Pas si malheureux, les Hongrois

L’Office hongrois des statistiques (KSH) a mené une enquête de grande ampleur auprès d’un échantillon de 18 000 personnes pour mesurer le bien-être subjectif de la population hongroise.

C’est l’enquête la plus complexe de ce type jamais réalisée en Hongrie, selon le vice-président de KSH, Zsolt Németh, selon lequel  »le tableau n’est pas si sombre« . Plusieurs enquêtes précédentes avaient montré que les Hongrois sont les plus pessimistes dans l’Union européenne. Mais.

Satisfaction générale. Le taux de satisfaction décroit entre 16 et 54 ans, avant de se stabiliser et d’augmenter légèrement. Chez les 16-24 ans, la moyenne est de 7/10, et la moitié d’entre eux se disent « très satisfaits » de leur vie. Les 45-54 ans représentent la classe d’âge la moins satisfaite (6/10 de moyenne, pour seulement 1/4 de personnes « très satisfaites »). En général, les femmes sont plus plus satisfaites que les hommes ; mais la tendance s’inverse à partir de 64 ans.

Satisfaction au travail et pendant les loisirs. Le sentiment de réussite augmente avec le niveau d’études : la satisfaction moyennes des personnes ayant une formation correspondant au lycée est de  6,5/10, contre 7,8/10 pour ceux qui ont fait des études secondaires. Les retraités affichent un taux moyen de satisfaction de 6,5/10, les chômeurs de  5,4/10.

Satisfaction dans les relations sociales. 3% des Hongrois affirment n’avoir personne à qui se confier en cas de problèmes : 13% des hommes célibataires et 7% des femmes célibataires et 1% des adolescents-jeunes adultes (16-24 ans).

Confiance – sentiment de sécurité. Les jeunes et les personnes âgées font bien plus confiance à autrui que les personnes d’âge moyen. Les citadins se sentent plus en sécurité, de nuit, que les ruraux. A Budapest deux-tiers des personnes interrogées ne craignent pas pour leur sécurité la nuit.

Avec David Kobrehel-Szabo

Photo : Macsakfaraok / Flickr