Plusieurs groupes d’extrême-droite hongrois et européens ont rendu hommage à la résistance qu’ont opposé les forces hongroises et allemandes à l’Armée Rouge pendant le siège de Budapest en 1944-45, samedi près du château de Buda.
La Betyársereg (l’Armée des brigands), le Magyar Nemzeti Front (Front National) étaient présents, ainsi que le Mouvement des 64 comtés (HVIM) de Laszlo Toroczkai, élu au mois de décembre maire de la petite ville de Ásotthalom, proche de la frontière serbe. Tout comme le député du parti Jobbik, György Gyula Zagyva.
Des Bulgares et des Néerlandais ont aussi participé à ce rassemblement.
Une centaine d’anti-fascistes ont organisé une contre-manifestation, tenue à l’écart par la police. Aucune arrestation n’a été faite, d’un côté comme de l’autre.
HULALA avait fait un petit reportage il y a deux ans à ce « Jour de l’honneur ».
Photographie : Benoît Braban, le 11 février 2012
Mon Dieu… cela fait vraiment de la peine à voir… enfin point positif de l’histoire c’est qu’il y a quand même eu des gens, anti-fascites, qui ont eu le courage de se dresser contre ces écervelés d’extrêmistes de droites!!!
Malheureusement, on ne parle que trop rarement de ces gens-là!! Peut-être que ca donnerait plus de courage à certains…
Une centaine d’anti-fascistes? Vous êtes bien généreux, ils étaient au maximum une trentaine.
Cessons l’incantation, et retombons les pieds sur terre un instant.
L’Histoire d’un pays se porte à une responsabilité collective lorsqu’il représente un espace et une composition au moment des faits.
Le devoir de la Hongrie est d’assumer sa collabo avec les nazis et les soviets avant 1989.
Il ne faut pas non plus oublier les deux visages de la France à une certaine époque, comme en Belgique et ailleurs…
Les donneurs de « leçons patriotes » sont ceux qui assument et reconnaissent les actes ignobles et les condamnes.
Je tiens à rappeler que ce sont deux régimes qui ont fait du tort, il est probable qu’un de mes arrières-grands-pères a été mort (à cause des camps d’extermination) et un de mes grands pères est resté au goulag !
La Hongrie a malheureusement été envahie le 17/03/1944 par les troupes allemandes.
La responsabilité d’Horthy des diverses déportations (500.000 Hongrois (de confession juive) et encore 400.000 Tziganes de Hongrie, j’espère que mes chiffres sont exactes), est celle d’une collabo avec l’axe qu’il voulait entre Berlin (leader : Hitler) – Rome (leader : Mussolini) – Budapest (leader : Horthy). Soit Horthy était réellement un con parce qu’il avait la régence et il a validé de nombreuses lois antisémites, ou alors ceux qui sont aujourd’hui à le vénérer sont très mal informés de la situation.
Et j’ajouterai : Si Horthy a accepté cette collabo, c’est parce que l’Allemagne-nazie lui a « rendu » illégalement des territoires perdus lors du Traité de Trianon le 04/06/1920. Tout ce ci aux rétrocessions des cours d’arbitrage I & II de Vienne qui ont été heureusement annulés. Contrairement à certains, les « antinazis » sont ceux qui sont hypocritement « pro-communistes » au moment de l’ex-URSS.
Je ne vote pas par intérêts personnels, mais par conviction personnelle aux intérêts… Vous pigez ?
Udv.
Je ne suis pas allé á ce rassemblement, mais il me semble que cette commémoration vise á rendre hommage aux victimes du siége de Budapest et non pas á la résistance. Dans ce sens ce n’est point une manifestation nazie, contrairement á ce qu’on en laisse croire. Historiquement c’est une page trés triste de l’histoire et rendre hommage aux victimes, je pense que ce n’est pas un péché.
@Bulcsú :
Peu importe si votre intention est d’y aller ou pas, ce qui compte c’est le respect en la mémoires de nos pères et mères hongrois(es) qui ont été entre les griffes des collabos nazis qui furent Hongrois ou Allemands…
Je suis ravi de lire avec scrupule et audace que je n’ai pas été contredit dans une analyse et une compréhension modérée afin de maîtriser les amalgames ignobles qui feraient d’Horthy un « héros de guerre ».
Rendons hommage pour ceux qui ont mis leurs vies et malheureusement dans le pire des cas de traitements inhumains par des barbares.
C’est une conviction, et l’honneur de nos familles qu’elles soient hongroises ou tziganes.
Pour ce qui concerne les faits et leurs dates, elles sont correctes, à toi de vérifier le contenu dans une encyclopédie potable et non pas de Wikipédia !
Udv.
Cher Bulcsú, je suis heureux de savoir que tu n’as pas participé à ce rassemblement peu reluisant.
Lorsque des gens civilisés se rencontrent pour la commémoration d’un deuil, nul n’est besoin que d’autres civils les contestent. Et si tel est le cas, il y a souci ou polémique…
Il est très difficile pour un démocrate de comprendre qu’une nation se disant victime de l’Allemagne nazie ne parle pas de libération, mais de siège lorsqu’une force extérieure vient déloger ces nazis.
Il faudra que tu m’expliques, je compte sur toi.
Zs.
Zsák,
Il y a de nombreux témoignages qui parlent des femmes violées et torturées, des gens envoyé au « malenkij robot » au fin fond de la Sibérie… Ce n’est pas une libération, désolé.
J’ai une amie dont la gran’mére était prise par les russes lors de la « libération » pour la transporter en Sibérie. Il y avait un camps pas loin de Balaton oú ces personnes étaient gardées. la soeur de cette femme est allée se proposer á sa place, puisqu’elle avait des enfants. Les russes lui ont dit: « venez alors vous aussi! » On a pris les 2, la derniére n’est jamais revenues, l’autre oui, pour mourir peu aprés suite á des maladies. Vous diriez aussi á ces familles que c’était une libération pour elles aussi?
Le gouvernement hongrois a reporté du 19 mars au 31 mai la date de l’inauguration du monument controversé, et a modifié son appellation de «Monument dédié à la mémoire de l’occupation allemande» à «Monument dédié aux victimes de l’occupation allemande», selon une décision du Conseil des ministres publié dans le Journal officiel mercredi dans la soirée.
« Il est très difficile pour un démocrate de comprendre qu’une nation se disant victime de l’Allemagne nazie ne parle pas de libération, mais de siège lorsqu’une force extérieure vient déloger ces nazis. »
Si cette force extérieure s’avère être du même acabit que les nazis, voire pire, alors en quoi est-ce une libération ?
Le terme « kettõs megszállás » convient très bien.
La « libération » c’est ce qui rend libre n’est-ce pas ?
Les Soviétiques n’ayant pas apporté la Liberté, qu’ils délogent les Allemands n’en fait pas des « libérateurs ».
Bulcsú és Karci,
Vos avis vont de concert et doivent nous instruire. Je ne demande qu’à apprendre et comprendre.
Si vous pouviez nous commenter les années 45/47, avant que les communistes ne s’installent pour plus de 40 ans. Merci.
Zs.
Zsák,
C’est l’une des périodes les plus tristes de l’histoire hongroise. En 1945 á la suite d’une élection oú le parti des paysans (Független Kisgazdapárt) obtenait la grande majorité des voix et essayait de tout remettre en ordre, l’armée russe a imposer la dictature communiste petit á petit. Les bourreaux comme Péter Gábor (Eisenberger Benjámin) á la téte de la police de défense d’état (ÁVO) et Rákosi (Rosenfeld) Mátyás pouvaient se mettre á un nettoyage et exécution des acteurs de la politique de l’époque. C’est la naissance des camps de concentration, comme Recsk, la déportation des familles entiéres á Hortobágy, déportation des milliers des Hongrois au Gulag pour ne plus jamais en revenir… Si vous parlez le Hongrois, je vous conseil de regarder le film Szökés sur le camps de concentration de Recsk. Excellent, malheuresement il ne recoit pas de publicité et est projeté á la télé trés trés rarement dans les heures trés tardives…
Bref, mon avis sur cette période est que le communisme est un systéme politique diabolique au méme rang que le fascisme si ce n’est pire. Mais profiter financiérement de l’un ou de l’autre ou s’en servir aujourd’hi est une honte en particulier pour les victimes.