Le festival du film francophone débute ce week-end
C’est le moment de vous ruer dans les salles de cinéma pour voir des films français, belges, suisses, canadiens, roumains…
C’est le moment de vous ruer dans les salles de cinéma pour voir des films français, belges, suisses, canadiens, roumains…
Troupes de cirque et de théâtre, rockeurs, intellos de la grande ville, jeunes étudiants de Pécs et jeunes tout-court des environs, violons Tziganes, musiciens classiques de renom international… Tout ce petit monde se croise au Ördögkatlan Fesztivál pour donner lieu à ce qui est sans aucun doute le festival le plus sympa de tout le pays.
Le 67ème festival de Cannes vient d’ouvrir ses portes et durera jusqu’au 25 mai. L’occasion de découvrir Fehér Isten, le premier film hongrois à figurer dans la liste de la sélection officielle du festival depuis quatre ans.
Le premier film de Jean-Marc Lamoure, Tarr Béla, I used to be a filmmaker, est en compétition au Festival International de Cinéma de Marseille. Ce documentaire a été tourné pendant la réalisation du Cheval de Turin, et prend involontairement l’aspect d’une rétrospective posthume sur Béla Tarr en tant que réalisateur, après que celui-ci a décidé qu’il s’agirait de son dernier opus.
Pour sa 21ème édition, le festival VOLT aura lieu du 3 au 6 juillet prochains à Sopron, une semaine après la date habituelle. Les pass combinés de VOLT et de Balaton Sound (du 11 au 14 juillet) – qui permettent de participer aux deux festivals l’un après l’autre au meilleur prix – ont déjà tous été vendus comme des petits pains. Retrouvez les dernières nouvelles du festival sur sziget.hu (en anglais).
De nombreux artistes viennent de recevoir leur visa pour rejoindre le Sziget et l’île de la Liberté. La Grande Scène verra se produire le groupe de rock le plus populaire des années 2000, Franz Ferdinand mais aussi les mythiques Nick Cave and the Bad Seeds. Le public aura le choix parmi une programmation plus éclectique que jamais.
Unique au monde, le Festival International des Très Courts a le don d’ubiquité : il projette et met en compétition aux 4 coins de la planète des films de moins de 3 minutes (hors titre et générique) réalisés par des créateurs confirmés ou débutants. Du 26 avril au 5 mai 2013, 100 villes de 25 pays, partenaires des Très Courts proposent à leurs citoyens de partager ce moment solidaire mondial de cinéma. En Hongrie, 6 villes vont accueillir le festival entre le 1er et le 5 mai 2013.
Pour sa septième édition, le festival Balaton Sound a désormais un site web en français (tout comme son grand frère Sziget depuis déjà des années). Retrouvez les dernières nouvelles du festival sur www.balatonsound.fr. Dédié essentiellement à la musique électronique, l’édition 2013 recevra les meilleurs groupes et Djs du moment. Ainsi, les Français de Justice feront notamment leur grand retour en Hongrie après leur passage très remarqué à Sziget en 2008 pour leur premier album. David Guetta, pensionnaire du festival depuis les premières éditions ne devrait cependant pas être de la party. Parmi des dizaines d’autres groupes et Djs, The Bloody Beetroots, Crystal Castles, The Prodigy, Amon Tobin, Wu-Tang Clan ou encore Calvin Harris ont également déjà confirmé leur présence à Zamárdi cette année. Lauréat des European Festival Awards (communiqué) « La plus grande beach party d’Europe prend place chaque été sur les rives du lac Balaton. Du 10 au 14 juillet, 90.000 fêtards se retrouveront au Balaton Sound pour profiter du soleil et de la musique H24. Reconnu comme un modèle d’organisation, le Balaton Sound s’est vu décerner le trophée du «Best Medium-Sized Festival» lors de la cérémonie des European Festival Awards (en janvier dernier – NDLR) Cette année, les festivaliers et le jury desEuropean FestivalAwards ont attribué leprix du«Best Medium-Sized Festival» au Balaton Sound. Après l’obtention du titre de«Best Major European Festival» pour le Sziget Festival en 2012, il s’agit d’un deuxième trophée consécutif pour le Sziget Cultural Management. Cette «success story» qui a commencé en 2007 a su attirer nombre de festivaliers dès la première édition et fait venir les curieux de toute l’Europe recherchant une grande permissivité et des nuits interminables. Les scènes faisant face au lac Balaton, le festival permet d’apprécier la plage et l’eau du plus grand lac d’Europe Centrale sur les rythmes des DJs internationaux. » Articles liés : Un « Ibiza » hongrois Balaton Sound, vraiment moins hongrois ? L’irrésistible ascension du « Sound »
Cinq films européens, un film américain et un brésilien seront en compétition pour décrocher le « Breaking Waves Award » de ce 19ème Festival international du film Titanic qui débute ce vendredi 13 Avril à Budapest.
Communiqué A la suite du succès de la première édition des Journées du film francophone l’an dernier, les organisateurs ont décidé de recommencer cette manifestation en 2012. Du 23 février au 2 mars au cinéma Urania de Budapest, et dans 5 autres villes hongroises au mois de mars (mois de la francophonie) : Szeged (du 3 au 7), Szolnok (du 9 au 12), Debrecen (du 15 au 18), Pécs (du 21 au 25) et Miskolc (du 29 au 31). Cette année, 9 ambassades co-organisent les Journées mais 11 pays seront représentés : Belgique, Bulgarie, Burkina Faso, Canada, Egypte, France, Liban, Maroc, Roumanie, Suisse et Tunisie à travers 23 films. Cette liste donne une idée de la diversité culturelle qui s’exprime à travers le cinéma francophone. Le caractère professionnel de ces Journées, que les organisateurs ont voulu afficher dès la première édition se confirme cette année : les films présentés sont tous récents et, pour l’essentiel, inédits en Hongrie. Plusieurs réalisateurs et acteurs sont invités mais le festival s’enrichit cette année d’un film surprise et d’une séance pour les enfants. Les Journées ont également choisi de traiter un sujet important d’actualité en évoquant ce que l’on a appelé « Les Printemps arabes » à travers le film tunisien « Plus jamais peur » avec Lina Ben Mhenni – pressentie pour le Prix Nobel de la Paix – et 6 films égyptiens. Les invités du festival : Khaled Youssef, réalisateur égyptien Lina Ben Mhenni (pressentie pour le prix Nobel de la paix en 2011, activiste tunisienne) Rémi Bezançon, réalisateur français Des conférences sont prévues à CEU avec Lina et Khaled. Télecharger le programme complet du festival en français (.PDF)
Pour celles et ceux qui auraient peur de pêcher des thons au Balaton Sound ce week-end, un autre type de festival les attend. En prenant la route de Baja, village au bord du Danube dans le sud de la Hongrie, ils auront l’occasion de découvrir une autre spécialité locale au concours de préparation de soupe de poisson. Au vu de la liste des sponsors de l’événement et du contenu du programme, c’est une affaire sérieuse. Depuis plus de 16 ans, le concours séduit des milliers de gastronomes venus de Hongrie et de toute l’Europe. Et bien que la préparation paraisse simple (poisson – principalement de la carpe, oignons rouges, paprika, eau et nouilles) une bonne soupe de poisson demande un sacré coup de main. Une tradition vieille de plusieurs siècles A Baja, l’économie a longtemps reposé sur la pêche et le commerce du poisson. Aujourd’hui encore, ses villageois prétendent être les plus gros ichtyophages de toute l’Europe (près de 2000 chaudrons sont prévus cette année !). Pleins comme des (l)outres, les visiteurs apprécieront encore les concerts du week-end et le feu d’artifice samedi à minuit. Crédit photo et site officiel du festival : bajai halkozo fesztival
Comme tous les étés en Hongrie, les festivals se succèdent. Cette semaine, après Volt, c’est au tour de Balaton Sound d’occuper l’esprit des jeunes hongrois. Dès demain et jusqu’à dimanche, Budapest va peu à peu se vider et on assistera à la transhumance de la jeunesse vers Zamardi, au sud du lac Balaton. En cinq ans seulement, Balaton Sound est devenu le « must » des festivals de l’organisation Sziget. Grâce à son cadre propice aux bikinis et à sa programmation, il a acquis la réputation « d’Ibiza d’Europe centrale ». Seul gros bémol : les prix, qui vont crescendo tous les ans. La période des préventes passée, les pass semaine à 130 euros restent très chers pour les locaux. Il faut aussi rajouter à la note le transport, le camping (6 euros) ainsi que la restauration sur place pour constater que les 4 jours reviennent à plus de 200 euros par tête pour les plus économes des festivaliers. Cette année, en marge de la grande scène, la programmation est résolument plus techno et house que les années précédentes. Quant aux têtes d’affiches, on accuse le perpétuel retour de David Guetta qui semble être abonné à Zamardi depuis le début du « Sound ». Programmation et infos complémentaires crédit photos : sziget.hu Articles liés : Balaton Sound, vraiment moins hongrois Sound / Volt : comment faire du vieux avec du neuf Sziget, « peut mieux faire » Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit Sziget vaut encore le voyage
« Partout ailleurs c’est bien, mais le meilleur, c’est Sopron. » Aussi vieux que Sziget (19 ans), le festival VOLT de Sopron, proche de la frontière autrichienne, n’a pas volé ce slogan. Il est sans aucun doute devenu, ces dernières années, le festival préféré des jeunes hongrois. Dès ce soir et jusqu’à samedi, l’événement prend ses quartiers au Camping Lővér. Cette année est toute particulière pour le festival, puisqu’il fait aussi office de fête officielle pour la fin de la présidence hongroise de l’UE. A Sopron cette semaine, on attend donc la jeunesse locale venue des quatre coins de la Hongrie comme tous les ans, mais aussi des festivaliers venus de toute l’Europe. Vitrine de la présidence hongroise de l’UE cette année, Volt a choisi de mettre la musique tsigane à l’honneur pour le coup d’envoi de la fête. La programmation d’aujourd’hui est d’ailleurs frappée du label de circonstance « European Gipsy Rocks ». A partir de 22h30, le show du serbe de Bosnie Emir Kusturica, accompagné de son No smoking orchestra, sera à n’en pas douter le moment le plus fou de la soirée. Outre les groupes tsiganes roumains, tchèques, hongrois (entre autres) qui se succéderont sur scène, on retrouvera le groupe français Lo’Jo (entre le punk et la java), les anglais d’Asian Dub Foundation (programmés à 19h !). Par curiosité pour la façon dont certains artistes hongrois manient les influences musicales occidentales, le rasta rappeur de « Szolnok city« , Copy Con. Des têtes d’affiche hongroises Les grands festivals hongrois comme Volt représentent bien sûr des passages obligés pour les groupes locaux. Parmi ceux qui gagnent à être connus par le public étranger, Tankcsapda passera par Sopron jeudi en début de soirée, dans le cadre de sa tournée « Új nap vár ». Vendredi, ce sera au tour de Quimby, l’incontournable « Noir Désir hongrois« , de s’y coller. Mais la culture musicale populaire hongroise ne se limite pas qu’au rock. Irie Maffia, représentants du ragga funk hongrois, se produiront samedi, tout comme Magashegyi Underground, qui, eux, proposeront une pop inspirée de musique traditionnelle de Transylvanie. Les grosses pointures jouent aux chaises musicales Depuis quelques années l’organisation Sziget s’oriente de plus en plus vers des programmations avec des têtes d’affiche internationale pour attirer le public étranger. Le problème c’est qu’entre Volt, Balaton Sound et Sziget (on pourrait également ajouter à la liste le festival Exit à Novi Sad) certains groupes commencent à trop bien connaître la région. Par exemple cette année à Volt on retrouve des stars qui sont déja venues et qui ont déja bien fait le tour des festivals d’Europe centrale : Moby, Pendulum, Nouvelle Vague… Pärmi les bonnes surprises : le pop rock américain de My Chemical Romance ce soir, le « revival » du hip hop New Yorkais avec House of Pain jeudi et la house italienne de Crookers vendredi. Le bouquet final samedi soir sera assuré par le groupe de pop rock anglaise The Ting Tings et par le dj allemand Paul Kalkbrenner, révélé au grand public avec le film Berlin Calling. A noter A défaut de passer à l’euro les organisateurs hongrois changent de méthode de paiement. Pour la première fois cette année, la monnaie officielle sur les festivals de l’été est la Fesztiválkártya (carte de festival). Parfois plus facile à gérer que l’argent, la carte a été conçue pour que les festivals soient mieux sécurisés. Des hôtesses d’accueil et des organisateurs resteront à la disposition des personnes pour les aider en cas de problème d’utilisation. Info pratiques : site officiel de Volt Ticket journée : 9.900 Ft ; Pass pour une semaine : 25 000 Ft Budapest – Sopron en train toutes les 2h de Keleti Pályaudvar : infos (en anglais)
C’est dans l’un des jardins les plus anciens de Budapest, à Orczy Park, qu’aura lieu les 17 et 18 juin le festival VilágVeleje Nyár 2011. A côté des divers concerts, beaucoup de sport et d’animation attendent ceux qui veulent se détendre ce week-end. Le festival VilágVeleje Nyár 2011, se déroulera dans l’un des plus beaux, et l’un des plus anciens jardins de Budapest. En plein centre-ville, facile d’accès, l’entrée du parc se situe à seulement trois minutes à pied de l’arrêt de métro Nagyvárad tér (métro bleu). Pour le public deux portes sont ouvertes : une du coté de la place Nagyvárad et la deuxième du côté de la place Ludovika. Le concert principal de ce soir, est celui du groupe rock hongrois Tankcsapda. Après une longue pause ils reviennent à Budapest, qui est l’étape principale de leur tournée intitulée « Új nap vár » (Un nouveau jour attend). Tankcsapda n’a pas été devant son public de Budapest depuis plus de six mois. Pour cette occasion le groupe prépare un concert avec beaucoup de nouveautés. Des chansons jamais ou rarement jouées, mais aussi des classiques comme ‘Mikor a srác’, ou encore ‘Az utca túloldalán’. La soirée débutera à 18h avec le groupe Mystery Gang fondé en 1998. Jouant du rockabilly (un des premiers styles de musique rock, influencé principalement par le rock ‘n’ roll et la country) des années 50, le trio est l’un des rares groupes hongrois dont le succès dépasse les frontières du pays. Souvent invité à des concerts à l’étranger, la musique du groupe a évolué avec les genres, du garage (annonciateur du punk rock) à la jungle (style de musique antérieur à la drum and bass). Après eux, le groupe Pál Utcai Fiúk fondé il y a 28 ans, interpréteront leurs premiers succès et quelques chansons du nouvel album qui sortira dans les bacs prochainement. Samedi, le retour d’Hiperkarma La journée de samedi sera marquée par le retour très attendu du groupe hiperkarma. Le succès a été immédiat à la sortie de leur premier album, en 2000. Très présents dans la vie des Clubs, invités des festivals, les radios diffusent leurs morceaux encore de nos jours. Leur dernier concert fut en 2007 et depuis…plus aucune nouvelle du groupe. Ils travaillent actuellement sur un nouvel album prévu pour cet automne. Avant eux, l’un des groupes préférés des jeunes occupera la scène : le groupe 30Y originaire de Pécs. Créé en 2000, ce groupe de cinq joue de l’alternative rock. La soirée de samedi débutera avec Stereomilk. En parallèle des programmes musicaux, le parc offre des activités sportives pour ceux qui se déplacent ce week-end. Des organisations de la société civile auront aussi leurs stands, avec, en thème principal, l’écologie et l’environnement. Infos pratiques : Vendredi 17 juin : 18.00: Mystery Gang, Pál Utcai Fiúk, Tankcsapda (Új nap vár turné – Budapest), Jamie Winchester Samedi 18 juin : 18.00: Stereomilk, 30Y, hiperkarma (megint), Kardos-Horváth János, Panírozott Barikák, Víg Mihály és Barátai Ticket pour une journée : à l’avance 3400 Ft ; sur place 3900 Ft En cas de mauvais temps, une salle de spectacle couvert est à disposition. Pour plus d’info : consulter le site officiel du festival http://www.vilagveleje.hu/koncertek/2011/01/20/xii-vilagveleje-fesztival
En temps de crise économique, la culture donne bien souvent des leçons à ceux qui ne jurent que par les « gros sous ». Titanic (malgré son nom) a toujours été un petit festival international de cinéma loin d’avoir une réputation mondiale, mais il est la référence du genre en Hongrie. Froufrous et paillettes mis à part, il n’a pourtant pas grand chose à envier aux « grands » sur le plan du line-up. Cette année, faute de soutien financier de l’Etat hongrois, il a lieu in extremis et sa durée a d’ailleurs été réduite à 8 jours au lieu de la dizaine habituelle. Malgré tout, Titanic est encore bien là et n’offre pas moins de 52 films venant de 20 pays différents au public hongrois. Chapeau !
Du 11 au 14 novembre, Budapest s’abandonne au « Fridge fesztival », cocktail composé de freeride, de neige artificielle, de Djs et d’animations.
Le 13ème festival juif s’ouvre aujourd’hui en Hongrie. Jusqu’au 6 septembre, de nombreux spectacles auront lieu principalement dans le 7ème arrondissement de Budapest (aussi connu sous le nom de « quartier juif »), à sa Grande Synagogue, à la synagogue de Rumbach utca, ainsi qu’ au cinéma Uránia voisin. Un programme sans doute de qualité, dans de véritables monuments historiques, mais pas à la portée de toutes les bourses hongroises…
La saison des festivals se poursuit en Hongrie avec le départ ce soir, de la 4ème édition du très attendu Balaton Sound à Zamardi pour 4 jours de folie. Profitant de son cadre « ibizaesque » – le festival est situé sur l’une des plus belles plages du lac Balaton – le « Sound » a acquis une popularité qui dépasse maintenant très largement les frontières de la Hongrie. Cette année, avec une capacité d’accueil plus importante, et malgré des prix toujours un peu plus élevés, le « plus sexy des festivals hongrois » devrait, à l’instar du Sziget, accueillir encore davantage de festivaliers débarqués tout droit d’Europe de l’Ouest. De plus en plus cher… En augmentant leur camping de 1000 places supplémentaires et en menant une campagne publicitaire considérable à l’étranger, les organisateurs du Balaton Sound (la compagnie Sziget) ont clairement snobé une bonne partie de leur clientèle magyare traditionnelle au profit de festivaliers ouest-européens, en quête de sensations nouvelles et davantage à même de payer les prix proposés. 135 euros pour les 4 jours plus 5 euros de camping : de quoi effrayer de nombreux jeunes hongrois, qui d’ailleurs ne manquent pas de s’en plaindre, depuis quelques mois, dans les nombreux forums internet destinés au festival. Lorsque les américains de Pink Martini, invités surprises du « Sound » 2010 entonneront leur tube « je ne veux pas travailler » dimanche après-midi sur la scène Heineken, les festivaliers hongrois, qui ont trimé toute l’année pour se payer le fameux pass de 4 jours, devraient saisir toute l’ironie de la situation. Pour se rendre à leur festival préféré, les Hongrois doivent maintenant « beaucoup travailler » durant l’année. Bien que cela ne risque pas de changer pour les prochaines éditions, il semble que la grande partie des préventes se sont faites parmi les locaux. Une programmation assez classique La programmation musicale du « Sound » reste fidèle à elle-même : Des grands noms, Chemicals Brothers, Pet Shop Boys, Jamiroquai, Paul Van Duk ou Tricky pour ne citer qu’eux ; la fine fleur des DJs hongrois comme Kollektiva ou encore Palotai ; et quelques « déjà-vus » comme la présence pour la troisième année consécutive du français David Guetta, qui ne se lasse décidément pas de faire son set sur la « strand » de Zamardi. A noter : la venue exceptionnelle des rois du mash-up, 2manydjs, qui avaient mis le feu dans le bâtiment historique de Magyar Televizio à Budapest en novembre dernier. La finale de la coupe du monde ou 2many Djs, il faut choisir En cette année de coupe du monde de football, le festival n’aura pas même pas à subir la concurrence de la finale du petit ballon rond qui se jouera dimanche soir. Les organisateurs ont tout prévu, ou presque. L’alléchante affiche Pays-Bas – Espagne sera retransmise, sur écran géant, au milieu du festival. Une grande idée, si LA tête d’affiche du festival, 2many Djs, n’était pas programmée exactement à la même heure. Exit VS Balaton Sound Le « Sound » pourrait toutefois pâtir de la tenue, au même moment, du festival Exit à Novi Sad en Serbie. Moins cher, avec une programmation musicale alléchante, notamment pour la soirée du dimanche soir, Exit pourrait attirer, cette année, les plus gros férus de la musique Electro et faire un peu d’ombre au Balaton Sound. Les organisateurs du « petit frère de Sziget » ne pouvaient décidément pas tout prévoir. Articles liés : Dumdum 2010 se prend un peu trop au sérieux Sound / Volt : comment faire du vieux avec du neuf Sziget, « peut mieux faire » Stargarden, nouveau venu Sziget sous le signe de la nostalgie Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit Sziget vaut encore le voyage Un nouveau né croate pour Sziget Sziget J-1: la peur du fiasco commercial Sziget, on t’aime quand même les festivals ne seront pas pris en grippe Ozora, la Mecque des rendez-vous goa L’irrésistible ascension de « Sound » Dumdum loves you Quelques difficultés en amont du Sziget 2009
La saison des festivals commence ce weekend, comme l’année dernière avec Dumdum festival à Győr. Le festival qui fut la surprise de l’année 2009 lors de sa première édition promet d’être plus important et mieux organisé que l’an dernier, bien que de moins grande envergure en ce qui concerne les scènes et têtes d’affiches. Les examens enfin terminés pour les étudiants hongrois, l’été peut commencer, malgré une météo qui semble toujours ne pas vouloir confirmer cela. C’est à Dumdum que revient l’ouverture des festivités. Parmi les nombreux festivals qui se succederont au cours des mois qui viennent, hormis Dumdum il y aura bien sûr tous les évènements de la famille Sziget (Sziget festival, Balaton Sound, Volt), mais aussi Hegyalja, Ozora, Beertok et de nombreux autres, plus ou moins grands. Si certains festivals sont (maintenant) calibrés pour un public plutôt étranger, d’autres sont organisés en vue de toucher le public hongrois, comme Dumdum. Dumdum est un festival indépendant de musique exclusivement électronique organisé à Győr. Pour sa deuxième édition, Dumdum promet d’être différent de sa version initiale. L’année dernière, malgré son prix attractif et ses têtes d’affiches intéressantes (Feadz et Ed Rush), la pluie et les innondations avaient eut raison d’un public trop peu enthousiaste à passer trois jours dans un festival en plein air, sous la pluie et dans la boue. Il y avait seulement une quarantaine de tentes dans un camping entièrement improvisé et sans la moindre installation mis à part une unique cabine d’aisance à l’entrée du festival (ni douche, ni même de point d’eau). La majorité du public qui fut restreint tout le long des trois jours, était composée des jeunes de Győr, et de certains autres hongrois venant pour une soirée uniquement. Pourtant, le festival fut de qualité à défaut d’avoir été un succès en termes de chiffres. Cette année, le festival ne durera que 2 jours et le prix du billet sera plus cher (6900 HUF pour les deux jours contre 6000 HUF pour 3 jours l’an passé). Par peur des intempéries, l’unique scène principale (la seule à accueillir des djs internationaux) sera à l’intérieur d’un bâtiment de l’université de Győr. Les deux autres scènes, extérieures, ne fonctionneront que de 17 à 23h. La plus grosse partie du festival se passera donc sur une seule scène où seront accueillis les têtes d’affiches. Musicalement, Dumdum sera cette année très minimal-tech, du moins en ce qui concerne les djs étrangers. Y sont invités: Radio Slave, Fergie, D.Ramirez, Layo & Bushwacka, et Spektre live. Les habitués des clubs hongrois y retrouveront également les djs qui font vivre les scènes de la musique électronique à Budapest et en Hongrie. Parmi eux: Kollektiva, Monkey6, Metha, Fine Cut Bodies, Naga & Beta, et bien entendu… Palotai. Malgré un prix plus onéreux, des scènes plus restreintes, et le fait que le festival dure moins longtemps que l’édition précédente, de nombreuses personnes ont prévu d’y assister comme en atteste la page facebook du festival. Même si toutes les personnes qui ont prévu d’y aller le temps d’un clic n’iront certainement pas, le festival risque d’être beaucoup plus populaire cette année, fort de sa réputation acquise l’an dernier. Comme tant d’autres festivals, Dumdum s’est développé et a grandi, au détriment de certaines de ses qualités originales. Avis aux amateurs! Dumdum festival, les 25 et 26 juin à Győr. Prix du billet: 6900HUF pour les deux jours. Site officiel Articles liés : Dumdum loves you
Après la dernière édition printanière de Normafa Open Air, qui a miraculeusement eu lieu le 29 mai dernier entre deux longues périodes de météo exécrable, Fields of Joy est le second événement de l’été à Budapest qui donnera le ton électro des « gros » festivals à venir en Hongrie. Présente dès vendredi soir à Kincsem Park, la tête d’affiche de cette année n’est autre qu’Agoria, légende lyonnaise des dance floors.
Une fois n’est pas coutume. La 20ème édition du festival international Mediawave a lieu à Szombathely, petite ville à 20 kilomètres de la frontière autrichienne. Il commence dès ce soir, et s’achèvera le 8 mai prochain. Mediawave, dont les 19 premières éditions étaient programmées à Györ, est un événement de cinéma et de musique principalement, qui réunit notamment des dizaines de réalisateurs du monde entier, amateurs ou professionnels, en compétition pour différents prix (longs et courts métrages, films d’animations, documentaires…). Une large place est également faite, pendant toute la durée de l’événement, aux concerts, aux expositions de photos, d’arts ainsi qu’aux représentations théâtrales. Mediawave n’a rien d’un festival « tape-à-l’oeil », et sa délocalisation en est une des manifestations cette année. Dans la compétition cinématographique ou bien sur la scène musicale proposées, les têtes d’affiches et les « pops stars » sont aux abonnés absents. Mais telle est la philosophie du festival : servir de tremplin à de jeunes talents et promouvoir l’activité artistique de « pépites » ignorées par le « show-business ». La spécificité géographique du festival (non loin de Gyor), à la frontière « traditionnelle » entre le monde occidental et oriental, lui confère également la possibilité de revendiquer une fonction « créatrice de liens » entre des artistes venant de l’Est et de l’Ouest de l’Europe. Dans cet esprit « découverte de nouveaux talents », Mediawave propose également des activités formatrices pour les artistes le souhaitant. Le projet « Passport control 18 » ne sert pas à détecter les inspirations de réalisateurs désireux de se « faire un nom » dans le cinéma porno, bien que l’intitulé puisse le laisser croire. Il s’agit simplement de vastes ateliers d’art offrant la possibilité de faire coopérer des jeunes artistes de 16 à 30 ans avec des professionnels dans les activités musicales, cinématographiques, photographiques et théâtrales. Il serait fastidieux d’énumérer en détails le programme de Mediawave. Pour peu qu’ils parlent anglais, les intéressés le trouveront énoncer sur le site du festival. Pour célébrer les 20 ans de Mediawave, il leur sera également possible de sélectionner, via le même site, le meilleur film des 20 dernières éditions Mediawave, dans le cadre d’une compétition inédite. Les férus de cinémas alternatifs y trouveront vraisemblablement leur compte. Quand aux « cinéphiles » amateurs de paillettes, de limousine et de tapis rouge, ils devront s’armer de patience et attendre l’ouverture d’un autre festival basé sur la côte d’Azur, dans le courant du mois de mai. Site web de Mediawave
L’ »alternative pop-rock » hongroise est en deuil. Les membres de Kispál és a borz mettent un terme à ce groupe devenu culte en Hongrie… A leur calendrier, il ne reste qu’un dernier concert d’adieu, à Sziget cet été. Après 23 ans, de succès sur les scènes de toute la Hongrie, Kispál és a borz meurt par manque de création, selon András Lovasi (premier plan), seul compositeur, chanteur, bassiste et co-leader (avec Kis Pál). Lovasi a un plan B. Ayant reçu la distinction Kossuth il ya tout juste deux semaines, la star est également à la tête d’un autre grand groupe de rock hongrois, Kiscsillag. Il y a des mois qu’il avait donné un ultimatum à ses camarades : si aucun album n’était produit d’ici fin mars 2010, il mettrait un terme à sa collaboration. C’est désormais chose faite. Depuis plus d’un an, seules 3 chansons ont été écrites… Pas assez, donc, pour en faire un nouvel album, ni pour croire à un avenir artistique. Toujours avec de nombreux invités sur scène, Kispal és a borz était principalement une bande de musiciens qui évoluaient en live. Son dernier album studio, Én, szeretlek, téged, date d’il y a six ans. Depuis leur premier concert au Pécsi Szenes Klub (un bar d’étudiants de Pécs), le 10 décembre 1987, ils ont produit 10 albums, 2 albums live, 1 best of et 2 DVD. Une ascension fulgurante parmi les leurs, donc, qui en a fait un groupe incontournable à l’intérieur des frontières hongroises, et surtout une machine à concerts. Sans rien produire pendant des années, ils ont toujours donné une quarantaine de concerts par an. Articles liés: Sziget 2010 « peut mieux faire » Depeche Mode et la Hongrie, c’est pour la vie
Il convient d’admettre que nous avons eu la critique un peu facile début mars en ce qui concerne les programmations de Balaton Sound et de Volt festival. Peut-être est-ce aussi une façon particulière qu’a la compagnie Sziget d’évaluer ses têtes d’affiches, mais ce qui compte finalement, c’est le plaisir d’être agréablement surpris. A Zamardi et à Sopron, le gros du programme semble presque complet, et si l’ébauche était surprenante quant à son côté « ringard » il ya quelques semaines, le spectacle prend une tournure très « sexy » désormais. Les 4 jours les plus chauds du mois de juillet Par rapport à ce qu’il annonçait en tête, le deuxième rideau du Balaton Sound n’a finalement rien à envier au premier. Jugez plutôt avec cette énumération non exhaustive du programme. Le festival prévoit de commencer tout en douceur et nostalgie, pour finir en trombe, et reste finalement très en phase avec son esprit original. Jeudi 8 juillet, nul doute que le son rétro mais entraînant des Pet Shop Boys et des Klaxons conviendra parfaitement au décor et au public du Balaton pour son entrée en matière. La montée en puissance se fera vite sentir le lendemain avec Tricky et les Chemical Brothers, quoi qu’on en dise. Le plat de résistance électro françophone du festival débutera le samedi. David Guetta, pour qui Zamardi est devenu une destination incontournable chaque année, assurera la permanence, mais il ne faudra surtout pas rater la prestation du Champenois Yuksek.Pendulum, Carl Craig et l’excellent Dj – acteur berlinois du film Berlin Calling, Paul Kalkbrenner, seront aussi l’attraction de ce 10 juillet. Dimanche 11 juillet, Jamiroquaï fera son « show », mais l’attention se portera plutôt sur les belges de 2 many Dj’s, qui reviennent donc en Hongrie, pour le plus grand plaisir de ceux qui ont assisté à leur performance à MTV sur Szabadsag tér en novembre dernier. Si le Balaton Sound continue dans cette voie, on finira un jour par entendre Daft Punk et Justice depuis Tihany! Volt se refait une jeunesse du 30 juin au 3 juillet Il y avait de quoi être « outré » en voyant Billy Idol en tête d’affiche d’un festival comme Volt, l’anglais ayant produit son dernier tube lorsque les chars russes étaient encore présents sur le sol hongrois. On peut maintenant être un peu rassurés, en voyant les compléments apportés au programme. The Prodigy continue, encore cette année, son jeu des chaises musicales entre les évènements Sziget en passant par Sopron, tout comme Kruger and Dorfmeister qui furent présents à Zamardi il y a deux ans. L’Autrichien Parov Stelar, lui aussi très habitué des scènes hongroises, viendra en voisin. Dj Yoda et la légende de la Drum & Bass, Ed Rush, seront enfin là pour enflammer les plus aficionados des spectateurs de Volt. Infos complémentaires : Balaton Sound Volt festival Articles liés : Sziget, « peut mieux faire » Stargarden, nouveau venu Sziget sous le signe de la nostalgie Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit Sziget vaut encore le voyage Un nouveau né croate pour Sziget Sziget J-1: la peur du fiasco commercial Sziget, on t’aime quand même les festivals ne seront pas pris en grippe Ozora, la Mecque des rendez-vous goa L’irrésistible ascension de « Sound » Dumdum loves you Quelques difficultés en amont du Sziget 2009
Sziget fait toujours plus de petits. La grande famille vient d’annoncer la création d’un nouveau festival, le « StarGarden », dont la première édition aura lieu cet été, les 4 et 5 juin à Budapest. Malgré un avant-Sziget qui s’annonçait difficile financièrement pour les organisateurs l’année dernière, à l’issue de l’édition 2009 du festival, la compagnie Sziget, vraisemblablement remise sur pieds, avait annoncé la création d’un nouveau festival sur la côte adriatique. Les organisateurs n’ayant donné aucune nouvelles de ce petit frère croate depuis, celui-ci n’aura visiblement pas lieu, du moins cette année. Loin des côtes de l’Adriatique ou du Balaton, ce sera aux alentours du stade Ferenc Puskás à Budapest, qu’aura lieu le StarGarden. Résolument calibré pour un public nostalgique, les organisateurs promettent 40 légendes (pour ne pas dire papys ?) du rock international et hongrois. Ont été annoncés : Deep Purple, Kool & the Gang, Blood Sweat and Tears, pour les « légendes » internationales, dont aucune n’a moins de 40 ans de carrière. Niveau formation hongroise, Korál et Omega ont été annoncés. Avis aux amateurs. Articles liés : Volt festival – Balaton Sound: une ébauche de programmes qui déçoit
La famille Sziget vient de produire une ébauche de sa saison 2010. Si rien n’est encore annoncé pour le Sziget Festival lui-même, certaines têtes d’affiches du Volt de Sopron et du Balaton Sound de Zamardi viennent d’être dévoilées. Un programme qui pour l’instant s’annonce, non sans surprise, plutôt ringard.
Après avoir fait étape sur trois continents, le festival itinérant Temps d’Images a pris ses quartiers à Budapest le week-end dernier. Pas de panique, il est encore temps de découvrir les nouvelles dimensions, certes un peu obscures au préalable, de l’art contemporain, au centre Trafó à partir de demain et jusqu’au 21 février. Temps d’Image est un programme initié il y a 8 ans par le centre culturel français La Ferme du Buisson et surtout éminemment soutenu par la chaîne publique franco-allemande Arte, véritable fierté de la culture à la télévision en Europe. Il semble alors logique qu’il représente les collaborations internationales dans le spectacle vivant avec succès. Des films, de la danse et du théâtre mis en images de façon inédite Temps d’Images se produit dans plusieurs lieux culturels de Budapest çà et là, mais Trafó est le centre qui accueille et organise la majeure partie du festival, venu avec des artistes français, allemands, italiens et canadiens. L’évènement a débuté timidement le 7 février au cinéma Muvész, puis à l’Institut français, par la projection de films produits par Arte sur les nouveaux développements artistiques dans la danse et le cirque. L’un de ces longs-métrages a pour vedette le danseur français, Philippe Decouflé, qui sera d’ailleurs présent à Trafó demain et dimanche 14 février à 20h pour des performances live en Solo. Au carrefour des des arts visuels et des arts numériques, le photographe – danseur canadien Stéphane Gladyszewski explorera les dimensions réelles et virtuelles du corps humain à Trafó les 16 et 17 février, dans In Side & Aura. Son spectacle Corps Noir était déja, selon ses propres termes, un « solo sur soi » artistique qui marie la danse et la technologie visuelle. On peut donc s’attendre mardi et mercredi, à une nouvelle perspective psychanalitique sur le corps, qui, avec les images, devient à la fois sujet et projecteur du spectacle. Toujours à Trafo, les 19, 20 et 21 février, la troupe italienne TPO invitera le public à participer à sa pièce de théâtre interactive, intitulée « Jardin japonais sur un tapis volant ». Une « rallonge » spécialement hongroise se raccrochera au festival Temps d’Image, le 16 mars à 20h, encore à Trafó. Le « Collectif des catastrophes naturelles » proposera l’animation musicale Jom & Terry, où le public aura cette fois à découvrir par lui même comment les artistes performent dans deux dimensions. Avant d’y être allé, tout cela peu rendre un peu perplexe, sauf si l’on est curieux. Toutefois, une chose est claire: le festival apporte certainement des expériences visuelles extraordinaires et met en lumière de nouveaux développements, en partie technologiques, dans le domaine des arts de la scène. Le site de Temps d’Images
Le porc mangalica est une grande fierté dans la cuisine hongroise. En 2007, lorsque le Festival de mangalica est né, le but des organisateurs était d’offrir une proximité avec les producteurs et d’entretenir une tradition locale grâce à l’évènement. Désormais, on peut constater que l’objectif est atteint. Ce week-end, de vendredi à dimanche, la fête en l’honneur du fleuron de l’élevage porcin hongrois, tiendra sa troisième édition au Vajdahunyadvár (à vos souhaits!) de Városliget à Budapest. On ne change pas une équipe qui gagne. Après les succès obtenus lors des éditions précédentes, les organisateurs gardent le même programme et le même concept cette année. Vajdahunyadvára accueillera des milliers de visiteurs avec plus de 70 artisans travaillant sur le mangalica, et proposera une large gamme de programmes pour adultes et pour enfants. Côté musique, Vera Tóth, la Kerekes band ou l’orchestre du festival veilleront à maintenir l’ambiance conviviale pendant les 3 jours. Le clou du festival sera la grande competition gastronomique… à base de porc bien sûr. Les amateurs seront d’autant plus bienvenus que l’entrée du festival est gratuite. Et que ceux qui ont peur d’avoir soif ne s’inquiètent pas, il y a toujours ce qu’il faut dans une fête de village hongroise. Mucsanyi Aron Article lié: Festival au pays de la charcuterie
La Hongrie est très réputée pour ses organisations de festivals de musique en été, mais un peu moins pour ses rassemblements folkloriques et gastronomiques en hiver. Pourtant, ces événements de saison sont très courus et hauts en couleurs. C’est le cas du 9ème concours international d’abattage de porcs qui aura lieu samedi dans le village de Napkor, dans le nord-est de la Hongrie, où seront élus les meilleurs boudins, saucisses, vins chauds, ainsi que le charcutier le plus habile de l’assistance.
Le 6ème festival international du film documentaire VERZIO a commencé hier à Budapest. Jusqu’au 8 novembre, cet événement qui se concentre sur l’idéal des droits de l’homme restera fidèle à ses critères de sélection en projetant 65 oeuvres venues du monde entier dans les cinémas Cirko-Gejzir et Toldi. Cette année, le festival en profite pour célébrer les 20 ans de la transition démocratique de la Hongrie.
Ce soir à Tüzraktér, a lieu le « festival de la marche arrière » (Rukverc fesztival en hongrois). Une rencontre de la génération du passage du communisme au libéralisme, qui sera là pour fêter toutes les contradictions, les doutes, les inquiétudes, la désinformation, l’histoire controversée, dont ils se sentent « heureusement » victimes. Une explosion de questionnements en somme, où chacun pourra débattre après la diffusion d’un film documentaire. Après l’heure du débat, sera celle, naturellement, de la fête. En prenant le crâne de Janos Kadar, qu’est-ce qu’un Hamlet post-moderne dirait? Certainement pas « to be or not to be »… En Hongrie, la génération du changement de régime a déja bien grandi. Qu’en a t-elle retiré? Un syncrétisme païen? L’économie de marché? La liberté? L’égalité? Des intellectuels piétinés sur la route de Damas? Entre être traîtres à la Nation ou bien ses plus fervents supporters, là est tout le problème pour les jeunes hongrois. Veulent-ils réellement trouver des réponses à toutes leurs questions? S’ils le veulent, cela se résume souvent à « nem tudom ». Est-il cependant vain de se poser de telles questions? Certainement pas. Les conditions plus ou moins obscures du changement de régime en Hongrie sont là pour le prouver. Rendez-vous ce soir, donc, pour découvrir le chaudron dans lequel la jeunesse hongroise bouillone. Infos
Dès demain, le Festival de l’Héritage ouvrira ses portes pendant dix jours dans la ville de Pécs. Ce festival multiculturel est doté d’un programme très varié de plus de 100 représentations et activités, artistiques bien sûr, mais aussi sportives et scientifiques.
Le moment et l’événement ne sont certes pas mal choisis pour commencer cet automne tout en douceur. De mercredi à dimanche, à l’heure des vendanges, le festival du vin du château de Buda fêtera sa 18ème édition. Au programme : une grande diversité de dégustations, la rencontre avec les vignerons locaux, les groupes hongrois intergénérationels les plus connus sur scène et un temps clément pour goûter la Hongrie avec une vue imprenable sur Pest. Cela va sans dire, le cadre historique et BCBG de la cour du château contraste beaucoup avec la pénombre souterraine et enfumée des nombreux börözö de Pest : ici, on ne sert pas le rouquin à la louche. Ce festival donne au savoir-faire oenologique hongrois toutes ses lettres de noblesse, encore quelquefois ignorées du public étranger notamment. Cependant, la visite des caves des producteurs eux-mêmes, dans leur terroir, reste certainement plus authentique. Mais le festival du château a justement ce mérite, celui de rassembler le « best of » du terroir hongrois au « sommet » du pays, pour le célébrer comme il se doit. Le verre pour une dégustation – vraisemblablement à volonté – s’achète 2300 HUF à l’entrée, soit environ 8€. Site du festival (en anglais) photos : David Fernandez
Le quotidien hongrois Nepszabadsag annonce aujourd’hui que la compagnie Sziget prévoit un autre petit-frère pour l’an prochain. La machine à divertir accouchera cette fois sur la côte adriatique. Split et Zadar sont pour le moment les deux localités visées par la direction de Sziget. Après Volt et Balaton Sound, en route vers le « Szigetovic ». 5000 visiteurs de plus que l’an passé, soit 390 000 personnes, ont foulé le sol de l’île au nord de Budapest la semaine dernière. Cependant, 2009 n’a pas eu l’aspect aussi bondé que les éditions passées. L’organisation sur place a été modifiée, favorisant l’espace pour circuler. Au sortir de la grande scène par exemple, on ne voyait plus les files d’attente interminables aux stands de restauration. Approchant la capacité maximale du festival de plus en plus tous les ans, l’un des plus gros festivals d’Europe récolte son succès sans cesse grandissant surtout à l’étranger. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 70% des tickets-semaine étaient détenus par des étrangers cette année, quand 85% des tickets-journée furent achetés par des locaux. Selon le directeur Karoly Gerendai, la fameuse ristourne faite aux étudiants (50%) sur le prix du ticket-semaine n’a pas vraiment convaincu ces derniers à s’offrir massivement le sésame. Chez les français, plus de 10 000 festivaliers ont encore fait le voyage cet été. Pas étonnant lorsque l’on sait qu’une équipe française travaille à la promotion du festival dans l’hexagone. Un Balaton Sound croate Le principal organisateur tire aujourd’hui les conclusions de ces chiffres, et cela lui fait jouer le jeu des effets inverses de la crise actuelle. D’un point de vue business, seuls les gros événements ont attiré les masses cette année. Il n’y a donc aucune raison d’être frileux, Sziget c’est comme la télé ou le supermarché, il y aura toujours de plus en plus de monde qui se serrera la ceinture pour y aller. D’où l’idée d’un petit nouveau sur la côte croate, qui lui ne sera certainement pas au rabais. Le mot d’ordre, un look sexy et un service de plus en plus classe. Ce pari est le même que celui fait pour le Balaton Sound 3 ans plus tôt, festival au combien réussi qui a lieu au sud du lac du même nom, au mois de juillet. Le financement pour ce futur Sziget en bord de mer viendra des 150 millions HUF de recettes du seul Sziget 2009 (555 000 €) et des bénéfices réalisés (150 millions HUF également) dans les activités parallèles de la compagnie du festival cette année. Articles liés : Sziget vaut encore le voyage Quelques difficultés en amont du Sziget 2009 L’irrésistible ascension du « Sound » Avis aux lecteurs: Si vous souhaitez partager vos impressions, souvenirs et autres commentaires utiles sur Volt, Balaton Sound, Exit, Ozora, Sziget, Guca… ou n’importe quel autre fesztival ayant lieu en Hongrie ou dans les Balkans, n’hésitez pas à utiliser le forum d’hulala, prévu en partie à cet effet.
Hier, lors du dernier jour de fête, l’organisateur du Sziget festival Karoly Gerendai confiait à MTI ses premières estimations quant à l’affluence et aux recettes de l’événement. Un nouveau record était sur le point d’être battu côté fréquentation (385 000 festivaliers l’an dernier) et un bénéfice d’environ 100 millions HUF (372 000 €) allait être réalisé ce matin selon lui.
C’est aujourd’hui même qu’un des festivals les plus prisés au monde en matière de musique trance-psychédélique commence. Pour fêter ses 10 ans d’existence, 5 jours sont prévus pour que le coeur d’Ozora ne s’arrête pas de battre. Une bonne centaine de Djs venus particulièrement de Hongrie, de France, de Suède, du Royaume-Uni, d’Autriche et d’Allemagne se succéderont sans relâche pour que leur public tape des pieds jusqu’à l’épuisement. A l’origine, l’éclipse de soleil En 1999, l’événement qui a occasioné le premier rassemblement Goa à Ozora fûrent les quelques minutes d’éclipse solaire totale. Ce moment rare de rencontre avec le soleil, l’atmosphère paranormale qu’il suscite avait déjà attiré spontanément les amateurs de psy-trance de l’époque. Aujourd’hui, le festival est devenu un inmanquable pour les aficionados. La politique y est d’ailleurs très exclusive : le but n’est pas commercial mais bien de se retrouver entre connaisseurs. Seuls les billets pour toute la semaine sont en vente… à hauteur d’une centaine d’euros. Autant dire que ceux qui s’y rendent savent très bien pourquoi, et comment. Au beau milieu de nulle part… Quelque part au nord du lac Balaton et à l’ouest de Budapest, une population étrange aux sourires figés se rassemble pour bouger frénétiquement sur un boum-boum infernal qui ne s’arrête jamais, de jour comme de nuit. On reconnaît les amateurs d’Ozora à leurs accoutrements de “teufeurs” de l’espace, ou encore à leurs déguisements de diablotins ou autres champignons personnifiés. … les hallucinations ne manquent pas L’espace est aménagé entre trois collines sur lesquelles seuls les moutons cohabitent habituellement, mais cela n’empêche pas la créativité décorative débordante des organisateurs. A l’écart de la civilisation, les jongleurs de feu animent les nuits d’une foule en plein délire, et un foyer gigantesque accueille ceux qui sont déja morts d’épuisement. Une deuxième scène baptisée “chill out” est réservée aux individus en pleine descente de drogues en tous genres. Ici, les psychotropes hallucinogènes foisonnent, et on flirte clairement avec une espèce de psychiatrie musicale. Avis aux amateurs. Lien photos Articles liés : Sziget vaut encore le voyage Sziget, on t’aime quand même! L’irrésistible ascension du « Sound » Dumdum loves you Normafa, ca le fera
Hier, le festival est parti comme à son habitude, avec un “J-1” spécialement hongrois. Les rues de Budapest étaient, elles, à l’inverse, couvertes de touristes très francophones se préparant pour des journées plus “internationales” sur l’île d’Obuda. La journée d’aujourd’hui sera sous le signe des vertus musicales contre le racisme. Réponse subtile au Magyar Sziget, festival identitaire qui se tenait la semaine dernière, lui aussi sur les bords du Danube? Ou bien pied de nez fait à l’annonce du prochain rassemblement d’extrême droite, le 15 août, pour la commémoration de la mort controversée du bras droit d’Hitler, Rudolf Hess, érigé depuis en “martyr” nazi? Le choix de l’intitulé de cette autre journée spéciale peut être innocent, mais il est difficile de ne pas y voir la critique de la montée actuelle du nationalisme en Hongrie et en Europe en général. Un petit prix pour une grande cause Malgré le temps maussade du jour, on peut espérer que le public sera au rendez-vous, bien que nombre de Budapestois attendent la fin de semaine avant de rendre visite à “leur” festival emblématique. Assez loin des Prodigy, Fatboy Slim, Placebo et les autres têtes d’affiche du Sziget 2009, le programme de ce mardi reste cependant modeste. Encore beaucoup de groupes hongrois, dont le fameux Anima Sound System, mais aussi des artistes étrangers militant au sein du mouvement “Love music Hate racism”, tels que Drew McConnell, Lee Mavers et Jimmy Pursey, seront sur scène. Ce ne sont évidemment pas les pop-stars les plus attendues du Sziget cette année, mais ils sont là pour la bonne cause, et le prix du billet (5000 HUF) pour toute la journée répond à la même exigence de faire une“B.A”. Sur la scène musiques du monde, l’attention portera ce soir sur le collectif de jazz “Miles from India”, composé de musiciens ayant joué, autrefois, avec le légendaire Miles Davis. Il faut enfin saluer l’initiative prise conjointement par Sziget et l’ambassade britannique qui contribuera financièrement à l’opération. Articles liés : Le festival des blancs sème la terreur L’extrême droite fait son Sziget Sziget, on t’aime quand même Sziget J-1: la peur du fiasco commercial Avis aux lecteurs: Si vous souhaitez partager vos impressions, souvenirs et autres commentaires utiles sur Volt, Balaton Sound, Exit, Ozora, Sziget, Guca… ou n’importe quel autre fesztival ayant lieu en Hongrie ou dans les Balkans, n’hésitez pas à utiliser le forum d’hulala, prévu en partie à cet effet.
La petite ville de Guca au coeur de la Serbie vient de fêter son 49ème festival de trompettes. Connu dans le monde entier pour sa spontanéité, cet événement culturel gratuit rend hommage depuis 1961 à la trompette traditionnelle de la région de Dragacevo, cuivre culte vieux de 200 ans. Les français amateurs de fanfares étaient particulièrement nombreux cette année. Tandis que les Hongrois, pas forcément friands des Balkans, se sont faits plutôt rares. Depuis jeudi, plusieurs centaines de milliers de visiteurs venus non seulement d’Europe, mais également d’Amérique, ont envahi la cité pour s’enivrer de rakije et danser autour de virtuoses serbes. Ceux-ci ont la particularité d’être autodidactes, et malgré leur talent, restent méconnus. Pour la petite histoire, lors d’une visite à Guca, Miles Davis admiratif aurait admis ne jamais avoir entendu jouer de la trompette comme cela! L’âme serbe à l’honneur Chaque film d’Emir Kusturica est comparable à un petit Guca à lui tout seul. En Serbie, les airs de trompette accompagnent tous les grands moments de la vie, rassemblent les communautés et réchauffent les âmes. La fête de Guca est la quintessence de tout cela, une rencontre au sommet pour célébrer la culture et l’hospitalité serbe. Souvent montrée du doigt par la communauté internationale, la Serbie peut-être bien plus accueillante que certains pays siégeant au Conseil de Sécurité de l’ONU. Guca est un parfait exemple pour le rappeler. Avec son succès grandissant tous les ans depuis bientôt un demi-siècle, et rappelons le, sa gratuité, ce festival est l’un des pères des rassemblements festifs en Europe et le garant de l’esprit « festival ». Riche en couleurs et en sourires, on peut lire sur le diaporama de l’édition précédente toute l’authenticité du bonheur qu’offre Guca. [slide] Pour les 50 ans de son festival l’an prochain, le village de Guca et ses quelques 2000 habitants auront peut-être du mal à accueillir tous les enthousiastes qui voudront s’y rendre. Cette année, malgré les nombreux masques « anti-grippe porcine », ils étaient près de 600 000 à s’être réunis pour exploser de joie. Photographies : David Fernandes
Les organisateurs de Sziget ne fanfaronnent pas vraiment au premier jour de l’édition 2009. Bien que les préventes de tickets à la semaine aient légèrement augmenté par rapport à l’an passé, la réussite économique de leur festival va se jouer jusqu’au 17 août, pendant le cours du jeu. Les deux ingrédients pour une bonne angoisse de directeur : la crise financière et le virus H1N1 qui pointe le bout de son groin. Un Sziget au jour le jour Vendredi, Karoly Gerendai, directeur de la compagnie organisatrice du Sziget s’exprimait à propos de la vente de sa billeterie : “tout dépendra des visiteurs au jour le jour”. Si le nombre de 385 000 festivaliers atteint l’an dernier était réédité, Sziget serait encore un évènement tout juste viable économiquement. Cependant, avec la crise financière, la donne et la poiltique de vente ont considérablement changé. En plus de la réduction faite aux étudiants hongrois, c’est maintenant une ristourne de 50% proposée tous les jours aux portes de l’île d’Obudai à ceux qui voudraient rejoindre, le temps d’une nuit, le festival à partir de 23h. Le billet d’entrée, un “cadeau” empoisonné? Gerendai a également précisé que le standard téléphonique du festival était assailli par des interlocuteurs inquiets d’une possible propagation du virus H1N1 sur l’île, surtout lors d’un tel rassemblement de personnes venues de l’Europe de l’Ouest. Certains pensent même sérieusement à refourguer leurs billets d’entrée pour cette seule raison selon lui. La réponse très politique des organisateurs est simple : il n’y a (encore) aucune raison de s’affoler à ce propos, compte tenu de la situation actuelle du virus en Hongrie. Aussi, les employés sur l’île auront recu une formation quant à la sécurité sanitaire. Le vrai problème, c’est que nul ne peut prévoir l’impact que ce Sziget aura, à terme, sur la population hongroise. Le comble, c’est que la force médiatique de la grippe aura au moins eu un effet sanitaire important sur la gestion de ce type d’évènement en Hongrie. L’organisation a décidé d’augmenter le nombre de toilettes et de douches sur place, ce qui, les années précédentes, n’était pas vraiment du niveau trois étoiles pour un festival aussi cher et renommé. Peut-être ce début d’épidémie pourra servir de leçon à une échelle plus grande et pour d’autres virus, plus vieux et qui peuvent se révéler bien plus dévastateurs. Qui sait? Après cela, aura t-on la chance de voir un jour des distributeurs de préservatifs dans les rues de Budapest? Articles liés : Sziget, on t’aime quand même La grippe gagne du terrain Les festivals ne seront pas pris en grippe Quelques difficultés en amont du Sziget 2009
La 17ème Edition du Sziget Festival commence lundi prochain. Les aoûtiens de l’Europe entière rappliquent déjà pour passer LA semaine aux 400 concerts, répartis sur 20 scènes différentes. Plus de 400 000 festivaliers sont attendus. Dans le lot, figurera une nuée de « frenchies » à la recherche d’émotions fortes, dans le cadre plus ou moins « nature » de l’île Odubai, sur le Danube au nord de Budapest. Au programme, rencontres, euphorie, camping sauvage et des décibels plein la tête. Sziget et les Français L’histoire d’amour entre le Sziget et les Français ne date pas d’aujourd’hui. Elle dure depuis plus d’une décennie. L’entrée de la Hongrie dans l’Union Européenne n’a d’ailleurs fait que consolider la relation intime qu’entretiennent les deux tourtereaux. La présence, chaque année, d’une vingtaine de groupes hexagonaux influe certainement peu sur le nombre massif de Français se trouvant en Hongrie cette semaine là. C’est surtout la philosophie inhérente au festival qui plaît tant à cette population, venue de la France entière. D’abord ce festival offre un souffle de liberté qui tranche nettement avec les autres rassemblements musicaux européen. Son esprit « underground » et éclectique, son camping anarchique mais jovial, ses villages associatifs, ses théâtres de rue et scènes de danse contemporaine ont longtemps été des attributs majeurs, attirant la nouvelle génération « baba ». Les hauts et les bas de Sziget Mais voila, tout cela disparaît peu à peu au profit d’une ambiance vacillant entre Woodstock et la Foire du Trône. La qualité du programme reste tant bien que mal fidèle à l’esprit, mais l’originalité se fait plus rare : on y retrouve ainsi certaines têtes d’affiches qui sont les mêmes qu’au Printemps de Bourges, aux Eurockéennes ou au Paleo par exemple. Grosse différence ceci dit, la présence du mythique club Mokka Cuka. Situé à l’entrée du festival, il prend toujours le relais des grandes scènes pour faire monter le son electro toute la matinée, dans les têtes déjà bien lourdes des acharnés du dance-floor. Retour à un style plus hongrois? Depuis quelques années, on a vu la facette hongroise du festival s’effacer peu à peu. Ce qui était le grand rendez-vous de la jeunesse magyare au début des années 90 s’est européanisé radicalement, tant dans le prix des billets que dans la communication de l’évènement, dans le public ou dans la programmation. Cependant, on assiste cette année à un petit retour vers le fêtard hongrois. C’est « son » festival après tout : en plus de lundi, première journée spécialement dédiée aux artistes locaux comme tous les ans, on trouvera plus d’artistes hongrois, choix qui va de pair avec les énormes ristournes faites aux étudiants locaux, qui devenaient de plus en plus frustrés à la billetterie en ces temps de crise. Même les restaurateurs sont de moins en moins sûrs de la rentabilité d’un stand à Sziget. Business oblige, donc, c’est l’originalité culturelle de cette grande fête qui paie le tribut de la conjoncture et des changements de la politique Sziget. Par exemple, la danse contemporaine a disparu du programme. Un programme à la hauteur de sa réputation Malgré tout, Sziget reste une référence en matière d’organisation, et le programme de cette 17ème édition s’annonce tout de même assez fourni et varié : un savant panachage entre des stars de la musique et des « petits » groupes avides de reconnaissance. De mardi à dimanche, les stars en tous genres se succéderont et tous les styles de musique seront représentés : les fans d’électro pourront s’éclater sur The Prodigy, Fatboy Slim, ou Birdy Nam Nam. The Klaxons et Bloc Party satisferont les inconditionnels de rock tandis que Placebo envoûtera les jeunes fans de pop romantique. Tricky, The Offsprings, Amadou et Mariam, Tiken Jah Fakoly entre autres, sont autant d’artistes renommés participant à l’événement. A noter, sur la scène « musique du monde », un vibrant hommage sera rendu, cette année, à Miles Davis par une dizaine de grands jazzmen américains. A ne rater sous aucun prétexte. Quelques jours avant le début du festival, les grandes invasions étrangères ont déjà commencé à Budapest. Des groupes de jeunes touristes étrangers squattent déjà les bars ici et là, les clubs et autres musées de la ville en attendant lundi et le début de la « grosse teuf ». Aussi, Budapest, elle-même en vacances, vit déjà un peu au rythme de Sziget : les rues sont loin d’être autant fréquentées qu’au début de l’été et il ne sera pas étonnant d’entendre les langues de Molière et Shakespeare à tous les coins de rue dès ce week-end. Contrairement à ce que pense bon nombre de Français ne connaissant Budapest que dans le cadre du festival, Sziget est loin de représenter la Hongrie. Mais force est de constater que cette dernière ne serait pas la même sans « le » Sziget. Pour plus d’infos : sziget.hu Articles liés : L’irrésistible ascension du Sound Quelques difficultés en amont du Sziget 2009 Les festivals ne seront pas pris en grippe
A peine commencé, le “Magyar Sziget” (lire L’extrême droite fait son Sziget) fait déjà tristement parler de lui. Hier, tard dans la soirée, une bande de jeunes skinheads ont passé à tabac un jeune garçon d’origine rom et s’en sont pris à une femme enceinte issue de la même communauté. La raison? Tous deux sont gitans et habitent Veroce, village actuellement sous haute tension qui accueille le festival du “White Power”.
La semaine précédant le plus que fameux Sziget festival (« Festival de l’Ile »), l’extrême droite hongroise organise son propre Sziget, le Magyar Sziget. Il faut entendre par-là « L’île hongroise » ou le « Sziget hongrois », Sziget étant devenu une marque à part entière. Leur site présente ce festival comme étant le plus gros « évènement patriotique » de Hongrie et propose aux éventuels intéressés de « passer une semaine avec des gens qui ont les mêmes idées ». Un festival idéologique ? Le festival rassemble différentes délégations européennes désignées comme « patriotiques ». Des délégations d’organisations identitaires de plusieurs pays d’Europe (Pologne, Espagne, Croatie, France entre autre) sont attendues en tant que visiteurs, parfois en tant qu’acteurs, puisque le festival, outre des concerts qui débuteront en début d’après midi, proposera plusieurs conférences chaque matin. Le festival est organisé par le HVIM, mouvement d’extrême droite dont la principale revendication est la révision du Traité de Trianon. Rappellons que ce traité a amputé la « Grande Hongrie », en 1920, d’une partie de son territoire. Ce mouvement est connu en Hongrie pour avoir, en 2006, lors des émeutes anti-gouvernementales, été à la tête d’actions qui ont mené à l’occupation du bâtiment de la télévision nationale MTV. Le Magyar Sziget ne se déroulera pas dans une île comme son nom pourrait l’indiquer, mais dans la ville de Veröce, à quelques kilomètres au nord de Vác. L’enceinte du festival ouvrira ses portes le 4 août et sera démontée le 11, un jour avant l’autre « Sziget ». Afin de s’assurer, peut-être, que les identitaires qui le souhaitent puissent aller voir Placebo, Prodigy et bien sûr Ska-P! Articles liés: Sziget vaut encore le voyage Sziget: le jour « 0 » anti-racisme met les pieds dans le plat Sziget, on t’aime quand même! Le festival des blancs sème la terreur
Un peu partout en Europe, la grippe porcine aurait récemment repris du poil de la bête, et les cas de contamination par le virus H1N1 continuent d’augmenter. Mercredi, la Hongrie enregistrait le premier décès d’une personne contaminée. Est-ce pour autant une raison de s’alarmer outre-mesure, en particulier en ce qui concerne les grands rassemblements touristiques en Hongrie? “Non” a répondu catégoriquement la ministre de la Santé Marta Vojnik hier, qui ne souhaite pas décommander le moindre festival cette année.
C’est parti! Hegyalja, le festival de Tokaj – Rakamaz fête aujourd’hui ses 10 ans et promet un atterrissage sans grande gueule de bois pour le porte-monnaie dimanche matin. Avec un bon programme et du beau temps annoncé pour presque toute la fin de semaine, il ravira une majorité de Hongrois qui subissent la torpeur économique actuelle du pays. La différence pour le public local entre tous les concurrents cet été se joue sur le prix. Sur ce point, le surnommé “Tokaj fesztival” est un événement bien en marge de la machine Sziget, qui malgré sa ristourne faite aux étudiants hongrois cette année, oriente de plus en plus sa com’ vers l’étranger. Le compte est vite fait par rapport au « gros poisson » du Danube et ses petits-frères du Balaton et de Sopron… moitié prix sur l’entrée et sur les boissons en passant parfois par les en-cas. A l’instar du Szin festival à Széged fin août – avec lequel il partage le même sponsor principal et la rivière Tisza – il rassemble la jeunesse non seulement de la région de Tokaj, mais également une bonne partie de celle de Budapest et de tout le pays. Pour 17 900 HUF à l’entrée, quatres jours et quatres nuits de folie douce dans les vignes « moelleuses » de Tokaj, où la diversité musicale et celle des produits du terroir se rencontreront dans un flot de Borsodi. Même phénomène du côté de la programmation que de celui de la communication, on n’a pas beaucoup misé sur la filière étrangère : le hard-rock américain de Machine Head jeudi, un Dj set de Faithless vendredi et encore les anglais de Basement Jaxx avec Adam Freeland samedi. Même pas un petit génie de l’électro français à se mettre sous la dent… dommage. Néanmoins, il y aura toute la crème hongroise représentée, et ce dans un éclectisme total. L’occasion de tous les (re) découvrir. Bon point pour commencer : bien que très branché Hongrois, Hegyalja fesztival met à disposition un site bien fait en 8 langues, français inclus. Cliquez ici !
Balaton Sound, trois éditions seulement et déjà difficile d’imaginer mieux que les deux premières. Du jeudi 9 au dimanche 12 juillet inclus aura lieu ce « jeune » festival, le plus couru par la jeunesse hongroise. Pour preuve, les pass-semaine ont déjà tous été vendus vendredi dernier. On soupçonne certains d’avoir profité du tarif préférenciel initial (104€ avec emplacement de camping) pour créer un marché noir sur place, mais au vu du nombre de « déçus » qui viennent faire la queue au stand Sziget de Nyugati depuis, on peut penser qu’un pass-jour vendu 48€, c’est un Budapestois averti qui ne voudrait manquer le « Sound » pour rien au monde. Quant aux étrangers qui l’ont vécu, ils font même du festival un secret chez eux tant ils souhaitent préserver son authenticité. Les festivals hongrois sont décidément les meilleurs. Il suffit de s’imaginer quatre jours à Zamardi, au bord du lac Balaton, au cours desquels les célèbres couchers de soleil sur la presqu’île de Tihany accompagneront l’ascension des décibels pop-rock, dub, trip-hop et electro, ainsi que la furie dansante de Hongroises en bikinis et de festivaliers en maillots de bain. Tous les attributs d’un festoche « sexy » Dans la famille qui organise le fameux et désormais incontournable Sziget au mois d’août, on connait bien le fils aîné Volt basé à Sopron un week-end plus tôt, du 1er au 4 juillet. Balaton Sound, son petit frère né il y a seulement deux ans, est définitivement plus « branché » par un style artistique moins « vieille école ». Il est aussi certainement plus sexy. Situé sur une des plus belles plages du sud du lac Balaton, ce festival assouvit parfaitement les pulsions estivales en conjuguant un long week-end de plage entre amis avec une programmation musicale qui n’a rien à envier aux plus réputés des festivals européens. Si le franc-succès qu’a connu le Balaton Sound ces deux dernières années est indéniable, l’évènement avait cependant donné lieu à un rassemblement presque exclusivement hongrois, un peu comme pour palier l’invasion occidentale du Sziget. Cela a évidemment son charme, au moins du point de vue esthétique aux yeux des messieurs, mais soyons sûrs qu’avec un tel cadre et un bon programme chaque année, il ne tardera pas à attirer les excités de l’Europe entière. Le programme vu par Hulala Le seul bémol du festival pourrait cependant porter sur son programme, un peu moins explosif chaque année. Depuis sa naissance, les têtes d’affiches sont passées des Beasties Boys il y a deux ans à Massive Attack et Fatboy Slim l’an dernier, puis à Moby cette année. Côté français il y a de la répétition. On retrouvera Nouvelle Vague, venus deux ans plus tôt et David Guetta, qui loin de Miami ne snobe toujours pas un cachet certainement plus petit que d’habitude. Parmi les 5 scènes disponibles, Pesti Est et MR2 prendront le relais des grands « shows » de la grande scène Heineken et abreuveront les rescapés d’une journée bien remplie d’un son un peu plus « roots ». On ira des Dub Pistols à Underworld en passant par Mad Professor et on finira chez Parov Stelar dès le premier soir, sans oublier de se restaurer à base de langos, de fröccs et de bières rafraîchissantes entre temps. Les autres « high lights » : Kraftwerk, MSTRKFT et Palotai vendredi soir, Anima Sound System et Chris.su pour la nuit de samedi. Plus d’info sur le site du Balaton Sound Articles liés : Sziget vaut encore le voyage Un nouveau-né croate pour Sziget Sziget, on t’aime quand même
Des cendres du défunt Naphold festival est né Dumdum, festoche 100% électronique composé de 3 scènes excellemment fournies en artistes et djs du monde entier. Celui-ci se déroulera à Györ sur une île à la confluence du Danube et de la Rába du 25 au 27 juin prochain. Dumdum voit beaucoup plus gros et large que Naphold, d’où le changement de nom qui fait parti du changement de toute la structure du festival. Naphold était gratuit et presque uniquement breakbeat. Dumdum est à peine plus cher et reste l’un des festivals les moins onéreux tant le prix est bon marché: 5500 forints en prévente et 6000 sur place pour le pass 3 jours. Musicalement, tout en restant entièrement dans le spèctre de la musique électronique, les trois scènes se partageront entre breakbeat, drum and bass, electro-house, minimal-tech… Parmi les artistes présents, il y aura Dj Feadz, l’un des meilleurs artistes du label français Ed Banger ayant collaboré avec Mr Oizo, oscillant entre électro et hiphop; l’un des pères et légende de la drum ‘n bass Ed Rush; les anglais d’Audio Bullys, mais également Darren Emerson, Paolo Mojo, Florian Meindl, Freestylers entre autres pour les étrangers. Pour LE rassemblement électro qu’est Dumdum, les meilleurs des djs hongrois seront présents: Jade, l’un des producteurs drum n bass les plus en vue au monde; Palotai, le « padre » des djs hongrois; le faiseur de dubstep DST, le breakbeat de Sikztah; ainsi que les résidents des meilleurs clubs de Budapest, Isu, Kollektiva djs, Bergi & Svindler, Tits & Clits ainsi que de nombreux autres. Comme tout bon festival, d’autres activités seront proposées pour se reposer entre les gueules de bois et les teufs, du trop plein de langos, et donner des rendez-vous galants: paintball, balades en quad, et plage. Nul doute que Dumdum, de par la qualité des djs, son prix attractif, sa location et sa réelle volonté d’être un excellent festival plutôt qu’une usine à forints et musique, sera le rencard électro de cet été tout juste naissant. Site officiel
« Nous sommes là », Athe Sam en roma, est le nom du festival qui a commencé depuis hier à Gödör, au coeur de Budapest, à Erzsebet ter. Pour la troisième année consécutive, le plus important festival Gypsy d’Europe, proposera de nombreux concerts, mais également des pièces de théâtre, films, expositions, discussions, lectures, et djs. Le tout entièrement gratuit car les organisateurs « veulent que tout le monde puisse avoir accès au festival ».
La crise n’épargnera pas cette année, l’un des plus important festival d’Europe, le Sziget, hébergé tous les étés – faut-il le rappeler – sur l’île d’Obuda. Le festival qui avait accueilli l’année dernière 385 000 visiteurs, pour la moitié étrangers, semble avoir quelques difficultés financières cette année. Le directeur du festival, Karoly Gerendai, a annoncé une augmentation des tickets journaliers qui coûteront désormais 10 000 forints (30euros). Cependant, en prenant en compte le cours du forint de l’été dernier et son taux d’aujourd’hui face à l’Euro, le ticket journée sera de 2 euros meilleur marché cette année pour ceux qui arriveront en Hongrie des euros plein les poches (le ticket acheté sur internet coûte cependant 40euros). Cette augmentation des tarifs est dûe selon M. Gerendai, au recul du nombre de visiteurs prévus cette année, ainsi qu’aux sponsors obligés de réduire leurs dépenses; conséquences de la crise. La plupart des étrangers se rendant au festival n’achètent cependant pas de tickets à la journée et peuvent éventuellement se réjouir car les organisateurs ont annoncé des tarifs réduits à la semaine pour les étudiants. Les groupes de plus de 46 personnes eux aussi obtiendront une réduction, de 50% sur le tarif du pass semaine. Le ticket pour ceux qui désireront entrer dans le festival après 23h, moment où les concerts des scènes principales s’achèvent, sera disponible à moitié prix, soit 5000 forints. Pour faire face aux difficultés financières de cette édition 2009, les organisateurs ne se sont pas contentés de ces mesures qui peuvent paraître contradictoire: augmentation du prix des billets d’une part, et réduction du prix de certains billets d’autre part (en voulant à la fois vendre des billets moins cher pour attirer du monde et vendre des billets plus cher pour faire face au manque de monde). Ils ont demandés des subventions à l’Etat, 5% de leur budget, qui s’élève au total à 2,7 milliards de forints (9 millions d’euros). Ce 17e festival se déroulera du 12 au 17 Août. Le programme définitif sera annoncé en Mai Articles liés: Sziget vaut encore le voyage Ozora, la Mecque des rendez-vous goa Sziget, on t’aime quand même! Les festivals ne seront pas pris en grippe L’irrésistible ascension du « Sound » Avis aux lecteurs: Si vous souhaitez partager vos impressions, souvenirs et autres commentaires utiles sur Volt, Balaton Sound, Exit, Ozora, Sziget, Guca… ou n’importe quel autre fesztival ayant lieu en Hongrie ou dans les Balkans, n’hésitez pas à utiliser le forum d’hulala, prévu en partie à cet effet.
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