Mots-clés associés : "énergie"

Nucléaire : Paks II est-il mort ?

Nucléaire : Paks II est-il mort ?

11 janvier 2016 à 7 h 40 min 0 commentaire

Le projet d’agrandissement de la centrale nucléaire de Paks est-il condamné ? C’est ce que pense l’historienne Eva Balogh sur son influent blog anglophone. Selon elle, les difficultés économiques de la Russie, les pressions européennes et diverses signes indiquent que le projet ne verra probablement pas le jour.

L’extension de la centrale Paks est lancée

12 septembre 2015 à 14 h 21 min 0 commentaire

L’équipe d’ingénieurs d’Atomproekt, la filiale de l’Entreprise public russe Rosatom, a entamé la phase d’agrandissement de la seule centrale nucléaire en Hongrie, située à Paks.

GDF Suez poursuit son retrait de Hongrie

GDF Suez poursuit son retrait de Hongrie

7 avril 2015 à 5 h 04 min 1 commentaire

GDF Suez va mettre fin à ses opérations de vente au détail de gaz naturel, écrit le journal « Népszabadság » qui a appris que le groupe français a demandé à l’autorité de l’énergie MEKH de reprendre la licence qui lui avait été octroyée.

Paks : un accord secret défense

Paks : un accord secret défense

4 mars 2015 à 8 h 37 min 0 commentaire

Mardi, le Parlement hongrois a voté en faveur du prolongement de la durée pendant laquelle l’accord nucléaire avec la Russie devra rester secret, de 15 à 30 ans. L’accord russo-hongrois porte sur l’agrandissement de la centrale nucléaire de Paks, financé à 80% par un prêt de la Russie de 10 milliards d’euros.

Les Hongrois rejettent l’extension de leur centrale nucléaire

Les Hongrois rejettent l’extension de leur centrale nucléaire

18 juin 2014 à 14 h 15 min 0 commentaire

L’élargissement programmé de l’unique centrale nucléaire du pays avec un financement de Russie est fortement rejetté par la population hongroise, à en croire un sondage d’opinion réalisé par Ipsos pour Greenpeace.

Pour Fedor Loukianov, la Hongrie n’est pas un allié de Moscou

Pour Fedor Loukianov, la Hongrie n’est pas un allié de Moscou

11 avril 2014 à 12 h 01 min 0 commentaire

Si la Hongrie donne du fil à retordre à l’Union européenne, il ne faut pas s’attendre pour autant à ce que son Premier ministre s’allie avec la Russie, considère Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue « Russia in Global Affairs ».

Sur le gaz, la Slovaquie et la Hongrie sont raccords

Sur le gaz, la Slovaquie et la Hongrie sont raccords

1 avril 2014 à 6 h 21 min 0 commentaire

Le premier ministre slovaque Robert Fico, tout juste battu lors de l’élection présidentielle, et son homologue hongrois Viktor Orban ont symboliquement ouvert les vannes du raccordement entre le réseau de gazoduc hongrois et slovaque, jeudi 27 mars, à Szada (28 kilomètres à l’est de Budapest).

Viktor Orban le 23 octobre 2013 sur la place des Héros à Budapest.

« Le temps de la colonisation de la Hongrie est terminé ! »

3 mars 2014 à 8 h 02 min 2 commentaires

Le 1er ministre hongrois Viktor Orbán impulse un retour en force de l’État, dépossédé d’une grande partie de ses activités après la chute du communisme, vendues à des entreprises étrangères.

Nucléaire : les Hongrois veulent un referendum

Nucléaire : les Hongrois veulent un referendum

5 février 2014 à 7 h 53 min 0 commentaire

Selon un sondage réalisé par l’institut Medián, la majorité des Hongrois (59 %) estime que l’expansion de la centrale nucléaire de Paks doit être soumise à un référendum.

Nucléaire : les socialistes avaient envisagé l’expansion de Paks avec les Russes…

Nucléaire : les socialistes avaient envisagé l’expansion de Paks avec les Russes…

23 janvier 2014 à 12 h 45 min 0 commentaire

Citant des rapports diplomatiques américains publiés il y a trois ans par WikiLeaks, le quotidien (très à droite) « Magyar Hírlap » affirme que les socialistes avaient eux aussi envisagé cette option, alors qu’ils étaient au pouvoir

Le drapeau soviétique a flotté sur le QG de la Fidesz

Le drapeau soviétique a flotté sur le QG de la Fidesz

21 janvier 2014 à 13 h 00 min 0 commentaire

Des militants du mouvement d’opposition Együtt 2014 – PM ont tendu samedi deux drapeaux soviétiques depuis un balcon du siège du parti Fidesz, pour protester contre l’accord sur le nucléaire récemment signé entre Budapest et Moscou.

Nucléaire : la Hongrie s’en remet à Moscou

Nucléaire : la Hongrie s’en remet à Moscou

17 janvier 2014 à 6 h 47 min 9 commentaires

La Hongrie a conclu mardi un accord intergouvernemental avec la Russie sur la construction de deux nouveau réacteurs dans la centrale nucléaire de Paks qui en compte actuellement quatre.

Prix de l’énergie : la campagne de signatures va bon train

9 avril 2013 à 7 h 53 min 0 commentaire

Le Fidesz a lancé son projet de collecte des signatures à la fin du mois de mars afin de populariser son « combat » pour imposer des baisse de tarifs aux fournisseurs de gaz et d’électricité. En deux semaines, le parti a réussi à collecter 310 mille signatures. Vendredi, des activistes du parti au pouvoir Fidesz ont été agressé dans le 17è arrondissement de Budapest alors qu’ils collectaient des signatures. Le délinquant de 52 ans a été identifié quatre heures plus tard par la police. Un activiste a également subit une tentative d’agression samedi, dans le 3è arrondissement. Sources : NOL ; MNO ; index.hu

Crédit photo : Index.hu

Orbán part en guerre contre les fournisseurs d’énergie en Hongrie

3 avril 2013 à 8 h 53 min 6 commentaires

La tension est vive entre les fournisseurs d’énergie étrangers et le gouvernement hongrois qui souhaite imposer une baisse des prix de l’énergie pour soulager les familles étranglées par les factures. Couplée à une politique de sécurité énergétique qui heurte les intérêts de grandes entreprises étrangères, ces initiatives sont aussi périlleuses qu’elles sont ambitieuses.

Energie : les entreprises luttant contre la réduction des charges ont empoché des milliards

Energie : les entreprises luttant contre la réduction des charges ont empoché des milliards

3 avril 2013 à 8 h 50 min 1 commentaire

Traduction d’un article d’András Kovács paru le 14 mars 2013 dans le quotidien proche du gouvernement « Magyar Nemzet » sous le titre « Milliárdokat vágtak zsebre a rezsicsökkentés ellen fellépo cégek ».

Energie : le coût de Nabucco et le paradoxe du protectionnisme hongrois

Energie : le coût de Nabucco et le paradoxe du protectionnisme hongrois

26 octobre 2011 à 13 h 30 min 1 commentaire

Tamás Fellegi, ministre hongrois du Développement National également en charge des questions d’énergie, a récemment fait part de son inquiétude quant au coût final de la construction du gazoduc Nabucco. Il estime que les investisseurs privés étrangers de l’industrie du gaz ne le soutiennent pas suffisamment. Derrière cette inquiétude de façade, c’est surtout la position paradoxale du gouvernement Orbán qui ressort, entre son protectionnisme, les besoins de développement et la dépendance énergétique du pays.

LMP réclame une révision de la centrale nucléaire de Paks

LMP réclame une révision de la centrale nucléaire de Paks

16 mars 2011 à 9 h 13 min 1 commentaire

Sur fond d’accidents nucléaires en série au Japon et de l’éventualité d’une catastrophe de l’ampleur de celle de Tchernobyl à la centrale de Fukushima, le parti d’opposition de gauche Lehét mas a politika (LMP) a appelé, via son site internet, à une plus grande transparence dans la gestion de la centrale nucléaire de Paks.

Prix du carburant : l’escalade historique continue en Hongrie

Prix du carburant : l’escalade historique continue en Hongrie

22 février 2011 à 10 h 31 min 2 commentaires

Le diesel a atteint son prix le plus élevé jamais enregistré chez le géant gazier-pétrolier hongrois MOL. Après une nouvelle augmentation de 2 HUF par litre ce mercredi, son prix s’établira à 362 HUF en moyenne, contre 300 HUF au mois de février 2010. Le prix de l’essence va lui aussi augmenter, de 5 HUF par litre, pour s’établir à 366 HUF, contre une moyenne de 324 HUF un an plus tôt. Sur une année, entre février 2010 et février 2011, le prix du diesel a augmenté de 20% et celui de l’essence de 13%. Ces hausses seraient due en bonne partie, selon les analystes, à une forte augmentation de la demande mondiale en carburant. Le consommateur cherche les bons plans, MOL fait des affaires On ne saurait que trop conseiller aux automobilistes de bien choisir leur station d’essence, car d’une station MOL à l’autre, les prix au litre peuvent varier de 30 HUF. Le bon plan : une liste des stations services offrant les meilleurs prix, disponible sur le site de MTV ou sur ce site spécialisé de comparaison et de localisation de stations service. Le groupe MOL a annoncé la semaine précédente des bénéfices nets de 358 millions d’euros en 2010, en augmentation de 3% par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, la compagnie hongroise a annoncé lundi avoir découvert un nouveau gisement de pétrole au Pakistan. Articles liés et suivi de la hausse du prix des carburants : L’année 2010 a été faste pour le gazier-pétrolier MOL Le prix du carburant bat tous les records en Hongrie (janvier 2011 ; essence : 364 HUF/litre, diesel : 354 HUF/litre) Carburant : les prix flambent à la pompe (décembre 2010 ; essence : 354 HUF/litre, diesel : 342 HUF/litre) Un oléoduc hongrois bien siphonné L’escalade des prix à la pompe hongroise (juillet 2009 ; essence : 303 HUF/litre, diesel : 285 HUF/litre) e groupe gazier et pétrolier hongrois MOL a annoncé mardi des bénéfices nets de 358 millions d’euros en 2010, en augmentation de 3% par rapport à l’année précédente.

L’année 2010 a été faste pour le gazier-pétrolier MOL

L’année 2010 a été faste pour le gazier-pétrolier MOL

16 février 2011 à 7 h 35 min 0 commentaire

Malgré les taxes sectorielles de crise qui ont été imposées par le gouvernement hongrois au secteur de l’énergie, le groupe gazier et pétrolier hongrois MOL a annoncé mardi des bénéfices nets de 358 millions d’euros en 2010, en augmentation de 3% par rapport à l’année précédente.

Energie : la présidence hongroise esquive les polémiques

Energie : la présidence hongroise esquive les polémiques

7 février 2011 à 13 h 30 min 0 commentaire

Le Conseil de l’Union européenne du 4 février 2011 a consacré ses travaux à deux secteurs, l’énergie et l’innovation, considérés comme « essentiels pour la croissance et la prospérité de l’Europe. » Alors que le Conseil publie des conclusions en 15 points sur la question de l’énergie, la présidence hongroise en présente certaines sur son site, en omettant certaines questions polémiques, comme l’extraction des gaz de schistes. La Hongrie a mis l’énergie au coeur de sa présidence, mais elle traite le sujet comme s’il ne soulevait aucune controverse. « Nouvelle phase dans la politique énergétique européenne » Comme la doctrine européenne l’exige, c’est tout d’abord la création, prévue pour 2014, du marché intérieur de l’énergie qui permettra d’obtenir une énergie « sûre, durable, financièrement abordable et dont l’approvisionnement est garanti. » Le Conseil appelle donc les Etats membres à mettre en oeuvre rapidement et intégralement la législation relative au marché intérieur de l’énergie. La Hongrie est d’autre part au centre du développement de la connexion énergétique nord-sud en Europe, et elle rappelle l’inauguration en octobre 2010 d’un gazoduc reliant la Hongrie et la Roumanie, le projet de connexion avec la Croatie dont les travaux devraient débuter prochainement, et l’accord signé le 28 janvier dernier entre la Slovaquie et la Hongrie pour un nouveau gazoduc. La présidence hongroise rappelle ensuite les objectifs de réduction de la dépendance énergétique de l’Union européenne. Cela passe notamment par le respect des objectifs de la Stratégie énergie 2020, à savoir une baisse de 20% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport au niveau de 1990, une augmentation de 20% de la production d’énergies renouvelables, qui ne représentent aujourd’hui que 16% de l’énergie européenne, et une réduction de 20% de la consommation d’énergie grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique, en particulier des bâtiments et des transports. Enfin, la présidence évoque les « priorités pour 2020 et au delà » en matière d’infrastructures énergétiques. Il s’agit de l’amélioration et du développement des réseaux de transport et du stockage de l’électricité, du gaz et du pétrole. Calendrier de la présidence hongroise Quelques rendez-vous rythmeront le calendrier « Energie » de la présidence hongroise. Premièrement, les ministres de l’énergie européens devraient adopter le 28 février prochain la stratégie énergétique et les objectifs 2020 sur les infrastructures proposés par la Commission (voir «Priorités en matière d’infrastructures énergétiques pour 2020 et au-delà — Schéma directeur pour un réseau énergétique européen intégré» novembre 2010). En mars, la Commission européenne devrait publier la feuille de route Energie 2050 pour une transition vers une économie sobre en carbone, qui sera discutée lors d’un conseil ministériel informel au mois de mai. Dans le même temps, une conférence sur l’énergie sera organisée à Budapest. Puis, lors du Conseil de juin, les ministres de l’énergie pourraient approuver le nouveau plan d’efficacité énergétique européen. Pour la Hongrie, pas la peine d’évoquer les « palagaz » (gaz de schistes) Alors que la présidence hongroise indique qu’elle « fera tout afin d’accomplir les tâches définies au sommet. », elle n’évoque pas la question de l’exploitation des gaz de schistes, pourtant déjà présentée par les écologistes comme une catastrophe environnementale annoncée. Le point 7 des conclusions du Conseil, dispose en effet qu’ « afin de renforcer la sécurité de l’approvisionnement de l’UE, il conviendrait d’évaluer le potentiel dont dispose l’Europe en matière d’extraction et d’utilisation durables de ressources en combustibles fossiles conventionnels et non conventionnels (gaz de schistes et schiste bitumineux). La veille, mercredi 3 février, la ministre de l’environnement Nathalie Kosciusko-Morizet suspendait en France les nouvelles explorations de gisements de gaz et de pétrole contenus dans le schiste et lançait une mission sur les enjeux environnementaux de ce type d’exploitation. Les risques environnementaux sont en effet déjà bien connus, notamment en Amérique du Nord où ces gaz sont largement exploités. Les principales critiques formulées à l’encontre des gaz de schistes sont l’usage de quantités d’eau considérables pour procéder à l’extraction, l’injection de solvants chimiques en grande quantité dans le sol pour fractionner le schiste et les risques de contamination des sols et des nappes phréatiques, les risques d’émissions fugitives de méthane et de sulfure d’hydrogène, potentiellement très dangereux pour la santé humaine et animale, ainsi que les dommages causés à la surface des sols et des équipements routier et le bruit continu de l’exploitation. Face à ces conséquences environnementales importantes et désastreuses, la ville de New York a même interdit tout forage dans une région de 4000 km2 qui assure son approvisionnement en eau, tandis que, moins chanceux, les habitants d’autres Etats ont retouvé les substances chimiques de l’exploitation du schiste directement dans leur eau du robinet. Consulter le calendrier de la présidence hongroise Articles liés : Sur l’Union Européenne « L’autre » Orban parle d’Europe à Paris UE : L’opération séduction de Viktor Orban Le budget 2011 de l’UE reste inconnu Présidence de l’UE : la Hongrie est-elle prête ? La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011 Sur les questions énergétiques UE – Nabucco : les infidélités des européens avec South Stream Nabucco, un consortium bien optimiste La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remede rapide Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine Nabucco passe le Parlement Nabucco, l’esquive du gaz russe

René Roudaut interviewé via MSN, le 25 janvier 2010

Les « expats » parlent aux « expats »

27 janvier 2011 à 0 h 06 min 10 commentaires

Mardi à 18h, les éminents expatriés de Budapest étaient invités à l’émission consacrée aux expatriés économiques 24h chrono de l’international, sur la web tv news21.tv. A l’image des partenariats de ce programme, on n’allait pas s’étouffer avec de l’indépendance ni avec des polémiques. Une opération séduction et diplomatique des Français de Budapest, en quelque sorte, pour rendre la Hongrie attractive pour les entreprises. Sans surprise, ni la forme d’impérialisme économique des multinationales abrité par les règles de l’Union européenne, ni – à l’opposé – les accusations de protectionnisme dont le gouvernement hongrois fait régulièrement l’objet, n’ont été abordées. Pour sa 5ème édition, l’émission recevait la Hongrie, ou plus exactement Budapest, via des intervenants officiels et des cadres d’entreprises de déménagement (AGS) et d’aide à l’expatriation. Une dentiste directrice d’une clinique franco-hongroise est également venue faire l’éloge du « phénomène » tourisme dentaire en Hongrie. Parmi les officiels, il faut bien le dire sans pour autant sortir notre brosse à reluire, l’Ambassadeur de France René Roudaut a pour le moins rehaussé le niveau, en direct via MSN, en dressant un bref tableau, certes un peu « tout rose », mais assez complet, de la vie économique franco – hongroise. M. l’Ambassadeur a commencé en déclarant qu’avec environ 380 entreprises françaises présentes en Hongrie, parmi lesquelles figurent la moitié des grands groupes du CAC40, la France est surtout présente dans les secteurs suivants : l’industrie pharmaceutique, les biotechnologies, l’hôtellerie de luxe, la grande distribution et les services publics, notamment les concessions sur l’eau, le chauffage urbain, le traitement des déchets, et aussi depuis quelques années la construction d’infrastructures (il a par exemple cité les stations de traitement de l’eau, la ligne 4 du métro de Budapest et les autoroutes). Il a également ajouté que la France est le 4ème ou 5ème partenaire sur le plan de l’implantation de ses entreprises en Hongrie selon les années, et le 3ème quant aux investissements directs, « ce qui garantit pour l’avenir un flux d’échanges entre la France et la Hongrie tout à fait significatif » (sic). Roudaut rehausse le niveau sur le thème des médias… Dès le début de l’ intervention de M. l’Ambassadeur, le journaliste s’est tout de même risqué à l’interroger (courageusement) sur « les polémiques actuelles ». Il s’est cependant arrêté aux « bruits » entendus à propos de la réforme des médias. M. l’Ambassadeur a eu une réponse diplomatique, certes, mais juste : « Je crois qu’il ne faut pas faire de faux-procès à la Hongrie. Je pense que le projet de loi sur les médias a certainement des aspects qui doivent être revus, et les autorités hongroises ont fait savoir que si la Commission (européenne) leur demandait de refaire leur copie, elles y étaient tout à fait disposées. Je crois que nous sommes dans pays qui est un Etat de Droit, un pays qui se heurte aussi à des difficultés bien sûr. C’est surtout un pays qui est dans une situation toute nouvelle, où un nouveau gouvernement est appuyé par une majorité de deux tiers au Parlement, ce qui, évidemment, donne une capacité de manoeuvre qui est parfois difficilement comprise à l’extérieur. Mais je ne crois pas qu’il y ait de soucis à se faire pour la démocratie hongroise… » … mais pas un mot sur le « protectionnisme » hongrois Mis à part « les difficultés » du pays auxquelles René Roudaut a rapidement fait référence, pas un mot concernant les taxes spéciales dites « de crise » récemment instaurées en Hongrie. Ces dernières ont pourtant le don de faire hurler à la mort les grands groupes français des secteurs bancaire, de la grande distribution et de l’énergie. Dommage, car dans la presse économique internationale et en particulier en France, on ne manque pas de souligner l’aspect protectionniste de ces mesures. On le comprend bien, les détails de la construction du métro avec Vinci et ceux de l’achat de rames Alstom à Budapest, par exemple, n’auraient pas été de bon ton dans cette opération communication. Quant au conflit qui oppose la ville de Pécs au groupe GDF – Suez depuis plus d’un an, n’en parlons pas. Pourtant, dans sa seconde intervention, M. l’Ambassadeur n’a pas manqué de rappeler que « l’énergie représente pratiquement 20% des investissements français, (…) aujourd’hui principalement dans le secteur des économies d’énergie et de la protection de l’environnement, où il y a un marché considérable dû à un certain retard accumulé par la Hongrie, qui n’a changé de régime politique et économique qu’il y a 20 ans seulement. Sur un certain nombre de secteurs, nos entreprises ont une véritable valeur ajoutée où elles sont attendues » (sic). Espérons pour elles qu’elles ne soient pas plutôt attendues… au tournant. Budapest Accueil, le « Pôle Emploi » des Français en Hongrie ? Les interventions d’Ingrid Lamblin (Branch manager d’AGS) se sont révélées très pertinentes, quant à l’importance du développement du réseau routier hongrois et à la position stratégique de la Hongrie en termes logistiques. Elles l’ont également été concernant l’habitat dans les quartiers d’expatriés (plus cher qu’ailleurs), puis sur l’art de vivre ainsi que sur l’accès à la culture et aux loisirs dans un rapport qualité – prix très intéressant pour une capitale européenne. Outre le point de vue aguerri d’Ingrid Lamblin, qui vit à Budapest depuis longtemps, l’émission présente également l’association Budapest Accueil comme le comité incontournable à fréquenter pour trouver un emploi et se socialiser à Budapest. Selon les intervenants de l’émission, l’emploi des Français en Hongrie repose donc surtout sur des réseaux (écoles de commerce et grandes écoles françaises, Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Hongroise), sur des « pistons » ou des « affinités » dans un système fermé de « clubs ». Budapest Accueil serait l’un d’entre eux. Selon Claire Moreau, représentant à Pôle Emploi international, plusieurs offres d’emploi auraient été pourvues grâce à l’association. Pourtant dans certains couloirs officiels à Budapest, on entend dire que l’activité de cette association tourne essentiellement autour de « réunions tupperware » organisées par des « femmes de ». Néanmoins, il existe bel et bien d’autres moyens de trouver un emploi par soi-même à Budapest : de plus en plus de jeunes expatriés « lambdas » en font l’expérience lors deLire la suite

La BEI veut doper la compétitivité de la Hongrie

La BEI veut doper la compétitivité de la Hongrie

20 décembre 2010 à 15 h 09 min 1 commentaire

La Banque européenne d’investissement a annoncé le 29 novembre avoir accordé trois prêts à la Hongrie, pour un montant total de 385 millions d’euros, destinés au développement régional, aux grandes universités de Budapest à à la compagnie pétrolière et gazière MOL. La BEI soutient également un projet qui facilite le financement des collectivités locales. A cela s’ajoute un prêt de 150 millions d’euros à Magyar Telekom pour l’extension des infrastructures de communication.

Carburant : les prix flambent à la pompe

Carburant : les prix flambent à la pompe

7 décembre 2010 à 15 h 00 min 2 commentaires

En une semaine, le prix de l’essence et du diesel a augmenté respectivement de 2,3% et de 1,8%.

Orbán a rencontré plus tard dans la journée son homologue français, François Fillon

« L’autre » Orbán parle d’Europe à Paris

24 novembre 2010 à 17 h 09 min 2 commentaires

A l’occasion de son passage à Paris la semaine dernière, le Premier Ministre Hongrois en a profité pour tenir une conférence à l’Institut Français des Relations Internationales, afin d’y parler de la situation de son pays, de la présidence tournante de l’Union Européenne qu’il dirigera pour 6 mois à partir de janvier prochain, et du rôle de l’Europe Centrale dans l’UE. C’est un Orbán très différent de celui auquel nous sommes habitués en Hongrie qu’a pu entendre la rédaction de Hulala lors de la conférence jeudi dernier. Très loin de l’image populiste qu’il se donne dans son pays d’origine, nous y avons découvert un Orbán pro-européen tenant un discours précis et clair sur les projets de la présidence hongroise de l’UE. C’est dans un anglais aisé qu’Orbán décide de s’adresser à l’auditoire avant de continuer en hongrois. Si l’on en croit le Premier Ministre dans son discours bien rôdé, la présidence hongroise de l’UE sera très active. Avec une volonté européenne sincère, Orbán voit grand avec un nombre important de projets, dont certains dépassent largement le cadre des 6 mois de la présidence. A ce titre il a expliqué avoir déjà rencontré des membres du gouvernement belge (à qui la Hongrie va succéder à la présidence), mais surtout des représentants polonais et danois (qui succéderont la Hongrie), afin qu’ils puissent s’accorder sur un programme commun à long terme. « Il faut compléter l’Union » Orbán a expliqué être en faveur de l’élargissement de l’espace Schengen et de l’UE, même si selon lui, il y a en ce moment un climat hostile a tout élargissement. La Hongrie est partisane de l’agrandissement de l’espace Schengen, a affirmé le Premier Ministre. Orbán est non seulement en faveur de l’entrée de la Croatie dans l’UE, mais ce serait déjà « une affaire terminée », selon ses propres mots. « Il faut compléter l’Union » a répété Orbán. Egalement favorable à l’entrée des pays balkaniques au sein de l’UE, la question est celle de savoir « comment » les intégrer, selon le PM, et pas celle de savoir s’il faut ou non les faire rentrer dans l’UE. « Sans ces pays, l’Union Européenne n’aurait pas de perspective » et les Balkans deviendraient une région de crise, a ajouté Orban, sans en dire plus, mais pensant probablement aux questions de sécurité énergétique européenne et au couloir géographique qu’ils représentent dans cette perspective. L’énergie au centre, les Roms en périphérie Au sujet de l’épineux problème de l’énergie, Orbán n’a pas manqué de rappeler que la Hongrie puise 80% de ses besoins en gaz de la Russie, et a regretté qu’aucun projet de diversification des sources énergétiques ne soit prévu, avant d’ajouter ne pas avoir beaucoup d’espoir à propos de Nabucco. Il a expliqué que le moment n’était pas loin où l’UE allait avoir un « arrangement » historique avec la Russie, et qu’à ce propos il devait bientôt rencontrer le Premier Ministre russe, Vladimir Poutine. Orbán, tout en restant vague car le projet n’est pas encore entièrement établi, a répété que si jamais il aboutissait l’Europe devrait exiger de nombreuses garanties. Sans jamais nommer directement le projet, nul doute qu’Orbán pensait à South Stream en disant cela, projet de gazoduc rival à Nabucco. Ainsi qu’il l’avait déjà dit lors d’une interview accordée au Figaro, Orbán a été bref et précis à propos de la question des roms : d’ici la fin de la présidence hongroise de l’Union Européenne (juin 2011), il faudra qu’une politique européenne concernant les roms soit établie. Tâche qui reviendra donc à l’équipe du Premier Ministre hongrois. L’économie hongroise et le FMI A propos de la situation actuelle en Hongrie, Orbán s’exprime avec beaucoup d’emphase. Il a qualifié la politique de ces dernières années en Hongrie de « cynique » et « sceptique », et parle même d’une « décadence que nous [les hongrois] avons vécus ». Il explique que face à cet « échec », une solution arrive avec « l’élection récente du Fidesz ». La Hongrie peut désormais « commencer à guérir les maladies civilisationnelles », grâce à la « révolution des 2/3″. Ce sera la seule partie de son discours qui ressemble à ceux qu’il peut tenir en Hongrie, même s’il concède toutefois que « nous sommes reconnaissants à l’égard du FMI ». Sur la plan intérieur, il a exprimé sa volonté de réduire l’endettement de la Hongrie de 80 à 70%. Il a expliqué ne pas être « idéologiquement » contre le FMI, mais préférer financer la Hongrie par le marché et ne pas vouloir baser l’économie de son pays sur une telle aide. Le Premier Ministre a même dit être globalement d’accord avec le discours du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, tenu lors de la dernière assemblée. A la question de savoir s’il accepterait l’aide du FMI si jamais la Hongrie en avait de nouveau besoin, Orbán a répondu par l’affirmative. Après les nombreuses critiques du Fidesz envers le précédent gouvernement pour avoir accepté l’aide du FMI, Orbán semble avoir retourné discrètement sa veste et fait preuve d’un peu plus de réalisme. Malgré tout cet enthousiasme du côté hongrois, il est encore difficile de s’informer sur cette présidence sur la toile, leur site n’étant toujours pas en ligne. Articles liés : Sur la Hongrie du Fidesz La Hongrie, vers une «démocratie dirigée» à la russe Orbán attendu comme le messie Biographie : La revanche de Viktor Selon Jobbik, il n’y a pas de démocratie en Hongrie actuellement La gauche se rebiffe en «Orbanie» ! Les Hongrois, ces grands fascistes ! Réforme des médias : acte II Médias : retours (non négociés) aux choses sérieuses Sur l’Union Européenne UE : L’opération séduction de Viktor Orban Le budget 2011 de l’UE reste inconnu Présidence de l’UE : la Hongrie est-elle prête ? La Hongrie prépare le terrain pour présider l’Europe en 2011 Sur les questions énergétiques UE – Nabucco : les infidélités des européens avec South Stream Nabucco, un consortium bien optimiste La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remede rapide Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine Nabucco passe le Parlement Nabucco, l’esquive du gaz russe

UE – Nabucco : les infidélités des Européens avec South Stream

UE – Nabucco : les infidélités des Européens avec South Stream

26 octobre 2010 à 17 h 45 min 2 commentaires

La société russe Gazprom a signé ces dernières semaines de nouveaux accords avec la Bulgarie et la Roumanie sur leur participation au projet de gazoduc South Stream, qui doit relier la Russie à l’Europe occidentale via la Mer Noire, les Balkans et l’Europe centrale. Avec l’entrée prévue d’EDF dans le capital du projet et des négociations avec des investisseurs allemands, South Stream renforce ainsi les appuis russes en Europe face à son concurrent soutenu par l’UE, Nabucco. A l’heure où les décisions du Conseil européen se prennent à l’unanimité, les pays traversés par les deux projets jouent double jeu.

Energie : Nabucco, un consortium bien optimiste

Energie : Nabucco, un consortium bien optimiste

26 octobre 2010 à 10 h 22 min 1 commentaire

Tous les ans à l’approche de l’hiver, les différents projets gaziers refont surface dans l’actualité d’Europe centrale. La semaine dernière, la compagnie hongroise MOL qui prend part au projet de gazoduc Nabucco a inauguré un tronçon de 47 km reliant Széged, en Hongrie, et Arad, en Roumanie. Selon l’agence de presse ARA à Bakou, le chantier devrait être lancé en Azerbaïdjan (le gaz provenant de la mer Caspienne) en 2012. Toujours selon ARA, le gaz azéri devrait être livré en Europe en 2015, trois ans avant le principal projet concurrent, Southstream.

Taxes « anti-crise » : Finances, Energie et Services en première ligne

20 octobre 2010 à 22 h 46 min 0 commentaire

Désormais, lorsqu’Orbán annonce quelque chose en Hongrie, cela se réalise aussi sec. Ainsi, il était facile de prévoir en fin de semaine dernière que le parlement hongrois allait adopter lundi, même tard dans la nuit, le second paquet d’impôts « anti-crise » visant les entreprises de télécommunications, d’énergie et de grande distribution. Selon le gouvernement, ces taxes temporaires sont introduites pour aider le pays à remplir ses engagements de réduction de déficit.

Taxes spéciales : la deuxième offensive d’Orbán

Taxes spéciales : la deuxième offensive d’Orbán

17 octobre 2010 à 21 h 50 min 1 commentaire

Après les banques et les assurances en juin dernier, c’est au tour des télécoms, de l’énergie et de la grande distribution d’être concernés par le nouveau dispositif de taxes spéciales prévu sur trois ans par le gouvernement de Viktor Orbán. Ce dernier et son ministre de l’économie ont respectivement annoncé, mercredi et jeudi, que ces trois secteurs fondamentaux de l’économie magyare seront ponctionnés davantage pour endiguer la dette publique de la Hongrie. Le plan sera officiellement soumis au Parlement lundi et adopté logiquement.

Un oléoduc hongrois bien siphonné

Un oléoduc hongrois bien siphonné

19 avril 2010 à 14 h 30 min 0 commentaire

Un individu soupçonné d’avoir récemment siphonné un pipeline dans le Nord-Est de la Hongrie, a été interpellé par la police locale vendredi dernier. Fait courant dans des zones frontalières, paupérisées et traversées par des canalisations d’hydrocarbures, le vol est cette fois estimé à 17.000 litres de diesel. Un trafic classique L’homme aujourd’hui en détention préventive, un Hongrois de 37 ans, aurait un complice ukrainien, sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Tous deux sont suspectés d’avoir exploité du carburant pour une valeur de 20.000 euros, provenant d’un oléoduc à haute pression du plus gros pompiste de Hongrie, la compagnie pétrolière MOL. Ils l’auraient alors transvasé dans un réservoir souterrain proche de la frontière ukrainienne, à partir duquel les véhicules pouvaient se servir. Pour la police, il semblerait que ces deux-là n’en sont pas à leur premier coup d’essai…

La gestion économique hongroise saluée par le Sénat américain

La gestion économique hongroise saluée par le Sénat américain

5 avril 2010 à 0 h 50 min 0 commentaire

Samedi,une délégation du Sénat américain, de passage à Budapest, a vivement salué les efforts du gouvernement Bajnai et sa gestion exemplaire, en Hongrie, de la crise mondiale. De bon augure pour la possible rencontre du Premier ministre avec Barack Obama, à Prague dans la semaine.

La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie

La Russie réaffirme son leadership de l’énergie en Hongrie

27 janvier 2010 à 13 h 46 min 0 commentaire

Le président du gouvernement russe, Viktor Zubkov, est’ en visite en Hongrie jusqu’à demain pour la signature de l’acte fondateur de la société russo-hongroise qui construira le gazoduc South Stream. Ce projet est une alternative au transit terrestre du gaz russe vers l’Europe via la Mer Noire. Il concurrencera principalement l’Ukraine, et, dans une moindre mesure, la Biélorussie sur le marché de la logistique de l’énergie.

Le FMI au secours de l’Ukraine

Le FMI au secours de l’Ukraine

6 janvier 2010 à 21 h 58 min 0 commentaire

Le ministre ukrainien de l’Energie Yuri Prodan, a déclaré mercredi que la compagnie nationale Naftogaz paiera 892 millions de dollars US pour le gaz russe consommé en décembre dans le temps qui lui est imparti, c’est à dire avant le 11 janvier. Cependant, au même moment, le président Viktor Iouchtchenko a affirmé que Naftogaz n’en avait pas les moyens. Il s’en est remis à Vladimir Stelmakh, directeur de la Banque nationale, pour résoudre le problème. En fait, la clé du déblocage de ce différend commercial vient encore de Washington. Pour la nouvelle année, le FMI a fait une fleur au gouvernement ukrainien en permettant à sa Banque nationale de débloquer 2 milliards de dollars US de ses réserves de devises étrangères pour payer les livraisons de gaz russe. Cela devrait soulager Budapest et Bratislava, qui recevront leur gaz de Russie comme prévu et sans fuites sur le territoire ukrainien pour cette fois. Mais, au vu des 5 dernières années, l’obscur conflit gazier avec la Russie discrédite l’Ukraine en tant que zone de transit énergétique privilégiée et aggrave de plus en plus sa réputation commerciale déja bien entamée. Finie la gourmandise L’Ukraine, qui transite 80% du gaz russe vers l’Europe, a reçu un total de 27 milliards de mètres cube en 2009, alors que sa moyenne de transit était de 55 milliards de mètres cubes dans les années précédant la crise. Le mois dernier, l’Ukraine s’est mis d’accord avec Gazprom pour réduire encore ses approvisionnements de gaz naturel à seulement 7 milliards de mètres cubes pour le premier trimestre de 2010. Le contrat prévoyait 8,75 milliards de mètres cubes à l’origine. Kiev, qui payait encore 20% de moins que les consommateurs de gaz russe en Europe jusqu’à maintenant, devra payer effectivement le prix moyen européen à partir du 1er janvier. L’Ukraine en pleine crise politique… La plupart des commentateurs s’attendent à ce qu’il n’y ait aucun vainqueur au premier tour des présidentielles le 17 janvier prochain. Ils prévoient donc un second tour de scrutin le 7 février entre Viktor Ianoukovitch et Ioulia Tymochenko, à l’issue duquel un gouvernement d’unité nationale solide serait providentiel pour tout le monde, y compris pour le Kremlin.  Depuis la dernière élection qui a vu la « révolution » orange mettre Iouchtchenko au pouvoir, l’ex-Etat soviétique est particulièrement vulnérable à une réputation qui inspire de moins en moins les investisseurs internationaux. Le climat hostile généralisé dans la vie politique en Ukraine reflète la division de longue date du pays entre l’ouest nationaliste, qui salive devant l’UE et les États-Unis, et les russophones à l’est et au sud, qui restent respectueux à l’égard de Moscou. Les pics lancés par le président contre son ancien alliée Ioulia Tymoshenko ont largement divisé le camp « orange » et ont enlisé les gouvernements successifs dans un blocage de la gestion de la crise économique. …monétaire… Actuellement, la crise politique retarde l’aide du FMI de 16,4 milliards de dollars US. En 2 ans, l’Ukraine est tombée dans une profonde récession, marquée par le plongeon de ses exportations d’acier, qui a entrîné l’affaiblissement de la monnaie, qui, à son tour, a lourdement déstabilisé le secteur bancaire. En 2009, malgré l’aide du FMI, l’économie ukrainienne s’est contractée de près de 15%. La monnaie hryvnia a amorcé sa chute au deuxième semestre 2008, et la crise a provoqué une perte de plus de 60% de sa valeur par rapport au dollar US. L’import-export du pays en a été profondément affecté. Dès lors, le hrvynia a été renforcé jusqu’à 8,0 pour un dollar US, après avoir effectué sa chute historique à près de 10,0 pour un dollar US en décembre 2008. Lorsque le hryvnia était dans sa meilleure forme par rapport au dollar US, il pointait à 4,5. La faiblesse de la monnaie a bien entendu aggravé les difficultés qu’avaient déja les Ukrainiens à rembourser une dette contractée en dollars. Le secteur bancaire a logiquement implosé. Depuis octobre 2008, la Banque nationale a dû puiser dans ses réserves et dans les fonds du FMI pour intervenir au quotidien sur le marché des devises étrangères, afin de soutenir le hryvnia. … et financière L’Ukraine a reçu plus de 10 milliards de dollars du FMI depuis novembre 2008. Le prêt a été accordé à la condition d’adopter une grande prudence budgétaire, de recapitaliser les banques et d’instaurer un mécanisme de taux de change libéral. Manifestement, aucune de ces conditions n’a été remplie par l’Ukraine. Au contraire,l’échéance du budget a même été repoussée à après les élections de ce mois-ci. En attendant l’issue des élections, le FMI a décidé de suspendre son programme d’aide et bloque une tranche de 3,8 milliards de dollars US. Pour compenser et trouver une issue à la crise gazière, le FMI vient de faire la bonne surprise à l’Ukraine de permettre à sa Banque centrale de débloquer 2 milliards USD de ses réserves de devises étrangères. L’Ukraine peut alors s’acquiter de ses créances  immédiates, en particulier celle de décembre envers Gazprom. Les réserves de change ukrainiennes atteignaient leur niveau record en été 2008 (38 milliards USD). Début 2009, elles s’élevaient à 32 milliards USD, et continuaient leur chute encore en novembre dernier à hauteur de 27 milliards USD. Les importations ukrainiennes ayant dégringolé en raison d’une demande intérieure affaiblie, et les exportations devenues plus séduisantes par la dévaluation du hryvnia, on peut espérer que les conditions d’un équilibre commercial, soutenu par une stabilité politique dès février, apparaissent prochainement. Mais, en aucun cas ces conditions arrangeront la dette extérieure de l’Ukraine, que la banque nationale estime à 20 milliards USD en 2010, dont 18 proviennent de la dette commerciale. Le gouvernement a affirmé qu’il avait réglé toutes ses dettes pour 2009, intérieures et extérieures, dans les temps et dans leur intégralité. Tout au long de l’année, les investisseurs étaient rongés par la crainte d’un défaut de paiement. Pour 2010, souhaitons aux Ukrainiens un président plus compétent et plus rassembleur pour élaborer une politique budgétaire claire et efficace, et soigner la réputation commerciale du pays. Articles liés: A Budapest, leLire la suite

A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remède rapide

A Budapest, le froid entre Kiev et Moscou impose un remède rapide

4 janvier 2010 à 12 h 29 min 0 commentaire

Plus qu’une semaine avant que les Russes ne coupent le robinet. Depuis le début du mandat présidentiel de Viktor Iouchtchenko en Ukraine, les hivers sont rudes en Europe Centrale et dans les Balkans. Un pays comme la Hongrie, ayant hérité d’une forte dépendance au gaz russe sous l’ère socialiste, passe tous ses hivers depuis 5 ans sous la menace d’une coupure de gaz par la Russie, dûe à ses ennuis avec l’Ukraine. Cette dernière vient de réduire considérablement sa commande de gaz à la Russie en 2010 pour espérer pouvoir éponger sa dette un jour.

Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine

Une stratégie énergétique régionale pour en finir avec l’Ukraine

31 décembre 2009 à 1 h 37 min 2 commentaires

Il y a deux jours, la Russie a informé Bruxelles du nouveau différend qu’elle entretiendrait avec l’Ukraine, pouvant entraîner la coupure de sa livraison de pétrole et de gaz à l’Europe centrale dès le mois prochain. Les 2 pays frontaliers de l’Ukraine parmi les « 4 de Visegrad » , soit la Slovaquie et la Hongrie, sont les plus durement touchés par cette annonce hivernale, devenue chronique depuis la « révolution » dite « orange » de l’Ukraine, qui a placé Viktor Iouchtchenko au pouvoir présidentiel il y a 5 ans. Les élections ukrainiennes en janvier prochain devraient apporter un peu de lumière sur le dossier de l’énergie russe.

Le gaz plus cher pour les Hongrois

Le gaz plus cher pour les Hongrois

8 décembre 2009 à 13 h 32 min 2 commentaires

Cet hiver, les Hongrois vont payer une facture de gaz plus salée que jamais. Au 1er janvier, le prix du gaz naturel devrait augmenter en moyenne de 4% en Hongrie. La hausse la plus élevée (5,6%) proposée par le bureau national de l’énergie (MEH), ne concernera que les particuliers et les ménages qui utilisent moins de 20 mètres cubes de gaz par heure. En s’adressant aux plus petits consommateurs, cette nouvelle tarification à 70 euros par m3 touche le plus grand nombre.

L'escalade des prix à la pompe hongroise

L'escalade des prix à la pompe hongroise

1 juillet 2009 à 14 h 36 min 0 commentaire

La compagnie pétrolière nationale hongroise, MOL, a aujourd’hui augmenté le prix de vente des carburants. L’essence coûtera 13 ft  de plus par litre, et le prix du diesel augmentera de 15 ft. Le coût du litre d’essence sera de 303 ft et de 285 ft pour le diesel. La raison de cette augmentation est dûe à une hausse de la TVA effective dès aujourd’hui. La majoration des taxes auraient justifiées une augmentation des tarifs de l’essence et du diesel d’environ 18 ou 19 forint par litre. Mais un forint plus fort et une légère baisse du cours du pétrole ont permis d’atténuer la hausse tarifière de la vente des carburants. Une incidence mineure pour tous ces hongrois du nord de la Hongrie, qui depuis de nombreuses années vont se ravitailler aux pompes slovaques.