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Un graffeur se suicide avant de purger sa peine

14 septembre 2011 à 11 h 35 min 2 commentaires

Un jeune hongrois de 23 ans s’est donné la mort après avoir été condamné à 1 an et 4 mois de prison ferme pour avoir commis des graffitis sur plusieurs immeubles de Debrecen l’an dernier. « Peine de mort pour vandalisme à Debrecen » c’est le titre accrocheur que nos amis de Pestiside.hu ont choisi pour traiter l’affaire. Selon la Cour, le montant financier des dégâts s’estimait à… 200000 HUF (710 euros). On savait déja que les autorités hongroises avaient décidé de faire la chasse aux graffeurs, mais à ce point là ! Pestiside nous raconte cependant que le « vandale » était un récidiviste. Il se serait rendu 26 fois coupable de faits similaires alors qu’il était en période probatoire. Il devait entrer en prison dans quelques jours. Article lié : La chasse aux tagueurs est ouverte !

Attaques anti-Roms : le procès débutera à la fin du mois

Attaques anti-Roms : le procès débutera à la fin du mois

8 mars 2011 à 10 h 47 min 0 commentaire

Le procès à l’encontre des quatre hommes accusés d’avoir mené une série d’attaques meurtrières dirigées contre des membres de la minorité rom se déroulera à huis-clos devant la cour de justice du département de Pest, du 25 mars au 13 juillet, sur 34 jours d’audience.

Montage : pestiside.hu

Insolite : la Constitution attaquée par un faucon kamikaze ?

24 février 2011 à 13 h 30 min 1 commentaire

Nos confrères anglophones de Pestiside ont encore frappé dans un article intitulé « Le symbole protecteur de la Constitution trouvé mort dans la cour du Bureau de la protection de la Constitution« . Il semblerait qu’après une intoxication, un rapace se soit littéralement écrasé sur le bâtiment de « Alkotmányvédelmi Hivatal », le Bureau de la protection de la Constitution. A moins qu’il ne s’agisse d’une blague situationniste pour dénoncer la réforme constitutionnelle en cours… L’anecdote prête bien évidemment à ricaner quand l’on sait que le grand Turul – sorte d’oiseau gigantesque – est le symbole protecteur de cette Constitution. Le hasard ferait alors bien les choses, comme on dit. Il ne s’agit d’ailleurs pas de n’importe quel rapace en cause dans l’accident, mais d’un faucon sacre, l’une des plus grandes espèces de faucons et qui est d’ailleurs inconnue en Europe occidentale. Bref, un superbe animal qui n’a rien à envier au Turul qui, lui, n’a jamais existé ailleurs que dans la mythologie hongroise… Index.hu n’a rapporté l’affaire que mardi, mais l’accident s’est produit au début du mois, selon la Société hongroise ornithologique, Magyar Madártani Egyesület (MME), qui a déterminé que l’oiseau s’est intoxiqué en ingérant un pigeon empoisonné. Info ou intox ? L’accident est tellement insolite que l’on pourrait croire à une manifestation « artistique » – d’un goût certes douteux pour la nature, mais qui serait tout de même bien pensée – contre la réforme constitutionnelle entreprise par le gouvernement conservateur. A l’instar des oiseaux tombés raides morts en Roumanie il y a quelque temps, notre oiseau majestueux aurait également pu avoir été victime d’une trop grande ivresse après avoir ingurgité du marc de raisin. Toutefois, et c’est beaucoup moins drôle, le diagnostic des experts de la MME  semble être le bon, précisément lorsque l’on prend en compte les différentes pollutions et leurs risques sanitaires pour les animaux. Article lié : Insolite : en Roumanie aussi, les oiseaux tombent raides morts

Jobbik en campagne le 15 mars 2010 (Hu-lala)

Jobbik repart en campagne

8 février 2011 à 1 h 24 min 2 commentaires

Le mouvement pour une meilleure Hongrie a manifesté jeudi soir à Lak, dans le Nord-est de la Hongrie, pour y exploiter un fait divers particulièrement sordide.

Budapest : soirée mortelle à West Balkán

Budapest : soirée mortelle à West Balkán

16 janvier 2011 à 6 h 34 min 5 commentaires

On a encore du mal à comprendre ce qui a provoqué un mouvement de foule mortel la nuit dernière dans un club de Budapest. Vers 23h samedi soir à West Balkán (WB), alors qu’il y avait encore une heure de queue sur Nyugati tér avant de parvenir à entrer dans la boîte, 3 jeunes filles sont mortes après avoir été piétinées dans les escaliers (photo), alors qu’elles n’avaient même pas encore atteint l’étage où se déroulait la soirée. La police compterait également entre 7 et 10 blessés. Un effet « domino » dans l’affolement a été provoqué par on ne sait encore quoi. Une bousculade qui aurait dégénéré en bagarre ou une mauvaise blague simulant une catastrophe restent les thèses les plus plausibles. Une chose est certaine cependant : la soirée electro organisée par Noise Night Life a accueilli un trop grand nombre de fêtards pour la capacité totale du WB (moins de 3000 personnes selon des sources proches des administrateurs de la salle), bien que le lieu soit déjà très grand. Près de 4000 personnes s’apprêtaient à entrer dans le club la nuit dernière. Ce qui reste à élucider est donc l’origine de la panique. A l’heure où nous écrivons, l’information se répand comme une trainée de poudre et les rumeurs fusent entre les témoins et les utilisateurs de Twitter et de Facebook. Nul doute que la police donnera sa version officielle dès demain matin, et l’information sera plus précise peu à peu sur les deux principaux portails d’actualité en langue hongroise, Origo et Index, à l’aide de nombreux témoignages qui afflueront très rapidement tant ce fait divers prendra une dimension nationale. Les tziganes immédiatement victimes de rumeurs Chronologiquement, une première version du drame, très marginale, a été émise par quelques ragots twittés : des tziganes auraient porté des coups de couteau à une première victime, puis, en essayant de s’enfuir par les escaliers, auraient créé le fameux effet « domino » dans lequel deux autres filles ont trouvé la mort. Bien que parmi de nombreux Hongrois, l’expression « coups de couteau » fasse immédiatement pensé à l’oeuvre de tziganes, cette thèse est tout à fait improbable. D’abord pour la simple et bonne raison qu’imaginer des tziganes dans une soirée electro au WB est, en soi, incongrue. Les organisateurs de la soirée et les responsables du West Balkan n’ont encore rien déclaré. La version de la police, elle, ne mentionne aucun coup de couteau porté sur l’une des victimes. Elle s’arrête pour l’instant au triste constat de cette soirée trop pleine de monde qui a immédiatement tourné court. Après avoir été prisonniers à l’intérieur de l’établissement pendant plusieurs longues dizaines de minutes, des centaines de gamins se sont d’ailleurs retrouvés dehors sans leurs effets personnels, laissés aux vestiaires à la hâte. Un climat sécuritaire qui devrait s’instaurer dans la vie nocturne ? L’incident de cette nuit à WB, enseigne culte des nuits électro de Budapest, reste cependant très loin de celui de la Love Parade de Duisbourg en Allemagne l’été dernier, mentionné dès ce matin par quelques observateurs. Mais certains disent aussi qu’un laxisme s’était installé aux entrées des clubs de la capitale depuis plusieurs mois. On imagine déja le WB refermer ses portes pour au moins une aussi longue période que celle du printemps et de l’été dernier, lorsque les autorités y avaient décelé des manquements importants en terme de sécurité. Cet espace immense (une capacité de 1500 personnes uniquement pour la grande salle) avec sa vaste terrasse qui surplombe la gare et la minable discothèque Retropolis, n’avait pas atteint les normes suffisantes dans sa rénovation l’an dernier, et avait dû fermer ses portes seulement deux mois après l’ouverture pour continuer les travaux. Le feuilleton de cette soirée, ainsi que les photos et vidéos postées sur Youtube sont disponibles sur Origo et Index. Articles liés : Normafa « open air » trouve refuge à WB A West Balkan, pas de patins pour Pattinson ! Pendaison de crémaillère à West Balkan

Fait divers : un taxi poignardé pour une histoire à 4000 forints

9 janvier 2011 à 14 h 10 min 0 commentaire

A Budapest ce week-end, près de Keleti Pályaudvar, un chauffeur de taxi a été blessé par un coup de couteau en voulant aider un collègue dont le client refusait de payer sa course. Le client en question avait pris un taxi avec deux de ses amis, qui ont quitté le véhicule près de Keleti Pályaudvar, afin d’aller chercher de l’argent à un distributeur de billets. Au bout d’une demie heure d’attente, les deux « amis » n’étant toujours pas revenus, le chauffeur de taxi a finalement demandé au client qui était resté dans sa voiture de payer la facture, qui s’élevait à… 4000 HUF. C’est à ce moment-là qu’un collègue est intervenu pour lui venir en aide, et après un court débat (qui a dû rapidement s’échauffer), le client l’a poignardé. Le chauffeur, gravement blessé, a été conduit à l’hôpital. L’agresseur a quant à lui pris la fuite, et la course, elle, n’a pas été payée.

Des touristes-voleurs hongrois arrêtés à Orly

21 novembre 2010 à 23 h 48 min 3 commentaires

AP – La police française a interpellé, la semaine passée à l’aéroport d’Orly, deux « ressortissants hongrois » accusés de 54 vols sur des distributeurs automatiques de billets (DAB). Les suspects s’apprêtaient à regagner Budapest avec 7000 euros en poche, glanés pendant un court séjour financièrement fructueux au pays de Sarkozy. Ils opéraient de façon assez artisanale, mais efficace : à l’aide d’une languette métallique et de ruban adhésif double face, ils détournaient les billets juste avant leur sortie, en espérant que les clients penseraient à un dysfonctionnement du distributeur. Il ne restait alors plus qu’à retirer leur système et les billets. Placés en garde à vue, les deux Hongrois, âgés de 28 et 30 ans, ont reconnu être les auteurs de nombreuses fraudes sur des DAB. Selon la préfecture de police de Paris, il s’agissait de leur huitième week-end frauduleux en France. Ils ont été déférés devant la justice. Les agences de presse n’ont pas précisé de quelle origine ethnique étaient les malfrats –

Le suspect du meurtre de la jeune norvégienne s’est rendu…à la police chinoise

Le suspect du meurtre de la jeune norvégienne s’est rendu…à la police chinoise

20 septembre 2010 à 0 h 03 min 0 commentaire

Zhao Fei, l’étudiant chinois de 26 ans suspecté du meurtre d’une étudiante norvégienne dans une auberge de jeunesse du centre ville de Budapest, le 27 août dernier, s’est rendu aux autorités de Pékin, selon le site d’actualités Hungary around the clock. Il est vraisemblable que le suspect ait quitté le territoire hongrois avant que le corps de sa victime de 21 ans, Pernille Marie Thronsen, soit découvert par un employé de l’auberge. La Hongrie et la Chine n’ayant pas d’accord d’extradition, c’est dans son pays qu’il sera jugé. Le ministre des affaires étrangères chinois, Zhang Ju, a affirmé que les autorités des deux pays collaboraient activement sur cette affaire. Article lié : Affaire Thronsen : La police a identifié un suspect

Pernille Marie Thronsen, sur sa page Facebook

Affaire Thronsen : La police a identifié un suspect

1 septembre 2010 à 20 h 56 min 0 commentaire

Pernille Marie Thronsen, la jeune étudiante norvégienne retrouvée morte dimanche dans une auberge de jeunesse de Harsfa utca, dans le 7è arrondisement de la capitale, a bien été assassinée, a confirmé la police de Budapest qui pense avoir identifié un suspect. La BRFK, la police criminelle hongroise, a lancé un mandat d’arrêt mercredi contre l’homme qu’elle suspecte d’être l’assassin de la jeune femme : Zhao Feng, un Chinois âgé de 26 ans. Mercredi soir, elle n’avait toujours pas réussi à mettre la main sur lui. Selon différentes sources de l’agence de presse MTI, celui-ci était très proche de Pernille Marie Thronsen et a posté un message sur la page Facebook de sa victime. La presse à scandale s’est immédiatement emparée de ce fait divers sordide. Le torchon Bors ne s’est pas fait prier pour dévoiler le contenu du message qui aurait été posté : « Je ne voulais pas te faire de mal… Si je meurs, j’espère que nous pourrons nous retrouver et être ensemble. » Il n’a d’ailleurs pas fallu longtemps à Bors pour rapprocher Pernille Marie Thronsen et Ophélie Bretnacher, l’étudiante française retrouvée morte dans le Danube en février 2009, plus de deux mois après sa disparition. „Un nouveau mystère Ophélie ?” („Itt az új Ophélie-rejtély?”), s’interroge-t-il. La police hongroise a diffusé un numéro d’appel pour collecter toute information qui pourrait permettre l’arrestation du suspect : +36-1-443-5263 Article lié : Macabre découverte dans le centre de Budapest

Macabre découverte dans le centre de Budapest

31 août 2010 à 11 h 40 min 0 commentaire

Après le feuilleton du séjour d’ados français issus de milieux difficiles en Hongrie, les auberges de jeunesse locales continuent de faire parler d’elles. Mais cette fois-ci, le fait divers est plus grave, puisqu’il ya « mort d’homme ». Une jeune femme âgée de 21 ans et de nationalité norvégienne a été retrouvée morte dans une auberge de jeunesse de Harsfa utca, dans le VIIè arrondissement de Budapest, a annoncé un porte-parole de la police hongroise, lundi. C’est un employé de l’auberge de jeunesse qui a retrouvé le corps de la jeune personne, dimanche soir. La police a déclaré avoir ouvert une enquête de « grande ampleur », mais a déjà annoncé qu’elle privilégiait la piste du crime. Les auberges de jeunesse d’Europe centrale, celles de Slovaquie notamment, pouvaient déjà avoir mauvaise presse depuis le film d’horreur (et de fiction!) Hostel. Voici un fait divers qui pourrait ternir à nouveau la réputation de celles de Hongrie auprès des jeunes touristes étrangers. Articles liés : Les mésaventures d’ados français en Hongrie Des élèves français agressent leur professeur à Budapest

Un faux-braqueur panique et rate son suicide

21 mars 2010 à 9 h 17 min 0 commentaire

On ne sait ce qui a amené un jeune homme de 29 ans, à tenter un triple acte de détresse vendredi dernier à son arrivée dans une agence Erste du 13ème arrondissement de Budapest. En quelques secondes il est passé de la tentative de hold-up, à la tentative d’homicide, à la tentative de suicide. A cette triple tentative peut s’ajouter une quatrième, puisqu’il n’est même pas entré dans la banque. Le garçon n’était manifestement pas professionnel, mais bien complètement désespéré. Avant même de faire un pas vers le magot de Népfürd utca, il fût repéré par l’agent de sécurité « grâce à son comportement louche », selon ce dernier. Assailli immédiatement par l’agent qui allait de toute façon le maîtriser au vu de sa corpulence, il a alors tout de même dégainé son 9mm et tiré trois fois lors de l’empoignade qui s’en est suivie. Plaqué contre les portes vitrées de l’agence et réalisant son échec, il a fini par retourner l’arme contre lui même, en la plaçant sous son menton, et a appuyé sur la gâchette une quatrième fois. Finalement, il s’en sorti, mais a été transporté à l’hôpital dans un état grave. Heureusement, personne d’autre n’a été blessé dans cette fusillade surprise. Article lié : Un braqueur un peu branque

Massacre à la tronçonneuse à Tenyö

Massacre à la tronçonneuse à Tenyö

16 mars 2010 à 13 h 24 min 10 commentaires

Mise à jour (17 mars) : A ce stade de l’enquête dans le massacre de Tenyö, la police est en mesure d’affirmer que c’est le père de famille qui a tué son épouse et ses deux petites filles à coups de hache avant de mettre fin à ses jours avec sa propre tronçonneuse. « Le père a commis ses actes avec une hache, en tuant d’abord ses filles puis sa femme, et a ensuite essayé de se suicider en se tranchant les veines. […] N’ayant pas réussi à mettre fin à ses jours avec le couteau, il a finalement utilisé sa tronçonneuse pour se couper la gorge », a précisé le directeur du département des enquêtes de la police départementale, Zsolt Banhalmi, rapporté par l’Agence France-Presse. Le père de famille suivait un traitement pour troubles psychiatriques depuis plusieurs semaines.  A ce fait divers particulièrement « gore » s’ajoute un parfum de mystère. Selon une rumeur insistante, mais que la police a refusé de confirmer, le frère du meurtrier travaille au Bureau National d’Investigation. (16 mars) : Quatre corps, un jeune couple et ses deux enfants, deux petites filles âgées de cinq et huit ans ont été retrouvés, poignardés, dans un petit village du Nord-ouest de la Hongrie, non loin de Györ. C’est sans doute un drame familial qui est à l’origine du carnage découvert ce mardi matin par un parent proche des victimes. C’est en tout cas la conviction de Monsieur le maire du village, Kalman Gabor Varga, appuyée par les premières constatations de la police. Les deux adultes se rendaient chaque jour à Györ, vingt kilomètres plus au Nord, pour exercer leur profession d’ingénieur. Ils s’étaient installés dans le village quelques six années plus tôt et, selon la personne de leur famille qui a découvert les corps, ils y vivaient une existence ordonnée.

Péter Farkas, bouc-émissaire de la lutte anti-drogue?

Péter Farkas, bouc-émissaire de la lutte anti-drogue?

14 janvier 2010 à 6 h 09 min 1 commentaire

La Hongrie vient de demander à la principauté d’Andorre l’extradition de son champion olympique de lutte greco-romaine, Péter Farkas. La médiatisation de l’affaire et le verdict provoquent une remise en question de la politique anti-drogue en Hongrie et de son efficacité. Il avait fui son pays lors de son premier jugement, en novembre 2008 pour culture de cannabis en grande quantité. Sous le coup d’un nouveau jugement par contumace à sept ans de prison fermes le 10 décembre dernier, il a été repéré et arrêté en Andorre, puis mis en détention depuis le 26 décembre. Le droit international stipule que la durée maximale de détention avant extradition est de 40 jours. Avec les 7 ans fermes qui l’attendent en Hongrie, on comprend que le lutteur reconverti en trafiquant en herbe se sente mieux en compagnie des loups des Pyrénées. Peut-être sa cavale a t-elle alourdi sa peine, déja conséquente du fait de la quantité industrielle des plants retrouvés chez sa mère en 2004. Avec ce dernier verdict, à la hauteur de la médiatisation de l’affaire, le cas Farkas soulève le débat de la pénalisation des drogues en Hongrie. Bien qu’il soit logique que la loi prévienne la diffusion à grande échelle de la drogue dans la jeunesse, il semble que la Hongrie ait un système pénal assez inadapté dans ce domaine. Loin de faire face à la réalité d’un pays de plus en plus traversé et pénétré par des drogues réputées plus « dures », donnant lieu à une économie parallèle bien plus juteuse, les autorités hongroises sont « à l’ouest », sans pour autant avoir les moyens de ses partenaires occidentaux pour lutter, notamment contre les puissants réseaux albanais. Géographiquement, la Hongrie se retrouve coincée entre une demande et une offre sans cesse croissantes dans le traffic d’héroïne. A titre d’exemple, en 2009, sept ans de prison fermes ont été recquis contre un sans-abri pour avoir immolé sa compagne à la gare routière de Népliget. A Kisvarda, un homme qui a sauvagement violé une femme a écopé de la même peine. Idem pour un autre qui a tenté de tuer sa mère à Veszprém… En 2010, la Hongrie prévoit de renforcer son Code pénal au chapitre drogues, précisément en ce qui concerne les cultivateurs de grosses quantités de cannabis, qui risqueront de se retrouver derrière les barreaux, non pour 7, mais pour 10 ans. Articles liés: Le retour du champion par la case prison Fin de cavale pour Farkas le lutteur Cavale d’un botaniste olympique

Le suicide mystérieux de Kristina Rady suscite le silence

Le suicide mystérieux de Kristina Rady suscite le silence

13 janvier 2010 à 11 h 03 min 6 commentaires

« Suicide par pendaison, décès dû à une asphyxie, aucune intervention d’un tiers. » C’est ce qu’a confirmé l’autopsie du corps de Kristina Rady Cantat lundi. L’affaire est donc sur le point d’être classée, mais les raisons du geste de la femme du chanteur de Noir Désir demeurent cependant inexpliquées. Malgré la courte lettre d’adieu qu’elle a rédigée, où elle s’excuse de la peine qu’elle allait causer, rien ni personne ne dit encore pourquoi, après avoir tant oeuvré pour que son ex-mari garde le goût de vivre, s’est-elle donnée la mort Il faut faire attention. Quand le sort s’acharne sur Bertrand Cantat, de nombreux détracteurs peuvent s’empresser de l’enfoncer. En voyant dans ce drame la marque de la star tourmentée et instable des années 2000, chez qui la passion et la détresse amoureuses ont déja pu amener à un résultat extrême, les plus mesquins des donneurs de leçons diraient que le mal se dégage de l’artiste maudit. Heureusement, ce sont, au contraire, les messages de soutien et d’encouragement à la famille de Kristina Rady qui envahissent les forums. On ne saura peut-être jamais si Bertrand Cantat a une quelconque responsabilité dans le suicide de son ex-femme. Auditionné dès dimanche soir par la police judiciaire, il s’est montré « digne et abattu » , mais la police n’a pu découvrir aucune motivation qui expliquerait cette tragédie. Entre vie privée et vie publique, un suicide qui emporte des secrets Depuis, Bertrand Cantat est tombé dans un certain mutisme, gardant le secret de son quotidien récent avec celle qui était tendrement surnommée « Cini ». Certains proches du couple redoutent aujourd’hui qu’il ne tienne pas le coup, lui qui affirmait ne pas pouvoir vivre loin d’elle. Depuis lundi, il a quitté son domicile et vit entouré de sa famille et de ses amis, mais séparé de ses enfants pour le moment. Le jeune Milo, 12 ans, qui a découvert le corps en rentrant à la maison dimanche vers midi, est encore en état de choc. Il s’était absenté dès le matin chez des amis. Vers 10 heures, Bertrand Cantat était allé se recoucher alors que Kristina disait vouloir travailler à l’étage. Il dit n’avoir plus rien entendu, jusqu’à ce que son fils vienne le réveiller. Chronologie d’une histoire d’amour inconditionnel Kristina Rady a rencontré Bertrand Cantat à l’occasion d’un concert de Noir Désir à Tilos az A, à Budapest, où elle travaillait comme programmatrice en 1993. Ils se sont mariés en 97 et se sont séparés fin 2002, juste après la naissance d’Alice, leur deuxième enfant. Bertrand Cantat vivait alors une liaison conflictuelle avec Marie Trintignant, qui mourut par sa faute lors d’une dispute le 27 juillet 2003, alors qu’elle tournait le téléfilm Colette en Lituanie. Lors du procès à Vilnius en 2004, lorsque Nadine Trintignant et Samuel Benchetrit (père d’un des quatres enfants de l’actrice) chargeaient le rockeur en le décrivant particulièrement violent, Kristina défendait vigoureusement celui qui venait pourtant de la quitter: «Bertrand n’a jamais levé la main sur moi. Je n’aurais jamais pu vivre, partager dix ans de ma vie avec un menteur, un macho et un castagneur. Je n’ai jamais rencontré un homme aussi incorruptible et honnête.» Bertrand Cantat écopera de huit ans de prison, il en fera moins de quatre, remis en liberté conditionnelle en octobre 2007. Soutenu par son ex femme pendant sa détention, il s’était à nouveau installé avec elle et ses enfants depuis avril dernier. Bertrand et Kristina n’ont jamais divorcé, mais vivaient tout de même séparés de corps. « Cini », de la movida hongroise à la scène française Hier, l’hebdomadaire hongrois HVG lui rendait hommage. Au début des années 90, elle s’impose rapidement comme une grande figure de l’ébulition culturelle à Budapest, en particulier dans le domaine de la musique. Si, des années plus tard, des dizaines de milliers de français débarquent à Sziget festival, c’est en grande partie grâce à son travail. Plus récemment, « Cini » avait fait découvrir Joszéf Attila à la France, en mettant en scène A coeur pur, un spectacle où le poète magyar (qui s’est lui aussi suicidé, mais en se jetant sous un train) était lu par le déjanté Denis Lavant et mis en musique par Serge Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir. Réciproquement, en tant que traductrice de premier choix, elle a également participé au grand succès d’oeuvres francophones en Hongrie, telles que la bande-dessinée Persepolis. Dans les milieux d’échanges culturels entre la France et la Hongrie, on considère avoir perdu le lien le plus fort dans les relations entre les deux pays. Ironie du sort, la célèbre famille franco-hongroise Sarkozy de Nagy-Bocsa, s’est, elle, agrandie la nuit dernière, avec la naissance de Solal, fils de Jean et premier petit-fils de Nicolas. Kristina Rady Cantat pourrait être enterrée en début de semaine prochaine. Site de Kristina Rady Article lié : Suicide de Kristina Rady Cantat, âme franco-hongroise La France, fief de la dynastie Sarkozy?

La conduite d’un politicien croate fait un mort sur la M7

13 janvier 2010 à 4 h 57 min 0 commentaire

La police hongroise a déclaré hier qu’un citoyen croate avait causé un accident mortel sur l’autoroute M7 à 180 km au sud de Budapest vendredi dernier. Le conducteur mis en cause n’est autre qu’un des leaders démocrate libéral du Parti populaire croate (HDZ), Radimir Cacic. C’est l’intéressé qui a décliné son identité aux médias croates lorsqu’il a su qu’une personne était finalement décédée à l’hopital. La police hongroise n’a pas encore pu confirmer l’information, puisque les lois sur la protection des données en Hongrie ne permettent pas à la police de publier l’identité des personnes liées à un accident. Le porte-parole de la police nationale, Gyorgy Makula, a informé MTI que le conducteur n’avait pas réussi à adapter sa vitesse aux conditions météo qui ne favorisaient pas la visibilité cet après-midi là. Conduisant trop vite, il a percuté l’arrière d’un véhicule en marche, blessant grièvement deux passagers et un autre plus légèrement. Après avoir payé une simple caution, Cacic a été autorisé à quitter la Hongrie le jour même. Mais voilà. Le décès, le lendemain, de l’un des passagers de la voiture emboutie, relance l’enquête sur une affaire d’homicide involontaire par négligence. Peut être plus inquiet des déboires de son parti et des récentes élections présidentielles que du sort de ses victimes, Cacic n’a informé les médias de son accident que lundi. Courageux, il a plaidé les conditions météorologiques: pluie diluvienne et brouillard épais. Affirmant avoir respecté la fameuse tolérance zéro hongroise sur l’alcool au volant, il a expliqué qu’il conduisait lentement et que la voiture de devant n’avait pas de feux anti-brouillard.

La Slovaquie plus dangereuse que l’Everest

La Slovaquie plus dangereuse que l’Everest

11 janvier 2010 à 13 h 16 min 0 commentaire

L’alpiniste Zsolt Erőss est connu pour être le premier Hongrois a avoir gravi le toit du monde, en 2002. Récemment, il a pourtant été victime d’un accident d’escalade en Slovaquie, à la suite duquel il s’est fait amputé d’une jambe samedi dernier, en-dessous du genou. Une vidéo est disponible sur index.hu. L’opération devrait lui permettre de réutiliser son genou rapidement, sans en affecter les mouvements. Emportés par une avalanche lors d’une ascension du massif des Tatras le 2 janvier, l’alpiniste de 41 ans et ses deux compères ont été chanceux. Ils ont réussi à s’extirper de sous la neige et appelé à l’aide par téléphone. Erőss s’est cassé les deux jambes et a subi une commotion dans l’accident.

Suicide de Kristina Rady Cantat, âme franco-hongroise

Suicide de Kristina Rady Cantat, âme franco-hongroise

10 janvier 2010 à 23 h 21 min 13 commentaires

Jour de deuil pour la communauté franco-hongroise. « Un dimanche glauque » (« Szomorú vasárnap »), la fameuse chanson de Rezsö Seress à propos du suicide était de circonstance à Bordeaux aujourd’hui: Kristina Rady, âgée de 42 ans, s’est donnée la mort à son domicile. D’origine hongroise et bénéficiaire de la double nationalité franco-magyar, l’ex-femme et la mère des deux enfants du chanteur de Noir Désir, a été découverte pendue vers midi. Une lettre d’adieu aurait été retrouvée. L’info révélée en début de soirée a été confirmée par le parquet de Bordeaux. Une enquête a été ouverte et une autopsie sera pratiquée dès demain. Bertrand Cantat était présent, encore endormi au rez-de-chaussée au moment des faits. C’est leur fils de 12 ans, Milo, qui l’a retrouvée inanimée, pendue à l’aide d’un hamac dans une pièce à l’étage de la maison. Kristina Rady fut très médiatisée pour avoir soutenu son ex-mari, lors de son procès en 2003, à l’issue duquel il fut jugé coupable du meurtre de Marie Trintignant. Tout au long de son incarcération, à Vilnius en Lituanie puis en France suite à un transfert, son ex-compagne l’a épaulé et accompagné. Beaucoup moins médiatisé que sa liaison avec Cantat, son rôle dans les relations culturelles et artistiques franco-hongroises était très important. Elle était présente tant au niveau de la direction artistique que de la création. Sa carrière débute en Hongrie en 1990 en tant que co-programmatrice du club maintenant mythique Tilos az Á, aux côtés de dj Palotai. Enumérer toutes les responsabilités que Kristina Rady a pu avoir serait trop long, mais voici un bref aperçu des postes qu’elle a pu occuper: direction de la fête de la musique de Budapest (1992 – 1994), chargée de programmation de l’Institut français de Budapest (1993 – 1994), directrice artistique de l’Institut hongrois de Paris (1997 – 2000). Traductrice et auteur, elle était également chargée de l’organisation de nombreux évènements culturels hongrois en France, ainsi que différents travaux pour le compte des Ministères de la Culture, et des Affaires Etrangères français. Depuis 2004 elle s’occupait de la programmation des groupes français et francophones de Sziget festival. Elle laisse aujourd’hui derrière elle deux enfants, ainsi qu’une immense somme de travail dans le cadre de l’échange culturel franco-hongrois et dans le domaine de la scène musicale hongroise, chère à Hulala. Articles liés : Le suicide mystérieux de Kristina Rady suscite le silence La presse people ne perce toujours pas le secret de « Cini » Des obsèques pleines de respect pour Kristina Rady

Ca sent la poudre chez les Roms

7 janvier 2010 à 18 h 56 min 7 commentaires

Le Conseil National Rom, l’organe représentatif de la minorité Rom en Hongrie a été menacé mercredi sous la forme d’une enveloppe contenant de la poudre blanche, a rapporté l’agence de presse hongroise MTI.

Trois montagnards magyars blessés en Slovaquie

4 janvier 2010 à 13 h 42 min 0 commentaire

Zsolt Erőss, premier Hongrois a avoir gravi le mont Everest, ainsi que deux autres alpinistes locaux, a été grièvement blessé, à plusieurs membres et à la colonne, dans son ascension du massif des Tatras, en Slovaquie samedi soir. Les alpinistes, emportés par une avalanche, ont dévalé 150 mètres  et sont restés ensevelis par la neige jusqu’à dimanche après-midi. En raison des conditions météorologiques extrêmes, les lieux de l’accident n’ont pu être atteint par hélicoptère. Quelque 45 professionnels du sauvetage en montagne les ont repérés et leur ont prodigué les premiers soins avant de les transporter sur des civières au lac Csorba, d’où ils ont été conduits à l’hôpital Poprad. Les montagnards magyars seront rapatriés en Hongrie demain, a déclaré hier le consul hongrois à Kosice.

Fin de cavale pour Farkas le lutteur

Fin de cavale pour Farkas le lutteur

28 décembre 2009 à 17 h 13 min 0 commentaire

Péter Farkas (« loup » en magyar) croyait avoir trouvé dans les Pyrénées un terrain propice à sa cavale : c’est raté. Condamné par contumace le 10 décembre dernier à sept ans de prison ferme pour plantation massive de cannabis, l’ex champion hongrois de lutte greco-romaine a été interpellé dans un hôtel en Andorre samedi soir.

Noyés de la Tisza: 7 passeurs arrêtés

Noyés de la Tisza: 7 passeurs arrêtés

19 décembre 2009 à 15 h 01 min 0 commentaire

La police du Kosovo a procédé, mercredi dernier, à l’arrestation de sept trafiquants d’êtres humains liés à la mort de seize clandestins, suite au chavirage de leur embarcation dans le sud de la Hongrie, il y a deux mois, a rapporté l’agence de presse Beta. La police kosovare a été secondée dans son enquête par la force de police européenne au Kosovo, Eulex, et par les polices serbe et hongroise. Les sept personnes arrêtées étaient originaires des régions de Pristina, Pec, Gniljane et Kosovska Mitrovica. La population du Kosovo est la plus jeune d’Europe, 1/3 est âgée de moins de 15 ans, et durement frappée par le chômage, dont le taux officiel est proche de 50%. Pour les candidats à l’immigration, la Hongrie est le plus court chemin pour atteindre l’espace Schengen puis l’Europe de l’Ouest où ils espèrent trouver un emploi. Le coût du voyage s’échelonne de 2000 à 3000 euros par personne, directement versés aux filières d’immigration illégale. Chaque année, plusieurs centaines d’entre eux sont arrêtés par la police hongroise, proche de la frontière avec la Serbie le plus souvent. Articles liés: Des corps au compte-goutte Des immigrants kosovars noyés dans la Tisza

Toujours plus de coke à Budapest

Toujours plus de coke à Budapest

13 décembre 2009 à 20 h 25 min 0 commentaire

A l’instar de Londres, de Paris ou de Moscou, Budapest ne fait pas exception à la mode cocaïne dans ses coins les plus « branchés. » Jeudi dernier, juste avant les fêtes, la police hongroise a saisi une quantité record de cocaïne détenue par un couple de petits trafiquants présumés. Les 13 kilos saisis, d’une valeur marchande de plus de 36 millions HUF (131.500€), permettent à la police de faire le constat d’une très forte augmentation de la demande de ce stupéfiant, notamment à Budapest. Le couple, un hongrois et une hongroise d’une trentaine d’années chacun, a été intercepté sur le parking d’un hypermarché de Budaörs, avec la came dans le coffre de leur voiture. L’homme revenait d’Espagne et se rendait à Budapest. Depuis, les deux individus ont été placés en détention provisoire, pour transport d’un produit stupéfiant avec de lourdes suspicions quant à sa revente, mais  pour l’instant, aucun d’eux ne reconnaît avoir eu l’intention de vendre. Selon le chef de la police, Norbert Rodler, cette saisie montre concrètement que la cocaïne prend de plus en plus des allures de phénomène dans la capitale, sachant que tous les ans, la quantité de coke trouvée double.

Cavale d'un botaniste "olympique"

Cavale d'un botaniste "olympique"

10 décembre 2009 à 12 h 13 min 0 commentaire

Un tribunal de Budapest a condamné, ce jeudi, Peter Farkas, ancien champion olympique  hongrois de lutte greco-romaine, à 7 ans de prison ferme. Le médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, absent lors du procès, avait été arrêté en 2004 pour avoir cultivé des milliers de pieds de cannabis au domicile de sa mère à Budapest. Un premier procès avait eu lieu en novembre 2008. Peter Farkas et son frère Karoly avaient profité de la tendresse du dispositif de sécurité du palais de justice pour se faire la belle pendant le procès. Avec un troisième complice, les deux frères sont toujours en cavale à l’heure qu’il est. Selon les médias hongrois, le champion olympique, usant d’une fausse identité, se trouverait en Thaïlande, un choix de pays à la fois classique et surprenant pour une personne qui consomme, mais aussi cultive des substances illicites. En Thailande, la seule possession d’une certaine quantité de stupéfiants suffit à établir les crimes de traffic, voire de vente. Ils sont passibles de la peine capitale. Article lié : Saisie massive de marijuana à Budapest

Ophélie: un an après, l’enquête est au point mort

Ophélie: un an après, l’enquête est au point mort

8 décembre 2009 à 9 h 12 min 0 commentaire

Le 4 décembre dernier a marqué le premier anniversaire de la disparition d’Ophélie Bretnacher, une étudiante française à Budapest. Un an après, on ne connaît toujours pas les circonstances exactes qui ont conduit à sa mort. Son père, Francis Bretnacher, dénonce les lenteurs de la police et de la justice, en France comme en Hongrie, et continue de réfuter la thèse officielle : le suicide de sa fille. Il y a un an, le 4 décembre 2008, aux alentours de 3h du matin, Ophélie Bretnacher, une étudiante Erasmus de 22 ans, disparaissait alors qu’elle rentrait d’une soirée dans une discothèque de Pest. Des caméras de surveillance avaient suivi sa trace jusqu’aux abords du Danube au niveau du pont Lánchíd (le pont des chaînes)… puis plus rien. Après deux mois-et-demi marqués par une intense mobilisation de ses proches et par les nombreuses fausses pistes et spéculations quant à son sort, on retrouvait le corps immergé de la jeune fille, plusieurs kilomètres en aval de Budapest, dans un bras mort du fleuve, à Csepel. « Je suis atterré par le comportement de l’État français » – Francis Bretnacher Dans une interview accordée au quotidien lorrain l’Est Républicain, daté du jeudi 3 décembre, Le père d’Ophélie, Francis Bretnacher a dénoncé avec virulence les manquements et les disfonctionnements de l’enquête, côtés français et hongrois : « […] nous sommes confrontés à la lenteur de la justice française. Et puis, on m’a fait comprendre que l’affaire avait déjà coûté beaucoup d’argent et qu’il fallait arrêter les frais. L’Europe de la justice n’est hélas pas pour demain. Ma fille en a fait l’expérience. Je suis atterré par le comportement de l’État français qui n’est pas en mesure d’assurer la sécurité et la justice pour nos enfants. Dès le départ, la Hongrie a privilégié la thèse du suicide et ne voulait pas perdre de temps. Ils ont mis un mois à déclencher une enquête criminelle. » « La thèse de l’homicide ne peut pas être écartée » – Francis Bretnacher Ce fait divers, devenu l’ « Affaire Ophélie » tant il a suscité d’émoi en France mais aussi en Hongrie, a engendré une mobilisation extrêmement forte, pour retrouver la jeune fille dans un premier temps, puis pour faire surgir la vérité, après que son corps ait été retrouvé. A ce jour, l’enquête est toujours officiellement en cours, mais en réalité elle est au point mort. « L’enquête n’a pas avancé depuis l’autopsie pratiquée en France. […] il ne se passe plus rien. » […] Elle n’a pas exploité l’ensemble des pistes. Celle de l’homicide ne peut pas être écartée. », a déploré M. Bretnacher, dans la même interview. Des questions en suspens En effet, des zones d’ombres subsistent et les questions des proches d’Ophélie restent sans réponses. Pour ses amis et sa famille, la thèse du suicide ne colle tout simplement pas avec le personnage d’Ophélie, décrite comme une jeune femme gaie, dynamique et pleine de projets. Pour la police hongroise, la jeune fille s’est noyée en tombant du pont, par accident ou par suicide. La découverte du corps quelques kilomètres en aval du pont Lánchíd puis son autopsie a semblé confirmer la thèse de la police, mais elle n’écarte pas pour autant toutes les zones d’ombres et ne convainc toujours pas les proches d’Ophélie qui opposent plusieurs arguments à cette thèse et penchent vers la piste de l’homicide : Elle a été retrouvée dans un bras mort du Danube, légèrement à contre-courant, dans un endroit si improbable qu’il n’avait pas été sondé au cours des opérations de recherche, mais en revanche aisément accessible depuis la terre. En outre, Ophélie, qui pratiquait la natation en compétition, était une excellente nageuse. Et puis, comment expliquer la présence d’un hématome sur sa cuisse ? La mauvaise communication entre les polices hongroises et françaises entretient la suspicion. Les résultats de la contre-expertise sur son taux d’alcoolémie n’ont pas été transmis par la Hongrie à la France, pas plus que les échantillons de diatomées, des algues qui pourraient révéler des informations sur la cause et le lieu de la noyade. Auparavant, le corps d’Ophélie avait été retenu en Hongrie pendant un mois après l’autopsie, sans justification de la part des autorités hongroises. Comment l’expliquer ? Autant de questionnements soulevés par le comité de soutien à Ophélie Bretnacher, qui restent, pour le moment, sans réponses. Comité de soutien à Ophélie Bretnacher L’interview intégrale de Francis Bretnacher pour l’Est républicain Article lié : Ophélie: sa famille dépose plainte pour meurtre Rebondissement dans l’affaire Ophélie

Les frères clochards devenus millionaires

Les frères clochards devenus millionaires

3 décembre 2009 à 12 h 53 min 0 commentaire

Non, ce n’est pas un conte de noël hollywoodien, à moins qu’il ne soit joué avec un très fort accent hongrois. Géza et Zsolt Peládi, deux frères hongrois sans-abris, viennent d’hériter (avec leur soeur émigrée aux USA) de 4,4 millions d’euros suite au décès de leur grand-mère allemande. Les deux « nouveaux riches » sont même devenus milliardaires en devises locales (1,2 milliards HUF)! Vivant tous deux dans une cave et revendant du matériel récupéré dans les poubelles, ils furent aussi surpris et sceptiques que le tabloïd local Blikk au départ, qui attend qu’ils rassemblent toutes les pièces nécessaires pour se rendre dans le Baden-Wurtenberg et empocher leur partie de l’héritage avant de les traquer. C’est la presse anglaise bien sûr, le Telegraph plus exactement, qui a soulevé le premier ce lièvre bien gras. Les deux frères auraient d’ailleurs déclaré vouloir utiliser leur argent en priorité pour rencontrer « l’âme soeur »…

Fusillade à l’Université de Pécs

Fusillade à l’Université de Pécs

27 novembre 2009 à 19 h 19 min 1 commentaire

Un étudiant en pharmacologie de 23 ans s’est introduit dans l’Université de Pécs, jeudi en fin de matinée, et a ouvert le feu sur ses camarades et sur le personnel de l’université, tuant une personne et en blessant trois autres. Le drame s’est déroulé à 11h30 dans les locaux de l’Institut de biophysique de l’Université de Pécs, situé dans le Sud du pays, proche de la frontière croate. Un étudiant en première année de pharmacologie, atteint par trois balles en pleine poitrine, est décédé sur le coup. Deux personnes ont été légèrement blessées, un professeur et une femme du personnel d’entretien, mais on pu quitter l’hôpital aujourd’hui. Une troisième personne, un étudiant, a été hospitalisée dans un état grave, mais semble maintenant hors de danger après avoir subie une opération de plusieurs heures, pour lui extraire cinq balles du corps. Le tueur a été arrêté par la police une vingtaine de minutes après leur avoir annoncé par téléphone sa rédition, depuis un bâtiment hospitalier voisin où il s’était réfugié. Le tueur en question A l’heure qu’il est, on ne connaît toujours pas les motivation exactes de l’agresseur, un jeune homme de 23 ans, étudiant à l’Université technique de Pécs. Des étudiants et des professeurs qui le côtoyaient à l’Université ont qualifié l’auteur de la fusillade d’ « introverti » et d’ « instable ». Selon ces sources, qui ont désiré conserver l’anonymat, il souffrait aussi de problèmes d’alcool et ses relations avec les autres étudiants étaient conflictuelles. Des psychiatres estiment qu’il pourrait être sujet à une schizophrénie non-diagnostiquée. Après avoir fait part de son soutien aux familles des victimes dans un communiqué officiel, le premier ministre hongrois Gordon Bajnai a déclaré : « Nous ne connaissons pas encore les raisons de cet acte monstrueux, personne ne peut se préparer à cela, mais pour essayer d’éviter des tragédies pareilles dans l’avenir, il faudra examiner calmement les motifs« . Le ministre de l’Education Istvan Hiller, qui s’est immédiatement rendu à Pécs sur les lieux du drame, a soulevé la question de l’acquisition du permis de port d’armes en Hongrie. Effectivement, l’agresseur était membre d’un club de tir et c’est avec un revolver de calibre 9 mm, de fabrication tchécoslovaque, et pour lequel il possédait un permis, qu’il a fait feu. Peut-être est-ce une piste à suivre pour éviter que ne se renouvelle ce type de scénario « à l’américaine ».

Des corps retrouvés au compte-goutte

Des corps retrouvés au compte-goutte

28 octobre 2009 à 19 h 34 min 0 commentaire

Selon MTI, les autorités serbes ont retrouvé deux nouveaux corps de Kosovars albanais, aujourd’hui dans la rivière Tisza. Une fillette de 10 ans et un jeune homme d’une vingtaine d’années. Ceux-ci se sont noyés lors du naufrage d’immigrés clandestins du Kosovo, ayant eu lieu  le 15 octobre. Depuis le drame, 5 corps ont été repêchés au total. On estime le nombre de passagers de l’embarcation à 18 personnes. C’est un homme retrouvé vivant au bord de la rivière, avec ses deux enfants dans un état critique, qui a signalé le naufrage aux autorités. Article lié : Des immigrants kosovars noyés dans la Tisza

Les "pigeons" plumés des night-clubs

Les "pigeons" plumés des night-clubs

27 octobre 2009 à 17 h 40 min 0 commentaire

  Sexe et touristes riment souvent avec arnaque à Budapest. Deux Hollandais en ont encore récemment fait les frais, à l’Eden club, sur Andrassy ut, avenue considérée comme les “Champs-Elysées” de la capitale hongroise. Ce night club plutôt “classe” en apparence a la mauvaise habitude de surcharger les factures de ses clients étrangers. Celle des deux bataves annonçait 560000HUF (2115€) pour quelques shots et des verres de vin. Cet établissement est déja sur la liste noire de plusieurs ambassades. Toujours le même mode opératoire: un touriste se fait séquestrer quand l’autre se fait accompagner au distributeur de cash. Cette fois, les bonnes poires s’en sont tirées pour 150000HUF (570€), le distributeur ne permettant pas de retirer autant de liquide d’un coup. Après avoir reçu leur plainte, la police est allée arrêter le manager et un employé pour séquestration. De plus, c’est la récidive qui les accable, puisque le mois dernier déja, deux autres touristes se sont faits avoir à hauteur de 300000HUF (1130€) au “paradis” dans les mêmes conditions. Seul problème, aucun avertissement de fermeture de la part des autorités du 6ème arrondissement n’avait été envoyé à “l’Eden” au premier incident. Si cela avait été le cas, l’établissement pourrait déja être fermé pendant un an. Article lié: Les attrape touriste de Budapest Le décret qui a la gueule de bois

Des immigrants kosovars noyés dans la Tisza

Des immigrants kosovars noyés dans la Tisza

25 octobre 2009 à 12 h 16 min 0 commentaire

Le chavirement d’une embarcation dans le Sud de la Hongrie aurait, selon toute vraisemblance, coûté la vie à une quinzaine de personnes, des Albanais du Kosovo qui venaient de franchir illégalement la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Les polices hongroises et serbes ont commencé les opérations de repêchage des corps. Ce matin, deux corps avaient été retrouvés en aval de l’accident en Serbie, et un en Hongrie. Trois personnes rescapées, un père, Argon Rama, et ses deux fils ont été trouvées proche de la rivière en état d’hypothermie. Selon les propos d’Argon Rama, rapportés par le porte-parole du gouvernement kosovar, Albana Beqiri, le drame aurait eu lieu entre le 14 et le 16 octobre dernier et 18 ou 19 personnes se trouvaient à bord. « Il est possible que ces personnes tentaient de traverser la frontière avec l’aide de trafiquants d’humains. Nous explorons cette possibilité », a indiqué le porte-parole de la police du département de Csongrad, Janos Pal. L’enquête sur cette filière d’immigration clandestine a été confiée à la mission de l’Union Européenne au Kosovo, EULEX. Selon le quotidien albanais de Priština Koha Ditore, des trafiquants impliqués dans cet accident auraient d’ores et déjà été identifiés, sans que la police kosovare ait confirmé cette information. Au début du mois, la police hongroise avait arrêté deux groupes de clandestins kosovars : l’un, de 19 personnes accompagnées de deux trafiquants d’êtres humains de Slovaquie, et le second, de six personnes.Plus que jamais, la Hongrie apparaît comme un pays de passage privilégié vers l’Ouest par les émigrants issus des Balkans, mais aussi du Moyen-Orient et d’Asie. Le renforcement considérable des mesures de sécurité aux frontières Sud et Est de la Hongrie, avec l’entrée du pays dans l’espace Schengen, ne dissuade pas les candidats à l’émigration.

A Budaörs, la police se fait la belle

A Budaörs, la police se fait la belle

21 octobre 2009 à 12 h 08 min 0 commentaire

La semaine dernière, les policiers de la ville de Budaörs se sont fait la belle, après avoir gagné le jackpot au loto. Tous les policiers de la petite ville limitrophe de la capitale jouaient au lottózó ensemble. Les 15 gardiens de la paix de Budaörs ont immédiatement démissionnés. Rien de surprenant lorsque l’on sait que les quelques policiers ont remporté une cagnotte de presque 3 milliards de forints (10 millions d’euros) à se partager. Cela représente le 6e plus important gain au loto en Hongrie. La ville de Budaörs n’est pas pour autant abandonnée aux hors-la-loi, la police ayant fait savoir qu’elle allait recruter de nouveaux policiers pour remplacer les déserteurs.

Fausse alerte à Ferihegy

Fausse alerte à Ferihegy

17 octobre 2009 à 10 h 28 min 0 commentaire

Cette semaine, la police a appréhendé un individu qui menaçait de faire exploser 15 bombes à bord d’avions au départ de Ferihegy, l’aéroport de Budapest. Jeudi, l’homme, originaire de la région de Csongrád avait envoyé une lettre à l’aéroport en indiquant précisément quels avions allaient être touchés par ses attaques. Quelques heures plus tard, après une rapide mais fructueuse enquête, la police arrêtait l’homme à son domicile. Aucun explosif ne fut trouvé sur les lieux. On ne sait toujours pas si l’individu avait réellement l’intention de mettre en œuvre ce projet insensé.

Tremblement de terre à l'est de la Hongrie

8 octobre 2009 à 8 h 57 min 0 commentaire

L’extrême Nord-Est de la Hongrie a été ébranlé mardi dernier par un léger tremblement de terre. Le comté de Szabolcs-Szatmár-Bereg et la ville frontalière de Zahony ont été touchés, mais les habitants n’ont probablement pas ou peu ressenti les secousses. Le directeur de l’institut anti-catastrophe du comté a pourtant dit que « beaucoup ont pensé que les secousses et le bruit étaient dû à l’intense trafic ferroviaire de la région ». Le tremblement de terre était d’une faible magnitude, 2,2 sur l’échelle de Richter. L’année dernière, le sud de la Hongrie avait été ébranlé par un tremblement de terre d’une magnitude de 3,5. Personne n’avait ressenti les secousses. Le plus important jamais enregistré en Hongrie eut lieu en 1763 à Komárom et fut d’une magnitude de 6,3.

Mondial 2010 : Bodnar se met à l’écart

Mondial 2010 : Bodnar se met à l’écart

1 septembre 2009 à 12 h 40 min 0 commentaire

Le footballeur Laszlo Bodnar, défenseur international du Debrecen VSC, a tué un cycliste en voiture vendredi dernier. Depuis l’impact psychologique provoqué par l’accident, il a décidé de se retirer quelques temps de la sélection nationale. Il ne jouera donc pas les deux prochains matchs-clé avec la Hongrie pour la qualification à la Coupe du Monde 2010. Samedi et mercredi prochains à Budapest, respectivement contre la Suède et le Portugal, le onze hongrois devra tout donner pour avoir une chance de rentrer dans l’Histoire.

La semaine de Debrecen

La semaine de Debrecen

30 août 2009 à 15 h 41 min 0 commentaire

Le Debreceni VSC s’est beaucoup fait remarquer cette semaine en Hongrie, pour le meilleur et pour le pire. Après sa qualification héroïque de mardi soir face au Levski Sofia pour les phases de poule en Ligue des Champions, son tirage au sort jeudi soir a, lui aussi, beaucoup fait parler. Vendredi soir, c’est cette fois-ci dans la rubrique fait divers qu’un joueur du DVSC s’est tristement illustré.

Premières arrestations dans l’enquête des meurtres anti-Roms

24 août 2009 à 12 h 55 min 2 commentaires

Samedi dernier, à 2 heures du matin, dans un bar du centre de Debrecen, six Hongrois ont été arrêtés par la police dans le cadre de l’enquête des meurtres anti-Roms, ouverte depuis juillet 2008. Quatre d’entre-eux ont été placés en détention provisoire dès dimanche. La police a retrouvé des preuves accablantes contre ces individus, âgés de 28 à 42 ans, qui les accusent d’avoir participé aux attaques des 12 derniers mois, ayant fait six morts et cinq blessés graves. Cependant, les accusés nient toujours les faits.

Le festival des Blancs sème la terreur

Le festival des Blancs sème la terreur

6 août 2009 à 13 h 49 min 0 commentaire

A peine commencé, le “Magyar Sziget” (lire L’extrême droite fait son Sziget) fait déjà tristement parler de lui. Hier, tard dans la soirée, une bande de jeunes skinheads ont passé à tabac un jeune garçon d’origine rom et s’en sont pris à une femme enceinte issue de la même communauté. La raison? Tous deux sont gitans et habitent Veroce, village actuellement sous haute tension qui accueille le festival du “White Power”.

Roms : le jour le plus long

Roms : le jour le plus long

5 août 2009 à 12 h 36 min 0 commentaire

La communauté Rom de Hongrie a commémoré, dimanche 2 août, la « Journée internationale de l’holocauste Rom » dans une certaine discrétion. A Budapest, les quelques plaques commémoratives du centre-ville ont cependant été très fleuries et une cérémonie eût lieu dans l’après-midi. Quelques heures plus tard dans la nuit suivante, un drame beaucoup moins discret venait perturber le recueillement de cette communauté qui vit des jours sombres depuis plusieurs mois : une personne d’origine rom était à nouveau assassinée, cette fois dans le Nord-Est du pays. « Farkas Gusztav, 23 ans », « Horváth Ibolya, 18 ans », « Lakatos Dezsö, 35 ans », … Dans le Parc Nehru au bord du Danube, une voix énumère au micro une liste de noms. Ceux des Roms de Hongrie morts suite aux déportations et persécutions des nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Plusieurs centaines de personnes, presqu’exclusivement d’origine rom, se sont rassemblées pour rendre hommage aux victimes, mais aucun poids lourd de la politique hongroise n’a fait le déplacement pour assister à cette commémoration. Le gouvernement a tout de même envoyé symboliquement un représentant sur place pour y prononcer quelques mots. Il convient de rappeler ici qu’aujourd’hui, la Hongrie est le pays où la communauté Rom est, en proportion avec son nombre total d’habitants, la plus forte du monde. Un nombre de victimes qui fait débat Combien de noms contiendrait la liste de déportés tsiganes? Combien ont été tués exactement,  même approximativement, dans cet holocauste? Nul ne le sait. Plusieurs milliers au bas mot. Certains avancent le nombre de 70.000 personnes (Human Rights Watch), tandis que d’autres estiment à l’opposé qu’ils n’ont été « que » 5.000 (László Karsai, Scientia Hungariae). L’évaluation „officielle” montre tout de même qu’au cours de la seconde guerre mondiale, plus de 500.000 Roms ont péri, soit un tiers des Roms européens. Mais là encore, les chiffres sont très incertains. Durant l’holocauste, la tentative d’extermination du peuple tzigane ne s’est cependant pas „limitée” à la simple mise à mort de ses ressortissants : dans certains pays comme la Pologne, la Norvège, la Suisse ou encore la Suède, des mesures de stérilisation forcée avaient été établies afin de réduire leur nombre. Pendant ce temps là, au Nord-Est du pays… Horváth Aladár, le chef de la Fondation civique des Roms, a profité de la cérémonie pour exprimer les craintes de sa communauté devant la résurgence d’une droite radicale anti-Rom  et a estimé que cette minorité vivait les pires heures de son histoire depuis que la Hongrie est devenue démocratique. Il ne croyait pas si bien dire… Quelques heures plus tard, il se rendait à Kisleta sur les lieux de l’assassinat par balles d’une femme rom de 45 ans. Sa fille âgée de 13 ans a été également grièvement blessée. La police n’a pas écarté la piste d’un acte de violence à motivation raciste, mais celui-ci n’est pas pour autant établi. Cet assault intervient après une vague de violences et de crimes très inquiétante en moins d’un an, ciblée à l’encontre des Roms de Hongrie, qui se disent ségrégés et très appauvris par l’indifférence générale de leurs concitoyens. Les graves évènements récents de Kiszalok, Tatarszentgyorgy,Nagycsecs, Pécs et Asolzsolca (voir articles liés) sont d’ailleurs toujours restés impunis, malgré l’intervention des agents du FBI américain venus superviser le travail des policiers hongrois, soupçonnés par certains de “s’en laver les mains”. La nature de toutes ces attaques porte cependant à croire que cela doit venir d’un groupe organisé, familier des armes à feu et particulièrement remonté contre les gitans. Lundi, après le drame de Kisleta, sans pour autant avoir de preuves tangibles contre un quelconque groupe d’extrême droite, les représentants de la communauté Rom ont menacé de faire appel à la protection des Nations-Unies si les autorités hongroises échouaient encore à les protéger. Pour la majorité d’entre-eux, c’est bien sûr la magyar garda qui est coupable de ces crimes et responsable de la terreur dans laquelle ils vivent. Un coup dans le dos des “experts” US? Ayant été sollicités par les autorités hongroises pour reconnaître les auteurs des attentats anti-Roms depuis deux ans, manifestement en vain, le FBI était pourtant optimiste quant à faire la lumière sur ces affaires. Le “bureau” a estimé que la police hongroise avait toutes les données en main pour appréhender les coupables. Coup du sort ou « coup de maître », c’est en tous cas juste après que les“experts” américains aient quitté la Hongrie que la tuerie de lundi matin a eu lieu. Articles liés : Les « experts » chez les tsiganes Attentats anti-Roms, que fait la Police? Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême droite Deux suspects dans les commandos anti-Roms

Rebondissement dans l'affaire Ophélie

Rebondissement dans l'affaire Ophélie

24 juillet 2009 à 8 h 17 min 1 commentaire

Le tabloïd hongrois Blikk continue d’en faire ses choux gras. En Une mardi, c’est encore son père, Francis Bretnacher, qui s’exprimait sur les circonstances de la mort d’Ophélie. Selon lui et les nouvelles analyses d’un médecin légiste, l’étudiante Erasmus française serait morte dix heures après ce qui a été originellement constaté. Pour Mr. Bretnacher, cela exclue la thèse du suicide et montre qu’elle aurait été détenue contre son gré dans un lieu inconnu de 2 heures du matin jusqu’à midi. A la suite de ces déclarations, une porte-parole de la police de Budapest, Eva Tafferner, a indiqué que l’enquête est encore en cours et que les inspecteurs continuent de recueillir les avis de nombreux spécialistes. Ophélie Bretnacher avait disparu la nuit du 4 décembre dernier, et les dernières images d’elle vivante ont été prises par les caméras de vidéo surveillance entre le club Portside sur Dohany utca et l’entrée du Pont des Chaînes, sur le Danube. Son sac à main fût retrouvé le soir même sur le pont, tandis que son corps n’allait l’être que le 12 février, dans un renfoncement des docks Mahart, sur l’île de Csepel, au sud de la ville. Articles liés: Ophélie : un an après, l’enquête est toujours au point mort La famille d’Ophélie Bretnacher porte plainte pour meurtre

Les attrappe touristes de Budapest

19 juillet 2009 à 17 h 24 min 1 commentaire

Depuis quelques années, de plus en plus de lieux de sorties succombent à la tentation d’abuser du touriste étranger. La semaine dernière, les autorités compétentes du 5ème arrondissement ont fait fermer le restaurant “Galaxia”, proche de la très touristique Vaci utca. Le personnel s’était rendu coupable quelques jours plus tôt de racket sur deux clients étrangers. Ceux-ci se sont alors vus présenter une note “astronomiquement” salée, puis ont été convaincus de payer par la force. Au “Galaxia”, le client n’était pas toujours roi. Les deux touristes de la semaine dernière ont fait les frais d’un mode opératoire bien connu, qui consiste à séquestrer un des deux clients et faire escorter son ami au distributeur de billets le plus proche par des armoires à glace. Les malheureux ont fait l’erreur de “menacer” d’appeler la police et n’ont pu porter plainte qu’après s’être fait dépouiller de leurs objets de valeur. Six plaintes (dont deux françaises) couraient à l’encontre du Galaxia, avant que les pouvoirs publics ne prennent les choses en mains. Le restaurant était pourtant déjà sur la liste noire de plusieurs ambassades. Ce type de mésaventure n’arrive bien sûr pas qu’en Hongrie, mais depuis quelques années, les extorsions de ce genre se multiplient sans pour autant être réellement prises en compte par les autorités. Le touriste est donc averti, qu’il s’en remette d’abord à son bon sens. Un phénomène qui dépasse le tourisme sexuel. L’été, les charmantes passantes budapestoises abandonnent peu à peu les rues de la capitale aux touristes en tous genres. Couples ou bandes de potes venus d’Europe de l’Ouest, tous sont bons à pigeonner. On connait bien sûr Vaci utca la nuit tombée. La rue piétonne en plein centre ville, qui regorge de strip-clubs plus glauques les uns que les autres, où deux “hôtesses” plus ou moins “classes” racollent le client. Certains taxis peuvent aussi être complices de ces établissements, en rabattant le touriste crédule à l’aide de conseils de sorties plus que douteux. Dans le cas de ce type de peep-shows, sex-shops et strip clubs on pourrait encore invoquer le fameux “à quoi vous attendiez-vous?”. Mais le problème est que ces pratiques s’étendent à des restaurants et des bars qui sont quelque fois répertoriés dans des guides touristiques très consultés. A l’inverse de ce que pourraient penser certains policiers hongrois, le crime et le vol ne sont donc pas que l’apanage des tziganes. Le gros pigeon étranger est d’ailleurs souvent pris en charge par des organisations “bien” hongroises et peu recommandables. Article lié: Quand le porno amateur dérape à Budapest Les pigeons plumés des night clubs

Cimetières juifs vandalisés dans le nord de la Hongrie

3 juin 2009 à 12 h 53 min 1 commentaire

Des individus ont vandalisés des pierres tombales datant du 18ème siècle dans un cimetière juif du nord de la Hongrie à Balassagyarmat, a révélé à MTI le responsable de la communauté juive locale. Le rapport de police dit que les auteurs des méfaits auraient tout simplement escaladé le mûr d’enceinte du cimetière, avant de s’attaquer aux sépultures. Selon les enquêteurs, les coupables  pourraient bien être des enfants; Pourtant, des actes similaires avaient été commis dans le cimetière il y a cinq ans.

Drogue: nouvelles saisies des stups

25 mai 2009 à 11 h 12 min 0 commentaire

La police a fait d’importantes saisies de drogue la semaine dernière à Budapest, a révélé un cadre supérieur de la police. Ces prises opérées en trois lieux différents représentent une «valeur à la revente» d’environ 28 millions HUF (c’est-à-dire à peu près 100 000 euros). C’est tout d’abord cinq kilos de haschisch et sept kilos d’herbe qui ont été confisqués à un individu et à son complice dans le 15ème arrondissement. La drogue, apparemment en provenance de Hollande, était en train d’être déchargée lorsque les forces de l’ordre ont constaté le flag. Ensuite, descentes et arrestations en chaîne… Trois autres kilos de marijuana supplémentaire ont rapidement été saisis dans le même quartier. Trois personnes ont immédiatement été placées en détention. Et pour finir, une plantation de cannabis a été découverte dans une cave par la police dans le nord de la ville. Cinq des huit suspects résident dans la capitale hongroise. La brigade des stupéfiants a précisé qu’il s’agit d’hommes âgés de 30 à 40 ans.

Accident mortel pour un docteur hongrois en Himalaya

22 mai 2009 à 16 h 13 min 0 commentaire

Levente Szabó, un docteur hongrois issu de Transylvanie, est mort à 40 ans, alors qu’il tentait de gravir la huitième plus haute montagne du monde, le mont Manaslu, située dans le Népal himalayen. Szabó, qui était accompagné par deux autres alpinistes, a été enterré sur place, comme le veut la coutume. En tant que membre de l’équipe de secours Spider Special, Szabó avait participé activement à de nombreuses opérations de sauvetage organisées après des catastrophes telles que le tremblement de terre ayant frappé l’Inde en 2001, celui qui toucha l’Algérie en 2003, ou encore le Tsunami atteignant l’Indonésie en 2005.

Un piéton touché par une balle perdue

18 mai 2009 à 18 h 58 min 1 commentaire

Vendredi dernier, un piéton a été touché à la jambe par une balle perdue devant le Ministère des Affaires Régionales, à Budapest, dans le 5e kerület. Un garde du gouvernement a ouvert le feu sur un taxi, touchant ainsi d’une balle le malheureux piéton. Le taxi, qui était garé illégalement, s’était vu demander ses papiers; il avait ensuite fuit à toute vitesse. C’est à ce moment que le garde a tiré en direction du taxi trois balles, dont l’une frappa le passant. Le piéton n’a pas été gravement blessé et est sorti de l’hôpital le jour même. Le commandant de la garde républicaine a immédiatement suspendu le tireur considérant que l’utilisation se son arme à feu était illégitime.

Un braqueur un peu branque

Un braqueur un peu branque

15 mai 2009 à 12 h 11 min 2 commentaires

Budapest, hier, 17h. L’agence OTP de Nagy Lajos u. (14ème arr.) s’apprête à fermer lorsqu’un individu armé tente un hold-up. Il blesse d’abord un vigile légèrement et prend ensuite cinq personnes en otage. Le personnel de la banque réussi néanmoins à déclencher discrètement l’alerte auprès de la police, qui arrive rapidement sur les lieux. A ce moment-là le preneur d’otage panique : il relâche quatre personnes pour aller s’enfermer dans une pièce avec une des guichetières. Tamas Kalmar, le négociateur, passe une heure et demi à causer avec le forcené qui, également calmé par l’otage elle-même, finit par se rendre deux heures plus tard sans qu’il n’y ait de bobos.

Trois kilos d’héro dans la tombe de Mamie

11 mai 2009 à 19 h 17 min 0 commentaire

Il y a quelques jours, ce n’est pas sans surprise que la police hongroise a retrouvé 3 kilos d’héroïne dans un cimetière de Sopron. Ce sont des policiers autrichiens qui ont levé le lièvre en arrêtant deux trafiquants hongrois. Ils ont alerté leurs homologues hongrois qui ont perquisitionné les domiciles des deux suspects à l’aide de chiens, mais en vain. Le chef du trafic n’était en réalité pas loin de ses complices. Après avoir été arrêté en Autriche donc, il a finalement révélé l’endroit où il cachait la drogue d’une valeur marchande de plus de 50 millions de forints : deux tombes, dont une où repose également sa propre grand-mère, qui pourrait finalement être la véritable héroïne de cette histoire. Un gros dealer de Sopron “tombe” donc, mais pourrait aussi être chargé par une autre affaire, celle de la mort récente de deux héroïnomanes à Sopron. Tout dépendra des résultats de l’analyse de la poudre qui avait lieu vendredi dernier.

Un “Jamais sans ma fille” Franco-Russe

Un “Jamais sans ma fille” Franco-Russe

11 mai 2009 à 19 h 15 min 0 commentaire

En milieu de semaine dernière un Tribunal municipal de Budapest a décidé l’extradition d’Irina Belenkaya vers la France. Si la décision d’extradition sera confirmée par la Cour d’Appel, elle prendra effet 10 jours plus tard et la mère russe de la petite Elise, 3 ans, risque de ne se rendre en France que pour y voir la justice l’éloigner un peu plus de sa fille. Irina Belenykaya est détenue depuis un mois à Budapest pour avoir enlevé sa fille à son père français et avoir tenté de la ramener dans son pays d’origine, la Russie. Elles furent arrêtées in-extremis en Hongrie, à la frontière ukrainienne. Depuis, Elise est retournée en Arles, et a subi dans un premier temps une exposition médiatique indécente pour son âge ; moyen brutal mais néanmoins efficace pour son père de créer le consensus autour du jugement en France, qui lui octroyait la garde de l’enfant. Prise en faute, la mère ne peut bénéficier, elle, d’un tel appui pour le moment. Un autre jugement, confiant la garde d’Elise à sa mère, avait pourtant été prononcé au préalable en Russie, pays de naissance de l’enfant. Mais les journaux télévisés français, ainsi que les autorités hongroises, ont ignoré la complexité de l’affaire traitée par deux justices différentes. Selon le point de vue russe d’ailleurs, c’est le père qui est accusé en premier lieu de kidnapping, pour avoir emmené Elise en France sans l’accord de sa mère. Il semble que le parti pris des autorités hongroises dans cette affaire résulte d’une coopération politico-judiciaire entre Etats membres de l’Union Européenne. La Cour de Budapest s’est donc mis au diapason de la justice française en prenant cette décision d’extradition vers la France. Belenkaya a cependant fait appel de ce jugement. En attendant, les autorités russes, elles, sont prudentes. Le Ministère des Affaires Etrangères russe attend le jugement final de la Cour d’Appel avant de faire des commentaires, au bas mot. Lire aussi :  “Elise retrouvée en Hongrie”

Munitions de Kalashnikov dérobées à Ferencvaros

Munitions de Kalashnikov dérobées à Ferencvaros

8 mai 2009 à 18 h 22 min 0 commentaire

Ce ne sont pas moins de 15 000 balles de Kalashnikov qui ont été dérobées jeudi matin à la gare de Ferencvaros. Les munitions du fusil d’assault le plus apprécié au monde, manufacturées en Hongrie, étaient en partance pour les Etats-Unis. Le stock volé, ironiquement, un jour de grève des cheminots, a une valeur estimée à 3 millions de forints (11 000 euros) et un poids de 350 kg. György Károly, président de MFS (Manufacturier Hongrois de Munitions), a laissé entendre que son entreprise avait produit les munitions volées en refusant de confirmer ou démentir si c’était le cas, pour « ne pas entraver le travail de la police ». Rappellons qu’il y a deux ans, des coups de feu de Kalashnikov avaient été tirés en direction du siège de la police hongroise et créé toute une polémique quant aux auteurs de ces tirs, sans qu’aucun coupable n’ait jamais été trouvé.

Pactole Bagdadi pour les Bogdan?

27 avril 2009 à 20 h 24 min 0 commentaire

Selon une note officielle de l’ambassade des Etats-Unis transmise au Ministère des Affaires Etrangères hongrois, le soldat qui a abattu le camioneur hongrois à Bagdad le 26 mars dernier sera inculpé pour homicide. De son côté, la famille Bogdan s’est offert les services d’un avocat pour poursuivre le gouvernement américain et réclamer des dommages et intérêts à hauteur de 1 million et demi de dollars US. Selon leur avocat, un arrangement pourrait prochainement avoir lieu “à l’amiable”.

Deux suspects dans les "commandos" anti-Roms

27 avril 2009 à 11 h 35 min 0 commentaire

Selon Jozsef Bencze, chef de la police nationale hongroise, ce sont des traces ADN retrouvées sur les lieux d’un des récents crimes à l’encontre de victimes tziganes qui pourraient aujourd’hui confondre deux individus déjà fichés à la police. Après le nouveau meurtre par balles de mercredi dernier et sous la pression croissante des ONG pour les droits des Roms, la police semble être enfin dans l’obligation de fournir des résultats dans ces enquêtes. Premier signe de la bonne volonté des autorités, la prime aux infos significatives concernant les assassinats de Nagycsécse, Tatárszentgyörgy, et en particulier le plus récent, de Tiszalök, a été augmentée de 10 à 50 millions HUF samedi dernier. Proposition du nouveau Premier Ministre lui-même, Gordon Bajnai. La veille, Bencze confiait au quotidien Nepszabadsag de nouveaux éléments de l’enquête aux sept récentes attaques meurtrières de nature similaire. La dernière d’entre elles, à Tiszalök, pourrait selon lui être liée aux autres. Le fait que les crimes ne peuvent être l’oeuvre d’un seul individu a également été établi. L’analyse des deux types d’ADN retrouvés sur les lieux d’une des attaques devrait rapidement confirmer cette thèse et peut-être aider à retrouver “l’équipe” de coupables au grand complet. Toujours selon Bencze, les Roms de ces localités ont dû avoir affaire à des individus très familiers des armes et bénéficiant de facilités logistiques leur permettant d’opérer et de disparaître rapidement, de nuit et sur des terrains peu praticables. La nature même des attaques prouve qu’elles émanent d’organisations bien huilées. La police a mobilisé environ 70 agents sur ces affaires, dont certains experts de sa section criminelle. A ce jour, 2 000 personnes vivant dans les environs des drames ont déjà fait l’objet d’interrogatoires.

Attentats anti-Roms, que fait la police?

23 avril 2009 à 19 h 07 min 0 commentaire

Hier soir, un homme d’origine rom a été tué par des coups de fusil dans le Nord-Est de la Hongrie. La police enquête, mais n’a pas encore reconnu officiellement le meurtre. Le 9 avril, c’était l’immeuble d’une représentante de la communauté tzigane de Tatarszentgyörgy – village malheureusement connu pour ses nombreuses attaques contre les Roms – qui a été ravagé par un incendie. Aucune victime, mais l’acte a été cette fois jugé criminel par la police. Quelques semaines plus tôt, ce même village fût le théâtre morbide d’assassinats à l’encontre d’une famille tzigane, et personne n’a encore été inquiété. Les nombreuses violences impunies dont la communauté rom hongroise fait les frais depuis des mois choquent de plus en plus l’opinion publique et commencent, petit-à-petit, à concerner les autorités. Hier soir vers 21h30, un tzigane de 53 ans est abbattu lorsqu’il quitte son domicile du village de Tiszalok pour se rendre au travail. Selon les témoins, un individu blanc de grande taille l’attendait devant sa maison dans un véhicule noir à vitres teintées. Muni d’un fusil 9mm, il a touché sa victime en pleine tête et en plein coeur. Celle-ci décédait 20 minutes plus tard. Laszlo Bartha, porte-parole de la sécurité nationale, annoncait ce matin à l’agence MTI attendre que l’enquête révèle si cet “incident” est de la même nature que les récents crimes anti-Roms des semaines passées. Au regard de la violence inouïe envers les différentes communautés tziganes du pays ces derniers mois, la police est souvent accusée d’être trop prudente dans ses enquêtes, voire même de laisser faire… Depuis quelques semaines, un quartier à majorité Rom en marge du petit village de Tatarszentgyörgy, situé à une trentaine de kilomètres au Sud de Budapest, a été la cible de plusieurs incendies criminels à répétition, dont certains accompagnés d’assassinats. Le 23 février dernier, une attaque à la bombe artisanale, suivie d’un assaut armé qui a fait deux morts et deux blessés dans un foyer gitan de cette localité avait déjà suscité l’émotion dans tout le pays. Alors que la famille tentait d’échapper aux flammes qui dévastaient leur maison fraîchement construite, Robért Csorba et son fils de 5 ans ont été froidement abattus par balles et ses deux autres enfants, âgés de 3 et 6 ans ont été grièvement blessés. Malgré l’extrême cruauté de cet événement, les Roms ont beaucoup de mal à se faire entendre par les autorités. Les habitants du quartier accusent même la police d’avoir volontairement bâclé l’enquête qui n’a encore à ce jour rien donné, et sont néanmoins persuadés qu’il s’agit de l’oeuvre sinistre de la Magyar Garda. Ils sont aussi convaincus que l’enquête ne mènera à rien, sachant que cette milice armée se trouve sous l’aile protectrice du parti d’extrême droite Jobbik, dont l’importance est sans cesse croissante dans le paysage politique hongrois. Compte tenu de son caractère sensationnel, beaucoup de médias étrangers se sont emparés de l’affaire, comme l’équipe de télévision de Russia Today qui a recceuilli en début de semaine les propos d’Erzsébet Csorba, mère et voisine de Robért : “La police a prétendu ne pas voir les 18 blessures par balles dans le corps de mon petit-fils. Comment est-ce possible de ne pas constater celà? Le rapport dit aussi qu’un problème électrique est à l’origine de l’incendie alors qu’il y a des traces de la présence d’une bombe partout dans la maison”. Lidia Horvath, leader de la communauté Rom de Tartarszentgyörgy qui a elle aussi vu son domicile incendié début avril, a expliqué à MTI que depuis le drame de février, non seulement les tziganes de ce ghetto, mais aussi ceux du centre du village vivent dans un climat de réelle terreur. De son côté, Béla Kovacs, Président du Jobbik pour une Hongrie meilleure, a entretenu la polémique lors de son interview par la chaîne de TV anglophone russe en affirmant : “les crimes perpétrés par les gitans augmentent tous les jours et si rapidement dans le pays que les gens ont peur de sortir le soir”.Un discours sur l’insécurité sans réel fondement, mais qui séduit beaucoup les classes populaires hongroises depuis longtemps. Il a aussi habilement refusé d’admettre un lien quelconque entre son parti et la Magyar Garda, qui pourtant assiste à chacune des manifestations du Jobbik. A Budapest, Rob Kushen du Centre des droits des Roms Européens estime que l’action des autorités sur ces affaires n’a fait aucun progrès, et que tant que leur travail pour le maintien de la paix n’avancera pas, les conditions du désastre ne feront que s’amplifier. Rappelons enfin que dans la seule année qui précède le drame d’hier soir, presqu’une vingtaine d’attaques à l’aide d’armes à feu, de bombes à pétrole et d’armes blanches ont été fomentées à l’encontre de foyers tziganes. 7 personnes ont été tuées lors de ces attaques et il est difficile de dénombrer le nombre de blessés. En réponse à cela, pas un seul responsable n’a encore été appréhendé.

Un cadavre Hongrois revenu d'Irak

13 avril 2009 à 16 h 50 min 0 commentaire

Après son autopsie aux Etats-Unis, le corps de Tibor Bogdan, abattu par un soldat US le 26 mars en Irak, a été rapatrié samedi dernier à Nagykanizsa, proche du village natal de la victime, à l’extrême sud-ouest de la Hongrie. Lajos Szelestey, porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères Hongrois, a déclaré ce week-end qu’il n’avait encore reçu de la part des autorités US aucune information sur les circonstances exactes de la mort de Bogdan. Ce dernier, d’origine tzigane, travaillait comme camioneur en Irak depuis février pour le compte de la société de services sanitaires Toifor. Il avait une trentaine d’année et son contrat devait prendre fin en août prochain. Andrea Held, responsable marketing chez Toifor, a annoncé la semaine dernière que le drame a eu lieu dans la base militaire américaine de Taji, en banlieue de Bagdad. Le tireur, qui a immédiatement assumé la responsabilité de son geste, a été mis en détention le jour-même. De leur côté, les autorités américaines ont annoncé lundi dernier qu’ils avaient lancé des poursuites judiciaires à l’encontre de leur soldat, pour avoir abattu un travailleur sous-traitant étranger le mois dernier. Tibor Bogdan est le troisième civil Hongrois tué en Irak depuis le début de la guerre en 2003.