Société

Les pédales de Critical Mass sur le pont

Les pédales de Critical Mass sur le pont

19 août 2009 à 18 h 19 min 0 commentaire

Les travaux de rénovation du pont Margit n’agacent pas que les automobilistes. Ils vont également gêner les piétons et les cyclistes, qui ne pourront plus emprunter l’ouvrage d’Ernest Gouin et de Gustave Eiffel. Réaction des usagers face à ces mesures : une manifestation organisée par Critical Mass s’est tenue, hier après-midi, sur le coté Pest du pont. La section hongroise de l’ONG protestait en compagnie du Club Cycliste Hongrois pour qu’une piste cyclable soit aménagée sur Margit hid, comme ce fut le cas l’année dernière. Plus de 500 personnes, désireuses de rouler cheveux au vent en toute quiétude sur le Danube, ont rejoint la manifestation. Le plus « grand » signe de protestation de ces cyclistes urbains : se poster sur un trottoir du pont et mimer le logo de Critical Mass en soulevant leurs bicyclettes pendant quelques secondes (voir photo). Un geste symbolique qui fait office de marque de fabrique dans les rassemblements organisées par l’ONG à deux roues. Escortés par quelques policiers, ils ont roulés ensuite pendant une vingtaine de minutes sur le pont. La circulation des véhicules motorisés fut, quelques temps, perturbée par l’événement. Mais tout s’est finalement passé dans le calme et la bonne humeur. Aucun mouvement d’énervement ne fut relevé, y compris de la part des automobilistes certainement habitués à être retardés dans les bouchons de la capitale. Un phénomène qui a séduit la Hongrie Critical Mass, dont l’idée originale est née en 1992 à San Francisco et a fait son chemin dans quelques 300 villes à travers le monde, sait faire parler d’elle au moment propice… Du moins à Budapest. En effet, les Hongrois apprécient la cause et sont de plus en plus nombreux à rallier le mouvement. Le premier rassemblement en Hongrie en 2004 s’est fait lors d’une journée décrétée « sans voitures » dans la capitale. Depuis, les « happenings » de Critical Mass se déclinent de plusieurs façons, mais toujours en week-end, ou de nuit. La fermeture nécessaire mais controversée du pont Margit à la fin du mois d’août tombe alors à point nommé, puisque le prochain rassemblement de l’organisation à Budapest est prévu pour mi-septembre. Le dernier en date, celui du 19 avril de cette année (voir photo), avait réuni plusieurs milliers de personnes. Article lié: Marguerite se refait une santé

Meurtres anti-Roms, l’enquête avance doucement

12 août 2009 à 19 h 54 min 0 commentaire

La police a annoncé hier avoir avancé dans son enquête sur les meurtres de personnes issues de la communauté Rom, qui touchent depuis plusieurs mois la Hongrie. L’oeuvre macabre serait le fait d’un groupe de 4 personnes que la police recherche activement. Cependant, certains membres auraient quitté la bande jusqu’à ce que celle-ci ne soit constituée plus que d’une seule personne, ont annoncé les enquêteurs.

Sziget : le “jour 0” anti-racisme met les pieds dans le plat

Sziget : le “jour 0” anti-racisme met les pieds dans le plat

11 août 2009 à 12 h 48 min 0 commentaire

Hier, le festival est parti comme à son habitude, avec un “J-1” spécialement hongrois. Les rues de Budapest étaient, elles, à l’inverse, couvertes de touristes très francophones se préparant pour des journées plus “internationales” sur l’île d’Obuda. La journée d’aujourd’hui sera sous le signe des vertus musicales contre le racisme. Réponse subtile au Magyar Sziget, festival identitaire qui se tenait la semaine dernière, lui aussi sur les bords du Danube? Ou bien pied de nez fait à l’annonce du prochain rassemblement d’extrême droite, le 15 août, pour la commémoration de la mort controversée du bras droit d’Hitler, Rudolf Hess, érigé depuis en “martyr” nazi? Le choix de l’intitulé de cette autre journée spéciale peut être innocent, mais il est difficile de ne pas y voir la critique de la montée actuelle du nationalisme en Hongrie et en Europe en général. Un petit prix pour une grande cause Malgré le temps maussade du jour, on peut espérer que le public sera au rendez-vous, bien que nombre de Budapestois attendent la fin de semaine avant de rendre visite à “leur” festival emblématique. Assez loin des Prodigy, Fatboy Slim, Placebo et les autres têtes d’affiche du Sziget 2009, le programme de ce mardi reste cependant modeste. Encore beaucoup de groupes hongrois, dont le fameux Anima Sound System, mais aussi des artistes étrangers militant au sein du mouvement “Love music Hate racism”, tels que Drew McConnell, Lee Mavers et Jimmy Pursey, seront sur scène. Ce ne sont évidemment pas les pop-stars les plus attendues du Sziget cette année, mais ils sont là pour la bonne cause, et le prix du billet (5000 HUF) pour toute la journée répond à la même exigence de faire une“B.A”. Sur la scène musiques du monde, l’attention portera ce soir sur le collectif de jazz “Miles from India”, composé de musiciens ayant joué, autrefois, avec le légendaire Miles Davis. Il faut enfin saluer l’initiative prise conjointement par Sziget et l’ambassade britannique qui contribuera financièrement à l’opération. Articles liés : Le festival des blancs sème la terreur L’extrême droite fait son Sziget Sziget, on t’aime quand même Sziget J-1: la peur du fiasco commercial Avis aux lecteurs: Si vous souhaitez partager vos impressions, souvenirs et autres commentaires utiles sur Volt, Balaton Sound, Exit, Ozora, Sziget, Guca…  ou n’importe quel autre fesztival ayant lieu en Hongrie ou dans les Balkans, n’hésitez pas à utiliser le forum d’hulala, prévu en partie à cet effet.

Le festival des Blancs sème la terreur

Le festival des Blancs sème la terreur

6 août 2009 à 13 h 49 min 0 commentaire

A peine commencé, le “Magyar Sziget” (lire L’extrême droite fait son Sziget) fait déjà tristement parler de lui. Hier, tard dans la soirée, une bande de jeunes skinheads ont passé à tabac un jeune garçon d’origine rom et s’en sont pris à une femme enceinte issue de la même communauté. La raison? Tous deux sont gitans et habitent Veroce, village actuellement sous haute tension qui accueille le festival du “White Power”.

Roms : le jour le plus long

Roms : le jour le plus long

5 août 2009 à 12 h 36 min 0 commentaire

La communauté Rom de Hongrie a commémoré, dimanche 2 août, la « Journée internationale de l’holocauste Rom » dans une certaine discrétion. A Budapest, les quelques plaques commémoratives du centre-ville ont cependant été très fleuries et une cérémonie eût lieu dans l’après-midi. Quelques heures plus tard dans la nuit suivante, un drame beaucoup moins discret venait perturber le recueillement de cette communauté qui vit des jours sombres depuis plusieurs mois : une personne d’origine rom était à nouveau assassinée, cette fois dans le Nord-Est du pays. « Farkas Gusztav, 23 ans », « Horváth Ibolya, 18 ans », « Lakatos Dezsö, 35 ans », … Dans le Parc Nehru au bord du Danube, une voix énumère au micro une liste de noms. Ceux des Roms de Hongrie morts suite aux déportations et persécutions des nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Plusieurs centaines de personnes, presqu’exclusivement d’origine rom, se sont rassemblées pour rendre hommage aux victimes, mais aucun poids lourd de la politique hongroise n’a fait le déplacement pour assister à cette commémoration. Le gouvernement a tout de même envoyé symboliquement un représentant sur place pour y prononcer quelques mots. Il convient de rappeler ici qu’aujourd’hui, la Hongrie est le pays où la communauté Rom est, en proportion avec son nombre total d’habitants, la plus forte du monde. Un nombre de victimes qui fait débat Combien de noms contiendrait la liste de déportés tsiganes? Combien ont été tués exactement,  même approximativement, dans cet holocauste? Nul ne le sait. Plusieurs milliers au bas mot. Certains avancent le nombre de 70.000 personnes (Human Rights Watch), tandis que d’autres estiment à l’opposé qu’ils n’ont été « que » 5.000 (László Karsai, Scientia Hungariae). L’évaluation „officielle” montre tout de même qu’au cours de la seconde guerre mondiale, plus de 500.000 Roms ont péri, soit un tiers des Roms européens. Mais là encore, les chiffres sont très incertains. Durant l’holocauste, la tentative d’extermination du peuple tzigane ne s’est cependant pas „limitée” à la simple mise à mort de ses ressortissants : dans certains pays comme la Pologne, la Norvège, la Suisse ou encore la Suède, des mesures de stérilisation forcée avaient été établies afin de réduire leur nombre. Pendant ce temps là, au Nord-Est du pays… Horváth Aladár, le chef de la Fondation civique des Roms, a profité de la cérémonie pour exprimer les craintes de sa communauté devant la résurgence d’une droite radicale anti-Rom  et a estimé que cette minorité vivait les pires heures de son histoire depuis que la Hongrie est devenue démocratique. Il ne croyait pas si bien dire… Quelques heures plus tard, il se rendait à Kisleta sur les lieux de l’assassinat par balles d’une femme rom de 45 ans. Sa fille âgée de 13 ans a été également grièvement blessée. La police n’a pas écarté la piste d’un acte de violence à motivation raciste, mais celui-ci n’est pas pour autant établi. Cet assault intervient après une vague de violences et de crimes très inquiétante en moins d’un an, ciblée à l’encontre des Roms de Hongrie, qui se disent ségrégés et très appauvris par l’indifférence générale de leurs concitoyens. Les graves évènements récents de Kiszalok, Tatarszentgyorgy,Nagycsecs, Pécs et Asolzsolca (voir articles liés) sont d’ailleurs toujours restés impunis, malgré l’intervention des agents du FBI américain venus superviser le travail des policiers hongrois, soupçonnés par certains de “s’en laver les mains”. La nature de toutes ces attaques porte cependant à croire que cela doit venir d’un groupe organisé, familier des armes à feu et particulièrement remonté contre les gitans. Lundi, après le drame de Kisleta, sans pour autant avoir de preuves tangibles contre un quelconque groupe d’extrême droite, les représentants de la communauté Rom ont menacé de faire appel à la protection des Nations-Unies si les autorités hongroises échouaient encore à les protéger. Pour la majorité d’entre-eux, c’est bien sûr la magyar garda qui est coupable de ces crimes et responsable de la terreur dans laquelle ils vivent. Un coup dans le dos des “experts” US? Ayant été sollicités par les autorités hongroises pour reconnaître les auteurs des attentats anti-Roms depuis deux ans, manifestement en vain, le FBI était pourtant optimiste quant à faire la lumière sur ces affaires. Le “bureau” a estimé que la police hongroise avait toutes les données en main pour appréhender les coupables. Coup du sort ou « coup de maître », c’est en tous cas juste après que les“experts” américains aient quitté la Hongrie que la tuerie de lundi matin a eu lieu. Articles liés : Les « experts » chez les tsiganes Attentats anti-Roms, que fait la Police? Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême droite Deux suspects dans les commandos anti-Roms

Hooliganisme: du rififi à Ferencvaros

Hooliganisme: du rififi à Ferencvaros

17 juillet 2009 à 16 h 26 min 0 commentaire

Ce mardi, plusieurs dizaines de supporters de Ferencvaros ont attaqué leurs homologues allemands lors d’un match de foot amical opposant leur club au Hertha Berlin. Avant et au cours de la rencontre, les « hooligans » magyars tentèrent de pénétrer dans le secteur réservé aux supporters berlinois, jetèrent des bouteilles à ces derniers et les provoquèrent par des saluts et des slogans nazis. Au final, on a recensé trois blessés légers. Le club allemand a évidemment porté plainte. Pendant ces échauffourées, ni les organisateurs, ni la police ne sont intervenus. Le club de Ferencvaros assure que la compagnie privée s’occupant de la sécurité à l’intérieur du stade se trouvait dans l’incapacité de secourir les supporters assaillis. Il s’avère que cette dernière travaillait pour la première fois sur les lieux et qu’elle ne connaissait pas suffisamment les infrastructures du stade de Ferencvaros. D’où son impuissance à agir… Quant à la police, elle nie toute responsabilité. Elle n’était chargée de la sécurité qu’en dehors du stade. Par conséquent, les manifestations violentes à l’intérieur de l’enceinte sportive ne relevaient pas de son ressort… Comment peut-on expliquer de tels actes lors d’un match sans enjeux ? Quelles étaient les revendications de ces virulents trouble-fêtes ? L’enquête menée par le club le révélera certainement. Les propos nazis scandés par ces supporters laissent à penser, toutefois, qu’il s’agissait tout simplement d’actes violents et gratuits à caractère raciste. Quoiqu’il en soit, ce genre de fait divers ne confère pas, à l’étranger, une belle image du pays et cela pourrait desservir, à l’avenir, la fédération hongroise de football. Si, d’aventure, la Hongrie briguait une nouvelle fois l’organisation d’une compétition internationale telle que l’Euro (comme ce fut le cas 3 fois ces dernières années), elle verrait certainement les instances internationales lui rappeler au « bon » souvenir de ce triste événement. Evénement durant lequel les autorités du pays, qu’elles soient privées ou publiques, brillèrent par leur immobilisme et leur incapacité à endiguer la violence.

Diapo: Garde hongroise vs Police

6 juillet 2009 à 17 h 54 min 1 commentaire

Diaporama des évènements du samedi 4 juillet à Budapest, lorsque la Magyar Garda récemment interdite et l’extrème droite hongroise se sont rassemblées illégalement au centre ville de Budapest. Voir l’article relatant les évènements de la journée. [slide] Photos: Coriander, Francois

Moins de paix en Hongrie

4 juin 2009 à 19 h 25 min 0 commentaire

Ce mardi, à Londres, The Economist Intelligence Unit a publié, comme c’est le cas depuis deux ans, l’indice mondial de la paix (Global Peace index). Et le verdict est impitoyable pour les magyars : sur une liste de 144 pays, la Hongrie a en effet dégringolé de 9 rangs en 2009 passant de la 18ème à la 27ème place. L’indice mondial de la paix repose sur 24 indicateurs qualitatifs et quantitatifs provenant de sources officielles. Les critères sont choisis par un panel d’experts réunissant des universitaires, des économistes, des philanthropes… La liste combine aussi bien des facteurs internes (taux de délinquance, respect des droits de l’homme) qu’externes (relations avec les pays limitrophes, dépenses pour les forces armées) au pays. Sans faire injure au magazine The Economist ainsi qu’au Centre des Etudes de la Paix et des Conflits (Centre for Peace and Conflicts Studies) de l’Université de Sydney, tous deux à l’origine de cet indice, il convient de relativiser la portée de cette étude : malgré tous les efforts déployés par les experts, la complexité pour définir le concept de paix reste authentique. Quoiqu’il en soit, si vous êtes friands de ce type de hiérarchisation, rassurez-vous car la Hongrie, malgré sa chute spectaculaire au classement, fait toujours partie des pays   »peaceful » d’Europe centrale (la Roumanie se classe 31ème, la Pologne 32ème, la Croatie 49ème, la Serbie 78ème…) A titre indicatif, sachez que la Nouvelle Zélande est, selon l’étude, le pays le moins violent du monde. La France, quant à elle, est remontée de 4 places en 2009 s’octroyant une surprenante 30ème position. Visiblement, le niveau d’arrogance, de malhonnêteté et de violence verbale de certains chefs d’Etat ne semble pas être un critère pris en compte par les experts pour déterminer l’indice mondial de la paix.

Changements annoncés pour cartes d'identité et passeports

27 mai 2009 à 13 h 42 min 0 commentaire

A partir du 28 juin 2009, les enfants de moins de 14 ans seront en mesure de détenir une carte d’identité, a annoncé hier la porte-parole du gouvernement Bernadett Budai. Cette carte déterminera l’adresse de l’enfant, le nom des parents ainsi que leurs numéros de téléphone. Budai a également signalé que les empreintes digitales devront désormais figurer sur les nouveaux passeports hongrois. Les passeports actuels resteront toutefois valables jusqu’à leur date d’expiration. Le parlement hongrois avait approuvé l’introduction des passeports biométriques en 2006.

Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême-droite

Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême-droite

22 mai 2009 à 16 h 38 min 0 commentaire

Ce lundi, un accord de coopération a été signé entre le Jobbik, le parti d’extrême-droite magyar et TMRSZ, l’un des deux syndicats policiers existants.

Zala: nouvelle cible des acheteurs russes

20 mai 2009 à 22 h 39 min 2 commentaires

La région de Zala qui se trouve dans le sud-ouest de la Hongrie est devenue une cible privilégiée pour de nombreux acheteurs venus de Russie, révèle le quotidien Világgazdaság. Hévíz, Gyenesdiás, Vonyarcvashegy et Zalakaros sont les villes les plus prisées par les acquéreurs russes. Ces derniers achètent des maisons, des appartements ou des parcelles de terre afin de construire leur propre habitation. Selon les statistiques locales, 8 habitations sur 250 étaient possédées par des citoyens russes en 2007, aujourd’hui le chiffre s’élève à 46… Alors que la plupart des propriétaires ne passent que quelques semaines de l’année en Hongrie, certains ont été prêts à débourser plus de 150 millions de forints pour leur acquisition.

La popularité grandissante de la Magyar Gárda

18 mai 2009 à 22 h 50 min 7 commentaires

Selon une enquête réalisée par la Progressive Institute, environ 10% des hongrois se sentiraient proches des idées inhérentes à la « Magyar Gárda », un groupe paramilitaire d’extrême-droite. L’Etude révèle que si le mouvement devenait un parti politique, il recueillerait l’équivalent de 9% des suffrages. La « Garde Hongroise », dont les membres sont intimement liés avec Jobbik, un parti hongrois nationaliste et xénophobe, disposerait ainsi d’un support populaire suffisant (plus de 5%) pour détenir des sièges au parlement magyar. La Progressive Institute souligne que les Hongrois, actuellement, seraient particulièrement réceptifs aux mouvements extrémistes. Il faut dire que la conjoncture économique et sociale n’est guère reluisante. La crise a frappé de plein fouet la Hongrie : le chômage et la violence croissent, la population s’inquiète pour son avenir et demande au gouvernement une protection accrue. L’extrême-droite peut donc, à sa guise, ressortir ses sempiternels refrains aux combiens simplistes mais terriblement efficaces en période de récession : Protectionnisme, nationalisme affirmé, prédominance de l’ordre et de la sécurité, désignation de boucs émissaires… La « Magyar Garda », qui compte en son rang plus d’un millier de miliciens, a organisé ces derniers temps de nombreux rassemblements visant à intimider la communauté Rom. Ses activités sont vivement décriées en Hongrie mais également à l’étranger.

Manifestation contre le racisme à Budapest

18 mai 2009 à 12 h 25 min 1 commentaire

En réponse à l’escalade de violence touchant la communauté Rom ces dernières semaines, plus de 3000 personnes se sont réunies, samedi après-midi, à Szent István Park dans le treizième arrondissement de Budapest pour protester contre la haine et la discrimination raciale. Aladár Horváth, le président de la Fondation pour les droits civiques des Roms, a affirmé qu’aucune réponse valable n’avait été apportée par les partis politiques de droite ou de gauche concernant les problèmes d’intégration de la communauté Rom. Il rappela, qu’en laissant la pauvreté et la criminalité s’installer dans les camps tsiganes, les gouvernements respectifs avaient fait le jeu de l’extrême-droite. Le Pasteur méthodiste Gábor Iványi a soutenu que ce serait une immense honte pour toute la Hongrie si l’ONU était amenée à régler les conflits inhérants à la communauté Rom. La présidente du Parti Socialiste hongrois Ildikó Lendvai, le Ministre de l’Education István Hiller, l’ancien Ministre de l’Economie et des Transports János Kóka et le maire de Budapest Gábor Demszky participèrent également à cette manifestation. Le premier Ministre Gordon Bajnai, quant à lui, se contenta d’envoyer un message de soutien au mouvement en question. Article lié : Les « experts » chez les tziganes

Les hongrois retraités à 65 ans

5 mai 2009 à 15 h 58 min 0 commentaire

C’était l’une des mesures que le nouveau Premier Ministre Gordon Bajnai avait promis pour permettre à la Hongrie de se relever économiquement: départ à la retraite à l’âge de 65 ans au lieu de 62 aujourd’hui et suppression du 13e mois pour les retraités.

Deux suspects dans les "commandos" anti-Roms

27 avril 2009 à 11 h 35 min 0 commentaire

Selon Jozsef Bencze, chef de la police nationale hongroise, ce sont des traces ADN retrouvées sur les lieux d’un des récents crimes à l’encontre de victimes tziganes qui pourraient aujourd’hui confondre deux individus déjà fichés à la police. Après le nouveau meurtre par balles de mercredi dernier et sous la pression croissante des ONG pour les droits des Roms, la police semble être enfin dans l’obligation de fournir des résultats dans ces enquêtes. Premier signe de la bonne volonté des autorités, la prime aux infos significatives concernant les assassinats de Nagycsécse, Tatárszentgyörgy, et en particulier le plus récent, de Tiszalök, a été augmentée de 10 à 50 millions HUF samedi dernier. Proposition du nouveau Premier Ministre lui-même, Gordon Bajnai. La veille, Bencze confiait au quotidien Nepszabadsag de nouveaux éléments de l’enquête aux sept récentes attaques meurtrières de nature similaire. La dernière d’entre elles, à Tiszalök, pourrait selon lui être liée aux autres. Le fait que les crimes ne peuvent être l’oeuvre d’un seul individu a également été établi. L’analyse des deux types d’ADN retrouvés sur les lieux d’une des attaques devrait rapidement confirmer cette thèse et peut-être aider à retrouver “l’équipe” de coupables au grand complet. Toujours selon Bencze, les Roms de ces localités ont dû avoir affaire à des individus très familiers des armes et bénéficiant de facilités logistiques leur permettant d’opérer et de disparaître rapidement, de nuit et sur des terrains peu praticables. La nature même des attaques prouve qu’elles émanent d’organisations bien huilées. La police a mobilisé environ 70 agents sur ces affaires, dont certains experts de sa section criminelle. A ce jour, 2 000 personnes vivant dans les environs des drames ont déjà fait l’objet d’interrogatoires.

Attentats anti-Roms, que fait la police?

23 avril 2009 à 19 h 07 min 0 commentaire

Hier soir, un homme d’origine rom a été tué par des coups de fusil dans le Nord-Est de la Hongrie. La police enquête, mais n’a pas encore reconnu officiellement le meurtre. Le 9 avril, c’était l’immeuble d’une représentante de la communauté tzigane de Tatarszentgyörgy – village malheureusement connu pour ses nombreuses attaques contre les Roms – qui a été ravagé par un incendie. Aucune victime, mais l’acte a été cette fois jugé criminel par la police. Quelques semaines plus tôt, ce même village fût le théâtre morbide d’assassinats à l’encontre d’une famille tzigane, et personne n’a encore été inquiété. Les nombreuses violences impunies dont la communauté rom hongroise fait les frais depuis des mois choquent de plus en plus l’opinion publique et commencent, petit-à-petit, à concerner les autorités. Hier soir vers 21h30, un tzigane de 53 ans est abbattu lorsqu’il quitte son domicile du village de Tiszalok pour se rendre au travail. Selon les témoins, un individu blanc de grande taille l’attendait devant sa maison dans un véhicule noir à vitres teintées. Muni d’un fusil 9mm, il a touché sa victime en pleine tête et en plein coeur. Celle-ci décédait 20 minutes plus tard. Laszlo Bartha, porte-parole de la sécurité nationale, annoncait ce matin à l’agence MTI attendre que l’enquête révèle si cet “incident” est de la même nature que les récents crimes anti-Roms des semaines passées. Au regard de la violence inouïe envers les différentes communautés tziganes du pays ces derniers mois, la police est souvent accusée d’être trop prudente dans ses enquêtes, voire même de laisser faire… Depuis quelques semaines, un quartier à majorité Rom en marge du petit village de Tatarszentgyörgy, situé à une trentaine de kilomètres au Sud de Budapest, a été la cible de plusieurs incendies criminels à répétition, dont certains accompagnés d’assassinats. Le 23 février dernier, une attaque à la bombe artisanale, suivie d’un assaut armé qui a fait deux morts et deux blessés dans un foyer gitan de cette localité avait déjà suscité l’émotion dans tout le pays. Alors que la famille tentait d’échapper aux flammes qui dévastaient leur maison fraîchement construite, Robért Csorba et son fils de 5 ans ont été froidement abattus par balles et ses deux autres enfants, âgés de 3 et 6 ans ont été grièvement blessés. Malgré l’extrême cruauté de cet événement, les Roms ont beaucoup de mal à se faire entendre par les autorités. Les habitants du quartier accusent même la police d’avoir volontairement bâclé l’enquête qui n’a encore à ce jour rien donné, et sont néanmoins persuadés qu’il s’agit de l’oeuvre sinistre de la Magyar Garda. Ils sont aussi convaincus que l’enquête ne mènera à rien, sachant que cette milice armée se trouve sous l’aile protectrice du parti d’extrême droite Jobbik, dont l’importance est sans cesse croissante dans le paysage politique hongrois. Compte tenu de son caractère sensationnel, beaucoup de médias étrangers se sont emparés de l’affaire, comme l’équipe de télévision de Russia Today qui a recceuilli en début de semaine les propos d’Erzsébet Csorba, mère et voisine de Robért : “La police a prétendu ne pas voir les 18 blessures par balles dans le corps de mon petit-fils. Comment est-ce possible de ne pas constater celà? Le rapport dit aussi qu’un problème électrique est à l’origine de l’incendie alors qu’il y a des traces de la présence d’une bombe partout dans la maison”. Lidia Horvath, leader de la communauté Rom de Tartarszentgyörgy qui a elle aussi vu son domicile incendié début avril, a expliqué à MTI que depuis le drame de février, non seulement les tziganes de ce ghetto, mais aussi ceux du centre du village vivent dans un climat de réelle terreur. De son côté, Béla Kovacs, Président du Jobbik pour une Hongrie meilleure, a entretenu la polémique lors de son interview par la chaîne de TV anglophone russe en affirmant : “les crimes perpétrés par les gitans augmentent tous les jours et si rapidement dans le pays que les gens ont peur de sortir le soir”.Un discours sur l’insécurité sans réel fondement, mais qui séduit beaucoup les classes populaires hongroises depuis longtemps. Il a aussi habilement refusé d’admettre un lien quelconque entre son parti et la Magyar Garda, qui pourtant assiste à chacune des manifestations du Jobbik. A Budapest, Rob Kushen du Centre des droits des Roms Européens estime que l’action des autorités sur ces affaires n’a fait aucun progrès, et que tant que leur travail pour le maintien de la paix n’avancera pas, les conditions du désastre ne feront que s’amplifier. Rappelons enfin que dans la seule année qui précède le drame d’hier soir, presqu’une vingtaine d’attaques à l’aide d’armes à feu, de bombes à pétrole et d’armes blanches ont été fomentées à l’encontre de foyers tziganes. 7 personnes ont été tuées lors de ces attaques et il est difficile de dénombrer le nombre de blessés. En réponse à cela, pas un seul responsable n’a encore été appréhendé.

Quelques difficultés en amont du Sziget 2009

Quelques difficultés en amont du Sziget 2009

20 avril 2009 à 20 h 15 min 0 commentaire

La crise n’épargnera pas cette année, l’un des plus important festival d’Europe, le Sziget, hébergé tous les étés – faut-il le rappeler – sur l’île d’Obuda. Le festival qui avait accueilli l’année dernière 385 000 visiteurs, pour la moitié étrangers, semble avoir quelques difficultés financières cette année. Le directeur du festival, Karoly Gerendai, a annoncé une augmentation des tickets journaliers qui coûteront désormais 10 000 forints (30euros). Cependant, en prenant en compte le cours du forint de l’été dernier et son taux d’aujourd’hui face à l’Euro, le ticket journée sera de 2 euros meilleur marché cette année pour ceux qui arriveront en Hongrie des euros plein les poches (le ticket acheté sur internet coûte cependant 40euros). Cette augmentation des tarifs est dûe selon M. Gerendai, au recul du nombre de visiteurs prévus cette année, ainsi qu’aux sponsors obligés de réduire leurs dépenses; conséquences de la crise. La plupart des étrangers se rendant au festival n’achètent cependant pas de tickets à la journée et peuvent éventuellement se réjouir car les organisateurs ont annoncé des tarifs réduits à la semaine pour les étudiants. Les groupes de plus de 46 personnes eux aussi obtiendront une réduction, de 50% sur le tarif du pass semaine. Le ticket pour ceux qui désireront entrer dans le festival après 23h, moment où les concerts des scènes principales s’achèvent, sera disponible à moitié prix, soit 5000 forints. Pour faire face aux difficultés financières de cette édition 2009, les organisateurs ne se sont pas contentés de ces mesures qui peuvent paraître contradictoire: augmentation du prix des billets d’une part, et réduction du prix de certains billets d’autre part (en voulant à la fois vendre des billets moins cher pour attirer du monde et vendre des billets plus cher pour faire face au manque de monde). Ils ont demandés des subventions à l’Etat, 5% de leur budget, qui s’élève au total à 2,7 milliards de forints (9 millions d’euros). Ce 17e festival se déroulera du 12 au 17 Août. Le programme définitif sera annoncé en Mai Articles liés: Sziget vaut encore le voyage Ozora, la Mecque des rendez-vous goa Sziget, on t’aime quand même! Les festivals ne seront pas pris en grippe L’irrésistible ascension du « Sound » Avis aux lecteurs: Si vous souhaitez partager vos impressions, souvenirs et autres commentaires utiles sur Volt, Balaton Sound, Exit, Ozora, Sziget, Guca…  ou n’importe quel autre fesztival ayant lieu en Hongrie ou dans les Balkans, n’hésitez pas à utiliser le forum d’hulala, prévu en partie à cet effet.