La Hongrie compterait parmi les nouveaux États utilisateurs de « Finfisher », un logiciel de surveillance généralement utilisé par les régimes oppresseurs contre leurs dissidents mais de plus en plus utilisé par les États occidentaux, selon Citizenlab, une unité de recherche de l’Université de Toronto, ainsi qu’un document de « Wikileaks ». Ces informations ont été diffusées en Hongrie au début du mois de septembre par le site d’investigation Atlatszo.
Qu’est-ce que Finfisher ? Il s’agit d’un logiciel espion, un cheval de Troie informatique qui permet d’accéder à toutes les données personnelles d’un individu : ses courriels, ses fichiers informatiques et ses appels téléphoniques sur Internet. Il est même capable de voler des données, de cracker des mots de passe, et d’activer les webcams et micros pour surveiller une pièce en permanence en toute discrétion, selon la revue bulletins-electroniques.com. Il est indétectable, même par des programmes antivirus sophistiqués.
L’enjeu soulevé en termes de liberté civiles est évident, car cet outil permet de soumettre tout individu à la surveillance de l’État.
WikiLeaks a publié deux documents relatifs à la surveillance de l’État en Hongrie : le premier est un contrat en allemand daté de 2011 attribuant le marché hongrois à l’entreprise Gamma International qui développe le logiciel Finfisher (publié le 4 septembre 2013, Spy Files 3) ; le second est une brochure d’un logiciel de surveillance nommé Bongo, développé par Neti Kft, une émanation de la Fondation à but non-lucratif Puskas Tivadar.
Si toutefois l’utilisation de ce programme d’espionnage par les services de sécurité hongrois est avérée, la Hongrie est cependant loin d’être le seul pays à faire usage de ce type d’outils, comme l’atteste la carte ci-dessous. Un total de 36 pays (dont l’Allemagne, le Canada, etc.) utilisant activement ce programme de surveillance a été identifié par le rapport de Citizenlab sur la prolifération des technologies numériques de surveillance.
Consulter le rapport de Citizenlab.
@La rédaction :
La NSA a exactement fait la même chose ou plus loin encore, sauf qu’ici c’est l’Etat qui reste chez lui.
La Hongrie doit protéger son territoire et développer un cadre de surveillance avisé pour des cas qui menacent l’intégrité nationale; En faisant allusion à certains groupes d’extrémistes comme le Jobbik.
Mieux vaut que l’Etat surveille ses concitoyens et s’assure qu’il n’y a aucun danger.
D’après la presse hongroise, et/ou les bruits courent que même notre PM hongrois était sur écoute. Hors de question que la Hongrie collabore avec les Etats-Unis en la matière, et si des sanctions devaient être prises, alors il faut penser même jusqu’à la fermeture de nos Ambassades-respectives.
Récemment, Budapest s’est rapprochée de Moscou. Tout comme de Paris et de Londres. Le principal sur le plan européen et international, mais avant tout national, c’est le respect de tout un chacun à sa vie privée, tant qu’elle ne menace et ne mette pas en danger autrui.
Udv.