Mots-clés associés : "diplomatie"

Védrine refuse de faire la leçon à la Hongrie

Védrine refuse de faire la leçon à la Hongrie

28 septembre 2015 à 8 h 49 min 10 commentaires

L’ancien ministre français des Affaires étrangères du gouvernement Jospin de 1997 à 2002 s’est refusé à critiquer l’action du gouvernement hongrois dans le crise des migrants.

« Le nationalisme hongrois, un patriotisme naturel trop longtemps réprimé »

« Le nationalisme hongrois, un patriotisme naturel trop longtemps réprimé »

1 juin 2015 à 16 h 43 min 6 commentaires

Mediapart a donné quartier libre à l’ambassadeur de Hongrie en France, Georges Károlyi, pour répondre aux critiques qui sont régulièrement adressées à la Hongrie par les médias internationaux, français et par Mediapart. L’ouverture à l’Est, la relation qui lie Viktor Orban et Vladimir Poutine, la droitisation du Fidesz et le jeu avec l’extrême-droite, le rejet des valeurs européennes…, M. Károlyi s’empare de tous ces sujets pour plaider en faveur de l’action du gouvernement hongrois.

Hongrie – Ce qui pourrait faire tomber Orbán…

Hongrie – Ce qui pourrait faire tomber Orbán…

7 avril 2015 à 7 h 00 min 1 commentaire

L’Orbanisme est-il sur le déclin ? Où en est l’opposition dans sa reconstruction ? Quelle est la position géopolitique de la Hongrie dans une Europe marquée par la guerre en Ukraine ? Nous avons interrogé l’analyste politique Péter Krekó. M. Krekó est directeur du think tank « Political Capital ».

Entretien avec M. l’Ambassadeur de France en Hongrie

Entretien avec M. l’Ambassadeur de France en Hongrie

16 février 2015 à 8 h 54 min 2 commentaires

S.E. M. Roland Galharague est en poste en Hongrie depuis le 12 mars 2012. Il a été en poste à Washington, à Londres et à Pretoria. A Paris, il a notamment été directeur adjoint du centre d’analyse et de prévision, directeur de l’Europe continentale et directeur général adjoint pour les affaires politiques et de sécurité.

Merkel-Orbán: retour sur une rencontre asymétrique

Merkel-Orbán: retour sur une rencontre asymétrique

3 février 2015 à 18 h 02 min 2 commentaires

Chacun repart avec sa part de satisfaction de la visite éclair de la chancelière allemande lundi à Budapest. « Danke Deutschland ».

Tilos Rádió – Budapest, au centre du grand jeu géopolitique

Tilos Rádió – Budapest, au centre du grand jeu géopolitique

2 février 2015 à 9 h 13 min 0 commentaire

En attendant Angela…Nous avons invité à notre émission de radio Monsieur Attila Jakab, historien spécialiste de l’histoire des religions. A la veille de l’arrivée de Mme Merkel à Budapest – qui sera suivie deux semaines plus tard par Vladimir Poutine, M. Jakab décrypte la position de la Hongrie sur le nouvel échiquier géopolitique européen.

La Russie abandonne South Stream, la Hongrie dans le gaz

La Russie abandonne South Stream, la Hongrie dans le gaz

2 décembre 2014 à 10 h 25 min 5 commentaires

La Russie a renoncé à la construction du gazoduc South Stream, a annoncé lundi en Turquie le PDG du groupe public russe Gazprom. En soutenant ce projet gazier, la Hongrie s’est isolée diplomatiquement de ses partenaires occidentaux. Pour rien au final.

Diplomatie : le dernier voyage officiel à Paris de János Martonyi

Diplomatie : le dernier voyage officiel à Paris de János Martonyi

17 avril 2014 à 17 h 57 min 5 commentaires

C’était le dernier voyage à Paris de M. Martonyi en tant que ministre des Affaires étrangères. Il avait déjà annoncé qu’il ne ferait pas partie du prochain gouvernement.

Dépecer l’Ukraine occidentale ?

Dépecer l’Ukraine occidentale ?

27 mars 2014 à 9 h 40 min 7 commentaires

Et si la Pologne, la Hongrie et la Roumanie se partageaient entre elles l’Ukraine occidentale ? C’est la proposition de Vladimir Jirinovski, le leader ultranationaliste du parti prétendument « libéral-démocrate russe » (LDPR), rapporte l’AFP.

Le referendum d’autodétermination de la Crimée est « illégitime »

Le referendum d’autodétermination de la Crimée est « illégitime »

17 mars 2014 à 8 h 00 min 3 commentaires

Le vote pour le rattachement de la République autonome de Crimée à la Russie qui s’est déroulé dimanche dans la péninsule du sud de l’Ukraine viole la Constitution de l’Ukraine et son résultat est illégitime, a déclaré dimanche le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Photo : Elyséee.fr

La France veut renforcer ses investissements en Hongrie, selon le président Ader

22 octobre 2013 à 8 h 00 min 4 commentaires

Les investisseurs français veulent continuer à renforcer leur présence en Hongrie, malgré les taxes sectorielles, a affirmé le président hongrois Janos Ader à MTI, à l’issue d’un entretien avec le président François Hollande, lundi à Paris. C’est la première rencontre de chefs d’États français et hongrois depuis Nicolas Sarkozy en 2007.

« Boldog szülinapot » Viktor Orbán !

« Boldog szülinapot » Viktor Orbán !

6 juin 2013 à 7 h 13 min 11 commentaires

Vendredi dernier, Viktor Orbán fêtait ses 50 ans. Pour l’occasion, des milliers de fidèles du Premier ministre hongrois se sont rassemblés aux abords d’une église du centre-ville de Budapest, où une messe avait lieu en son honneur. Sur Internet, d’autres citoyens hongrois plus ou moins admiratifs lui ont envoyé leurs vœux via Facebook.

Janos Martonyi en 2011 à Gödöllö (HU-lala)

La ré-annexion de la Transylvanie, un « non-sens total »

12 mars 2013 à 8 h 55 min 4 commentaires

L’idée d’une ré-annexion de la Transylvanie par la Hongrie est un non-sens total, a déclaré le ministre des Affaires étrangères hongrois János Martonyi à la chaîne roumaine d’informations Digi24, la semaine dernière.

www.ambafrance-hu.org/

Une décoration française pour le cinéaste Béla Tarr

11 février 2013 à 7 h 22 min 2 commentaires

Le célèbre cinéaste hongrois Béla Tarr (Sátántangó, Torinói ló, etc.) a reçu les insignes de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre cinématographique, des mains de l’ambassadeur de France en Hongrie, M. Roland Galharague, le 6 février.

L’Union européenne ouvre ses portes à la Croatie

L’Union européenne ouvre ses portes à la Croatie

13 juin 2011 à 8 h 26 min 1 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Je pourrais choisir de vous parler des ultimes affaires et autres scandales qui secouent encore l’actualité entre l’Union européenne et la Hongrie, entendez par là la nouvelle Constitution qui passe avec beaucoup de difficultés l’examen de passage au parlement ou encore la campagne anti-IGV lancée en Hongrie et qui aurait été financée par un fonds public européen à laquelle il n’était pas destiné. Mais une fois n’est pas coutume, penchons-nous plutôt sur un succès de la diplomatie hongroise. Je veux parler de la future adhésion de la Croatie à l’Union européenne. Le mérite de cette adhésion sera à l’avantage de la Hongrie qui bien sur ne fut pas la seule à y œuvrer, toutefois comme elle y a mis beaucoup de bonne volonté, elle aura le droit de s’en prévaloir. C’est officiel depuis vendredi dernier, le 10 juin, la Commission européenne à travers son commissaire à l’Élargissement Stefan Füle a déclaré que la Croatie serait bien le 28e pays membre en juillet 2013, cinq ans après avoir accueilli les derniers entrants, la Roumanie et la Bulgarie. L’affaire est faite, même si la décision devra encore être validée, côté Bruxelles, au dernier sommet de la présidence hongroise, les 23 et 24 juin prochain. Côté Zagreb, ce sera sous forme de référendum que les Croates approuveront ou non l’adhésion. A titre de rappel, les autorités françaises avaient choisi que ce soit les députés qui confirment en son temps cette décision. Mais en Croatie, les nombreux couacs entre l’Union européenne et les Croates sur le chemin de l’élargissement a fait que le gouvernement a dû leur concéder le principe d’un référendum. Vous imaginez le scénario si les Croates faisaient la fine bouche et repoussait la proposition d’adhésion ? Je plaisante bien sur, qui ne serait pas honoré d’intégrer l’Union. En attendant les Croates doivent beaucoup moins fantasmer sur cette intégration que les derniers pays entrants. Ils n’ont qu’à voir comment sont traités la Roumanie et la Bulgarie dans le cadre de l’élargissement de Schengen ou encore l’attitude de certains États avec d’autres face à la crise économique. Rappelons en effet, que les deux derniers pays entrants viennent à nouveau d’être recalé à l’examen de passage pour entrer dans l’espace Schengen par le Conseil des ministres de l’Intérieur, réuni le 9 juin, toujours pour cause – d’après la France et l’Allemagne, mais elles ne sont pas seules – de manque de bonne volonté à combattre la corruption et de leur capacité à assurer un réel contrôle de leurs frontières contre l’immigration illégale et les trafics. Aujourd’hui dans nos sociétés sur-informées, il est difficile de maintenir crédibles les principes idéalistes soi-disant fondateur de l’Union européenne. Le pragmatisme a toujours existé mais maintenant, il est revendiqué par les pays membres et on peut y voir comme un signe de maturité de l’Union. Aujourd’hui, il est interdit de rêver. Alors que l’Union européenne se penche de plus en plus sur les problèmes de corruption en son sein même, elle vient d’ailleurs de mettre en place un nouveau rapport anti-corruption  par l’intermédiaire de son commissaire aux Affaires intérieures Cécilia Malmström, la Croatie sait qu’elle reste encore sous le feux des projecteurs sur cette question particulièrement. Aujourd’hui, l’Union européenne ne se contentera plus de promesses, il va falloir les tenir. Et une des affaires, après celle de l’arrestation du général Ante Gotovina, qui tient justement en haleine les Croates, est l’extradition vers Zagreb de leur ancien Premier ministre Ivo Sanader, à la tête du gouvernement de 2003 à 2009 avant de démissionner subitement, arrêté et emprisonné en Autriche, soupçonné de détournement de fonds dans son pays. Mais les Croates ne sont pas les seuls passionnés par l’affaire, l’Union européenne la suit aussi de très près et celle-ci est perçue comme une occasion de montrer la réelle volonté du gouvernement croate de lutter contre la corruption. Pendant un temps, cette affaire a même été vécue comme un possible blocage au processus d’adhésion. Ainsi, 16 ans après la guerre, la Croatie sera le prochain pays membre de l’Union européenne, deuxième de la région après la Slovénie en 2004, Slovénie avec qui elle devra d’ailleurs régler quelques problèmes frontaliers, car cela ne fait pas sérieux au sein de l’Union. Elle symbolisera à n’en pas douter la porte ouverte aux futures adhésions serbe, monténégrine et macédonienne pour les mieux placées, même si le chemin semble encore long. Mais la vrai question est de savoir si elle le symbolisera aussi pour la Turquie, ultime pays des Balkans ? Aujourd’hui Ankara a le vent en poupe économiquement et sur la scène internationale. Le regard de certains Européens hostiles à son entrée dans l’Union va-t-il évoluer ou rester bloquer sur les problèmes chypriote et des exigences européennes en matière de droits fondamentaux ? Mais ceci est une autre histoire. Articles liés : Elargissement de l’espace Schengen : les velléités hongroises ne suffiront pas Elargissements de l’UE : les divergences franco-hongroises « L’autre » Orban parle d’Europe à Paris UE : l’opération séduction de Viktor Orban Les précédentes chroniques de Cécile Vrain : Le dilemme politico-économique biélorusse et les enjeux électoraux en Lettonie et en Macédoine Conjoncture favorable pour les politiques de voisinage de l’UE Les conséquences de l’affaire DSK en Europe Présidence de l’UE : bientôt le tour de la Pologne L’UE va à contre-courant dans les Balkans d’après Viktor Orban. Et la Hongrie ? Catherine Ashton : une « erreur de casting » ? Nouvelle constitution : le passé d’une illusion

Mme Ashton et M. Martonyi à Gödöllö au conseil informel des ministres des Affaires Etrangèresinformel Gymnich, le 12 avril 2011, HUlala corentin léotard

Catherine Ashton : une « erreur de casting » ?

9 mai 2011 à 7 h 57 min 0 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Cela n’arrive pas si souvent et nous nous devions de le souligner, l’Union européenne vient de remporter une victoire en convaincant les pays représentés à l’ONU de l’accepter en leur sein. L’occasion nous est rarement donnée de célèbrer une victoire surtout diplomatique de l’Union européenne, nous ne devions pas, par conséquent, manquer de la relever. Cette victoire est celle de la Haute représentante de l’Union, Cathy Ashton qui s’est d’ailleurs réjouie de la nouvelle. Déjà candidate malheureuse l’année dernière, l’Union cette fois-ci aurait su par un lobbying actif et efficace convaincre ceux qui s’étaient montrés inquiets de son arrivée à New York. Cette victoire diplomatique va surtout permettre à l’Union d’être plus encore présente sur la scène internationale à travers ce statut d’observateur – une première pour une organisation communautaire – qui certes n’accorde pas de droit de vote mais qui donnera l’occasion à celle-ci de parler d’une seule voix. Il s’agit clairement d’une victoire pour Bruxelles et d’une victoire pour Catherine Ashton qui siégera désormais parmi les ministres des Affaires étrangères à l’ONU pendant que Herman Van Rompuy prendra place quant à lui parmi les grands de ce monde. Ce sera à elle désormais que reviendra en tant que Haut représentant, le devoir d’exprimer les positions de la politique étrangère de l’Union à l’ONU. Rappelons que jusque-là, la place était occupée par l’ambassadeur du pays à la tête de la présidence du sommet des chefs d’Etat européens, c’est-à-dire en ce moment Janos Martonyi représentant de la Hongrie. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette nouvelle tombe à pic à un moment où justement l’action de Catherine Ashton est encore et toujours critiquée et semble-t-il avec raison. L’on peut manifestement parler de victoire, puisque lutte il y a eut. L’affaire n’allait pas de soi pour certains représentants des petits Etats qui voient dans l’arrivée de l’Union européenne à New York, une 28e voix à un groupe qui en compte déjà 27. Parallèlement de l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les représentants des Petits Etats européens qui se réjouissent. Pourtant, face à cette victoire diplomatique acquise grâce au travail discret, trop discret de Catherine Ashton qui quoi qu’elle fasse semble devoir faire les choses très silencieusement, les représentants de ce que l’on appelle souvent les petits pays de l’Union s’inquiètent. Ils s’inquiètent de la place de plus en plus importante que prennent les grands Etats dans le cadre de décisions internationales. Les petits Etats veulent une diplomatie européenne forte et claire alors que les grands Etats ne sont pas prêts à abandonner leurs fameuses prérogatives régaliennes en l’occurrence la diplomatie. D’où les critiques impatientes dont est l’objet la politique extérieure de l’Union européenne sous l’autorité de Catherine Ashton. Surtout que les sujets ne manquent pas. Entre la Tunisie, la Libye, la Syrie et j’en passe, les possibilités d’agir et de se faire entendre sont nombreuses pour le Service diplomatique européen et pourtant la Haute représentante de Bruxelles donnent plutôt l’impression de tout faire pour éviter les lieux de conflit où sa présence serait pourtant indispensable. La non intervention de Catherine Ashton ouvre une autoroute aux grands pays de l’Union qui s’y engouffrent pour parfois s’y empêtrer il est vrai, joyeusement. Leur diplomatie est séculaire alors que Catherine Ashton doit en créer une ex-nihilo mais pour cela, elle est censée être secondée par des diplomates chevronnés. Le président du PPE, Joseph Daul a-t-il raison de parler «d’erreur de casting» la concernant ? Catherine Ashton est-elle trop Britannique pour représenter la diplomatie européenne ? On se demande en effet si celle-ci est convaincue par sa mission, puisqu’elle choisit souvent la position la plus effacée parmi toutes celles proposées. N’aurait-il pas mieux fallu choisir un/une représentant d’un petit Etat ? Les grands Etats l’auraient-ils permis, eux qui manifestent bruyament leur mécontentement vis-à-vis de l’inactivité de Catherine Ashton ? Mais cela ne les satisfait-il pas au bout du compte ? Quant aux petits Etats critiques, sollicités par l’Union, auraient-ils les moyens de participer à une quelconque intervention ? Aujourd’hui, pour être intervenue en Libye, la France s’est engagée à participer à un fonds spécial temporaire en faveur des insurgés libyens. Sauf erreur, la porte n’est pas fermée à d’autres potentiels contributeurs. Les dernières chroniques de Cécile Vrain : L’UE va à contre-courant dans les Balkans d’après Viktor Orban. Et la Hongrie ? Nouvelle constitution : le passé d’une illusion Comment l’Union européenne fête la journée internationale des Roms La Hongrie reste en dehors du «Pacte pour l’euro» Mme Khadafi, née Farkash, se repose à Vienne pendant que la Libye flambe Chronique du 9 mars 2011 : « Ce n’est pas du féminisme, c’est de l’économie » Chronique du 28 février 2011 : Défense européenne, de Tripoli à Gödöllö en passant par l’OTAN Chronique du 23 février 2011 :  « pooling and sharing », ce n’est pas pour demain Chronique du 17 février 2011 : le groupe de Visegrad fête ses 20 ans Chronique du 9 février 2011 : Orbán a sa pub dans Paris Match Chronique du 4 février 2011 : VRP hongrois Chronique du 20 janvier 2011 : L’ethnocentrisme hongrois au Parlement européen Chronique du 14 janvier 2011 : Tel est pris qui croyait prendre Chronique du 6 janvier 2011 : Comedia dell’arte Chronique du 31 décembre 2010 : Le sacre de Viktor Orban

Martonyi envoie tout promener ? (HU-lala)

János Martonyi, futur ex-ministre des affaires étrangères ?

29 mars 2011 à 5 h 09 min 0 commentaire

Selon des sources anonymes proches du gouvernement, le ministre des affaires étrangères János Martonyi envisagerait de démissionner de son poste dès la fin de la présidence hongroise de l’Union européenne, a révélé dimanche le Népszabadság.

Mme Khadafi, née Farkash, se repose à Vienne pendant que la Libye flambe

Mme Khadafi, née Farkash, se repose à Vienne pendant que la Libye flambe

24 mars 2011 à 10 h 24 min 0 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique S’il fallait encore le démontrer, c’est chose faite à travers les événements libyens. L’Union européenne n’a pas de diplomatie et les pays membres sont loin d’afficher une opinion commune sur la question. D’après Cathy Ashton c’est normal, puisqu’il s’agit «d’Etats souverains». Certes, mais alors quid d’une diplomatie commune aux Etats membres ? Il est clair que chacun y va de ses intérêts. Il ne semble d’ailleurs pas étonnant que la France et le Royaume-Uni soient au premier rang de ceux qui veulent faire un sort à Kadhafi. Rappelons-nous que le président Sarkozy s’est largement discrédité il y a quelques années en invitant le colonel libyen soi-disant métamorphosé en honnête homme, lecteur de Montesquieu. La France a manifestement besoin de redorer son blason après les scandales liés aux séjours et aux relations entretenues entre ses ministres et certains dictateurs arabes. Quant aux Royaume-Uni, la période de deuil des victimes de l’attentat de Lockerbie a été estimée assez longue pour décider de reprendre contact avec Tripoli là aussi, il y a quelques années, les affaires n’attendant pas. Face au camp des belliqueux, ceux qui pourraient passer pour des pacifistes ne sont aussi que des opportunistes. L’Allemagne refuse de participer pour des raisons électorales. D’autres comme la Hongrie, l’Autriche ou encore la Bulgarie ont clairement manifesté leur hostilité à participer aux frappes aériennes contre Tripoli. En tant que chef de la diplomatie hongroise, Janos Martonyi, s’est montré sceptique sur la capacité de renverser le pouvoir libyen avec une opération militaire et a d’ailleurs déclaré qu’il « ne voyait pas quelles forces hongroises pourraient être utilisées dans une telle opération« . Mais en  tant que représentant de la présidence européenne lors du conseil des ministres des Affaires étrangères exceptionnel consacré à la crise libyenne qui s’est tenu jeudi 10 mars à Gödöllö, Janos Martonyi estimait alors qu’un « message politique clair doit être envoyé ; le système Kadhafi est fini. On ne peut pas le restaurer à son état original. Une seule option est possible : son départ », belle rhétorique creuse qui ne prend de risques en précisant les conditions de ce départ. L’Autriche est de son côté dans une position paradoxale puisqu’elle a accueilli l’épouse du dictateur libyen à Vienne. Cette dernière est en effet installée à l’hôtel Imperial. Pour l’anecdote, rappelons que Safiya, de son vrai nom Sofia Farkash, est originaire de Mostar, en Bosnie-Herzégovine et que son grand-père Ivan Farkash, était inspecteur de l’Education nationale en Autriche. Il semble par conséquent clair que chacun de son côté à de bonnes ou de mauvaises raisons de participer ou non à l’offensive contre la Libye de Kadhafi. Ainsi pour conclure, on rappellera que le commissaire européen de nationalité maltaise, en charge de la Santé, a tenté de tempérer la position de la Commission sur la Libye. John Dalli avait tout d’abord exprimé publiquement des doutes sur la façon dont les évènements étaient relayés par la presse sur ce qui se passait vraiment en Libye, refusant notamment d’appeler au départ du dirigeant libyen et estimant qu’il avait montré un point de vue de « conciliation » avec les opposants. Faut-il préciser que John Dalli a des intérêts immobiliers à Tripoli où il a longtemps résidé en tant que directeur d’entreprise. Malte a longtemps bénéficié des fonds libyens et n’est pas la seule, les ramifications des finances libyennes sont profondes et la chute du colonel risque de soulever quelques belles découvertes. Mais il est encore trop tôt pour en parler. Dans le cas du commissaire européen maltais, il s’agit d’un bel exemple de conflits d’intérêt à un moment où les fonctionnaires européens et mieux encore des élus, sont accusés de corruption légale, eux qui venaient d’oser augmenter leurs revenus dans une Europe qui n’est pas encore sortie de la crise économique et financière dans laquelle elle est plongée depuis 3 ans. Chroniques précédentes: Chronique du 9 mars 2011 : « Ce n’est pas du féminisme, c’est de l’économie » Chronique du 28 février 2011 : Défense européenne, de Tripoli à Gödöllö en passant par l’OTAN Chronique du 23 février 2011 :  « pooling and sharing », ce n’est pas pour demain Chronique du 17 février 2011 : le groupe de Visegrad fête ses 20 ans Chronique du 9 février 2011 : Orbán a sa pub dans Paris Match Chronique du 4 février 2011 : VRP hongrois Chronique du 20 janvier 2011 : L’ethnocentrisme hongrois au Parlement européen Chronique du 14 janvier 2011 : Tel est pris qui croyait prendre Chronique du 6 janvier 2011 : Comedia dell’arte Chronique du 31 décembre 2010 : Le sacre de Viktor Orban

L’UE et la Défense :  « pooling and sharing », ce n’est pas pour demain

L’UE et la Défense : « pooling and sharing », ce n’est pas pour demain

23 février 2011 à 23 h 38 min 0 commentaire

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie.

Chronique : L’ethnocentrisme hongrois au Parlement européen

Chronique : L’ethnocentrisme hongrois au Parlement européen

20 janvier 2011 à 16 h 08 min 4 commentaires

Le billet de Cécile Vrain, journaliste et docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris 1, spécialiste de la Hongrie. Ecoutez la version audio de la chronique Hier Viktor Orban a passé un mauvais moment devant les parlementaires européens à Strasbourg, prêts à en découdre avec le nouveau «Chavez». Il est manifeste que le Premier ministre hongrois n’a pas l’habitude qu’on le chahute. Crispé, tendu, il a néanmoins tenu le coup. L’homme n’est pas du genre à se laisser démonter, bien trop sûr de lui. En fait, dans cette séance, ce qu’il y a de plus intéressant, me semble-t-il, est l’intervention du député européen du parti « Europe Ecologie », le trop connu Daniel Cohn-Bendit. Dois-je m’inquiéter d’avoir trouvé son intervention intéressante ? Étaient-ce les réponses appropriées aux bouleversements politiques, économiques et sociaux qu’aimeraient mettre en place le Fidesz ? Je n’en suis même pas sure, mais ce dont je suis convaincue c’est que de temps en temps, rappeler l’évidence, même au travers de phrases éculées, trop souvent entendues, avec un côté théâtral comme pratiquement seul Cohn-Bendit sait encore le faire de nos jours, cela ne peut faire de mal. Je ne suis pas sure, c’est vrai de l’efficacité, mais de temps en temps, il semble nécessaire de rappeler des évidences. Orban fait l’impasse sur la Tunisie On peut juste regretter que les grandes envolées de Cohn-Bendit ne ratissent pas plus larges. Dans ce cas précis, concernant la liberté de la presse, cela aurait été une bonne occasion de remettre en question ce qui se passe dans d’autres pays de l’Union européenne, donnant ainsi peut-être moins l’impression de tomber uniquement sur le dos de la Hongrie. L’intervention  y aurait gagné en qualité me semble-t-il. L’autre point sur lequel je rejoins Daniel Cohn-Bendit, c’est sa conclusion et l’indifférence manifestée par le chef du gouvernement hongrois quant aux événements tunisiens. Deux choses. Tout d’abord, l’Afrique en général et la Tunisie en particulier restent des thèmes très inexplorés en Hongrie, que ce soit dans la presse ou au sein des instances politiques. En Europe centrale, en Hongrie, l’Afrique, connaît pas ! Toujours est-il que Viktor Orban et surtout ses fameux conseillers en communication – qui semblent vraiment incompétents – ont manqué une merveilleuse occasion de se bien faire voir auprès des parlementaires européens. Une pensée pour le martyre et le courage des Tunisiens n’aurait pas coûté cher et aurait certainement rapporté quelques sympathies dans les rangs. Enfin, faire un parallèle entre ce qu’il s’est passé il y a une vingtaine d’années dans les pays d’Europe centrale et orientale et entre ce qui est en train de se dérouler en Tunisie et dans le Maghreb semble pertinent et envisageable, même si aujourd’hui nul ne peut prédire l’avenir. Encore une fois, qui mieux que Viktor Orban, ancien jeune opposant au pouvoir communiste aurait pu établir cette comparaison et espérer en un meilleur avenir pour les Tunisiens ? De deux choses l’une, soit la Hongrie et son chef de gouvernement manquent encore d’expérience en politique internationale, ce qui semble manifeste (Cf. les réponses apportées par le ministre hongrois des Affaires étrangères lors de son passage à Paris le 10 janvier dernier sur le Moyen-Orient et le Maghreb). A un journaliste marocain qui l’interrogeait sur la position hongroise  concernant ces sujets, Janos Martonyi a répondu «Tout cela est du ressort de l’Union européenne». Ce n’est pas faux, mais pas si simple que cela, ou plus exactement comment dissimuler son incompétence et son indifférence sous le couvert d’une autre autorité. Soit et l’un n’empêche pas l’autre, le tempérament manifestement machiavélique de Viktor Orban l’empêche tout simplement de se mettre à la place de l’autre, d’éprouver de l’empathie pour l’autre. Il a su prendre le pouvoir, mettre en place une stratégie de bataille en s’appuyant sur une rhétorique construite, mais après ? Plus rien. Comme de nombreux hommes politiques, cet homme sait se battre pour arriver au pouvoir. Il sait ce qu’il veut, mais une fois qu’il y est, la nécessaire relation qu’il doit établir entre lui et non plus seulement ses partisans mais avec tous les citoyens reste lettre morte. Il ne sait pas comment faire, pense-t-il seulement à le faire ? Articles liés : Orbán reçoit une volée de bois vert au Parlement européen L’Europe peut-elle faire plier Orban « le tout-puissant » ? Chronique du 14 janvier 2011 : Tel est pris qui croyait prendre Chronique du 6 janvier 2011 : Comedia dell’arte Chronique du 31 décembre 2010 : Le sacre de Viktor Orban

Première présentation de la présidence au Parlement européen

Première présentation de la présidence au Parlement européen

13 janvier 2011 à 6 h 15 min 0 commentaire

Selon un communiqué officiel émanant du Magyar Köztársaság Külügyminisztériuma (le ministère hongrois des affaires étrangères) : M. János Martonyi, ministre des affaires étrangères a mené des consultations sur les priorités législatives de la présidence hongroise à Bruxelles avec les chefs des groupes parlementaires et de commissions sectorielles. La Hongrie compte sur la collaboration du Parlement européen (PE) en ce qui concerne l’adoption dans les meilleurs délais du paquet législatif portant sur le renforcement de la gouvernance économique. Le 11 janvier M. János Martonyi, ministre des affaires étrangères et Mme Enikő Győri, ministre délégué aux affaires européennes ont rencontré les chefs du Parti Populaire Européen (PPE), les dirigeants du groupe parlementaire de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe ainsi que les eurodéputés du groupe des Verts / Alliance libre. Ils ont également rencontré le président de la commission économique et financière, le président de la commission des affaires constitutionnelles, le groupe de coordinateurs de la commission de l’Alliance progressiste des socialistes et des démocrates ainsi que le secrétaire général du PE. Leur visite avait pour objectif d’échanger leurs visions avec celles des hôtes sur les dossiers législatifs prioritaires du semestre. La loi hongroise sur les médias a également été évoquée  à l’occasion de la consultation menée avec les groupes politiques. M. Martonyi a aussi échangé son point de vue avec Mme Sharon Bowles, la présidente de la commission économique et financière du Parlement. Il a affirmé que le renforcement de la gouvernance économique dans la zone euro et dans toute l’Union européenne faisait partie des tâches prioritaires. Pour ce faire, la Hongrie fera tout pour faire avancer les négociations sur les six propositions de lois soumises par la Commission en septembre 2010. Les concertations sont déjà en cours au sein de la commission ad hoc créée en novembre et la commission compétente du Parlement devrait se prononcer sur le paquet de lois fin janvier. M. Martonyi a souligné que la présidence hongroise considérait le PE comme un partenaire clé et compte sur son soutien dans l’adoption officielle du paquet législatif visant la mise en place d’un système de coordination plus serré des politiques économiques d’ici le mois de juin. Le sujet de l’échange de points de vue entre M. Martonyi et M. Carlo Casinivel, président de la commission des affaires constitutionnelles du Parlement, portait avant tout sur les questions relatives à la modification du traité. Le ministre des affaires étrangères a estimé que la modification du traité permettant la mise en place d’un mécanisme permanent de gestion de crise, constituait un des événements majeurs de la présidence hongroise. Néanmoins, la Hongrie en tant que président du Conseil ne joue qu’un rôle complémentaire dans le processus. Les parties ont également évoqué le règlement portant sur l’initiative populaire européenne, dont l’adoption officielle par le Conseil, la signature, et l’entrée en vigueur, sont prévues pendant les six mois de la présidence hongroise. Ils ont également parlé de l’adhésion de l’UE à la Convention européenne des Droits de l’Homme. La présidence hongroise fera tout pour faciliter les négociations menées par la Commission européenne, a déclaré Martonyi. Le ministre hongrois des affaires étrangères et la ministre déléguée aux affaires européennes ont également rencontré au Parlement européen les chefs des groupes d’eurodéputés. A l’occasion de ces échanges, outre les projets législatifs de la présidence hongroise, l’accueil défavorable à l’étranger de la loi hongroise sur les médias a également été évoqué. M. Martonyi a attiré l’attention de ses partenaires aux nombreux malentendus qui restaient à clarifier en la matière. Il a souligné l’importance de faire la différence entre les critiques relatives à une loi et les insultes visant un Etat membre. D’autant plus que peu de pays européens ont fait plus pour la démocratie que la Hongrie. Selon le ministre hongrois des affaires étrangères, il est nécessaire de séparer la question intérieure hongroise de la réforme des médias et les affaires de la présidence. Cette position a été partagée par ses partenaires, Guy Verhofstadt, chef du groupe parlementaire des libéraux et ancien premier ministre belge.  La conclusion de la rencontre organisée séparément entre János Martonyi, Enikő Győri, et les eurodéputés hongrois a souligné que le succès de la présidence hongroise relève d’un intérêt commun. Source : Magyar Köztársaság Külügyminisztériuma Articles liés : János Martonyi à Paris : première partie « La démocratie hongroise est affaiblie, mais pas en danger » (TASZ) L’Europe peut-elle faire plier Orban « le tout-puissant » ? Edito : Comedia dell’arte Médias : Orbán souffle le chaud et le froid

Wikileaks : les secrets de la Hongrie dévoilés ?

Wikileaks : les secrets de la Hongrie dévoilés ?

29 novembre 2010 à 7 h 43 min 1 commentaire

Le grand déballage a commencé ce weekend avec la diffusion par des journaux européens et américains de documents secrets sur lesquels a fait main-basse WikiLeaks, le site spécialisé dans la diffusion de documents officiels. Sur les 250 000 télégrammes diplomatiques dévoilés, issus du département d’Etat à Washington et de toutes les ambassades américaines dans le monde, plusieurs centaines concernent directement la Hongrie, selon l’édition web de Der Spiegel, dimanche. 734 câbles diplomatiques émis par l’ambassade américaine en Hongrie ont été dévoilés par Wikileaks. Ils ne sont pas encore consultables en ligne mais le seront probablement dans les prochains jours. Der Spiegel n’a pas (encore ?) révélé le contenu de ces documents mais a indiqué que la grande majorité d’entre eux dataient de 2006 à 2010. 4 télégrammes concernant les activités diplomatiques américaines en Hongrie sont classées au niveau « Top secret », le plus haut niveau de confidentialité et 32 sont classées « Secret », le second niveau. 408 de ces notes interceptées sont classés « Confidentiel ». 148 documents internes sont restreints « à la seule utilisation du service » et 135 sont « Non-classifié ». Le journal allemand est l’un des cinq journaux et magazine qui ont accès aux informations de Wikileaks depuis des semaines avec The New York Times aux Etats-Unis, The Guardian en Grande-Bretagne, Le Monde en France et El Pais en Espagne.

Les premiers pas de Pal Schmitt dans les Balkans

Les premiers pas de Pal Schmitt dans les Balkans

3 octobre 2010 à 22 h 48 min 0 commentaire

Le président hongrois Pal Schmitt, pour sa première visite officielle à Zagreb, a déclaré vendredi à l’occasion de sa rencontre avec son homologue croate Ivo Josipovic que toute l’Europe attendait l’adhésion de la Croatie à l’UE et que ce serait un exemple pour la région. La réputation diplomatique de la Hongrie au sein de l’Union Européenne se joue en grande partie dans le processus d’intégration des Balkans. Rien de bien nouveau, donc, sous le soleil croate pour le président hongrois, si ce n’est la continuation du soutien apporté par la Hongrie a son voisin du sud. Le chef de l’Etat croate a, quant à lui, rappelé l’amitié et la solidarité entre les deux pays. Il a souligné qu’il connaissait bien les domaines dans lesquels les progrès devaient être renforcés : la lutte contre la corruption à tous les niveaux de la société, la coopération avec la  justice internationale, et les réformes structurelles de l’économie. Articles liés : Croatie : un nouveau président, faute de mieux La Voïvodine un peu plus autonome

Une « hotline » entre Budapest et Bratislava

Une « hotline » entre Budapest et Bratislava

28 septembre 2010 à 16 h 28 min 2 commentaires

Le temps de la discorde entre la Hongrie et la Slovaquie semble révolu ! Les ministres des affaires étrangères, Mikuláš Dzurinda le Slovaque et Janos Martonyi, le Hongrois, se sont rencontrés, hier lundi, avec la volonté nouvelle d’en finir avec leurs querelles stériles de voisinage. Les deux ministres se sont accordés sur la nécessité de mettre en place une ligne directe entre les deux capitales destinée à désamorcer d’éventuels nouveaux conflits et à tuer dans l’œuf toute polémique inutile, comme il y en a trop eu ces derniers mois. Selon leurs propres mots, tenus au cours d’une conférence de presse conjointe, il s’agira d’un « système d’alerte précoce afin d’éviter toute futurs tsunamis politiques ». Le ministre slovaque, qui effectuait sa première visite en Hongrie depuis les élections en Slovaquie le 12 juin dernier, a fait savoir qu’il souhaitait entretenir « des relations bonnes et stables » avec la Hongrie. Il a aussi exprimé la nécessité commerciale et culturelle de jeter de nouveau ponts (au sens propre et figuré) sur le Danube qui sépare les deux pays dans leur partie Ouest. En échange de quoi Janos Martonyi a réitéré les demandes de Budapest de supprimer toute loi discriminante pour le demi-million de Hongrois vivant dans le Sud de la Slovaquie. Bien sûr, le réchauffement entre Hongrois et Slovaques est dû avant tout au changement de gouvernement à Bratislava. La nouvelle coalition de centre-droit au pouvoir est beaucoup moins hostile à la Hongrie et moins suspicieuse quant aux intentions de la minorité hongroise slovaque. Un parti hongrois, Most-Hid, participe d’ailleurs à cette coalition. Cette amélioration diplomatique tient sans doute aussi à la proximité de la Présidence européenne de la Hongrie, qui débutera le 1er janvier 2011, pour six mois. Les récents conflits entre les deux protagonistes ont terni l’image de l’Europe centrale et ont fait douter Bruxelles de sa faculté à surmonter les problèmes issus du passé. Avec cette présidence, la Hongrie tient une belle occasion pour porter les doléances de la « nouvelle Europe » et des pays du groupe de Visegrad notamment. Comme l’a bien dit Mikuláš Dzurinda, « Si la réputation de mon voisin progresse, alors la mienne aussi s’améliore. » Il est donc temps pour la Hongrie et la Slovaquie d’accorder leurs violons. Articles liés : Elections législatives slovaques Slovaquie : Une élection qui en dit long Elections en Slovaquie sous le signe du nationalisme Interview : « Les victimes sont les Hongrois de Slovaquie » – Most-Hid Double-citoyenneté La Slovaquie (contre) attaque ! Double citoyenneté : une loi plébiscitée dans le flou Double citoyenneté : le projet avance Minorités hongroises Minorités hongroises : le grand jour ? Vive le «Jour de l’unité nationale» ! Les minorités resurgissent comme par magie Divers Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets Les Slovaques persistent et signent En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise

Le chef de la diplomatie hongroise à Washington le 24 juin

16 juin 2010 à 19 h 03 min 0 commentaire

Le ministre hongrois des affaires étrangères, Janos Martonyi, sera reçu le 24 juin par la secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton, a annoncé l’ambassade des Etats-Unis à Budapest. Selon le communiqué de l’ambassade, la Hongrie représente pour les USA « un proche ami et un partenaire clé ». Les deux amis et partenaires Martonyi et Clinton aborderont ensemble des questions d’intérêts mutuels, parmi lesquels le prochain sommet de l’OTAN à Lisbonne, la sécurité énergétique et la coopération régionale.

Double citoyenneté : le projet avance

Double citoyenneté : le projet avance

19 mai 2010 à 15 h 28 min 17 commentaires

Forte de sa majorité des deux-tiers au parlement hongrois, la FIDESz a enfin pu déposer lundi le projet de loi dont elle rêvait depuis de nombreuses années : celle relative à l’octroi de la double citoyenneté aux Magyars d’outre-frontière. La Slovaquie, qui craint que cela conduise à des ingérences dans ses affaires intérieures, entend ne pas se laisser faire. Offrir la citoyenneté hongroise aux Magyars du bassin des Carpates pour réparer l’ « injustice » historique du Traité de Versailles, Viktor Orban en avait fait le fil rouge de son action politique et l’une des grandes priorités de son second mandat de premier ministre. Comme promis, à peine arrivée au pouvoir la FIDESz s’est attaquée à ce chantier. Selon le projet de loi, quiconque pourra déposer, sur une base individuelle, une demande de citoyenneté hongroise, dès lors qu’il est descendant d’un citoyen hongrois, parle le hongrois et possède un casier judiciaire vierge. Ces conditions d’attributions sont contestées par les détracteurs du projet qui estiment que, d’un côté il sera difficile pour les candidats de prouver leur ascendance, et de l’autre, il sera difficile pour l’administration d’évaluer sa véracité. Pour l’extrême-droite Jobbik, la proposition de loi ne va pas assez loin car elle n’inclut pas le droit de vote automatique aux nouveaux citoyens hongrois qui resterait soumis à leur résidence permanente en Hongrie. Selon la FIDESz, la nouvelle législation pourrait être adoptée dès cette année, le jour de la fête nationale du 20 août, le « jour de la Constitution », puis entrer en vigueur au 1er janvier 2011. La riposte slovaque En Transylvanie roumaine et en Voïvodine serbe, qui abritent respectivement 1,5 million et 300.000 individus revendiquant leur appartenance à la nation hongroise, l’initiative du nouveau gouvernement hongrois n’a pas soulevé de frondes comme en Slovaquie avec qui les relations diplomatiques sont exécrables. Dimanche, lors d’un débat sur la télévision nationale slovaque, le premier ministre Robert Fico a estimé que le projet hongrois allait « mettre en danger la Slovaquie et nuire à ses citoyens » d’origine magyare. Son idée pour le contrer ? Amender la législation slovaque afin que toute personne acceptant la citoyenneté d’un Etat tiers soit automatiquement destituée de sa citoyenneté slovaque (hormis les acquisitions par naissance et mariage). De son côté, le chef de la diplomatie slovaque, Miroslav Lajcák, a annoncé que son pays allait demander la supervision du Haut Commissariat aux minorités de l’OSCE. Selon Pál Csáky, leader du parti politique slovaque de la Coalition hongroise, un tel amendement est très improbable car la Constitution slovaque interdit de priver quiconque de sa citoyenneté contre sa volonté, argumentant aussi dans l’édition de dimanche du Népszabadság que cela irait à l’encontre même des lois européennes relatives aux Droits de l’Homme. Tirs croisés dans la presse slovaque Ce n’est pas un hasard si Janos Martonyi, le ministre des affaires étrangères (déjà au même poste lors du premier gouvernement Orban de 1998 à 2002), a choisi de s’exprimer dans le grand quotidien économique slovaque, Hospodárske Noviny. « La loi sur l’octroi de la double nationalité aux Hongrois de souche vivant dans les pays voisins sera une des premières lois adoptées par le nouveau parlement. […] Ces Hongrois recevront la citoyenneté hongroise sur simple demande individuelle. Cependant, cette citoyenneté ne leur donnera pas automatiquement le droit de vote. Pour cela, il faudrait qu’ils soient également résidants« , a déclaré le chef désigné de la diplomatie hongroise. Le vice-Premier ministre slovaque Dusan Caplovic, a rétorqué à Martonyi dans le même journal que « L’engagement du nouveau gouvernement hongrois vis à vis de la double nationalité ne peut signifier une contribution positive à l’amélioration mutuelle de nos relations. […] Si la loi a des effets extraterritoriaux, nous la considérerons comme une ingérence dans nos affaires intérieures« . Le feuilleton continue… Articles liés : Les minorités resurgissent comme par magie Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise

Les minorités resurgissent comme par magie

Les minorités resurgissent comme par magie

20 avril 2010 à 23 h 47 min 7 commentaires

Avec l’arrivée prochaine au pouvoir de la droite en Hongrie, la question des minorités hongroises du bassin des Carpates va immanquablement faire son grand retour. La FIDESz n’a pas encore officiellement pris le pouvoir que déjà on réentend parler d’elles, et que déjà, les premiers contrecoups se font ressentir dans les pays voisins « abritant » une importante minorité magyare. « Nous voulons mettre un terme à la discrimination dont sont victimes les Hongrois des pays voisins. » Par ces mots, János Martonyi, l’ancien et probable futur ministre des affaires étrangères de Viktor Orbán, dénonce le fait que ceux-ci n’ont pas accès à la citoyenneté hongroise, contrairement aux Magyars des Etats-Unis, d’Australie ou d’Europe de l’Ouest. Martonyi se défend pour autant de projeter un octroi massif de passeports hongrois. « Je voudrais une nouvelle fois mettre l’accent sur le fait que la citoyenneté pourrait seulement être octroyée sur une base individuelle, au cas par cas. » Cela ne suffira certainement pas à rassurer les Etats voisins, surtout s’ils se souviennent du passage de Martonyi aux affaires étrangères de 1998 à 2002. Il avait fait de l’autonomie culturelle et territoriale des minorités hongroises une priorité de sa diplomatie. Il s’était notamment lancé dans une dangereuse surenchère lors de la guerre Otan-Serbie au printemps 1999, alimentant un parallèle entre les Albanais du Kosovo et les Hongrois de Voïvodine. Le levier d’Orbán Qu’il ait la majorité des deux-tiers au parlement ou pas, le futur premier ministre devra faire des concessions. Dès lors, il sera la cible perpétuelle des attaques de la droite radicale. Pour les contrer, il va devoir « donner dans » le nationalisme. Il dispose d’un levier très intéressant et qu’il a déjà exploité a plein lorsqu’il fut premier ministre, de 1998 à 2002 : les Hongrois d’outre-frontière. Rien de tel en effet pour un politicien hongrois que de s’ériger en défenseur du peuple et de l’identité hongroise – des thèmes chers aux droites traditionnelle et extrême – que de soulever la question des minorités hongroises. On peut donc s’attendre à ce que le nouveau gouvernement pousse des cris d’orfraie, à chaque fait divers impliquant un Hongrois de Slovaquie, de Serbie ou de Roumanie. Du côté des Slaves du Sud… Vendredi, les Présidents hongrois, serbe et croate se sont rencontrés dans le Sud de la Hongrie, à Pécs, pour discuter de cette question. Laszlo Solyom, Boris Tadic et Ivo Josipovic ont émis un communiqué commun dans lequel ils affirment l’utilité du concept de « nation culturelle » pour résoudre les problèmes liés aux minorités en Europe centrale et dans les Balkans. Les nations culturelles ont toutes un pays-mère responsable de leur famille ethnique a déclaré le président hongrois, précisant que cela ne pouvait en aucun cas s’accompagner de prétentions territoriales. S’il n’est rien ressorti de décisif de cette rencontre, elle a eu le mérite d’entretenir un dialogue constructif. Il n’en va pas de même avec les voisins Slovaques. Du côté slovaque… C’est avec la Slovaquie que cela risque de « coincer » le plus, notamment en raison de la loi linguistique slovaque de l’été dernier. Jan Slota, le leader de l’extrême-droite locale, qui participe à la coalition gouvernementale, a gratifié la presse d’une spectaculaire « sortie » samedi dernier via l’agence de presse TASR. Certainement en réaction à la victoire de la FIDESz et pour donner le change à la percée de Jobbik. Selon lui, « La nation slovaque est présente historiquement sur ce territoire depuis plus de 1500 ans. Les tribus hongroises mongoloïdes qui sont arrivées ici sur leurs chevaux poilus répugnants viennent seulement de fêter leurs mille ans d’existence. Ces vagabonds, ces restes de nomades, sont très peu nombreux  sur le territoire de la Hongrie actuelle. […] Saint Etienne [ndlr : Szent István, fondateur du royaume de Hongrie] s’est associé avec les princes slovaques et des chevaliers francs et a massacré ces mongols qui se trouvaient sur le territoire historique de la Hongrie. Il est possible que certain d’entre eux aient survécu en se cachant dans les marais de roseaux.« , a déclaré le président du parti national slovaque (SNS). Pas de quoi s’émouvoir franchement de cette nouvelle « sortie », quand l’on connaît le triste personnage et sa faculté à déblatérer des diatribes anti-hongroises et anti-roms, lui qui avait déjà préconisé de placer les Roms et les Hongrois dans des camps, et qui a déclaré très récemment posséder des informations sérieuses quant à des plans d’invasion de la Slovaquie par la Hongrie. Dans ce domaine, le seul qui soutient la comparaison avec lui est le serbe Tomislav Nikolic qui, au cours de la campagne qui avait bien failli le propulser à la présidence de la République en 2004, avait déclaré concernant les minorités de Voïvodine qu’après sa victoire, les Hongrois recevraient un sandwich et les Slovaques deux, car ils ont plus de route à faire… Articles liés concernant la Serbie : Hongrie-Serbie : Quand il n’est plus question de guerre, mais de coopération Voïvodine: une autonomie de façade? La Voïvodine un peu plus autonome Articles liés concernant la Slovaquie : Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets Des étudiants hongrois revendiquent leurs droits en Slovaquie « Dialogue de sourds » sur la loi linguistique slovaque Bratislava redoute l’arrivée de la FIDESz au pouvoir Les Slovaques persistent et signent En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Bruxelles plutôt favorable aux Hongrois La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise

Lech Kaczynski, des funérailles en comité restreint

Lech Kaczynski, des funérailles en comité restreint

19 avril 2010 à 23 h 38 min 0 commentaire

La Pologne a enterré, ce dimanche, son couple présidentiel  dans la cathédrale de Wavel, non loin de Cracovie. Parmi les chefs d’Etat qui ont pu assister à la cérémonie, le plus prestigieux d’entre eux n’est autre que le Russe Dimitri Medvedev. Le président hongrois Lazslo Solyom et son Premier ministre Gordon Bajnai ont également pu s’y rendre en voiture. Ce dernier n’a décidément que des hommages à rendre en fin de mandat. Outre quelques chefs d’Etats de quelques pays voisins, ou presque, tels que le tchèque Klaus, le slovaque Gasparovic, l’ukrainien Ianoukovitch et le roumain Basescu, entre autres, le cortège de Kaczynski et de sa femme Maria  a été suivi par plus de 150 000 personnes. L’événement a également été retransmis par les télévisions du monde entier. Cependant, les autres nombreux dirigeants étrangers et têtes couronnées qui devaient être présents, n’ont pas pu venir. Ils ont été bloqués dans leurs pays respectifs à cause d’un trafic aérien au point mort ce week-end. L’Europe centrale… et la Russie Malgré les  nombreuses polémiques à ce sujet, Lech Kaczynski a bien été inhumé à Wavel aux cotés des rois et des héros nationaux polonais. Mais le président de la Pologne n’a eu droit qu’à des funérailles nationales tant la délégation internationale, hier, faisait peine à voir. Le président des Etats-Unis, Barack Obama n’a pas été le seul à devoir renoncer à son déplacement.  Aucun dirigeant d’Europe de l’Ouest n’était présent en Pologne. Seul « grand » de ce monde à avoir assisté aux funérailles, le président russe, Dimitri Medvedev, dont la délégation a pu atterrir, samedi, à l’aéroport de Cracovie. Sa présence symbolique a été appréciée par les Polonais qui voient là l’espoir d’une réconciliation entre la Pologne et ce qu’elle a longtemps considéré comme son grand « bourreau » slave. Articles liés : Couronnement posthume pour Kaczynski Gordon « flash-back » La Pologne décapitée dans un crash

La gestion économique hongroise saluée par le Sénat américain

La gestion économique hongroise saluée par le Sénat américain

5 avril 2010 à 0 h 50 min 0 commentaire

Samedi,une délégation du Sénat américain, de passage à Budapest, a vivement salué les efforts du gouvernement Bajnai et sa gestion exemplaire, en Hongrie, de la crise mondiale. De bon augure pour la possible rencontre du Premier ministre avec Barack Obama, à Prague dans la semaine.

Une palinka pour Barack!

Une palinka pour Barack!

2 avril 2010 à 22 h 24 min 0 commentaire

La semaine prochaine, Barack Obama se rendra en République Tchèque, pour marquer sa rencontre prévue avec son homologue russe Dimitri Medvedev. Le Président des Etats-Unis devrait en profiter pour allonger son séjour à Prague et s’entretenir avec plusieurs chefs d’Etat d’Europe Centrale. Le Premier ministre hongrois Gordon Bajnai sera donc lui aussi présent dans la capitale tchèque. En guise de souvenir diplomatique pour ses derniers jours au poste de Premier ministre, Bajnai pourrait bien saluer Barack en hongrois et lui demander par la même occasion s’il a « la pêche »… On l’imaginerait presque lui offrant un carton de bouteilles de palinka. Barack Obama est un américain très populaire à l’étranger (là où les Etats-Unis ne mènent pas de guerres bien entendu), et il le rend en général assez bien. Il ne sera alors peut-être pas si difficile pour le discret, mais non moins anglophone Gordon, d’avoir plus d’affinités avec lui que le Président français, lui aussi d’origine magyare. Le décalage Sarközy – Obama La visite officielle de Barack Obama à Prague devrait enfin intéresser la presse américaine, sur fond d’actualités internationales et de dossiers à grands enjeux. Ces derniers jours, les médias outre-Atlantique ont littéralement boudé la rencontre « people » à la Maison Blanche entre le Président des Etats-Unis et son homologue français Nicolas Sarkozy, alors que les médias de l’hexagone n’ont presque parlé que de cela. Un décalage (de taille!) qui met d’autant plus la puce à l’oreille quant à la réelle relation de séduction, à sens unique, entre les deux hommes. Il faut dire que le dîner privé des couples présidentiels Sarkozy – Obama était plutôt placé sous le signe de la détente et de la communication, les questions d’ordre politique étant passées au second plan. L’affichage volontaire, en France, de ce rapprochement « sexy » mais néanmoins mondain et surfait, n’a finalement d’égal que le tout nouveau site de l’Elysée, une contrefaçon à 100 000 euros de celui de la Maison-Blanche, plus modeste d’ailleurs sur la présentation du Président lui-même. Une amitié pour un minimum diplomatique Le Président français s’est apparemment remis de la «claque» reçue par son parti lors des dernières élections régionales. En reprenant sans retenue son train de vie qui lui a valu la réputation de président « bling-bling », il a retrouvé son naturel. et est apparu détendu et tout sourire à New York, ville qu’il affectionne particulièrement pour les projecteurs qui sont braqués sur elle, mais aussi pour ses fameux T-Shirts de policiers, chers aux scénaristes de séries américaines. Pour Nicolas Sarkozy et « ses » médias, ce dîner à la Maison Blanche symbolise tout l’ « intérêt » que Barack Obama lui porte. Un intérêt que ne partage guère la presse américaine, beaucoup plus amusée par sa petite taille qu’intéressée par son discours à l’Université de Columbia. En France aussi, certains ont cru bon de constater que le Président français avait pris soin d’apporter sa propre estrade dans ses bagages, pour ses discours au pupitre. Le couple Sarkozy, qui a aussi joué le grand Amour tout au long de ce week-end, est le huitième couple présidentiel invité à diner à la Maison Blanche depuis l’investiture du nouveau Président. Espérons pour Nicolas, qui ne parle qu’un certain français, que Carla ne se soit pas trop amusée de lui en anglais avec Michelle et Barack. Retour aux choses sérieuses avec Medvedev Après avoir obtenu l’adoption du Congrès de sa réforme sur la santé et ses deux jours de « détente » avec le couple Sarkozy, Obama devrait donc se replonger, la semaine prochaine, dans les affaires sérieuses. Sur les terres de la « jeune Europe », en opposition à « la vieille », telle que les faucons de son prédécesseur se plaisent à la surnommer, il évoquera ses projets en matière de politique étrangère, auxquels la France dit « amen » désormais. Sa rencontre avec Dimitri Medvedev sera très attendue. Il sera bien sûr question de terrorisme international après le récent attentat meurtrier dans le métro de Moscou. Le nouveau traité START sur la régulation des armes nucléaires devrait également être signé.

Budapest-Belgrade: un vol qui crée des liens

Budapest-Belgrade: un vol qui crée des liens

17 décembre 2009 à 0 h 18 min 1 commentaire

Dix-sept ans après avoir été suspendue, la ligne aérienne directe reliant la capitale hongroise Budapest à la capitale serbe Belgrade a ré-ouvert lundi dernier. Une évolution qui anticipe la levée imminente d’obligation de visa pour les citoyens serbes se rendant dans l’Union européenne. Le premier avion assurant la liaison, affrété par la compagnie hongroise Malév, a atterri à l’aéroport international de Belgrade à 14h15 (heure locale), quarante-cinq petites minutes seulement après avoir décollé de Budapest. La compagnie a officiellement annoncée que les trois-quarts des billets quotidiens mis en vente pour le mois de décembre, au prix de départ de 99 euros, ont déjà été réservés. Plusieurs compagnies aériennes concurrentes ont d’ores et déjà emboitées le pas de la compagnie hongroise, qui assurera la liaison, et étudient la desserte de la capitale serbe. Un marché qui s’avèrera probablement très juteux, tant les possibilités de voyage des Serbes ont été entravées par une politique de visa très restrictive. Seuls 300 kilomètres séparent les deux capitales et pourtant elles n’étaient plus connectées par voie aérienne depuis 1992, année où les premières sanctions internationales sont tombées contre le régime de Belgrade pour le punir de sa « politique balkanique », en Croatie et en Bosnie. Depuis cette date, les seuls moyens de rallier les deux capitales étaient de faire le trajet en voiture ou de prendre un train pendant près de huit heures. Les citoyens serbes enfin bienvenus en UE Ce samedi, le 19 décembre, marquera en effet un jour important pour les Serbes, les Monténégrins et les Macédoniens, car ils pourront désormais se rendre dans l’Union européenne sans visa. La Serbie plaidait depuis plusieurs années pour la levée de ce régime, mais sa coopération jugée insuffisante avec le Tribunal Pénal International pour l’Ex-Yougoslavie entrainait chaque fois un véto européen. La Hongrie soutenant activement le processus d’intégration de ses voisins du Sud, le Ministère hongrois des affaires étrangères s’est félicité, conjointement avec son homologue serbe, de cette levée des restrictions, qu’il considère comme un succès de la diplomatie hongroise. Les ministres des affaires étrangères serbe et hongrois marqueront d’ailleurs l’évènement ensemble, samedi au passage frontalier hungaro-serbe de Röszke. A quand la Serbie dans l’Union ? Les piètres résultats obtenus par la Bulgarie et la Roumanie depuis leur entrée dans l’Union européenne le 1er janvier 2007, en matière de lutte contre la corruption notamment, ainsi que la méfiance populaire grandissante vis-à-vis de Bruxelles, ne plaident pas en faveur d’une intégration rapide de la Serbie. Les Etats des Balkans ne peuvent plus espérer bénéficier d’une intégration « au rabais », comme ce fut le cas pour ces deux pays. Dans un article paru le 16 décembre dernier dans le journal La Croix,  Piotr Kaczynski, un chercheur à Bruxelles (Ceps), a fort bien résumé les enjeux de l’intégration européenne des Balkans : « Ajouter 20 millions d’habitants à une Union de 500 millions ne changera rien au cours de la construction européenne. C’est crucial pour les Balkans. Pour l’Europe de l’Ouest, l’enjeu est de s’épargner des ennuis. » La Croatie pourrait entrer, elle, dès le 1er janvier 2012.

La Voïvodine un peu plus autonome

La Voïvodine un peu plus autonome

9 décembre 2009 à 1 h 12 min 0 commentaire

La semaine dernière, après des années de tractations, le Parlement de Serbie a voté en faveur d’une plus large autonomie de la province multiethnique de Voïvodine. Sauf surprise, le nouveau statut entrera en vigueur avec le vote du Parlement régional de Voïvodine, le 14 décembre prochain. Bien entendu, le nouveau statut est moins ambitieux que ne l’espéraient les partis hongrois, très influents dans le nord de la province, où ils représentent quelques 300.000 citoyens serbes de nationalité hongroise. Mais l’autonomie est tout de même élargie et les compétences suivantes seront transférées de Belgrade à Novi Sad, capitale administrative de la Voïvodine : industrie, emploi, éducation, santé, protection sociale, information, urbanisme, développement régional, agriculture, eaux et forêts, chasse, pêche, tourisme, protection environnementale. On note que la région ne sera pas dotée de ses propres forces de police, réclamées par les autonomistes. Ce nouveau statut permettra en outre à la Voïvodine d’ouvrir des bureaux dans les régions européennes et à Bruxelles et de signer des accords interrégionaux. « Nous remercions les membres du Parlement de Serbie d’avoir montré leur maturité et leur responsabilité. Ils ont prouvé qu’indépendamment de leur affiliation politique, ils sont conscients de la responsabilité de représenter les intérêts de tous les citoyens, non seulement de la province autonome de Voïvodine, mais aussi de la République de Serbie comme un tout », a réagit le porte-parole d’origine hongroise du Parlement de Voïvodine, Sandor Egeresi. Soucieux de contrôler l’hégémonie serbe sur la Yougoslavie pour en maintenir l’équilibre, Tito avait octroyé à la Voïvodine et au Kosovo, en 1974, des compétences qui leur donnait de facto un statut de Républiques. Toute autonomie avait été supprimée par Slobodan Milosevic à son arrivée au pouvoir. Le coup de la chaussure à la mode serbe ! Après Georges W. Bush en Irak, puis Dominique Strauss-Kahn en Turquie, c’est une députée serbe du parti radical serbe, Gordana Pop Lazic, qui a succombé à la mode du lancer de chaussure à l’occasion d’une réunion portant sur l’autonomie de la Voïvodine. Son parti -fondé par Vojislav Seselj, aujourd’hui incarcéré à la Haye pour crimes de guerres commis au cours des guerres en Croatie puis en Bosnie- s’est toujours opposé avec virulence à toute autonomie de la province de Voïvodine, comme celle du Kosovo, accusant sa population hongroise de séparatisme. « Cette chaussure entrera dans l’histoire, comme la chaussure irakienne, comme un symbole de la lutte contre les tyrans », s’est enthousiasmé quelques instants plus tard le vice-président du Parti radical, Dragan Todorovic. L’histoire ne dit pas si, à l’instar de l’ancien Président américain, dont la vivacité d’esprit lorsqu’il s’agit de plaisanter a toujours agacé ses détracteurs, la victime de l’agression a pu apercevoir et révéler la pointure de son agresseur. Articles liés : La double nationalité pour les Hongrois de l’étranger? La Hongrie soutient l’adhésion serbe à l’UE

Albanie – Hongrie, les nouveaux amis

Albanie – Hongrie, les nouveaux amis

31 octobre 2009 à 17 h 44 min 0 commentaire

Hier, le président hongrois, Laszlo Solyom, était en visite officielle à Tirana pour rencontrer son homologue albanais, Bamir Topi. Après leur rencontre, ce dernier a déclaré que l’Albanie accueille les investisseurs hongrois à bras ouverts. Une nouvelle « amitié économico-diplomatique » sur fond de rapprochement avec l’Union Européenne, où la Hongrie compte bien profiter de sa position d’intermédiaire privilégié. L’Albanie attend les investisseurs hongrois, principalement dans les secteurs prometteurs du tourisme, de l’énergie, et sur le développement de ses infrastructures. L’ouverture de l’Albanie, ainsi que sa bonne forme démographique en font un pays très propice au développement. Des ingrédients qui promettent un marché très juteux à la Hongrie. [slide] photos : coriander « Donnant-donnant » oblige dans ce genre de rencontre, les deux chefs d’Etat sont également tombés d’accord sur leur soutien mutuel au programme visant à lever l’obligation d’obtenir un visa pour les Albanais souhaitant se rendre dans l’Union Européenne. Le développement est donc la clé du rapprochement de l’Albanie avec l’UE, et Budapest semble être le bon interlocuteur pour lancer ce processus. Solyom disait d’ailleurs hier, que si l’Albanie réussi à répondre aux critères de l’Union assez rapidement, ses ressortissants pourraient être exemptés de visa pour entrer dans les pays membres dès l’été prochain.

La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington

1 septembre 2009 à 19 h 24 min 0 commentaire

Ferenc Koszorus, co-président de la Fédération Americano-Hongroise, a annoncé à MTI samedi qu’il avait mis la loi slovaque anti-magyarophones sur la table de certains décideurs de la politique étrangère américaine. Depuis l’escalade des provocations entre la Hongrie et la Slovaquie cet été, la diplomatie magyare tente de tirer toutes les ficelles possibles pour avoir le beau rôle. Mais rien ne dit que le dossier arrivera entre les mains d’Obama. L’Union Européenne s’avoue quelque peu incompétente pour régler ce contentieux éminemment politique entre deux de ses nouveaux membres, et souhaite logiquement que cette querelle soit gérée de façon bilatérale. Pourtant, l’adhésion des deux « ennemis » en 2004 ne s’est pas faite sans savoir que l’animosité entre les deux nations existe depuis bien longtemps. Selon une ancienne croyance européenne, tout devait aller mieux par le fonctionnement-même des institutions supra-nationales. Mais voilà, la mécanique économique de l’UE ne suffit manifestement pas à calmer certaines ardeurs identitaires, surtout en Europe Centrale, ou en Europe de l’Est. La diplomatie hongroise et la tactique du fayotage Suite aux plaintes d’Adam Kosa auprès du Parlement Européen quant à l’attitude du gouvernement slovaque, et après que Péter Balazs, ministre des affaires étrangères hongrois, ait sollicité ses homologues européens sur le sujet lors de l’affaire Solyom, rien n’y fait. Devant l’incapacité de l’Union, la Hongrie tente à nouveau d’utiliser son appareil diplomatique et de donner aux Slovaques des airs d’agresseurs, mais outre-Atlantique cette fois. A Washington, Koszorus a fustigé la politique linguistique slovaque en la qualifiant d’”inacceptable” et de “discriminatoire”. Bien-pensant, il a également insisté sur le fait que la démocratie et le respect des droits de l’Homme et des minorités étaient essentiels pour la sécurité et la stabilité de la région d’Europe Centrale et de l’Est. Le co-président de la Fédération Americano-Hongroise en a profité pour organiser un sommet de la Central East European Coalition (CEEC), réunissant 18 organisations dites “ethniques”, autour de conseillers en politique extérieure proches du Président Obama. Etaient notamment présents : Michael Mc Faul, conseiller spécial d’Obama sur les affaires russes et eurasiennes, ainsi que Anthony Blinken, conseiller du Vice-President Biden à la sécurité nationale. Pour l’heure, on attend des avancées certainement plus concrètes sur l’avenir de la langue hongroise en Slovaquie lors de la rencontre entre les Premiers Ministres hongrois et slovaque, Bajnai et Fico. Ce face à face devrait avoir lieu très prochainement à Budapest. Articles liés : Le Premier Ministre slovaque bientôt reçu en Hongrie Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise La théorie du complot slovaque  rejeté dans l’affaire des meutres anti-Roms

M. L'Ambassadeur, vous nous aviez vraiment gâtés

M. L'Ambassadeur, vous nous aviez vraiment gâtés

25 mai 2009 à 14 h 27 min 0 commentaire

Terminé les rochers Ferrero pour les ambassadeurs hongrois. Selon le Magyar Nemzet, le ministère des Affaires Etrangères, ruiné, ne peut se permettre d’entretenir toutes ses ambassades et consulats à l’étranger. Le ministère n’aurait assez d’argent que pour financer les représentations hongroises à l’étranger jusqu’en juillet. La porte-parole du ministère,  Zsuzsanna Mátrai, déplore que le quotidien ait rendu publique une note de travail interne au ministère. Le ministère prévoirait de fermer une vingtaine d’ambassades, dont celles au Chili, Liban, Algérie, Libye, Qatar et Malaysie, ainsi que les consulats de Lyon, Cracovie, Kosice, Milan, Sao Paulo, Toronto et Düsseldorf.