Alors que l’industrie de l’enterrement « low cost » se développe rapidement en France et en Allemagne, la Hongrie propose d’aller beaucoup plus loin avec un « enterrement social » entièrement gratuit, mais qui laisse toutes les opérations d’enterrement du défunt aux soins de ses proches. Le parlement étudie le projet de loi ce lundi.
Conséquence directe de la crise économique qui a durement frappé le pays en 2008, la pauvreté a explosé et près de 2 millions de Hongrois (1 sur 5) vivent sous un seuil de pauvreté de 230 euros par mois. Un enterrement de base revenant en moyenne à 100.000 forint (350 euros) – le prix d’un cercueil commence à 35 000 Ft -, de plus en plus de Hongrois se tournent vers la crémation, presque moitié moins chère.
Le gouvernement chrétien-conservateur du 1er ministre Viktor Orbán a décidé d’agir pour enrayer ce phénomène et faire en sorte que les familles puissent continuer à rendre hommage à leurs morts dans les cimetières.
« Cet enterrement social est une nouvelle option, libre, à destination des familles les plus vulnérables »,
peut-on lire sur le site du gouvernement hongrois, qui s’apprête à présenter son projet de loi devant le parlement.
Selon ce projet, la famille du défunt devra s’adresser à la municipalité pour obtenir un cercueil ainsi qu’une plaque, sans débourser un sou. Cette dernière prendra à sa charge tous les frais d’enterrement, qui seront considérablement réduits étant donné que ce sont les proches du défunt qui assureront toutes les tâches : la préparation du corps, le creusage de la tombe, puis l’inhumation et l’oraison funèbre. Des « quartiers sociaux » seront établis dans les cimetières et réservés à ces démunis.
Cette possibilité n’exclue pas le recours à un enterrement public, mais ceci donne droit à la municipalité de demander une compensation, matérielle ou financière. Avec cette mesure, le gouvernement estime que près d’un milliard de forint restera dans la poche des familles (3,5 millions d’euros).
La stupéfaction a rapidement cédée la place à l’indignation, écrivent plusieurs éditorialistes, racontant avoir d’abord cru à un canular, relayant les sentiments d’une partie de la population qui y voit une humiliation de plus pour les démunis et se demande : qui trouvera les ressources morales et même physiques pour accomplir cette tâche ? Quand d’autres y voient au contraire une réponse pragmatique aux grandes difficultés économiques actuelles.
Source : Ministère de l’Intérieur (kormany.hu), Népszabadság
On enterra peut-être le Fidesz (mdr) pour 2014 ?
Ceci dit, très bon article !
Il faut que je le sorte, je brûle d’impatience: de plus en plus de Hongrois se tournent vers la crémation… HONGRIE, HONGRIE ! Ptdr.
:)))
des sous-titres !!
Pas facile de creuser quand on a deux mains gauches ! Sacrés sketcheurs ces deux rigolos.
La fosse commune ou la tombe au fond du jardin ?
Puis des fossoyeurs au chômage forcé !
Et quatre mois de gel permanent, delà à voire passer des cadavres sur le beau Danube.
L’histoire se répète…
Ce n’est ni fosse commune ni tombe au fond du jardin, c’est 2 « journalistes » qui s’amusent…
De lá, voir des cadavres sur le Danube… Mais il est vrai que les criminels communistes comme béla biszku qui ordonnait en personne des exécutions aprés ’56 vivent tranquillement dans leur villa á Budapest. Révent-ils de revenir sur le scéne politique? J’espére que non. Mais ce qui est scandaleux c’est qu’ils ne seront jamais en prison….
Et quand un article dans hulala sur les manipulations scandaleuses de Viviane Reding en rapport avec les prochaines éléctions hongroises? Merci groupe bilderberg de nous apprendre la « démocratie »….
@ Zsák et Attila: Je suis choqué de vos propos sur les défunts qui sont vos compatriotes aussi.
J’espère que la rédaction supprimera ou vous demandera de clarifier vos propos.
Sans faire de jeu de mots à mon tour, de ce qui se passe en Hongrie m’inquiète pour les victimes. Au degré de vos gré voulus, ces propos incendiaires sont les incidents d’hier effectivement…
L’état d’esprit de certains de mes compatriotes relèvent de l’ignorance absolue.
Bonne journée ou bonne soirée.
Udv.
article très intéressant. Indégnablement l’humain ne représente plus grand chose, on se sait poussière mais il y a des cérémonies qui devraient revenir à la mode.En Suisse c’est la même chose,a croire que mourir est un acte honteux qu’il faut se dépécher de cacher à tout le monde