Politique

Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets

Les fantasmes magyarophobes de Jan Slota atteignent des sommets

20 janvier 2010 à 12 h 40 min 1 commentaire

La « guerre froide » entre la Hongrie et la Slovaquie continue, récemment relancée par le nationaliste slovaque Jan Slota. Sa dernière salve a été rapportée il y a un peu plus d’une semaine par index.hu. Selon le portail d’informations hongrois, le politicien slovaque pense que la Hongrie prépare une offensive armée par-delà le Danube dans le sud de la Slovaquie. Pour appuyer son propos, Slota a évoqué l’achat par la Hongrie d’avions de combat Gripen, il y a maintenant plusieurs années. Il a également affirmé que la région magyarophone de Slovaquie était « envahie » par des agents des services secrets hongrois, qui prépareraient le terrain pour cette attaque. Slota a également ajouté que trop de ponts relient aujourd’hui les deux pays. De quoi faire regretter la chute du communisme à certains Slovaques magyarophobes, puisque l’ancien régime garantissait, pour sûr, la paix entre pays satellites de Moscou. Il n’est pas difficile de relèguer ce type de déclarations au rang des plus belles inepties de la diplomatie d’Europe centrale. Peut-être faudrait-il expliquer l’histoire de l’Union européenne à Slota, à moins qu’il ignore volontairement l’existence de l’autorité supra-nationale. Aussi, si l’on y réfléchit un peu, même les extrêmistes hongrois les plus optimistes ne croiraient pas que la Hongrie puisse être capable d’une telle « prouesse » militaire. Tout au plus, ils accuseraient les autorités slovaques de venir semer le trouble chez « leurs » Roms pour que la Hongrie soit montrée du doigt. Articles liés: Les Slovaques persistent et signent En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire sa minorité hongroise

Le SzDSz y croit encore

Le SzDSz y croit encore

6 janvier 2010 à 5 h 37 min 0 commentaire

Les libéraux démocrates du SzDSz seraient-ils en passe de conserver leurs sièges au Parlement, malgré leur déroute électorale de juin 2009 aux élections européennes? Hier, Attila Retkes, successeur du malheureux Gabor Fodor à la tête du parti, annonçait à MTI que le SzDSz sera en mesure de présenter des candidats dans chacune des 176 circonscriptions de Hongrie pour les élections législatives de ce printemps. A l’heure où le parti se divise et peine à se remettre de sa correction, son nouveau leader fait preuve d’un optimisme déconcertant et pense pouvoir acquérir entre 20 et 25 mandats parlementaires. Aujourd’hui, le parti qui a formé une coalition gouvernementale avec les socialistes du MSzP de 2002 à 2008 et qui dispose de 19 sièges au Parlement, a officiellement basculé dans l’opposition. Selon Retkes, le SzDSz, qui représente la seule force libérale véritable en Hongrie, aurait déjà choisi son candidat pour incarner la campagne au niveau national. Mais il refuse de révéler son nom avant le 11 Janvier. Peu de chances qu’il ait convaincu le socialiste et très populaire Lajos Bokros à se présenter. Retkes rêvait déja de le voir Premier ministre au moment de la démission de Ferenc Gyurcsany en avril dernier. Interrogé au sujet du conflit entre les dirigeants du parti et le groupe parlementaire, Retkes regrette que la majorité des députés SzDSz aient suivi la mauvaise voie en s’acoquinant avec la politique du Premier ministre Gordon Bajnai. « Nous ne considérons plus ce groupe parlementaire comme le nôtre » , dit-il. Au mépris des chefs du parti, la grande majorité des députés libéraux démocrates ont soutenu les mesures de Bajnai pour gérer la crise et ont approuvé le budget 2010 cet automne. Le SzDSz reste aussi menacé dans son secteur du clivage politique hongrois par les jeunes humanistes du LMP, qui ont réalisé un score supérieur à celui de l’ancien parti de gouvernement, dès leurs premières élections l’an dernier.

« Ensemble, tout devient possible » ?

« Ensemble, tout devient possible » ?

4 janvier 2010 à 7 h 13 min 0 commentaire

Le 1er janvier a été l’occasion pour les principaux protagonistes de la vie politique hongroise de transmettre leurs vœux à leurs concitoyens pour l’année qui commence et de leur faire part de leurs (bonnes) résolutions. Un point commun, tous jouent l’apaisement et promettent le changement. Pour la Hongrie, l’année 2010 sera avant tout l’année des élections générales qui se tiendront au printemps prochain et dont tout le monde espèrent qu’elles marqueront la fin de l’instabilité politique et de la division nationale qui secouent le pays depuis plusieurs années. Dans une allocution à  la  télévision nationale  Vendredi 1er janvier, le Président hongrois Laszlo Solyom a souhaité que l’année 2010 soit celle du renouveau pour son pays. « L’année électorale 2010, offre une chance de prendre un nouveau départ dans la vie politique et les affaires publiques », a déclaré M. Solyom. Il a plaidé pour que le gouvernement et l’opposition adoptent un nouveau ton et modèrent leurs querelles. Selon lui, ce nouveau départ passe obligatoirement par une réconciliation sociale. Le Président a pris acte des désillusions de ses compatriotes vis-à-vis du changement de régime dans les années 1990 qui était censé leur apporter un niveau de vie égal à celui de l’Europe de l’Ouest. Concernant les élections à venir, il a préconisé que «chaque électeur décide en son âme et conscience quel gouvernement choisir « . Une sérénité pré électorale de circonstance Le même jour, le leader de la Fidesz, Viktor Orban, a déposé sur son site internet un message sur la même tonalité, arguant que la Hongrie devrait subir un renouvellement total. « Nous devons formuler ce qui a été mal fait et ce qui devrait être fait différemment à l’avenir”, a-t-il écrit. Ce « renouvellement total » tant espéré par Orban consisté évidemment en un changement de gouvernement en faveur de son parti, dont les derniers sondages créditent presque les deux-tiers des intentions de vote. Du côté de la majorité  socialiste, le candidat aux élections à qui revient la tâche titanesque d’éviter une déroute historique au Printemps prochain, Attila Mesterhazy, a botté en touche sur la chaîne de télévision privée RTL Klub. Il est temps, selon lui, que les politiciens hongrois travaillent ensemble pour le pays. « Nous devons arrêter la vendetta politique et découvrir les bases nationales », a- dit Attila Mesterhâzy. Un appel à la clémence qui a peu de chances d’être entendu par ses adversaires…aussi « bonnes » soient leurs résolutions. Articles liés : Solyom avec 8 mois de retard Le MSzP a trouvé son « martyr » Orbán déjà Premier Ministre?

Jobbik prêt à entrer au Parlement

Jobbik prêt à entrer au Parlement

23 décembre 2009 à 18 h 24 min 0 commentaire

C’est le président de Jobbik, Gabor Vona, qui représentera le parti d’extrême droite aux prochaines élections législatives pour le poste de Premier Ministre. Ce dernier a déclaré jeudi dernier que son objectif minimum était de battre le parti actuellement au pouvoir, le MSzP, qu’il accuse au passage d’avoir floué les intérêts hongrois. Quant à la « nouvelle star » de Jobbik, l’eurodéputée Krisztina Morvai, elle devrait vraisemblablement prendre les commandes du parti au moment des élections. Avec Gabor Vona en tête et fort de son dernier succès électoral, Jobbik s’apprête à faire son entrée historique au Parlement hongrois. Selon la rhétorique du président Vona, le « changement » tant attendu par la population doit être marqué par la représentation la plus grande possible de son parti à l’assemblée, car les partis qui l’occupent depuis 20 ans ont largement déçu. Autre pilier de l’argumentation nationaliste, savoir si la Hongrie restera la nation des Hongrois, en protégeant ses ressources, ou si elle se laissera gérer par d’autres. Pour le reste, qui n’est pas moins prévisible, il faut attendre le 16 janvier et la publication de son programme électoral, dont le seul critère sera, sans aucun doute, de représenter les intérêts du peuple hongrois.

Pécs et ses irréductibles Hongrois refoulent l’OTAN

Pécs et ses irréductibles Hongrois refoulent l’OTAN

22 décembre 2009 à 13 h 13 min 0 commentaire

Dans le bras de fer qui l’oppose au gouvernement sur l’implantation d’un radar de l’OTAN, la municipalité de Pécs, 5ème ville de Hongrie, a mené, la semaine dernière, une série d’actions fort remarquées. Après l’affaire Suez, Pécs veut être le « village qui résiste encore et toujours à l’envahisseur » Décidément, Pécs a beaucoup fait parler d’elle en 2009. Peut-être pour se préparer à l’année 2010 qui va la consacrer capitale européenne de la culture… Effectivement, après l’imbroglio entre la ville et le groupe français Suez portant sur le contrat d’assainissement de l’eau qui les liait, la municipalité, emmenée par Zsolt Pava, son maire Fidesz, a encore fait des siennes. Cette fois-ci, le projet de l’OTAN sur la colline Tubes qui domine la ville est peut-être plus délicat à mettre à mal, mais Pécs tente tout de même de le faire capoter. Aux affaires étrangères on est bien embarassé : la Hongrie apporte un appui principalement logistique aux américains, auxquels elle n’a quasiment jamais rien refusé depuis qu’elle a intégré l’alliance militaire en 1999. Depuis cinq ans, la population locale, craignant des effets néfastes sur la santé et sur l’environnement, combat ce projet d’installation militaire à coups d’actes de désobéissance civile peu communs en Hongrie. Les habitants de Pécs ont également organisé un referendum en mars 2007, qui a été invalidé faute d’une participation suffisante. 38.000 votes ont pourtant été recueillis contre l’installation du radar.. Le blocage de l’accès au chantier Le 27 novembre dernier, une décision de justice a fait fi du recours de Pécs et a donné le feu vert au début des travaux. Il y a une semaine, la municipalité de Pécs ne s’est pas dégonflée lorsqu’elle a été informée que ces derniers commenceraient le vendredi même. Elle a fait ériger un barrage routier sur l’itinéraire menant au chantier. Sûr de son nouveau coup, le maire Zsolt Pava a justifié sa décision par une interdiction de cette route aux véhicules supérieurs à 3,5 tonnes. « Jusqu’à aujourd’hui je n’avais pas pensé que le gouvernement irait s’empêtrer dans cette affaire maintenant, quelques jours avant Noël, mais apparemment ce n’est pas le cas, donc nous relevons le défi. », a réagi le maire, teigneux. « Choquante » et « inacceptable », ce sont les deux mots  choisis par le porte-parole du gouvernement, Domokos Szollar, pour qualifier cette action au cours d’une conférence de presse tenue le jour même et dans laquelle il a estimé que le comportement de la municipalité de Pécs compromettait la sécurité du pays. Il faut dire que les initiatives de ce maire, appartenant au principal parti d’opposition, doivent sérieusement commencer à chauffer les oreilles du gouvernement, tenu de faire appliquer ses engagements vis-à-vis de l’OTAN. Le premier ministre Gordon Bajnai avait déjà dû intervenir personnellement auprès du Président français Sarkozy et de son premier ministre Fillon pour condamner les actions de Pécs contre la compagnie Suez, le 19 octobre dernier. Vin chaud et cognac comme potion magique Politiciens, militants  associatifs et simples citoyens opposés au projet,  se sont réunis pour passer une nuit glaciale -ils avouent avoir supporté les -12°C grâce au vin chaud et au cognac- dans des tentes disposées sur le site qui doit accueillir le radar.  Après tout, pourquoi pas ? En 2004, des militants écologistes enchaînés à des arbres avaient bien obtenu un report puis un changement de site des travaux. Il est probable que ce dossier ne trouve pas d’issue rapide et tombe dans les mains du prochain gouvernement. Le maire de Pécs dont le parti est grand favori aux élections législatives de 2010 s’en frotte déjà les mains… Tout cela quelques jours seulement avant l’intronisation de la ville comme capitale européenne de la culture. D’ailleurs, il se murmure à Pécs que le lobbying de l’OTAN et de l’Union européenne ne sont pas étrangers au choix du gouvernement hongrois d’accorder ce statut à la ville, histoire de faire mieux avaler la pilule à ses habitants… et de faire diversion. Plus d’infos auprès de l’association « Civilek a Mecsekért Mozgalom » Articles liés: 200 soldats de plus en Afghanistan Le capital étranger pris en grippe Pécs VS Suez: le ring est à Budapest

Les Slovaques persistent et signent

Les Slovaques persistent et signent

17 décembre 2009 à 17 h 45 min 0 commentaire

Hier, en dépit de tout ce qui avait été officiellement déclaré auparavant, la Slovaquie a validé les grandes lignes de sa loi linguistique, très controversée depuis cet été. Le porte-parole du gouvernement hongrois, Domokos Szollar, est immédiatement monté au créneau, en dénonçant une violation de l’accord convenu entre Fico et Bajnai en septembre dernier.

Solyom sort de sa réserve

Solyom sort de sa réserve

17 décembre 2009 à 16 h 04 min 0 commentaire

A bientôt 68 ans, le Président Laszlo Solyom est long à la détente. Très fidèle à la réserve que lui impose sa fonction symbolique, il a attendu jusqu’à cette semaine pour déclarer publiquement que la Hongrie se porterait mieux si la majorité parlementaire avait opté pour des élections législatives anticipées, dès la démission du Premier Ministre Ferenc Gyurcsanyi… en avril dernier. C’est l’hebdomadaire Heti Valasz, qui rapporte aujourd’hui les propos du Président : « Avoir remplacé le Premier Ministre à l’époque n’a fait qu’agrandir le fossé entre la gestion de la crise à court terme, et la relance à long terme (…) Le gouvernement minoritaire de Gordon Bajnai n’a ni le temps, ni l’argent pour stimuler l’économie et mener à bien des réformes de relance. » Pour Solyom, bien que le gouvernement intérimaire ait réussi à répondre aux attentes immédiates du FMI, notamment en procédant à des coupes dans les dépenses publiques et dans le déficit budgétaire, la structure générale du système des services publics a gardé son ancien mode de fonctionnement, et c’est bien là le problème. Le Président a également mis l’actuel succès du parti nationaliste Jobbik sur le compte de l’ordre constitutionnel du pays, mis à mal par le discrédit  qui frappe ses institutions. Selon lui, les élections législatives de l’an prochain promettent un nouveau départ pour la Hongrie, et il a confirmé qu’il les appellerait le plus tôt possible, en avril probablement. A la question de savoir s’il acceptera un nouveau mandat de Président (5 ans), il répond sagement : « si quelqu’un est appelé à un tel poste, il a pour obligation morale d’examiner en profondeur cette offre. Mais encore faut-il lui proposer. » Pour l’heure, son mandat arrivera à son terme en août prochain.

God Save the Jobbik

God Save the Jobbik

8 décembre 2009 à 22 h 11 min 0 commentaire

La Société Jobbik de Grande-Bretagne a récemment été créée et a tenu sa première réunion « fondatrice » dans un pub dimanche dernier à Londres. Suite a un article de l’édition online du Times, le correspondant londonien de MTI a demandé au porte-parole de la Société Jobbik de Grande-Bretagne, Tamas Feher, quel relation son organisation tient avec le parti politique hongrois. M. Feher a répondu qu’il n’y a aucun lien institutionel entre la Société dont il est porte-parole et le parti politique, mais que la Société partage les mêmes idées que le Jobbik et que le but de celle-ci est d’aider les hongrois qui habitent en Angleterre a « comprendre et soutenir les valeurs nationales et le programme du Jobbik. » Outre Tamas Feher, Zoltan Fuzessy (assistant de l’euro-député Jobbik Csanad Szegedi) a pris la parole lors de cette réunion. Etaient présents des membres du  British National Party, parti d’extrême droite anglais, proche du Jobbik. La Société Jobbik de Grande-Bretagne a récemment été créée et a tenu sa première réunion « fondatrice » dans un pub, dimanche dernier à Londres. Suite a un article de l’édition online du Times, le correspondant londonien de MTI a demandé au porte-parole de la Société Jobbik de Grande-Bretagne, Tamas Feher, quelles relations son organisation tient avec le parti politique hongrois. M. Feher a répondu qu’il n’y a aucun lien institutionnel entre la Société dont il est porte-parole et le parti politique, mais que la Société partage les mêmes idées que le Jobbik et que son but est d’aider les Hongrois résidant en Angleterre à « comprendre et soutenir les valeurs nationales et le programme du Jobbik. » Outre Tamas Feher, Zoltan Fuzessy (assistant de l’euro-député Jobbik Csanad Szegedi) a pris la parole lors de cette réunion. Etaient présents des membres du  British National Party, parti d’extrême droite anglais, allié euro-sceptique du Jobbik. Le BNP a d’ailleurs aidé à l’instauration de la Société. L’amitié entre les deux partis ne date pas d’hier. On se souvient de Nick Griffin, président du BNP, invité par le Jobbik l’année dernière, tenant un discours à l’occasion des commémorations de 56. L’année précédente c’était un autre citoyen polémique du Royaume-Uni qui fut invité par le Jobbik : David Irving, négationniste notoire et interdit de séjour dans de nombreux pays, tenait un discours lors des commémorations de la révolution de 1848, le 15 mars 2007. La Grande-Bretagne étant l’un des quelques signataires du Traité de Trianon, dont la révision est l’un des fer de lance de la politique du Jobbik, on pourrait s’étonner d’une telle amitié entre ces deux organisations, fussent-elles nationalistes. Pourtant, à chaque anniversaire du Traité, nous pouvons remarquer qu’à Budapest, les partisans du Jobbik, se souvenant plus volontiers de la signature française que de l’anglaise, manifestent leur mécontentement uniquement devant l’ambassade de France. Articles liés : Tensions communautaires en vue Un 24 octobre fondateur pour Jobbik

Le Ministre de la Justice jette l’éponge

Le Ministre de la Justice jette l’éponge

8 décembre 2009 à 8 h 56 min 0 commentaire

Tibor Draskovics a donné sa démission à Gordon Bajnai mardi dernier, estimant que sa mission législative était accomplie, et que l’agenda allait être désormais bien plus dominé par la politique des partis que par des questions d’ordre technique. Cet été, Draskovics avait subi une énorme déconvenue, dont l’opposition s’était allègrement emparée pour réclamer sa démission. C’est maintenant chose faite.

Orban dénonce des trucages dans le budget 2010

Orban dénonce des trucages dans le budget 2010

7 décembre 2009 à 15 h 33 min 0 commentaire

Ce week-end, le leader du principal parti d’opposition hongrois Fidesz, a affirmé que le budget 2010, validé il y a une semaine au Parlement, est fondé sur la fabrication intentionnelle de données erronées. Le week end dernier, un groupe d’économistes s’est réuni, à la demande de Viktor Orban, pour reprendre les chiffres du fameux budget. A l’issue de cette réunion, la publication de chiffres véritables dénonçant les ruses utilisées par le gouvernement Bajnai pour « tromper les citoyens, les investisseurs étrangers et les organisations internationales » . Les « experts » de ce groupe ont signé une lettre ouverte, demandant au Parlement de rejeter le budget 2010. En ce qui concerne la grave crise financière que traverse la compagnie aérienne nationale hongroise Malev, Viktor Orban a d’ores et déja promis que ceux qui se sont rendus coupables de détournement de fonds iront « derrière les barreaux » , s’il est élu Premier ministre bien sûr. Articles liés : Biden passe la pommade à Bajnai Le Parlement valide le budget de crise Orban, déja Premier ministre?

200 soldats hongrois de plus en Afghanistan

200 soldats hongrois de plus en Afghanistan

5 décembre 2009 à 13 h 29 min 0 commentaire

Dans les mois à venir, la Hongrie paiera un peu plus le tribut de sa participation à l’OTAN. Présent à Washington hier, le Premier Ministre Gordon Bajnai a promis à l’organisation l’augmentation de 60% du contingent hongrois en Afghanistan. « Nous croyons en la stratégie de Barack Obama et je pense que nous avons le devoir d’y participer », a t-il déclaré après sa rencontre avec le vice-président américain, Joe Biden. Au moment même où Nicolas Sarkozy, au plus bas dans les sondages de popularité, hésite à obéir à la demande du prix nobel de la paix 2009 (1500 français de plus aux côtés des G.I), Bajnai ne semble pas, lui, avoir la moindre marge de manoeuvre dans ses choix militaires. Bien que ce renfort hongrois en Afghanistan puisse paraître ridicule par rapport à la relance américaine (30 000 soldats supplémentaires), les 200 soldats magyars qui seront envoyés dans les contrées afghanes représentent un apport conséquent pour la Hongrie. Après avoir célébré les 60 ans de l’OTAN en Hongrie, le président de l’organisation, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé que plus de 7000 soldats alliés supplémentaires sont déja promis aux américains en Afghanistan. De son côté, Biden a salué le « courage politique » de la Hongrie, pays de moins de 10 millions d’habitants, et estime qu’il ne faut minimiser aucune contribution à l’action de l’OTAN dans cette guerre. La contribution hongroise sera alors de 500 hommes sur le terrain afghan au total. Biden ne doit pas être superstitieux, car ce n’est pas dans l’histoire de l’engagement hongrois dans les guerres qu’il trouvera la garantie de la victoire. Article lié: L’OTAN fête ses 60 ans au Parlement

Biden passe la pommade à Bajnai

5 décembre 2009 à 12 h 18 min 0 commentaire

A l’occasion de la visite officielle de Bajnai aux Etats-Unis, le Vice Président américain Joe Biden a salué la politique économique initiée par le Premier Ministre hongrois depuis son élection en avril dernier. « La politique économique hongroise est exemplaire, et fait preuve, à travers les décisions prises pour endiguer les effets de la crise, courage et détermination » a affirmé Joe Biden hier, lors d’une discussion à la Maison Blanche avec Bajnai. Selon le Vice Président américain qui reconnait la valeur de la « politique macroéconomique hongroise », la Hongrie a dû prendre des décisions difficiles et de ce fait « a une chance de trouver une sortie à la crise plus tôt que d’autres pays ». La difficile politique économique du gouvernement Bajnai semble porter ses fruits et de nombreuses personalités ou institutions « expertes » à l’instar de Joe Biden, reconnaissent le travail accompli par ce gouvernement, en matière économique du moins. N’en déplaise à Orbán, qui, s’il est élu Premier Ministre l’année prochaine, sera le premier à en profiter. A l’occasion de la visite officielle de Bajnai à Washington, afin de confirmer son renfort aux troupes américaines en Afghanistan, le Vice Président américain Joe Biden a, en retour, soutenu officiellement la politique économique initiée par le Premier Ministre hongrois depuis son élection en avril dernier. Bien qu’il puisse être mérité, ce soutien honorifique des américains est loin de garantir un regain de popularité au MSzP d’ici les prochaines élections. « La politique économique hongroise est exemplaire, et fait preuve, à travers les décisions prises pour endiguer les effets de la crise, courage et détermination » a affirmé Joe Biden hier, lors d’une discussion à la Maison Blanche avec Bajnai. Selon le Vice Président américain qui reconnait la valeur de la « politique macroéconomique hongroise » , la Hongrie a dû prendre des décisions difficiles et de ce fait « a une chance de trouver une sortie à la crise plus tôt que d’autres pays ». La difficile politique économique du gouvernement Bajnai semble porter ses fruits et de nombreuses personalités ou institutions « expertes » à l’instar de Joe Biden, reconnaissent le travail accompli par ce gouvernement, en matière économique du moins. N’en déplaise à Orbán, qui, s’il est élu Premier Ministre l’année prochaine, sera le premier à en profiter. Articles liés : 200 soldats hongrois de plus en Afghanistan Le Parlement valide le « budget de crise »

Le MSzP a trouvé son "martyr"

Le MSzP a trouvé son "martyr"

2 décembre 2009 à 18 h 03 min 0 commentaire

Le parti socialiste hongrois a enfin trouvé son candidat pour les élections législatives du printemps 2010. Il s’agit du député socialiste Attila Mesterházy, que le comité exécutif du MSzP a choisi à l’unanimité, la semaine dernière. Le congrès du parti socialiste, qui se réunira le 12 décembre prochain, doit donner son assentiment à cette nomination. Cela devrait être une formalité tant cette candidature se présente, officieusement, comme un sacrifice. Un cataclysme politique annoncé? Les socialistes hongrois se devaient de trouver, au plus vite, un candidat pour les élections législatives de 2010. Ils ont lutté, pendant des mois, pour trouver la personne idoine pour les représenter, et dire que les candidats ne se sont pas bousculés au portillon relève de l’euphémisme. Aucune figure politique du MSzP n’était réellement motivée à porter comme un lourd fardeau, la défaite annoncée des socialistes au printemps prochain. Selon tous les sondages, le MSzP, qui a pourtant gagné 4 des 5 élections législatives depuis 1989, n’a quasiment aucune chance de l’emporter face à la Fidesz en avril prochain. Certains sondages prédisent même que les socialistes pourraient recueillir moins de voix que le Jobbik, le parti d’extrême droite. Ce serait une première, sans compter la charge symbolique que ce résultat porterait pour la Hongrie dans la conjoncture politico-économique actuelle. Après de nombreux refus, dont celui de l’actuel Premier Ministre d’intérim Gordon Bajnai, le MSZP n’a eu le « choix » qu’entre 2 candidats. L’expérimenté László Kovács, membre de la commission européenne depuis 5 ans, et le « jeune loup » Attila Mesterházy, 35 ans et vice-président du MSZP depuis avril dernier. Conscients de l’impopularité de l’UE en Hongrie ces temps-ci, les socialistes déclarent officiellement faire le pari du long terme, en misant sur la jeunesse de Mesterházy pour incarner un renouveau de façade dont ils ont réellement besoin. Ce dernier, mis au fait de la difficulté de sa tâche, semble déterminé comme jamais. Un vrai kamikaze… Il se décrit comme un « battant » et s’estime prêt à « 110% » pour relever ce défi « herculéen ». Orban joue « la force tranquille » De son côté, la Fidesz connaît son candidat depuis toujours. L’ancien premier ministre Viktor Orbán, qui prépare son grand retour, a immédiatement commenté le choix de son rival socialiste. Par l’intermédiaire de son porte-parole, Péter Szijjártó, le parti de centre-droit a déclaré que Mesterházy, malgré son jeune âge, représentait la politique d’une ère révolue, celle menée par l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsány et par Gordon Bajnai aujourd’hui, une politique que des millions de Hongrois ne veulent plus voir au goût du jour. L’inexpérimenté Attila Mesterházy aura du pain sur la planche ces prochains mois. Il devra, par sa jeunesse et sa prestance, prouver aux électeurs qu’il incarne le « nouveau » MSzP. Un parti moderne et intègre en qui les Hongrois peuvent avoir confiance. Il devra surtout essayer d’éviter, une déculotée électorale pour le MSzP, parti de gouvernement historique. On se souvient qu’il n’en fallu pas plus que des élections européennes pour envoyer un autre parti historique de gouvernement, le SzDSz, aux oubliettes en juin dernier. Articles liés : Bajnai garde le cap Bajnai partirait au casse-pipe? 1956 : des commémorations à l’avant-goût électoral

L'OTAN fête ses 60 ans au Parlement

L'OTAN fête ses 60 ans au Parlement

20 novembre 2009 à 20 h 20 min 0 commentaire

Hier, le Parlement hongrois accueillait Anders Fogh Rasmussen, Secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), pour une conférence marquant le 60ème anniversaire de l’organisation internationale. L’essentiel du rendez-vous a porté sur la capacité des nations membres à affronter les nouveaux défis géopolitiques, sur leur contribution à fonder une Europe unie et démocratique, et sur une refondation du concept de sécurité. Rasmussen a énoncé un objectif « réaliste » selon lui, celui de remettre la lourde tâche sécuritaire aux autorités afghanes dès l’an prochain. Le ministre des affaires étrangères hongrois, Péter Balazs, a lui aussi pris part à la conférence, en déclarant qu’une « coopération encore plus étroite entre l’Union Européenne et l’OTAN s’avère nécessaire, et qu’une quelconque rivalité entre les deux institutions serait déraisonnable et absurde ». A propos de l’élargissement, Balazs a également conféré à l’OTAN une solidité et une cohérence plus importante qu’elle n’existe actuellement au sein de l’UE. Cependant, il a ajouté que beaucoup de conflits existent entre nouveaux Etats – membres, dont les relations sont actuellement « en froid ». Selon lui, ces différends touchent particulièrement l’importance des Etats et les minorités qui y coexistent. En ce sens, il a préconisé que l’OTAN se penche sur ces problèmes de façon plus attentive à l’avenir. Il a aussi déclaré que la Hongrie devrait se poser naturellement comme un intermédiare diplomatique actif pour résoudre certains problèmes dans les Balkans occidentaux. Quant au dossier russe, Balazs a affirmé que le géant voisin de l’UE n’était pas un ennemi, mais au contraire, qu’elle est « mariée à l’Europe », et qu’elle doit retrouver un rôle pertinent et digne dans le monde. En ce sens, puisque l’OTAN se pose comme le partenaire militaire privilégié de l’UE, son dialogue avec la Russie doit se poursuivre activement. A son tour, le président de l’Assemblée, Bela Katona, a attiré l’attention sur les défis concrets sur lesquels l’OTAN doit se concentrer en Europe : terrorisme, trafic d’armes, de drogues et d’être humains, et bien sûr l’immigration clandestine. Des problèmes sur lesquel l’OTAN doit élaborer une nouvelle stratégie selon lui. Pour Katona, cette stratégie devra inclure le processus d’élargissement de l’organisation, en acceptant à son bord de nouveaux candidats qui s’avéreraient être des partenaires clés pour enrayer ces problèmes. A ce jour, l’OTAN compte 28 Etats membres. Source : MTI Articles liés : Albanie-Hongrie, les nouveaux amis En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue Des immigrants kosovars noyés dans la Tisza

Les 4 Visegradi font craquer Sarkozy

Les 4 Visegradi font craquer Sarkozy

15 novembre 2009 à 19 h 27 min 0 commentaire

EU observer a révélé qu’à l’issue du dernier sommet européen en octobre dernier, le Président français, Nicolas Sarkozy, avait mis en garde les pays du groupe de Visegrad (Pologne, République tchèque, Slovaquie et Hongrie), le « V4″, pour s’être réunis avant le sommet. «S’ils doivent se réunir régulièrement avant chaque Conseil, ça va poser question» a-t-il déclaré, avant de tempérer «Ce n’est pas encore le cas». Il semblerait que Nicolas Sarkozy s’irrite de la coopération des anciens pays du bloc de l’Est et de leur capacité grandissante à faire entendre leur voix, au détriment du traditionnel axe franco-allemand. La Pologne est particulièrement dans l’oeil du cyclone, pour avoir pris la tête des neuf pays qui ont fait capoter un accord sur les conséquences financières du «changement climatique» lors du dernier sommet européen. Les pays du groupe de Visegrad s’étaient effectivement réunis au mois de mars dernier, en amont d’un sommet sur la crise financière, puis une seconde fois, juste avant le dernier sommet européen, pour « accorder leurs violons » sur les questions climatiques et institutionnelles. Réagissant aux propos du locataire de l’Elysée, un diplomate polonais a condamné une politique a « deux poids, deux mesures ». En effet, la France et l’Allemagne se réunissent systématiquement avant les rencontres européennes pour harmoniser leur position, qu’ils imposent par la suite aux autres Etats de l’UE. Les pays du Benelux (Belgique, Luxembourg et Pays-Bas), l’alliance nordique (Finlande et Suède) et les deux pays de la péninsule ibérique consolident ensemble leurs arguments avant chaque sommet. Pourquoi les Etats d’Europe centrale se verraient privés de la possibilité de négocier entre eux au sein du groupe de Visegrad ? La France « à l’Ouest » Il faut avouer que les relations diplomatiques entre la France et l’Europe centrale sont parfois « compliquées ». La France a considéré avec suspicion l’élargissement de l’Union Européenne aux pays d’Europe centrale, car pour elle, cela signifiait un déplacement du barycentre européen vers l’Est et donc un retour de l’Allemagne en position centrale de l’Europe. L’Allemagne ne cachait d’ailleurs pas son envie de voir entrer au plus vite dans l’Union les pays qui constituaient sa « Mitteleuropa », son espace d’influence. La « crise iraquienne » de 2003 avait été l’occasion pour les Etats-Unis et leur sécretaire à la Défense Donald Rumselfd de diviser les Européens et d’enfoncer un pieu entre une « vieille Europe » et une « nouvelle Europe ». Le président français d’alors, Jacques Chirac, ne s’était pas privé pour tomber dans le piège américain et tancer les pays de cette « nouvelle Europe rumsfeldienne », la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, qui avaient affiché leur soutien à la « diplomatie » américaine en Irak. « Ces pays ont perdu une bonne occasion de se taire! », avait-il alors lancé.

En Hongrie, la corruption est à la maison

En Hongrie, la corruption est à la maison

4 novembre 2009 à 19 h 21 min 1 commentaire

Le gouvernement Bajnai a déclaré, la semaine dernière, vouloir s’attaquer plus fermement à la corruption au niveau parlementaire. L’intention a été annoncée à la suite d’un rapport interne, qui a révélé que 70 à 90% des appels d’offres sur les marchés publics en Hongrie sont truqués. La corruption est bien chez elle en Hongrie, et ce, à tous les niveaux de la société.

Beneš: le réveil des fantômes

Beneš: le réveil des fantômes

2 novembre 2009 à 18 h 24 min 0 commentaire

L’Union Européenne a finalement cédé au chantage du Président tchèque Vaclav Klaus et accordé, jeudi dernier, une clause dérogatoire au Traité de Lisbonne à la République Tchèque, malgré l’opposition de la Hongrie. Le Traité en question rentrera en vigueur le 1er décembre prochain. Le très europhobe Vaclav Klaus avait conditionné sa signature de ratification du traité de Lisbonne à une clause dérogatoire pour son pays, concernant la Charte des droits fondamentaux, figurant en annexe du traité. Cette dérogation garanti, selon lui, que «  le traité de Lisbonne ne pourra pas conduire à l’abolition des décrets Benes « . Ces décrets ont conduit à l’expulsion des Allemands et des Hongrois de Tchécoslovaquie, après la seconde guerre mondiale. Le Président tchèque craignait que les victimes de ce « nettoyage ethnique » ne demandent réparation et la restitution de leurs biens. FIDESz : « Une défaite de la cause des droits de l’homme » Rien n’oblige cependant les États à valider cette décision. En Hongrie, le parti d’opposition de droite, FIDESz, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle voterait contre la dérogation au Traité de Lisbonne accordée par l’UE à la République Tchèque. Jozsef Szajer, Président du groupe parlementaire européen de la Fidesz, estime que le gouvernement hongrois a échoué à satisfaire la demande de la FIDESz de rejeter le chantage du Président tchèque et s’est « rallié à ceux qui nient l’égalité des droits », qualifiant le sommet européen de « défaite de la cause des droits de l’homme ». Peu avant l’ouverture du sommet européen consacré à cette question, le Premier ministre hongrois Gordon Bajnai avait déclaré que « Le traité de Lisbonne concerne l’avenir de l’Europe. [...] Les décrets Benes font partie du passé négatif de l’Europe, qui ont causé peine et souffrance à des millions de gens. Nous ne devrions pas mélanger le passé et l’avenir. [...] Une dérogation sous sa forme actuelle est quelque chose de très dangereux, et c’est pourquoi nous allons avancer des arguments contre celle-ci« , avait-t-il précisé. Force est de constater que ces arguments n’ont pas été entendu par les autres pays européens. Le poison de l’Europe centrale Une soixantaine d’années après leur promulgation, la question des décrets Beneš continue d’empoisonner les relations diplomatiques en Europe centrale, notamment entre la Hongrie et la Slovaquie. Après avoir hésité un moment, cette dernière a finalement renoncé à suivre la voie tchèque de la confrontation avec l’Europe et avec son voisin hongrois. Les deux diplomaties ont même réussi a renouer, sur cette question, un dialogue diplomatique constructif, après les turbulences de ces derniers mois. Signés en 1945-1946 par le président tchécoslovaque d’alors, Edvard Benes, ces décrets ont jeté les bases juridiques de la confiscation des biens et de l’expulsion de Tchécoslovaquie des Allemands et des Magyars « en tant que traîtres et ennemis du peuple tchèque et du peuple slovaque ». Près de trois millions d’Allemands des Sudètes et environ 100.000 Hongrois de Slovaquie avaient été expulsés, accusés sur une base ethnique d’avoir soutenu collectivement le nazisme. Environ la moitié des 500.000 Allemands recensés au début de la seconde guerre mondiale avaient aussi été expulsés de Hongrie. Articles liés : Bruxelles plutôt favorable aux Hongrois En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington Fico bientôt reçu en Hongrie Le Président Hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

La double nationalité pour les Hongrois de l’étranger?

La double nationalité pour les Hongrois de l’étranger?

28 octobre 2009 à 23 h 39 min 0 commentaire

L’agence de presse hongroise MTI a rapporté que, selon des sources anonymes, le parti socialiste au pouvoir (MSzP) serait prêt à soutenir, sous conditions, un projet de loi visant à faciliter l’octroi de la citoyenneté hongroise aux Hongrois de Serbie. Selon ce projet de loi, déposé le 12 Octobre dernier par le parti dopposition de droite, la FIDESz, les membres des minorités hongroises du bassin des Carpates n’auraient plus besoin de justifier d’une résidence permanente en Hongrie pour entamer une procédure d’acquisition de la citoyenneté hongroise. Des personnes impliquées dans les pourparlers au sein du parti socialiste sur cette question ont affirmé que leur parti était prêt à soutenir ce projet de loi, mais pas dans sa forme actuelle. Le parti émettrait deux conditions: Que seuls les citoyens hongrois résidants dans le pays aient le droit de vote et que seuls les Hongrois contribuables aient accès aux services sociaux. En 2005, un référendum national, sur l’octroi de passeports hongrois aux candidats parmi les 2.5 millions de Hongrois vivant dans les pays voisins de la Hongrie, avait été organisé par la « Fédération Internationale des Hongrois » (Magyarok Világszövetsége – MVSZ). Il avait échoué faute d’une participation suffisante. Quelques 300.000 Hongrois sont implantés dans la région du Nord de la Serbie, la Voïvodine. Vivant hors de l’Union Européenne, contrairement aux Magyars de Roumanie et de Slovaquie, ils sont séparés de la Hongrie par une frontière de Schengen peu perméable et sont soumis à un strict régime de visa  pour les pays européens.

1956 : des commémorations à l’avant-goût électoral

1956 : des commémorations à l’avant-goût électoral

25 octobre 2009 à 23 h 34 min 0 commentaire

Vendredi, les commémorations de l’anniversaire du soulèvement populaire hongrois contre Moscou le 23 octobre 1956 se sont déroulées dans un climat marqué par les prochaines échéances électorales, loin des débordements de ces trois dernières années. Un diaporama en fin d’article, pour vivre le seul moment « fort » de la journée, où seule l’extrême droite, Jobbik et Magyar Garda en tête, ont tenu à se faire remarquer . Toute la semaine, le cœur de Budapest a été orné de véhicules militaires d’époque et de reliques de l’occupation russe évoquant à la fois l’insurrection du 23 octobre 1956, et la fin officielle de la République populaire de Hongrie, devenue République indépendante le même 23 octobre, mais de l’année 1989. Ce vendredi, les célébrations officielles habituelles ont eu lieu devant le Parlement, avec un hommage rendu aux victimes de la répression russe, qui a commencé le 4 novembre 1956. La journée a commencé avec des commémorations très sobres au cinéma Corvin (Corvin Mozi), haut lieu de l’insurrection budapestoise. Une affluence très faible, des nostalgiques septuagénaires pour la plupart, était à noter. La FIDESz se positionne en douceur pour 2010 Le grand parti d’opposition de droite, la FIDESz qui, ces trois dernières années, avait fait de cette date un grand rassemblement anti-gouvernemental, est restée relativement discrète en tenant un meeting dans la banlieue de Budapest.  Pour elle, l’enjeu était de taille : à quelques six mois d’élections législatives, dont tous les sondages annoncent qu’elle sortira très largement vainqueur, il s’agissait pour elle de rassurer son électorat en se distanciant du parti de l’extrême-droite Jobbik et d’éventuels troubles fomentés par des éléments radicaux en marge des célébrations. Après avoir flirté avec cette extrême-droite montante (le Jobbik a obtenu un peu moins de 15% des suffrages aux élections européennes de juin), il semblerait donc que la FIDESz soit en train de se recentrer en vue des élections. Pendant ce temps, à droite de la Droite Le « Mouvement pour une meilleure Hongrie » Jobbik s’est affranchi de la sobriété affichée par tous les candidats futurs au pouvoir, bien décidé à jouer son va-tout politique. Il a réuni plusieurs milliers de ses sympathisants en plein centre de la capitale, sur Erzsébet tér, à grands renforts d’hymne, de musique « metal », de poèmes de János Arany et du lyrisme dont elle est coutumière. Il a pu compté, comme on peut le constater sur le diaporama, sur le soutien indéfectible de son bras armé, la très photogénique et désormais très médiatique Magyar Garda. Celle-ci s’était rassemblée pour une messe au « temple du retour », qui jouxte Szabadsag tér et le bâtiment de la radio-télévision nationale cher aux insurgés. Les commémorations du 23 octobre 2006 s’étaient déroulées dans un climat quasi-insurrectionnel consécutif à la diffusion d’un enregistrement de propos prononcés par le Premier Ministre d’alors, Ferenc Gyurcsány, et de son fameux « Kurvaorszag ». Des incidents s’étaient reproduits, dans une moindre mesure, en 2007 et 2008. Cette année, les policiers ont pu se restaurer tranquillement. [slide] photos : Aron Mucsanyi, Corentin Léotard, Francois Gaillard Petit éclairage historique Le 23 octobre est une date symbolique pour la Hongrie. Le mouvement du 23 Octobre 1956 est dans tous les livres d’histoire. En ce jour d’automne des intellectuels hongrois – écrivains, journalistes et étudiants en tête – s’associèrent avec les ouvriers pour se soulever, avec la volonté d’améliorer la situation sociale du pays, en s’émancipant de la domination soviétique. En pleine Guerre froide, et afin d’éviter une « troisième guerre mondiale », les pays occidentaux, déjà engagés à Suez, se gardèrent bien de réagir face à la répression moscovite qui suivit les manifestations. Cette dernière fit plus de 3000 morts à Budapest. 33 ans plus tard, en 1989, alors que l’Union Soviétique se trouve secouée de toutes parts, le président hongrois Matyas Szuros profite du rassemblement populaire commémorant la révolution de 1956, pour proclamer la 4ème République de Hongrie. Plus de 80 000 Hongrois, rassemblés autour du Parlement, célèbrent l’indépendance de leur pays. Articles liés : Rencontre surprise avec l’égérie de 56 Orban, déja Premier Ministre? Le sondage déconcertant de la semaine

Un 24 octobre fondateur pour Jobbik

Un 24 octobre fondateur pour Jobbik

25 octobre 2009 à 19 h 00 min 0 commentaire

Samedi, un jour après les célébrations de 56, le parti d’extême droite hongrois en a profité pour réunir des personnalités de l’extrême droite européenne afin d’annoncer la formation en cours d’un parti européen d’extrême droite : « l’Alliance ». La tranquilité inhabituelle dans laquelle Jobbik a célébré le 23 octobre 1956 vendredi cachait bel et bien une véritable tempête politique, cette fois-ci allant de Budapest à Bruxelles. Dès le lendemain, Jobbik a frappé un grand coup sur sa cible la plus « légitime », l’Union Européenne. Quelque peu marginalisé par la stratégie électorale de la Fidesz pour 2010, mais fort de ses 14,7% des suffrages  aux dernières élections européennes en Hongrie, ainsi que de leurs trois sièges au Parlement à Bruxelles, le parti taxé d’anti-sémitisme et de velléités anti-Roms compte bien utiliser toutes ses cartouches pour élargir son influence. En la présence de Bruno Gollnisch à Budapest, « L’Alliance des mouvements nationaux européens », union politique des extrêmes droites de l’UE a annoncé son existence  prochaine en tant que parti politique européen officiel. Celui-ci fédère déjà Jobbik, le FN français, le Front national belge, le Fiamma Tricolore italien et le Parti démocrate national suédois. Selon Jobbik, « l’Alliance » est aujourd’hui en pourparlers avec le Parti national britannique, plusieurs formations autrichiennes, espagnoles et portugaises. Articles liés : 1956: des commémorations à l’avant-goût électoral Le sondage déconcertant de la semaine Le festival des Blancs sème la Terreur L’extrême droite fait son Sziget La rébellion de la Magyar Garda L’Europe au Jobbik! Européennes: l’absention remporte les élections

Quelle orientation économique pour 2010 ?

28 septembre 2009 à 18 h 27 min 0 commentaire

Gordon Bajnai a annoncé il y a quelques jours qu’il démissionnerait si le budget 2010 n’était pas adopté par le Parlement. Le budget sera certainement voté par l’Assemblée hongroise, majoritairement MSzP, et favorable à Bajnai. Toutefois, Viktor Orbán a déclaré que si son parti remportait les élections l’année prochaine, le budget Bajnai serait annulé en faveur du budget Fidesz.

Le sondage déconcertant de la semaine

Le sondage déconcertant de la semaine

27 septembre 2009 à 12 h 51 min 0 commentaire

Commandé par le quotidien de centre-gauche libéral Népszabadsag et publié lundi dernier, le sondage Progressive Intézet effectué parmi 3500 participants révèle une manière toute singulière et très magyare d’appréhender l’extrême droite locale. Dans cette étude, 7 personnes sur 10 pensent que l’extrémisme politique est dangereux. Un quart des interrogés, tout de même, pensent l’inverse. Plus déconcertant encore, la moitié des personnes qui trouvent l’extrémisme dangereux estime qu’aucun parti actuellement actif en Hongrie ne peut être jugé extrémiste… Cela explique indirectement le fait que le parti radical nationaliste Jobbik (dont les campagnes sont principalement pro-populaires, anti-roms, anti-gros sous et eurosceptiques) occupe depuis juin dernier 3 sièges parmi les 22 réservés à la Hongrie au Parlement Européen. Outre sa position « tape-à-l’oeil » sur l’échiquier politique européen, le Jobbik sait aussi manier l’art du buzz pour exister. Ainsi, Csanad Szégedi, eurodéputé Jobbik, a déja porté l’uniforme noir et blanc de la Magyar Garda dans l’hémicycle à Bruxelles, en signe de soutien à l’organisation paramilitaire du parti, aujourd’hui interdite en Hongrie. En 2010, Jobbik attendra la Fidesz au tournant 44% des participants au sondage ne souhaitent pas voir Jobbik siéger au Parlement hongrois à l’issu des législatives au printemps prochain. Cependant, un tiers des sondés saluerait la présence de députés Jobbik, ce tiers incluant certains qui ne voteront pas dans ce sens. Si Jobbik réussit la même performance qu’aux européennes cette année, on peut s’attendre à un nombre disproportionné de sièges accueillant les députés du parti nationaliste, en lui en assurant au moins 50 sur 386 au total. Sur la question, les sondés sympathisants de la Fidesz se prononcent à 50% contre une représentation légitime de Jobbik à l’Assemblée. On anticipe alors vite que le succès de la campagne Fidesz sera déterminant pour le type d’orientation à droite que la Hongrie prendra l’an prochain. Viktor Orban, qui devra râtisser large s’il veut être seul à droite, a déja officiellement rejeté la possibilité de gouverner avec Jobbik. Articles liés : Orban, déja Premier Ministre? l’Europe au Jobbik! Européennes : l’abstention remporte les élections La rébellion de la Garda La Garda est morte, vive la Garda! La popularité grandissante de la Magyar Garda

Gordon à New York, la suite

Gordon à New York, la suite

25 septembre 2009 à 14 h 47 min 0 commentaire

Mercredi, après avoir siégé à la 64ème Assemblée Générale des Nations Unies, le Premier Ministre hongrois Gordon Bajnai donnait une conférence ouverte au public à l’université Columbia, pour expliquer la situation économique actuelle de la Hongrie. Auparavant,  il a rencontré le Secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon, la direction des banques JP Morgan et Citigroup, et bien sûr “l’oncle Sam” d’origine hongroise, l’investisseur Georges Soros. “La Hongrie a de nouveau gagné la confiance des marchés et prouve encore qu’elle est un pays économiquement viable” a affirmé le Premier Ministre devant un auditoire composé d’une petite centaine de personnes, majoritairement des intellectuels hongrois vivant aux Etats-Unis. Il a cependant déclaré que le plus gros défi des Hongrois est de se relancer sur le marché du travail (un Hongrois sur deux est aujourd’hui “officiellement” sans emploi). En comparant la crise actuelle à un tsunami dans lequel “meurent ceux qui ne peuvent se raccrocher à rien”, Bajnai a mis l’accent sur le renforcement du système social et de ses bases : travail et retraites. “Un partenaire crédible pour les américains” “La Hongrie a un message à apporter”a répondu Bajnai lorsqu’il fut interrogé sur l’impact que sa visite à New-York pourrait avoir. Et d’ajouter : “il est important que je vienne affirmer que nous avons opéré des changements et que nous sommes un partenaire crédible pour les Américains”. “Si vous quittez cette pièce en vous disant que la Hongrie vit des jours meilleurs, que vous le dites à vos amis, c’est un plus pour la Hongrie” a t-il conclu. La politique intérieure quelque peu esquivée Le nombre de participants à cette conférence n’était peut-être pas assez important pour y voir des opposants et mettre Bajnai face à certaines contradictions. Par exemple, aucune question quant à l’impossibilité d’un partenariat avec les Etats-Unis, eux-mêmes dans une situation de l’emploi catastrophique, ne lui fut posée. Le fait que la vie politique en Hongrie représente un peuple de moins en moins solidaire n’a pas été abordé non plus. Enfin, il manquait la problématique de l’échéance des législatives de 2010, qui ne peut, en toute logique électorale, que faire reculer les candidats et leurs programmes sur les réformes engagées. Un Premier Ministre (presque) droit dans ses bottes C’est justement pour poursuivre les réformes de son mieux que « l’incorruptible » Gordon a promis d’endosser la responsabilité de son poste jusqu’au bout, sans entrer dans la course électorale. Il a d’ailleurs également profité de cette occasion new yorkaise pour annoncer qu’il démissionnerait si le budget qu’il propose n’était pas accepté par le Parlement en novembre prochain. Cette démonstration d’intégrité n’aurait étonné personne s’il n’avait pas rajouté immédiatement que l’acceptation du dit budget était déja quasiment « dans la poche ».  Après que les journaux hongrois aient fait de cet excès de langage leurs gros titres, Népszabadsag révélait hier que l’intéressé s’agacait de l’amplification faite de sa petite phrase et du non-professionalisme dont la presse hongroise se rendait ainsi coupable. Sources et photo : Mirjam Donath Articles liés : Bajnai à New York Bajnai garde le cap

Bajnai à New York

Bajnai à New York

21 septembre 2009 à 16 h 49 min 0 commentaire

Hier, le Premier Ministre Gordon Bajnai a démarré un séjour officiel à New York. Pendant cinq jours, son programme sera chargé de nombreuses rencontres et réunions. La principale raison de sa venue est d’assister à la 64e Assemblée Générale des Nations Unies. Bajnai doit rencontrer aujourd’hui le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Ils discuteront des conséquences de la crise économique mondiale, ainsi que du conflit afghan et de la question balkanique. Bajnai va également mettre M. Ban au courant des progrès dans la mise en oeuvre à Budapest du Centre International de Prévention de Génocide et des Atrocités de Masse, organisme qui devrait travailler en étroite collaboration avec l’ONU et le Haut Commissariat aux droits de l’homme. Bajnai assistera à la séance d’ouverture du débat général de la 64e session de l’Assemblée Générale de l’ONU. Il participera également à une table ronde sur l’extension du traité de Kyoto. Il sera présent mardi à une réunion organisée par Ban Ki-Moon sur la protection climatique à laquelle participeront une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Bajnai va profiter de son séjour new-yorkais pour rencontrer des représentants du monde des affaires, l’ancienne Ambassadeur des Etats-Unis en Hongrie Nancy Brinker, des investisseurs à un évènement organisé par Citibank, ainsi que le financier d’origine hongroise Georges Soros. Une visite est également prévue dans les bureaux de rédaction du Wall Street Journal. Son circuit se complètera par la rencontre d’organisations et d’intellectuels hongrois.

Bajnai garde le cap

Bajnai garde le cap

4 septembre 2009 à 11 h 27 min 0 commentaire

Hier, des députés du MSzP ont demandé publiquement à ce que Gordon Bajnai revienne sur ses promesses et accepte d’être nommé à la tête du parti aux prochaines élections. Il briguerait ainsi un second mandat de Premier Ministre, mais pour la première fois élu par le peuple. Le parti socialiste choisira officiellement son leader pour le poste de Premier Ministre lors de son prochain congrès, le 12 décembre. Bajnai, qui a été désigné par l’Assemblée après la démission de Gyurcsany en avril dernier, avait accepté le poste en promettant de ne pas se présenter aux élections du printemps 2010. Dans une interview donnée à MTI, il affirme qu’il ne changera pas de cap et qu’il s’en tiendra à sa parole : « Nous sommes au milieu de notre travail et j’ai besoin de m’y consacrer entièrement. Ce n’est pas pour les prochaines élections qu’il faut redresser la Hongrie, mais en vue des 10 ou 15 prochaines années » a-t-il dit, en faisant référence au fait que son gouvernement est, comme il l’a lui même dit, un gouvernement de crise dont le but n’est pas d’appliquer des mesures en vue de séduire les électeurs, mais de faire au mieux pour sortir le pays d’une situation économique assez désastreuse, peu importe les coûts électoraux. Le Premier Ministre a ajouté que le gouvernement et ses membres allaient maintenant devoir faire des choix politiques qui vont sérieusement ternir leurs chances de se présenter aux prochaines élections; des choix toutefois qu’ils s’avèrent absolument nécessaires de faire dans l’intérêt du pays, selon lui. Gordon Bajnai, qui est indépendant de tout parti politique, même si proche du MSzP, a été nommé en qualité d’expert, prêt à prendre certaines décisions nécessaires ne plaisant pas forcément aux électeurs. Ce qui le rend éjectable au moment des dites élections puisqu’a priori, ne fait pas parti du MSzP. Une façon pour le MSzP de pouvoir profiter d’une année de répit et de se présenter plus propres aux élections, en pouvant toutefois, si jamais Bajnai s’avère être un atout électoral, tirer profit de son succès (économique, politique ou populaire…). Ce qui semble avoir été le cas puisque certains députés MSzP et même l’un des ministres du gouvernement, Imre Szabo, impressionnés par ses résultats, tentent de faire revenir Bajnai sur ses promesses. Considérant qu’il serait le meilleur candidat MSzP face aux autres partis et notamment face au Fidesz, ces députés voudraient qu’il se mette en lice pour les élections de l’année prochaine. Nous pouvons saluer l’exploit de ces quelques députés qui veulent faire rentrer Bajnai dans la course électorale en le faisant briser sa promesse d’actuel Premier Ministre: ne pas se présenter aux élections de 2010. En voulant doter leur parti d’une certaine crédibilité par la nomination de Bajnai ils obtiendraient un résutat contradictoire: un candidat crédible, qui revient sur ses promesses. Ou peut-être est-ce l’apanage de tout bon Premier Ministre? En tout cas, bravo!

En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue

En Slovaquie, le feuilleton magyarophobe continue

3 septembre 2009 à 12 h 19 min 1 commentaire

Comme prévu, la loi linguistique est entrée en vigueur ce lundi en Slovaquie. C’est l’ambassadeur slovaque à Budapest, Péter Weiss, qui l’a annoncé à MTI le jour même, en ajoutant que son gouvernement avait recu la bénédiction de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Le lendemain, une manifestation sans précédent de Hongrois de Slovaquie avait lieu dans l’enceinte d’un stade dans le sud-ouest du pays. Prochain épisode : après le duel des deux Premiers ministre, Gordon Bajnai et Robert Fico, le 10 septembre prochain en Hongrie. L’OSCE valide la loi Entre 520 000 et 600 000 magyarophones vivent aujourd’hui en Slovaquie (10% de la population). Pourtant, bien que cette loi interdise l’usage de la langue hongroise publiquement (administrations et médias slovaques), le Haut-Commissaire aux minorités nationales de l’OSCE, Knut Vollebaek, l’a déclarée conforme. Sa mise en oeuvre se fera néanmoins sous la surveillance d’émissaires de Vollebaek jusqu’à la fin de la semaine. Décrié par le parti de la coalition hongroise (le SMK, 4ème groupe politique slovaque, qui obtient 10% des voix aux élections), fustigé par les représentants politiques hongrois, le texte paraît pourtant valide au regard des critères de l’OSCE. En ce sens, il n’atteindrait pas la communication des citoyens “ordinaires”, du moins dans leur pratiques religieuses, dans le nom de leurs compagnies, de leurs marques ou encore dans leurs publications sur Internet. Il reste que la liberté de langue dans les médias traditionnels n’existe que dans la diffusion de la presse étrangère. Le Parlement Européen, un arbitre sans cartons Via son Président fraîchement élu en juillet dernier, le polonais Jerzy Buzek, l’institution européenne se dit prête à engager un débat triangulaire avec la Slovaquie et la Hongrie. La fonction du Parlement dans cette affaire sera d’observer les éventuels problèmes que la loi pourrait faire resurgir, mais Buzek admet que ses moyens légaux d’intervention sont limités dans un tel cadre. En attendant les prochaines discussions bilatérales du 10 septembre et pour parer aux attaques quant à une quelconque agressivité venant de son pays, Péter Weiss a précisé que l’agenda du texte n’était pas prémédité, puisque sa rédaction avait déja commencé en 2008. Rassurant pour les Hongrois de Slovaquie, il a déclaré que la loi n’avait pas de but pénal. Ses violateurs seraient encouragés à se corriger, et non pas systématiquement amenés à payer une amende. Celle-ci pourrait cependant atteindre 5000 euros pour une publicité en hongrois. Une “bronca” en hongrois Dans le sud magyarophone de la Slovaquie, 7000 à 12000 manifestants  se sont réunis il y a deux jours dans le stade municipal de Dunajska Streda (Dunaszerda en hongrois), pour protester contre la loi linguistique devenue effective. Ce même stade avait déja été le théâtre, en novembre dernier, de violences entre les supporters du club de foot local et ceux du Slovan Bratislava. Cet incident intervenait à l’époque où la fameuse loi était en préparation, et la répression spécialement dirigée contre les Hongrois a beaucoup choqué, que ce soit dans la région ou en Hongrie. Mardi, ce sont surtout des familles qui sont venues au stade. Ce jour férié pour l’anniversaire de la constitution de la Slovaquie indépendante était en effet une bonne occasion pour venir nombreux et démontrer que l’ultra-nationalisme slovaque n’est pas qu’une affaire politique avec levoisin, mais qu’il affecte concrètement toute la minorité. De son côté, le gouvernement slovaque accuse encore la Hongrie d’attiser le grief de “ses” hongrois. Au vu des élections législatives en Slovaquie l’an prochain, l’apprentissage du magyar, déja difficile en soi, ne risque pas de se répandre massivement au nord du Danube. Articles liés : La Hongrie se plaint de la loi sur la langue d’Etat slovaque Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

La Hongrie se plaint de la Slovaquie à Washington

1 septembre 2009 à 19 h 24 min 0 commentaire

Ferenc Koszorus, co-président de la Fédération Americano-Hongroise, a annoncé à MTI samedi qu’il avait mis la loi slovaque anti-magyarophones sur la table de certains décideurs de la politique étrangère américaine. Depuis l’escalade des provocations entre la Hongrie et la Slovaquie cet été, la diplomatie magyare tente de tirer toutes les ficelles possibles pour avoir le beau rôle. Mais rien ne dit que le dossier arrivera entre les mains d’Obama. L’Union Européenne s’avoue quelque peu incompétente pour régler ce contentieux éminemment politique entre deux de ses nouveaux membres, et souhaite logiquement que cette querelle soit gérée de façon bilatérale. Pourtant, l’adhésion des deux « ennemis » en 2004 ne s’est pas faite sans savoir que l’animosité entre les deux nations existe depuis bien longtemps. Selon une ancienne croyance européenne, tout devait aller mieux par le fonctionnement-même des institutions supra-nationales. Mais voilà, la mécanique économique de l’UE ne suffit manifestement pas à calmer certaines ardeurs identitaires, surtout en Europe Centrale, ou en Europe de l’Est. La diplomatie hongroise et la tactique du fayotage Suite aux plaintes d’Adam Kosa auprès du Parlement Européen quant à l’attitude du gouvernement slovaque, et après que Péter Balazs, ministre des affaires étrangères hongrois, ait sollicité ses homologues européens sur le sujet lors de l’affaire Solyom, rien n’y fait. Devant l’incapacité de l’Union, la Hongrie tente à nouveau d’utiliser son appareil diplomatique et de donner aux Slovaques des airs d’agresseurs, mais outre-Atlantique cette fois. A Washington, Koszorus a fustigé la politique linguistique slovaque en la qualifiant d’”inacceptable” et de “discriminatoire”. Bien-pensant, il a également insisté sur le fait que la démocratie et le respect des droits de l’Homme et des minorités étaient essentiels pour la sécurité et la stabilité de la région d’Europe Centrale et de l’Est. Le co-président de la Fédération Americano-Hongroise en a profité pour organiser un sommet de la Central East European Coalition (CEEC), réunissant 18 organisations dites “ethniques”, autour de conseillers en politique extérieure proches du Président Obama. Etaient notamment présents : Michael Mc Faul, conseiller spécial d’Obama sur les affaires russes et eurasiennes, ainsi que Anthony Blinken, conseiller du Vice-President Biden à la sécurité nationale. Pour l’heure, on attend des avancées certainement plus concrètes sur l’avenir de la langue hongroise en Slovaquie lors de la rencontre entre les Premiers Ministres hongrois et slovaque, Bajnai et Fico. Ce face à face devrait avoir lieu très prochainement à Budapest. Articles liés : Le Premier Ministre slovaque bientôt reçu en Hongrie Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise La théorie du complot slovaque  rejeté dans l’affaire des meutres anti-Roms

Le Premier Ministre slovaque bientôt reçu en Hongrie

Le Premier Ministre slovaque bientôt reçu en Hongrie

31 août 2009 à 19 h 29 min 0 commentaire

Le Premier ministre slovaque Robert Fico sera prochainement accueilli en Hongrie par Gordon Bajnai, a annoncé hier le Ministre hongrois des affaires étrangères, Peter Balazs. Cette rencontre au sommet aura pour but de détendre des relations magyaro-slovaques excessivement tendues depuis juillet dernier. Le lieu et la date exacts de l’entrevue entre les deux chefs de gouvernement n’ont pour l’instant pas été déterminés. Mais les sujets de discorde, eux, ne manqueront pas. Bajnai et Fico s’attarderont particulièrement sur la loi linguistique qui, adoptée en juillet par le Parlement de Bratislava, a marqué le début de la « guerre froide » entre les deux pays. La nouvelle législation, qui rentrera en vigueur à partir du 1er septembre, impose notamment l’usage unique du slovaque dans l’ensemble des espaces publics. Le texte s’avère très contraignant pour la minorité hongroise présente en Slovaquie. Le gouvernement hongrois s’est d’ailleurs profondément insurgé contre cette loi. Les deux premiers ministres devraient également longuement s’entretenir sur la très médiatique « Affaire Sólyom ». Le 21 août dernier, le Président hongrois s’était vu interdire l’entrée sur le territoire slovaque alors qu’il devait se rendre à Komarno dans le cadre d’une visite privée. Cette décision, que le gouvernement slovaque a légitimé par des motifs « historiques », a provoqué un nouveau coup de blizzard dans les relations diplomatiques entre les deux pays. Certains excités ont même tenté une attaque aux cocktails molotovs à l’encontre de l’ambassade slovaque dans la nuit du 25 août, mais aucun dommage n’a été constaté. La rencontre entre Bajnai et Fico marquera sans doute un nouveau tournant dans la difficile relation qu’entretiennent les deux nations voisines. A Bruxelles, beaucoup auront les yeux rivés sur la Hongrie le jour de l’entrevue. Les instances européennes espèrent que le conflit se réglera vite de façon bilatérale et que des compromis seront consentis par les deux gouvernements. Dans le cas contraire, l’Union Européenne devra se saisir et régler ces affaires  afin d’éviter un dangereux envenimement des relations diplomatiques en Europe Centrale.  Un envenimement qui serait du plus mauvais effet pour illustrer l’homogénéité politique de l’UE. Articles liés: Le Président hongrois refoulé de Slovaquie La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

Orbán déjà Premier Ministre?

Orbán déjà Premier Ministre?

29 août 2009 à 20 h 16 min 0 commentaire

Hier, le quotidien de droite proche du Fidesz, Magyar Nemzet, a annoncé que le parti de Viktor Orbán préparait déjà la composition de son futur gouvernement 2010. Ces révélations peuvent paraître surprenantes puisque les élections ne sont prévues que pour le printemps prochain. Rappellons qu’à cette époque de l’année prochaine, les votants iront élire une nouvelle Assemblée, et que celle-ci nommera le nouveau Premier Ministre hongrois. C’est donc le parti majoritaire du Parlement qui aura le pouvoir de choisir le nouveau chef du gouvernement. Même si rien n’est gagné d’avance, seul un bouleversement politique ou social empêcherait le Fidesz de remporter les élections au printemps prochain. Si le Fidesz les domine, Orbán serait de nouveau Premier Ministre. On prend les même, et on recommence! Si cela s’avérait être le cas, le Magyar Nemzet révèle que le gouvernement Orbán serait constitué d’un bon nombre des anciens ministres de son premier mandat de PM (1998-2002). Selon le quotidien qui cite des sources proches du Fidesz, Janos Martonyi regagnerait son ancien ministère des Affaires Etrangères; Mihaly Varga serait de nouveau Ministre de l’Economie et des Finances; Gyorgy Matolcsy serait encore une fois Ministre de l’Economie; Sandor Pinter retrouverait sûrement le ministère de l’Intérieur; et Zoltan Pokorni celui de l’Education. Pas moins de 5 postes clefs reviendraient donc à leurs anciens ministres du premier gouvernement Orbán. Le Fidesz serait d’ores et déjà en train de préparer la structure des ministères et l’importance du Premier Ministre dans le rôle du gouvernement. Alors que les campagnes éléctorales sont elles-même très loin de démarrer, ces révélations sont une façon pour le Fidesz de faire parler de lui lors de cette rentrée politique, d’une autre manière qu’en tapant sur le gouvernement actuel et le MSzP. Article en relation : La boulette du père Orban

Le Président hongrois refoulé de Slovaquie

Le Président hongrois refoulé de Slovaquie

24 août 2009 à 15 h 47 min 0 commentaire

Le Président de la République de Hongrie László Sólyom s’est vu refuser l’accès au territoire slovaque par les autorités du pays alors qu’il se rendait en visite privée dans la ville de Komarno, vendredi 21 août dernier, en pleine crise diplomatique entre les deux pays. Le fait est inédit entre deux pays membres de l’Union Européenne : suite à un communiqué diplomatique émanant du Premier Ministre slovaque Robert Fico indiquant que le Président hongrois n’était pas le bienvenu en Slovaquie, László Sólyom a du annuler in extremis sa visite dans la ville frontalière slovaque de Komarno. Il devait participer aux côtés des représentants de la communauté hongroise de Slovaquie à l’inauguration d’une statue de Saint-Etienne (Szent István),  premier roi apostolique de Hongrie. Transmis le jour même, le communiqué stipulait qu’en cas d’entrée sur le territoire slovaque, M. Solyom « ignorerait le droit international. Cela dénoterait une arrogance brutale, et surtout un manque de respect pour la République slovaque ». « Il n’est pas bienvenu en Slovaquie », avaient réagi deux jours plus tôt à l’annonce de la visite présidentielle les trois plus hauts personnages de l’Etat – le Président, le Premier Ministre et le Président du Parlement – qui ont justifié leur refus en prétextant une menace pour la sécurité du pays. D’importants effectifs de police avaient d’ailleurs été déployés côté slovaque. Le premier ministre slovaque Robert Fico a aussi expliqué sa décision en invoquant une raison de calendrier : le 21 août correspond à l’anniversaire de l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 par les troupes du Pacte de Varsovie, dont la Hongrie était l’un des membres. « La visite doit avoir lieu le jour où il y a 41 ans, les troupes hongroises sont aussi entrées sur le territoire de la Tchécoslovaquie d’alors, afin d’y arrêter le processus de démocratisation », a-t-il argumenté. Bien que Robert Fico ait précisé que le Président hongrois ne serait pas stoppé physiquement à la frontière, László Sólyom à préféré ne pas pénétrer sur le territoire de la Slovaquie. Dans une conférence de presse tenue symboliquement au milieu du pont sur le Danube qui relie les deux pays,  le Président hongrois a condamné « une situation sans précédent, inexcusable et inexplicable dans les relations entre deux pays alliés ». D’autant que les deux territoires appartiennent désormais à l’espace Schengen, qui prévoit la libre circulation de tous les ressortissants des pays de l’UE qui en sont membres. Considérant que cette provocation ne peut rester sans réponse, il a ajouté que la diplomatie hongroise allait peser de tout son poids pour porter l’affaire au niveau international. Du côté de Budapest aujourd’hui même, le Ministre des Affaires Etrangères, Péter Balazs, a annoncé en avoir déja référé à ses homologues européens, et souhaite régler le problème au Parlement à Strasbourg. L’ambassadeur slovaque, Peter Weiss, préconisait le contraire hier sur la chaîne privée TV2. Selon lui, la Hongrie, maligne, ne devrait pas jouer à ce petit jeu au niveau européen, mais bien en défaire face-à-face, de façon bilatérale dans un langage politiquement correct, avec son voisin Slovaque. Cet incident intervient en pleine crise diplomatique entre les deux voisins depuis l’adoption par le Parlement slovaque d’une loi linguistique qui doit entrer en vigueur ce 1er septembre et qui, selon Budapest,  bafoue les droits de la minorité hongroise. Les deux pays entretiennent des relations exécrables depuis l’entrée au gouvernement slovaque du parti nationaliste et xénophobe de Jan Slota, Slovenská národná strana (SNS). Ce parti est violemment hostile à la minorité magyare qui compte plus d’un demi-million d’individus, soit 10% de la population totale du pays, établis dans le Sud au contact de la frontière hongroise. Article lié : La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise Voir reportage France 24

Bajnai partirait au casse-pipe?

Bajnai partirait au casse-pipe?

18 août 2009 à 22 h 54 min 0 commentaire

Les préliminaires de la campagne des socialistes hongrois (MSzP) pour les élections parlementaires de 2010 ont commencés. A la recherche d’un nouveau leader après la cuisante défaite aux dernières européennes du 7 juin, plusieurs cadres du parti auraient finalement jeté leur dévolu sur…Gordon Bajnai. Alors que tout porte à croire que la Fidesz n’est qu’au début de sa série de victoires électorales, mettre Bajnai en première ligne en 2010 peut se voir comme la déresponsabilisation du parti pour une défaite qui s’annonce historique. Cet appel du pied des pontes du MSzP à l’actuel premier ministre semble, de prime abord, surprenant et inattendu. Pour mémoire, lors de sa prise de fonction, Bajnai avait annoncé qu’il se retirerait de la vie politique en 2010, juste avant les futures législatives. De plus, par rapport aux « dinosaures » du MSzP, Ildikó Lendvai ou Péter Kiss, Bajnai semble manquer d’expérience pour mener à bien cette campagne. L’actuel premier ministre apparaît également moins populaire que certains « jeunes loups »,  tels que le maire de Széged László Botka. Une impopularité dûe à des promesses tenues Gordon Bajnai est devenu premier ministre hongrois le 5 avril dernier. En pleine crise économique, il a succédé à l’impopulaire Ferenc Gyurcsany qui avait remis sa démission le 21 avril 2009. Homme de dossiers et ministre de l’économie de l’ancien gouvernement, il n’avait alors pas encore d’étiquette politique particulière. Dès le premier jour de son investiture, Bajnai annonçait la mise en place d’un plan d’austérité visant à réduire les dépenses publiques et la dette de l’Etat hongrois. Désireux d’agir plutôt que de séduire, il a affirmé que sa politique exigerait de nombreux sacrifices de la part de l’ensemble de la population hongroise. Il ajouta néanmoins que ses réformes s’avéreraient nécessaire pour contrer la crise économique et redresser les finances du pays. Des mesures qu’il jugeait lui-même sévères, mais essentielles pour faciliter et accélérer l’introduction de l’Euro en Hongrie. Depuis avril, le vaste chantier rigoriste entrepris par Bajnai a plus que commencé à se faire sentir. Les fonctionnaires ont vu leurs salaires réduits, la TVA est passée de 20 à 25%, de nouveaux impôts immobiliers ont été introduits… Une politique de « gauche » qui n’a pour l’instant pas séduit les électeurs au vu des dernières élections européennes largement remportées par la Fidesz. Comme l’a si bien dit Charles Pasqua un jour, « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… » Un agenda suicidaire Les prochains mois s’avèrent donc décisifs pour la suite de la carrière politique de Gordon Bajnai. La grande question est de savoir si Bajnai reviendra sur ses paroles et relèvera le défi qui vient de lui être proposé par le MSzP. Si tel est le cas, le premier ministre disposera de peu de temps pour convaincre les Hongrois qu’il est réellement l’homme de la situation. Car le climat économique en Hongrie n’est pour l’instant guère réjouissant. Certes, Bajnai a réussi à stabiliser le cours du forint, comme l’ont rappelé récemment les socialistes, mais les prévisions du KSH, Bureau Central des Statistiques, demeurent très inquiétantes. Ces chiffres prévisionnels annonçant l’introduction de l’Euro en Hongrie bien au-delà de 2010, ne feraient pas, s’ils s’avéraient exacts, les affaires électorales de Gordon Bajnai au printemps prochain, à l’heure de son bilan. Articles liés : La Hongrie en pleine récession Européennes: l’abstention remporte les élections Le point Bajnai

La théorie du complot rejetée dans l’affaire des meurtres anti-Roms

7 août 2009 à 6 h 55 min 0 commentaire

C’est János Lazar, représentant des députés Fidesz au parlement qui a rapporté la nouvelle. La rumeur selon laquelle certains services secrets étrangers, notamment slovaques, auraient fomenté les récents attentats anti-Roms en Hongrie est aujourd’hui une thèse définitivement écartée par les autorités hongroises.

La Slovaquie veut faire taire "sa" minorité hongroise

La Slovaquie veut faire taire "sa" minorité hongroise

28 juillet 2009 à 19 h 06 min 3 commentaires

Il serait bon que les Hongrois et les autres minorités de Slovaquie renoncent à leurs projets estivaux et mettent à profit le mois d’août pour régler leurs éventuels problèmes administratifs, car à partir du 1er septembre, ils n’auront plus le droit de s’exprimer dans leur langue maternelle, ni dans l’administration, ni dans les médias. Fini les « Jó napot kivanok » et les « Bocsánat, nem értem ». Les quelques 600.000 Magyarophones du Sud du pays (10% de la population totale) devront désormais se fendre de  » Dobrý den  » et de « prepácte mi, nerozumiem  » , sous peine d’une amende pouvant aller jusqu‘à 5000 euros! La simple mention d’un nom de localité en langue minoritaire sera aussi passible d’amende. Une façon, pas très élégante, pour le pouvoir slovaque de rappeler à ces « dangereux séparatistes” qu’ils ne font plus la loi comme aux temps de la Grande Hongrie et qu’ils ne sont plus chez eux. C’est à peu près le message qu’avait adressé Nicolae Ceausescu aux Hongrois de Roumanie dans les années 1980… Les autorités hongroises ont choisi la voie diplomatique pour répondre à cette provocation. C’est l’eurodéputé du FIDESz Adam Kosa (voir l’article sur Adam Kosa, « l’euro buzz » du Fidesz ) qui a lancé la contre-attaque lors de la session inaugurale du Parlement européen en appelant ses collègues à prendre position sur cette loi qu’il juge discriminatoire et non-conforme aux principes de l’Union européenne. « Nous sommes les témoins d’une chasse aux sorcières institutionnalisée dirigée contre la minorité hongroise en Slovaquie » a pour sa part commenté Lukács Csaba du grand quotidien hongrois de droite Magyar Nemzet. « Le temps du royaume de Hongrie est terminé! » Robert Fico « Le temps du royaume de Hongrie est terminé et la Slovaquie ne se laissera pas dicter sa conduite par Budapest » a déclaré le Premier Ministre slovaque, Robert Fico, irrité par la contre-offensive diplomatique de Budapest. Pourtant la loi ne fait pas non plus l’unanimité côté slovaque. Le quotidien progressiste Sme a estimé que « La loi va à l’encontre du bon sens. Exiger que les membres de la minorité parlent slovaque entre eux est absurde ». Un avis que partage bien évidemment Pal Csaky, du Parti de la coalition hongroise, qui estime que «Même sous la monarchie autrichienne, on n’avait pas une loi pareille. Elle est l’expression d’une mauvaise volonté et d’un impérialisme linguistique». Son parti compte faire appel à la Cour constitutionnelle slovaque et au Conseil de l’Europe. De part et d’autre de la frontière, les nationalistes s’attisent : quand les uns coupent les oignons, les autres pleurent. Côté slovaque, la percée de l’extrême-droite hongroise pourrait redonner de l’élan à Ján Slota, le leader du Parti National Slovaque (PNS), un parti d’extrême-droite membre de la coalition gouvernementale, tandis que la nouvelle législation slovaque est du pain bénit pour la frange nationaliste hongroise qui a l’habitude de « faire son beurre » sur ce type de provocations. A cette différence près qui est fondamentale : du côté slovaque, les provocations ne sont pas le fait d’une frange radicale de la population emmenée par un parti minoritaire, comme c’est le cas en Hongrie. Non, chez les slovaques, ce type de comportement, xénophobe et ethnocentriste, est porté par le plus haut niveau de l’Etat. Ján Slota s’est notamment distingué à de multiples reprises pour ses diatribes anti-Roms et anti-Hongroises. Pour lui, les Hongrois de Slovaquie sont un « cancer sur le corps de la nation slovaque ». Sa solution ? « Envoyer des blindés sur Budapest » (Sic!). Des réflexions qu’il a partagé publiquement au cours de la campagne électorale qui a porté son parti au gouvernement… Je te déteste un peu, beaucoup, passionnément,… Les relations entre les deux pays sont détestables depuis…toujours en fait. Depuis qu’ils sont tous les deux des Etats-nation souverains, c’est à dire (grosso modo) depuis le début des années 1990. C’est la gestion des eaux du Danube (toujours irrésolue) qui a d’abord empoisonné les rapports entre Hongrois et Slovaques, puis s’est imposée la question jusque là occultée par le pouvoir communiste de l’intervention de Budapest en faveur de ses minorités. Depuis l’entrée, en 2006, des nationalistes de Ján Slota au gouvernement slovaque, les relations entre les deux voisins sont devenues absolument excécrables. Les tensions ne risquent pas de diminuer avec la prise de pouvoir probable en 2010 du leader du FIDESz, Viktor Orbán, qui se devra de flatter la frange nationaliste de son électorat pour qui la question du soutien aux minorités hongroises est primordiale. Il estime d’ailleurs que la coalition sociale-libérale au pouvoir a « […] affaiblit la Hongrie en la détournant des Hongrois vivant de l’autre côté de la frontière », et il a d’ores et déjà annoncé qu’il soutiendrait les volontés d’autonomie des Hongrois d’outre-frontière. Un sujet extrêmement sensible du côté de Pozsony… « oups », devrait-on dire Bratislava?

Adam Kosa, « l’euro buzz » du Fidesz

Adam Kosa, « l’euro buzz » du Fidesz

20 juillet 2009 à 16 h 57 min 2 commentaires

A l’âge de 34 ans, le Hongrois Adam Kosa vient de faire une entrée fracassante dans le monde politique. Cet avocat, père de famille, se trouvait en effet 12ème sur la liste Fidesz aux dernières élections européennes. Grâce à l’écrasante victoire du parti conservateur hongrois lors du dernier vote, il se retrouve sur les bancs du Parlement à Strasbourg. Sa spécificité : il est le premier eurodéputé sourd. Internet n’a d’yeux que pour lui. En quelques semaines, Adam Kosa est devenu une petite star politique de la toile. Les journaux européens y sont allé de leur petit article pour célébrer l’élection du député Fidesz. Les réactions sont unanimes. Les discours saluant le courage du nouvel élu prospèrent. Les messages de félicitations sur les forums de discussions ne font que se succéder à eux-mêmes. Désormais, et c’est une excellente nouvelle, la communauté sourde aura un représentant à l’échelle européenne. Adam Kosa siégera dans trois commissions parlementaires : Affaires sociales, Emploi, Transports. Simple coup médiatique ou réelle intention politique? Les idées politiques de Kosa ? Elles sont difficilement identifiables au sein des nombreux articles traitant de son élection. Elles ne sont pas même aisément palpables sur le profil « Facebook » du principal intéressé. Une idée semble ressortir toutefois dans cet amas d’informations le concernant : Adam Kosa aimerait mettre fin, à l’aide de son mandat européen, à toutes formes de discriminations pour raisons d’âge, d’orientations religieuses, sexuelles et bien sûr celles touchant les handicapés. Il s’agit là d’un « grand coup » réalisé par le Fidesz et par son leader Viktor Orban, d’avoir réussi à attirer Adam Kosa dans leur filet. Un joli « buzz » médiatique accompli par un parti dont les membres ne sont pas spécifiquement connus pour leur grande ouverture d’esprit à l’encontre, par exemple, de la communauté homosexuelle ou gitane. La « discrimination positive » dans nos démocraties semble avoir quelque chose de magique. Elle peut créer, quasi instantanément, d’incroyables miracles politiques. Elle est en mesure ainsi de retourner totalement l’opinion publique et de transformer un parti historiquement conservateur en une formation politique libérale, ouverte et « à l’écoute » des minorités. Intégrer dans sa liste électorale un personnage issu d’une communauté minoritaire, quelle soit sexuelle, raciale ou religieuse semble être un pari gagné d’avance. Les différents partis conservateurs de droite en Europe l’ont très bien compris. Ainsi, les ouvertures aux minorités « fleurissent » depuis quelques années dans de nombreux gouvernements de droite, comme dans celui du président Sarkozy. Aujourd’hui, il semble donc plus important pour les gouvernements d’orner leur vitrine avec des personnalités politiques « originales » que de travailler effectivement à l’intégration des minorités dans la société. Souhaitons alors à Kosa de mener, au-delà du buzz, une belle carrière d’eurodéputé.

La rébellion de la Magyar Gárda

La rébellion de la Magyar Gárda

6 juillet 2009 à 19 h 28 min 4 commentaires

Deux jours après la dissolution officielle de la Magyar Garda, l’organisation n’a pas manqué de faire parler d’elle. Victimisée par la décision de la Cour d’appel de Budapest, elle a réussi un gros “coup” – du moins médiatique – en arrivant à réunir autour d’elle quelques milliers de sympathisants, dans un espace surprise qui gêna particulièrement les opérations policières. La vie s’est arrêtée plus de 4 heures au centre de la capitale, tout autour de Déak tér, d’Andrassy ut à Astoria. Voir le diaporama. Samedi 17h, Erzsébet tér, sur la pelouse de l’espace privé du Gödör Klub. D’ordinaire c’est la jeunesse un peu bobo de Budapest qui s’y prélasse. Mais ce samedi, la population avait soudainement changée. Les “soldats” de la Magyar Garda ne sont d’ailleurs pas aussi jeunes que ce que les dirigeants de Jobbik affirmaient il y a deux ans, à sa création. Quelques 200 membres sont d’abord arrivés “en civils” pour ensuite se vêtir à la manière des Croix Fléchées (lire la Garde hongroise est morte, vive la Garda). Entourés d’un nombre important de supporters parés de toute la panoplie de l’extrême droite hongroise (masques à gaz sur crânes rasés, drapeaux Arpad, Grande Hongrie représentée partout) tout ce beau monde a commencé à se manifester de façon provocatrice envers la clientèle du bar (jets de divers objets, insultes homophobes et antisémites pour la plupart). Depuis la décision de justice de jeudi dernier, qui interdit les rassemblements de la Garda, cette manifestation du week-end était bien sûr anticipée par les forces de l’ordre… enfin presque. La police avait bien pensé à boucler les lieux habituels des échauffourées des ultra nationalistes, Szabadsag tér et la Basilique St Istvan par exemple, où le mariage de la semaine a dû se faire à huis clos. Ils n’avaient cependant pas prévu un rassemblement si gros et aussi organisé autour d’un espace privé. Cela dit, les lieux prévisibles n’étaient pas très éloignés du vrai rassemblement. La police anti émeute a donc réagi, mais un peu tardivement, pour voir à son arrivée un charmant sitting pacifique de bonshommes en blanc et noir, tous coudes soudés entonnant des hymnes pour réveiller la nation hongroise. Une demi-heure plus tard, les policiers ont reçu l’ordre d’éparpiller la foule, voire de la repousser, tout en devant extirper les hors-la-loi de la Magyar Garda. Cela a pris plus de 4 heures, avec au final 17 blessés légers (principalement par les gaz lacrymogènes), et 200 personnes interpelées, parmi lesquelles figurait le président du Jobbik Gabor Vona, remis en liberté dès le lendemain. Entre les touristes badauds interloqués par les saluts nazis et les provocations plus ou moins violentes à l’encontre de la police, on sentait tout de même une tension plus que palpable. L’organisation militante du Jobbik pour cet évènement s’est également montrée très efficace, avec son propre service de presse et ses propres médecins, qui n’ont cependant assurer qu’une petite partie des soins. Insolite enfin, l’endroit choisi par la Garde pour sa démonstration : Gödör Klub, haut lieu de la musique tsigane et balkanique, qui quelques heures plus tard fêtait la soirée Balkan Beat du mois… Articles liés : La Garde hongroise est morte, vive la Garda Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême droite Attentats anti-Roms: que  fait la police? Vers une criminalisation du négationnisme? Emeutes à la manif anti Bajnai L’Europe au Jobbik!

Diapo: Garde hongroise vs Police

6 juillet 2009 à 17 h 54 min 1 commentaire

Diaporama des évènements du samedi 4 juillet à Budapest, lorsque la Magyar Garda récemment interdite et l’extrème droite hongroise se sont rassemblées illégalement au centre ville de Budapest. Voir l’article relatant les évènements de la journée. [slide] Photos: Coriander, Francois

La Garde hongroise est morte, vive la Gárda

La Garde hongroise est morte, vive la Gárda

2 juillet 2009 à 16 h 45 min 1 commentaire

La Cour d’Appel de Budapest a confirmé aujourd’hui la dissolution de la Garde hongroise. La Gárda avait fait appel d’une décision de justice en décembre 2007 qui avait jugé l’organisation liberticide. C’est bel et bien terminé pour la Garde en tant qu’association officielle.

Le MSzP en appelle aux donations

12 juin 2009 à 20 h 19 min 0 commentaire

Le gouvernement demande aux personnes et entreprises hongroises les plus riches à faire un don pour aider le pays à se redresser de sa situation économique actuelle. Le directeur du groupe parlement du MSzP a déclaré que « les 100 entrepreneurs les plus riches en Hongrie devraient personnellement contribuer à renflouer les caisses, et tous les politiciens, représentants nationaux ou locaux devraient aussi y contribuer ». Jozsef Tobias a ajouté que la même chose était attendue des entreprises, institutions financières et des banques qui ont reçues des aides de l’Etat ces dernières années. Le groupe parlementaire du MSzP va demander au gouvernement de recommander aux banques de ne pas expulser leurs clients qui ne peuvent payer leurs versements destinés à rembourser leurs prêts immobiliers. Le groupe majoritaire au Parlement prépare une loi à cet effet.

L'Europe au Jobbik!

11 juin 2009 à 18 h 36 min 0 commentaire

A peine leurs tout premiers mandats arrachés, le Jobbik a la folie des grandeurs européennes. Les trois nouveaux et heureux élus eurodéputés du parti d’extrême-droite veulent initier la création d’un groupe parlementaire « Euro-réaliste ». Selon Gabor Vona, président du Jobbik, celui-ci voudrait faire parti et créer un groupe opposé au Traité de Lisbonne (toutefois déjà ratifié par la Hongrie). Ce groupe éviterait les autres groupes et partis « ouvertement anti-hongrois », a expliqué Vona sans préciser. Le Jobbik a également fait savoir ses priorités européennes: représenter les travailleurs, fermiers, petites et moyennes entreprises hongroises, ainsi que « les communautés ethniques hongroises dans les pays avoisinant la Hongrie » informe Vona. Comme quoi, l’Europe semble plaire même aux plus antieuropéens des eurodéputés en herbe. Article lié : Européennes : l’abstention et la droite

Européennes: l'abstention et la droite

Européennes: l'abstention et la droite

8 juin 2009 à 21 h 08 min 0 commentaire

Avec 63,72% des votants s’étant abstenus, le grand vainqueur des élections européennes 2009 en Hongrie est bien l’abstention. Rappelons les autres scores; parmi les votants, ceux-ci ont voté à 56,37% pour le Fidesz (14 mandats), 17,37% pour le MSzP (4 mandats), 14,77% pour le Jobbik (3 mandats), 5,3% pour le MDF (1 mandat), 2,6% pour le LMP-HP (aucun mandat), 2,16% pour le SzDSz, 0,96% pour le MKMP, et 0,47% pour le MCF. Enorme défaite pour le MSzP, sans aucune surprise, qui ne récolte par contre qu’à peine plus de voix que le Jobbik. Même s’il était prévisible que le parti d’extrême droite remporte un ou deux sièges au Parlement Européen, avec 14,77% des suffrages en leur faveur, le Jobbik décroche une victoire surprenante. Le « succès » du Jobbik est à la mesure de son euro-scepticisme. Il est amusant de constater cela suite aux déclarations de son porte-parole qui, interrogé sur l’abstentionisme, explique que ce taux record en Hongrie depuis 15 ans, est dû au désintérêt des gens pour une Europe qui les déçoit. Pourtant c’est précisément l’abstention qui permet à un parti tel que le Jobbik d’atteindre de tels scores : si ce parti, fervent anti-européen, faisait justement campagne contre l’Europe, les « gens » , auraient dû, selon la logique du porte-parole, se ruer aux urnes avec un bulletin Jobbik à la main. Si le Jobbik remporte sa première bataille élective, le Fidesz, lui, triomphe. Le principal parti d’opposition a obtenu hier plus de 3 fois plus de votes que leur adversaire, le MSzP. Nul doute que cela a des allures de plébiscite pour Orbán, qui ne cesse de demander la démission du gouvernement. Même si les campagnes portaient sur des thèmes nationaux plus qu’européens, il s’agit bien d’élections européennes et en ce sens, Bajnai a toujours refusé et répété qu’il n’y aurait pas d’élections anticipées, quelques soient les résultats. Malgré les pressions du Fidesz, le gouvernement actuel restera sûrement en place, car selon de nombreux analystes économiques européens, Bajnai gère comme il le faut la crise. Le Fidesz a fait ses meilleurs scores à l’ouest de la Hongrie, et ses plus faibles, néanmoins importants,  à Budapest et les régions du nord-est. Cette partie nord-est du pays est d’ailleurs celle où le Jobbik a enregistré ses meilleurs scores; ce qui fait penser que l’électorat du Jobbik provient de celui du Fidesz. Le MSzP et le SzDSz ont fait leurs meilleurs scores dans la capitale.

Européennes: les résultats en continu

7 juin 2009 à 22 h 10 min 0 commentaire

22h – Les résultats officiels sont annoncés: Le taux de participation était de 36,28%. Le Fidesz remporte 56,37% des voix, ce qui représente 14 sièges au Parlement Européen. Le MSzP 17,37%, soit 4 mandats. Le Jobbik (parti d’extrême droite) obtient bien plus que prévu avec 14,77% des suffrages – 3 sièges au Parlement. Le MDF (parti conservateur chrétien) gagne 1 place à Strasbourg avec 5,3% des voix. La coalition LMP-Humanista Part remporte 2,6% des votes, le SzDSz 2,16%, le MKMP 0,96%, le MCF 0,47%. Ces partis n’obtiennent aucun sièges dans l’hémicycle européen. 21h – Selon les dernières estimations, le Fidesz pourrait remporter 15 sièges au Parlement, le MSzP 4, le Jobbik 3 et peut être un pour le MDF. Il y a quelques minutes à peine, un drapeau européen a été immolé à Kossuth Lajos ter, devant le Parlement hongrois, par des euro-sceptiques. 20h – Les résultats se précisent. Le Fidesz remporterait 67% des suffrages, et le MSzP le score décevant mais attendu de 19%. Le Jobbik serait le seul autre parti à dépasser la barre des 5%, avec 8% des voix, ce qui lui octroierait 2 sièges au Parlement. 19h – Les bureaux de votes à peine clos, – ils fermaient à 19h, les premiers pronostics des instituts de sondages tombent. Le taux de participation de ces élections est d’environ 35%. Les premières réactions tombent également; selon un sondage en direct sur TV2, 46% des interrogés sont en faveur d’élections législatives anticipées suite aux résultats de cette élection, alors que 54% y sont opposés. Le Premier Ministre Gordon Bajnai avait déjà dit il y a plusieurs jours à Esztergom, que quelque soit les résultats, il n’y aurait pas d’élections anticipées. 18h30 – Le taux de participation est de 34,9% 17h – Le taux de participation est de 30,25% 15h – Le taux de participation est de 24,05% 13h – Le taux de participation est de 19,40% 11h – Le taux de participation est de 13,77% 9h – Le taux de participation est de 6,03%

Européennes: début des votes

7 juin 2009 à 10 h 06 min 0 commentaire

Depuis ce matin 6h, et jusqu’à ce soir 19h, les 8 millions de votant en Hongrie pourront choisir leurs bulletins dans les 11 000 bureaux de votes ouverts à travers le pays. Depuis 2004, date des premières élections européennes en Hongrie, 24 députés hongrois siégeaient à Strasbourg. A l’issue des élections d’aujourd’hui, la Hongrie va envoyer 22 fraîchement choisis euro-députés au Parlement, sur le total des 736 députés qui vont constituer le nouveau Parlement Européen. 10 partis se sont présentés, mais seulement 6 sur des listes indépendantes. Le Fidesz et le KDNP (Parti Chrétien-Démocrate) font liste commune, ainsi que le Parti Humaniste et le LMP. Les autres listes présentées sont celles des partis suivants: SzDSz, MKMP (Parti Communiste Hongrois), MDF (Forum Démocratique Hongrois), MSzP, MCF Roma Unity (parti « rom »), et le Jobbik. Les premiers résultats officiels seront annoncés à 22h ce soir. Les instituts de sondages auront le droit de se prononcer à partir de 19h, heure de fermeture des bureaux de votes. Pour qu’une liste soit représentée parmi les 24 députés qui iront au Parlement, celle-ci doit obtenir un score supérieur à 5% du total des votes. Une fois ces 5% acquis, les sièges seront repartis proportionnellement aux votes. Voir aussi: Européennes: les campagnes publicitaires Européennes: la gentille rixe des sondages

Européennes: les campagnes publicitaires

Européennes: les campagnes publicitaires

3 juin 2009 à 19 h 59 min 0 commentaire

Ce sont de véritables campagnes publicitaires qui décorent la Hongrie en cette période électorale. Faisons un tour de celles-ci, dont certaines, assez classiques, se limitent à quelques affiches, alors que d’autres, dotés d’une comm’ d’agence de pub prennent une autre envergure.

Européennes: ce que disent les sondages

31 mai 2009 à 16 h 22 min 0 commentaire

A l’approche des élections européennes, différents sondages prévoient certaines tendances d’intentions de votes assez nettes avec toutefois quelques différences.

La boulette du père Orbán

La boulette du père Orbán

28 mai 2009 à 16 h 38 min 1 commentaire

Les élections européennes du 7 juin prochain approchant, Viktor Orbán, leader du Fidesz, a entamé sa tournée européenne 2009. Tout un programme. Mardi dernier, après avoir discuté avec la Chancelière allemande à Berlin, il a affirmé que si le Parti Populaire Européen devenait de nouveau majoritaire au Parlement, le PPE nommerait Barroso Président de la Comission. Il a également dit avoir discuté de cela avec l’UMP et que tous étaient d’accord. Au cours de sa rencontre avec Angela Merkel, il dit à la Chancelière qu’il « en avait marre de la situation en Hongrie (…) que le Directeur de la Banque Centrale, le Premier Ministre et le Ministre des Finances investissent leurs fortunes dans des compagnies étrangères pour éviter de payer des taxes ». Tout en affirmant que le gouvernement Bajnai était « composé de fraudeurs et de milliardaires ». Le communiqué du gouvernement en réponse aux accusations de Orbán, affirme que celles-ci sont « sans fondements, fausses et fictives ». Toutefois, cela n’a pas entravé la tournée du leader du Fidesz qui le lendemain (mercredi, hier donc), a rendu visite à Silvio « Il Cavaliere » Berlusconi, milliardaire et homme d’affaire italien, mêlé dans de nombreuses affaires frauduleuses, et Président du Conseil italien. Reste à savoir si Orbán parlait en forints ou euros…

Nouveaux votes rigoristes au Parlement

26 mai 2009 à 16 h 07 min 0 commentaire

En cette période de crise économique, les lois « sociales » pleuvent au parlement hongrois.

M. L'Ambassadeur, vous nous aviez vraiment gâtés

M. L'Ambassadeur, vous nous aviez vraiment gâtés

25 mai 2009 à 14 h 27 min 0 commentaire

Terminé les rochers Ferrero pour les ambassadeurs hongrois. Selon le Magyar Nemzet, le ministère des Affaires Etrangères, ruiné, ne peut se permettre d’entretenir toutes ses ambassades et consulats à l’étranger. Le ministère n’aurait assez d’argent que pour financer les représentations hongroises à l’étranger jusqu’en juillet. La porte-parole du ministère,  Zsuzsanna Mátrai, déplore que le quotidien ait rendu publique une note de travail interne au ministère. Le ministère prévoirait de fermer une vingtaine d’ambassades, dont celles au Chili, Liban, Algérie, Libye, Qatar et Malaysie, ainsi que les consulats de Lyon, Cracovie, Kosice, Milan, Sao Paulo, Toronto et Düsseldorf.

Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême-droite

Les liaisons dangereuses de la police avec l’extrême-droite

22 mai 2009 à 16 h 38 min 0 commentaire

Ce lundi, un accord de coopération a été signé entre le Jobbik, le parti d’extrême-droite magyar et TMRSZ, l’un des deux syndicats policiers existants.

Vers une criminalisation du négationnisme?

23 avril 2009 à 18 h 58 min 0 commentaire

Samedi dernier plusieurs centaines de manifestants d’extrême droite, subtil melting-pot composé de la Magyar Garda, du Jobbik et de néo-nazis, manifestaient dans les rues de Budapest pour exprimer ouvertement leur négationnisme et critiquer l’hégémonie sioniste.

Istvan Varga nommé Ministre de l’Economie

22 avril 2009 à 22 h 11 min 0 commentaire

Suite à la démission spontanée jeudi dernier de Tamas Vahl, qui avait été choisi par le nouveau Premier Ministre Gordon Bajnai pour devenir Ministre de l’Economie, Istvan Varga a été nommé Ministre de l’Economie du gouvernement Bajnai. Tamas Vahl avait préféré refuser le poste suite à une affaire d’entente illicite mise à jour par l’ONG Transparency International peu de jours après avoir été désigné. Jusqu’en décembre dernier M. Varga était à la tête de la filiale hongroise de Shell. Notons également qu’il a été conseiller pour l’ONG de lutte contre la corruption qui est à l’origine de la démission de son « prédécesseur ».

Première tuile pour le nouveau gouvernement

16 avril 2009 à 20 h 11 min 0 commentaire

Tamas Vahl, désigné par Gordon Bajnai comme Ministre de l’Economie n’aura mis que deux jours avant de jeter l’éponge, quelques minutes avant l’audition parlementaire qui aurait du confirmer sa nomination. Chronologie d’une débandade Mardi, Bajnai élu Premier Ministre, nomme Tamas Vahl Ministre de l’Economie. Mercredi, la presse met ce dernier en cause dans une affaire d’entente illicite. Jeudi, il renonce à son poste. L’ONG Transparency International a révélé que Vahl avait été impliqué dans un affaire d’entente illicite en 2004, lorsqu’il était directeur de la filiale hongroise de SAP. Magyar Nemzet a rajouté hier qu’il aurait été impliqué dans plusieurs affaires similaires dans le passé. Tamas Vahl a dès lors préféré quitter le groupe d’experts que Bajnai tente de constituer, de peur que cette affaire devienne trop importante et qu’elle constitue par la suite un obstacle au travail du gouvernement. Bajnai va devoir trouver un nouveau Ministre du Développement National et de l’Economie, suite à l’espace créé par Vahl qui avait pourtant été choisi pour son expertise. N’hésitez pas à envoyer vos curriculum vitae à Gordon.

Émeutes à la manif anti-Bajnai

Émeutes à la manif anti-Bajnai

15 avril 2009 à 14 h 15 min 0 commentaire

Comme souvent en présence de la Magyar Garda, milice organisée du parti d’extrême-droite Jobbik, la manifestation qui s’opposait mardi à l’élection parlementaire de Gordon Bajnai Premier Ministre et qui revendiquait des élections nationales anticipées, a sombré dans la violence et les gaz lacrymogènes. La police avait, comme d’habitude, fermé tous les accès à la place Kossuth Lajos dès le matin, mais les plus décidés des manifestants se sont tout de même frayé un passage à travers les barrières de sécurité l’après-midi, pour finalement en découdre avec la brigade anti-émeutes aux portes du ministère de l’Agriculture. Celui-ci n’était pas visé par hasard, puisque la « Garde Magyare » y avait lâché des douzaines d’oies auparavant, pour rappeler la faillite du groupe volailler Hajdú-Bét en 2003, alors filiale du consortium Wallis dirigé à l’époque par le même Gordon Bajnai, aujourd’hui à la tête du gouvernement pour un an. Cette faillite avait entraîné celle de centaines d’éleveurs d’oies dans tout le pays. Récit classique d’une manif hongroise qui dégénère… Cependant, les hostilités ne se sont pas arrêtées à de purs actes symboliques. Équipés de lunettes de skis et de foulards aux couleurs du drapeau Arpad, les plus féroces des mécontents incluaient la bagatelle d’environ 300 membres de la Garda. Assaillant continuellement la police par des jets d’objets en tous genres, celle-ci n’a pu que les repousser timidement que jusqu’à Bajcsy-Zsilinszky út sans pour autant réussir à les disperser. Une ambulance a été attaquée très courageusement au passage. A l’issue de ce début de soirée mouvementé, on ne pouvait compter que 12 arrestations seulement, ainsi que 15 policiers et 10 civils blessés. L’action du Jobbik loin de faire l’unanimité. Lorsque Gábor Vona, leader du Jobbik, a souhaité s’adresser aux 7000 personnes présentes peu avant 17h00, fin de la manifestation, les organisateurs l’en ont tout simplement empêcher. Mais c’était sans compter sur la tenacité du « Gábor », qui a forcé le passage sur scène pour s’adresser, plus modestement, à sa Magyar Garda. Beaucoup de manifestants lui ont alors tourné le dos pour s’en aller du côté du château de Buda, afin de remettre au Président László Sólyom leur pétition réclamant des élections législatives anticipées. A noter, la Radio et la TV nationales Hongroises, souvent taxées par les manifestants de n’être que l’organe de communication des gouvernements, ont pris la peine, lors de leurs journaux du soir, d’énoncer point par point les revendications énumérées dans leur pétition. Les organisateurs de la manifestation ont eux, de leur côté, annoncé qu’ils continueraient de protester publiquement jusqu’à ce que le Parlement soit dissout.

Gordon Bajnai élu Premier Ministre

Gordon Bajnai élu Premier Ministre

14 avril 2009 à 22 h 51 min 0 commentaire

Sans aucune surprise, le Parlement a élu aujourd’hui Gordon Bajnai Premier Ministre: « Un an, un gouvernement, un forint » Avec la majorité du Parlement (MSzP et SzDSz) en faveur de Bajnai, l’opposition n’avait aucune chance et n’ont même pas pris la peine de participer au vote. Il a été élu avec 204 voix pour, 0 contre et 8 abstentionnistes. Des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement pour contester cette élection et demander des élections anticipées. Une dizaine de policiers et manifestants ont été blessés lors d’affrontements. Le nouveau Premier Ministre, qui a prêté serment devant le Parlement aujourd’hui, a déclaré que si son programme n’était pas soutenu, il était prêt à convoquer des élections anticipées. Les prochaines élections doivent se dérouler en 2010. Dès lors, le nouveau gouvernement, qui est un « gouvernement de crise » selon les mots de Bajnai a pour but, en un an, de remettre la Hongrie dans une position économique plus confortable et de réconforter les investisseurs. Parmi les mesures annoncées: réduction des salaires des fonctionnaires et des retraites (supression du 13e mois), gel des salaires, et réductions d’aides publiques aux familles. Lui même ne touchera qu’un salaire symbolique d’un forint: « Un an, un gouvernement, un forint » a-t-il dit lors de son allocution au Parlement. Il a également présenté certains membres de son cabinet, qui devraient prêter serment le 20 avril. Il a confirmé la nomination de Péter Oszko aux Finances. Les Affaires Etrangères reviennent à Péter Balazs, ancien Premier Commissaire Européen de la Hongrie, et l’Economie à Tamas Vahl. Gordon Bajnai doit affronter la plus grave crise économique que la Hongrie ait vécue depuis la chute du régime communiste, avec un taux de chômage record de 9,1%.

Le point Bajnai

Le point Bajnai

13 avril 2009 à 16 h 29 min 0 commentaire

Selon toutes vraisemblances l’actuel Ministre de l’Economie, Gordon Bajnai, devrait être élu Premier Ministre demain lors d’un vote à l’assemblée et nommer ses ministres. Le nom de Peter Oszko circule à propos du poste clef de Ministre des Finances. Avocat et à la tête de la branche hongroise d’une compagnie de comptabilité, Deloitte (dont le précédent président, Andras Simor, est devenu gouverneur général de la banque centrale hongroise); il a déjà participé à des groupes de reflexions qui ont proposés au gouvernement des mesures pour accompagner la Hongrie au mieux pendant la crise. L’actuel Ministre de Finances, Janos Veres, est préssenti comme pouvant obtenir un nouveau ministère. Rappelons que Bajnai devrait remplacer Gyurcsany qui a démissionné il y a environ un mois. Cette démission, selon Gyurcsany, était nécessaire pour établir un nouveau gouvernement plus apte à redresser la Hongrie en cette période de crise. Mais peut-on conçevoir que Gyurcsany, actuellement à la fin de son second mandat, préfère laisser son poste à un autre que lui, pour, le temps de quelques mois, retrouver une image plus fraiche pour les élections prévues l’année prochaine?