendre le pays aux étrangers, à Bruxelles, à Washington et à Tel-Aviv », selon les propos de Gabor Vona à son meeting du 15 mars dernier. Pour lui, qui va jusqu’à faire référence à la Palestine dans ses envolées lyriques, Israël a plus d’influence sur le sol hongrois que le ministère hongrois de la Défense lui-même. Voilà comment toute cette affaire, ou les deux affaires indépendantes de Dubaï et de Budapest, risquent d’être exploitées. Articles liés: Nier l’holocauste est désormais illégal en Hongrie Wiesel: « La honte de votre nation » Vers une criminalisation du négationnisme?

Balatonring : un imbroglio à la hongroise

Balatonring : un imbroglio à la hongroise

12 mars 2010 à 21 h 40 min 0 commentaire

Le Balatonring n’échappe pas à la règle hongroise des grands projets de construction qui attirent de grands soupçons de corruption. Vendredi 26 février des ONG anti corruption ont contacté Bruxelles pour attirer l’attention des autorités sur une manoeuvre irrégulière de l’Etat hongrois dans ce dossier. Depuis, les deux dernières semaines ont été marquées par des estimations de mauvaise augure sur ce projet de construction d’un nouveau circuit hongrois. Le désengagement progressif de l’Etat le plonge désormais dans l’incertitude.

Prévenir les futurs « tueurs nés » hongrois

Prévenir les futurs « tueurs nés » hongrois

25 février 2010 à 0 h 15 min 0 commentaire

A la demande du Premier ministre Gordon Bajnai, le ministre intérimaire à la Justice Imre Forgács doit rendre, d’ici quelques jours, un décret sur le renforcement du contrôle de la détention d’armes à feu en Hongrie. Loin de vouloir, dans un style très français, attirer l’attention sur une montée particulière de l’insécurité avant les éléctions, le gouvernement a simplement pris conscience de certaines aliénations contemporaines qui commencent à s’avérer dangereuses. Après la récente fusillade à l’université de Pécs en novembre dernier, l’arrestation à Budapest, il y a deux semaines, d’un jeune déséquilibré s’apprêtant à tirer sur tout ce qui bouge dans sa fac, a alerté les autorités quant à la possible propagation d’un effet de mode. Le prototype : un jeune dépressif, souvent frustré et accro à la consommation comme mode d’approche du monde qui l’entoure, et bien entendu fasciné par les armes à feu comme moyen de palier à un complexe d’infériorité.  A partir de là, le gouvernement hongrois pense avoir affaire à assez de « potentiels » comme celui-là en Hongrie pour que la question d’un raffermissement catégorique de la législation sur la vente et le port d’armes se pose actuellement. « Nous ne pouvons pas permettre le port d’arme à des malades, représentant une menace pour la société, sous le simple prétexte d’en avoir un usage sportif » a sermonné Bajnai… Le jeune budapestois, mentionné plus haut, qui prévoyait d’abattre 22 personnes pour « fêter » ses 22 ans, avait un permis et une licence dans un club de tir. Pour Forgács, les dispositions psychologiques et la détention d’armes doivent aller de pair. L’inverse nous aurait surpris. A propos de trafic d’armes, la police a d’ailleurs découvert le plus gros stock d’armes illégal jamais vu en Hongrie, dans l’est du pays il y a seulement quelques jours. József Bencze, aux commandes de la Police nationale, a également récemment rappelé que l’année dernière avait déja été un bon cru dans la lutte contre la criminalité. En haut des réussites de la police en 2009, il y a principalement l’arrestation des « tueurs de Roms en séries », fruit d’une enquête de douze mois qui compte 11 victimes, dont 6 morts et 5 blessés graves dans différents villages.  Bencze s’est aussi adressé à la société hongroise dans son ensemble, pour qu’elle soit unie dans la défense de ses personnes âgées, naturellement plus vulnérables à la criminalité. Ne faudrait-il cependant pas prévenir la criminalité elle-même plutôt que de se satisfaire de l’arrêter partiellement? Un premier pas a été franchi par Forgács dans ce sens. Il a reconnu par exemple que la dégradation du sentiment de sécurité, pourtant fort chez les Hongrois, ne s’était pas interrompue, surtout dans les petits villages. D’abord en raison de la crise financière, qui cause la multiplication des petits délits, mais surtout par la popularité grandissante de l’extrémisme politique. Rappelons enfin que certains tueurs hongrois sont devenus célèbres dans le monde entier. Et qu’ils soient bien réels, comme la Comtesse Erzsébet Bathory, ou légendaires, comme le diabolique Keyser Söze du film Usual Suspects, l’ »intelligence » qui découle de leur « déséquilibre » a réussi à susciter la fascination. Articles liés : « Bowling for Budapest »? Tensions communautaires en vue Fusillade à l’université de Pécs Premières arrestations dans l’affaire des meutres anti-Roms Munitions de Kalashnikov dérobées à Ferencvaros

« Dialogue de sourds » sur la loi linguistique slovaque

« Dialogue de sourds » sur la loi linguistique slovaque

17 février 2010 à 5 h 00 min 0 commentaire

Le haut-commissaire de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, chargé des minorités nationales, s’est rendu sans son casque bleu à Bratislava et à Budapest la semaine dernière. Nouvel épisode de la « querelle de termes » entre la Slovaquie et la Hongrie, qui tourne cette fois à l’avantage des Slovaques. Knut Vollebaek a confirmé son diagnostic de septembre, la loi sur la langue d’Etat slovaque reste conforme aux recommandations de l’OSCE. L’entrée en vigueur de cette loi, s’appliquant de facto au demi million de magyarophones habitant le sud de la Slovaquie (10% de la population totale), a amplifié la dégradation, déja ancienne, des relations entre les deux voisins. Effectivement appliquée depuis janvier, elle limite forcément l’utilisation du hongrois dans la vie publique. Mais pour les Slovaques, il s’agit simplement de protéger la langue et les intérêts nationaux lorsque celle-ci doit être parlée ou écrite. Vollebaek campe sur ses positions Après une courte observation de l’application de la loi, Knut Vollebaek est venu rencontrer le ministre des Affaires étrangères hongrois Péter Balazs et le Premier ministre Gordon Bajnai, à Budapest. Il a répété que les amendements de la loi sont conformes aux critères de l’OSCE, donc aux normes internationales. Encore à la décharge des Slovaques, il a invoqué la maladresse dans la formulation du texte, qui prête à confusion et peut ainsi susciter de la méfiance, mais il n’envisage pas de réviser son jugement pour autant. Balázs a toutefois soutenu que cette mesure « bouleverse l’équilibre » entre les Slovaques et la minorité hongroise du sud de la Slovaquie, à laquelle il demande de formuler une législation complète sur les droits des minorités. « Si cette législation existe, alors pourra t-on parler d’égalité juridique et politique », a t-il affirmé. Côté hongrois, les nombreux détracteurs de cette loi font la sourde oreille quant aux problèmes que la tolérance d’une langue locale peut engendrer. Ils accusent les Slovaques d’utiliser l’argument administratif comme prétexte pour opprimer un demi million de Hongrois qu’ils ne peuvent pas supporter. Parmi les exemples les plus dramatiques, ils avancent que la loi prévoit des amendes pour des « délits » tels qu’un épitaphe en langue magyare sculpté sur une pierre tombale, sans traduction slovaque plus visible. La loi leur interdirait également d’annoncer un événement traditionnel ou folklorique uniquement en hongrois. Un thème sensible et électoral La question du statut de la minorité hongroise en Slovaquie – et dans d’autres pays voisins – suscite toujours une vive émotion, souvent utilisée à des fins politiques des deux côtés de la frontière depuis 1921 et l’amenuisement de la Hongrie à un tiers de son territoire. La Hongrie et sa voisine du Nord tiennent toutes deux des élections générales dans les mois à venir, et la question sensible de la minorité ethnique hongroise en Slovaquie fera sans doute plusieurs fois l’aller-retour entre Bratislava et Budapest. Rien de mieux que la méfiance envers son voisin pour créer l’Union sacrée chez soi. La question de la loi linguistique slovaque est sans surprise le point de convergence des grands partis politiques hongrois. La décision du gouvernement Bajnai d’indemniser ceux qui tomberont sous le coup de la justice slovaque pour « magyarophonie », est d’ailleurs la seule qui a fait consensus (chose très rare en Hongrie) depuis sa prise de fonction. A Bratislava lundi, le ministre des Affaires étrangères slovaques, Miroslav Lajcak, a demandé aux autorités hongroises d’agir contre la diffamation, qu’il juge systématique, dont les lois de son pays font l’objet en Hongrie. D’un côté où de l’autre du Danube, cette affaire de langues sert les intérêts électoraux immédiats de la droite conservatrice des deux pays, sortante en Slovaquie, « promise » en Hongrie. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a pu récemment se donner des forces en se nourrissant de sa querelle de voisinage publiquement: « nous ne serons pas bousculés par la Hongrie » s’est-il exclamé… en slovaque. En voila, un slogan électoral! la Slovaquie a ses raisons Pour se défendre des accusations d’oppresseur, Bratislava insiste sur le fait que sa législation vise uniquement à protéger la langue slovaque, et n’hésite pas à aller prendre des exemples ailleurs en Europe. En France en 2006, l’entreprise américaine GE Healthcare a reçu une amende de 570.000 euros pour ne pas avoir traduit 58 documents techniques et concernant la sécurité à ses employés français. Le gouvernement slovaque affirme que c’est expressément ce genre de vice de forme, en entreprise ou dans l’administration, que le non usage du slovaque pourrait entraîner. Fico et Bajnai avaient, au moment le plus fort de la crise l’an dernier, conjointement signé un compromis – en grande partie négocié par Vollebaek – où la Slovaquie acceptait d’observer un ensemble de principes sur l’application de sa nouvelle loi. La semaine dernière, le diplomate norvégien de l’OSCE a assuré qu’il suivra la question «jusqu’à ce que l’équilibre entre le renforcement de la langue d’État et la protection des droits des minorités soit atteint. » Les tensions étaient si élevées l’an dernier que l’on se serait cru dans les années 20, non loin du Rhin. En août, le Président hongrois, László Sólyom, s’était vu refoulé à son entrée en Slovaquie. Il ne s’y rendait que pour l’inauguration d’une statue de Szent Istvan au lendemain de la fête nationale hongroise, mais sa visite symbolique avait été perçue comme une provocation à Bratislava. Un tel camouflet diplomatique était encore sans précédent entre les deux États membres de l’UE et de l’espace Schengen, qui garantit théoriquement la libre circulation de tous les citoyens. Articles liés: La Slovaquie n’existe pas chez Easy Jet Bratislava redoute l’arrivée de la FIDESz au pouvoir Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets Les Slovaques persistent et signent En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Bruxelles plutôt favorable aux Hongrois La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise

MSzP-FIDESz: le FMI, créancier mais pas arbitre

MSzP-FIDESz: le FMI, créancier mais pas arbitre

16 février 2010 à 20 h 22 min 0 commentaire

Les socialistes du MSzP, encore aux affaires en Hongrie pour 7 semaines, se félicitent des remarques élogieuses du FMI et des instances européennes formulées lundi, à propos des finances du pays. En bon opposant, la FIDESz reste de mauvaise foi sur le bilan économique du gouvernement Bajnai, et l’accuse d’avoir approfondi la crise. Au centre, le FMI constate, mais ne s’imisce pas dans les affaires internes du pays, surtout pas en période de campagne électorale. Il ignore de ce fait les sondages qui promettent à Orban une large majorité au Parlement en avril. Lajos Szabo, membre MSzP de la commission budgétaire au Parlement, a rapporté qu’à l’issue d’une réunion lundi, le FMI « apprécie les efforts de la Hongrie ». Nous nous en serions doutés… Mihaly Varga, bras droit de Viktor Orban à la FIDESz, a, lui, signalé qu’ « un changement est maintenant non seulement attendu en Hongrie, mais également  ailleurs. »  Varga est d’ailleurs prévu, en cas de victoire, aux ministère des Finances déja depuis l’été dernier. Prendre en compte le changement d’approche économique qu’occasionerait un retour d’Orban au pouvoir serait judicieux. Mais bien qu’on puisse anticiper son protectionnisme, la façon détaillée avec laquelle il compte opérer une fois au pouvoir dans la période critique actuelle, reste encore très vague. Un créancier ferme, impartial et confiant Fidèle à sa fonction, James Morsink, chef de la délégation du FMI lors de cette visite, est resté impartial dans son jugement sur le futur proche des affaires hongroises, mais il a vivement conseillé à la Hongrie d’augmenter ses efforts à moyen terme. C’est à dire: quelque soit le futur gouvernement, il devra redoubler d’efforts pour réduire sa dette publique. Selon Morsink, la FIDESz s’était engagée à poursuivre un plan budgétaire de rigueur. Il a également rappelé que le parti avait toujours dit que la coopération de la Hongrie avec le FMI était essentielle. Reste à savoir qu’elle sera la rhétorique d’Orban avant et après les élections lorsqu’il devra expliquer les choses. L’attitude du représentant du FMI peut laisser penser qu’il reviendra forcément, un jour ou l’autre, sur l’annonce qu’avait faite son parti, d’un déficit à hauteur de 7% du PIB. Orban sort les muselières Pour l’heure, sa cote lui permet de gérer un certain silence et, lorsqu’il s’exprime publiquement, une certaine langue de bois. En bon chef de meute, il distribue au passage des muselières aux autres « loups » de son parti. Car si la victoire avec une majorité simple est quasi gagnée d’avance, c’est maintenant une super majorité qui se joue pour Viktor Orban. Une récente déclaration de Mihály Varga sur d’éventuelles modifications du système des retraites a provoqué une avalanche d’enquêtes Szonda Ipsos, indiquant aujourd’hui la perte de près de 250.000 sympathisants FIDESz en un mois. De son côté, le ministre des Finances, Péter Oszko, joue une autre partition. Il a annoncé que le gouvernement gèlerait tous les fonds nécessaires à la stabilité du budget 2010, toujours afin d’assurer l’objectif, convenu avec le FMI, d’un déficit de 3,8% du PIB à la fin de l’année. A Washington par contre, le FMI ne tient pas à avoir la même réputation qu’a obtenu son Directeur général « DSK  » avec la stagiaire hongroise Piroska Nagy. Malheureusement pour le MSzP, qui aurait pu s’en faire un allié pour plaider un vote rationel, le fonds ne fourrera pas son nez plus loin en Hongrie. Peu importe comment, pourvu que la dette se comble. Ironie de la démocratie Le MSzP ne récoltera donc peut-être jamais le fruit de ses efforts. Aux dernières législatives de mai 2006, il avait réussi à se faire réélire dans des conditions déplorables, décrites comme telles juste avant les élections par le Premier ministre sortant de l’époque, Ferenc Gyurcsány lui-même. Son fameux discours à Balatonoszöd, enregistré à son insu et diffusé  en septembre 2006 sur la radio nationale, comportait certes des propos malheureux, mais honnêtes »: « Nous n’avons rien foutu (…) Nous sommes les seuls a avoir déconné comme çà (…) On a menti le matin, le midi et le soir…». Il avait présenté ses excuses publiques, mais n’avait pas démissionné. Plus de 2 ans et demi plus tard, en mars 2008, il a effectivement  quitté son poste, un peu à contre-temps, pour laisser sa place à son ministre des Finances, l’intérimaire Gordon Bajnai. Début janvier, les services secrets ont identifié le délateur du « discours d’Oszöd », un député socialiste qui avait manifestement choisi de trahir son Premier Ministre. Aujourd’hui, avec son bilan et sans échéance électorale personelle, Gordon Bajnai, Premier ministre jusqu’au 25 avril, fait figure de bon samaritain. Articles liés: Viktor Orban joue « la force tranquille » Rencontre avec le LMP SzDSz-MDF, l’alliance de circonstance Législatives: la bataille peut commencer Conjoncture difficile pour l’économie hongroise Jobbik, enfin au régime de la loi sur le financement des partis La Hongrie en a t-elle fini avec le FMI? « Ensemble, tout devient possible » Jobbik prêt à entrer au Parlement Solyom, avec 8 mois de retard Orban dénonce des trucages dans le budget 2010 Le Parlement valide le budget de crise Orban, déja Premier ministre? 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Européennes: l’abstention et la droite La boulette du père Orban

Viktor Orban joue « la force tranquille »

Viktor Orban joue « la force tranquille »

11 février 2010 à 18 h 32 min 0 commentaire

Vendredi dernier lors d’un de ses habituels discours sur « l’état de la Nation », Viktor Orbán, leader conservateur de la FIDESz, a donné l’impression que son retour au pouvoir n’était plus qu’une simple formalité. Grâce à la situation dans laquelle se trouve son principal adversaire, le MSzP, c’est en en faisant le minimum qu’il gagne un maximum.  Face aux attaques timides d’Attila Mesterhazy, il lui restait le choix, à sa droite, de domestiquer ou de mépriser Jobbik. Il a finalement choisi de répondre sereinement aux critiques à la télévision lundi. Désormais, avec les sondages actuels à l’appui, il prétend jouer seul pour une victoire écrasante au Parlement, qui lui donnera peut-être les pleins pouvoirs. Comme le montre la photo redimensionnée de la version en ligne de Népszabadsag, le journal démocrate libéral n’a pas manqué de faire apparaître le tribun tant attendu au gouvernement en petit tyran capricieux. Cela rappellerait presque quelqu’un… quoique. Ce que les autres candidats reprochent à Orban, c’est justement qu’il n’a pas besoin « d’en raconter » pour être élu. Personnellement, il n’avait rien proposé de concret depuis des semaines, mais il n’a encore fait aucune grande promesse illusoire, telle qu’incarner le retour du pouvoir d’achat, du plein emploi, de la propriété pour tous… entre autres. « Parler pour ne rien dire »… mais au bon moment Orban a été cruellement prévisible lors de son discours d’une heure à Millenaris vendredi dernier. Il a déclaré qu’il était « prêt à assumer personnellement la responsabilité de gouverner la Hongrie« , et que son parti est « prêt pour former un gouvernement fort, responsable et laborieux« . Les poncifs d’actualité tels que le « changement » et « une honnêteté nouvelle dans la vie publique et privée » ont bien sûr été martelés. Toujours aucune trace du moindre programme donc, ni du moindre détail concret de ce que « sera » sa politique gouvernementale. « Cela fait 20 ans qu’un tel besoin profond de changement a été ressenti pour la dernière fois » a déclaré Viktor Orban, faisant référence à la fin du régime communiste, période à laquelle il s’était fait connaître par un discours exigeant le retrait total de l’armée soviétique du sol hongrois. « A l’époque, nous étions fiers. Aujourd’hui, nous sommes considérés comme faibles, et c’est la faiblesse du gouvernement actuel qui en est responsable » a t-il ajouté. Les « doléances » du candidat Mesterházy En face, le candidat du Parti socialiste (MSzP) au poste de Premier ministre, fait figure de sacrifice humain. Attila Mesterházy n’a pour seule stratégie de campagne que le bilan – pas si mauvais – de Bajnai, malgré les scandales qui s’accumulent dans le secteur public. Sur le plan de la communication, il souffre d’un gros manque de notoriété, de charisme et d’assurance. Ainsi, il a passé toute la semaine dernière à demander à Viktor Orban de s’exprimer sur son programme et sur ses intentions politiques concrètes. Dernier « fait d’arme » en date, une vidéo d’une minute postée sur YouTube, mercredi dernier, dans laquelle il invite Orbán à confirmer si la Fidesz laissera le déficit budgétaire s’agrandir jusqu’à 7 % du PIB, tel qu’elle l’a déja laissé entendre. Il questionne aussi Orbán sur la centralisation des médias d’Etat que la FIDESz a également envisagée. Aussi, et la réponse d’Orban devrait être dans le résultat final de l’élection, Mesterhazy veut savoir si la FIDESz réécrira la Constitution, dans le cas où elle l’emporte avec plus des deux tiers des voix. Il a enfin souhaité connaître la position d’Orban sur les extrémistes en Hongrie et sur le parti nationaliste Jobbik, sachant qu’il est fort probable que ce dernier fasse sa première entrée au Parlement avec un résultat de 10 à 15%. Les adversaires se débattent, Orban réserve ses surprises… A la suite de l’intervention d’Orban à Millenaris, Jobbik a déclaré qu’il avait entendu « un enlisement, un discours de campagne idéologique qui n’avait rien de concret. Cela pose la question, deux mois avant l’élection, de ce que sera la politique de la FIDESz ». Question concret, « l’autre parti de droite » dont l’extrémisme n’a d’égal que le populisme, a défini des points clés dans son programme électoral: «Oserait-il (Orban) dire la vérité sur le grand capital multinational, l’Union européenne, le Fonds monétaire international, l’expansionnisme israélien, ou la criminalité tzigane? » Mesterházy, a, quant à lui, fustigé le discours d’Orban, dépourvu de substance ou de tout autre élément politique réel à son goût. «C’était comme si Viktor Orbán avait peur d’être retiré de la liste électorale de son parti s’il rentrait un tant soit peu dans les détails de son programme » a déclaré Mesterházy. Une réaction candide de la part de l’agneau du MSzP. En ayant pour seule tactique de faire parler Orban sur ce qu’il ferait une fois au pouvoir, Mesterhazy hésiterait presque à employer le futur au lieu du conditionnel. Une chose est très probable: un Orban silencieux et sûr de gagner dans cette conjoncture-là réserve plus de mauvaises surprises que de miracles une fois élu. …et méprise Jobbik à la télé Lors d’un entretien télévisé lundi, Viktor Orban a finalement répondu à sa manière à Attila Mesterhazy. Il s’est tout d’abord prononcé sur le cas du Jobbik dans le cadre gouvernemental et parlementaire. Il a exprimé un mépris de façade à l’égard du parti d’extrême droite et a déclaré qu’un vote Jobbik était « une voix gaspillée ». Il a aussi été négatif sur la question d’une possible alliance de la FIDESz avec le Jobbik après les élections en cas de victoire, même dans le cas où une telle association l’aiderait à faire adopter une loi exigeant une majorité des deux tiers au Parlement. Aux critiques selon lesquelles le parti ne dispose pas d’un programme, il a répondu que la Fidesz avait déjà publié un manifeste… en 2007!  Il a aussi rappelé que son discours du Millenaris comportait des propositions de politiques spécifiques telles que la création d’un million d’emplois… sur dix ans! En effet, Viktor Orban voit très loin… en direction du passé ou vers le futur. Sans forcément proposer quoi que ce soit d’autre, il a réaffirmé la position de son parti sur le fait que leLire la suite

Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV

Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV

11 février 2010 à 7 h 03 min 0 commentaire

L’affaire BKV continue, c’est le moins que l’on puisse dire. A travers certains hauts fonctionnaires municipaux de Budapest, elle prend même une tournure exclusivement politique. Mises en examen, gardes à vue, assignations à résidence, démissions… avant les législatives, ce scandale de corruption au sein d’un service public est devenu le cheval de bataille populiste des politiques et des médias de l’opposition, qui profitent de cette aubaine pour s’assurer une victoire d’une facilité historique. Cette affaire symbolise aujourd’hui le décalage entre les salaires mirobolants des dirigeants et la gestion calamiteuse dans beaucoup d’entreprises du secteur public depuis déja un bon moment en Hongrie.

La taxe foncière fait « pschit »

La taxe foncière fait « pschit »

9 février 2010 à 19 h 20 min 0 commentaire

La Cour constitutionnelle a rejeté, fin janvier, le nouvel impôt sur la propriété privée proposé par le gouvernement Bajnai et validé par le Parlement l’été dernier. Il semblerait que Bajnai et Oszko aient raté un joli coup.

Conjoncture difficile pour l’économie hongroise

Conjoncture difficile pour l’économie hongroise

26 janvier 2010 à 20 h 51 min 0 commentaire

La Hongrie est toujours sous le coup de son exploit économique en fin d’année dernière, celui d’avoir atteint l’objectif de déficit budgétaire de 3,9% du PIB. Cependant, le changement annoncé de gouvernement dans 3 mois laisse les investisseurs encore frileux. Le parti au pouvoir n’a théoriquement pas de raisons de se priver dans ses dépenses de campagne d’une part, et la rhétorique de l’opposition n’augure rien de bon pour la dette publique et les finances budgétaires pour le moment.

« Hajrá Pécs ! Hajrá Magyarország ! Hajrá Europa ! »

« Hajrá Pécs ! Hajrá Magyarország ! Hajrá Europa ! »

10 janvier 2010 à 23 h 20 min 0 commentaire

Ce soir, la cérémonie officielle d’ouverture de Pécs 2010 a eu lieu devant plus de 10.000 personnes et fut diffusée en direct sur la chaîne de télé hongroise M1. Elle a donné le départ d’une année de manifestations culturelles placées sous le signe de l’Europe centrale et de l’ouverture sur les Balkans. Avec un peu plus de 150000 habitants, Pécs est la cinquième ville de Hongrie, mais la première du pays à être capitale européenne de la culture.

Le SzDSz y croit encore

Le SzDSz y croit encore

6 janvier 2010 à 5 h 37 min 0 commentaire

Les libéraux démocrates du SzDSz seraient-ils en passe de conserver leurs sièges au Parlement, malgré leur déroute électorale de juin 2009 aux élections européennes? Hier, Attila Retkes, successeur du malheureux Gabor Fodor à la tête du parti, annonçait à MTI que le SzDSz sera en mesure de présenter des candidats dans chacune des 176 circonscriptions de Hongrie pour les élections législatives de ce printemps. A l’heure où le parti se divise et peine à se remettre de sa correction, son nouveau leader fait preuve d’un optimisme déconcertant et pense pouvoir acquérir entre 20 et 25 mandats parlementaires. Aujourd’hui, le parti qui a formé une coalition gouvernementale avec les socialistes du MSzP de 2002 à 2008 et qui dispose de 19 sièges au Parlement, a officiellement basculé dans l’opposition. Selon Retkes, le SzDSz, qui représente la seule force libérale véritable en Hongrie, aurait déjà choisi son candidat pour incarner la campagne au niveau national. Mais il refuse de révéler son nom avant le 11 Janvier. Peu de chances qu’il ait convaincu le socialiste et très populaire Lajos Bokros à se présenter. Retkes rêvait déja de le voir Premier ministre au moment de la démission de Ferenc Gyurcsany en avril dernier. Interrogé au sujet du conflit entre les dirigeants du parti et le groupe parlementaire, Retkes regrette que la majorité des députés SzDSz aient suivi la mauvaise voie en s’acoquinant avec la politique du Premier ministre Gordon Bajnai. « Nous ne considérons plus ce groupe parlementaire comme le nôtre » , dit-il. Au mépris des chefs du parti, la grande majorité des députés libéraux démocrates ont soutenu les mesures de Bajnai pour gérer la crise et ont approuvé le budget 2010 cet automne. Le SzDSz reste aussi menacé dans son secteur du clivage politique hongrois par les jeunes humanistes du LMP, qui ont réalisé un score supérieur à celui de l’ancien parti de gouvernement, dès leurs premières élections l’an dernier.

Puskás, Bajnai et Orban saluent Ronaldo

Puskás, Bajnai et Orban saluent Ronaldo

23 décembre 2009 à 13 h 29 min 0 commentaire

Lundi soir à Zurich, lors du gala annuel de la FIFA, le premier Prix Ferenc Puskás de l’histoire a été décerné à Cristiano Ronaldo. Cette distinction a été créée pour récompenser le plus beau but de l’année.

Les Slovaques persistent et signent

Les Slovaques persistent et signent

17 décembre 2009 à 17 h 45 min 0 commentaire

Hier, en dépit de tout ce qui avait été officiellement déclaré auparavant, la Slovaquie a validé les grandes lignes de sa loi linguistique, très controversée depuis cet été. Le porte-parole du gouvernement hongrois, Domokos Szollar, est immédiatement monté au créneau, en dénonçant une violation de l’accord convenu entre Fico et Bajnai en septembre dernier.

Solyom sort de sa réserve

Solyom sort de sa réserve

17 décembre 2009 à 16 h 04 min 0 commentaire

A bientôt 68 ans, le Président Laszlo Solyom est long à la détente. Très fidèle à la réserve que lui impose sa fonction symbolique, il a attendu jusqu’à cette semaine pour déclarer publiquement que la Hongrie se porterait mieux si la majorité parlementaire avait opté pour des élections législatives anticipées, dès la démission du Premier Ministre Ferenc Gyurcsanyi… en avril dernier. C’est l’hebdomadaire Heti Valasz, qui rapporte aujourd’hui les propos du Président : « Avoir remplacé le Premier Ministre à l’époque n’a fait qu’agrandir le fossé entre la gestion de la crise à court terme, et la relance à long terme (…) Le gouvernement minoritaire de Gordon Bajnai n’a ni le temps, ni l’argent pour stimuler l’économie et mener à bien des réformes de relance. » Pour Solyom, bien que le gouvernement intérimaire ait réussi à répondre aux attentes immédiates du FMI, notamment en procédant à des coupes dans les dépenses publiques et dans le déficit budgétaire, la structure générale du système des services publics a gardé son ancien mode de fonctionnement, et c’est bien là le problème. Le Président a également mis l’actuel succès du parti nationaliste Jobbik sur le compte de l’ordre constitutionnel du pays, mis à mal par le discrédit  qui frappe ses institutions. Selon lui, les élections législatives de l’an prochain promettent un nouveau départ pour la Hongrie, et il a confirmé qu’il les appellerait le plus tôt possible, en avril probablement. A la question de savoir s’il acceptera un nouveau mandat de Président (5 ans), il répond sagement : « si quelqu’un est appelé à un tel poste, il a pour obligation morale d’examiner en profondeur cette offre. Mais encore faut-il lui proposer. » Pour l’heure, son mandat arrivera à son terme en août prochain.

Orban dénonce des trucages dans le budget 2010

Orban dénonce des trucages dans le budget 2010

7 décembre 2009 à 15 h 33 min 0 commentaire

Ce week-end, le leader du principal parti d’opposition hongrois Fidesz, a affirmé que le budget 2010, validé il y a une semaine au Parlement, est fondé sur la fabrication intentionnelle de données erronées. Le week end dernier, un groupe d’économistes s’est réuni, à la demande de Viktor Orban, pour reprendre les chiffres du fameux budget. A l’issue de cette réunion, la publication de chiffres véritables dénonçant les ruses utilisées par le gouvernement Bajnai pour « tromper les citoyens, les investisseurs étrangers et les organisations internationales » . Les « experts » de ce groupe ont signé une lettre ouverte, demandant au Parlement de rejeter le budget 2010. En ce qui concerne la grave crise financière que traverse la compagnie aérienne nationale hongroise Malev, Viktor Orban a d’ores et déja promis que ceux qui se sont rendus coupables de détournement de fonds iront « derrière les barreaux » , s’il est élu Premier ministre bien sûr. Articles liés : Biden passe la pommade à Bajnai Le Parlement valide le budget de crise Orban, déja Premier ministre?

Hommages à un héros du water-polo

Hommages à un héros du water-polo

6 décembre 2009 à 20 h 08 min 0 commentaire

Kalman Markovits, deux fois champion olympique de water-polo avec la Hongrie, est décédé samedi de sa maladie à l’âge de 78 ans. Hier, le Premier Ministre Bajnai lui-même lui rendait hommage : « sa mort n’est pas seulement une grande perte pour les amateurs de sport, mais pour la nation toute entière ». Et d’ajouter : « Markovits et ses coéquipiers ont donné espoir et fierté aux Hongrois lorsqu’ils en avaient le plus besoin ». En effet, il a contribué au titre olympique hongrois en 52 à Helsinki, en jouant 6 rencontres et en marquant 3 buts. Mais la médaille d’or dont la Hongrie est la plus fière est certainement la seconde, en 56 à Melbourne, où Markovits avait joué le même nombre de matchs et scoré autant que 4 ans auparavant. La victoire de 56 a une très haute valeur symbolique pour les Hongrois, puisque leur place en finale a été gagnée dans un « bain de sang » contre l’URSS, lorsque le climat politique en Hongrie était très hostile à l’occupation russe. Cette demi-finale est, aujourd’hui encore, considérée comme une prémonition de la révolution qui allait éclater quelques mois plus tard à Budapest. En 1960, à Rome, Kalman Markovits participait à ses dernières olympiades. Il a joué 4 matchs et marqué un but, mais les favoris de la sélection hongroise n’ont obtenu « que » la médaille de bronze.

200 soldats hongrois de plus en Afghanistan

200 soldats hongrois de plus en Afghanistan

5 décembre 2009 à 13 h 29 min 0 commentaire

Dans les mois à venir, la Hongrie paiera un peu plus le tribut de sa participation à l’OTAN. Présent à Washington hier, le Premier Ministre Gordon Bajnai a promis à l’organisation l’augmentation de 60% du contingent hongrois en Afghanistan. « Nous croyons en la stratégie de Barack Obama et je pense que nous avons le devoir d’y participer », a t-il déclaré après sa rencontre avec le vice-président américain, Joe Biden. Au moment même où Nicolas Sarkozy, au plus bas dans les sondages de popularité, hésite à obéir à la demande du prix nobel de la paix 2009 (1500 français de plus aux côtés des G.I), Bajnai ne semble pas, lui, avoir la moindre marge de manoeuvre dans ses choix militaires. Bien que ce renfort hongrois en Afghanistan puisse paraître ridicule par rapport à la relance américaine (30 000 soldats supplémentaires), les 200 soldats magyars qui seront envoyés dans les contrées afghanes représentent un apport conséquent pour la Hongrie. Après avoir célébré les 60 ans de l’OTAN en Hongrie, le président de l’organisation, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé que plus de 7000 soldats alliés supplémentaires sont déja promis aux américains en Afghanistan. De son côté, Biden a salué le « courage politique » de la Hongrie, pays de moins de 10 millions d’habitants, et estime qu’il ne faut minimiser aucune contribution à l’action de l’OTAN dans cette guerre. La contribution hongroise sera alors de 500 hommes sur le terrain afghan au total. Biden ne doit pas être superstitieux, car ce n’est pas dans l’histoire de l’engagement hongrois dans les guerres qu’il trouvera la garantie de la victoire. Article lié: L’OTAN fête ses 60 ans au Parlement

Biden passe la pommade à Bajnai

5 décembre 2009 à 12 h 18 min 0 commentaire

A l’occasion de la visite officielle de Bajnai aux Etats-Unis, le Vice Président américain Joe Biden a salué la politique économique initiée par le Premier Ministre hongrois depuis son élection en avril dernier. « La politique économique hongroise est exemplaire, et fait preuve, à travers les décisions prises pour endiguer les effets de la crise, courage et détermination » a affirmé Joe Biden hier, lors d’une discussion à la Maison Blanche avec Bajnai. Selon le Vice Président américain qui reconnait la valeur de la « politique macroéconomique hongroise », la Hongrie a dû prendre des décisions difficiles et de ce fait « a une chance de trouver une sortie à la crise plus tôt que d’autres pays ». La difficile politique économique du gouvernement Bajnai semble porter ses fruits et de nombreuses personalités ou institutions « expertes » à l’instar de Joe Biden, reconnaissent le travail accompli par ce gouvernement, en matière économique du moins. N’en déplaise à Orbán, qui, s’il est élu Premier Ministre l’année prochaine, sera le premier à en profiter. A l’occasion de la visite officielle de Bajnai à Washington, afin de confirmer son renfort aux troupes américaines en Afghanistan, le Vice Président américain Joe Biden a, en retour, soutenu officiellement la politique économique initiée par le Premier Ministre hongrois depuis son élection en avril dernier. Bien qu’il puisse être mérité, ce soutien honorifique des américains est loin de garantir un regain de popularité au MSzP d’ici les prochaines élections. « La politique économique hongroise est exemplaire, et fait preuve, à travers les décisions prises pour endiguer les effets de la crise, courage et détermination » a affirmé Joe Biden hier, lors d’une discussion à la Maison Blanche avec Bajnai. Selon le Vice Président américain qui reconnait la valeur de la « politique macroéconomique hongroise » , la Hongrie a dû prendre des décisions difficiles et de ce fait « a une chance de trouver une sortie à la crise plus tôt que d’autres pays ». La difficile politique économique du gouvernement Bajnai semble porter ses fruits et de nombreuses personalités ou institutions « expertes » à l’instar de Joe Biden, reconnaissent le travail accompli par ce gouvernement, en matière économique du moins. N’en déplaise à Orbán, qui, s’il est élu Premier Ministre l’année prochaine, sera le premier à en profiter. Articles liés : 200 soldats hongrois de plus en Afghanistan Le Parlement valide le « budget de crise »

Barroso II: la chasse aux sorcières est ouverte

Barroso II: la chasse aux sorcières est ouverte

4 décembre 2009 à 9 h 02 min 0 commentaire

En février prochain, les membres de la nouvelle Commission européenne qui viennent d’être nommés par le président Barroso prendront leur fonction. Valider chaque candidature présentée par les gouvernements nationaux n’est pas évident, car il s’agit de ne pas se tromper sur les profils des futurs commissaires, afin que l’institution ne soit pas fragilisée. Le plus dur pour les nouveaux impétrants sera le « grand oral » devant le Parlement européen, renforcé dans ses prérogatives depuis la mise en place récente du Traité de Lisbonne. Pour la Hongrie, c’est Laszlo Andor, pressenti pour le porte-feuille de l’emploi et des affaires sociales, qui devrait remplacer Laszlo Kovacs. Un passé qui ne passe pas Lorsqu’il a rencontré chaque candidat national, José Manuel Barroso n’a pas hésité à «demander s’ils cachaient quelque chose de gênant dans leur passé», fut-il politique ou économique. En effet, une seule candidature bancale pourrait faire capoter toute la nouvelle Commission. La question n’était pas innocente, car à peine présentés, certains des nouveaux membres étaient déjà pointés du doigt. Le gouvernement socialiste de Gordon Bajnai a présenté la candidature d’un quasi inconnu, Laszlo Andor. Cet économiste de 43 ans a enseigné en Hongrie et aux Etats-Unis. Il a aussi publié plusieurs ouvrages économiques et est rédacteur en chef d’une revue. Membre de la direction de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, Laszlo Andor  représente notamment les intérêts de la République Tchèque, de la Slovaquie, de la Croatie et de la Hongrie. Proche des socialistes, il ne fait pas pour autant partie du sérail. Malgré son poste à la BERD, on lui reproche son manque d’expérience au sein d’organisations internationales. Le problème des « casserolles » communistes Petit retour en arrière… Lorsque Laszlo Kovacs, en charge de la fiscalité et de l’union douanière jusqu’en janvier, avait été nommé, le principal reproche qu’on lui avait fait avait été son manque d’expérience. Curieusement, rien sur son passé. Ce qui n’est pas le cas pour Laszlo Andor, à qui on reproche d’avoir été membre des jeunesses communistes. Pour Kovacs, était-ce juste trop évident? Toutefois, il va être difficile de trouver un candidat hongrois âgé de plus de 25 ans qui n’aie pas un passé parsemé de compromis et qui soit proche du gouvernement actuel. En effet, sous le régime communiste, difficile d’intégrer une école supérieure sans montrer patte blanche. Par ailleurs, le futur commissaire tchèque est accusé des mêmes maux. Mais les candidats des anciens pays du bloc soviétique ne sont pas les seuls touchés par cette chasse aux sorcières. Les conservateurs britanniques ont aussi reproché à la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, d’avoir touché, de la part de pays communistes de l’argent pour financer au début des années 80, la campagne britannique pour le désarmement nucléaire. Et c’est sans parler du doute émis sur ses compétences. Il s’agit là d’un exercice à double tranchant. Car il y a, en Europe, nombre d’anciens régimes politiques, non seulement à l’Est, mais aussi au Sud (Espagne de Franco, Portugal de Salazar, le régime des colonels en Grèce), qui en leur temps ont été mis au ban des démocraties, et dont, heureusement, on ne met pas encore en doute aujourd’hui, ni la compétence, ni l’intégrité des candidats.

Le MSzP a trouvé son "martyr"

Le MSzP a trouvé son "martyr"

2 décembre 2009 à 18 h 03 min 0 commentaire

Le parti socialiste hongrois a enfin trouvé son candidat pour les élections législatives du printemps 2010. Il s’agit du député socialiste Attila Mesterházy, que le comité exécutif du MSzP a choisi à l’unanimité, la semaine dernière. Le congrès du parti socialiste, qui se réunira le 12 décembre prochain, doit donner son assentiment à cette nomination. Cela devrait être une formalité tant cette candidature se présente, officieusement, comme un sacrifice. Un cataclysme politique annoncé? Les socialistes hongrois se devaient de trouver, au plus vite, un candidat pour les élections législatives de 2010. Ils ont lutté, pendant des mois, pour trouver la personne idoine pour les représenter, et dire que les candidats ne se sont pas bousculés au portillon relève de l’euphémisme. Aucune figure politique du MSzP n’était réellement motivée à porter comme un lourd fardeau, la défaite annoncée des socialistes au printemps prochain. Selon tous les sondages, le MSzP, qui a pourtant gagné 4 des 5 élections législatives depuis 1989, n’a quasiment aucune chance de l’emporter face à la Fidesz en avril prochain. Certains sondages prédisent même que les socialistes pourraient recueillir moins de voix que le Jobbik, le parti d’extrême droite. Ce serait une première, sans compter la charge symbolique que ce résultat porterait pour la Hongrie dans la conjoncture politico-économique actuelle. Après de nombreux refus, dont celui de l’actuel Premier Ministre d’intérim Gordon Bajnai, le MSZP n’a eu le « choix » qu’entre 2 candidats. L’expérimenté László Kovács, membre de la commission européenne depuis 5 ans, et le « jeune loup » Attila Mesterházy, 35 ans et vice-président du MSZP depuis avril dernier. Conscients de l’impopularité de l’UE en Hongrie ces temps-ci, les socialistes déclarent officiellement faire le pari du long terme, en misant sur la jeunesse de Mesterházy pour incarner un renouveau de façade dont ils ont réellement besoin. Ce dernier, mis au fait de la difficulté de sa tâche, semble déterminé comme jamais. Un vrai kamikaze… Il se décrit comme un « battant » et s’estime prêt à « 110% » pour relever ce défi « herculéen ». Orban joue « la force tranquille » De son côté, la Fidesz connaît son candidat depuis toujours. L’ancien premier ministre Viktor Orbán, qui prépare son grand retour, a immédiatement commenté le choix de son rival socialiste. Par l’intermédiaire de son porte-parole, Péter Szijjártó, le parti de centre-droit a déclaré que Mesterházy, malgré son jeune âge, représentait la politique d’une ère révolue, celle menée par l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsány et par Gordon Bajnai aujourd’hui, une politique que des millions de Hongrois ne veulent plus voir au goût du jour. L’inexpérimenté Attila Mesterházy aura du pain sur la planche ces prochains mois. Il devra, par sa jeunesse et sa prestance, prouver aux électeurs qu’il incarne le « nouveau » MSzP. Un parti moderne et intègre en qui les Hongrois peuvent avoir confiance. Il devra surtout essayer d’éviter, une déculotée électorale pour le MSzP, parti de gouvernement historique. On se souvient qu’il n’en fallu pas plus que des élections européennes pour envoyer un autre parti historique de gouvernement, le SzDSz, aux oubliettes en juin dernier. Articles liés : Bajnai garde le cap Bajnai partirait au casse-pipe? 1956 : des commémorations à l’avant-goût électoral

Le Parlement valide le "budget de crise"

Le Parlement valide le "budget de crise"

1 décembre 2009 à 10 h 59 min 0 commentaire

Avec 201 voix pour et 179 contre, les députés hongrois ont adopté hier soir, sans surprise, le budget concocté par Gordon Bajnai et son gouvernement pour l’an prochain. Un plan financier qui répond aux attentes du FMI et de l’UE. Beaucoup de mesures, mais aucun résultat garanti. Une chose est sûre, par-delà les prochaines élections, la liberté de la Hongrie en terme de politique budgétaire est, et sera extrêmement limitée.

Le capital étranger pris en grippe?

Le capital étranger pris en grippe?

16 novembre 2009 à 11 h 57 min 2 commentaires

Les investissements étrangers ont beaucoup contribué à redynamiser la prospérité des pays d’Europe centrale au cours des 20 dernières années. Pour échapper à la récession actuelle, ils ont, en toute logique libérale, d’autant plus besoin de capitaux venus d’ailleurs. Mais les réponses politiques à la crise économique s’avèrent souvent protectionnistes, populistes, et tendent à inverser cette logique, comme l’illustrent plusieurs épisodes récents de la vie économique en Hongrie.

En Hongrie, la corruption est à la maison

En Hongrie, la corruption est à la maison

4 novembre 2009 à 19 h 21 min 1 commentaire

Le gouvernement Bajnai a déclaré, la semaine dernière, vouloir s’attaquer plus fermement à la corruption au niveau parlementaire. L’intention a été annoncée à la suite d’un rapport interne, qui a révélé que 70 à 90% des appels d’offres sur les marchés publics en Hongrie sont truqués. La corruption est bien chez elle en Hongrie, et ce, à tous les niveaux de la société.

Le budget 2010 en cours d’adoption

Le budget 2010 en cours d’adoption

3 novembre 2009 à 19 h 09 min 0 commentaire

Ce mardi, les grandes lignes du budget 2010 hongrois ont été adoptées au Parlement. L’ensemble des députés qui formaient la coalition MSzP-SzDSz à l’assemblée a tout de même permis d’approuver le plan économique du gouvernement Bajnai, très en difficulté en vue des législatives du printemps prochain.

Beneš: le réveil des fantômes

Beneš: le réveil des fantômes

2 novembre 2009 à 18 h 24 min 0 commentaire

L’Union Européenne a finalement cédé au chantage du Président tchèque Vaclav Klaus et accordé, jeudi dernier, une clause dérogatoire au Traité de Lisbonne à la République Tchèque, malgré l’opposition de la Hongrie. Le Traité en question rentrera en vigueur le 1er décembre prochain. Le très europhobe Vaclav Klaus avait conditionné sa signature de ratification du traité de Lisbonne à une clause dérogatoire pour son pays, concernant la Charte des droits fondamentaux, figurant en annexe du traité. Cette dérogation garanti, selon lui, que «  le traité de Lisbonne ne pourra pas conduire à l’abolition des décrets Benes « . Ces décrets ont conduit à l’expulsion des Allemands et des Hongrois de Tchécoslovaquie, après la seconde guerre mondiale. Le Président tchèque craignait que les victimes de ce « nettoyage ethnique » ne demandent réparation et la restitution de leurs biens. FIDESz : « Une défaite de la cause des droits de l’homme » Rien n’oblige cependant les États à valider cette décision. En Hongrie, le parti d’opposition de droite, FIDESz, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle voterait contre la dérogation au Traité de Lisbonne accordée par l’UE à la République Tchèque. Jozsef Szajer, Président du groupe parlementaire européen de la Fidesz, estime que le gouvernement hongrois a échoué à satisfaire la demande de la FIDESz de rejeter le chantage du Président tchèque et s’est « rallié à ceux qui nient l’égalité des droits », qualifiant le sommet européen de « défaite de la cause des droits de l’homme ». Peu avant l’ouverture du sommet européen consacré à cette question, le Premier ministre hongrois Gordon Bajnai avait déclaré que « Le traité de Lisbonne concerne l’avenir de l’Europe. […] Les décrets Benes font partie du passé négatif de l’Europe, qui ont causé peine et souffrance à des millions de gens. Nous ne devrions pas mélanger le passé et l’avenir. […] Une dérogation sous sa forme actuelle est quelque chose de très dangereux, et c’est pourquoi nous allons avancer des arguments contre celle-ci« , avait-t-il précisé. Force est de constater que ces arguments n’ont pas été entendu par les autres pays européens. Le poison de l’Europe centrale Une soixantaine d’années après leur promulgation, la question des décrets Beneš continue d’empoisonner les relations diplomatiques en Europe centrale, notamment entre la Hongrie et la Slovaquie. Après avoir hésité un moment, cette dernière a finalement renoncé à suivre la voie tchèque de la confrontation avec l’Europe et avec son voisin hongrois. Les deux diplomaties ont même réussi a renouer, sur cette question, un dialogue diplomatique constructif, après les turbulences de ces derniers mois. Signés en 1945-1946 par le président tchécoslovaque d’alors, Edvard Benes, ces décrets ont jeté les bases juridiques de la confiscation des biens et de l’expulsion de Tchécoslovaquie des Allemands et des Magyars « en tant que traîtres et ennemis du peuple tchèque et du peuple slovaque ». Près de trois millions d’Allemands des Sudètes et environ 100.000 Hongrois de Slovaquie avaient été expulsés, accusés sur une base ethnique d’avoir soutenu collectivement le nazisme. Environ la moitié des 500.000 Allemands recensés au début de la seconde guerre mondiale avaient aussi été expulsés de Hongrie. Articles liés : Bruxelles plutôt favorable aux Hongrois En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington Fico bientôt reçu en Hongrie Le Président Hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

Pécs VS Suez: le ring est à Budapest

Pécs VS Suez: le ring est à Budapest

27 octobre 2009 à 17 h 52 min 0 commentaire

Cela fait plusieurs mois qu’il y a de l’eau dans le gaz entre la ville de Pécs et la société Suez environnement. Dernier épisode en date de cette affaire, la visite du Premier Ministre Bajnai à Paris le 19 octobre. Il a rencontré le Président Sarkozy à l’Elysée, ainsi que François Fillon. A cette occasion, Bajnai a annoncé vouloir jouer le rôle de médiateur entre Pécs et Suez, pour rétablir la confiance des investisseurs français en Hongrie. L’opposition hongroise, elle, hurle au scandale et à l’ingérence. Retour sur le déroulement des événements.

Ca s’arrange au pays de la macro-économie

Ca s’arrange au pays de la macro-économie

12 octobre 2009 à 12 h 06 min 0 commentaire

Dans un entretien accordé à Reuters la semaine précédente, le 1er ministre Gordon Bajnai s’est expliqué sur le budget d’austérité prévu pour 2010. L’opposition de droite, érigée en défenseur des classes défavorisées en vue des prochaines législatives lui a répondu samedi dernier…dans la rue.

Double peine pour les malades hongrois?

8 octobre 2009 à 20 h 34 min 0 commentaire

Nouvelle étude européenne, et encore une fois, la Hongrie se retrouve au rang des mauvais élèves. Il s’agit aujourd’hui d’une enquête réalisée par le groupe de réflexion « Health Consumer Powerhouse » comparant les systèmes de santé des différents pays européens. Au classement, la Hongrie se place au vingtième rang sur les 31 nations jugées, loin derrière la Grande Bretagne (13ème), symbole d’un système de santé « antisocial ». Les Hongrois souffrants subiraient ainsi la règle de la double peine : en plus d’être malade, ils auraient la déveine de ne pas être bien soignés.

Quelle orientation économique pour 2010 ?

28 septembre 2009 à 18 h 27 min 0 commentaire

Gordon Bajnai a annoncé il y a quelques jours qu’il démissionnerait si le budget 2010 n’était pas adopté par le Parlement. Le budget sera certainement voté par l’Assemblée hongroise, majoritairement MSzP, et favorable à Bajnai. Toutefois, Viktor Orbán a déclaré que si son parti remportait les élections l’année prochaine, le budget Bajnai serait annulé en faveur du budget Fidesz.

Gordon à New York, la suite

Gordon à New York, la suite

25 septembre 2009 à 14 h 47 min 0 commentaire

Mercredi, après avoir siégé à la 64ème Assemblée Générale des Nations Unies, le Premier Ministre hongrois Gordon Bajnai donnait une conférence ouverte au public à l’université Columbia, pour expliquer la situation économique actuelle de la Hongrie. Auparavant,  il a rencontré le Secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon, la direction des banques JP Morgan et Citigroup, et bien sûr “l’oncle Sam” d’origine hongroise, l’investisseur Georges Soros. “La Hongrie a de nouveau gagné la confiance des marchés et prouve encore qu’elle est un pays économiquement viable” a affirmé le Premier Ministre devant un auditoire composé d’une petite centaine de personnes, majoritairement des intellectuels hongrois vivant aux Etats-Unis. Il a cependant déclaré que le plus gros défi des Hongrois est de se relancer sur le marché du travail (un Hongrois sur deux est aujourd’hui “officiellement” sans emploi). En comparant la crise actuelle à un tsunami dans lequel “meurent ceux qui ne peuvent se raccrocher à rien”, Bajnai a mis l’accent sur le renforcement du système social et de ses bases : travail et retraites. “Un partenaire crédible pour les américains” “La Hongrie a un message à apporter”a répondu Bajnai lorsqu’il fut interrogé sur l’impact que sa visite à New-York pourrait avoir. Et d’ajouter : “il est important que je vienne affirmer que nous avons opéré des changements et que nous sommes un partenaire crédible pour les Américains”. “Si vous quittez cette pièce en vous disant que la Hongrie vit des jours meilleurs, que vous le dites à vos amis, c’est un plus pour la Hongrie” a t-il conclu. La politique intérieure quelque peu esquivée Le nombre de participants à cette conférence n’était peut-être pas assez important pour y voir des opposants et mettre Bajnai face à certaines contradictions. Par exemple, aucune question quant à l’impossibilité d’un partenariat avec les Etats-Unis, eux-mêmes dans une situation de l’emploi catastrophique, ne lui fut posée. Le fait que la vie politique en Hongrie représente un peuple de moins en moins solidaire n’a pas été abordé non plus. Enfin, il manquait la problématique de l’échéance des législatives de 2010, qui ne peut, en toute logique électorale, que faire reculer les candidats et leurs programmes sur les réformes engagées. Un Premier Ministre (presque) droit dans ses bottes C’est justement pour poursuivre les réformes de son mieux que « l’incorruptible » Gordon a promis d’endosser la responsabilité de son poste jusqu’au bout, sans entrer dans la course électorale. Il a d’ailleurs également profité de cette occasion new yorkaise pour annoncer qu’il démissionnerait si le budget qu’il propose n’était pas accepté par le Parlement en novembre prochain. Cette démonstration d’intégrité n’aurait étonné personne s’il n’avait pas rajouté immédiatement que l’acceptation du dit budget était déja quasiment « dans la poche ».  Après que les journaux hongrois aient fait de cet excès de langage leurs gros titres, Népszabadsag révélait hier que l’intéressé s’agacait de l’amplification faite de sa petite phrase et du non-professionalisme dont la presse hongroise se rendait ainsi coupable. Sources et photo : Mirjam Donath Articles liés : Bajnai à New York Bajnai garde le cap

Bajnai à New York

Bajnai à New York

21 septembre 2009 à 16 h 49 min 0 commentaire

Hier, le Premier Ministre Gordon Bajnai a démarré un séjour officiel à New York. Pendant cinq jours, son programme sera chargé de nombreuses rencontres et réunions. La principale raison de sa venue est d’assister à la 64e Assemblée Générale des Nations Unies. Bajnai doit rencontrer aujourd’hui le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Ils discuteront des conséquences de la crise économique mondiale, ainsi que du conflit afghan et de la question balkanique. Bajnai va également mettre M. Ban au courant des progrès dans la mise en oeuvre à Budapest du Centre International de Prévention de Génocide et des Atrocités de Masse, organisme qui devrait travailler en étroite collaboration avec l’ONU et le Haut Commissariat aux droits de l’homme. Bajnai assistera à la séance d’ouverture du débat général de la 64e session de l’Assemblée Générale de l’ONU. Il participera également à une table ronde sur l’extension du traité de Kyoto. Il sera présent mardi à une réunion organisée par Ban Ki-Moon sur la protection climatique à laquelle participeront une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Bajnai va profiter de son séjour new-yorkais pour rencontrer des représentants du monde des affaires, l’ancienne Ambassadeur des Etats-Unis en Hongrie Nancy Brinker, des investisseurs à un évènement organisé par Citibank, ainsi que le financier d’origine hongroise Georges Soros. Une visite est également prévue dans les bureaux de rédaction du Wall Street Journal. Son circuit se complètera par la rencontre d’organisations et d’intellectuels hongrois.

Slovaquie: Bruxelles plutôt favorable aux Hongrois

Slovaquie: Bruxelles plutôt favorable aux Hongrois

9 septembre 2009 à 11 h 29 min 0 commentaire

Jacques Barrot, commissaire européen en charge de la Justice, a apporté son soutien à la Hongrie dans l’affaire de la loi linguistique slovaque.  La loi, entrée en vigueur depuis le 1er septembre, interdit l’utilisation de la langue hongroise publiquement (administrations et médias). La tension entre les deux pays a escaladé lorsque l’entrée du Président hongrois sur le territoire slovaque a été interdite par les autorités de ce pays le 21 août dernier. Les Premiers Ministres hongrois et slovaque se rencontreront demain, pour tenter de résoudre le conflit qui les oppose. Le Ministre des Affaires étrangères hongrois, Peter Balazs, à l’issue de sa rencontre avec Jacques Barrot à Bruxelles hier, a affirmé que le commissaire européen partageait le point de vue hongrois dans l’affaire sur de nombreux points. Barrot a conseillé au gouvernement hongrois de discuter du problème avec Leonard Orban, commissaire européen chargé du multilinguisme. Peter Balazs a déclaré aux journalistes hongrois présents que son gouvernement n’y manquerait pas. Parmi les autres instances européennes qui s’occupent de l’affaire, l’OSCE, à travers son Haut-Commissaire aux minorités nationales, Knut Vallebaek, avait déclaré la loi conforme. Celui-ci a toutefois rajouté qu’il avait identifié trois problèmes avec cette loi: la langue majoritaire est protégée au dépend d’une langue minoritaire, elle s’implique et empiète trop dans la vie courante, et elle permet d’appliquer des mesures punitives inadéquates. Peter Balazs a déclaré que la Présidence suédoise de l’UE suit de très près l’affaire et fait pression sur les deux pays pour que ce conflit soit résolu. L’Union Européenne n’ayant que très peu de moyens légaux pour résoudre ce problème, c’est bien la Hongrie et la Slovaquie qui devront entre elles, trouver une solution. C’est donc demain, avec la rencontre des PM hongrois et slovaque, Bajnai et Fico, à Szecseny en Hongrie, que pourra s’amorcer la résolution du litige. Est également prévu à la fin du mois, une table ronde avec un représentant des Nations Unies. Articles liés: En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue La Hongrie se plaint de la loi sur la langue d’Etat slovaque Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

Bajnai garde le cap

Bajnai garde le cap

4 septembre 2009 à 11 h 27 min 0 commentaire

Hier, des députés du MSzP ont demandé publiquement à ce que Gordon Bajnai revienne sur ses promesses et accepte d’être nommé à la tête du parti aux prochaines élections. Il briguerait ainsi un second mandat de Premier Ministre, mais pour la première fois élu par le peuple. Le parti socialiste choisira officiellement son leader pour le poste de Premier Ministre lors de son prochain congrès, le 12 décembre. Bajnai, qui a été désigné par l’Assemblée après la démission de Gyurcsany en avril dernier, avait accepté le poste en promettant de ne pas se présenter aux élections du printemps 2010. Dans une interview donnée à MTI, il affirme qu’il ne changera pas de cap et qu’il s’en tiendra à sa parole : « Nous sommes au milieu de notre travail et j’ai besoin de m’y consacrer entièrement. Ce n’est pas pour les prochaines élections qu’il faut redresser la Hongrie, mais en vue des 10 ou 15 prochaines années » a-t-il dit, en faisant référence au fait que son gouvernement est, comme il l’a lui même dit, un gouvernement de crise dont le but n’est pas d’appliquer des mesures en vue de séduire les électeurs, mais de faire au mieux pour sortir le pays d’une situation économique assez désastreuse, peu importe les coûts électoraux. Le Premier Ministre a ajouté que le gouvernement et ses membres allaient maintenant devoir faire des choix politiques qui vont sérieusement ternir leurs chances de se présenter aux prochaines élections; des choix toutefois qu’ils s’avèrent absolument nécessaires de faire dans l’intérêt du pays, selon lui. Gordon Bajnai, qui est indépendant de tout parti politique, même si proche du MSzP, a été nommé en qualité d’expert, prêt à prendre certaines décisions nécessaires ne plaisant pas forcément aux électeurs. Ce qui le rend éjectable au moment des dites élections puisqu’a priori, ne fait pas parti du MSzP. Une façon pour le MSzP de pouvoir profiter d’une année de répit et de se présenter plus propres aux élections, en pouvant toutefois, si jamais Bajnai s’avère être un atout électoral, tirer profit de son succès (économique, politique ou populaire…). Ce qui semble avoir été le cas puisque certains députés MSzP et même l’un des ministres du gouvernement, Imre Szabo, impressionnés par ses résultats, tentent de faire revenir Bajnai sur ses promesses. Considérant qu’il serait le meilleur candidat MSzP face aux autres partis et notamment face au Fidesz, ces députés voudraient qu’il se mette en lice pour les élections de l’année prochaine. Nous pouvons saluer l’exploit de ces quelques députés qui veulent faire rentrer Bajnai dans la course électorale en le faisant briser sa promesse d’actuel Premier Ministre: ne pas se présenter aux élections de 2010. En voulant doter leur parti d’une certaine crédibilité par la nomination de Bajnai ils obtiendraient un résutat contradictoire: un candidat crédible, qui revient sur ses promesses. Ou peut-être est-ce l’apanage de tout bon Premier Ministre? En tout cas, bravo!

En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue

En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue

3 septembre 2009 à 12 h 19 min 1 commentaire

Comme prévu, la loi linguistique est entrée en vigueur ce lundi en Slovaquie. C’est l’ambassadeur slovaque à Budapest, Péter Weiss, qui l’a annoncé à MTI le jour même, en ajoutant que son gouvernement avait recu la bénédiction de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Le lendemain, une manifestation sans précédent de Hongrois de Slovaquie avait lieu dans l’enceinte d’un stade dans le sud-ouest du pays. Prochain épisode : après le duel des deux Premiers ministre, Gordon Bajnai et Robert Fico, le 10 septembre prochain en Hongrie. L’OSCE valide la loi Entre 520 000 et 600 000 magyarophones vivent aujourd’hui en Slovaquie (10% de la population). Pourtant, bien que cette loi interdise l’usage de la langue hongroise publiquement (administrations et médias slovaques), le Haut-Commissaire aux minorités nationales de l’OSCE, Knut Vollebaek, l’a déclarée conforme. Sa mise en oeuvre se fera néanmoins sous la surveillance d’émissaires de Vollebaek jusqu’à la fin de la semaine. Décrié par le parti de la coalition hongroise (le SMK, 4ème groupe politique slovaque, qui obtient 10% des voix aux élections), fustigé par les représentants politiques hongrois, le texte paraît pourtant valide au regard des critères de l’OSCE. En ce sens, il n’atteindrait pas la communication des citoyens “ordinaires”, du moins dans leur pratiques religieuses, dans le nom de leurs compagnies, de leurs marques ou encore dans leurs publications sur Internet. Il reste que la liberté de langue dans les médias traditionnels n’existe que dans la diffusion de la presse étrangère. Le Parlement Européen, un arbitre sans cartons Via son Président fraîchement élu en juillet dernier, le polonais Jerzy Buzek, l’institution européenne se dit prête à engager un débat triangulaire avec la Slovaquie et la Hongrie. La fonction du Parlement dans cette affaire sera d’observer les éventuels problèmes que la loi pourrait faire resurgir, mais Buzek admet que ses moyens légaux d’intervention sont limités dans un tel cadre. En attendant les prochaines discussions bilatérales du 10 septembre et pour parer aux attaques quant à une quelconque agressivité venant de son pays, Péter Weiss a précisé que l’agenda du texte n’était pas prémédité, puisque sa rédaction avait déja commencé en 2008. Rassurant pour les Hongrois de Slovaquie, il a déclaré que la loi n’avait pas de but pénal. Ses violateurs seraient encouragés à se corriger, et non pas systématiquement amenés à payer une amende. Celle-ci pourrait cependant atteindre 5000 euros pour une publicité en hongrois. Une “bronca” en hongrois Dans le sud magyarophone de la Slovaquie, 7000 à 12000 manifestants  se sont réunis il y a deux jours dans le stade municipal de Dunajska Streda (Dunaszerda en hongrois), pour protester contre la loi linguistique devenue effective. Ce même stade avait déja été le théâtre, en novembre dernier, de violences entre les supporters du club de foot local et ceux du Slovan Bratislava. Cet incident intervenait à l’époque où la fameuse loi était en préparation, et la répression spécialement dirigée contre les Hongrois a beaucoup choqué, que ce soit dans la région ou en Hongrie. Mardi, ce sont surtout des familles qui sont venues au stade. Ce jour férié pour l’anniversaire de la constitution de la Slovaquie indépendante était en effet une bonne occasion pour venir nombreux et démontrer que l’ultra-nationalisme slovaque n’est pas qu’une affaire politique avec levoisin, mais qu’il affecte concrètement toute la minorité. De son côté, le gouvernement slovaque accuse encore la Hongrie d’attiser le grief de “ses” hongrois. Au vu des élections législatives en Slovaquie l’an prochain, l’apprentissage du magyar, déja difficile en soi, ne risque pas de se répandre massivement au nord du Danube. Articles liés : La Hongrie se plaint de la loi sur la langue d’Etat slovaque Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington

1 septembre 2009 à 19 h 24 min 0 commentaire

Ferenc Koszorus, co-président de la Fédération Americano-Hongroise, a annoncé à MTI samedi qu’il avait mis la loi slovaque anti-magyarophones sur la table de certains décideurs de la politique étrangère américaine. Depuis l’escalade des provocations entre la Hongrie et la Slovaquie cet été, la diplomatie magyare tente de tirer toutes les ficelles possibles pour avoir le beau rôle. Mais rien ne dit que le dossier arrivera entre les mains d’Obama. L’Union Européenne s’avoue quelque peu incompétente pour régler ce contentieux éminemment politique entre deux de ses nouveaux membres, et souhaite logiquement que cette querelle soit gérée de façon bilatérale. Pourtant, l’adhésion des deux « ennemis » en 2004 ne s’est pas faite sans savoir que l’animosité entre les deux nations existe depuis bien longtemps. Selon une ancienne croyance européenne, tout devait aller mieux par le fonctionnement-même des institutions supra-nationales. Mais voilà, la mécanique économique de l’UE ne suffit manifestement pas à calmer certaines ardeurs identitaires, surtout en Europe Centrale, ou en Europe de l’Est. La diplomatie hongroise et la tactique du fayotage Suite aux plaintes d’Adam Kosa auprès du Parlement Européen quant à l’attitude du gouvernement slovaque, et après que Péter Balazs, ministre des affaires étrangères hongrois, ait sollicité ses homologues européens sur le sujet lors de l’affaire Solyom, rien n’y fait. Devant l’incapacité de l’Union, la Hongrie tente à nouveau d’utiliser son appareil diplomatique et de donner aux Slovaques des airs d’agresseurs, mais outre-Atlantique cette fois. A Washington, Koszorus a fustigé la politique linguistique slovaque en la qualifiant d’”inacceptable” et de “discriminatoire”. Bien-pensant, il a également insisté sur le fait que la démocratie et le respect des droits de l’Homme et des minorités étaient essentiels pour la sécurité et la stabilité de la région d’Europe Centrale et de l’Est. Le co-président de la Fédération Americano-Hongroise en a profité pour organiser un sommet de la Central East European Coalition (CEEC), réunissant 18 organisations dites “ethniques”, autour de conseillers en politique extérieure proches du Président Obama. Etaient notamment présents : Michael Mc Faul, conseiller spécial d’Obama sur les affaires russes et eurasiennes, ainsi que Anthony Blinken, conseiller du Vice-President Biden à la sécurité nationale. Pour l’heure, on attend des avancées certainement plus concrètes sur l’avenir de la langue hongroise en Slovaquie lors de la rencontre entre les Premiers Ministres hongrois et slovaque, Bajnai et Fico. Ce face à face devrait avoir lieu très prochainement à Budapest. Articles liés : Le Premier Ministre slovaque bientôt reçu en Hongrie Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise La théorie du complot slovaque  rejeté dans l’affaire des meutres anti-Roms

Le Premier Ministre slovaque bientôt reçu en Hongrie

Le Premier Ministre slovaque bientôt reçu en Hongrie

31 août 2009 à 19 h 29 min 0 commentaire

Le Premier ministre slovaque Robert Fico sera prochainement accueilli en Hongrie par Gordon Bajnai, a annoncé hier le Ministre hongrois des affaires étrangères, Peter Balazs. Cette rencontre au sommet aura pour but de détendre des relations magyaro-slovaques excessivement tendues depuis juillet dernier. Le lieu et la date exacts de l’entrevue entre les deux chefs de gouvernement n’ont pour l’instant pas été déterminés. Mais les sujets de discorde, eux, ne manqueront pas. Bajnai et Fico s’attarderont particulièrement sur la loi linguistique qui, adoptée en juillet par le Parlement de Bratislava, a marqué le début de la « guerre froide » entre les deux pays. La nouvelle législation, qui rentrera en vigueur à partir du 1er septembre, impose notamment l’usage unique du slovaque dans l’ensemble des espaces publics. Le texte s’avère très contraignant pour la minorité hongroise présente en Slovaquie. Le gouvernement hongrois s’est d’ailleurs profondément insurgé contre cette loi. Les deux premiers ministres devraient également longuement s’entretenir sur la très médiatique « Affaire Sólyom ». Le 21 août dernier, le Président hongrois s’était vu interdire l’entrée sur le territoire slovaque alors qu’il devait se rendre à Komarno dans le cadre d’une visite privée. Cette décision, que le gouvernement slovaque a légitimé par des motifs « historiques », a provoqué un nouveau coup de blizzard dans les relations diplomatiques entre les deux pays. Certains excités ont même tenté une attaque aux cocktails molotovs à l’encontre de l’ambassade slovaque dans la nuit du 25 août, mais aucun dommage n’a été constaté. La rencontre entre Bajnai et Fico marquera sans doute un nouveau tournant dans la difficile relation qu’entretiennent les deux nations voisines. A Bruxelles, beaucoup auront les yeux rivés sur la Hongrie le jour de l’entrevue. Les instances européennes espèrent que le conflit se réglera vite de façon bilatérale et que des compromis seront consentis par les deux gouvernements. Dans le cas contraire, l’Union Européenne devra se saisir et régler ces affaires  afin d’éviter un dangereux envenimement des relations diplomatiques en Europe Centrale.  Un envenimement qui serait du plus mauvais effet pour illustrer l’homogénéité politique de l’UE. Articles liés: Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

Bajnai partirait au casse-pipe?

Bajnai partirait au casse-pipe?

18 août 2009 à 22 h 54 min 0 commentaire

Les préliminaires de la campagne des socialistes hongrois (MSzP) pour les élections parlementaires de 2010 ont commencés. A la recherche d’un nouveau leader après la cuisante défaite aux dernières européennes du 7 juin, plusieurs cadres du parti auraient finalement jeté leur dévolu sur…Gordon Bajnai. Alors que tout porte à croire que la Fidesz n’est qu’au début de sa série de victoires électorales, mettre Bajnai en première ligne en 2010 peut se voir comme la déresponsabilisation du parti pour une défaite qui s’annonce historique. Cet appel du pied des pontes du MSzP à l’actuel premier ministre semble, de prime abord, surprenant et inattendu. Pour mémoire, lors de sa prise de fonction, Bajnai avait annoncé qu’il se retirerait de la vie politique en 2010, juste avant les futures législatives. De plus, par rapport aux « dinosaures » du MSzP, Ildikó Lendvai ou Péter Kiss, Bajnai semble manquer d’expérience pour mener à bien cette campagne. L’actuel premier ministre apparaît également moins populaire que certains « jeunes loups »,  tels que le maire de Széged László Botka. Une impopularité dûe à des promesses tenues Gordon Bajnai est devenu premier ministre hongrois le 5 avril dernier. En pleine crise économique, il a succédé à l’impopulaire Ferenc Gyurcsany qui avait remis sa démission le 21 avril 2009. Homme de dossiers et ministre de l’économie de l’ancien gouvernement, il n’avait alors pas encore d’étiquette politique particulière. Dès le premier jour de son investiture, Bajnai annonçait la mise en place d’un plan d’austérité visant à réduire les dépenses publiques et la dette de l’Etat hongrois. Désireux d’agir plutôt que de séduire, il a affirmé que sa politique exigerait de nombreux sacrifices de la part de l’ensemble de la population hongroise. Il ajouta néanmoins que ses réformes s’avéreraient nécessaire pour contrer la crise économique et redresser les finances du pays. Des mesures qu’il jugeait lui-même sévères, mais essentielles pour faciliter et accélérer l’introduction de l’Euro en Hongrie. Depuis avril, le vaste chantier rigoriste entrepris par Bajnai a plus que commencé à se faire sentir. Les fonctionnaires ont vu leurs salaires réduits, la TVA est passée de 20 à 25%, de nouveaux impôts immobiliers ont été introduits… Une politique de « gauche » qui n’a pour l’instant pas séduit les électeurs au vu des dernières élections européennes largement remportées par la Fidesz. Comme l’a si bien dit Charles Pasqua un jour, « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… » Un agenda suicidaire Les prochains mois s’avèrent donc décisifs pour la suite de la carrière politique de Gordon Bajnai. La grande question est de savoir si Bajnai reviendra sur ses paroles et relèvera le défi qui vient de lui être proposé par le MSzP. Si tel est le cas, le premier ministre disposera de peu de temps pour convaincre les Hongrois qu’il est réellement l’homme de la situation. Car le climat économique en Hongrie n’est pour l’instant guère réjouissant. Certes, Bajnai a réussi à stabiliser le cours du forint, comme l’ont rappelé récemment les socialistes, mais les prévisions du KSH, Bureau Central des Statistiques, demeurent très inquiétantes. Ces chiffres prévisionnels annonçant l’introduction de l’Euro en Hongrie bien au-delà de 2010, ne feraient pas, s’ils s’avéraient exacts, les affaires électorales de Gordon Bajnai au printemps prochain, à l’heure de son bilan. Articles liés : La Hongrie en pleine récession Européennes: l’abstention remporte les élections Le point Bajnai

Manifestation contre le racisme à Budapest

18 mai 2009 à 12 h 25 min 1 commentaire

En réponse à l’escalade de violence touchant la communauté Rom ces dernières semaines, plus de 3000 personnes se sont réunies, samedi après-midi, à Szent István Park dans le treizième arrondissement de Budapest pour protester contre la haine et la discrimination raciale. Aladár Horváth, le président de la Fondation pour les droits civiques des Roms, a affirmé qu’aucune réponse valable n’avait été apportée par les partis politiques de droite ou de gauche concernant les problèmes d’intégration de la communauté Rom. Il rappela, qu’en laissant la pauvreté et la criminalité s’installer dans les camps tsiganes, les gouvernements respectifs avaient fait le jeu de l’extrême-droite. Le Pasteur méthodiste Gábor Iványi a soutenu que ce serait une immense honte pour toute la Hongrie si l’ONU était amenée à régler les conflits inhérants à la communauté Rom. La présidente du Parti Socialiste hongrois Ildikó Lendvai, le Ministre de l’Education István Hiller, l’ancien Ministre de l’Economie et des Transports János Kóka et le maire de Budapest Gábor Demszky participèrent également à cette manifestation. Le premier Ministre Gordon Bajnai, quant à lui, se contenta d’envoyer un message de soutien au mouvement en question. Article lié : Les « experts » chez les tziganes

Les hongrois retraités à 65 ans

5 mai 2009 à 15 h 58 min 0 commentaire

C’était l’une des mesures que le nouveau Premier Ministre Gordon Bajnai avait promis pour permettre à la Hongrie de se relever économiquement: départ à la retraite à l’âge de 65 ans au lieu de 62 aujourd’hui et suppression du 13e mois pour les retraités.

Istvan Varga nommé Ministre de l’Economie

22 avril 2009 à 22 h 11 min 0 commentaire

Suite à la démission spontanée jeudi dernier de Tamas Vahl, qui avait été choisi par le nouveau Premier Ministre Gordon Bajnai pour devenir Ministre de l’Economie, Istvan Varga a été nommé Ministre de l’Economie du gouvernement Bajnai. Tamas Vahl avait préféré refuser le poste suite à une affaire d’entente illicite mise à jour par l’ONG Transparency International peu de jours après avoir été désigné. Jusqu’en décembre dernier M. Varga était à la tête de la filiale hongroise de Shell. Notons également qu’il a été conseiller pour l’ONG de lutte contre la corruption qui est à l’origine de la démission de son « prédécesseur ».

Première tuile pour le nouveau gouvernement

16 avril 2009 à 20 h 11 min 0 commentaire

Tamas Vahl, désigné par Gordon Bajnai comme Ministre de l’Economie n’aura mis que deux jours avant de jeter l’éponge, quelques minutes avant l’audition parlementaire qui aurait du confirmer sa nomination. Chronologie d’une débandade Mardi, Bajnai élu Premier Ministre, nomme Tamas Vahl Ministre de l’Economie. Mercredi, la presse met ce dernier en cause dans une affaire d’entente illicite. Jeudi, il renonce à son poste. L’ONG Transparency International a révélé que Vahl avait été impliqué dans un affaire d’entente illicite en 2004, lorsqu’il était directeur de la filiale hongroise de SAP. Magyar Nemzet a rajouté hier qu’il aurait été impliqué dans plusieurs affaires similaires dans le passé. Tamas Vahl a dès lors préféré quitter le groupe d’experts que Bajnai tente de constituer, de peur que cette affaire devienne trop importante et qu’elle constitue par la suite un obstacle au travail du gouvernement. Bajnai va devoir trouver un nouveau Ministre du Développement National et de l’Economie, suite à l’espace créé par Vahl qui avait pourtant été choisi pour son expertise. N’hésitez pas à envoyer vos curriculum vitae à Gordon.

Émeutes à la manif anti-Bajnai

Émeutes à la manif anti-Bajnai

15 avril 2009 à 14 h 15 min 0 commentaire

Comme souvent en présence de la Magyar Garda, milice organisée du parti d’extrême-droite Jobbik, la manifestation qui s’opposait mardi à l’élection parlementaire de Gordon Bajnai Premier Ministre et qui revendiquait des élections nationales anticipées, a sombré dans la violence et les gaz lacrymogènes. La police avait, comme d’habitude, fermé tous les accès à la place Kossuth Lajos dès le matin, mais les plus décidés des manifestants se sont tout de même frayé un passage à travers les barrières de sécurité l’après-midi, pour finalement en découdre avec la brigade anti-émeutes aux portes du ministère de l’Agriculture. Celui-ci n’était pas visé par hasard, puisque la « Garde Magyare » y avait lâché des douzaines d’oies auparavant, pour rappeler la faillite du groupe volailler Hajdú-Bét en 2003, alors filiale du consortium Wallis dirigé à l’époque par le même Gordon Bajnai, aujourd’hui à la tête du gouvernement pour un an. Cette faillite avait entraîné celle de centaines d’éleveurs d’oies dans tout le pays. Récit classique d’une manif hongroise qui dégénère… Cependant, les hostilités ne se sont pas arrêtées à de purs actes symboliques. Équipés de lunettes de skis et de foulards aux couleurs du drapeau Arpad, les plus féroces des mécontents incluaient la bagatelle d’environ 300 membres de la Garda. Assaillant continuellement la police par des jets d’objets en tous genres, celle-ci n’a pu que les repousser timidement que jusqu’à Bajcsy-Zsilinszky út sans pour autant réussir à les disperser. Une ambulance a été attaquée très courageusement au passage. A l’issue de ce début de soirée mouvementé, on ne pouvait compter que 12 arrestations seulement, ainsi que 15 policiers et 10 civils blessés. L’action du Jobbik loin de faire l’unanimité. Lorsque Gábor Vona, leader du Jobbik, a souhaité s’adresser aux 7000 personnes présentes peu avant 17h00, fin de la manifestation, les organisateurs l’en ont tout simplement empêcher. Mais c’était sans compter sur la tenacité du « Gábor », qui a forcé le passage sur scène pour s’adresser, plus modestement, à sa Magyar Garda. Beaucoup de manifestants lui ont alors tourné le dos pour s’en aller du côté du château de Buda, afin de remettre au Président László Sólyom leur pétition réclamant des élections législatives anticipées. A noter, la Radio et la TV nationales Hongroises, souvent taxées par les manifestants de n’être que l’organe de communication des gouvernements, ont pris la peine, lors de leurs journaux du soir, d’énoncer point par point les revendications énumérées dans leur pétition. Les organisateurs de la manifestation ont eux, de leur côté, annoncé qu’ils continueraient de protester publiquement jusqu’à ce que le Parlement soit dissout.

Gordon Bajnai élu Premier Ministre

Gordon Bajnai élu Premier Ministre

14 avril 2009 à 22 h 51 min 0 commentaire

Sans aucune surprise, le Parlement a élu aujourd’hui Gordon Bajnai Premier Ministre: « Un an, un gouvernement, un forint » Avec la majorité du Parlement (MSzP et SzDSz) en faveur de Bajnai, l’opposition n’avait aucune chance et n’ont même pas pris la peine de participer au vote. Il a été élu avec 204 voix pour, 0 contre et 8 abstentionnistes. Des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement pour contester cette élection et demander des élections anticipées. Une dizaine de policiers et manifestants ont été blessés lors d’affrontements. Le nouveau Premier Ministre, qui a prêté serment devant le Parlement aujourd’hui, a déclaré que si son programme n’était pas soutenu, il était prêt à convoquer des élections anticipées. Les prochaines élections doivent se dérouler en 2010. Dès lors, le nouveau gouvernement, qui est un « gouvernement de crise » selon les mots de Bajnai a pour but, en un an, de remettre la Hongrie dans une position économique plus confortable et de réconforter les investisseurs. Parmi les mesures annoncées: réduction des salaires des fonctionnaires et des retraites (supression du 13e mois), gel des salaires, et réductions d’aides publiques aux familles. Lui même ne touchera qu’un salaire symbolique d’un forint: « Un an, un gouvernement, un forint » a-t-il dit lors de son allocution au Parlement. Il a également présenté certains membres de son cabinet, qui devraient prêter serment le 20 avril. Il a confirmé la nomination de Péter Oszko aux Finances. Les Affaires Etrangères reviennent à Péter Balazs, ancien Premier Commissaire Européen de la Hongrie, et l’Economie à Tamas Vahl. Gordon Bajnai doit affronter la plus grave crise économique que la Hongrie ait vécue depuis la chute du régime communiste, avec un taux de chômage record de 9,1%.

Le point Bajnai

Le point Bajnai

13 avril 2009 à 16 h 29 min 0 commentaire

Selon toutes vraisemblances l’actuel Ministre de l’Economie, Gordon Bajnai, devrait être élu Premier Ministre demain lors d’un vote à l’assemblée et nommer ses ministres. Le nom de Peter Oszko circule à propos du poste clef de Ministre des Finances. Avocat et à la tête de la branche hongroise d’une compagnie de comptabilité, Deloitte (dont le précédent président, Andras Simor, est devenu gouverneur général de la banque centrale hongroise); il a déjà participé à des groupes de reflexions qui ont proposés au gouvernement des mesures pour accompagner la Hongrie au mieux pendant la crise. L’actuel Ministre de Finances, Janos Veres, est préssenti comme pouvant obtenir un nouveau ministère. Rappelons que Bajnai devrait remplacer Gyurcsany qui a démissionné il y a environ un mois. Cette démission, selon Gyurcsany, était nécessaire pour établir un nouveau gouvernement plus apte à redresser la Hongrie en cette période de crise. Mais peut-on conçevoir que Gyurcsany, actuellement à la fin de son second mandat, préfère laisser son poste à un autre que lui, pour, le temps de quelques mois, retrouver une image plus fraiche pour les élections prévues l’année prochaine?