Les organisateurs de la « Marche de la paix » (Békemenet) espèrent rassembler un million de personnes pour clamer leur soutien à la coalition gouvernementale conservatrice, cléricale et populiste du Premier ministre Viktor Orbán, à Budapest samedi 29 mars, soit 8 jours avant les élections législatives.
Le porte-parole de l’évènement Tamás Fricz a déclaré qu’il s’agit par cette manifestation de « mettre un terme à l’ère du post-communisme » et ainsi achever le changement de régime et inaugurer une ère de la démocratie fondée sur la souveraineté nationale.
La manifestation débutera devant le parlement puis prendra la direction de la Place des Héros pour converger avec un meeting du Fidesz.
Souverainisme et paranoïa
Comme lors du 23 octobre dernier et lors des fêtes nationales précédentes, c’est l’organisation non-gouvernementale « Forum de l’unité civile » (Civil Összefogás Fórum, CÖF) qui organise le rassemblement.
La vocation de cette organisation : soutenir les mesures économiques non-orthodoxes (taxation spéciales des grandes entreprises), l’indépendance économique de la Hongrie contre le FMI et l’autonomie territoriale des minorités magyares des pays voisins. Ses partisans défilent avec des banderoles où l’on peut – par exemple – lire « UE = URSS », ou encore « Nous ne serons pas une colonie ».
Le Premier ministre Orbán voit dans les grands rassemblements organisés par le CÖF la validation de sa politique par le peuple hongrois. Plusieurs fois il a affirmé avoir puisé la force dans ces manifestations de soutien.
Le politologue et porte-parole du CÖF Tamás Fricz déclarait peu avant la marche du 23 octobre :
« La Marche de la Paix vise à maintenir l’unité des Hongrois contre la campagne de guerre civile en cours, menée par Bajnai [ancien 1er ministre, aujourd'hui opposant à la droite] et ses acolytes ».
Un autre de ses fondateurs, László Csizmadia, affirmait pour sa part que :
« La marche a pour but de défendre le gouvernement contre les attaques déloyales et l’incitation à la haine de la gauche libérale ».
J’ai eu l’immense chance de filmer hier la répétition générale: parfait, pas une voix dissonante!
Ci-dessous.
Reste a affréter les cars de Pologne et de Pays sicule pour que ce soit encore plus « spontané ».
Blague (de mauvais gout) a part: pour une marche dite ‘ »de la paix », pourquoi cette réthorique constante de lutte et de combat? Pas trop logique. … (Mais je dois mal comprendre la langue .. ou la mentalité?).
https://www.youtube.com/watch?v=DfUWd91SkCg
Pierre, je dois mal comprendre votre « humour » ou plutót votre mépris…