Mots-clés associés : "antisémitisme"

La quenelle de Dieudonné fait parler d’elle jusqu’en Hongrie

La quenelle de Dieudonné fait parler d’elle jusqu’en Hongrie

22 janvier 2014 à 12 h 00 min 0 commentaire

Les récents débats qui agitent la France ne passent pas inaperçus en Hongrie. Le journal en ligne 444.hu y dédie même tout un article. Ses journalistes s’amusent à expliquer, sous forme de « tutoriel » à base de pictogrammes, la signification du geste répandu par Dieudonné, en le condamnant au passage.

La Fédération hongroise de football porte plainte contre ses supporters

La Fédération hongroise de football porte plainte contre ses supporters

17 janvier 2013 à 13 h 01 min 0 commentaire

La Fédération hongroise de football (MLSZ) va porter plainte contre les supporters mis en cause lors du match amical Hongrie – Israël en août dernier.

Front commun contre l’extrême-droite hongroise

Front commun contre l’extrême-droite hongroise

3 décembre 2012 à 8 h 18 min 0 commentaire

Environ 10.000 personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à l’appel de plusieurs organisations religieuses pour dénoncer les propos antisémites tenus par un député du parti Jobbik lundi dernier au parlement.

Elie Wiesel répudie la plus haute distinction de l’Etat hongrois

Elie Wiesel répudie la plus haute distinction de l’Etat hongrois

19 juin 2012 à 10 h 23 min 162 commentaires

L’écrivain américain et lauréat du prix Nobel de la paix d’origine hongroise Elie Wiesel a informé le président du Parlement hongrois qu’il répudiait une récompense attribuée par la République de Hongrie en 2004, en signe de protestation contre la réhabilitation de « figures qui ont collaboré fortement avec le régime fasciste pendant la guerre ».

Photo : HU-lala

Les Juifs ont-ils peur dans la Hongrie de Viktor Orbán ? (3/3)

5 avril 2012 à 9 h 57 min 19 commentaires

« Lorsqu’elle est devenue un pays libre et prétendument démocratique, la Hongrie m’a enfermé dans la case « judéité ». […] Cela m’a rendu incapable de développer le moindre sentiment de solidarité nationale. C’est triste, parce que cela corrobore le vieux préjugé qui veut que le « juif » ne s’intéresse pas au « Hongrois » ».

L'écrivain Akos Kertész, le 1er février 2011 à Budapest (HU-lala)

Les Juifs ont-ils peur dans la Hongrie de Viktor Orbán ? (2/3)

4 avril 2012 à 8 h 58 min 8 commentaires

Une amnésie qu’avait très brutalement dénoncé l’écrivain Akos Kertész dans le Népszava américain et qui lui vaut aujourd’hui d’être un renégat [lire la première partie]. Comme la Hongrie « n’a pas demandé pardon, elle ne recevra pas l’absolution », avait-il écrit.

Photo : HU-lala

Les Juifs ont-ils peur dans la Hongrie de Viktor Orbán ? (1/3)

2 avril 2012 à 6 h 58 min 11 commentaires

Une Constitution qualifiée de liberticide, un dirigeant d’ultranationaliste et autoritaire, un pays décrit comme celui où des milices d’extrême-droite ont droit de cité… De ce vaste amalgame, il est souvent ressorti l’image d’une Hongrie antisémite. Les critiques ont culminé avec le discours de l’eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit au mois de janvier devant le parlement européen :

Le cas Akos Kertész relance l’antisémitisme hongrois

Le cas Akos Kertész relance l’antisémitisme hongrois

23 mars 2012 à 14 h 32 min 7 commentaires

Arrivé sur le territoire canadien le 29 février dernier, l’écrivain Akos Kestész, lauréat du Prix Kossuth en 2008, a demandé le statut de réfugié politique et s’est installé à Montréal. Cette demande intervient après la polémique et les troubles engendrés par la parution d’un article de l’écrivain, en août 2011, dans un journal hongrois basé aux Etats-Unis. Sous la pression de l’extrême droite hongroise, une nouvelle loi serait en préparation, permettant de retirer un prix ou un titre honorifique à une personnalité qui n’en serait plus « digne ».

István Csurka enterré en héros

István Csurka enterré en héros

20 février 2012 à 7 h 15 min 1 commentaire

Le dramaturge et politicien István Csurka a eu droit à un bel hommage samedi pour ses funérailles à Kerepesi, le cimetière « VIP » de Budapest. En présence de nombreuses personnalités politiques de la Fidesz et de l’extrême-droite hongroise, il a été enterré dans l’espace réservé aux héros de 1956. Les visiteurs du « Père Lachaise » local peuvent donc dorénavant compter Istvan Csurka parmi les figures emblématiques de la nation hongroise.

Istvan Csurka (1934 - 2012)

Le Nouveau Théâtre « pleure » déjà István Csurka

8 février 2012 à 11 h 17 min 4 commentaires

Le dramaturge István Csurka est décédé samedi dernier, trois jours seulement après son arrivée officielle à la tête du Nouveau Théâtre de Budapest. D’abord respecté lorsque le régime de Kádár s’est lentement désintégré, puis souvent décrié sur les planches depuis le changement de régime, il s’était surtout fait remarqué – ces 20 dernières années – sur la scène politique pour ses prises de positions à l’extrême-droite hongroise.

Autodafé d'"Etre sans destin" d'Imre Kertész

Autodafés en Hongrie : « la liberté d’expression des fachos »

13 novembre 2011 à 12 h 51 min 30 commentaires

Samedi 12 novembre, deux types de festivités radicalement différentes avaient lieu en Hongrie. L’une, le Fridge festival, rassemblait pour la deuxième année consécutive la jeunesse hongroise « occidentalisée » sur la place des Héros à Budapest pour un concours de snowboard urbain et de nombreux dj sets. L’autre, la seconde édition de la « Nuit de la Purification », se tenait également à Budapest et dans une trentaine de villes hongroises, dans des jardins privés de sympathisants d’extrême droite. Cet événement « hungariste » aurait donné lieu à des autodafés d’ouvrages d’Imre Kertész et d’autres écrivains d’origine juive, de journaux de gauche ou encore de magazines à caractère pornographique et pro avortement.

Un procès politique qui renforcerait Gyurcsány ?

Un procès politique qui renforcerait Gyurcsány ?

10 octobre 2011 à 18 h 41 min 2 commentaires

Après avoir vu son immunité parlementaire levée fin septembre, l’ancien Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsány a été inculpé pour abus de pouvoir dans “l’affaire du casino de Sukoró”. De nombreux détails de la procédure ont néanmoins pu faire penser qu’il s’agirait d’un faux procès, dont le but ultime serait d’obtenir l’inéligibilité de Ferenc Gyurcsány. A force, cet acharnement judiciaire dans un climat social défavorable pour Viktor Orbán pourrait bien avoir un effet contre productif et renforcer la popularité de son ennemi juré au sein de l’opposition.

Des symboles du nazisme enterrés et déterrés cet été en Hongrie

13 septembre 2011 à 10 h 27 min 8 commentaires

L’info est apparue sur tous les grands sites d’actualités au début du mois : le nazi présumé Sandor Képiro est décédé « de sa belle mort » samedi 3 septembre à l’âge de 97 ans, quelques semaines après son acquittement dans le procès de la razzia de Novi Sad. Entre temps, le 19 août, c’est aussi en Hongrie que l’hymne de l’Allemagne nazie a rententi lors d’une cérémonie officielle, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’autres restes de cette sombre époque avaient d’ailleurs été retrouvés dans le Danube à Budapest au début de l’été.

La journée internationale de l’Holocauste et le contexte hongrois

La journée internationale de l’Holocauste et le contexte hongrois

27 janvier 2011 à 0 h 00 min 3 commentaires

En Hongrie où un parti antisémite dispose de 43 sièges au parlement, des campagnes de dénigrement teintées d’antisémitisme apparaissent ça et là dans des médias hongrois proches du pouvoir.

La Hongrie, mauvais élève dans la traque de ses nazis

La Hongrie, mauvais élève dans la traque de ses nazis

26 janvier 2011 à 23 h 58 min 1 commentaire

En marge des commémorations de l’Holocauste aujourd’hui, il y a les moyens réels que les pays concernés veulent bien se donner pour punir leurs responsables. A ce niveau-là, il faut bien dire que la Hongrie est loin d’exceller, puisqu’elle abrite encore à notre connaissance, et ce en toute quiétude à Budapest, Sandor Képiro (photo), le nazi n°1 recherché par les services Israéliens. Publié au début du mois, le rapport du Centre Simon Wiesenthal classe encore la Hongrie parmi les pays qui entravent le plus le fonctionnement de la justice. Avec l’Australie notamment, qui a remis le nazi hongrois Charles Zentai en liberté en décembre dernier, la Hongrie est devenue tristement célèbre pour laisser traîner l’affaire Képiro en attendant la mort naturelle de l’accusé. Pourtant, condamné plusieurs fois pour les mêmes faits dans l’Histoire, il est avéré que ce dernier avait notamment organisé la « razzia de Novi Sad » alors qu’il était gendarme hongrois en Serbie. Bilan : 1200 morts jetés dans le Danube gelé il y a tout juste 69 ans, à la fin du mois de janvier 1942. L’Allemagne, élève modèle du repentir nazi Pour la première fois de l’histoire du Centre Simon Wiesenthal, l’Allemagne est classée première parmi les traqueurs de nazis. Selon les auteurs du rapport, l’Allemagne a opéré un « changement significatif de sa politique concernant les poursuites devenue plus active depuis deux ans« , alors que le nombre de criminels recherchés s’amenuise très vite du fait de leur grand âge. Cette démarche a permis deux condamnations et trois inculpations entre avril 2009 et avril 2010, puis le lancement de nouvelles enquêtes contre plus d’une centaine suspects. Le rapport considère que ce fait « revêt potentiellement une énorme signification et devrait accroître de façon substantielle le nombre de criminels de guerre nazis » qui pourraient être poursuivis. Articles liés : La journée internationale de l’Holocauste et le contexte hongrois L’extradition du nazi Charles Zentai compromise Le criminel de guerre suspecté Charles Zentai ne sera pas extradé Le retour en Hongrie d’un ancien nazi Le nazi n°1 vit libre à Budapest Nier l’holocauste est désormais illégal en Hongrie Wiesel: « La honte de votre nation » Vers une criminalisation du négationnisme?

L’extradition du nazi Charles Zentai compromise

L’extradition du nazi Charles Zentai compromise

13 décembre 2010 à 17 h 06 min 0 commentaire

La justice australienne s’apprête à rendre sa pleine liberté au Nazi hongrois Charles Zentai, dont la Hongrie réclame l’extradition depuis cinq ans. Le directeur du centre Simon Wiesenthal, Efraim Zuroff, se rendra à Budapest dans la semaine.

Le festival juif d’été, de la culture pas donnée

Le festival juif d’été, de la culture pas donnée

26 août 2010 à 10 h 51 min 0 commentaire

Le 13ème festival juif s’ouvre aujourd’hui en Hongrie. Jusqu’au 6 septembre, de nombreux spectacles auront lieu principalement dans le 7ème arrondissement de Budapest (aussi connu sous le nom de « quartier juif »), à sa Grande Synagogue, à la synagogue de Rumbach utca, ainsi qu’ au cinéma Uránia voisin. Un programme sans doute de qualité, dans de véritables monuments historiques, mais pas à la portée de toutes les bourses hongroises…

Le criminel de guerre suspecté Charles Zentai ne sera pas extradé

Le criminel de guerre suspecté Charles Zentai ne sera pas extradé

2 juillet 2010 à 14 h 33 min 3 commentaires

Après cinq années de bataille juridique contre l’Etat hongrois, Karoly Charles Zentai ne sera finalement pas extradé depuis son pays d’adoption l’Australie, vers son pays natal, la Hongrie. Ce vieillard de 88 ans est accusé d’avoir torturé puis assassiné Peter Balazs, un adolescent juif, à Budapest, en Novembre 1944, alors qu’il servait dans une unité militaire hongroise à la solde des Nazis C’est d’ailleurs à son âge avancé ainsi qu’à son piètre état de santé que l’homme doit cette décision de justice en appel, après que le Tribunal d’instance de Perth ait autorisé son extradition, le 20 août 2009. Les « chasseurs de nazis » du centre Simon Wiesenthal, dont il était l’un des dix criminels de guerre les plus recherchés, avaient retrouvé sa trace en 2004. Avec, Sandor Képiro, le « Nazi n°1 », c’est encore un criminel de guerre suspecté d’origine hongroise qui n’aura vraisemblablement jamais à répondre de ses actes devant la justice. Des historiens estiment que plusieurs centaines d’anciens nazis ont trouvé refuge en Australie après la seconde guerre mondiale. Aucun d’entre eux n’a jamais été condamné. Article lié : Le retour en Hongrie d’un ancien nazi Le nazi n°1 vit libre à Budapest

Des vandales s’attaquent au mémorial de l’Holocauste à Zalaegerszeg

4 mai 2010 à 3 h 53 min 2 commentaires

Samedi dernier, le mémorial de l’Holocauste de la ville de Zalaegerszeg, dans l’ouest du pays a été vandalisé… une fois de plus. Des actes similaires avaient été commis il y a quelques semaines, pendant les vacances de Paques. Bilan de ce samedi : un pilier détruit, des lampes renversées à coups de pied et des dépenses à prévoir pour les réparations, qui, en 2005, lors d’une première attaque de ce genre, avaient coûtées près de 700 000 forints (2600 euros). Le memorial, situé devant le cimetière juif de la ville, a été érigé à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Holocauste. On peut y voir le nom des 868 habitants de la ville déportés en 1944.

Les Hongrois, ces grands fascistes !

Les Hongrois, ces grands fascistes !

3 mai 2010 à 0 h 37 min 8 commentaires

Les médias européens et d’outre-atlantique ont bien relayé les résultats des élections législatives hongroises, mais en dressant le portrait d’un pays rongé par le racisme, l’antisémitisme et les ressentis historiques. Au grand dam de la presse hongroise, de droite comme de gauche, qui dénonce la superficialité d’un tel traitement médiatique. Mais devant l’ampleur de la montée de Jobbik, pouvait-il en être autrement ?

Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik

Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (1/5) – Jobbik

5 avril 2010 à 15 h 29 min 4 commentaires

Pour les novices en politique hongroise, la rédaction a concocté une chronique pré-électorale avant le premier tour des législatives dimanche 11 avril. Une sorte de petite fiche, histoire d’avoir une idée de qui est qui et qui pense quoi, parmi les 5 principaux partis hongrois. Afin de respecter les tendances nationales, de « la droite » vers « la gauche » hongroise, nous commençons donc naturellement par Jobbik aujourd’hui. À l’extrême droite, on ne présente plus le parti radical nationaliste Jobbik, le mouvement pour une meilleure Hongrie. Très médiatique, très présent sur la toile et la scène internationale, mais aussi très financé – de façon obscure – ce parti jeune de 7 ans se targue sans humilité d’être « le meilleur » ( littéralement « jobbik » en hongrois). Ultra-conservateur et traditionaliste, le parti eurosceptique d’extrême droite  a deux obsessions très claires : les roms et les juifs, les accusant ouvertement de mettre en danger le pays tout entier, chacun à leur manière. Voila pourquoi, concernant les Roms, Jobbik veut tuer le « problème » dans l’œuf en mettant fin aux aides sociales allouées aux tziganes. L’étranger et la terre hongroise Jobbik souhaiterait aussi fermer les portes de la Hongrie aux immigrés. La réalité de l’immigration active et civile n’étant pas la plus forte en Hongrie, c’est bien l’immigration des capitaux qui pose problème. Les investisseurs étrangers, les nommés « Washington », « Bruxelles » et « Tel-Aviv », viendraient piller les ressources du pays selon Jobbik, en particulier l’eau. Cette dernière, importante en Hongrie, alimente justement la théorie d’un complot juif colonisateur. Une politique pour le moins xénophobe qui aurait pour effet de faire renaître de ses cendres l’économie hongroise, notamment par un renforcement de l’agriculture locale, exclusivement par les locaux (ce secteur du programme est également repris par le grand parti de droite, la FIDESz). Le traditionalisme religieux Outre sa politique très radicale à l’encontre des minorités et des investisseurs étrangers, il refuse aussi le recours à l’avortement et souhaite réintégrer l’éducation religieuse à l’école. Et la recette fonctionne: si en 2006, ils ne récoltaient que 2% des voix, lors des élections européennes, la liste de l’eurodéputée Krisztina Morvai a rassemblé près de 15%. Et si, comme l’affirme son président Gábor Vona,  « Jobbik, ce sont des paroles transformées en actions« , il est à craindre que la Hongrie se replie sur elle-même. Articles liés : Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (5/5) – LMP Chronique politique: les partis hongrois « pour les nuls » (4/5) – MSzP Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (3/5) – MDF Chronique politique : les partis hongrois « pour les nuls » (2/5) – FIDESz A Paris, Morvai est « sympa » et Gyurcsany est Bill Gates Jobbik craint des fraudes électorales La Fidesz gouvernera seule : « Csak a Fidesz! » La Magyar Garda a sa pornstar L’antisémitisme et Jobbik à Szentendre Jobbik ne marche pas si droit Ce qu’il reste de la Budapest Pride Législatives: la bataille peut commencer « Ensemble, tout devient possible » ? Jobbik enfin au régime de la loi sur le financement des partis Jobbik prêt à entrer au Parlement 1956, des commémorations à l’avant-goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine Orban, déja Premier ministre? L’Europe au Jobbik! Européennes: l’abstention et la droite Emeutes à la manif anti Bajnai

MÁV : un procès historique à Chicago

MÁV : un procès historique à Chicago

29 mars 2010 à 17 h 36 min 0 commentaire

La compagnie nationale des chemins de fer hongrois MÁV, n’avait certes pas besoin de cette énième casserole. Le 9 février dernier, un collectif de 95 héritiers de victimes du génocide juif en Hongrie a porté plainte à Chicago contre la MÁV pour son rôle dans la déportation de 437000 juifs vers Auschwitz, entre mars et octobre 1944. Depuis la fin de semaine dernière, le procès est fixé dans l’Illinois au 22 avril prochain. Avec ses grèves à répétition, son service qui laisse souvent à désirer, et sa gestion catastrophique depuis des années, la réputation de la MÁV est pourtant très loin d’arborer un slogan du type « le travail rend libre ». Bien que cette plainte, déposée 66 ans après les faits, soit jugée abusive par de nombreuses personnalités juives hongroises,  le procès aura bel et bien lieu, et ce ne sont pas moins de 250 milliards de forints qui sont aujourd’hui réclamés en dommages et intérêts à la compagnie nationale qui croule sous un deficit lui aussi historique. MAV, performante dans les années 40 Pour un habitué des Trains à Grande Vitesse français, il est clair que les trains hongrois ne sont pas très rapides, c’est le moins que l’on puisse dire… Pourtant, à l’époque, lorsqu’il s’agissait de déporter plus de 400 000 personnes dans les derniers mois de la guerre, la MÁV a fait très vite… le record en la matière dans l’histoire de l’holocauste (147 trains affrétés en 56 jours), rien que ça! Pour les plaignants américains et israéliens d’aujourd’hui, amener cette affaire dans un tribunal est le résultat d’un travail de longue haleine… 9 ans d’enquête pour constituer ce dossier, dont l’issue judiciaire aux Etats-Unis sera sans aucun doute suivie de très près en Hongrie. Articles liés: Le TGV à Keleti en 2020? Escalade des responsabilités dans l’affaire BKV Grève des cheminots de la MAV

L’antisémitisme et Jobbik à Szentendre

24 mars 2010 à 4 h 21 min 1 commentaire

Népszabadsag rapportait hier qu’à une trentaine de mètres du domicile du maire de Szentendre, on peut trouver des inscriptions de type graffitis à caractère antisémite, mettant en scène des rabbins colonisateurs de la Hongrie, armés jusqu’aux dents. Autour des dessins est écrit : « Pour les juifs, les armes c’est l’argent, alors ne leur donnez pas d’armes« , « Voulez-vous ces types-là au Parlement? » « Tu peux t’occuper de ta mère mais n’occupe pas mon pays! » Bien que ces dégradations dignes des années 30 en Allemagne apparaissent juste après l’assassinat d’un Syrien en Hongrie dans d’obscures circonstances, il serait très précipité de faire un quelconque rapport de cause à effet entre les deux événements. Ce qui est en revanche effectivement malsain dans cette affaire, c’est le mobile de ces inscriptions, dans une commune où Jobbik est déja réputé pour son antisémitisme affiché (une série de caricatures anti-juives est consultable en vitrine de la permanence du parti nationaliste radical de Szentendre, à 50 mètres de chez le maire). La question est donc de savoir si cette surenchère du côté de chez Monsieur le Maire est une nouvelle provocation de la part du parti, ou si au contraire, elle est destinée à porter le discrédit sur lui. Plus généralement, on peut mesurer la garvité des dérapages antisémites, antiRoms, et (pourquoi pas?) magyarophobes recensés dans les pays voisins, sur le site neo-nazi www.kuruc.info, bien plus consulté en Hongrie que les pochoirs de Szentendre.

Nier l’holocauste est désormais illégal en Hongrie

Nier l’holocauste est désormais illégal en Hongrie

11 mars 2010 à 9 h 19 min 6 commentaires

Hier mercredi, le Président de la République de Hongrie Laszlo Solyom a signé une loi faisant de la négation et de la minimisation de l’holocauste un délit passible de trois années d’emprisonnement. Le parti socialiste au pouvoir à l’origine du texte de loi, la communauté juive de Hongrie et l’Association hongroise antifasciste (MEASZ) ont accueilli avec satisfaction la signature du président Solyom. La Fédération des communautés juives de Hongrie (Mazsihisz) a estimé que cette loi serait un outil déterminant pour combattre un antisémitisme en hausse. Après un parcours un peu chaotique, le texte de loi avait été approuvé par le Parlement en février, avec 197 voix contre 142 abstentions. Il avait été rejeté une première fois par des tribunaux jugeant qu’il portait atteinte à la liberté d’expression. Puis l’opposition de droite, la FIDESz, avait tenté, mais sans succès, de faire amender le texte en ajoutant à l’holocauste des crimes perpétrés par le régime pro-nazi des Croix-fléchées (les Nazis hongrois) ET le régime communiste. Elle s’était donc abstenu lors du vote. « Qui ne connaît pas l’Histoire se condamne à la revivre. », a dit Karl Marx. Il va donc falloir que ceux qui ignorent ou contestent l’Histoire apprennent au moins l’histoire officielle de l’holocauste. Légiférer de la sorte, c’est reconnaître l’existence d’une histoire officielle et c’est là que le bât blesse, car pour beaucoup, cela constitue une entorse à la liberté d’expression, au nom de l’historiquement correct. Entre devoir de mémoire et liberté d’expression une telle loi était-elle indispensable ? Ne risque-t-elle pas d’être contre-productive en donnant trop d’importance aux délires négationnistes et en faisant de leurs auteurs des martyrs ? Ce sont les arguments avancés par les détracteurs de cette loi. Ainsi soit-il ! En visite en Hongrie au mois de décembre dernier, l’écrivain francophone Elie Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986, avait dressé le constat d’une recrudescence de l’antisémitisme en Hongrie et plaidé pour une législation rendant illégale toute négation de l’holocauste. « Où que j’aille dans le monde et que la Hongrie est mentionnée, le mot qui suit est antisémitisme. », avait-t-il affirmé. « Je vous presse de faire plus que de dénoncer les éléments antisémites et les expressions racistes dans la vie politique et dans certaines publications hongroises. Je pense qu’ils font honte à votre nation et engendrent la peur de la communauté juive et des autres minorités, comme les Roms. […] Je vous demande, pourquoi ne suivez-vous pas l’exemple de la France et de l’Allemagne en déclarant que le négationnisme n’est pas seulement indécent, mais aussi illégal ? Dans ces deux pays, les négationnistes vont en prison. » Les vœux de M. Wiesel ont été exaucés. Articles liés Wiesel: « La honte de votre nation » Vers une criminalisation du négationnisme?

Le nazi n°1 vit libre à Budapest

Le nazi n°1 vit libre à Budapest

27 décembre 2009 à 16 h 53 min 4 commentaires

Depuis le début du procès d’Ivan Demjanjuk à Munich ce mois-ci, le prochain sur la liste des traqueurs de nazis n’est autre que Sandor Képiro, ancien capitaine de la gendarmerie hongroise. Il est accusé d’avoir dirigé la razzia de Novi Sad de son propre chef, trois jours durant en janvier 1942. Ironie du sort, après 50 ans d’exil en Argentine, Képiro, 95 ans, vit depuis 1996 dans la quiétude du 2ème arrondissement de Budapest, juste en face de la synagogue Léo Frankel. La razzia de Novi sad Juste avant l’Holocauste, la capitale de Voïvodine traversée par le Danube comptait 4000 juifs parmi ses 80000 habitants. Le 21 janvier 1942, l’administration d’Hitler n’a même pas eu besoin de faire pression sur les autorités hongroises ou serbes pour que l’extermination des juifs, des tziganes et de certains autres serbes commence à Novi Sad. Au contraire, c’est Budapest qui va mettre un terme au massacre deux jours plus tard et condamner les responsables en 44, dont le plus gradé d’entre eux, Sandor Képiro. C’est une petite rébellion de la communauté juive de Novi Sad qui a servi de prétexte à la vague d’arrestations individuelles, de tortures et d’exécutions menées par la gendarmerie hongroise et un régiment de l’armée serbe. Pendant trois jours, la répression a gagné les rues de la ville, mais elle s’est rapidement concentrée sur les bords du Danube gelé, où ont été jetés les corps de plus de 1200 victimes. Les premiers procès Lors de son premier jugement Képiro affirme avoir demandé une preuve écrite de l’ordre donné par son commandant. Aujourd’hui encore, c’est sa seule ligne de défense face à l’accusation d’avoir pris l’initiative isolée d’organiser des rafles meurtrières massives. En 1944, le tribunal militaire le dégrade et le condamne à dix ans de prison, mais il va échapper à sa peine. Quelques semaines après son procès, les allemands envahissent la Hongrie, cassent le verdict et réhabilitent Sandor Képiro. En 1946, alors qu’il est exilé à Buenos Aires depuis la fin de la guerre, la justice hongroise, sous le régime communiste, le condamne à 14 ans de prison. Ce n’est qu’à la chute du bloc soviétique qu’il reviendra au pays. Un dernier procès embarrassant Lorsqu’il lui arrive d’être à nouveau interrogé, Képiro continue à nier en bloc sa responsabilité, en affirmant qu’il n’a fait qu’obéir aux ordres de sa hiérarchie. Il n’a cependant jamais nié avoir participé au massacre, au contraire, des témoins auraient rapporté qu’il s’en vante. Depuis septembre dernier, la Serbie a réclamé son extradition. Il a été entendu par la justice hongroise le 14 septembre dernier, mais aucune procédure n’a encore été lancée, comme si ses deux premiers jugements n’avaient aucune valeur. La justice hongroise prend ostensiblement son temps pour étudier le dossier: deux ans pour décider si Képiro doit être jugé. Avec un peu de « chance » , Képiro sera peut-être mort d’ici-là et la Hongrie évitera de remettre son antisémitisme vicéral sur le devant de la scène. La collaboration hongroise est d’autant plus difficile à assumer que les arrestations et les déportations ont bien plus souvent été l’oeuvre de la gendarmerie hongroise que de la Gestapo elle-même. Le protégé du quartier Pour un chasseur de nazis chevronné comme Efraïm Zuroff, le directeur du centre Simon Wiesenthal, Sandor Képiro est le dernier gros poisson à capturer. Pourtant, bien que celui-ci habite tranquillement à Budapest depuis 13 ans maintenant, il ne l’a découvert qu’il y a trois ans. Comment le vieil homme a t-il fait pour rester aussi discret? Dans son quartier, beaucoup d’habitants le connaissent. Nombre d’entre eux estiment qu’il aurait fallu agir plus tôt et qu’il faut désormais laisser le vieillard tranquille. Tenter d’approcher Képiro n’est également pas chose facile… il est protégé par ses voisins, qui n’hésitent pas à proférer des menaces à l’encontre des étrangers qui viennent frapper à sa porte. La est certainement le secret de la discrétion du nazi hongrois: un retour aux sources pour mieux se fondre dans un milieu où, 67 ans plus tard, les pratiques résistantes sont inversées. Articles liés : Tensions communautaires en vue La Hongrie condamnée pour atteinte à la liberté d’expression Le retour en Hongrie d’un ancien nazi Wiesel: « la honte de votre nation »

Wiesel: "La honte de votre nation"

Wiesel: "La honte de votre nation"

10 décembre 2009 à 23 h 45 min 3 commentaires

En visite en Hongrie mercredi, Elie Wiesel, survivant de l’holocauste devenu écrivain, et prix Nobel de la paix, a fustigé par des mots très durs l’extrémisme en Hongrie. Lors d’une conférence au Parlement dans le cadre du « Jewish Hungarian Solidarity Symposium » , il a aussi suggéré qu’une loi interdise le négationnisme. Cela faisait plus de soixante ans qu’Elie Wiesel, déporté au camp d’Auschwitz depuis un village roumain sous contrôle hongrois et dont le père était lui-même hongrois, n’était pas retourné en Hongrie. C’est dans un pays en récession économique, frappé de plein fouet par la crise et où l’extrême-droite antisémite est de plus en plus puissante, que cet homme âgé de 81 ans a débarqué. « Où que j’aille dans le monde et que la Hongrie est mentionnée, le mot qui suit est antisémitisme. », a-t-il lancé lors de cette conférence. S’adressant à son auditoire et symboliquement à l’ensemble de la nation hongroise, il a plaidé : « Je vous presse de faire plus que de dénoncer les éléments anti-sémites et les expressions racistes dans la vie politique et dans certaines publications hongroises. Je pense qu’ils font honte à votre nation et engendrent la peur de la communauté juive et des autres minorités, comme les Roms. […] « Je vous demande, pourquoi ne suivez-vous pas l’exemple de la France et de l’Allemagne en déclarant que le négationnisme n’est pas seulement indécent, mais aussi illégal ? Dans ces deux pays, les négationnistes vont en prison. » Pointant du doigt la Magyar Garda affiliée au parti Jobbik, Elie Wiesel a aussi appelé les Hongrois à rejeter les mouvement extrémistes qui se sont développés ces dernières années, mettant en garde contre ce qu’il a nommé « les périls de l’indifférence. » Le parti d’extrême-droite Jobbik a remporté presque 15% des votes aux élections européennes en Juin dernier et, si les sondages se voyaient confirmés, il gagnera des sièges au Parlement hongrois aux élections de 2010. Encouragé par la crise économique et sociale que traverse le pays, sa réthorique agressive vis à vis des minorité juive et rom a ravivé des lignes de fractures profondes et anciennes dans la société hongroise. Elie Wiesel est un écrivain américain francophone, né en Roumanie le 30 septembre 1928. Pour son oeuvre consacré en bonne partie à l’étude de la Shoah, il a été récompensée par le prix Nobel de la paix en 1986. Articles liés : Des commémorations à l’avant goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine La rébellion de la Magyar Garda Vers une criminalisation du négationnisme?

La Hongrie condamnée pour atteinte à la liberté d'expression

La Hongrie condamnée pour atteinte à la liberté d'expression

2 décembre 2009 à 12 h 38 min 0 commentaire

La Cour européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg a délibéré mardi sur l’affaire opposant l’historien Laszlo Karsai et la justice hongroise. En 2006, cette dernière avait condamné l’historien pour diffamation à l’encontre d’un certain « B.T » et de la presse de droite, qui avaient soutenu le projet controversé de l’installation d’une statue célébrant la mémoire de Pal Teleki, ancien premier ministre hongrois et collaborateur de l’Allemagne nazie. Cette semaine, la justice européenne, saisie par Karsai depuis, a tranché en faveur de ce dernier. Rappel des faits En 2004, Laszlo Karsai, 59 ans, avait fustigé par voie de presse interposée, un article signé par « B.T ».  Par la même occasion, l’historien s’en était pris à la presse proche de la droite, qui avait lancé une campagne en faveur de l’installation d’une statue de l’ancien premier ministre Pal Teleki. Ce projet pouvait être facilement critiqué, du fait que Pal Teleki avait collaboré ouvertement avec l’Allemagne nazie, et avait participé à la promulgation des lois antisémites en Hongrie. Suite à la publication de l’article de Karsai, qui qualifiait les propos de « B.T. » d’antisémites, ce dernier l’avait alors traîné devant la justice hongroise pour diffamation. L’historien fut alors condamné en 2006 par la Cour suprême, qui l’a obligé à publier un rectificatif de ses propos, ainsi qu’à payer les frais de justice. Un rebondissement attendu Saisie par Laszlo Karsai, la Cour européenne des Droits de l’Homme a finalement condamné la Hongrie pour atteinte à la liberté d’expression. Les juges ont notamment relevé que le plaignant avait publié son article dans l’espace du débat qui porte sur l’acceptation de son passé par la Hongrie. Selon les mêmes juges, le fameux « B.T » s’était lui-même ouvert à la critique en publiant également son opinion. L’article 10 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, relatif à la liberté d’expression, s’est alors vu appliqué sans caution. En conséquence, 4.000 euros (1 million de Forints) devront être alloués à l’historien Laszlo Karsai pour dommage moral. Entre liberté d’expression et intolérance, la possibilité d’une utopie européenne? On ne sait ce qu’auraient décidé les juges dans le cas contraire, c’est-à-dire dans le cas de propos teintés d’antisémitisme tolérés au nom de la liberté d’expression… L’Europe se construit et c’est un bien, mais sur quel modèle? La question de la place de la critique dans la société se pose donc aujourd’hui, en tout cas en Hongrie. Censure ou tolérance, tolérance et censure, chacune de ces deux occurrences ont deux bords extrêmes, et leur point d’équilibre varie : l’intolérance constructive constituerait alors, peut-être, la possibilité d’une utopie. Franck Fontaine, 01/12/09 Article lié: Tensions communautaires en vue

Le retour en Hongrie d'un ancien nazi

Le retour en Hongrie d'un ancien nazi

13 novembre 2009 à 18 h 01 min 0 commentaire

L’Australie vient d’autoriser, sous la pression de la justice hongroise, l’extradition de Charles Zentai, ancien officier de la police hongroise pro-nazie et naturalisé australien depuis son arrivée au pays des kangourous en 1950. A 88 ans, il est accusé d’avoir torturé, puis tué un jeune juif à Budapest en 1944. A l’origine, c’est le centre Simon Wiesenthal, une organisation qui s’efforce de retrouver les anciens criminels nazis depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, qui a mis la main sur Zentai. Pour sa défense, ce dernier dit qu’au moment des faits qui lui sont reprochés, il avait déja quitté Budapest avec son régiment. C’est sur ce seul argument d’emploi du temps que le fils du criminel présumé entend aujourd’hui faire appel de la décision de Canberra pour que son père reste au chaud auprès des surfers de Perth.

La rébellion de la Magyar Gárda

La rébellion de la Magyar Gárda

6 juillet 2009 à 19 h 28 min 4 commentaires

Deux jours après la dissolution officielle de la Magyar Garda, l’organisation n’a pas manqué de faire parler d’elle. Victimisée par la décision de la Cour d’appel de Budapest, elle a réussi un gros “coup” – du moins médiatique – en arrivant à réunir autour d’elle quelques milliers de sympathisants, dans un espace surprise qui gêna particulièrement les opérations policières. La vie s’est arrêtée plus de 4 heures au centre de la capitale, tout autour de Déak tér, d’Andrassy ut à Astoria. Voir le diaporama. Samedi 17h, Erzsébet tér, sur la pelouse de l’espace privé du Gödör Klub. D’ordinaire c’est la jeunesse un peu bobo de Budapest qui s’y prélasse. Mais ce samedi, la population avait soudainement changée. Les “soldats” de la Magyar Garda ne sont d’ailleurs pas aussi jeunes que ce que les dirigeants de Jobbik affirmaient il y a deux ans, à sa création. Quelques 200 membres sont d’abord arrivés “en civils” pour ensuite se vêtir à la manière des Croix Fléchées (lire la Garde hongroise est morte, vive la Garda). Entourés d’un nombre important de supporters parés de toute la panoplie de l’extrême droite hongroise (masques à gaz sur crânes rasés, drapeaux Arpad, Grande Hongrie représentée partout) tout ce beau monde a commencé à se manifester de façon provocatrice envers la clientèle du bar (jets de divers objets, insultes homophobes et antisémites pour la plupart). Depuis la décision de justice de jeudi dernier, qui interdit les rassemblements de la Garda, cette manifestation du week-end était bien sûr anticipée par les forces de l’ordre… enfin presque. La police avait bien pensé à boucler les lieux habituels des échauffourées des ultra nationalistes, Szabadsag tér et la Basilique St Istvan par exemple, où le mariage de la semaine a dû se faire à huis clos. Ils n’avaient cependant pas prévu un rassemblement si gros et aussi organisé autour d’un espace privé. Cela dit, les lieux prévisibles n’étaient pas très éloignés du vrai rassemblement. La police anti émeute a donc réagi, mais un peu tardivement, pour voir à son arrivée un charmant sitting pacifique de bonshommes en blanc et noir, tous coudes soudés entonnant des hymnes pour réveiller la nation hongroise. Une demi-heure plus tard, les policiers ont reçu l’ordre d’éparpiller la foule, voire de la repousser, tout en devant extirper les hors-la-loi de la Magyar Garda. Cela a pris plus de 4 heures, avec au final 17 blessés légers (principalement par les gaz lacrymogènes), et 200 personnes interpelées, parmi lesquelles figurait le président du Jobbik Gabor Vona, remis en liberté dès le lendemain. Entre les touristes badauds interloqués par les saluts nazis et les provocations plus ou moins violentes à l’encontre de la police, on sentait tout de même une tension plus que palpable. L’organisation militante du Jobbik pour cet évènement s’est également montrée très efficace, avec son propre service de presse et ses propres médecins, qui n’ont cependant assurer qu’une petite partie des soins. Insolite enfin, l’endroit choisi par la Garde pour sa démonstration : Gödör Klub, haut lieu de la musique tsigane et balkanique, qui quelques heures plus tard fêtait la soirée Balkan Beat du mois… Articles liés : La Garde hongroise est morte, vive la Garda Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême droite Attentats anti-Roms: que  fait la police? Vers une criminalisation du négationnisme? Emeutes à la manif anti Bajnai L’Europe au Jobbik!

Cimetières juifs vandalisés dans le nord de la Hongrie

3 juin 2009 à 12 h 53 min 1 commentaire

Des individus ont vandalisés des pierres tombales datant du 18ème siècle dans un cimetière juif du nord de la Hongrie à Balassagyarmat, a révélé à MTI le responsable de la communauté juive locale. Le rapport de police dit que les auteurs des méfaits auraient tout simplement escaladé le mûr d’enceinte du cimetière, avant de s’attaquer aux sépultures. Selon les enquêteurs, les coupables  pourraient bien être des enfants; Pourtant, des actes similaires avaient été commis dans le cimetière il y a cinq ans.

Vers une criminalisation du négationnisme?

23 avril 2009 à 18 h 58 min 0 commentaire

Samedi dernier plusieurs centaines de manifestants d’extrême droite, subtil melting-pot composé de la Magyar Garda, du Jobbik et de néo-nazis, manifestaient dans les rues de Budapest pour exprimer ouvertement leur négationnisme et critiquer l’hégémonie sioniste.