Le FMI prévoit 2,3% de croissance l’an prochain
Le FMI est plus optimiste qu’il n’était pour l’économie hongroise. Ses prévisions de croissance du PIB ont été relevées pour l’année 2014 de 2% à 2,8% et pour 2015 de 1,7% à 2,3%.
Le FMI est plus optimiste qu’il n’était pour l’économie hongroise. Ses prévisions de croissance du PIB ont été relevées pour l’année 2014 de 2% à 2,8% et pour 2015 de 1,7% à 2,3%.
Selon le site économique hongrois Portfolio.hu, le Premier ministre Viktor Orbán devrait nommer non pas une, mais deux personnes à la tête de la Banque centrale hongroise (Magyar Nemzeti Bank – MNB) début février. Malgré les nombreux avertissements des analystes de tous bords, l’actuel ministre de l’Economie György Matolcsy reste le grand favori pour remplacer András Simor au poste de gouverneur, dont le mandat prendra fin le 3 mars prochain.
Tout amateur d’opéra italien garde en tête ce fameux air de la calomnie du Barbier de Séville où Don Basilio explique à Bartolo comment compromettre le soupirant de sa pupille : en laissant négligemment s’échapper une légère rumeur apparemment inoffensive qui, grossissant, va culminer dans une calomnie assassine. Débutant en douceur, pianissimo, la musique de Rossini prend peu à peu de l’ampleur dans un lent crescendo pour finir par éclater dans un énorme tintamarre fortissimo. Pour Viktor Orbán, apparemment moins raffiné, nul besoin de ce stratagème : ses partitions débutent généralement d’emblée sur un fortissimo.
Les derniers irréductibles qui cherchaient encore à voir en Orbán une sorte de Chavez européen, courageux pourfendeur des institutions financières internationales, valeureux résistant face à l’impérialiste Union Européenne, vont devoir déchanter. En effet, le Premier Ministre hongrois a déclaré vendredi matin sur les ondes de la radio nationale Kossuth que le « FMI est notre ami » !
Jeudi 15 mars, jour de fête nationale en Hongrie, un petit groupe de militants d’extrême-droite proche du Mouvement des 64 Comtés (HVIM) a joué les troubles fêtes lors de la manifestation antigouvernementale organisée par le collectif « Un million pour la liberté de la presse ». Plus tard, le groupe renforcé par des manifestants du Jobbik a pu marcher tranquillement jusqu’à la Szabadság Tér ou le chef du HVIM, László Toroczkai est entré dans le Bank Center pour remettre une pétition au responsable du FMI en Hongrie. En l’absence de ce dernier, les militants ont lancé des pétards et des fumigènes dans le bâtiment.
Celui qui a remplacé le socialiste Ferenc Gyurcsány au pied levé du 14 avril 2009 au 29 mai 2010 se prépare-t-il à revenir sur le devant de la scène ? Dans un long texte publié le 9 janvier sur le blog de sa fondation « Haza és Haladás » (Patrie et Progrès), l’ancien premier ministre « par intérim » critique fortement le gouvernement actuel et estime qu’un changement ne serait possible qu’avec la création d’un vrai parti d’opposition.
Sur la photo, la réussite de la manifestation pro-gouvernementale à Budapest samedi ne fait aucun doute. Plus de 100000 personnes étaient là, et certains passionnés parlent même d’un million. Mais bien au-delà des chiffres, la réalité « ubuesque » de la gouvernance de Viktor Orbán était elle aussi bien présente dans ce rassemblement, notamment à travers sa tonalité anti Union européenne (« UERSS »). En effet, c’est pourtant grâce à des procédés hérités de l’époque communiste que le gouvernement et les organisateurs ont réussi leur coup : des cars entiers ont été affrétés dans tout le pays et même dans certaines provinces de l’ancienne Grande Hongrie pour acheminer les manifestants à Budapest.
Le parti d’extrême-droite a rassemblé plusieurs centaines de sympathisants samedi après-midi devant le siège de la Commission européenne à Budapest, pour réclamer la sortie de la Hongrie de l’UE.
Comme la couleuvre doit être difficile à avaler pour Viktor Orbán… Peu après son élection l’an passé, il avait assuré le spectacle en envoyant paître le FMI, avec, rappelons-le, un panache qui en avait fait jubiler plus d’un. Cela paraît bien loin. Depuis, ni la croissance ni les créations d’emplois ne sont au rendez-vous ; les mesures économiques « hétérodoxes » mises en place par le gouvernement ont sérieusement agacé à l’étranger ; les agences de notation se font de plus en plus menaçantes – BBB- de Standard & Poor’s et Fitch et Baa3 de Moody’s – ; le Forint est en chute libre. Si bien qu’Orbán est contraint de s’en remettre à un nouveau prêt du FMI. Un véritable camouflet politique pour lui qui avait promis de rendre au pays son indépendance économique bradée, selon lui, par le socialiste Ferenc Gyurcsany puis Gordon Bajnai.
Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecouter la version audio de la chronique Les hasards de l’actualité sont ainsi faits qu’au moment où la Chine vient de subir un revers en Pologne avec l’affaire de l’autoroute A2 qui relie Berlin à Varsovie, la Hongrie, elle, accueille le Premier ministre chinois, la bouche pleine de belles promesses. Rappelons rapidement les faits. En 2009, un consortium chinois Covec (China Overseas Engineering Group) du BTP obtient deux contrats de constructions d’autoroute à des prix défiant toute concurrence et surtout celles des entrepreneurs polonais. Deux ans plus tard, les espoirs placés dans ce partenariat polono-chinois sont déçus, le géant du BTP chinois est écarté du projet pour non-respect des clauses du contrat. Les responsabilités de cet échec semblent communes aux deux parties : les Chinois ne payent pas assez cher les fournisseurs polonais, qui de toute façon, n’ont mis aucun enthousiasme à les livrer. Profitant de la crise économique mondiale, les Chinois ont commencé à pénétrer le marché européen, après les continents américain et africain principalement. En octobre dernier, lors d’un premier voyage officiel en Europe, le chef du gouvernement chinois s’était alors rendu en Grèce, autre pays soutenu par le FMI et l’Union européenne, pour proposer ses services financiers symbolisés par le rachat du Pirée. La Grèce est devenue la porte d’entrée de la Chine en Europe du Sud-est, la Hongrie deviendra-t-elle celle de l’Europe centrale ? C’est certainement ce qu’aimerait le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui a accueilli vendredi 24 juin, son homologue chinois pour une visite officielle de deux jours qui l’a mené de Budapest à Berlin en passant par Londres. A priori, c’est un nouveau succès de la politique étrangère de Viktor Orban qui s’était lui-même rendu en Chine en novembre 2010. C’est du moins ainsi qu’on l’interprétera dans les chancelleries européennes. Rappelons que les relations entre les deux pays ne datent pas d’hier. Alors que Wen Jiabao a évoqué le fait que la Hongrie a été un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, ce qui ne semble pas une surprise vu le contexte politique de l’époque, il faut préciser que ces mêmes relations ont été réactivées sous le gouvernement de Peter Medgyessy entre 2002 et 2004. Puis en 2007, le Premier ministre Ferenc Gyurcsany s’était rendu à Pékin pour inaugurer l’année hongroise. En résumé, ces relations ne datent pas d’hier et les autorités hongroises savent déjà que celles-ci sont plus à l’avantage pour l’instant de Pékin que de Budapest et cela même si la Hongrie est présentée comme l’un des plus importants partenaires commerciaux de la Chine en Europe centrale et orientale. Mais cette fois-ci, il ne s’agit plus de coopération économique et commerciale, ou pas seulement. Aujourd’hui, il s’agit d’argent sonnant et trébuchant dont la Hongrie a grand besoin, proposé sous forme d’achat d’obligations d’Etat – dont le montant exact n’a pas été précisé mais qui néanmoins a été qualifié «d’aide historique» par Viktor Orban – et d’un crédit d’un milliard d’euros. Ce milliard d’euros est certainement une bouffée d’air pur pour le gouvernement hongrois qui en a bien besoin et de son côté ; la Chine ne prend pas de gros risques même si la Hongrie ne fait pas encore partie de la zone euro. Après l’achat d’obligations d’Etat espagnole, portugaise, grecque ou irlandaise, c’est donc au tour de la Hongrie. L’ambition de Viktor Orban est que son pays devienne une «plate-forme logistique» pour la Chine. Une douzaine de projets industriels sont déjà prévus et ils seront certainement supervisés par un Conseil bilatéral d’affaires qui devrait être mis sur pied parallèlement. La relation entre la Chine et la Hongrie semble sérieuse, il faut juste espérer qu’elle n’achoppe pas sur les mêmes problèmes qu’on rencontrées les amours polono-chinoises, c’est-à-dire une incompréhension culturelle doublée d’un vague sentiment nationaliste et protectionniste. En effet, en Pologne, les ouvriers employés sur les chantiers d’autoroute étaient Chinois, payés comme des Chinois en Chine. En son temps, la «directive Bolkestein» devait protéger le marché occidental de l’invasion du «plombier polonais» mais aujourd’hui, l’Union européenne ne semble guère pressée de réagir face au dumping salarial des ouvriers chinois en Europe. Il y a là pourtant matière à réflexion et le gouvernement hongrois, après avoir résolu pour un temps ses difficultés financières, pourrait être confronté à d’autres, plus sociales celles-ci. Articles liés : Dans quelles mains l’aéroport de Budapest va t-il aterrir ? Les Chinois au secours du vignoble hongrois ? Expo Shangaï : un million de visiteurs au pavillon hongrois La Hongrie, cible des jouets dangereux Descente surprise au marché chinois Les précédentes chroniques de Cécile Vrain : Présidence de l’UE : un bilan controversé L’Union européenne ouvre ses portes à la Croatie Le dilemme politico-économique biélorusse et les enjeux électoraux en Lettonie et en Macédoine Conjoncture favorable pour les politiques de voisinage de l’UE Les conséquences de l’affaire DSK en Europe Présidence de l’UE : bientôt le tour de la Pologne
Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Une fois remis de la stupeur suite aux révélations des accusations portées contre le directeur français du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, voyons les conséquences de sa démission sur les affaires européennes. Il faudra tout d’abord lui trouver un remplaçant ou une remplaçante. NDLR : La course à la succession de DSK sera ouverte lundi et se poursuivra jusqu’au 10 juin. L’institution a annoncé vendredi qu’elle se fixait pour « objectif » de désigner son nouveau numéro un d’ici au 30 juin. C’est Christine Lagarde (photo avec DSK), l’actuelle ministre française de l’Economie et des Finances qui représente la seule candidature féminine parmi les pressentis à la tête de l’institution internationale. C’est toujours elle qui vient de déclarer «qu’une éventuelle candidature d’un ressortissant européen à la direction générale du FMI doit émaner de l’ensemble des Européens» faisant écho aux déclarations du président de la Commission européenne José Manuel Barroso et de la chancelière allemande, Angela Merkel qui a souligné l’urgence de la situation et exprimé le souhait que le poste revienne encore une fois à un Européen en demandant de façon pragmatique : «qui est le plus gros contributeur au FMI ?». L’idée en toile de fond étant évidemment que seul un Européen pourra aider à résoudre les problèmes actuels de certains pays de la zone euro. Toutefois, Christine Lagarde n’est pas la seule en lice et d’autres Européens sont candidats. L’ex-président de la Bundesbank allemande Axel Weber, un temps pressenti pour succéder à Jean-Claude Trichet à la direction de la Banque centrale européenne, le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Thomas Mirow, ou encore l’ancien Premier ministre anglais Gordon Brown sont sur la liste. Mais de leur côté, les pays émergents, le Brésil et la Chine en tête ne le voient pas du même œil et apprécieraient qu’on leur laisse la place et n’envisagent pas d’attendre un nouveau mandat.La première conséquence de l’arrestation pour tentative de viol de Dominique Strauss-Kahn à New York concerne l’aide apporté par le FMI aux finances bancales de certains pays européens. Ainsi, dans le cas de la Grèce, le départ du directeur français de l’Institution internationale, considéré «parmi ceux qui avaient le mieux compris le problème grec» est vécu comme une mauvaise nouvelle. Le socialiste français avait su dans le cadre des interventions du Fonds y mettre une certaine dose de social, ce qu’auraient apprécié les Grecs et les Portugais principalement. L’Irlande, plus fière, estime que le départ de Dominique Strass-Kahn ne changera rien aux négociations. C’est à voir. C’est sans parler de l’inquiétude exprimée par les Polonais. Ceux-ci prendront la présidence de l’Union européenne en juillet et s’inquiète de l’omnipotence des questions économiques et financières, entendez par la, devoir partager l’autorité de la dite présidence avec les Allemands par exemple ; questions économiques et financières qui pourraient prendre le pas sur d’autres, telles que le partenariat pour l’Est, entendez l’Ukraine et la sécurité énergétique, entendez encore l’Ukraine. La démission de DSK est par conséquent clairement une mauvaise nouvelle pour l’Europe et le monde occidental qui vont devoir apprendre à se passer de lui.C’est pourquoi, cette suite d’énumérations pessimistes pourraient laisser entendre que la sortie de DSK de l’échiquier politico-médiatique international est une catastrophe. Absolument pas. Imaginez plutôt, l’ancien président du FMI, nouveau président de la république française accusé des mêmes délits. En fait, l’ancien président du FMI a déjà été à ce poste, pris dans la tourmente d’une affaire liée au sexe. On se souvient de l’affaire impliquant celui-ci avec sa subordonnée, la Hongroise Piroska Nagy. A l’époque, l’affaire avait été plus ou moins étouffée et DSK ne s’était pas senti obligé de démissionner comme l’avait fait en son temps, pour une affaire de népotisme, l’ancien patron de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz. On pourrait d’ailleurs apprendre que la nature des liens qui unissaient à l’époque le Français et la Hongroise, n’étaient peut-être pas celle que l’on nous a expliquée en son temps. Les dernières chroniques de Cécile Vrain : Présidence de l’UE : bientôt le tour de la Pologne Catherine Ashton : une « erreur de casting » ? L’UE va à contre-courant dans les Balkans d’après Viktor Orban. Et la Hongrie ? Nouvelle constitution : le passé d’une illusion Comment l’Union européenne fête la journée internationale des Roms La Hongrie reste en dehors du «Pacte pour l’euro»
A peu près tout oppose le gouvernement hongrois au FMI : les réformes politiques, le diagnostic concernant les finances hongroises et les solutions à apporter pour les assainir. Après les critiques de la mission du Fonds à Budapest, la Hongrie n’a pas tardé à répliquer.
La nationalisation des actifs des fonds de pension est la mesure la plus contestée du projet de budget pour l’an prochain élaboré par le gouvernement Orban. Mais les critiques portent avant tout sur la viabilité du système de financement de l’Etat, qui reposera largement sur des ressources provisoires, comme les « taxes de crise ».
A l’occasion de son passage à Paris la semaine dernière, le Premier Ministre Hongrois en a profité pour tenir une conférence à l’Institut Français des Relations Internationales, afin d’y parler de la situation de son pays, de la présidence tournante de l’Union Européenne qu’il dirigera pour 6 mois à partir de janvier prochain, et du rôle de l’Europe Centrale dans l’UE. C’est un Orbán très différent de celui auquel nous sommes habitués en Hongrie qu’a pu entendre la rédaction de Hulala lors de la conférence jeudi dernier. Très loin de l’image populiste qu’il se donne dans son pays d’origine, nous y avons découvert un Orbán pro-européen tenant un discours précis et clair sur les projets de la présidence hongroise de l’UE. C’est dans un anglais aisé qu’Orbán décide de s’adresser à l’auditoire avant de continuer en hongrois. Si l’on en croit le Premier Ministre dans son discours bien rôdé, la présidence hongroise de l’UE sera très active. Avec une volonté européenne sincère, Orbán voit grand avec un nombre important de projets, dont certains dépassent largement le cadre des 6 mois de la présidence. A ce titre il a expliqué avoir déjà rencontré des membres du gouvernement belge (à qui la Hongrie va succéder à la présidence), mais surtout des représentants polonais et danois (qui succéderont la Hongrie), afin qu’ils puissent s’accorder sur un programme commun à long terme. « Il faut compléter l’Union » Orbán a expliqué être en faveur de l’élargissement de l’espace Schengen et de l’UE, même si selon lui, il y a en ce moment un climat hostile a tout élargissement. La Hongrie est partisane de l’agrandissement de l’espace Schengen, a affirmé le Premier Ministre. Orbán est non seulement en faveur de l’entrée de la Croatie dans l’UE, mais ce serait déjà « une affaire terminée », selon ses propres mots. « Il faut compléter l’Union » a répété Orbán. Egalement favorable à l’entrée des pays balkaniques au sein de l’UE, la question est celle de savoir « comment » les intégrer, selon le PM, et pas celle de savoir s’il faut ou non les faire rentrer dans l’UE. « Sans ces pays, l’Union Européenne n’aurait pas de perspective » et les Balkans deviendraient une région de crise, a ajouté Orban, sans en dire plus, mais pensant probablement aux questions de sécurité énergétique européenne et au couloir géographique qu’ils représentent dans cette perspective. L’énergie au centre, les Roms en périphérie Au sujet de l’épineux problème de l’énergie, Orbán n’a pas manqué de rappeler que la Hongrie puise 80% de ses besoins en gaz de la Russie, et a regretté qu’aucun projet de diversification des sources énergétiques ne soit prévu, avant d’ajouter ne pas avoir beaucoup d’espoir à propos de Nabucco. Il a expliqué que le moment n’était pas loin où l’UE allait avoir un « arrangement » historique avec la Russie, et qu’à ce propos il devait bientôt rencontrer le Premier Ministre russe, Vladimir Poutine. Orbán, tout en restant vague car le projet n’est pas encore entièrement établi, a répété que si jamais il aboutissait l’Europe devrait exiger de nombreuses garanties. Sans jamais nommer directement le projet, nul doute qu’Orbán pensait à South Stream en disant cela, projet de gazoduc rival à Nabucco. Ainsi qu’il l’avait déjà dit lors d’une interview accordée au Figaro, Orbán a été bref et précis à propos de la question des roms : d’ici la fin de la présidence hongroise de l’Union Européenne (juin 2011), il faudra qu’une politique européenne concernant les roms soit établie. Tâche qui reviendra donc à l’équipe du Premier Ministre hongrois. L’économie hongroise et le FMI A propos de la situation actuelle en Hongrie, Orbán s’exprime avec beaucoup d’emphase. Il a qualifié la politique de ces dernières années en Hongrie de « cynique » et « sceptique », et parle même d’une « décadence que nous [les hongrois] avons vécus ». Il explique que face à cet « échec », une solution arrive avec « l’élection récente du Fidesz ». La Hongrie peut désormais « commencer à guérir les maladies civilisationnelles », grâce à la « révolution des 2/3″. Ce sera la seule partie de son discours qui ressemble à ceux qu’il peut tenir en Hongrie, même s’il concède toutefois que « nous sommes reconnaissants à l’égard du FMI ». Sur la plan intérieur, il a exprimé sa volonté de réduire l’endettement de la Hongrie de 80 à 70%. Il a expliqué ne pas être « idéologiquement » contre le FMI, mais préférer financer la Hongrie par le marché et ne pas vouloir baser l’économie de son pays sur une telle aide. Le Premier Ministre a même dit être globalement d’accord avec le discours du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, tenu lors de la dernière assemblée. A la question de savoir s’il accepterait l’aide du FMI si jamais la Hongrie en avait de nouveau besoin, Orbán a répondu par l’affirmative. Après les nombreuses critiques du Fidesz envers le précédent gouvernement pour avoir accepté l’aide du FMI, Orbán semble avoir retourné discrètement sa veste et fait preuve d’un peu plus de réalisme. Malgré tout cet enthousiasme du côté hongrois, il est encore difficile de s’informer sur cette présidence sur la toile, leur site n’étant toujours pas en ligne. Articles liés : Sur la Hongrie du Fidesz La Hongrie, vers une «démocratie dirigée» à la russe Orbán attendu comme le messie Biographie : La revanche de Viktor Selon Jobbik, il n’y a pas de démocratie en Hongrie actuellement La gauche se rebiffe en «Orbanie» ! Les Hongrois, ces grands fascistes ! Réforme des médias : acte II Médias : retours (non négociés) aux choses sérieuses Sur l’Union Européenne UE : L’opération séduction de Viktor Orban Le budget 2011 de l’UE reste inconnu Présidence de l’UE : la Hongrie est-elle prête ? La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011 Sur les questions énergétiques UE – Nabucco : les infidélités des européens avec South Stream Nabucco, un consortium bien optimiste La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remede rapide Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine Nabucco passe le Parlement Nabucco, l’esquive du gaz russe
Après les banques et les assurances en juin dernier, c’est au tour des télécoms, de l’énergie et de la grande distribution d’être concernés par le nouveau dispositif de taxes spéciales prévu sur trois ans par le gouvernement de Viktor Orbán. Ce dernier et son ministre de l’économie ont respectivement annoncé, mercredi et jeudi, que ces trois secteurs fondamentaux de l’économie magyare seront ponctionnés davantage pour endiguer la dette publique de la Hongrie. Le plan sera officiellement soumis au Parlement lundi et adopté logiquement.
Interviewé par l’AFP, le secrétaire d’Etat à l’Economie, Zoltan Csefalvay, a réaffirmé la volonté du gouvernement hongrois de ne pas solliciter les dernières tranches du prêt octroyé fin 2008 par le FMI, l’UE et la Banque mondiale, pour ne plus se plier à leurs exigences en matière d’austérité.
En visite à Berlin mercredi dernier, où il a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre hongrois Viktor Orbán a refusé les dernières tranches du prêt de 25 milliards d’euros contracté en octobre 2008 auprès du Fond Monétaire International, de la Banque mondiale et de l’Union européenne.
Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a présenté mardi au parlement un train de mesures économiques susceptibles de réduire le déficit budgétaire de l’Etat et de retrouver la confiance des marchés, dont notamment une taxation temporaire du secteur bancaire. Le plan prévoit aussi de revenir sur des promesses électorales de la FIDESz en matière de réduction d’impôts.
Satisfaire les marchés financiers, ou satisfaire son électorat ? Maintenir une rigueur budgétaire en conformité avec les engagements de la Hongrie, ou tenir ses promesses de baisse d’impôts en laissant filer les dépenses publiques ? Voici le dilemme auquel est confronté le gouvernement de Viktor Orbán.
Après les déclarations fracassantes de jeudi comparant la Hongrie à la Grèce, qui ont entraîné la chute de la bourse et de la devise nationale hongroise, la FIDESz tente de rassurer les marchés financiers et affirme désormais être en mesure de contrôler le déficit budgétaire… tout en maintenant ses promesses fiscales.
Le nouveau gouvernement hongrois continue de souffler le chaud et le froid quant à son déficit public. Même en son sein, la question n’est pas tranchée. Lors d’une intervention télévisée dimanche soir, le chef de cabinet du premier ministre Viktor Orban, Mihály Varga, le FMI va devoir revoir sa position vis-à-vis de la Hongrie car le déficit public devrait s’établir, pour l’année 2010, bien au-delà des 5-6% du PIB prévu par le ministre de l’économie György Matolcsy. Selon lui, les études réalisées par 29 économistes indépendants laissent présager un déficit de 7,0 à 7,5% du PIB.
A peine nommé par le futur chef du gouvernement Viktor Orbán, le prochain ministre de l’économie, György Matolcsy, a dévoilé lundi ses vues sur la direction économique a impulser au pays. Selon lui, le déficit budgétaire pourrait être creusé jusqu’à 6.5% du PIB au cours de cette année, pour permettre de réduire certaines taxes.
Le Forint a enregistré mardi et mercredi sa plus forte baisse depuis un an, à 270 forints pour un euro, contre 267 HUF/EUR mardi et 263 HUF/EUR lundi. En cause : Les appels à la démission du gouverneur de la banque centrale hongroise par la FIDESz au lendemain de sa victoire électorale et surtout la situation critique de l’économie grecque.
Les socialistes du MSzP, encore aux affaires en Hongrie pour 7 semaines, se félicitent des remarques élogieuses du FMI et des instances européennes formulées lundi, à propos des finances du pays. En bon opposant, la FIDESz reste de mauvaise foi sur le bilan économique du gouvernement Bajnai, et l’accuse d’avoir approfondi la crise. Au centre, le FMI constate, mais ne s’imisce pas dans les affaires internes du pays, surtout pas en période de campagne électorale. Il ignore de ce fait les sondages qui promettent à Orban une large majorité au Parlement en avril. Lajos Szabo, membre MSzP de la commission budgétaire au Parlement, a rapporté qu’à l’issue d’une réunion lundi, le FMI « apprécie les efforts de la Hongrie ». Nous nous en serions doutés… Mihaly Varga, bras droit de Viktor Orban à la FIDESz, a, lui, signalé qu’ « un changement est maintenant non seulement attendu en Hongrie, mais également ailleurs. » Varga est d’ailleurs prévu, en cas de victoire, aux ministère des Finances déja depuis l’été dernier. Prendre en compte le changement d’approche économique qu’occasionerait un retour d’Orban au pouvoir serait judicieux. Mais bien qu’on puisse anticiper son protectionnisme, la façon détaillée avec laquelle il compte opérer une fois au pouvoir dans la période critique actuelle, reste encore très vague. Un créancier ferme, impartial et confiant Fidèle à sa fonction, James Morsink, chef de la délégation du FMI lors de cette visite, est resté impartial dans son jugement sur le futur proche des affaires hongroises, mais il a vivement conseillé à la Hongrie d’augmenter ses efforts à moyen terme. C’est à dire: quelque soit le futur gouvernement, il devra redoubler d’efforts pour réduire sa dette publique. Selon Morsink, la FIDESz s’était engagée à poursuivre un plan budgétaire de rigueur. Il a également rappelé que le parti avait toujours dit que la coopération de la Hongrie avec le FMI était essentielle. Reste à savoir qu’elle sera la rhétorique d’Orban avant et après les élections lorsqu’il devra expliquer les choses. L’attitude du représentant du FMI peut laisser penser qu’il reviendra forcément, un jour ou l’autre, sur l’annonce qu’avait faite son parti, d’un déficit à hauteur de 7% du PIB. Orban sort les muselières Pour l’heure, sa cote lui permet de gérer un certain silence et, lorsqu’il s’exprime publiquement, une certaine langue de bois. En bon chef de meute, il distribue au passage des muselières aux autres « loups » de son parti. Car si la victoire avec une majorité simple est quasi gagnée d’avance, c’est maintenant une super majorité qui se joue pour Viktor Orban. Une récente déclaration de Mihály Varga sur d’éventuelles modifications du système des retraites a provoqué une avalanche d’enquêtes Szonda Ipsos, indiquant aujourd’hui la perte de près de 250.000 sympathisants FIDESz en un mois. De son côté, le ministre des Finances, Péter Oszko, joue une autre partition. Il a annoncé que le gouvernement gèlerait tous les fonds nécessaires à la stabilité du budget 2010, toujours afin d’assurer l’objectif, convenu avec le FMI, d’un déficit de 3,8% du PIB à la fin de l’année. A Washington par contre, le FMI ne tient pas à avoir la même réputation qu’a obtenu son Directeur général « DSK » avec la stagiaire hongroise Piroska Nagy. Malheureusement pour le MSzP, qui aurait pu s’en faire un allié pour plaider un vote rationel, le fonds ne fourrera pas son nez plus loin en Hongrie. Peu importe comment, pourvu que la dette se comble. Ironie de la démocratie Le MSzP ne récoltera donc peut-être jamais le fruit de ses efforts. Aux dernières législatives de mai 2006, il avait réussi à se faire réélire dans des conditions déplorables, décrites comme telles juste avant les élections par le Premier ministre sortant de l’époque, Ferenc Gyurcsány lui-même. Son fameux discours à Balatonoszöd, enregistré à son insu et diffusé en septembre 2006 sur la radio nationale, comportait certes des propos malheureux, mais honnêtes »: « Nous n’avons rien foutu (…) Nous sommes les seuls a avoir déconné comme çà (…) On a menti le matin, le midi et le soir…». Il avait présenté ses excuses publiques, mais n’avait pas démissionné. Plus de 2 ans et demi plus tard, en mars 2008, il a effectivement quitté son poste, un peu à contre-temps, pour laisser sa place à son ministre des Finances, l’intérimaire Gordon Bajnai. Début janvier, les services secrets ont identifié le délateur du « discours d’Oszöd », un député socialiste qui avait manifestement choisi de trahir son Premier Ministre. Aujourd’hui, avec son bilan et sans échéance électorale personelle, Gordon Bajnai, Premier ministre jusqu’au 25 avril, fait figure de bon samaritain. Articles liés: Viktor Orban joue « la force tranquille » Rencontre avec le LMP SzDSz-MDF, l’alliance de circonstance Législatives: la bataille peut commencer Conjoncture difficile pour l’économie hongroise Jobbik, enfin au régime de la loi sur le financement des partis La Hongrie en a t-elle fini avec le FMI? « Ensemble, tout devient possible » Jobbik prêt à entrer au Parlement Solyom, avec 8 mois de retard Orban dénonce des trucages dans le budget 2010 Le Parlement valide le budget de crise Orban, déja Premier ministre? 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Européennes: l’abstention et la droite La boulette du père Orban
La Cour constitutionnelle a rejeté, fin janvier, le nouvel impôt sur la propriété privée proposé par le gouvernement Bajnai et validé par le Parlement l’été dernier. Il semblerait que Bajnai et Oszko aient raté un joli coup.
La Hongrie est toujours sous le coup de son exploit économique en fin d’année dernière, celui d’avoir atteint l’objectif de déficit budgétaire de 3,9% du PIB. Cependant, le changement annoncé de gouvernement dans 3 mois laisse les investisseurs encore frileux. Le parti au pouvoir n’a théoriquement pas de raisons de se priver dans ses dépenses de campagne d’une part, et la rhétorique de l’opposition n’augure rien de bon pour la dette publique et les finances budgétaires pour le moment.
Le ministre hongrois de l’économie Péter Oszko a déclaré lundi au Financial Times que la Hongrie n’avait plus besoin de l’aide financière du Fond Monétaire International. Il a aussi profité des colonnes du quotidien économique britannique pour dresser un bilan positif de l’action gouvernementale.
Le ministre ukrainien de l’Energie Yuri Prodan, a déclaré mercredi que la compagnie nationale Naftogaz paiera 892 millions de dollars US pour le gaz russe consommé en décembre dans le temps qui lui est imparti, c’est à dire avant le 11 janvier. Cependant, au même moment, le président Viktor Iouchtchenko a affirmé que Naftogaz n’en avait pas les moyens. Il s’en est remis à Vladimir Stelmakh, directeur de la Banque nationale, pour résoudre le problème. En fait, la clé du déblocage de ce différend commercial vient encore de Washington. Pour la nouvelle année, le FMI a fait une fleur au gouvernement ukrainien en permettant à sa Banque nationale de débloquer 2 milliards de dollars US de ses réserves de devises étrangères pour payer les livraisons de gaz russe. Cela devrait soulager Budapest et Bratislava, qui recevront leur gaz de Russie comme prévu et sans fuites sur le territoire ukrainien pour cette fois. Mais, au vu des 5 dernières années, l’obscur conflit gazier avec la Russie discrédite l’Ukraine en tant que zone de transit énergétique privilégiée et aggrave de plus en plus sa réputation commerciale déja bien entamée. Finie la gourmandise L’Ukraine, qui transite 80% du gaz russe vers l’Europe, a reçu un total de 27 milliards de mètres cube en 2009, alors que sa moyenne de transit était de 55 milliards de mètres cubes dans les années précédant la crise. Le mois dernier, l’Ukraine s’est mis d’accord avec Gazprom pour réduire encore ses approvisionnements de gaz naturel à seulement 7 milliards de mètres cubes pour le premier trimestre de 2010. Le contrat prévoyait 8,75 milliards de mètres cubes à l’origine. Kiev, qui payait encore 20% de moins que les consommateurs de gaz russe en Europe jusqu’à maintenant, devra payer effectivement le prix moyen européen à partir du 1er janvier. L’Ukraine en pleine crise politique… La plupart des commentateurs s’attendent à ce qu’il n’y ait aucun vainqueur au premier tour des présidentielles le 17 janvier prochain. Ils prévoient donc un second tour de scrutin le 7 février entre Viktor Ianoukovitch et Ioulia Tymochenko, à l’issue duquel un gouvernement d’unité nationale solide serait providentiel pour tout le monde, y compris pour le Kremlin. Depuis la dernière élection qui a vu la « révolution » orange mettre Iouchtchenko au pouvoir, l’ex-Etat soviétique est particulièrement vulnérable à une réputation qui inspire de moins en moins les investisseurs internationaux. Le climat hostile généralisé dans la vie politique en Ukraine reflète la division de longue date du pays entre l’ouest nationaliste, qui salive devant l’UE et les États-Unis, et les russophones à l’est et au sud, qui restent respectueux à l’égard de Moscou. Les pics lancés par le président contre son ancien alliée Ioulia Tymoshenko ont largement divisé le camp « orange » et ont enlisé les gouvernements successifs dans un blocage de la gestion de la crise économique. …monétaire… Actuellement, la crise politique retarde l’aide du FMI de 16,4 milliards de dollars US. En 2 ans, l’Ukraine est tombée dans une profonde récession, marquée par le plongeon de ses exportations d’acier, qui a entrîné l’affaiblissement de la monnaie, qui, à son tour, a lourdement déstabilisé le secteur bancaire. En 2009, malgré l’aide du FMI, l’économie ukrainienne s’est contractée de près de 15%. La monnaie hryvnia a amorcé sa chute au deuxième semestre 2008, et la crise a provoqué une perte de plus de 60% de sa valeur par rapport au dollar US. L’import-export du pays en a été profondément affecté. Dès lors, le hrvynia a été renforcé jusqu’à 8,0 pour un dollar US, après avoir effectué sa chute historique à près de 10,0 pour un dollar US en décembre 2008. Lorsque le hryvnia était dans sa meilleure forme par rapport au dollar US, il pointait à 4,5. La faiblesse de la monnaie a bien entendu aggravé les difficultés qu’avaient déja les Ukrainiens à rembourser une dette contractée en dollars. Le secteur bancaire a logiquement implosé. Depuis octobre 2008, la Banque nationale a dû puiser dans ses réserves et dans les fonds du FMI pour intervenir au quotidien sur le marché des devises étrangères, afin de soutenir le hryvnia. … et financière L’Ukraine a reçu plus de 10 milliards de dollars du FMI depuis novembre 2008. Le prêt a été accordé à la condition d’adopter une grande prudence budgétaire, de recapitaliser les banques et d’instaurer un mécanisme de taux de change libéral. Manifestement, aucune de ces conditions n’a été remplie par l’Ukraine. Au contraire,l’échéance du budget a même été repoussée à après les élections de ce mois-ci. En attendant l’issue des élections, le FMI a décidé de suspendre son programme d’aide et bloque une tranche de 3,8 milliards de dollars US. Pour compenser et trouver une issue à la crise gazière, le FMI vient de faire la bonne surprise à l’Ukraine de permettre à sa Banque centrale de débloquer 2 milliards USD de ses réserves de devises étrangères. L’Ukraine peut alors s’acquiter de ses créances immédiates, en particulier celle de décembre envers Gazprom. Les réserves de change ukrainiennes atteignaient leur niveau record en été 2008 (38 milliards USD). Début 2009, elles s’élevaient à 32 milliards USD, et continuaient leur chute encore en novembre dernier à hauteur de 27 milliards USD. Les importations ukrainiennes ayant dégringolé en raison d’une demande intérieure affaiblie, et les exportations devenues plus séduisantes par la dévaluation du hryvnia, on peut espérer que les conditions d’un équilibre commercial, soutenu par une stabilité politique dès février, apparaissent prochainement. Mais, en aucun cas ces conditions arrangeront la dette extérieure de l’Ukraine, que la banque nationale estime à 20 milliards USD en 2010, dont 18 proviennent de la dette commerciale. Le gouvernement a affirmé qu’il avait réglé toutes ses dettes pour 2009, intérieures et extérieures, dans les temps et dans leur intégralité. Tout au long de l’année, les investisseurs étaient rongés par la crainte d’un défaut de paiement. Pour 2010, souhaitons aux Ukrainiens un président plus compétent et plus rassembleur pour élaborer une politique budgétaire claire et efficace, et soigner la réputation commerciale du pays. Articles liés: A Budapest, leLire la suite
Après une nuit de suspense électoral, c’est le candidat de centre – droit sortant, Traian Basescu, qui semble avoir re-gagné, à couteaux tirés (50,43% contre 49,57%), la présidence de la République roumaine ce matin, pour 5 ans. Son challenger, le social-démocrate Mircea Geoana, avait pourtant de bonnes raisons d’y croire, hier soir, à l’issue des premières estimations. Mais porter réclamation pourrait être fatal à toute la Roumanie, la stabilité politique étant le bâton, et le prêt la carotte du FMI. En pleine crise économique, la Roumanie, pays le plus pauvre de l’Union Européenne avec son voisin bulgare, se devait de sortir de l’impasse politique dans laquelle elle se trouve. Impasse qui a entraîné, il y a un mois, le gel de son sauvetage économique par le Fonds Monétaire International. Si les nombreux doutes qui planent sur ce résultat rocambolesque sont avérés, cela pourrait plonger le pays dans une instabilité encore plus grande, et éloigner un peu plus la confiance du baîlleur de fonds international. Un scénario suspect? A la fermeture des bureaux de vote hier soir, Geoana avait une avance allant jusqu’à 3 points selon les estimations des 4 premiers instituts de sondage.Théoriquement, partant avec plus de 30% des voix au premier tour, il s’était octroyé les voix du parti libéral de Crin Antonescu, arrivé troisième avec 21% des suffrages une semaine plus tôt, ainsi que celles de l’Alliance Démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR), entre autres petits partis. Mais son avance s’est tout simplement inversée ce matin, lorsque 95% des bulletins avaient été dépouillés, sans compter les votes des Roumains expatriés. Ceux-ci allaient être logiquement promis à Basescu, puisqu’il avait obtenu la quasi totalité des quelques 150 000 voix des 2 millions de Roumains vivant à l’étranger au premier tour. Hier soir, les deux candidats criaient victoire, mais Basescu avait l’air étrangement plus serein que son opposant, euphorique, qui appelait déja le président à la transmission démocratique du pouvoir. Ce matin, devant des résultats bien plus serrés et en sa défaveur, Geoana refusait de s’avouer vaincu, bien que l’affaire semblait bel et bien pliée. Le scrutin roumain a été validé conforme par l’OSCE, mais beaucoup de membres de son parti commencent à souligner des irrégularités et des fraudes électorales en tous genres ; l’avenir dira s’il y aura, ou non, des réclamations possibles. En attendant, Traian Basescu, lui, signe un retour spectaculaire, pour ne pas dire miraculeux, dans la toute dernière ligne droite, puisqu’il rattrappe aujourd’hui les 8 points de retard que tous les sondages lui donnaient avant-hier. L’élection de la crise économique et politique Depuis la fin du régime de Ceausescu, cette élection s’annonçait comme la plus importante de l’histoire moderne du pays, puisqu’elle est censée pouvoir relancer les pourparlers avec le FMI sur l’aide de 20 milliards d’euros dont la Roumanie a besoin pour payer ses fonctionnaires et soigner son économie. En novembre, le FMI avait mis une première tranche de cette aide (1,5 milliards d’euros) en « stand by », en attendant la formation du nouveau cabinet ce mois-ci et le début de la réduction des dépenses budgétaires. Cette décision a évidemment suscité une grande inquiétude au sein des marchés financiers à Bucarest jusqu’à aujourd’hui, où rien n’est pour autant plus clair qu’avant. La monnaie roumaine, le nouveau lei, a aussi subi une baisse de 4,7% face à l’euro depuis janvier, et son cours passe en-dessous des performances actuelles d’autres devises fragiles comme le forint hongrois ou le zloty polonais. Sur le plan purement intérieur, le président ultra-libéral et réputé pro-américain aura néanmoins beaucoup de difficultés à former son nouveau gourvernement. Il se trouve dans la quasi obligation de créer une large coalition avec les autres formations du pays, qui, elles, sont en majorité constituées d’anciens communistes reconvertis en sociaux démocrates libéraux. Mis à part les nationalistes chrétiens du Parti de la Grande Roumanie, qui surveillent les Hongrois de l’UDMR du coin de l’oeil, toutes les autres factions, et surtout les libéraux, soutiennent en dernier recours le programme économique social-démocrate sur lequel Geoana a centré sa campagne. Au contraire, et comme pour déplaire à tout le monde, sauf à la communauté internationale et à l’UE, Traian Basescu a, lui, préféré centrer son discours sur la lutte contre la corruption, du sommet à la base de la société roumaine. Il était pourtant assez mal placé pour parler du financement des partis par exemple, puisque comme la plupart des candidats à l’élection, il a explosé les dépenses légales prévues pour une campagne électorale en Roumanie. Une brèche s’ouvre pour l’UDMR La tâche s’annonce donc très dure pour le président et son futur gouvernement de fortune, d’inspirer confiance au FMI en présentant un climat politique stable. Il ne restera à Basescu que son propre parti (Parti Démocrate Libéral de Centre-Droit) et quelques opportunistes du Parti Libéral pour former une équipe. L’UDMR (5% des votes au premier tour), qui a pourtant appelé à voter Geoana au second tour, pourrait bien tirer profit d’une coalition difficile à réaliser pour Basescu. Ce dernier n’a pas beaucoup d’autres choix que de faire également appel à eux. Ironie du sort pour les Hongrois du pays, la fête décrétée nationale en Roumanie depuis 1989, a eu lieu dans l’entre-deux-tours, la semaine dernière. Elle célèbre l’union, suite au traité de Trianon, de la Transylvanie avec le royaume de Roumanie, le 1er décembre 1918. Article lié : Présidentielles en Roumanie : les tractations commencent La Roumanie, le FMI et compagnie
Ce mardi, les grandes lignes du budget 2010 hongrois ont été adoptées au Parlement. L’ensemble des députés qui formaient la coalition MSzP-SzDSz à l’assemblée a tout de même permis d’approuver le plan économique du gouvernement Bajnai, très en difficulté en vue des législatives du printemps prochain.
Dans un entretien accordé à Reuters la semaine précédente, le 1er ministre Gordon Bajnai s’est expliqué sur le budget d’austérité prévu pour 2010. L’opposition de droite, érigée en défenseur des classes défavorisées en vue des prochaines législatives lui a répondu samedi dernier…dans la rue.
A sa demande, la Roumanie a obtenu la promesse d’un prêt colossal de 20 milliards d’euros le 25 mars dernier. 12,9 milliards seront abondés par le Fonds Monétaire International, 5 milliards par la Commission européenne et 1,5 milliards par la Banque mondiale. Environ un milliard proviendra d’autres institutions financières. La Roumanie ne paiera aucun intérêt pendant les deux premières années. Une période de remboursement de trois à cinq ans suivra.
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